Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 23 juillet 2019

Des traductions des textes ecclésiastiques grecs

SOURCEhttp://www.projethomere.com/index.htm  : un site passionnant !

Bref résumé de l'histoire de la langue liturgique grecque par Hélène Kémiktsi, l'auteur du site

"Au départ l’église utilisait officiellement la koinè alexandrine (grec ancien vulgarisé depuis Alexandre le Grand) qui était la langue où le Vieux et le Nouveau Testament furent d'abord traduits. Plus tard, le courant atticiste s’étant fortement répandu on assiste à un retour au grec ancien. A partir de l’époque des trois hiérarques l'église va l'adopter comme langue officielle.

Le grec atticiste est donc du grec classique dans toute sa structure comme en témoigne les textes qui suivent. Ceux de Céracée sont parmis les premiers à être enseigné aux élèves Grecs de première année de Collège au cours de grec ancien.Voir l'espace de la vidéothèque
Quant à la Καθαρεύουσα (katharèvousa -langue savante ou puriste) c’est une autre histoire, elle est certes issue du courant atticiste (le courant atticiste a toujours été présent depuis) mais elle était le produit de la réforme d' Adamandios Koraïs lors de l'indépendance de l’état grec après la chute de l’Empire Ottoman. Elle fut adoptée comme langue d'état en 1830 et resta en vigueur jusqu'en 1976. Le journal Εστία et l'église dans les documents officiels la préfère encore. Bien que purifiée et archaïsante, certains la considéraient artificieles aussi cela la rendait impopulaire. Il est donc erroné de confondre le grec ancien atticiste utilisé par l'église orthodoxe à partir des trois hiérarques qui vit le jour au 1er siècle avant JC et la katharèvousa."

Présentation par l'auteur du site,  Hélène Kémiktsi
"Au sujet de "Projet Homère"
Le Projet Homère a pour but principal de traiter la langue grecque sur de nombreuses facettes (grec ancien, Koinè, courant atticiste, grec puriste ou savant, grec moderne, dialectes etc..) à travers un site fournissant des ressources pertinentes parfois rares ou uniques, des travaux, des cours, des outils pratiques, des infos etc.."
Présentation des textes ci-dessous
"Il s'agit d'un des travaux pour Projet Homère réalisé par moi-même.
Ce sujet provient au départ d'une discussion du forum où j'avais présenté la vidéo d'un chant byzantin dont la particularité était qu'il s'agissait d'une adaptation en grec homérique d'un hymne pascal dont l'auteur était St Nicodime ou Nicodime l'Hagiorite, respectant non seulement le lexique, les formes linguistiques homériques mais aussi l'hexamètre comme dans l'Iliade.
Par la suite avec le texte de la Koinè, et ceci étant donné que le texte classique en vers iambiques était une découverte plus récente, j'avais effectué une adaptation en grec moderne et une traduction en français. Au bas, du texte homérique on peut voir et écouter cette fameuse vidéo. Suite à cela, je donne aussi des explications sur le lexique homérique utilisé. Je présente également une brève biographie avec les principales oeuvres en grec de Nicodime l'Hagiorite. 
Mon but est de montrer ici, les différentes formes du grec et certaines vérités ignorées sur notre langue. Il ne s'agit nullement d'une étude théologique sur le contenu du texte."

EXTRAITS de la page du site consacrée à  Langue d'Homère et Byzance


En grec de la Koinè    
                                                                                  

Καὶ ὑπὲρ τοῦ καταξιωθῆναι ἡμᾶς τῆς ἀκροάσεως τοῦ ἁγίου Εὐαγγελίου,
Κύριον τὸν Θεὸν ἡμῶν ἱκετεύσωμεν.

Σοφία. Ὀρθοί. 
Ἀκούσωμεν τοῦ ἁγίου Εὐαγγελίου.
Εἰρήνη πᾶσι.
Ἐκ τοῦ κατὰ Ἰωάννην ἁγίου Εὐαγγελίου, τὸ Ἀνάγνωσμα.
Πρόσχωμεν. […]

En grec homérique(hexamètre)       

Όφρα κε νωϊτέροισιν εν ούασι πάγχυ βάλωμεν
θέσφατον, ιμερόεσσαν, αγνήν Ευάγγελον όππα,
μειλίξωμεν άνακτα Θεόν, μέγαν ουρανίωνα
Ιθυγενής. Σοφίη. Ευαγγελίοιο κλύωμεν.
Ειρήνη χαριεσσ’ επ’ απείρονα δήμον εσείται.
Εκ δ’ άρ’ Ιωάννοιο τόδ’ έστι βροντογόνοιο […]



En grec homérique(hexamètre)       


Όφρα κε νωϊτέροισιν εν ούασι πάγχυ βάλωμεν
θέσφατον, ιμερόεσσαν, αγνήν Ευάγγελον όππα,
μειλίξωμεν άνακτα Θεόν, μέγαν ουρανίωνα
Ιθυγενής. Σοφίη. Ευαγγελίοιο κλύωμεν.
Ειρήνη χαριεσσ’ επ’ απείρονα δήμον εσείται.
Εκ δ’ άρ’ Ιωάννοιο τόδ’ έστι βροντογόνοιο […]
En grec classique (vers iambiques)

Ἐπαξίως κλύωμεν
ἁγίου ἕπους.
Ἄγωμεν ᾠδὴν
ἱκετήριον πάνυ
Ἡμῶν Ἄνακτι, δώμαθ᾿
ὃς πόλου ἔχει.
Ὀρθὴ σοφίη! ἀγλαῶν
ἐφετμέων
Εὐάγγελον νῦν οὔασιν
θῶμεν γ᾿ ὄπα.
Πάντεσσι χάρμα.
Ἐκ τῶν Ἰωάννοιο
ῥητῶν ἐνθέων […]



adaptation en grec moderne

Ώστε να είμαστε 
ικανοί (καταξιωμένοι) να ακούσουμε - 
Το Άγιο Ευαγγέλιο,
Ας ικετεύουμε τον
Κύριο, το θεό μας
Σοφία. Ορθοί
Ας ακούσουμε το Άγιο
Ευαγγέλιο.
Ειρήνη σε όλους.
Απὸ το κατά Ιωάννη
Άγιο Ευαγγέλιο, το 
Ανάγνωσμα.
Ας προσέξουμε. […]


traduction en français

Jusqu’à ce que l’on soit
capable (mur, apte) 
d’écouter (de prêter l’oreille) 
au St Évangile
implorons (sollicitons) le Seigneur – Notre Dieu

Sagesse – [tenons-nous] droits 
Écoutons le St évangile 
Paix à tous
Selon la lecture de l’évangile de St Jean
Portons notre attention […]


ARBRE DE LA LANGUE  GRECQUE

"Comme on peut le voir sur la biographie de Nicodime l’Hagiorite, il a vécu entre (1749 – 1809) c’est-à-dire à une époque bien éloignée chronologiquement de celle d’Homère (VIII siècle avant JC), cela ne l’a pas empêché de réaliser cette prouesse linguistique.

Les textes ecclésiastiques écrits en grec classique sont eux faciles à trouver puisque les Pères de l’église parlaient le langage attique.
Au départ avec le Vieux et Nouveau Testament qui étaient rédigés en grec de la Koinè, l’église utilisait la Koinè. Plus tard, à partir des trois Hiérarques le courant atticiste s’est imposé et la langue officielle de l’église était devenue le grec attique, c'est-à-dire le grec ancien. Les textes de Césarée sont parmi les premiers enseignés aux élèves Grecs de première année de Gymnase (Collège) avant l’apprentissage des grands classiques." Hélène Kémiktsi


lundi 7 novembre 2016

Sur le BLOG de CLAUDE : La légitimité de la BIBLE des SEPTANTE

sur orthodoxologie

Ecrits de la Tradition Chrétienne Orthodoxe.


300 ans avant la naissance du Christ, la Bible hébraïque, que les chrétiens considèrent comme l'Ancien Testament, a été traduite en Koiné grec. Le titre de cette traduction était appelé la Septante. C'est cette traduction qui a été utilisée par [saint]Paul, les Apôtres, et l'Eglise primitive. Elle est encore utilisée par l'Eglise orthodoxe aujourd'hui, cependant, malheureusement, elle est rejetée par la plupart des chrétiens modernes en faveur du texte massorétique.

Brève histoire de la Septante

Après qu'Alexandre le Grand ait conquis une grande partie du monde connu, la langue grecque devint la langue commune de la Méditerranée. Au fil du temps, les Juifs hors de Jérusalem cessèrent de comprendre l'hébreu, mais ne comprirent que le grec. Bientôt une traduction grecque de la Bible hébraïque fut commandée. elle fut traduite par 72 scribes en 72 jours, et appelée Septante [de "Septuagint", ce qui signifie "70" en latin] ou LXX en abrégé. La Septante fut approuvée par le Grand Prêtre et le Sanhédrin à Jérusalem comme traduction exacte des Écritures hébraïques.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Les Juifs, à Jérusalem et hors de Jérusalem, la connaissaient et la considéraient comme une Sainte Écriture. Il est évident que Jésus et les Apôtres étaient très familiarisés avec la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 viennent de la Septante. Les apôtres utilisaient la Septante dans leurs voyages missionnaires. Les Juifs de langue grecque se convertissaient au christianisme, en partie, à cause de ce qu'ils lisaient dans la Septante.

Bref historique du texte massorétique

Les fidèles juifs n'aimaient pas que les chrétiens utilisent leurs Écritures pour convertir les juifs au christianisme. Ainsi, en réponse, les Juifs ont essentiellement rétabli le canon de l'Ancien Testament. Ils ont désapprouvé [l'utilisation de] la Septante et ont déclaré que les seules Ecritures véritables être écrites en hébreu. Ils retirèrent tous les livres qu'ils pensaient ne pas avoir d'abord été écrits en hébreu et ils ont intentionnellement changé des versets qui étaient en accord avec la doctrine chrétienne. Cela a créé un environnement où les juifs considéraient la Septante comme l'Ancien Testament “chrétien“ et plein de mensonges. Après tout, en raison de tous ces changements, les Écritures hébraïques ne ressemblaient plus exactement à la Septante.

La plupart d'entre nous ont eu l'expérience de la lecture d'un verset dans le Nouveau Testament, en regardant la note de bas de page, et en la comparant au vers de l'Ancien Testament qui y fait référence. Quand nous comparons le verset de l'AT au verset du NT, ils semblent à peine liés. C'est parce que la note de bas de page fait référence au texte correct, mais à la mauvaise traduction. 

Voici un exemple:

PSAUME 40: 6
Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Tu as ouvert mes oreilles. (Massorétique)

Sacrifice et offrande tu n'as pas désiré; Mais tu as préparé un corps pour moi. (Septante)

ISAIE 7:14
La jeune femme sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Massorétique, ce qui est corrigé dans la plupart des Bibles protestantes)

La vierge sera enceinte et donnera naissance à un fils, et l'appellera Emmanuel. (Septante)

Il ya des centaines de ces différences qui n'ont pas beaucoup de sens, jusqu'à ce que vous les lisiez dans la Septante.

Cette nouvelle forme du canon hébraïque a été acceptée largement par le 2ème siècle. Entre le 6ème et le 11ème siècle, un groupe appelé les Massorètes devint le copiste prédominant de ce canon hébreu. De ce groupe viendra finalement ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Texte Massorétique. Le texte Massorétique est la base de la majorité des traductions modernes de l'Ancien Testament depuis les années 1500.

L'erreur de Luther

Pourquoi beaucoup de chrétiens modernes utilisent-ils le texte massorétique pour l'Ancien Testament alors qu'il a été spécifiquement créé pour contrecarrer les chrétiens qui répandent le message de l'Évangile? La réponse peut être trouvée dans une bévue de Martin Luther dans les années 1500.

Au temps du Christ, la Septante était la traduction utilisée dans toute la Méditerranée. Jésus et les Apôtres connaissaient très bien la Septante, car des 350 (environ) citations de l'Ancien Testament contenues dans le Nouveau Testament, 300 sont de la Septante.

Il a voulu créer une traduction de l'Écriture en allemand, sa langue maternelle Cependant, il a supposé que la meilleure façon d'obtenir une traduction exacte de l'Ancien Testament était d'utiliser la Bible hébraïque que les Juifs de sa communauté lisaient. Il ne savait pas que l'Ancien Testament qu'ils connaissaient n'était pas le même que Paul et les Apôtres avaient lu. Il ne savait pas que la Septante avait existé plus de 1000 ans avant le Texte Massorétique altéré.

Cette version actuelle des Ecritures hébraïques ne contenait pas non plus tous les livres de l'Ancien Testament. Les livres qu'elles ne contiennent pas étaient appelés apocryphes. Pour les premiers chrétiens et les Juifs du temps de Jésus, ils étaient simplement appelés Écritures. Bien qu'il [Luther]n'ait pas retiré les soi-disants apocryphes de sa traduction, il les a déplacés à l'annexe de sa Bible. Plus tard les apocryphes quitteront l'annexe pour être complètement écartés.

Cette bévue de Luther a affecté la traduction biblique pendant les 500 dernières années. L'Eglise orthodoxe s'en est tenue à la Septante, comme traduction fidèle des Écritures hébraïques depuis les temps de Paul et des Apôtres.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

lundi 23 juin 2008

Père Denis GUILLAUME - Mémoire éternelle !


Voilà, Père Denis Guillaume est parti.



Et comme pour son "SOS d'avril ", averti par Jean-Mi, je me fais le relais de sa délivrance des épreuves de ce monde. Je suis heureux d'avoir pu activement participer à son soutien si j'en juge au nombre de visites de ce blog concernant le sujet de sa condition, misérable malgré son oeuvre considérable de traducteur depuis que j'ai posté ce message.


Ceux qui critiquaient voire rejetaient naguère les traductions de Père Denis, les accusant d'être entachées de langage théologique catholique - (cela simplement, j'en ai peur mais il faut le dire, parce qu'elles avaient été faites pour beaucoup d'entre elles du temps du diaconat "uniate" de Père Denis) sans posséder le centième des capacités intellectuelles et sans avoir fait le centième du cheminement spirituel de cet homme de Dieu sont les mêmes qui aujourd'hui (c'est à dire maintenant depuis un certain temps en fait) fins diplomates, habiles oecuménistes et grands donneurs de leçons politiquement correctes, sont copains comme Cauchon avec les hiérarques catholiques et vilipendent tous ceux qui voudraient que l'on soit un peu plus fidèles à la foi, à l'ecclésiologie et à la théologie orthodoxes, et un peu moins consensuels à la légère... Pas très joli ni très honnête...
En pensant au destin de Père Denis, je ne peux également m'empêcher de penser à la situation de père Placide jusqu'à une certaine époque, quand on le maintenait, côté orthodoxe, à l'écart de tout enseignement officiel pour ne pas froisser la susceptibilité de la hiérarchie catholique. Et je penche fortement à penser que ce sont encore les mêmes fins et habiles diplomates oecuménistes cités ci-dessus qui mettaient à l'écart ces pionniers de la restauration de l'Eglise orthodoxe en France... Quant à la hiérarchie, j'ai déjà dit "quelque chose là-dessus...",


Seigneur prends bien soin de ton serviteur et fils Denis !
MEMOIRE ET RECONNAISSANCE ETERNELLES !

mercredi 21 mai 2008

Comment je suis devenu Orthodoxe : Hommage à Père Barsanuphe


Les deux premières adresses qui m'avaient été données par Lama Denis étaient en fait celles de deux moines catholiques et la troisième, la seule que j'aie réussi contacter donc était la seule orthodoxe ( !) mais j'ignorais totalement tout cela au départ... En en prenant connaissance, j'ai considéré assez rapidement que là était l'appel de La Providence. Quand je suis revenu du monastère St Antoine du Père Placide, j'ai évidemment recherché tout autour de moi tout ce qui pouvait porter le nom d'orthodoxe, lieux et personnes, et la documentaliste de l'établissement où je travaillais alors, avec qui j’avais sympathisé à la suite d’une conversation sur les anges (sic !), ancienne prof de Russe, catholique traditionnaliste mariée à un Russe orthodoxe, m'a fait découvrir tout près de mon lieu de travail (Merveilles de la Grâce encore une fois !) le Skit du St Esprit au Mesnil Saint-Denis où je pouvais même me rendre à pied. J'y fis donc la connaissance de Père Barsanuphe, moine d’origine française à l’allure plus russe que les Russes et fervent défenseur à l’époque du slavon. Père Barsanuphe m’a aidé à distinguer les différences théologiques entre Catholicisme et Orthodoxie, sa catéchèse m’a été d’autant plus précieuse que je pouvais aller le voir souvent. Il m’a initié à l’iconographie et j’ai bien sûr pu admirer la petite chapelle dont Père Grégoire Krug, - dont la tombe est derrière le sanctuaire - , a peint les fresques. Je me sentais au cœur du mystère dans cette merveilleuse sorte de grotte de Bethléem et peu à peu je me pénétrais de l’esprit et de l’âme de l’orthodoxie. Je voudrais rendre hommage à Père Barsanuphe, on en parle peu dans les medias orthodoxes officiels, mais je sais combien je lui dois. Je me mis à aller au skit chaque fois que je pouvais et je m’introduisais, avec une certaine audace, même en l’absence du moine et donc sans son autorisation, dans le parc du skit et devant la porte de la chapelle je récitais mon psautier ou mon tchotki acquis au monastère St Antoine. Tous les vendredis je prenais mes tranches de pain complet apportées de la maison pour mon repas de jeûne de midi et j’allai prier avant de reprendre le travail… jusqu’au jour où Père Barsanuphe, sorti à ma grande surprise de son ermitage, s’est mis presque en colère et m’a demandé ce que j’attendais pour devenir orthodoxe, me faisant remarquer que depuis le temps que je venais avec mon chapelet faire des métanies devant la porte d’un sanctuaire orthodoxe cela avait quelque chose d’un peu incohérent… c’est lui et la lecture d’un livre important dans mon cheminement spirituel, « Pour que l’homme devienne Dieu » du Père catholique François Brune, qui m’ont décidé à franchir le pas. Ce livre a pour moi été le pont entre les mystiques catholiques qui étaient ce qui m’intéressait le plus à l’époque dans le Catholicisme et la théologie orthodoxe au point que quand j’ai eu fini d’étudier le livre, il ne m’a pas semblé que l’on pouvait être chrétien sans être orthodoxe. Aussi la question du Père Barsanuphe n’est pas restée sans réponse. Je suis donc retourné un jour en famille au monastère St Antoine et nous sommes devenus Orthodoxes. Pendant tout un temps ensuite je suis allé à la liturgie que célébrait Père Barsanuphe tous les mercredi matin et ce fut une période merveilleuse. Père Barsanuphe obligeait de se confesser avant d’assister à la Liturgie et je trouvais cela bien pratique pour limiter les occasions de pécher, jamais je n’ai remis en question cette pratique, au contraire j’aimais cette exigence. De la même façon les célébrations en slavon ne me posaient aucun problème, car j’avais aimé de la même façon le tibétain, le sino-japonais et le latin dans les différents offices des étapes de mon cheminement spirituel. J’ai toujours su qu’en entrant dans un sanctuaire ce n’était plus le moment de faire travailler le mental et que bien au contraire l’étude, la réflexion, l’analyse, la traduction devaient se faire avant ou après mais pas pendant les offices. J’ai adoré ces liturgies et je considère comme une grâce d’avoir pu y participer. Après la liturgie, nous nous rendions sur la tombe de père Grégoire, l’iconographe, pour y célébrer une pannychide et cela a été pour moi la révélation de l’émotion profonde que j’éprouve à prier pour les défunts. Plus tard dans ma paroisse je ne me suis jamais fait prier pour aller chanter des pannychides sur les tombes. Je me rappellerai toujours deux simples phrases de Père Barsanuphe : « Un Orthodoxe se tient droit ! » (consigne très parlante pour un ex bouddhiste zen) phrase qui m’a accompagné depuis, toute ma vie, à travers toutes les épreuves, et m'a aidé à me relever dans la certitude de la Résurrection et l’autre « Tenez-vous toujours en présence de Dieu !» ce que j'essaye bien sûr de faire encore aujourd'hui, bien des années après, accrochant mon regard sur les icônes quand défaille mon âme désorientée. Gloire à Toi ô Notre Dieu ! Gloire à Toi !


jeudi 8 mai 2008

ΠΑΤΕΡ ΗΜΩΝ


Ne pas penser qu'il y a une seule version de la prière du Seigneur (la "bonne"), aller sur ce merveilleux site !


Voici quelques traductions en français :


Français (Assemblée des évêques orthodoxes de France): Notre Père
Français: Notre Père
Français (La plus ancienne traduction connue en français - XIIe siècle): Li nostre Perre
Français (XIIe siècle v2): Sire Pere
Français (Anglo-Norman du XIIe siècle): Li nostre Pere
Français (XIIIe siècle): Nostre Peres
Français (Raoul de Presles, fin XIVe siècle): Nostre Pere
Français (Piccard XVe siècle): Peres nostres
Français (Bible protestante XVIe siècle): Nostre pere
Français (Clément Marot XVIe siècle): Pere de nous
Français (Bible protestante du XVIe siècle Pierre Robert Olivetan): Nostre Pere
Français (Confession de foi de Genève XVIe siècle Jean Calvin): Nostre Pere
Français (Traduction catholique du XVIe siècle Yves d'Evreux): Nostre Pere
Français (Bible Protestante du XVIIe siècle Maresior): Nostre pere
Français (Bible catholique du XVIIe siècle Lemaitre de Sacy): Notre Pere
Français (Bible Protestante du XVIIIe siècle David Martin): Nostre pere
Français (Bible Catholique du XVIIIe siècle Richard Simon): Nôtre pere
Français (Bible Protestante du XIXe siècle J.-F. Ostervald): Nostre pere
Français (Bible Protestante du XIXe siècle Darby): Notre Père
Français (Bible Catholique du XIXe siècle Augustin Crampon): Notre Père
Français (Traduction Louis Segond 1881): Notre Père
Français (La Version Synodale 1910): Notre Père
Français (Traduction par spécialiste de l'Hébreu Paul Joün 1930): Notre Père
Français (Traduction par Émile Osty 1948): Notre Père
Français (La Bible de Jérusalem 1950): Notre Père
Français (La Bible en français courant 1982): Notre Père
Français (Traduction Œcuménique de la Bible 1988): Notre père
Français (Traduction d'André Chouraqui 1989): Notre père
Français (Français fondamental 1990): Notre Père
Français (Traduction de Claude Tresmontant 1991): notre père
Français (Bible de la Liturgie 1993): Notre Père
Français (Bible du Semeur 2000): Notre Père
Français (Bible "des écrivains" Bayard 2001): Notre Père
Français (Nouvelle Bible Segond NBS 2002): Notre Père
Français (Traduction Littérale par Louis Pernot): Notre Père
Français (Traduction Explicative par Louis Pernot): Notre Père

Lire l’intéressant débat qui a eu lieu sur le " Forum Orthodoxe "
à partir du livre de " Jean-Marie Gourvil "sur la traduction du Notre Père : « Ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve" Une nouvelle traduction orthodoxe du Notre Père » paru aux éditions Editions F.-X. de Guibert

jeudi 3 avril 2008

S.O.S. du Père Denis Guillaume, traducteur en français des textes grecs et slaves des offices orthodoxes

Je suis malade, âgé et sans ressources, sans retraite, car j’ai travaillé toute ma vie de façon bénévole, pour l’amour du Seigneur notre Dieu. Naguère, je subsistais grâce à la vente de mes livres, mais à présent, les souscripteurs se font de plus en plus rares et la charité semble avoir disparu du monde chrétien : seuls les musulmans peuvent survivre, de nos jours, à cause d’un précepte incontournable, celui de l’aumône. Les journées d’hôpital me coûtent deux fois plus cher que mes très sobres journées à domicile. Je devrais me faire remplacer plusieurs dents, arrachées à l’hôpital mais le travail des dentistes privés et des prothésistes est devenu hors de prix. S’il vous plaît, aidez-moi en me commandant quelque livre, pour votre usage ou pour faire cadeau (voir "catalogue" ). Merci et que Dieu vous le rende !

Père Denis Guillaume 54 Bd Gambetta, 3000 Nîmes Tél. 00 33 (0)4 66 76 05 23