Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est Père Placide Deseille. Afficher tous les articles
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mardi 7 janvier 2020

Père PLACIDE DESEILLE, APÔTRE de l'ORTHODOXIE en FRANCE


MÉMOIRE ÉTERNELLE !

" Un sain patriotisme, qui est l'attachement à un terroir, et l'amour d'un patrimoine commun, exempt de tout exclusivisme et de tout chauvinisme, est pleinement conciliable avec l'esprit du christianisme contrairement au nationalisme issu de la Révolution athée et qui est un individualisme collectif facilement xénophobe, chaque nation tendant à opposer son particularisme à celui des autres." ( Geronda Placide)

vendredi 10 mai 2019

Geronda AIMILIANOS de Simonospetra a quitté cette vie

``

Après 23 ans de maladie, il repose maintenant dans le Seigneur
depuis l'aube du 9 mai 2019
MÉMOIRE ÉTERNELLE !


"Venez recevoir la Lumière"
Le CHRIST EST RESSUSCITÉ !
"Je sais mes enfants, que le Seigneur est vraiment ressuscité. Je le sais, non pas parce que certaines personnes l'ont dit, non pas parce que certaines personnes l'ont écrit, mais parce que je le vis "

Geronda Aimilianos avec Père Ephrem (1973)


Geronda Aimilianos avec P. Sophrony au monastère de St Jean Le Précurseur (Essex)


Saint Père Aimilianos prie Dieu pour nous !
Béni sois tu de nous avoir donné Père Placide de bienheureuse mémoire 




dimanche 7 janvier 2018

Geronda Placide Deseille né au Ciel

Père Placide Deseille est décédé, Mémoire éternelle.



Père Placide qui a été mon père spirituel pendant toute ma vie d'orthodoxe parisien, qui m'a ensuite toujours encouragé dans ma modeste contribution sur Internet à faire connaître notre foi (malgré l'indifférence, le mépris ou la malveillance des "frères") et qui se réjouissait que nous continuions avec mon cher confrère blogger  et ami, Claude Lopez-Ginisty, notre travail de défense de l'Orthodoxie sur Internet, restera irremplaçable pour la naissance et le développement de l'Orthodoxie francophone. Sans aucun doute d'autres que moi, avec compétence, écriront et parleront davantage de son incontournable rôle dans l'histoire de l'Orthodoxie et de sa lumineuse présence, je me contenterai donc en hommage de citer le passage de l'interview que m'a proposée de faire l'excellent Tudor Petcu sur mon entrée dans l'Orthodoxie :


   
« 1.) Pour commencer ce dialogue, s'il vous plaît de bien vouloir parler sur vos expériences spirituelles et préciser comment vous avez découvert l'Orthodoxie.
[…] J’ai éprouvé le besoin de rechercher un Père spirituel sûr et une tradition solide et fiable pour continuer mon chemin. Je ne savais pas où chercher, alors je suis revenu en arrière et j’ai contacté le lama tibétain qui m’avait initié à la méditation, je l’ai informé de ma conversion, je lui envoyé mes anciens objets de culte et je lui ai demandé, à lui qui avait organisé des rencontres interreligieuses, s’il ne pouvait pas me conseiller quelqu’un. Il m’a envoyé trois adresses : je n’ai jamais pu joindre les deux premières personnes de la liste, la troisième a répondu aussitôt en revanche à mon coup de téléphone. La voix était avenante, d’une personne cultivée, douce et accueillante. Je pouvais aller au monastère quand je voulais, et même y séjourner une période pour y faire une retraite, j’étais le bienvenu. Quand je suis arrivé à destination, devant le portail, j’ai deviné que j’étais arrivé dans un monastère orthodoxe, ce que m’a confirmé le chauffeur de taxi. Une belle aventure s’annonçait : j’en étais heureux, nullement inquiet. J’avais lu quelques articles dans des revues et l’Orthodoxie ne m’était pas inconnue, j’étais curieux d’en apprendre davantage. Le moine qui m’avait répondu au téléphone était Père Placide Deseille, higoumène du monastère orthodoxe de St Antoine le Grand dans le Vercors.

2.) Quelle a été la raison principale pour laquelle vous avez choisi la conversion à l'Orthodoxie?

Je suis donc resté une semaine chez Geronda Placide. Son nom ne m’était pas inconnu ; je me suis alors souvenu de l’avoir lu dans la liste des conférenciers ayant participé à un colloque inter-religieux organisé par Lama Denis supérieur de Karma Ling, la communauté bouddhiste tibétaine installée à l’ancienne Grande Chartreuse de Saint Hugon où j’avais été initié à la méditation... Voilà pourquoi il était dans les adresses que m’avait données Lama Denis à ma demande : il le connaissait bien sûr.

J’ai été reçu avec la même amabilité et la même douceur que je l’avais été au téléphone. J’ai bien sûr raconté, non sans une certaine crainte, mon itinéraire spirituel au Révérend Père Archimandrite et j’ai trouvé auprès de lui une immédiate, profonde et chaleureuse compréhension. Sa sérénité comme son humour, sa fermeté doctrinale comme son absence de jugement, sa préoccupation de vivre et de faire vivre la Tradition comme sa connaissance du monde contemporain, sa filiation athonite comme son intimité profonde et ancienne avec le monachisme d’orient et d’occident, sa simplicité comme son évidente érudition, la beauté frappante à mes yeux de ses mains d’intellectuel, comme l’étonnante simplicité avec laquelle je l’ai vu préparer la cuisine des moines, ceint de son tablier, devant son fourneau, tout contribuait à faire naître en moi le désir qu’il devienne le Père spirituel que je recherchais.
Chaque fois que le Père pouvait me recevoir en entretien, il répondait à toutes mes questions sans hésitation, avec simplicité et précision et tout cela me fut précieux pour compléter et éclaircir ce que je lisais avec grand intérêt dans la bibliothèque du monastère dans laquelle je me plongeais avec avidité.  […]  »
Maxime Martinez, le minime 


  • Lire l'interview de Felicia Dumas qui parle de l'importance de Père Placide par Tudor Petcu parue sur le Blog de Claude .
  • Également sur le blog de Claude une vidéo d'interview de Père Placide en Grèce
  • Voir aussi sur le blog du moinillon cet article
  • En écrivant "Placide Deseille" dans la fenêtre Recherche de ce Blog vous pourrez voir tous les articles consacrés à Geronda Placide par orthodoxe-ordinaire

dimanche 19 novembre 2017

DE L’ORIENT À L’OCCIDENT orthodoxie et catholicisme par P. Placide Deseille

Aux Editions des Syrtes



« De l’Orient à l’Occident » de Père Placide Deseille

20,00€ TTC

Préface de Bernard Le Caro
  • Avant-propos
  • Étapes d'un pèlerinage : autobiographie du père Placide
  • Les étapes d'une évangélisation : de Jérusalem à la Gaule
  • L'inculturation du christianisme en Occident entre le IVe et le VII siècles
  • Aux sources du monachisme occidental : des Pères d'Égypte à saint Benoît de Nursie
  • Aux origines d'une divergence : saint Augustin et la théologie trinitaire
  • Histoire d'une déchirure : orthodoxie et catholicisme moderne
  • La spiritualité catholique romaine et la tradition orthodoxe
  • Dieu « sensible au cœur » selon Pascal et selon les Pères orientaux
  • Divergences et convergences entre la tradition orthodoxe et la tradition occidentale
  • La Révolution française, l'Europe et l’orthodoxie
  • Le Mont-Athos et l'Europe
  • La présence orthodoxe en Europe occidentale
  • Signification et rôle de la diaspora orthodoxe en Europe occidentale
  • Orthodoxie, uniatisme et œcuménisme
  • Points de vue orthodoxes sur l'unité des chrétiens
  • Être chrétien orthodoxe aujourd'hui
  • Conclusion : quelques exigences de la vie chrétienne

Père Placide 
Présentation de l’éditeur : 

« Si les divergences principales entre l’orthodoxie et les confessions occidentales sont aujourd’hui connues, les racines de celles-ci, ainsi que leurs implications sur la vie spirituelle ont été peu traitées en langue française. Peu de choses sont connues sur la période qui a précédé le schisme de 1054 et qui l’a préparé. C’est, entre autres, cette lacune que vient compléter l’ouvrage du père Placide, de façon positive et avec discernement, en cherchant « la confession et non la confrontation ». Dans cet esprit, il sait déceler également ce qui, en Occident, a gardé un parfum d’orthodoxie après le schisme. En même temps qu’une œuvre, ces pages retracent le parcours de l’archimandrite Placide Deseille. Ayant vécu depuis son adolescence dans un monastère cistercien et ayant étudié en profondeur les sources bibliques et patristiques, il est devenu orthodoxe au Mont Athos et porte en Occident, depuis plus de quarante ans, le témoignage de la tradition de l’Église des dix premiers siècles, toujours vivante dans l’orthodoxie. Comme le dit l’higoumène du monastère de Simonos Petras, il s’agit d’un « témoignage authentique de la vie orthodoxe et du monachisme athonite dans un environnement quasiment déchristianisé et dans une société en décomposition ». L’ouvrage part de l’Orient des premiers siècles pour arriver en Occident au XXIe siècle : des racines chrétiennes de la France avec une foi commune à l’Occident et à l’Orient, puis ses déviations, notamment au niveau de son repli sur l’augustinisme, pour arriver à la Révolution française. Mais ce livre ne se cantonne pas à l’histoire ancienne, abordant les problèmes actuels de l’Église orthodoxe et sa façon de les résoudre. La sincérité et la profondeur de la démarche du père Placide, sa connaissance approfondie de la tradition spirituelle et théologique occidentale, et son expérience de l’orthodoxie donnent à sa parole une autorité unique. L’archimandrite Placide (Deseille), né en 1926, entre à l’abbaye cistercienne de Bellefontaine en 1942 à l’âge de seize ans. Il fonde en 1966 avec d’autres moines un monastère de rite byzantin à Aubazine en Corrèze. En 1977, les moines décident de devenir orthodoxes et en février 1978, ils deviennent moines au Mont Athos. Rentré en France peu après, père Placide fonde le monastère Saint-Antoine-le-Grand, à Saint-Laurent-en-Royans (Drôme) dans le Vercors, et en devient l’higoumène. Dans son sillage naît le monastère de la Protection de la Mère de Dieu, plus connu aujourd’hui sous le nom de monastère de Solan. Il a enseigné à l’Institut Saint-Serge, et est également auteur et traducteur de plusieurs ouvrages sur la spiritualité et le monachisme orthodoxes. »

 Pour toutes les publications des Editions des Syrtes, voir le catalogue ICI


dimanche 3 avril 2016

L'opposition des moines du Mont Athos à l'œcuménisme par Geronda Placide Deseille



"On reproche souvent aux moines du Mont Athos leur opposition à l’œcuménisme, et on les accuse volontiers de sacrifier la charité à la vérité. Il nous fut aisé de constater, dès notre premier voyage, alors que nous étions encore catholiques romains et que la pensée de devenir orthodoxes nous était tout-à-fait étrangère, combien les moines de l’Athos savent allier une charité très délicate et pleine d’attentions envers les personnes, quelles que soient leurs convictions et leur appartenance religieuse, à l’intransigeance doctrinale. À leurs yeux d’ailleurs, le total respect de la vérité est l’un des premiers devoirs que leur impose la charité envers autrui.
Ils n’ont aucune position doctrinale particulière, et professent simplement la foi de l’Église orthodoxe : « L’Église est une. Cette Église une et vraie, qui garde la continuité de la vie ecclésiale, c’est-à-dire l’unité de la Tradition, est l’Orthodoxie. Admettre que cette Église une et vraie, à l’état pur, n’existe pas sur terre et qu’elle est partiellement contenue dans les différentes ‘branches’, ce serait (...) ne pas avoir foi en l’Église et en son Chef. »
Simplement, les Athonites tiennent à ce que cette conviction s’inscrive dans les faits. Ils ne peuvent approuver des comportements ou des paroles qui sembleraient impliquer une reconnaissance pratique de la théorie des « branches ». L’unité des chrétiens, qui leur tient à cœur autant qu’à quiconque, ne peut se réaliser que par accession des non-orthodoxes à l’intégrité et à la plénitude de la foi apostolique. Elle ne saurait être le fruit de compromis et d’efforts nés d’une aspiration humaine et naturelle à l’unité entre les hommes, qui ferait bon marché du dépôt confié à l’Église. En matière d’œcuménisme comme de vie spirituelle, l’attitude de l’Athos est faite de sobriété et de discernement. Il faut savoir filtrer aussi bien les élans de la sensibilité que les raisonnements de l’esprit, et surtout renoncer à « plaire aux hommes », si l’on veut plaire à Dieu et entrer dans son Royaume."

dimanche 19 août 2012

"CERTITUDE DE L'INVISIBLE" par l'Archimandrite Placide Deseille

ISBN 979-10-90385-01-6 12 €
 Nouvelle édition révisée du livre paru en 2002 aux éditions Presses Saint Serge

 ÉLÉMENTS DE DOCTRINE CHRÉTIENNE
 SELON LA TRADITION DE L’ÉGLISE ORTHODOXE

On peut lire en page de garde :

"L'auteur de Ι'Épitre aux Hébreux nous donne ici une belle définition de la foi : "La foi est la possession de ce que l'on espère, la certitude de ce que l'on ne voit pas" (Hébr. 11, 1). Et, faisant l'éloge de la loi de Moïse, il dit : « Comme s'il voyait l'invisible, il tint ferme ». Le croyant est certain de ce à quoi il adhère, non point parce que ses yeux de chair le voient, non point parce que sa raison lui en démontre l'exactitude, mais parce que la Parole de Dieu la lui garantit, en même temps qu'un instinct intérieur, éveillé dans son cœur par l'Esprit-Saint, l'incline à y consentir. Le mystère de Dieu, ainsi que son dessein d'amour et de salut sur l'homme, sont inaccessibles à nos facultés humaines seules. Nous ne pouvons en avoir connaissance que si Dieu nous les révèle. Mais alors, cette divine révélation nous procure, sur son objet, une certitude qui transcende toute assurance humaine. 

Ce sont divers aspects de ce message qui font le sujet de ce livre. Il rassemble des conférences et des entretiens dont la plupart ont été donnés d'abord, entre 1978 et 1998, au Centre spirituel orthodoxe de Montgeron. Plusieurs de ces textes ont été repris ensuite, sous forme d'articles, dans des revues. D'autres proviennent de la catéchèse pour adultes donnée aux parents qui accompagnent leurs enfants au Monastère de Solan à l'occasion du Camp Saint-Nicolas. Destinés à des non spécialistes, leur seul propos est de           «dispenser fidèlement la parole de vérité » (2 Tir., 2, 16), telle qu'elle nous a été transmise et expliquée par les saints et les Pères de l’Église, ces théologiens authentiques dont l'enseignement jaillissait de l'abondance d'un cœur illuminé par l'Esprit-Saint."


 L'Archimandrite Placide Deseille (né en 1926), moine de Simonos-Petra au Mont Athos, est supérieur du monastère orthodoxe Saint Antoine-le-Grand (Drôme, France). Fondateur de la collection « Spiritualité orientale » publiêe par l'abbaye de Bellefontaine et ancien membre du secrétariat de direction de la collection « Sources Chrétiennes », il est l'auteur de divers ouvrages, en particulier : Nous avons vu la vraie lumière, L'Evangile au désert, La Spiritualitë orthodoxe et la Philocalie. Il a traduit en français L'Echelle sainte de saint Jean Climaque, les Homélies spirituelles de saint Macaire, les Discours ascétiques de saint Isaac le Syrien, et Le Psautier d'après la version grecque des Septante. 

samedi 8 janvier 2011

CARTES DE VOEUX [2°] pour 2011

R.P. Placide Deseille
"Ce qui importe avant tout, c'est d'avoir le sens et l'amour de l'unité de l'Église. Entre Orthodoxes, il est inévitable, et il est même sain, qu'il y ait des divergences d'opinions et de tendances. Mais dès lors que les divergences ne portent que sur des points secondaires et ne mettent en cause ni la foi, ni la discipline fondamentale de l'Église, elles ne doivent jamais entraîner des inimitiés, des exclusions, encore moins des ruptures de communion."
 Geronda Placide

in  "L'Athos hors de l'Athos"
(ed. du Monastère Saint Antoine Le Grand 26190 Saint-Laurent-en-Royan)


    Il est bon et juste d'avoir cette conscience "globale" ou transnationale du Christianisme et de manifester notre solidarité avec ceux qui subissent les persécutions même loin de nos frontières et qui viennent se réfugier à l'intérieur de nos murs accueillants...
      Il appartient sans doute à la Charité de favoriser le dialogue avec les Chrétiens qui étaient naguère considérés schismatiques voire hérétiques...
    Il est peut-être défendable pour certains de nos hiérarques de tenter de favoriser la paix et de protéger leurs ouailles des méfaits de fanatiques aveugles en offrant "diplomatiquement" à des dignitaires et responsables religieux étrangers à notre propre foi leurs propres livres religieux en signe de reconnaissance que Dieu aime toutes ses créatures sans exclusion, et de respect... de leur puissance terrestre présumée... 
     Il est bon de préparer par toutes sortes de rencontres hiérarchiques le tant attendu (et mythique) concile "panorthodoxe" à venir...
       Il est digne et juste de contribuer à l'édification de l'Église locale...

     Il serait bon aussi qu'au moins, ici et maintenant, dans les limites (larges mais précises) de notre pays, de notre continent, de notre langue, nous communiquions, nous manifestions concrètement quelque sentiment de solidarité et de fraternité entre Orthodoxes, sans souci de carrière, sans projet de prédominance pour que l'on puisse témoigner réellement de la foi orthodoxe et faire dire à ceux qui ne nous ne connaissent pas : "Voyez comme ils s'aiment !"

Tels sont aussi mes Vœux pour l'année 2011
et
JOYEUX NOËL !




à tous ceux qui ont conservé le calendrier des origines
Maxime Le minime

lundi 29 novembre 2010

Père Placide Deseille, « Propos d’un moine orthodoxe» recension par Jean Claude Larchet

Sur le site ORTHODOXIE.COM
un incontournable
 (comme d'habitude) article
 de Jean-Claude Larchet
sur :

 Entretiens avec Jean-Claude Noyé », Lethielleux, Paris, 2010, 194 p

"À travers un entretien bien mené par Jean-Claude Noyé, le père Placide Deseille, higoumène du monastère Saint Antoine le Grand à Saint Laurent en Royans et père spirituel du monastère de Solan, retrace tout d’abord son itinéraire spirituel: la naissance de sa vocation religieuse, son entrée dans le monachisme à l’âge de seize ans en 1942, sa première rencontre avec l’orthodoxie, sa formation, sa vie et ses activités comme moine cistercien, son expérience du rite byzantin à Aubazine de 1966 à 1977, la crise suscitée par le concile Vatican II, son entrée par le baptême dans l’Église orthodoxe en 1977, et sa fondation en France de plusieurs monastères rattachés au monastère athonite de Simonos-Pétra.

Dans une deuxième partie, il évoque les convergences et les divergences entre l’orthodoxie et le catholicisme, et exprime sa position vis-à-vis de l’œcuménisme.

Dans une troisième partie, il présente les monastères dont il a la charge, puis explique la nature et l’organisation de la vie monastique. Il est ainsi amené à parler de la prière – spécialement de la prière de Jésus –, du jeûne et de la vie liturgique.

Une quatrième partie est consacrée à la distinction de la personne et de l’individu, à l’évocation de ce que serait une société chrétienne, et au devoir de l’homme moderne de protéger la création (une tâche à laquelle participe activement le monastère de Solan).

On peut remarquer que dans la partie où il évoque les raisons de son passage à l’Orthodoxie, le Père Placide s’exprime sans ambages:

Sur la difficulté de poursuivre l’expérience de type uniate menée à Aubazine:

« Peu à peu, un problème que nous n’avions pas entrevu à l’origine se fit jour. Nous avions été amenés à entrer en rapport à la fois avec des monastères orthodoxes et avec des communautés de rite oriental unies à Rome. À mesure que nous connaissions mieux les uns et les autres, nous pouvions constater à quel point les Églises uniates étaient coupées de leurs racines et de leur propre tradition, et n’occupaient dans l’Église catholique romaine qu’une position très marginale. Même lorsque les uniates reproduisaient aussi exactement que possible les formes extérieures de la liturgie et du monachisme orthodoxes, l’esprit qui animait leurs réalisations était très différent. Un danger particulier guettait les Occidentaux qui optaient pour le “rite byzantin”: ne s’estimant plus soumis aux exigences propres à la tradition latine, ils étaient ainsi privés des garanties qu’elles assuraient, sans bénéficier pour autant de celles qu’auraient apportées l’appartenance à l’Église orthodoxe et l’observation de ses normes. Le risque était grand, dès lors, de ne suivre, sous le couvert de l’appartenance “orientale”, que des conceptions subjectives qui ne seraient ni catholiques, ni orthodoxes, et laisseraient le champ libre aux fantaisies individuelles, aux abus et aux illusions » (p. 50-51).

— À propos des divergences apparues à la fin du premier millénaire entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe:

« C’est un fait que l’on a estimé de part et d’autre que les divergences apparues [historiquement] entre les deux Églises [d’Orient et d’Occident] entraînaient nécessairement une rupture de communion. Il y a donc eu schisme, et même hérésie, puisque des éléments dogmatiques furent affirmés d’un côté, niés de l’autre. Et l’histoire me semblait bien montrer que la responsabilité de la rupture incombait à l’Église d’Occident. Maintenant que je suis dans l’Église orthodoxe, j’ai la certitude profonde que la vérité et la charité de l’Église des Apôtres m’y sont données en plénitude » (p. 53).

— Sur la nécessité ressentie de franchir le pas:

« Comment rester, en toute loyauté, membres de l’Église catholique, et donc continuer à en professer extérieurement tous les dogmes, alors que nous avions la conviction que certains de ces dogmes s’écartaient de la tradition de l’Église indivise du premier millénaire? Comment continuer à participer loyalement à la même eucharistie, alors que nous avions conscience de diverger dans la foi? Céder à des considérations de diplomatie œcuménique, d’opportunité, de commodité personnelle, eût été, dans notre cas, chercher à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu, et mentir à Dieu et aux hommes. Rien n’aurait pu justifier cette duplicité. Au cours d’un voyage en Grèce, j’avais rencontré, au monastère de Souroti, dont il était le père spirituel, le père Païssios. Je lui avais fait part de la conviction qui était désormais la nôtre: la plénitude de l’Église du Christ est dans l’Église orthodoxe, et non dans le catholicisme. Mais en même temps je lui avais exposé les objections de nos amis non seulement catholiques mais aussi orthodoxes de France qui nous conseillaient de rester dans l’Église catholique pour ne pas causer de trouble et pour ne pas nuire aux relations œcuméniques et au rapprochement en cours entre les deux Églises. À chaque objection que j’énumérais, le père frappait vigoureusement la table du tranchant de sa main en disant: Anthropina! C’est-à-dire: « Ce sont des considérations purement humaines. Ces pensées ne viennent pas de Dieu » (p. 57-58).

— En épilogue:

« On m’a fait grief, même parmi certains orthodoxes français, d’avoir choisi l’Orient contre l’Occident. Mais cette Église orthodoxe “grecque” n’est pas, à mes yeux, simplement une Église “orientale”, une expression orientale de la foi chrétienne: elle est pleinement l’Église du Christ. L’essentiel de sa tradition fut la tradition commune à tous les chrétiens pendant les dix premiers siècles, et en entrant en communion avec elle, je ne faisais que revenir à cette source. Il m’a été donné d’y retrouver la plénitude originelle de l’unique Église du Christ » (p. 190).

Ce livre est à recommander à tous ceux qui s'intéressent aux relations de l'orthodoxie et du catholicisme, ainsi qu'au monachisme et à la spiritualité orthodoxes.

Jean-Claude Larchet "

Voilà qui est dit et à quoi nous nous identifions totalement !

Le site Orthodoxie.com offre également le téléchargement d'une interview de Geronda Placide ce dimanche 28 novembre 2010, par Bogdan Florin Vlaïcu,  à propos de la dernière traduction française de  L'échelle sainte de St Jean Climaque, pour les éditions Bellefontaine, par l'Archimandrite du monastère St Antoine le Grand dans le Vercors.

samedi 6 novembre 2010

INDIVIDU et PERSONNE par Geronda Placide DESEILLE

   "Les êtres non-raisonnables – les animaux, les plantes, les minéraux – n'existent dans la réalité que sous la forme d'individus d'une espèce donnée. L'individu se différencie des autres par ce qu'il est seul à posséder, notamment par la parcelle de matière dont est formé son corps, et par les traits distinctifs qui le constituent dans sa singularité. La matière non-transfigurée par les énergies divines est principe d'individuation, et l'individualité engendre l'incommunicabilité. L'individu ne peut exister comme tel, ne peut s'affirmer, qu'en se différenciant des autres, et finalement en s'opposant à eux pour défendre ce qu'il s'est approprié.

   Mais l'homme créé à l'image de Dieu et participant à la nature spirituelle n'est pas simplement un individu. Il est aussi une personne. La personne se différencie des autres personnes non en s'appropriant quelque chose que les autres ne possèderaient pas, non en se caractérisant par des particularités exprimables, mais en étant un sujet irréductible à tout autre, qui ne se différencie des autres qu'en possédant selon sa manière propre (tropos) ce que tous sont, ce que tous possèdent. La personne est communion.

   Ce n'est qu'au sein de la Trinité Sainte que la réalité de la personne s'accomplit pleinement. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne se différencient pas par ce qu'ils sont : ils ont la même et unique nature divine, ils sont «consubstantiels». ils sont un seul Dieu. Mais ils se différencient par «qui ils sont» : le Père. le Fils et le Saint-Esprit possèdent chacun selon leur mode propre (tropos) ce qu'ils sont dans l'unité.

   Certes, les hommes ne peuvent être «consubstantiels» au sens propre. Ils n'ont pas une essence numériquement une, comme les Personnes divines. Mais en chacun d'eux, la nature humaine se réalise concrêtement en étant «hypostasiée», assumée par une personne humaine distincte. Cette personne humaine ne se différencie pas des autres par ce qu'elle est, par ce qu'elle possède, mais seulement en étant tel sujet personnel, possédant selon son mode propre ce qui est commun à tous.

   En raison de la condition actuelle, «animale», de leur corps, les hommes sont aussi des individus. Mais ressuscités et transfigurés, ils ne seront plus que des personnes. L'enjeu de la vie spirituelle est d'échapper de plus en plus, dès ici-bas, aux limitations de l'individualité, pour accéder à une condition vraiment personnelle. En se détachant des biens sensibles, en renonçant à sa volonté propre, en faisant régner dans son cœur la divine charité, avec le concours de la grâce divine, l'homme cesse de s'opposer aux autres par ce qu'il veut être et par ce qu'il veut avoir; il cesse aussi de se conformer aux autres d'une façon purement extérieure et destructrice de la personnalité, par crainte ou par intérêt, et, librement et spontanément, il devient de plus en plus ce que tous sont, ce qu'il possède n'est plus que ce qui est commun à tous, sans qu'il perde sa consistance personnelle, à l'image des Personnes de la Trinité Sainte."
in 
À 
l'image et à la ressemblance de Dieu
(ed. du Monastère SaintAntoine Le Grand
 26190 Saint-Laurent-en-Royan)
 et envoyez par Fax au 04 75 47 53 68

vendredi 30 avril 2010

Le monastère féminin de la TRANSFIGURATION (site Web) à Terrasson-Lavilledieu en Dordogne



En 1978, l’archimandrite Aimilianos, higoumène du monastère de Simonos Pétra au mont Athos, décida d’envoyer en France trois moines français avec pour mission de créer des dépendances du monastère. [...]
Le monastère de la Transfiguration a donc été fondé en 1978 par le Père Elie Ragot.


 La première liturgie et la bénédiction du monastère ont été célébrées le 24 juin 1978, date qui marque ainsi la fondation de la communauté. [...]
Le monastère compte actuellement cinq moniales et une novice, accompagnées du Père Elie, fondateur, aumonier et père spirituel de la communauté.[...]


Bien qu’étant une dépendance du monastère de Simonos-Pétra en Grèce, la communauté du monastère de la Transfiguration enracine sa spiritualité dans la tradition chrétienne française.[...]
(extraits des textes et photos du site du monastère)

Monastère de Simonos-Pétra
(photo du site :

 

mercredi 7 avril 2010

Père Placide DESEILLE - 2.Le discernement des esprits ( extraits de ses écrits)


"Il n'est pas toujours aisé [...] de déceler la nature exacte des mouvements qui s'élèvent dans notre cœur. Satan est habile à se transformer en ange de lumière (cf. 2 Cor., 11, 14). Une tentation de gourmandise pourra se déguiser en souci louable de ménager sa santé ;. une tentation de luxure, en amitié spirituelle ; une tentation d'acédie et d'instabilité, en désir de visiter un frère malade ou d'exercer un ministère pastoral ; une tentation de vaine gloire ou d'orgueil prendra l'aspect du zèle pour la prière ou les pratiques d'ascèse, etc 
Pour discerner parmi nos inspirations celles qui viennent réellement du "bon esprit" de celles qui procèdent du mauvais, les maîtres spirituels ont proposé très tôt quelques règles de discernement des esprits, fondées sur des critères très simples, qui sont restés classiques : une inspiration qui laisse l'âme paisible et sereine, humble et ouverte, sans nulle impatience, raideur ni aigreur, a toutes chances de venir du bon esprit ; au contraire, le trouble, la raideur, l'aigreur, le zèle amer, l'impatience, l'exaltation de l'imagination, l'engouement pour des théories abstraites."

in  "L'Echelle de Jacob et la vision de Dieu
(ed. du Monastère SaintAntoine Le Grand
 26190 Saint-Laurent-en-Royan)
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vendredi 26 mars 2010

Révolution, Nationalisme, Phylétisme et Eglise orthodoxe

Après m'être associé à la joie de la fête nationale grecque et avoir même vanté les mérites de la révolution , il me faut tout de même apporter quelques nuances sur ces fameux bienfaits...
Cet extrait d'un texte très important pour nous Orthodoxes occidentaux de Geronda Placide Deseille sur le sujet le fera bien mieux que je ne pourrais le faire, le voici  donc :


"[...] La philosophie politique des protagonistes de la Révolution a été formulée par eux dans la «déclaration des droits de l'homme et du citoyen», selon laquelle la liberté de l'individu n'est limitée que par celle des autres individus; l'autorité et la loi n'émanent que de l'homme, envisagé collectivement, sans dépendance d'aucune Autorité transcendante. Mais, comme le remarque pertinemment encore Régis Debray, si « l’image de la Déclaration de 89 est la plus populaire», «il serait pour autant ingrat de laisser dans l'ombre ce qui a rendu possible l'incarnation des immortels principes; la nation, et la violence. Elles ont partie liée. L'idéal énoncé au monde par la Révolution française, ce fut la nation comme nouveauté radicale, plus que le droit comme promesse d'avenir. Et c'est la première qui a servi de propulseur au second» (1).
La Révolution a donné ainsi le signal à un essor du nationalisme qui a marqué toute l'histoire du XIXème siècle, et qui, en cette fin du XXème siècle a encore des retombées de l'Amérique latine aux Pays baltes, à l'Arménie et à la Géorgie, en passant par l'Afrique noire. «Se considérant comme exportable - missionnaire. (la Révolution française) a voulu enseigner la liberté aux peuples contre la tyrannie des trônes. Elle a opposé la souveraineté populaire au droit divin des rois et posé en principe éthique le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (2)
Ce nouveau nationalisme est d'une nature très différente du patriotisme qui animait les membres des anciennes nations chrétiennes. Il n'est plus fait de l'attachement à un terroir, de la fidélité à un souverain et de l'amour d'un patrimoine commun, mais il procède plutôt de l'enthousiasme pour l'idée qu'une communauté ethnique ou linguistique se fait d'elle-même et pour ses mythes nationaux tels que ses écrivains et ses publicistes les formulent et les exaltent. Cet individualisme collectif est facilement xénophobe, chaque nation tendant à opposer son particularisme à celui des autres (3).
Paradoxalement, dans l'Europe du XIXème siècle, ce nationalisme révolutionnaire, dont la racine était antichrétienne, servit la cause de nations catholiques romaines ou orthodoxes : la Belgique, la Pologne, l'Irlande se libéreront de la domination de nations non-catholiques, tandis que la Grèce et les nations balkaniques s'affranchiront du joug ottoman.

Le nationalisme et l'Eglise orthodoxe

Le mouvement de libération nationale n'eut pas, pour les pays orthodoxes que des conséquences bénéfiques. Dans un premier temps, il contribua à la formation de nations où l'Orthodoxie était proclamée religion d'état. Mais il portait en lui, de par ses origines, un germe de déchristianisation qui se développerait peu à peu et conduirait un jour à l'établissement de gouvernements athées et antichrétiens. Le lien qui rattache les révolutions marxistes à la Révolution française est manifeste.
Mais surtout, le nationalisme des deux derniers siècles est responsable de ce qui constitue l'une des plaies les plus redoutables du monde orthodoxe contemporain, le nationalisme religieux ou «phylétisme». Il fut condamné par le Concile local de Constantinople de 1872, alors que les Bulgares envisageaient la création d'une Église nationale sans limites géographiques précises, exerçant une juridiction universelle. Le rapport élaboré pour ce Concile dénonce avec rigueur et clarté ce mal qui n'a pas cessé de perturber l'Église orthodoxe, surtout là que se pose le problème de la Diaspora :
«Le phylétisme, c'est-à-dire la distinction fondée sur la différence d'origine ethnique et de langue, et la revendication ou l'exercice de droits exclusifs de la part d'individus et de groupes d'hommes de même pays et de même sang, peut avoir quelques fondements dans les états séculiers, mais ... dans l'Église chrétienne, qui est une communion spirituelle destinée par son chef et fondateur à comprendre toutes les nations dans l'unique fraternité du Christ, le phylétisme est quelque chose d'étranger et de totalement incompréhensible. La formation, dans un même lieu, d'églises particulières fondées sur la race, ne recevant que les fidèles d'une même ethnie, excluant tous ceux des autres ethnies, et dirigées par les seuls pasteurs de même race, comme le prétendent les adeptes du phylétisme, est un événement sans précédent... (4 )
Il est normal et sain que dans un pays de tradition orthodoxe, l'Église soit comme l'âme de la nation, et l'expression la plus profonde de son être collectif. Un sain patriotisme, exempt de tout exclusivisme et de tout chauvinisme, est pleinement conciliable avec l'esprit du christianisme. Dans des situations de diaspora, il est normal que des émigrés gardent un attachement pour leur patrie d'origine ; mais le rôle de l'Église ne doit pas être confondu avec celui d'une association culturelle ou d'un groupe folklorique, ni l'identité ethnique avec l'identité chrétienne.
L'Église de Dieu présente à Athènes est la même que celle qui est présente à Moscou ou a Bucarest ; un Russe ou un Roumain en résidence à Athènes peut, tout au plus, souhaiter que l'Église locale mette à sa disposition un lieu de culte où la Liturgie soit célébrée dans sa langue, mais ce lieu de culte doit dépendre de l'Église locale, et non d'un évêque qui représenterait sur place l'Église russe ou l'Église de Roumanie. La fidélité à la tradition canonique de l'Église, qui n'est que l'expression de vérités théologiques essentielles, exigerait qu'il en aille de même à Paris ou à Londres. Le respect du principe territorial n'implique d'ailleurs aucunement l'existence d'une Église autocéphale ou autonome dans chaque pays : en faire une exigence serait encore une forme de phylétisme ; rien n'empêche que le métropolite de Paris dépende d'une autocéphalie dont le siège serait à Londres, par exemple, ou du Patriarche œcuménique ; ce qui importe, c'est qu'il n'y ait pas dans un même lieu plusieurs communautés ecclésiales, plusieurs évêques, plusieurs métropolites indépendants les uns des autres.[...]"

1. Régis Debray, Que vive la république  Paris 1989 p. 59.
2. Emile Poulat, Liberté. Laïcité. l,a guerre des deux France et le principe de la modernité. Paris, 1987, pp. 127-128.
3. Cf. Marie-Madeleine Martin, Histoire de l'unité française. L'idée de patrie en France des origines à nos jours, Paris. 1949. 
4. Voir l'ensemble du texte dans : Métropolite Maxime de Sardes, Le Patriarcat œcuménique dans l'Église orthodoxe, Paris, 1975. pp. 378-387.

in  "Tous, vous êtes un dans le Christ
L'Église orthodoxe et le nationalisme
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Jean VI Cantacuzène, empereur  et 
moine - sous le nom de Joasaph Christodoulos