Saint Jean de Kronstadt ajoute :
samedi 27 février 2016
POURQUOI ALLER À L'ÉGLISE, QUAND JE PEUX SIMPLEMENT PRIER À LA MAISON ?
Saint Jean de Kronstadt ajoute :
dimanche 21 septembre 2014
L'HOMME, UN ÊTRE LITURGIQUE AVANT TOUT [1/2] Par l'Ancien Georges Kapsanis
vendredi 15 octobre 2010
Le typikon décrypté, manuel de liturgie byzantine de Père Job GETCHA
Sur Orthodoxie.com
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P. Job en compagnie de Geronda Elysée et P. Macaire à Simonos Petra |
RCF Nice : "Le typikon décrypté"
mardi 23 mars 2010
L'EXPÉRIENCE DE L'ÉTERNITÉ DANS LA PRIÈRE PERSONNELLE par Père Macaire de Simonos Petra
Notes :
1- Canon de Pâques, Hirmos de la 1 ère ode.
2 - Acathiste du Buisson Ardent, ikos 2.
3 - St Grégoire de Nysse, Sur la Perfection 8,1
dimanche 28 décembre 2008
Père Alexandre WINOGRADSKY à PARIS
2ème partie de l'interview sur le père Alexandre Winogradsky lui-même :
mercredi 17 septembre 2008
Esthétique orthodoxe selon Christos Yannaras [texte 4]

dimanche 25 mai 2008
KYRIELLES
Je sais que cela pourra faire bondir ceux qui sont avant tout attachés à la saine doctrine théologique et ecclésiologique mais j'ai le sentiment que quand on aura vraiment trouvé l'équivalent non seulement sémantique mais aussi sonore et rythmique de [Κύριε έλέησον] ou de [Господи помилуи] ( je serais d'ailleurs bien curieux d'entendre ce que ça donne en chinois ou en japonais [主、憐れめよ。]...) et le réciter à la même fréquence, avec la même intensité on ne pourra plus avoir de doute sur l'achèvement de l'édification l'Eglise locale...
Il est d'ailleurs remarquable que la formule Kyrie eleison ait été conservée intégralement jusqu'à nos jours dans l'Eglise romaine, même si la récitation en a été réduite à presque rien (Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison) de même qu'on a condensé la liturgie d'ailleurs comme si la présence du fidèle dans le temple devait être toute de concentration mentale sur l'essentiel en un temps réduit, posture volontariste toute orientée vers la formule ultime de la transsubstantiation. Toute autre est la posture du Chrétien orthodoxe, plus réceptive, plus abandonnée, il est invité à s'immerger dans un bain sanctifiant dès son entrée dans l'église où sont sollicités tous ses sens, afin que son être tout entier soit orienté vers la prière et disposé à recevoir l'Esprit Saint. La longueur des offices et les répétitions lui permettront d'être comme naturellement emporté, peu à peu, malgré les inévitables distractions. Même s'il lui arrive de s'absenter intérieurement voire à l'extérieur de l'église, le fidèle orthodoxe ne vivra pas son absence momentanée (dans le meilleur des cas bien sûr!) comme un ratage de l'essentiel, rattrappé qu'il sera par le flux continu de la liturgie rythmé régulièrement par les rappels des ecténies dont on aurait grand tort de vouloir réduire la quantité pour toutes les raisons données ci-dessus... le fidèle orthodoxe pourra même se contenter d'être venu, d'avoir été présent un moment (bon ! on doit pouvoir faire mieux tout de même...)
mercredi 21 mai 2008
Comment je suis devenu Orthodoxe : Hommage à Père Barsanuphe

jeudi 1 mai 2008
DU CATHOLICISME À L'ORTHODOXIE. I

Je ne suis pas resté catholique très longtemps, je n’ai pas pu : deux ans, mais bien remplis.
Au début c’était un bonheur indicible, j’étais comblé par la grâce et je ne pouvais entrer dans une église sans que les larmes ne me coulent toutes seules des yeux sans autre motif que l’action de grâce.
J’ai alors fait un stage de grégorien, pour louer Dieu avec, pour moi à l’époque, le plus beau et le plus adéquat des chants. Mais pas à Solesmes, avec Iegor Reznikov, je suis incapable de me rappeler comment ni pourquoi lui. Ce qui m’apprit qu’il n’y avait pas qu’une seule école avec l’objectif de rétablir le Grégorien dans son authenticité mais au moins trois écoles avec des approches différentes : Reznikov et Marcel Peres. Depuis j’en ai rencontré d’autres… Les préoccupations d’Iegor quant à l’importance du son produit (il enseignait alors également le chant diphonique), en résonance avec à la fois le corps et l’architecture sacrée, de l’antiquité du chant sacré local, de la transmission orale, de la tradition, tout cela me convenait à merveille et complétait bien le travail effectué chez Tomatis. Je me rappelle que le stage se déroulait près d’une rivière et que c’était pour moi comme un merveilleux renouvellement du baptême, chaque matin, quand au milieu de l’eau fraîche je récitais le Notre père avant d’aller suivre les cours. Et tout cela était pour moi d’un grand réconfort et plein de promesses après ma blessure de ne pas avoir reçu l’absolution.
J’adorais l’architecture romane et j’entraînai ma famille dans toutes les régions de France où l’on pouvait admirer toutes ces merveilles et avec une audace folle j’entonnais, dans chaque temple de Dieu, à pleine voix et avec toute ma foi nouvelle tous les chants que j’avais appris à mon stage devant les statues du Seigneur, de la Mère de Dieu et des saints.
Je prenais à cette époque le train de banlieue pour aller travailler et j’avais du mal à me retenir de chanter dans les voitures pour clamer à ma manière la Bonne Nouvelle. Je me contentais alors de réciter le chapelet silencieusement pour tout le wagon afin que Le Seigneur leur accorde comme à moi la grâce de la metanoia.
Et puis j’ai lu tous les jours les Ecritures et je me suis procuré l’incontournable missel grégorien Le Paroissien Romain N 800, ça n’a pas été facile de le trouver mais cet ouvrage comme ensuite les livres des opuscules des Pères et des œuvres des grands mystiques qui ont enrichi ma bibliothèque ainsi que mon cœur et mon intelligence étaient souvent bradés comme « vieilleries » par des curés et des couvents dans des kermesses ou bien on les trouvait avec ces vêtements et ornements sacerdotaux et autres objets du culte dans des brocantes ou marchés aux puces … Cela m’attristait et m’indignait que des religieux pensent devoir se débarrasser de tout cela mais en même temps j’étais bien aise de trouver tous ces livres pour les acquérir…J’ai donc travaillé les chants de chaque grande fête, en écoutant les microsillons des enregistrements des moines Solesmes…
Mais voilà ce qui s’est passé : la grâce s’est peu à peu retirée et je n’ai plus vu avec les yeux de l’amour ce qui se passait dans les paroisses ordinaires où je devais me rendre le dimanche...
Je n’ai plus vu que de lamentables sortes de mauvais spectacles participationnistes produits par des amateurs en jeans et baskets, avec du matériel rudimentaire ou défectueux, des chansons minables : rien de sacré, rien de pieux, rien qui puisse prendre le relais de la grâce, rien qui puisse désaltérer et nourrir mon âme… avec des homélies qui tenaient plus du discours syndical ou politique que du cheminement spirituel. En somme toujours les mêmes discours moralisateurs que dans mon enfance sauf qu’ils avaient changé de sphère politique : des discours de droite condamnant sans appel les faibles, on était passé à gauche avec des discours de culpabilisation à propos de toutes les injustices sociales comme si un chrétien était obligatoirement un privilégié…Toujours le même écrasement. Je ne comprenais pas du tout le besoin de se réunir au nom de Dieu dans ce qui ressemblait architecturalement à des lieux de culte pour du militantisme qui était à la fois peu efficace (bien mieux fait ailleurs), et de surcroit toujours soupçonné de ne pas être du bon bord (par ceux qui s’y étaient engagés totalement sans référence à une quelconque religion), donc toujours placé dans la position de celui qui doit faire ses preuves d’être du côté de la juste lutte des classes… Des offices en grégorien point, en tout cas près de chez moi, ou alors une confusion systématique avec un certain engagement politique qui ne me convenait pas forcément… même si ma conversion m’a fait remarquablement revoir toute ma vie dans tous ses domaines et tous mes positionnements, donc toutes mes idées, sur tout.
vendredi 21 mars 2008
Ma conversion IV

L’expérience fut riche. Après ce séminaire avaient lieu des séances hebdomadaires de suivi, d’entretien, d’approfondissement auxquelles on pouvait venir à loisir. Venaient là toutes sortes de gens : des gens qui voulaient améliorer leur vie, personnelle, sentimentale, professionnelle, financière, d’autres qui voulaient obtenir la sagesse, l’illumination ; il y avait les incrédules critiques peu enclins à se laisser berner, posant systématiquement des questions sur tout, les pieds bien posés sur terre et ceux qui avalent tout sans examen ni mastication, tout prêts à enfourcher la moindre nuée, proies faciles pour les gurus de tout poil (bien sûr, certainement aussi…) et aussi les chercheurs ouverts mais exigeants. Cette expérience avait l’avantage de faire se rencontrer des gens de toutes conditions qui ne se seraient jamais parlés s’ils n’avaient pas partagé, dans la plus totale nudité, cette expérience profonde commune où l’on pouvait voir de ses yeux que la souffrance n’épargnait personne sur cette terre, riches et pauvres et que sous des dehors tout ce qu’il y a plus insignifiants ou à l’opposé brillants pouvaient se cacher des détresses tout aussi tragiques. Il m’est apparu d’ailleurs à cette occasion qu’il est bien souvent plus facile d’avoir de la compassion pour ceux que l’on sent en dessous de soi socialement que pour ceux que l’on considère au-dessus. Ce qui laisse planer un doute sur la qualité d’une telle compassion, convenue certes, et politiquement correcte, mais peut-être un peu trop restrictive et ciblée…
Mais Dieu n’était pas encore au programme pour moi et bien qu’à un moment, une des salles du centre de l’association se soit appelée du jour au lendemain « salle Thérèse d’Avila», cela m’était apparu comme d’un kitch de mauvais aloi. D’ailleurs, bien loin du château spirituel dont je n’avais pas pris connaissance, l’expérience me suffisait alors, j’étais suffisamment armé pour continuer mon chemin.
En revanche, curieux comme je l’ai toujours été, et préoccupé de l’origine des choses, soucieux de remonter aux sources (ce qui ne me quittera pas jusqu’à l’Orthodoxie) j’ai pris conscience qu’en face de la Californie d’où semblaient provenir en première analyse toutes ces efficaces démarches dites de « développement personnel » - pour faire vite – se trouvait le Japon et toute l’Asie…
mardi 8 janvier 2008
liturgie
Celui où se déploie le sublime et merveilleux capteur des rayons du Soleil divin, avec toutes ses facettes sophistiquées. Tout y est composé, car il s'agit d'art (inspiré par l'Esprit Saint) pour permettre à l'être intégral (corps-âme-esprit)de capter et de recevoir la grâce divine. On s'y plonge, on s'y immerge plus qu'on y participe. Surtout pas avec sa machine à conceptualiser... Avant (ou après... mais pas tout de suite !) on peut se pencher sur les textes, les scruter, les commenter... là c'est le moment d'abandonner tout souci du monde, avec particulièrement celui de l'orgueil de l'intelligence humaine qui veut tout analyser, tout comprendre, tout appréhender, tout saisir, tout contrôler par elle-même avec l'appareil, le filtre et l'édifice (provisoire) de ses concepts.