Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 20 octobre 2021

L'ERREUR DE L'OBÉISSANCE AVEUGLE AUX ÉVÊQUES selon les saints de l'Église orthodoxe par Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


De l'apôtre Paul aux Pères Cappadociens, et de saint Athanase à St Photios le Grand, lorsque tous les Pères de notre Sainte Église parlent d'une obéissance inappropriée, ils exhortent les fidèles à défier et à désobéir à ces « bergers ecclésiastiques » dont les enseignements sont erronés et hérétiques. Cette problématique est tout à fait d’actualité car nous vivons une époque particulièrement dangereuse, une époque de grande confusion dogmatique et spirituelle, une époque où certains hiérarques d'églises obligent de plus en plus les fidèles à obéir à leurs demandes qui s'écartent des enseignements de notre Sainte Église en adoptant diverses aberrations profanes et innovations blasphématoires (et j'inclus ici tout ce que nous avons enduré ces derniers mois, les fermetures et stérilisations arbitraires de l'église, le culte avec des masques, l'interdiction de vénérer les Saintes Icônes, le pain d'église emballé et la peur accrue de la maladie et de la mort, même au Saint Calice). À partir de ce moment, nous témoignerons de saints plus récents et modernes, qui exhortent les fidèles à désobéir à l'hérésie et aux évêques égarés lorsqu'il y a de bonnes raisons de le faire.

 

Commençons par Saint Nicodème l'Hagiorite, qui était parfaitement aligné avec les écrits de saint Jean Chrysostome il y a plusieurs siècles lorsqu'il écrivait : 

« Si votre ancien se trompe dans les affaires de l'État et de ses institutions, ne cherchez pas la contradiction. Si, cependant, il a tort en matière de Foi, quittez-le et abandonnez-le, qu'il soit un homme ou même un ange du ciel.»

 

Rappelons également l'impressionnante clairvoyance du célèbre évêque russe de Shanghai et de San Francisco, Saint Jean Maximovitch (1897 – 1966). La prévoyance du Saint est une exhortation explicite contre l'obéissance aveugle et tout type de fantasmes délirants. Selon ses paroles mêmes :

 

    « Dans les derniers jours, le mal et l'hérésie se seront tellement répandus que les fidèles ne pourront pas trouver un prêtre ou un berger pour les protéger de l'illusion et les guider vers le salut. À ce moment-là, les fidèles ne seront pas guidés en toute sécurité par les hommes ; mais leur guide sera les écrits des Saints Pères. Surtout en ce moment, chaque croyant sera responsable de toute la plénitude de l'Église. Frères, il est temps pour nous tous d'assumer notre responsabilité envers Dieu et envers l'histoire. Ne tolérez plus aucune sottise ou égarement de la part des prêtres ou des archiprêtres. Ne fermez pas les yeux car vous serez co-responsable. Les saints vous préviennent. »

 

Une autre grande figure ecclésiastique contemporaine qui nous met en garde est le défunt métropolite (et fervent défenseur de l’Orthodoxie) Mgr Augustin Kantiotis*. Cet homme était profondément respecté par les grands saints des temps modernes, tels que Saint Georges Karslidis, qui l'appelait « le confesseur du Christ », et Saint Païssios, qui parmi d'autres éloges, l'appelait même « le nouveau Chrysostome de l'Église» Écoutez donc ce que ce grand hiérarque moderne avait à dire concernant les écrits sacrés au sujet de l'obéissance :

 

« L'évêque doit obéir à l'Évangile. C'est pourquoi, lorsque l'évêque est ordonné, il est ordonné sous l'Évangile. Comme le disent les Pères, cela signifie que le peuple obéira à l'Évêque à une condition – que l’évêque obéisse à l'Évangile. Mais quand l'évêque n'obéit pas à l'Évangile et n’agit pas selon les Saints Canons, alors le clergé et le peuple ne sont pas obligés d'obéir à l'évêque. En cas de dilemme à cause d'une contradiction entre l'Évangile et l'enseignement de l'évêque, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ! » (Actes 5 :29) Et alors les ecclésiastiques et les moines héroïques, même les laïcs ordinaires – dans  les cas où les évêques se taisent et les chaires sont silencieuses -alors   chaque ecclésiastique et chaque laïc a le droit et le devoir de dire les choses que les évêques n'osent pas dire soit par lâcheté, soit par esprit mondain, soit par interprétation erronée. Chaque fois que les chaires ont été silencieuses, des moines et des personnes simples et humbles, hommes et femmes, ont soutenu l'Orthodoxie. N'oublions pas que la Roumanie a été libérée de Ceausescu avec l'aide d'un clerc obscur qui a allumé la mèche de la liberté et détruit la dictature et le régime tyrannique de Ceausescu. Par conséquent, chaque ecclésiastique n'est pas esclave de son hiérarque, et n'est obligé d'obéir à son évêque que lorsque cet évêque est un combattant dans le bon et saint combat de la foi. »

 

 

Comme mentionné précédemment, saint Païssios  nous a également conseillé ce qu'il faut faire lorsque notre foi est menacée et persécutée ou que le Divin est blasphémé ; car si nous ne parlons pas, nous en portons aussi la responsabilité. Saint Païssios  a dit :

 

    « En ces temps difficiles, chacun de nous doit faire tout ce qui est humainement possible, et ce qui n'est pas humainement possible doit être laissé à Dieu. De cette façon, notre conscience sera en paix, sachant que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire. Si nous ne réagissons pas, nos ancêtres sortiront des tombes. Ils ont tant souffert pour notre patrie, mais que faisons-nous pour notre pays ? Il est inacceptable que la Grèce et l'Orthodoxie, avec ses traditions, ses Saints et ses héros, soient combattus et persécutés par les Grecs eux-mêmes alors que nous ne parlons même pas ! C'est terrible! J'ai demandé à quelqu'un : « Pourquoi ne parles-tu pas ? Comment untel et untel peut-il faire cela ? » Il a répondu : « Que puis-je dire ? Il est complètement corrompu. » Eh bien, s'il est corrompu, pourquoi personne ne dit rien ? Il devrait être tenu pour responsable ! Non, ils le laissent tranquille. Dites simplement : « Je ne suis pas d’accord avec ça. Fais les choses honorablement. Veux-tu ne servir que toi-même et ruiner tout le reste ? » Si les chrétiens ne réagissent pas ou ne confessent pas leur foi, les coupables feront des choses pires ; mais si nous réagissons, les auteurs s'arrêteront pour réfléchir. Malheureusement, les chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas des combattants. Les premiers chrétiens étaient forts ; ils ont changé le monde. À l'époque byzantine, lorsqu'une icône était retirée d'une église, les gens réagissaient. Le Christ a été crucifié pour que nous puissions ressusciter, et nous sommes indifférents ! Si l'Église ne parle pas par crainte de fâcher l'État, si les Archevêques ou Métropolites ne parlent pas pour bien s'entendre avec tout le monde parce qu'ils ont besoin de leur aide pour leurs institutions, si les moines athonites ne parlent pas de crainte que leurs allocations soient pas coupées, alors qui parlera ? »

 

Jusqu'ici, nous avons discuté de la folie de l'obéissance inconditionnelle ; mais il y a aussi un autre sophisme qui circule – ce  serait un sacrilège de critiquer les erreurs et les mensonges du clergé – c’est quelque chose que les Pères de la Sainte Église rejettent également. Terminons par quelques mots sur une autre idée irrationnelle – la critique des œcuménistes envers ceux qui s'y opposent, selon laquelle ceux qui résistent à l'œcuménisme créent un schisme dans l'Église. Quelqu'un peut-il sérieusement oser affirmer qu'un schisme (même si nous y arrivons finalement) est causé par ceux qui adhèrent strictement à la Tradition Orthodoxe et aux Saints Canons, et non par ceux qui accompagnent et prient ensemble avec les Cardinaux, les Protestants , les imams, les gourous, etc. ou encore ceux qui célèbrent la Divine Liturgie avec des personnes excommuniées ou des  schismatiques ; ou qui cèdent aux hérésies et embrassent toutes sortes de mensonges non orthodoxes et de blasphèmes novateurs ? Cela importe peu que de tels individus égarés constituent la majorité des évêques. Qui a dit que la vérité et la grâce divine devaient exister selon la majorité ? Les faux synodes de l'histoire ecclésiastique ne sont-ils pas bien connus, ou ce que la majorité pensait à cette époque ? Ou est-ce que personne n'a remarqué que nous vivons une fin des temps sans précédent, pour laquelle il a été écrit que même les élus peuvent être trompés ? (Matthieu 24:24) Pour le dire simplement, qui est responsable d'un bouleversement dû à des événements choquants ou sans précédent ? Est-ce celui qui s'oppose au scandale, ou celui qui crée et insiste sur le scandale ? Critiquer ceux qui s'opposent à l'œcuménisme comme étant des schismatiques, est la « logique » la plus absurde car elle ne peut résister à aucune critique raisonnable.

 


 

 Une semblable « logique » absurde est le récent conseil, largement connu, attribué à un métropolite chypriote selon lequel il vaut mieux tomber dans l'hérésie avec l'église que d'être juste en dehors de celle-ci. Soyons clairs, l'Église, qui est le Corps du Christ, ne peut pas se tromper. Les erreurs et les hérésies sont commises par des personnes qui se retrouvent alors seules, en dehors de l'église, même s'il s'agit de patriarches, d'évêques ou de la grande majorité du clergé. Le problème ici – et cela vaut la peine de le répéter – n'est pas quantitatif. Le problème est la vérité spirituelle, qui peut parfois être exprimée par des personnes comptées sur les doigts d'une main. Rappelons que pendant des décennies au cours de l'histoire de l'Église, presque tous les évêques de l'Empire byzantin avaient succombé à l'hérésie du monothélisme, mais l'Église n'était pas composée de ces derniers ; elle se composait de saint Maxime le Confesseur (et de quelques autres). A l'époque du pseudo-synode de Ferrare-Florence, l'Église se composait à nouveau d'un seul clerc, saint Marc d'Éphèse, qui seul résista à la décision du faux concile, avec les laïcs. Saint Jean Chrysostome déclare explicitement que si seulement trois personnes gardent la bonne foi intacte, elles seules constitueront l'Église du Christ (Patrologia Graeca 55,158 & 160, 203). Enfin, considérons également les paroles bien connues de feu le grand Ancien Ephraïm d'Arizona, que dans les années difficiles à venir, pendant un certain temps, seuls quelques simples prêtres garderont et préserveront l'Orthodoxie, tandis que les « importants », les représentants officiels de l'Église, suivront le diable. Dans de tels cas, qui alors fait partie ou fera partie de l'Église du Christ ? Qui donc a constitué ou constituera dans tous ces cas l'Église du Christ ? La réponse n'est-elle pas évidente ?

 

En conclusion, je dois préciser que j'ai essayé de décrire avec l'explication la plus simple le point de vue de la position moderne de ces acteurs qui embrassent la prétendue « nouvelle patristique », et comment ils sont ridiculisés par les écrits de nos saints, dans des domaines comme ce qu'est la véritable obéissance, la critique des hiérarques, et la bonne manière du clergé et des laïcs de réagir contre les « fines distinctions » des évêques égarés. Mon objectif était simplement d'éclairer la manière dont les évêques modernes pensent et agissent à cette époque turbulente. ainsi, alors qu'ils prétendent parler du Christ et de l'orthodoxie, en fait cela nous rappelle l'avertissement de saint Paul « Je sais qu'après mon départ, des loups féroces viendront parmi vous, n'épargnant pas le troupeau». (Actes 20:29-31) 

Une réaction contre la mauvaise voie et les enseignements peu orthodoxes est un devoir essentiel de chaque chrétien. Et notre défi aux « nuances » est un devoir évident, non seulement comme le permettent  mais  plutôt l'imposent les  Saints Canons avec les Saints Pères de notre Église.

 

En ce moment, des évêques prennent des décisions qui affectent matériellement notre pratique de la Foi. Ils justifient ces décisions sur la base de notre santé, de notre sécurité et de notre peur. Dans une telle situation, ne pas recevoir de retour des laïcs est une négligence grave. Comment les évêques savent-ils que nous avons peur, s'ils ne nous le demandent jamais ni même nos prêtres ? 


Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


version en français

 par Maxime le minime de la source

 *Note du traducteur :

On pourrait penser que ces paroles sont paradoxales de la part d'un"suppôt" du régime des colonels mais ce qui est dit est dit, et en l'occurence, c'est fort bien dit.

L'ERREUR DE L'OBÉISSANCE AVEUGLE AUX ÉVÊQUES selon les saints de l'Église orthodoxe par Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


De l'apôtre Paul aux Pères Cappadociens, et de saint Athanase à St Photios le Grand, lorsque tous les Pères de notre Sainte Église parlent d'une obéissance inappropriée, ils exhortent les fidèles à défier et à désobéir à ces « bergers ecclésiastiques » dont les enseignements sont erronés et hérétiques. Cette problématique est tout à fait d’actualité car nous vivons une époque particulièrement dangereuse, une époque de grande confusion dogmatique et spirituelle, une époque où certains hiérarques d'églises obligent de plus en plus les fidèles à obéir à leurs demandes qui s'écartent des enseignements de notre Sainte Église en adoptant diverses aberrations profanes et innovations blasphématoires (et j'inclus ici tout ce que nous avons enduré ces derniers mois, les fermetures et stérilisations arbitraires de l'église, le culte avec des masques, l'interdiction de vénérer les Saintes Icônes, le pain d'église emballé et la peur accrue de la maladie et de la mort, même au Saint Calice). À partir de ce moment, nous témoignerons de saints plus récents et modernes, qui exhortent les fidèles à désobéir à l'hérésie et aux évêques égarés lorsqu'il y a de bonnes raisons de le faire.

 

Commençons par Saint Nicodème l'Hagiorite, qui était parfaitement aligné avec les écrits de saint Jean Chrysostome il y a plusieurs siècles lorsqu'il écrivait : 

« Si votre ancien se trompe dans les affaires de l'État et de ses institutions, ne cherchez pas la contradiction. Si, cependant, il a tort en matière de Foi, quittez-le et abandonnez-le, qu'il soit un homme ou même un ange du ciel.»

 

Rappelons également l'impressionnante clairvoyance du célèbre évêque russe de Shanghai et de San Francisco, Saint Jean Maximovitch (1897 – 1966). La prévoyance du Saint est une exhortation explicite contre l'obéissance aveugle et tout type de fantasmes délirants. Selon ses paroles mêmes :

 

    « Dans les derniers jours, le mal et l'hérésie se seront tellement répandus que les fidèles ne pourront pas trouver un prêtre ou un berger pour les protéger de l'illusion et les guider vers le salut. À ce moment-là, les fidèles ne seront pas guidés en toute sécurité par les hommes ; mais leur guide sera les écrits des Saints Pères. Surtout en ce moment, chaque croyant sera responsable de toute la plénitude de l'Église. Frères, il est temps pour nous tous d'assumer notre responsabilité envers Dieu et envers l'histoire. Ne tolérez plus aucune sottise ou égarement de la part des prêtres ou des archiprêtres. Ne fermez pas les yeux car vous serez co-responsable. Les saints vous préviennent. »

 

Une autre grande figure ecclésiastique contemporaine qui nous met en garde est le défunt métropolite (et fervent défenseur de l’Orthodoxie) Mgr Augustin Kantiotis*. Cet homme était profondément respecté par les grands saints des temps modernes, tels que Saint Georges Karslidis, qui l'appelait « le confesseur du Christ », et Saint Païssios, qui parmi d'autres éloges, l'appelait même « le nouveau Chrysostome de l'Église» Écoutez donc ce que ce grand hiérarque moderne avait à dire concernant les écrits sacrés au sujet de l'obéissance :

 

« L'évêque doit obéir à l'Évangile. C'est pourquoi, lorsque l'évêque est ordonné, il est ordonné sous l'Évangile. Comme le disent les Pères, cela signifie que le peuple obéira à l'Évêque à une condition – que l’évêque obéisse à l'Évangile. Mais quand l'évêque n'obéit pas à l'Évangile et n’agit pas selon les Saints Canons, alors le clergé et le peuple ne sont pas obligés d'obéir à l'évêque. En cas de dilemme à cause d'une contradiction entre l'Évangile et l'enseignement de l'évêque, « nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ! » (Actes 5 :29) Et alors les ecclésiastiques et les moines héroïques, même les laïcs ordinaires – dans  les cas où les évêques se taisent et les chaires sont silencieuses -alors   chaque ecclésiastique et chaque laïc a le droit et le devoir de dire les choses que les évêques n'osent pas dire soit par lâcheté, soit par esprit mondain, soit par interprétation erronée. Chaque fois que les chaires ont été silencieuses, des moines et des personnes simples et humbles, hommes et femmes, ont soutenu l'Orthodoxie. N'oublions pas que la Roumanie a été libérée de Ceausescu avec l'aide d'un clerc obscur qui a allumé la mèche de la liberté et détruit la dictature et le régime tyrannique de Ceausescu. Par conséquent, chaque ecclésiastique n'est pas esclave de son hiérarque, et n'est obligé d'obéir à son évêque que lorsque cet évêque est un combattant dans le bon et saint combat de la foi. »

 

 

Comme mentionné précédemment, saint Païssios  nous a également conseillé ce qu'il faut faire lorsque notre foi est menacée et persécutée ou que le Divin est blasphémé ; car si nous ne parlons pas, nous en portons aussi la responsabilité. Saint Païssios  a dit :

 

    « En ces temps difficiles, chacun de nous doit faire tout ce qui est humainement possible, et ce qui n'est pas humainement possible doit être laissé à Dieu. De cette façon, notre conscience sera en paix, sachant que nous avons fait tout ce que nous pouvions faire. Si nous ne réagissons pas, nos ancêtres sortiront des tombes. Ils ont tant souffert pour notre patrie, mais que faisons-nous pour notre pays ? Il est inacceptable que la Grèce et l'Orthodoxie, avec ses traditions, ses Saints et ses héros, soient combattus et persécutés par les Grecs eux-mêmes alors que nous ne parlons même pas ! C'est terrible! J'ai demandé à quelqu'un : « Pourquoi ne parles-tu pas ? Comment untel et untel peut-il faire cela ? » Il a répondu : « Que puis-je dire ? Il est complètement corrompu. » Eh bien, s'il est corrompu, pourquoi personne ne dit rien ? Il devrait être tenu pour responsable ! Non, ils le laissent tranquille. Dites simplement : « Je ne suis pas d’accord avec ça. Fais les choses honorablement. Veux-tu ne servir que toi-même et ruiner tout le reste ? » Si les chrétiens ne réagissent pas ou ne confessent pas leur foi, les coupables feront des choses pires ; mais si nous réagissons, les auteurs s'arrêteront pour réfléchir. Malheureusement, les chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas des combattants. Les premiers chrétiens étaient forts ; ils ont changé le monde. À l'époque byzantine, lorsqu'une icône était retirée d'une église, les gens réagissaient. Le Christ a été crucifié pour que nous puissions ressusciter, et nous sommes indifférents ! Si l'Église ne parle pas par crainte de fâcher l'État, si les Archevêques ou Métropolites ne parlent pas pour bien s'entendre avec tout le monde parce qu'ils ont besoin de leur aide pour leurs institutions, si les moines athonites ne parlent pas de crainte que leurs allocations soient pas coupées, alors qui parlera ? »

 

Jusqu'ici, nous avons discuté de la folie de l'obéissance inconditionnelle ; mais il y a aussi un autre sophisme qui circule – ce  serait un sacrilège de critiquer les erreurs et les mensonges du clergé – c’est quelque chose que les Pères de la Sainte Église rejettent également. Terminons par quelques mots sur une autre idée irrationnelle – la critique des œcuménistes envers ceux qui s'y opposent, selon laquelle ceux qui résistent à l'œcuménisme créent un schisme dans l'Église. Quelqu'un peut-il sérieusement oser affirmer qu'un schisme (même si nous y arrivons finalement) est causé par ceux qui adhèrent strictement à la Tradition Orthodoxe et aux Saints Canons, et non par ceux qui accompagnent et prient ensemble avec les Cardinaux, les Protestants , les imams, les gourous, etc. ou encore ceux qui célèbrent la Divine Liturgie avec des personnes excommuniées ou des  schismatiques ; ou qui cèdent aux hérésies et embrassent toutes sortes de mensonges non orthodoxes et de blasphèmes novateurs ? Cela importe peu que de tels individus égarés constituent la majorité des évêques. Qui a dit que la vérité et la grâce divine devaient exister selon la majorité ? Les faux synodes de l'histoire ecclésiastique ne sont-ils pas bien connus, ou ce que la majorité pensait à cette époque ? Ou est-ce que personne n'a remarqué que nous vivons une fin des temps sans précédent, pour laquelle il a été écrit que même les élus peuvent être trompés ? (Matthieu 24:24) Pour le dire simplement, qui est responsable d'un bouleversement dû à des événements choquants ou sans précédent ? Est-ce celui qui s'oppose au scandale, ou celui qui crée et insiste sur le scandale ? Critiquer ceux qui s'opposent à l'œcuménisme comme étant des schismatiques, est la « logique » la plus absurde car elle ne peut résister à aucune critique raisonnable.

 


 

 Une semblable « logique » absurde est le récent conseil, largement connu, attribué à un métropolite chypriote selon lequel il vaut mieux tomber dans l'hérésie avec l'église que d'être juste en dehors de celle-ci. Soyons clairs, l'Église, qui est le Corps du Christ, ne peut pas se tromper. Les erreurs et les hérésies sont commises par des personnes qui se retrouvent alors seules, en dehors de l'église, même s'il s'agit de patriarches, d'évêques ou de la grande majorité du clergé. Le problème ici – et cela vaut la peine de le répéter – n'est pas quantitatif. Le problème est la vérité spirituelle, qui peut parfois être exprimée par des personnes comptées sur les doigts d'une main. Rappelons que pendant des décennies au cours de l'histoire de l'Église, presque tous les évêques de l'Empire byzantin avaient succombé à l'hérésie du monothélisme, mais l'Église n'était pas composée de ces derniers ; elle se composait de saint Maxime le Confesseur (et de quelques autres). A l'époque du pseudo-synode de Ferrare-Florence, l'Église se composait à nouveau d'un seul clerc, saint Marc d'Éphèse, qui seul résista à la décision du faux concile, avec les laïcs. Saint Jean Chrysostome déclare explicitement que si seulement trois personnes gardent la bonne foi intacte, elles seules constitueront l'Église du Christ (Patrologia Graeca 55,158 & 160, 203). Enfin, considérons également les paroles bien connues de feu le grand Ancien Ephraïm d'Arizona, que dans les années difficiles à venir, pendant un certain temps, seuls quelques simples prêtres garderont et préserveront l'Orthodoxie, tandis que les « importants », les représentants officiels de l'Église, suivront le diable. Dans de tels cas, qui alors fait partie ou fera partie de l'Église du Christ ? Qui donc a constitué ou constituera dans tous ces cas l'Église du Christ ? La réponse n'est-elle pas évidente ?

 

En conclusion, je dois préciser que j'ai essayé de décrire avec l'explication la plus simple le point de vue de la position moderne de ces acteurs qui embrassent la prétendue « nouvelle patristique », et comment ils sont ridiculisés par les écrits de nos saints, dans des domaines comme ce qu'est la véritable obéissance, la critique des hiérarques, et la bonne manière du clergé et des laïcs de réagir contre les « fines distinctions » des évêques égarés. Mon objectif était simplement d'éclairer la manière dont les évêques modernes pensent et agissent à cette époque turbulente. ainsi, alors qu'ils prétendent parler du Christ et de l'orthodoxie, en fait cela nous rappelle l'avertissement de saint Paul « Je sais qu'après mon départ, des loups féroces viendront parmi vous, n'épargnant pas le troupeau». (Actes 20:29-31) 

Une réaction contre la mauvaise voie et les enseignements peu orthodoxes est un devoir essentiel de chaque chrétien. Et notre défi aux « nuances » est un devoir évident, non seulement comme le permettent  mais  plutôt l'imposent les  Saints Canons avec les Saints Pères de notre Église.

 

En ce moment, des évêques prennent des décisions qui affectent matériellement notre pratique de la Foi. Ils justifient ces décisions sur la base de notre santé, de notre sécurité et de notre peur. Dans une telle situation, ne pas recevoir de retour des laïcs est une négligence grave. Comment les évêques savent-ils que nous avons peur, s'ils ne nous le demandent jamais ni même nos prêtres ? 


Nektarios Dapergolas, docteur en histoire


version en français

 par Maxime le minime de la source

 *Note du traducteur :

On pourrait penser que ces paroles sont paradoxales de la part d'un"suppôt" du régime des colonels mais ce qui est dit est dit, et en l'occurence, c'est fort bien dit.

mardi 18 février 2020

Comment prier et comment Dieu répond à nos prières par P. Methodios fils spirituel de St Païssios


Le skoufios de St Païssios
et un crucifix offerts à P. Methodios par St Païssios


La vocation et la volonté de Dieu

"J’ai été un jour rendre visite à Père Païssios pour savoir ce que je devais faire dans ma vie et il m’a bien conduit. Je le remercierai beaucoup toute ma vie. Je ne savais pas s’il fallait devenir prêtre marié ou non marié. Et dans mon angoisse il a fait une prière, il m’a dit : « écoute, on n’a pas de temps à perdre, le Christ a besoin de prêtres, je vais parler à la Toute Sainte maintenant mais je ne vais pas chanter la Paraclisis. Je vais l’appeler simplement à haute voix. »

(Je vois que quelqu’un a apporté du basilic à l’église aujourd’hui. Il faut apporter des fleurs à l’église avec votre cœur, avec votre amour comme vous apportez de l’huile, de l’encens, des prosphores, pour que Dieu accepte votre offrande avec amour.)

Il m’a dit comment allons-nous rendre visite à la Vierge les mains vides ? Il faut lui apporter quelque chose. Il a pris quelques coquelicots, quelques marguerites de son terrain et les tenant à la main, il était entré dans l’église, et a déposé ses fleurs devant l’icône de la Mère de Dieu. Et je l’entends qui commence à lui parler simplement.
Cela me fait pleurer car nous avons oublié l’amour du Christ, nous avons oublié la façon de parler à Dieu sans intellect. Ton intellect ce n’est pas pour le Christ. Tu as besoin d’écrire un texte scientifique, un doctorat etc. fais-le mais le Christ n’en a pas besoin. Il a besoin de ton cœur. Il a besoin de ta prière avec des larmes. Si tu es maman et que tu as un enfant qui souffre, mets tes larmes devant la Toute Sainte, mets tes larmes devant le Christ, parle Lui, il va te répondre comme il a répondu à Saint Païssios, qui voulait aider du fond du cœur par sa prière, un jeune homme, faible comme je l’étais à l’époque. D’abord ce n’était pas seulement la prière du Père Païssios, c’était surtout son amour pour moi. (J’ai trois lettres de lui que je n’ai pas apportées car elles sont très vieilles et se seraient abîmées. Il aurait fallu que je fasse des photocopies.) P. Païssios donc prend les fleurs, il les apporte devant l’icône, et avec des larmes il prie ainsi « Notre Tout Sainte, Notre Mère, accepte ces fleurs, nous les avons cueillies de ton jardin. Écoute et accepte notre prière. » et il m’a demandé de ne pas le regarder. Et j’ai respecté sa demande. Vous savez quand je regardais Père Païssios, chaque fois que je le voyais j’étais en larmes car je sentais la présence de Dieu. Alors il m’a dit : « Moi je vais au fond de la chapelle, toi tu restes devant l’icône. » Et il a prié avec des larmes en suppliant la Mère de Dieu à haute voix. Et c’est ainsi que l’on obtient des miracles. Ce n’est pas par sentimentalisme maladif que nous prions ainsi, mais c’est parce que nous montrons notre amour sincère pour le Christ et une foi totale, complète.

La prière simple 

 Si tu vas vers une personne et que tu as le cœur fermé, et que tu lui parles comme un théologien comme nous avons appris dans les écoles de théologie, si tu parles de théorie, de théologie en te référant à des textes, encore des textes et des textes, personne ne va comprendre, personne ne te suivra mais si tu lui parles avec ton cœur, celui qui t’écoute va comprendre, et ému aux larmes, il va changer sa vie. Ça, c’est le miracle du vrai amour pour le Christ et l’être humain. C’est ce qu’a fait le Père ce jour-là. Puis il est revenu vers moi et m’a dit : « Ne t’en fais pas, la Toute Sainte va te répondre dans six mois. Pas un jour de plus pas un jour de moins. Elle va te répondre car tu lui as confié ton problème personnellement et tu es venu chez moi. Elle va te répondre.»  Vous imaginez ce qui s’est passé dans mon cœur, moi je voulais devenir prêtre et je voulais savoir ce qui allait se passer pour moi et savoir ce que devais prendre comme décision : me marier ou pas. C’était comme tirer à pile ou face. Et le jour est arrivé, six mois après, le soir, un père de Thessalonique m’a dit : « Je ne t’ai encore jamais parlé mais j’ai quelque chose qui me tient à cœur. Je ne sais pas ce que tu as décidé de faire mais je dois te dire que pour moi il est préférable de ne pas te marier. Ne te marie pas, tu n’en as pas besoin, deviens hiéromoine. » et moi j’embrasse la main du père et je pleure… Ne croyez pas que je pleure parce que je suis une sainte personne. Quand je célèbre la liturgie à l’église, je me sens le plus indigne prêtre qui soit au monde, parce que je le suis, parce que P. Païssios me l’a appris, j’ai envie de pleurer, pleurer, pleurer… mais à l’église même si on a envie de le faire, on ne le fait pas, vous comme moi, pour ne pas être taxé de folie. Le père de Thessalonique m’a demandé pourquoi je pleurais et je lui ai répondu que c’était parce que Le Père Païssios avait fait il y a six mois une prière à la Toute Sainte pour moi et m’avait dit que j’aurais une réponse dans six mois exactement et la réponse vient par vous, exactement à la fin de ces six mois. Il m’a dit alors : « Je ne pouvais pas imaginer que j’allais répondre à la prière de P. Païssios à la Toute Sainte. Ça me réjouit vraiment. »

Le serpent

Un autre jour, je suis avec lui, et devant lui, il y a un serpent, alors P. Païssios m’a dit : « je sens que ce serpent te dérange. Tu as peur ? » j’étais jeune et je lui ai répondu : « oui Père j’ai peur. » il m’a répondu : « Ne t’inquiète pas, c’est un ami à moi qui vient ici pour me tenir compagnie, mais je vais lui dire de partir. » et s’adressant au serpent, il lui a dit : « Écoute, là nous avons une discussion et tu nous déranges, rentre chez toi et dans un moment, quand je serai libre je te rappellerai pour que tu reviennes. » Et le serpent, après comme une inclination de sa tête comme pour dire « Evlogisson » (Donne la bénédiction !) est subitement parti."

mardi 2 mai 2017

Document rare : Saint Païssios chantant "Christos anesti" et " Axion estin"…



Saint Païssios et le chant byzantin

"Voyez-vous le renouveau de la musique byzantine? Même de jeunes enfants apprennent la musique byzantine. Jadis, on trouvait difficilement quelqu'un qui la sache. Aujourd’hui, en revanche, certains enfants l’ont si bien apprise que les aînés en deviennent complexés! Quelles douces modulations du larynx possède notre musique byzantine! Les morceaux purement byzantins. enparticulier, ont des modulations douces et harmonieuses. Les unes sont légères comme le chant du rossignol, les autres ressemblent à des vaguelettes qui se brisent sur le rivage, et elles donnent une certaine majesté à la psalmodie. Toutes rendent et soulignent les pensées  divines que véhiculent les hymnes.

Mais il est rare d’entendre ces modulations harmonieuses. La plupart des chantres psalmodient d‘unc façon pauvre et sèche. Ils tronquent les modulations, laissent des trous, des vides. Le pire est qu’ils psalmodient sans accentuer les mots. Je m’interroge: les textes de leurs livres ne portent-ils pas d’accent tonique ? Sont-ils comme la grammaire actuelle, qui a supprimé les accents et les esprits ? Ils psalmodient de façon bien plate. Tout est au même niveau, comme si un bulldozer était passé par là pour niveler ! On les entend répéter Pa, Ni, Zo, Pa, Ni, Zo, et c’est tout ce qu’ils savent faire. 

D’autres, au contraire, accentuent les mots sans mettre d’âme à leur chant et, au lieu de psalmodier, ils ne font que crier. D’autres encore accentuent avec force tous les mots et psalmodient toutes les phrases sans faire de différences martelant les syllabes comme s’ils plantaient des clous avec un marteau! C’est la triste réalité : la plupart des psalmodies sont ou bien dénuées d’accentuation ou bien dures comme des coups de marteau! 
Elles ne stimulent pas intérieurement, ne transforment pas. Dire que la pure musique byzantine est si harmonieuse! Elle apaise et adoucit l’âme. La vraie psalmodie est le débordement de l’état spirituel intérieur. Elle est une divine allégresse! Le Christ comble le cœur d’allégresse et l’homme prie Dieu d’un cœur exultant d’allégresse. 

Quand le chantre participe avec tout son être à sa psalmodie, il en est transformé, au bon sens du terme, et tous ceux qui 1’écoutent en sont transformés. 

Il y a quelques années, un chantre éminent vint au Mont Athos où il se ridiculisa. Les pères psalmodiaient selon la vraie tradition byzantine, accomplissant les modulations qui ont disparu des partitions actuelles. Ils invitèrent ce chantre à psalmodier avec eux dans le chœur, mais lui ne faisait aucune modulation, car il les ignorait. Les pères athonites eux, savaient les exécuter par tradition. Ce chantre et certains autres se posèrent ensuite des questions. Une salutaire inquiétude s’empara d’eux: ils consultèrent alors les manuscrits, s’exercèrent, écoutèrent de vieux chantres qui psalmodiaient selon la tradition, et ils retrouvèrent les modulations héritées des anciens."
St Païssios 
in "Avec Amour et douleur pour le monde contemporain "
Le monde reviendra à la tradition
édité par le monastère St Jean le Théologien Souroti Thessalonique

samedi 12 novembre 2016

A mon humble avis, le peuple de Russie est digne d’admiration… par Geronda Gabriel

Sur le site La Lorgnette de Tsargrad

Geronda Gabriel l’Athonite s’adresse au peuple russe


Geronda Gabriel est l’un des ‘anciens’ athonites contemporains les plus connus. Il mène son exploit ascétique dans la kellia Saint Christodoulos, proche de Kariès. Des centaines de pèlerins y vont recevoir sa bénédiction, et ils sont bien plus nombreux encore à l’approcher quand il sort des limites de la Sainte Montagne. Ce message de Geronda Gabriel a été publié en russe sur le site Tsargrad.tv. 

Extrait :


[…] Que la Grâce de Dieu soit avec les dirigeants de la Russie et avec le peuple de Russie!
A mon humble avis, le peuple de Russie est digne d’admiration. C’est un peuple éminent, remarquable, brillant, beau, doué et béni de Dieu. C’est le nouveau peuple de Dieu, le nouveau peuple d’Israël sur lequel est la grâce de Dieu. Parmi tous les peuples de la terre, le peuple russe est le plus béni de Dieu. Dieu a marqué le peuple russe d’une multitude de grâces et de dons. La joie éternelle du peuple russe, c’est son armée d’innombrables saints, saints moines et saints martyrs.
A mon humble avis, par comparaison aux autres peuples vivant aujourd’hui sur terre, le peuple russe est le plus parfait, le plus remarquable, dans la mesure où il est doué d’amour, de toutes sortes de vertus, de grandeur et de bonnes mœurs. Il s’agit en outre du peuple le plus humble et le plus modeste et il se distingue par sa piété et sa consécration à Dieu et au prochain. Le peuple russe est incomparablement plus digne d’être admiré et imité que n’importe quel autre peuple vivant sur terre. Le peuple russe est incomparable, insurpassable, unique en son genre sur la terre entière. Les dirigeants de Russie doivent veiller avec attention à ne promulguer aucune loi qui soit contraire à la Loi de Dieu… […]


LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI


mardi 18 octobre 2016

"Apprenons ce grand art : remettre tout entre les mains du Christ" par Mgr ATHANASIOS


Sur le Blog
Une réconfortante et fortifiante homélie du
Métropolite Athanasios de Limassol. 
"Invoquer le Nom du Seigneur."
Athanasios 5


Dans l’éparchie d’Ekaterinbourg s’est déroulée du 27 au 29 mai 2016 une conférence monastique internationale «L’héritage patristique à la lumière de la tradition athonite : la guidance spirituelle», à laquelle ont pris part des archimandrites et higoumènes de Russie, de Grèce, de Chypre, de France, d’Allemagne et d’Ukraine. Le 28 mai, son Éminence le Métropolite Athanasios de Limassol, arrivé en Russie pour participer à la conférence, a également rencontré le clergé, les moines et des laïcs de l’éparchie. Cette rencontre fut consacrée à l’importance pour le Chrétien, particulièrement en ces temps de crise, de s’en remettre à la Providence Divine et de se sentir proche du Christ. Voici la traduction de son intervention, publiée sur le site Pravoslavie.ru le 06 juin 2016.

Notre époque connaît de nombreuses difficultés et de nombreux problèmes. Il y en eut beaucoup aussi en d’autres époques. De nombreux nuages s’amoncellent à l’horizon et les cœurs des hommes sont habités par de grandes inquiétudes. Dans le monde se produisent beaucoup d’événements difficiles, des «crises», mais nous, Chrétiens, nous devons nous occuper d’une seule crise, la crise du jugement de Dieu (En grec, jugement et crise peuvent se traduire par le même terme κρίση). Toute société reçoit une récompense en fonction de la vie qu’elle mène. Il en va de même en ce qui concerne chaque homme. Et dans toutes ces difficultés, nous entendons une voix, la voix de l’Évangile, la voix de notre Seigneur le Christ, Qui nous dit «Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage: moi, j’ai vaincu le monde» (Jean 16:33).




Je vous dis aujourd’hui ce que je dis toujours lors des entretiens dans ma métropole. Il s’agit de mon expérience de vie. Quand j’étais moine à la Sainte Montagne, j’accomplissais mon obédience près de mon ancien, Geronda Joseph, et mon expérience m’a appris comment le diable combattait le moine. Ensuite, je suis devenu higoumène à Chypre, dans un grand monastère, et j’ai vu comment le diable attaque un higoumène. La lutte était plus forte que pour le simple moine car l’higoumène doit penser au monastère et à tous les moines. Mais avec l’aide de Dieu, j’ai pu soutenir ce combat. Après je suis devenu évêque et j’ai vu la guerre que le diable mène contre l’évêque. Elle est beaucoup plus intense qu’avec l’higoumène, car l’évêque se trouve à la tête de l’Église. Les différentes formes de service dans l’Église requièrent effort et labeur ; il faut toujours surmonter une multitude d’obstacles et de tentations. Rien ne se déroule sans tentation, aussi fort que nous puissions le souhaiter. Le diable élève des murs entiers à chaque pas que nous voulons accomplir. Arrive alors un moment où, en tant qu’homme, nous disons «C’est impossible!» Mais il est toujours possible d’accomplir l’œuvre de Dieu. La volonté de Dieu est telle que toutes les œuvres divines se réalisent à travers de grandes difficultés, par la lutte, afin qu’il soit évident que c’est Dieu qui les accomplit et non les efforts de l’homme, et afin que nous louions Dieu. En tant qu’évêque, j’ai pris conscience de ce que Dieu dirige l’Église et le monde entier. J’ai compris la signification des paroles du Seigneur, quand Il dit dans l’Évangile : «Que Ta volonté soit faite!» (Mat. 26:42)
Cela signifie que nous tous devons confier à la volonté et à la Providence divines tout ce qui concerne l’Église et le monde entier. C’est cela que nous prions lors de chaque Divine Liturgie. Après avoir commémoré la Très Sainte Mère de Dieu et tous les saints, à la fin de chaque ekténie, nous disons «Et confions-nous nous-mêmes les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu». C’est-à-dire que nous devons nous remettre nous-mêmes, nos frères et sœurs et parents, entre les mains du Christ. Nous confier, cela veux dire tout remettre, tout le poids, de nos mains aux mains du Christ. Il s’agit pour nous du plus grand acte d’amour et d’obéissance au Christ. C’est ce dont a parlé le Seigneur : «Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix…Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point» (Jean 14:27).

Le Christ ne parle pas de la paix terrestre, qui dépend d’événements extérieurs, mais de la paix dont rien ne peut déposséder nos cœurs. Au cours des siècles, les Chrétiens ont témoigné de ce que rien ne peut enlever la paix du Christ de leur cœur. L’Église a vécu de nombreuses persécutions et difficultés. Jusqu’à une époque récente en Russie une grande persécution était dirigée contre la foi du Christ, et le Paradis se remplit de nouveaux saints et martyrs qui allèrent jusqu’au bout de leur ascèse pour le Christ. Malgré que des temps nouveaux soient arrivés, qui amènent aussi leurs difficultés, la parole de Dieu demeure immuable : Sa promesse d’être avec nous jusqu’à la fin des temps reste vraie et sûre. Il est possible que nous nous sentions opprimés par le poids des problèmes quotidiens, mais nous devons apprendre à nous défaire de ce fardeau et tout remettre dans les mains du Christ, dans l’esprit de l’Évangile. Il est dit dans l’Évangile : «Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse». (1 Thess. 5:16,17) La joie et la prière doivent être les traits distinctifs de notre âme. Notre préoccupation principale doit être de devenir digne de l’union avec le Christ (et ce but s’atteint à travers l’Église). Quand nous nous inquiétons et nous tourmentons excessivement pour ce qui se passe autour de nous, nous offensons notre Père Céleste. C’est comme si nous Lui disions que nous nous préoccupions plus que Lui de ce qui se passe.
Au monastère, quand nous devions faire face à de grandes difficultés, nous allions chez notre geronda, le Père Joseph de Vatopedi et nous lui demandions : «Père, que faut-il faire quand nous sommes enferrés dans de telles épreuves? Comment en sortir?» Alors, Geronda nous apaisait :

«N’ayez crainte! Il ne vous arrivera ni plus ni moins que ce Dieu permettra».  

  

Et puisque Dieu sait ce qui va arriver, nous devons garder notre âme en paix et dire : «Que Ta volonté soit faite». Geronda Païssios donnait ce conseil aux moines : ceux qui vivent selon Dieu doivent se sentir comme des petits enfants dans les bras de leur mère. Dans les bras de sa mère, le petit ne craint rien. Rien ne peut l’inquiéter. Il ne pense à rien. Il se réjouit de la chaleur de l’étreinte et de l’amour de sa mère. De même, nous aussi devons dans nos âmes nous réjouir de l’amour du Christ. Saint Païssios disait encore ceci : «Le Christ est l’oxygène de l’homme. N’en faites pas du monoxyde de carbone!». Il disait cela quand les gens se tracassaient, soi-disant au nom du Christ, et avaient peur du lendemain. 

Un autre grand geronda qui vécut en Grèce, Saint Porphyrios le Kavsokalyvite, donnait tout le temps cette instruction à ses enfants spirituels : «Pensez seulement au Christ ! Ne vous occupez de rien d’autre que de Lui. Le Christ est tout. Remettez tout entre Ses mains et vous n’aurez rien à craindre». L’Esprit du Christ dans l’homme contemporain, c’est la joie et la liberté.


Souvent, nous éprouvons de l’inquiétude au sujet de notre salut, de celui de nos enfants, et des membres de notre famille, ou au sujet de notre patrie ou même de l’Église. Ce sont des sentiments humains et ils sont tout naturels, jusqu’à un certain point. Seulement si nous permettons à ces soucis de nous dominer, rapidement ils vont plonger toute notre âme dans les ténèbres. L’expérience pluriséculaire de l’Église nous a prouvé que la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1 Jean 5:4). La puissance de l’enfer ne vaincra jamais l’Église. L’Écriture nous dit aussi que pas un homme qui espère en Dieu ne sera confus (Isaïe 49:23). Il ne peut se faire qu’un homme faisant appel à Dieu ne reçoive pas de réponse.

Je terminerai cette brève intervention en narrant le sentiment que j’éprouve dans mon éparchie. Très nombreux sont ceux qui viennent à moi; ils sont des milliers. Ils se confessent, nous évoquons avec eux des sujets spirituels. Il existe des cas dans lesquels les gens ne peuvent rien faire. Malheureusement, ils vivent dans de telles conditions, dans une telle disposition d’esprit, qu’ils se préparent à un naufrage inévitable. Et malheureusement, ou heureusement, nous ne pouvons pas le leur dire, car le Christ ne nous le permet pas. Notre raison nous dit qu’ils vont à leur perte. Mais la foi dit qu’à Dieu tout est possible. Et quand de tels hommes nous demandent : «Que vais-je devenir ? Je ne ferai rien de bon de moi-même!», nous leur répondons par les mots de l’Ancien Testament, repris dans les Actes. Bien, tu ne peux rien y faire. Toutes les circonstances indiquent que tu vas à ta perte. Et cela peut concerner toutes les circonstances de notre vie; économiques, nationales, internationales. Mais que dit l’Esprit ? Dans les derniers temps, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. (Actes 2:21) Que nous reste-t-il à faire ? Invoquer le nom du Seigneur. Quels que nous soyons, quelles que soient nos difficultés, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, nous devons invoquer le nom du Seigneur. Et si nous avons la foi, et l’humilité, alors, le Seigneur sera toujours avec nous, Il sera toujours notre Sauveur et notre Libérateur.
Ici, en Russie, j’ai vu de nombreuses et superbes icônes byzantines de la Résurrection du Christ.


Le Christ, comme un homme fort, prend par la main Adam et Eve et les tire hors de l’enfer. Mais avez-vous remarqué un détail ? Il tient nos ancêtres non par la main mais par le poignet. Pourquoi fait-Il cela ? Pour montrer qu’Adam et Eve sont morts et qu’ils ne peuvent rien faire par eux-mêmes pour leur salut. Quand quelqu’un vous demande de lui donner la main, vous lui tendez la main et il vous prend par la main. Mais les morts on les prends par les poignets, car ils ne peuvent vous tendre la main, et on les soulève de force. Le Seigneur veut montrer ainsi qu’Il peut même ressusciter l’homme que le péché a mené à la mort. Et rien ne résiste à la force de l’amour du Christ. C’est pourquoi nous devons, chers frères et sœurs avoir la joie du Christ en nos cœurs, Son amour et Sa paix. N’acceptons rien qui puisse détruire cette paix, cette joie et cet amour en nous, que le Seigneur a installés en nos cœurs. Et apprenons ce grand art : remettre tout entre les mains du Christ. Je vous souhaite de conserver toujours cet amour et cette paix dans vos cœurs, par les prières de votre saint évêque, et des saints pères et frères moines. Amen.
Traduit du russe

mardi 20 septembre 2016

Un témoignage exceptionnel sur Saint Païssios par Beatrice Kailatzi, sa camarade de classe…


Madame Beatrice Kailatzi offre à l'équipe de Social East (Kinoniki Anatoli) un témoignage exceptionnel sur sa vie à côté du Saint de l'Église orthodoxe grecque Païssios du Mont Athos. L'enregistrement avait eu lieu avant la canonisation de Saint Paissions.  

dimanche 18 septembre 2016

La vie d'ermite, véritable martyre de la solitude par le Métropolite Athanase de Limassol

Sur le Blog La lorgnette de Tsargrad
Encore un article tiré du livre consacré au Métropolite de Limassol :
à propos de Saint Arsène de Cappadoce
père spirituel de St Paissios




Extrait : […] Selon la bénédiction du Métropolite Païssios II, il fut obligé de quitter le Monastère de Saint Jean le Précurseur à Flaviana, et de partir pour Farasa). Lorsqu’un homme d’une telle grandeur spirituelle, d’une telle force de prière et d’un tel amour pour Dieu décide de quitter l’endroit le meilleur pour lui, le monastère, et de suivre une autre voie, par obéissance envers Dieu, il se retrouve dans la solitude. Il fut solitaire, et il ne s’agit pas d’un simple mot, mais d’un concept au sens profond […] 
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