Ces évêques, archevêques et patriarches oecuménistes, nos "pères", qui passent leur temps à montrer de l'amour à tous pourvu qu'ils n'appartiennent pas à leur troupeau me font penser à d'autres pères assez communs de nos jours comme ceux-ci :
- Ces pères tellement préoccupés par leur travail (avec l'admiration de "tous") qu'ils ne s'occupent pas de l'éducation de leurs enfants, tout en prétendant leur servir de modèle. Quand ils entrent un peu en contact avec la réalité de leur famille à l'occasion d'une crise, ils font preuve brusquement de la plus grande sévérité voire brutalité quand ils s'aperçoivent incidemment que leurs enfants ne les respectent pas, ne leur obéissent pas plus qu'à leur mère, et se conduisent même parfois comme de vrais voyous…
- Ces pères qui se consacrent "aux autres" (avec l'admiration de "tous") en s'engageant si à fond dans la politique, dans le syndicalisme ou dans diverses associations qu'ils négligent évidemment leur famille à laquelle ils ne consacrent que peu de temps sauf pour faire, à l'occasion, de grands, sévères et assommants discours sur ce qu'il faut faire pour rendre la société meilleure et plus juste, pour quel parti il faut voter pour qu'il y ait plus de partage dans cette société… et qui sont durs, volontiers machos avec leur femme, ne les aidant en rien dans les tâches ménagères et injustes avec leurs enfants dont ils ne connaissent ni les désirs ni les besoins réels.
- Ces pères qui sont des stars du showbiz, du cinéma ou autre spectacle qui ne voient presque jamais leurs enfants et n'apparaissent (avec l'admiration de "tous") que pour écraser leurs enfants en leur offrant un modèle inaccessible, tout en montrant par leur infidélité incessante à quel point leur mère n'a que peu d'importance, enfants qui finissent parfois par se suicider, sentant bien qu'ils ne sont eux aussi que peu d'importance si ce n'est une gêne pour la carrière de leur père.
- Ces enseignants tellement dévoués à s'occuper des "élèves en difficulté" (avec l'admiration de "tous") toujours prêts à revendiquer le droit à l'éducation pour tous et surtout les enfants "défavorisés", recevant ces enfants et leurs parents pour leur expliquer comment ils doivent aider leurs enfants et qui négligent quasi totalement leurs propres enfants au point qu'ils deviennent des cancres, et des asociaux et qui en parlent d'autant moins qu'ils en ont honte.
- Ces gouvernants qui font de beaux discours, d'une haute tenue morale (avec l'admiration de "tous") donnant la leçon à leurs concitoyens en leur reprochant leur crispation identitaire, leur repliement sur soi, leur manque d'ouverture, de tolérance, etc. quand ceux-ci souhaiteraient tout simplement que l'on s'occupe aussi - si ce n'est d'abord - de leurs problèmes de fin de mois, de l'insécurité dans laquelle ils vivent réellement (et non pas dans leurs fantasmes) et de leur incertitude quant à leur propre devenir et celui de leurs enfants. Ces "dirigeants" ne connaissent évidemment rien de la vie réelle de leurs administrés, ils vivent dans un cercle auto-reproducteur qui parcourt le monde, se congratulant les uns les autres, vivant avec des privilèges que l'on croyait abolis, une vie de luxe avec domestiques dans les lambris dorés de l'Ancien Régime. Le peuple se rend bien compte qu'il ne compte que pour fournir les votes nécessaires à un moment donné pour la réussite de leur carrière. Alors le peuple se révolte quelquefois en votant autrement avec un calme apparent, quelquefois en se révoltant violemment et alors le "pouvoir" envoie sa police pour mater de plus en plus brutalement la rébellion.