Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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vendredi 26 août 2016

LYDIA & LEONID OUSPENSKY

Émilie van Taack, “In memoriam Lydia Ouspensky”


Les éditions Sainte-Geneviève (éditions du Séminaire orthodoxe russe en France) viennent de publier un ouvrage de 204 pages, sous la direction d’Émilie van Taack, In memoriam Lydia Ouspensky (couverture ci-contre). Présentation de l’éditeur : ” Ce livre, publié à l’occasion du 10e anniversaire du rappel à Dieu de Lydia Alexandrovna Ouspensky, rassemble plusieurs écrits dont le principal – “Une vie comme une autre” – est le récit autobiographique que Lydia a laissé de son émigration hors de Russie et de sa vie entre les deux guerres. Dans sa brièveté, ce récit en dit beaucoup sur elle, sur sa famille, et sur la survie des Russes au cours de cette période redoutable. Des portraits, ensuite, écrits par ses amis, Galina Makhrova, Véronique Lossky, Marie-Chantal Savinkov, Valery Sergueev, Emilie Van Taack, composent une image de Lydia et du couple qu’elle formait avec son époux — uni jusqu’à la fin de leur vie, définitivement, en un seul être. Il est impossible de parler de Lydia, en effet, sans évoquer Léonide Alexandrovitch qui fut, dès qu’elle l’eut rencontré, comme la cause à laquelle elle se dévoua, corps et âme. Lydia Alexandrovna Ouspensky est la veuve du célèbre iconographe et théologien de l’icône, Léonide Ouspensky, qui fut rappelé à Dieu en décembre 1987. Elle lui survécut près de vingt ans, jusqu’en octobre 2006. Celle qui s’était effacée volontairement durant toute sa vie derrière son époux, est apparue involontairement, pendant cette période, aux yeux de tous, dans toute sa grandeur, non seulement digne de lui mais semblable à lui et son émule spirituelle. L’existence de Lydia, hors son intérêt propre, a modelé la vie quotidienne de cet iconographe exceptionnel et constitue, en cela, un trésor pour ceux qui s’intéressent à l’icône ou veulent s’y consacrer. C’est un témoignage irremplaçable du mode de vie exigé d’un peintre d’icône et de ses proches pour que l’œuvre parvienne au niveau du commandement de Dieu, dans le sillage de l’adage patristique : « Donne ton sang et reçois l’Esprit ! » (SOURCE)

***

À cette occasion, j'en profite pour faire reparaître l'article que je lui avais consacré en 2013 avec l'enregistrement  de sa voix :

UN ÉMOUVANT DOCUMENT INÉDIT : 
une causerie sur l’iconographie par LYDIA ALEXANDROVNA OUSPENSKY (1907-2006)

Leonid Alexandrovich Ouspensky
Un dimanche après-midi autour d’une tasse de thé, Père Elie (Shmaïn) et sa Matushka avait réuni des paroissiens de l’église de La Dormition à Ste Geneviève des Bois pour écouter Lydia Alexandrovna. C’était dans les années 90, beaucoup de ceux qui étaient là ne sont plus de ce monde. вечная память, Mémoire éternelle pour tous ceux qui ont disparu. C’était une belle période, remplie autant d’épreuves très dures dans ma vie familiale que de grâces dans ma vie ecclésiale, beaucoup d’amitié, beaucoup de chaleur humaine, beaucoup de chant, beaucoup de vodka souvent aussi, mais beaucoup de prière sans contradiction, beaucoup de beaucoup… A la russe quoi ! Gloire à Dieu pour cette période de vie très précieuse. J’avais mon enregistreur de poche ce jour-là et comme j’enregistrais tous les dimanches les homélies du regretté Batiushka Ilya avec la traduction simultanée de la poétesse Tatiana, j’ai enregistré cette causerie. Ce n’est pas une conférence bien sûr, pas plus qu’un cours, tout simplement une causerie mais comme c’est émouvant et intéressant d’écouter la veuve de notre grand iconographe Leonid Alexandrovich. Que ceux qui étaient là et qui se reconnaîtront reçoivent toute la chaleureuse amitié de Maxime. 
Voici l'enregistrement :

dimanche 1 mars 2015

DIMANCHE DE LA FÊTE DU TRIOMPHE DE L'ORTHODOXIE


"Oui, les ennemis du Seigneur, les insolents qui L'outrageaient, qui flétrissaient la sainte adoration que nous Lui rendons par les icônes, les blasphémateurs pleins d'orgueil, exaltés dans leurs sacrilèges, le Dieu des merveilles les a fracassés ; Il a précipité au sol la morgue de l'apostasie, Il n'a pas méprisé la voix de ceux qui crient vers Lui : «Souviens-Toi, Seigneur, de l'opprobre de Tes serviteurs, que je porte en mon sein, de l'offense de tous ces peuples, de l'outrage, Seigneur, de l'outrage que tes ennemis ont infligé à la contrepartie de ton Christ». Nous voyons dans cette contrepartie du Christ, ceux qui ont été rédimés par sa mort et qui ont cru en Lui, grâce à la prédication de la Parole et aux représentations des icônes. Car c'est par la parole et les icônes que la grande oeuvre de l'Economie du Salut se fait connaître et se manifeste à ceux que le Seigneur a délivrés par Sa Croix, Sa Passion et Ses miracles d'avant et d'après la Croix ; c'est de la parole et des icônes encore, comme d'une source, que vient l'imitation des souffrances du Seigneur : elle se transmet d'abord aux Apôtres, passe de ceux-ci aux Martyrs, et descend par ces derniers jusqu'aux Confesseurs et aux Ascètes.Notre Dieu, donc, s'est souvenu de cet outrage que les ennemis du Seigneur ont infligé à la part de son Christ, et Il a frémi dans Ses entrailles ; Il s'est laissé fléchir par les prières de Sa Mère et les supplications des Apôtres et de tous les saints, qui ont subi avec Lui la même offense et ont été vilipendés en même temps que les icônes ; et cela s'est produit, semble-t-il, afin que, ayant souffert avec Lui dans leur chair, ils partagent aussi avec Lui les insultes des iconoclastes. Notre Dieu a donc entendu leur supplique et Il a exécuté l'arrêt qu'Il avait déjà pris : ce qu'Il avait autrefois réalisé, voici qu'Il l'accomplit de nos jours pour la seconde fois. Une première fois, en effet, après de longues années de déshonneur et d'infamie à l'égard des saintes icônes, Notre Seigneur avait permis le retour et le rétablissement de la piété véritable ; aujourd'hui, pour la seconde fois, après bientôt trente ans de persécutions, Il nous a restaurés, indignes que nous sommes, et Il nous a donné de fuir nos oppresseurs, d'échapper à nos tourmenteurs, de prêcher la foi véritable, d'adorer sans crainte les icônes, enfin de célébrer la fête qui nous comble de tous les fruits du Salut.
En effet, les icônes nous font voir les souffrances que le Maître accepta pour nous, Sa Croix, Sa Sépulture, Hadès mis à mort et l'Enfer dépouillé ; nous y voyons les combats des martyrs et leurs couronnes, le Salut même, enfin, opéré au milieu de la terre par Celui qui, le premier, nous invita à la lutte, qui, le premier, en fixa le prix et la récompense, et qui enfin, victorieux, reçut le premier la couronne du triomphateur.
Telle est la fête et la solennité universelle que nous célébrons aujourd'hui ; en elle nous nous réjouissons et sommes ravis d'allégresse, nous exultons en prières et nous répandons en processions, nous chantons des hymnes et des psaumes :
«Quel Dieu est grand comme notre Dieu ?
Tu es Notre Dieu, Toi seul fais des prodiges !»
(extrait  du synodikon du septième concile oecuménique sur l'Orthodoxie)

dimanche 9 mars 2014

Dimanche du triomphe de l'Orthodoxie



C'est aujourd'hui jour d'allégresse et de joie, puisque brille la lumière des véritables dogmes : l'Eglise du Christ resplendit ornée par les saintes icônes maintenant rétablies et par l'éclat des images alors que la concorde donnée par Dieu règne parmi les fidèles.
(Laudes 3ème Stichère ton 4)



« Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est ». 
Ce qui a été cru partout : en Orient comme en Occident, car « il n'y a qu'une seule foi, vraie, celle que confesse l'Église entière, répandue sun toute la terre » (chap. 2). Ce qui a été cru toujours : depuis les origines et sans discontinuer « puisqu'en aucune manière nous ne nous écartons de ce qu'ont jadis proclamé nos pères et nos pieux ancêtres » (ibid.). Ce qui a été cru par tous car « ce que tous, ou la plupart d'entre eux, ont affirmé clairement, d'un même accord, fréquemment, avec insistance, tels une réunion de théologiens unanimes, ce qu'ils nous aurons transmis après l'avoir reçu de la Tradition, cela doit être tenu pour indubitable, certain et définitif » (chap. 28). ST VINCENT DE LÉRINS (Commonitorium)

samedi 30 novembre 2013

UN ÉMOUVANT DOCUMENT INÉDIT : une causerie sur l’iconographie par LYDIA ALEXANDROVNA OUSPENSKY (1907-2006)

Leonid Alexandrovich Ouspensky
Un dimanche après-midi autour d’une tasse de thé, Père Elie (Shmaïn) et sa Matushka avait réuni des paroissiens de l’église de La Dormition à Ste Geneviève des Bois pour écouter Lydia Alexandrovna. C’était dans les années 90, beaucoup de ceux qui étaient là ne sont plus de ce monde. вечная память, Mémoire éternelle pour tous ceux qui ont disparu. C’était une belle période, remplie autant d’épreuves très dures dans ma vie familiale que de grâces dans ma vie ecclésiale, beaucoup d’amitié, beaucoup de chaleur humaine, beaucoup de chant, beaucoup de vodka souvent aussi, mais beaucoup de prière sans contradiction, beaucoup de beaucoup… A la russe quoi ! Gloire à Dieu pour cette période de vie très précieuse. J’avais mon enregistreur de poche ce jour-là et comme j’enregistrais tous les dimanches les homélies du regretté Batiushka Ilya avec la traduction simultanée de la poétesse Tatiana, j’ai enregistré cette causerie. Ce n’est pas une conférence bien sûr, pas plus qu’un cours, tout simplement une causerie mais comme c’est émouvant et intéressant d’écouter la veuve de notre grand iconographe Leonid Alexandrovich. Que ceux qui étaient là et qui se reconnaîtront reçoivent toute la chaleureuse amitié de Maxime. 
Voici l'enregistrement :

dimanche 21 février 2010

"Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image" par Mahmoud Zibawi


Le couvent Notre-Dame de Balamand conserve une icône datée de 1722 qui, comme l’indique l’inscription grecque qui la couronne, célèbre la fête du Dimanche de l’Orthodoxie. Oeuvre de Hanania, troisième descendant d’une dynastie d’iconographes travaillant à Alep entre le XVIIe et le XIXe siècle, l’icône suit fidèlement un schéma iconographique fixe adopté par les iconographes dès le bas Moyen Age. L’image est divisée en deux registres. Sur la partie inférieure, un évêque, des moines et une moniale entourent l’icône du Christ. On reconnaît, au centre, Théodore le studite et Théophane du Grand Champ, défenseurs acharnés des images saintes au IXe siècle. Deux de ces saints confesseurs qui les accompagnent de part et d’autre portent des rouleaux marqués d’inscriptions grecques célébrant “la Vierge, Mère de Dieu et de tous les orthodoxes” et “l’icône non souillée “ du Christ. Au- dessus de cette assemblée, une impératrice, un prince, un évêque et un prélat entourent une grande icône de la Vierge à l’enfant que deux anges gardent pieusement. Sont identifiés, à gauche, l’impératrice Théodora et son fils, le jeune Michel III; à droite, Méthode, grand patriarche de Constantinople.

Le Dimanche de l'Orthodoxie


Le Dimanche de l'Orthodoxie 65 x 47.5 cm, oeuvre d'Hanania d'Alep, 
1922, Couvent grec orthodoxe Notre-Dame de Balamand, Kura, Liban


Au VIIIe siècle, on le sait, l’existence de l’Eglise fut dominée par le mouvement iconoclaste. L’image religieuse est au centre de la vie de l’Empire byzantin où elle suscite une querelle et une controverse théologique qui s’étendent sur plus d’un siècle. Au bout d’une longue épreuve de feu, l’icône occupera sa place d’honneur au Coeur de la confession de foi de l’Eglise. Restauré en 843, le culte des images incarne désormais le “Triomphe de l’Orthodoxie”. L’iconoclasme connut deux périodes déterminants. La première commence en 726, quand, déclenché par l’empereur Léon III, ce mouvement rencontre une résistance passionnée. Violente et sanglante, cette période prend fin en 787: sous le règne d’Irène l’Athénienne, le septième Concile Oecuménique restaure l’orthodoxie et rétablit le culte des images. Réunis à Nicée, 357 évêques établirent l’enseignement de l’Eglise concernant les icônes. L’art religieux acquiert sa définition dogmatique: les icônes du Christ, de la Vierge, des saints et des anges sont élevées au rang de la croix et des saintes écritures, “car dans la mesure où ils sont continuellement représentés et contemplés en image, ceux qui les contemplent s’élèvent vers la mémoire et le désir de leur prototype”. La deuxième période de la querelle des images s’étend de 813 à 842. Après la mort de l’empereur iconoclaste Théophile, l’impératrice Théodora restaure le culte des images en 843. L’épigramme du patriarche Méthode sur l’image du Christ reconstituée par l’impératrice commémore cette réhabilitation.

“En voyant ton image immaculée, ô Christ, et ta croix tracée en relief, je me prosterne et je vénère ta vraie chair. Etant le Verbe du père, ta nature est hors du temps mais tu as été vu dans le temps, mortel par ta mère. En décrivant ta chair qui a souffert, ô Verbe, je déclare ta nature divine indescriptible. Mais les disciples des dogmes de Mani avec leurs bavardages stupides et prétentieux qualifient d’apparence irréelle ton incarnation par laquelle tu t’es uni au genre humain, et ne pouvant supporter de te voir représenté, dans une rage de colère et d’insolence léonine, ils ont descendu ton image vénérable qui depuis les temps anciens était tracée ici. Mais la reine Théodora, gardienne de la foi, avec ses descendants habillés de pourpre, réfutant leur erreur illicite et imitant les rois pieux, se montrant plus pieuse que tous, l’a restaurée pieusement sur cette porte du palais, pour sa gloire, son éloge et sa réputation, pour le bien de l’Eglise entière, pour le bonheur du genre humain, pour la perte de nos mauvais ennemis et des barbares”.

L’icône peinte par Hanania illustre parfaitement cette épigramme. Bien plus, elle énonce magistralement la théologie de l’image. Deux icônes, on l’a dit, sont visible sur cette peinture de style post-byzantine. Sur le registre inférieur, Théodore le Studite et Théophane du Grand Champ soulèvent l’icône du Christ. Icône des icônes, Jésus scelle la Nouvelle Alliance et révèle la gloire divine, “gloire qu’iI tient de son Père comme Fils unique”. Sur le registre supérieur, les deux anges gardent l’icône de la Vierge à l’enfant. L’image désigne l’Incarnation, mystère qui fonde l’icône. Né de Père indescriptible, le Fils ne peut avoir d’image. Né de Marie, il a une image qui correspond à celle de sa mère. Cette image n’est pas simplement humaine, car elle reflète la dignité paradisiaque de l’homme. Le nouvel Adam vient rétablir la ressemblance divine que le premier Adam qui fut créé à l’image de Dieu a perdue dans sa chute. “ Le verbe non descriptible du Père s’est fait descriptible en s’incarnant de toi, Mère de Dieu”, dit la prière, “ayant établi dans sa dignité originelle l’image souillée, il l’unit à la beauté divine”.

Le Dimanche de l’Orthodoxie sacre l’image. L’interdiction de toute représentation formulée et répétée dans l’Ancien Testament est levée par le Christ, pour son corps pour les membres de son corps: sa mère et ses amis saints. Inséparable de son Fils, Marie est l’image suprême de cette nature déifiée qu’elle partage avec les saints.
par Mahmoud Zibawi in Esquisse numéro 11, 2004

samedi 7 mars 2009

Triomphe de l'Orthodoxie


Pour le Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie que l'on n'ose plus appeler que "Dimanche de l'Orthodoxie" pour - "politiquement correct" oblige - ne pas blesser nos frères chrétiens, faussant par là-même le sens de cette Fête primordiale (au sens du début du Grand Carême mais également comme fondement de la foi chrétienne orthodoxe) St Cosmas Le mélode représente bien la cohérence de tous les éléments de ce grandiose capteur solaire de la Lumière Divine qu'est la Tradition orthodoxe. Tout est lié et indissociable : hymnographie, théologie, iconographie, prière, ascèse, vie spirituelle. Il n'y pas de séparation. Il y a Unité et cohérence.

Né à Damas, Cosmas le Mélode, le Moine, de Jérusalem, ou encore de Maï ouma, devait appartenir à une famille pauvre. Il fut adopté, encore jeune, par le père de Jean Damascène, alors haut fonctionnaire chrétien du calife arabe de Damas, et fut élevé avec Jean par un asekretis (fonctionnaire impérial), captif originaire de Constantinople, précepteur et hymnographe. Vers 726, il entre, avec Jean, à Saint-Sabbas, près de Jérusalem, un monastère de grand rayonnement regroupant des moines grecs, syriens, arméniens et coptes. Il est ordonné évêque de Maïouma, petite ville proche de Gaza, vers 734. Défenseur des icônes au temps du premier iconoclasme, dédicataire de la Source de la connaissance de Jean Damascène, Cosmas est, avec ce dernier et André de Crète, à la base de la renaissance hymnographique des VIle et VIlle siècles, qui vit paraître le nouveau genre du canon. Mort à Maïouma, il fut rapidement canonisé (fêté d'abord le 15 janvier, puis le 14 octobre).

Pour l'Eglise orthodoxe point n'est besoin malgré ce que penchent à croire quelques grands hiérarques qui tendraient à devenir de grands hérésiarques à force de confondre, comme à Rome, César et Dieu, point n'est besoin d'emprunter à droite et à gauche pour colmater les brèches et remplir les manques, point besoin de ratisser large pour remplir des églises de plus en plus désespérément vides.

"Rome, l'unique objet de mon ressentiment !" ???

Il pourrait tout de même s'agir de ressentiment... non pas en tant que règlement de compte personnel mais en tant que la dite Eglise "catholique" romaine a non seulement la prétention de représenter mais également est, effectivement, de manière consensuelle, l'image échangeable et reçue médiatiquement, aux yeux du monde entier, de ce qu'est l'Eglise, de ce que sont les Chrétiens et le Christianisme...
Et l'on peut avoir légitimement du mal à accepter que Rome, qui prend autant qu'elle le peut le devant de la scène chaque fois qu'il est possible, partout et par tous les moyens, et depuis des siècles, représente aux yeux du monde le Christ et ses disciples...

Mais il s'agit plus que d'image... On pourrait se moquer de ce que pensent les éternels malveillants qui ne se nourrissent, eux, pour le coup, que de ressentiment bien épais et tenace. Pour ces derniers il n'est d'image, de parole, de geste, de pensée, d'action se réclamant du Christianisme qui ne soit systématiquement combustible pour leur bûcher inquisitorial. Il en sera toujours ainsi. Pas de problème majeur (quoique...)

Mais il y a plus grave. Et il s'agit ici de propagation et de témoignage de la foi, de la vérité, de la véritable foi chrétienne.
Et là, la responsabilité est bien plus grande devant les hommes et... devant Dieu.

Pour y revenir, comment peut-on appliquer le précepte évangélique donné par le Christ Lui-même :
"Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." (Matthieu XXII-21) quand on est un véritable état avec tous ses appareils, organisations, fonctionnements, financements, stratégies etc. ? Comment est-ce Dieu possible ?

Quelle que soit l'importance visible d'un certain type de résultats, de réalisations - notamment caritatives - recevables positivement par le monde, il y aura forcément un moment où quelque chose sera biaisé, tordu, détourné de l'essentiel et irrecevable et ce qui sera renforcé n'appartiendra pas à Dieu mais à un prince de ce monde, le pape de Rome et finalement au prince de ce monde.
Parce que ça convient à tout le monde (ou presque...) d'avoir un Représentant, un Interlocuteur Valable, un Responsable, une Référence en personne, un Maître à penser, une Star de la société du spectacle, bref une idole, et pour l'autre côté de la pièce inévitablement, une tête de turc.
Le monde entier veut un pape, un chef, une tête, et le monde entier transforme en pape tout ce qui représente "valablement" quelque chose. Il y a un pape pour tout

Comment nos deux vénérables Patriarches de Moscou comme de Constantinople ne le perçoivent-ils pas ? Et s'ils le perçoivent pourquoi persistent-ils dans l'erreur à vouloir se placer en concurrence entre eux et avec celui qu'ils considèrent comme leur modèle et homologue sans en avoir encore les moyens ? Tout ce qu'ils peuvent gagner (mais tant pis pour eux) - et nous faire perdre (mais ça, ça nous regarde et c'est grave) - c'est d'être assimilé à ce qu'il y a de pire chez le Souverain Pontife...

Quelque chose ne va pas :
Rien ne va plus à Rome et ça ne date pas de la communion retrouvée avec Mr Willamson qui comme son ex-nouveau chef (?) mélange Dieu et César.
Réintégrer les "Intégristes" c'est de la récup' de temps de crise, pas plus ni moins. On ratisse large, tous azimuts et on cherche à s'approprier tout ce qui semble pouvoir l'être pour boucher les fuites (et ça ne date pas d'aujourd'hui...) : après les syndicats ouvriers, le yoga, le zen, les charismatiques, et les emprunts des icônes, des chants, des textes théologiques, des prières, des offices entiers de l'Orthodoxie en citant à peine ses sources, ou en faisant comme si cela avait appartenu à tous de tout temps (la fameuse référence à l'Eglise indivise), ou en omettant carrément.
Tiens voilà encore une drôle d'application de la Parole du Christ
" Tout ce qui est à toi est à moi" (Luc 15)

Mais tout de même ce précepte du Seigneur :"Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.", quand est-ce qu'on l'applique ?
Je suis sûr que tout s'éclaircira quand ce sera mis en œuvre.