Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 4 octobre 2017

LA PRIÈRE DANS NOTRE VIE SPIRITUELLE par Geronda MOÏSE [1]

La prière en tant qu'aspect important de notre vie spirituelle [1ère partie]

par Geronda MOÏSE l'Agiorite
de bienheureuse mémoire






La vie de prière, dont nous nous entretiendrons, est une partie d'un sujet beaucoup plus large, de la la vie spirituelle en général, la vie en Christ, l'ascension spirituelle, la voie de la sanctification et la déification. Associée à une purification intérieure personnelle et à une vie sacramentelle régulière, une vie de prière contribuera de manière significative à la régénération des fidèles durant cette période difficile dans laquelle nous vivons.

Le contenu de cet entretien n'est pas la propriété de l'auteur. Il consiste principalement en un matériel emprunté aux ressources abondantes qui nous ont été léguées comme héritage par les saints Pères. Sont également inclus de précieux morceaux recueillis avec appétence de la table de dîner spirituelle des anciens du Mont Athos.

Il y a beaucoup de stations ou étapes dans le cheminement de l'ascension spirituelle par la prière. Nous en aborderons brièvement quelques-unes des plus importantes concernant notre sujet.





L'étude est l'une des premières étapes. Dans l'austère règle monastique de Saint Pacôme, l'un des canons exige que les moines novices soient enseignés à lire et à écrire par des moines plus âgés, afin de les aider dans leur étude de la Sainte Écriture. Le Père Théodore de Thèbes, disciple de saint Pacôme, fit l'observation suivante sur sa vie monastique :

« Ni dans notre cœur ni dans notre bouche, nous n'avions autre chose que la parole de Dieu seule, et nous n’avions pas le sentiment que nous vivions sur la terre, mais que nous célébrions dans le ciel. »

L'esprit apprend ce dont il est préoccupé. Si l'on est préoccupé pendant toute la journée par la vie des autres, l’on n’en tire aucun avantage pour soi-même. Par une curiosité débridée et un vain bavardage, surtout lorsque les péchés d'autrui sont abordés avec satisfaction et intérêt, nous stimulons et éveillons nos propres passions. On a pu observer que les gens qui sont colporteurs de ragots, qui font des commérages, et qui défendent la moralité en accusant les autres, ont en général des problèmes très sérieux eux-mêmes. La préoccupation des choses vaines et des conversations malveillantes doivent être évitées ; Ils peuvent totalement annihiler l'esprit de prière.

L'étude nous aidera dans notre effort pour prier en éveillant nos énergies oubliées, en nous fortifiant et en nous revigorant. À ce propos, le Père Isaïe nous instruit :

« Quand vous vous lèverez le matin, avant de commencer votre travail, étudiez les paroles de Dieu. Lorsque vous aurez les paroles de Dieu comme fidèle compagnon, vous ne serez pas préoccupé par les choses mondaines, vous ne serez pas troublé, vous ne pécherez pas. »


Saint Ephrem le Syrien, qui a été décrit incidemment par S. Grégoire de Nysse comme ayant la Sainte Écriture comme unique nourriture, ajoute ceci:

« Les paroles de Dieu rafraîchissent la chaleur de l'âme. Tète les paroles de Dieu comme un enfant pour ta croissance. »

Pour celui qui désire vivre une vie de prière, la nourriture quotidienne de l'Écriture Sainte est indispensable. L'étude de la Bible accélère l'intervention de Dieu dans notre vie. Et il est bon qu’une telle étude précède la prière. En plus de la Sainte Ecriture, en particulier des Psaumes, la vie du saint du jour et un texte ascétique choisi des Pères peuvent soulager le trouble et la détresse du jour, et nous aider à nous préparer à nous abandonner à Dieu. Et il faut insister là-dessus : ce ne sont pas quelques minutes sur les vingt-quatre heures de la journée qu’il faut consacrer à Dieu. Sa présence permanente doit nous accompagner continuellement afin que toutes nos activités soient une préparation pour les heures sacrées où nous embrassons Dieu. Et, en retour, ces heures sacrées de prière nous renforceront pour les luttes qui suivront.

Tout coule tranquillement sous l'œil attentif de Dieu, qui nous bénit et nous sanctifie. Et si nous transgressons, il peut intervenir sévèrement pour nous ramener à la raison. Par conséquent vivons toujours en sa présence.

Les livres liturgiques - Horologion, Psautier, Ménées, Triode, Pentecostaire, Paraclitique - sont non seulement pour le lutrin à l'église, mais aussi pour la salle de prière dans notre maison. Ces livres offrent une grande aide à notre vie spirituelle. C'est une belle chose quand on en vient à aimer ces livres et qu’on en fait des compagnons quotidiens même s’il s’agit seulement d’un Orthros abrégé ou de quelques hymnes de Vêpres, de Complies, ou des Salutations à la Toute SainteTheotokos.

L'Église a assigné des prières particulières pour des événements importants de notre vie tels que la naissance, la maladie, les fiançailles, le mariage et la mort, ainsi que pour diverses autres occasions, comme l'ouverture d'une maison, le début d'une entreprise ou le début d'une carrière professionnelle. L'Église a également désigné des prières pour les heures prescrites de la journée.

Saint Jean Chrysostome, commentant les prières avant et après les repas, note que parmi les motifs de ces prières on trouve les suivants : afin que nous nous souvenions aussi de la nourriture de l'âme ; que nous évitions l'ivresse et l'excès d'indulgence ; que nous développions le discernement de la modération; et que nous exprimions notre gratitude à Dieu pour ses dons.

Aux temps prescrits, l'Église se réunit pour la prière et le culte en commun. Les prières de nombreux fidèles qui se sont réunis sont d’autant plus facilement reçues et entendues par Dieu qu'Il est particulièrement attentif à de telles pétitions. Pour nous aider à recevoir le plein bénéfice des rassemblements ecclésiastiques, accordons une grande attention à ces paroles de saint Symeon le Nouveau Théologien :

« Tenez-vous à l'église comme si vous étiez au ciel avec les anges, et considérez-vous indigne d'être en prière avec vos frères. Et veillez à vous retourner pour observer les frères et les sœurs, pour voir comment s’ils sont debout ou en train de chanter, mais n’observez que vous-même, votre façon de chanter et vos propres péchés. »

Saint Paul a noté que celui qui est heureux devrait chanter. La Psalmodie – le chant spirituel – n'est pas uniquement fait pour les offices religieux, mais pour toutes les circonstances qui le permettent. Nous pouvons chanter à haute voix ou en silence, individuellement ou en groupe, avant et après la prière, et même pendant les intermittences.

D'après Diadoque, évêque de Photicé en plus de la psalmodie ecclésiastique habituelle, nous avons aussi une autre psalmodie qui vient d'un débordement de joie, puissant et émouvant, avec une disposition priante. Cette psalmodie, lorsqu'elle est mue par le Saint-Esprit, est accompagnée par le plaisir du cœur, des larmes spirituelles et une joie incroyable.

Revenant aux aspects préparatoires de la prière, notons les paroles de saint Athanasios dans son traité sur la virginité : «Le croyant qui se consacre à Dieu doit être trouvé avec le Livre dans ses mains quand le soleil se lève. » Il fournit aussi des instructions pour les heures du jour et de la nuit, et comment les fidèles doivent se tenir devant Dieu.

Il est bien établi que les livres sont bénéfiques, mais ils ne conduisent pas toujours à la prière. 
Et il est à noter qu'un enseignant plus grand que les livres est la prière elle-même. 
D'innombrables ascètes ont appris à prier sans le moindre livre. Les livres et les rassemblements à l’église ne peuvent pas toujours être à notre portée, mais nous pouvons toujours apprendre par le travail intérieur de la prière, qui peut être avec nous en tout temps. L'âme de chacun de ceux qui prient réellement devient un temple de Dieu et un lieu sacré de sacrifice. Toutes les prières sont de bonnes prières – prière à haute voix, prières des livres, prières publiques, prières silencieuses du cœur – lorsqu'elles sont pratiquées avec soigneusement et attention.

Comme il n'y a pas de plante saine sans racines, il ne peut y avoir de vie de prière sans les sacrements, en particulier la Sainte Eucharistie. Car, comme le dit Abba Apollos: «Celui qui se retire de la communion des mystères sacrés, fait que Dieu lui-même se retire de lui». Il est d'usage pour les moines de compléter les prières commencées dans leur cellule quand ils se sont réunis à l'église. Et les prières communes commencées dans l'église sont terminées dans leurs cellules. Le mystère de la Sainte Eucharistie, auquel ils ont participé pendant la Divine Liturgie, se poursuit sur l'autel sacré de leurs cœurs avec une prière continue.
(Version française de la source par Maxime le minime)
À SUIVRE

jeudi 3 avril 2008

S.O.S. du Père Denis Guillaume, traducteur en français des textes grecs et slaves des offices orthodoxes

Je suis malade, âgé et sans ressources, sans retraite, car j’ai travaillé toute ma vie de façon bénévole, pour l’amour du Seigneur notre Dieu. Naguère, je subsistais grâce à la vente de mes livres, mais à présent, les souscripteurs se font de plus en plus rares et la charité semble avoir disparu du monde chrétien : seuls les musulmans peuvent survivre, de nos jours, à cause d’un précepte incontournable, celui de l’aumône. Les journées d’hôpital me coûtent deux fois plus cher que mes très sobres journées à domicile. Je devrais me faire remplacer plusieurs dents, arrachées à l’hôpital mais le travail des dentistes privés et des prothésistes est devenu hors de prix. S’il vous plaît, aidez-moi en me commandant quelque livre, pour votre usage ou pour faire cadeau (voir "catalogue" ). Merci et que Dieu vous le rende !

Père Denis Guillaume 54 Bd Gambetta, 3000 Nîmes Tél. 00 33 (0)4 66 76 05 23

jeudi 31 janvier 2008

Prière pour mon père

Demain mon père va subir une intervention chirurgicale importante. Il aura 90 ans cette année. Je ne sais rien de la gravité de cette opération. Il ne m’en a rien dit. Je suppose que si le chirurgien a pris cette décision c’est qu’il a la conviction que ce qu’il va faire sera bon pour la santé à venir de mon père. Cependant mon père a préparé sa tombe depuis longtemps. Il est à la fois las de vivre et en même temps paradoxalement il a toujours pris grand soin de sa santé jusqu’à maintenant. Il a fait graver dans le marbre quelque chose comme : « La croyance en Dieu est pour les faibles, je n’ai jamais eu besoin de cela ni de personne » A une époque, celle de la commande de sa future sépulture je crois, il avait même distribué des sortes de tracts explicatifs pour faire une forme de propagande athée et anticléricale. Je ne suis jamais allé « visiter » le monument qu’il a fait ériger de son vivant à la gloire de l’athéisme. Il ne veut aucun office de quelque sorte que ce soit évidemment et il a déjà réglé depuis longtemps les formalités, les frais et le déroulement de l’enterrement. Moi je sais bien que sans son épouse, ma mère, bien qu’ils aient eu de fréquentes périodes de séparation et que l’amour n’ait guère été évident entre eux depuis longtemps, sa vie eut été moins facile souvent et que donc il a bien eu besoin de quelqu’un pour ne pas être « faible ».
Je ne pourrai pas le jour où il mourra rester les bras croisés et rentrer chez moi sans avoir rien fait. J’ai proposé à mon frère de réciter le psautier en entier sur sa tombe, tant pis pour son refus. Qui sait ce qu’un homme ressent, pense et décide juste au dernier moment, avant de partir. J’en ai vu dont le visage exprimait quelque chose de totalement en contradiction avec ce qu’ils avaient toujours exprimé jusqu’alors. Tout peut changer jusqu’à l’ultime instant, j’en suis convaincu. De toute façon ce sont mes convictions, un homme a besoin d’accompagnement « spirituel » avant, pendant, et après sa mort. Je ne sais quand il mourra et je ne sais si je pourrai être là pour lui procurer quelque assistance. Ce serait pourtant bien. Sinon j’apporterai mon assistance après, je prierai après sa mort pour le salut de son âme dans ma langue spirituelle qui est l’Orthodoxie. Je ne saurai faire autrement ; ce sont mes convictions. J’ai été bouddhiste, si je l’étais resté j’aurais fait ce qu’il fallait pour son passage sur l’autre rive dans le langage spirituel bouddhiste. Réciter le psautier donc, bien sûr entre un moine et mon père à part la solitude il n’y a guère de points communs. Mais bien que ce ne soit pas l’usage pour un laïc et d’autant quand il est non seulement non-orthodoxe mais athée c’est la forme d’assistance spirituelle, de prière que je sens le mieux. Le psautier fait défiler toute la gamme de nos sentiments, de nos états physiques et spirituels, et chacun peut s’y retrouver à un passage ou à un autre. Il sera comme un retour en arrière sur les états de sa vie, je le réciterai à sa place, comme si c’était lui qui parlait…à Dieu. Je ne le réciterai pas seulement pour lui mais pour moi, pécheur que je suis également.
Les croyances ne font pas la foi. Moi j’ai eu la foi et puis ensuite il m’a fallu composer avec les croyances. Mais j’ai eu foi également dans la pratique dont les croyances étaient un élément indissociable. J’ai décidé de mettre mon rationalisme de côté et de « jouer le jeu » et bien m’en a pris… je ferai un autre message plus tard pour parler de cela.