En général il semble que, de nos jours, ce soit le mal qui prévale en ce monde. Certains croient que Dieu en est la cause. Ils croient en un Dieu avec des passions humaines - Ils le conçoivent comme un fléau, un punisseur, un vengeur. Pourquoi permet-Il cela ? Pourquoi laisse-t-Il faire cela ? Pourquoi ne supprime-t-Il pas cela, étant donné l'affliction dans laquelle sont plongées ses créatures ? Comme on le sait, l'homme est complètement libre de choisir entre le mal et le bien. Ainsi si l'homme choisit le mal, Dieu n'en est pas responsable. Nous ne pouvons pas reprocher à Dieu de nous avoir faits entièrement libres.
Nous sommes appelés à ne pas faire le mal, à le haïr et à le supporter des autres. Les épreuves dans la vie d'un homme ne résultent pas d'un Dieu mauvais, mais d'un excellent maître qui essaye de nous assister par des moyens qui nous soient bénéfiques et nous corrigent, même à travers différents malheurs. Celui qui croit que Dieu est l'unique responsable du mal est gravement dans l'erreur. Le sage Basile le Grand divise le mal en mal naturel et mal physique. Le vrai mal, dit-il, est l'injustice, l'envie et les autres passions pécheresses. Le mal est aussi ce qui cause en nous la détresse, l'anxiété, la tromperie, la maladie, la mort des proches. La responsabilité du péché en incombe bien à nous et pas à Dieu. Les épreuves, les souffrances, et les problèmes de la vie existent pour nous extirper de nos perceptions, nous rendre plus matures et nous aider à grandir.
Seul, l'homme vit dans le péché durant des années et s'affaiblit, s'épuise et n'a aucune résistance vis à vis du mal ; il n'a aucune énergie pour le faire le bien. Pourtant une marge demeure toujours pour la conversion. La mauvaise habitude de la séduction de l'orgueil ne lui permet pas d'être conduit vers le non-mal. Le mal d'ailleurs, selon les Pères de l'Église, n'a pas de substance. Le mal est pour eux une absence de bien. La vie non naturelle crée des maladies de toutes sortes, pour lesquelles le Dieu de toute bonté ne peut être blâmé. Le mal n'intervient dans la vie humaine que par le fait de l'éloignement de Dieu qui est la source de tout bien. Le libre arbitre est un don de Dieu qui ne veut pas d'esclaves. Dieu n'aime pas du tout que la vie soit dominée par la souffrance à laquelle Il préfère la liberté de la vertu. Ce sont les hommes qui déterminent et privilégient pour eux-mêmes les maux de leur vie. Le démons haïssent Dieu et demeurent en permanence dans leur haine. Ils sont hostiles aux hommes et recherchent les moyens de les asservir dans leurs oeuvres impies et ténébreuses. L'homme est appelé à se préparer au combat contre les machinations du mal démoniaque. Pour chaque humain qui chute il y a une synergie avec la malice des démons, mais l'homme est responsable de lui-même, c'est lui qui se permet à lui-même de dériver.
Le péché est un mal grave et la vertu est un grand bien. Les Chrétiens doivent craindre de pécher, parce que le péché les prive de la paix et de la vraie joie. Ne rejetez pas les épreuves permises par Dieu, parce qu'elles peuvent devenir le commencement de votre guérison, de votre repentance et de votre salut. Et la mort la plus horrible selon la théologie orthodoxe n'est pas une punition de Dieu pour l'homme, mais son éloignement de Dieu. La mort spirituelle est bien pire que la mort biologique qui advient quand la communion entre l'homme et Dieu est rompue.
La haine aveugle de certaines personnes les rend responsables de leurs propres péchés. Malheureusement c'est le mal qui prévaut tout au long de leur vie. Cela ne veut pas dire qu'ils sont des vainqueurs. Beaucoup empêtrés dans le péché sont tourmentés et souffrent énormément, jusqu'à ce qu'ils finissent par le détester. Quelquefois un bien vient d'un mal. Le Mal provoque de l'anxiété, de la peur, de l'inquiétude. Le Bien procure le calme, la joie, le réconfort. Un petit nombre vit souvent dans la plénitude de la vérité et de la liberté. Le mal détruit, salit, décolore, appauvrit. Le Bien ressuscite, illumine, enrichit et fortifie. Bénis sont ceux qui font le Bien. (source - Version française de la traduction anglaise par Maxime le minime)