Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 18 octobre 2016

"Apprenons ce grand art : remettre tout entre les mains du Christ" par Mgr ATHANASIOS


Sur le Blog
Une réconfortante et fortifiante homélie du
Métropolite Athanasios de Limassol. 
"Invoquer le Nom du Seigneur."
Athanasios 5


Dans l’éparchie d’Ekaterinbourg s’est déroulée du 27 au 29 mai 2016 une conférence monastique internationale «L’héritage patristique à la lumière de la tradition athonite : la guidance spirituelle», à laquelle ont pris part des archimandrites et higoumènes de Russie, de Grèce, de Chypre, de France, d’Allemagne et d’Ukraine. Le 28 mai, son Éminence le Métropolite Athanasios de Limassol, arrivé en Russie pour participer à la conférence, a également rencontré le clergé, les moines et des laïcs de l’éparchie. Cette rencontre fut consacrée à l’importance pour le Chrétien, particulièrement en ces temps de crise, de s’en remettre à la Providence Divine et de se sentir proche du Christ. Voici la traduction de son intervention, publiée sur le site Pravoslavie.ru le 06 juin 2016.

Notre époque connaît de nombreuses difficultés et de nombreux problèmes. Il y en eut beaucoup aussi en d’autres époques. De nombreux nuages s’amoncellent à l’horizon et les cœurs des hommes sont habités par de grandes inquiétudes. Dans le monde se produisent beaucoup d’événements difficiles, des «crises», mais nous, Chrétiens, nous devons nous occuper d’une seule crise, la crise du jugement de Dieu (En grec, jugement et crise peuvent se traduire par le même terme κρίση). Toute société reçoit une récompense en fonction de la vie qu’elle mène. Il en va de même en ce qui concerne chaque homme. Et dans toutes ces difficultés, nous entendons une voix, la voix de l’Évangile, la voix de notre Seigneur le Christ, Qui nous dit «Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage: moi, j’ai vaincu le monde» (Jean 16:33).




Je vous dis aujourd’hui ce que je dis toujours lors des entretiens dans ma métropole. Il s’agit de mon expérience de vie. Quand j’étais moine à la Sainte Montagne, j’accomplissais mon obédience près de mon ancien, Geronda Joseph, et mon expérience m’a appris comment le diable combattait le moine. Ensuite, je suis devenu higoumène à Chypre, dans un grand monastère, et j’ai vu comment le diable attaque un higoumène. La lutte était plus forte que pour le simple moine car l’higoumène doit penser au monastère et à tous les moines. Mais avec l’aide de Dieu, j’ai pu soutenir ce combat. Après je suis devenu évêque et j’ai vu la guerre que le diable mène contre l’évêque. Elle est beaucoup plus intense qu’avec l’higoumène, car l’évêque se trouve à la tête de l’Église. Les différentes formes de service dans l’Église requièrent effort et labeur ; il faut toujours surmonter une multitude d’obstacles et de tentations. Rien ne se déroule sans tentation, aussi fort que nous puissions le souhaiter. Le diable élève des murs entiers à chaque pas que nous voulons accomplir. Arrive alors un moment où, en tant qu’homme, nous disons «C’est impossible!» Mais il est toujours possible d’accomplir l’œuvre de Dieu. La volonté de Dieu est telle que toutes les œuvres divines se réalisent à travers de grandes difficultés, par la lutte, afin qu’il soit évident que c’est Dieu qui les accomplit et non les efforts de l’homme, et afin que nous louions Dieu. En tant qu’évêque, j’ai pris conscience de ce que Dieu dirige l’Église et le monde entier. J’ai compris la signification des paroles du Seigneur, quand Il dit dans l’Évangile : «Que Ta volonté soit faite!» (Mat. 26:42)
Cela signifie que nous tous devons confier à la volonté et à la Providence divines tout ce qui concerne l’Église et le monde entier. C’est cela que nous prions lors de chaque Divine Liturgie. Après avoir commémoré la Très Sainte Mère de Dieu et tous les saints, à la fin de chaque ekténie, nous disons «Et confions-nous nous-mêmes les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu». C’est-à-dire que nous devons nous remettre nous-mêmes, nos frères et sœurs et parents, entre les mains du Christ. Nous confier, cela veux dire tout remettre, tout le poids, de nos mains aux mains du Christ. Il s’agit pour nous du plus grand acte d’amour et d’obéissance au Christ. C’est ce dont a parlé le Seigneur : «Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix…Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point» (Jean 14:27).

Le Christ ne parle pas de la paix terrestre, qui dépend d’événements extérieurs, mais de la paix dont rien ne peut déposséder nos cœurs. Au cours des siècles, les Chrétiens ont témoigné de ce que rien ne peut enlever la paix du Christ de leur cœur. L’Église a vécu de nombreuses persécutions et difficultés. Jusqu’à une époque récente en Russie une grande persécution était dirigée contre la foi du Christ, et le Paradis se remplit de nouveaux saints et martyrs qui allèrent jusqu’au bout de leur ascèse pour le Christ. Malgré que des temps nouveaux soient arrivés, qui amènent aussi leurs difficultés, la parole de Dieu demeure immuable : Sa promesse d’être avec nous jusqu’à la fin des temps reste vraie et sûre. Il est possible que nous nous sentions opprimés par le poids des problèmes quotidiens, mais nous devons apprendre à nous défaire de ce fardeau et tout remettre dans les mains du Christ, dans l’esprit de l’Évangile. Il est dit dans l’Évangile : «Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse». (1 Thess. 5:16,17) La joie et la prière doivent être les traits distinctifs de notre âme. Notre préoccupation principale doit être de devenir digne de l’union avec le Christ (et ce but s’atteint à travers l’Église). Quand nous nous inquiétons et nous tourmentons excessivement pour ce qui se passe autour de nous, nous offensons notre Père Céleste. C’est comme si nous Lui disions que nous nous préoccupions plus que Lui de ce qui se passe.
Au monastère, quand nous devions faire face à de grandes difficultés, nous allions chez notre geronda, le Père Joseph de Vatopedi et nous lui demandions : «Père, que faut-il faire quand nous sommes enferrés dans de telles épreuves? Comment en sortir?» Alors, Geronda nous apaisait :

«N’ayez crainte! Il ne vous arrivera ni plus ni moins que ce Dieu permettra».  

  

Et puisque Dieu sait ce qui va arriver, nous devons garder notre âme en paix et dire : «Que Ta volonté soit faite». Geronda Païssios donnait ce conseil aux moines : ceux qui vivent selon Dieu doivent se sentir comme des petits enfants dans les bras de leur mère. Dans les bras de sa mère, le petit ne craint rien. Rien ne peut l’inquiéter. Il ne pense à rien. Il se réjouit de la chaleur de l’étreinte et de l’amour de sa mère. De même, nous aussi devons dans nos âmes nous réjouir de l’amour du Christ. Saint Païssios disait encore ceci : «Le Christ est l’oxygène de l’homme. N’en faites pas du monoxyde de carbone!». Il disait cela quand les gens se tracassaient, soi-disant au nom du Christ, et avaient peur du lendemain. 

Un autre grand geronda qui vécut en Grèce, Saint Porphyrios le Kavsokalyvite, donnait tout le temps cette instruction à ses enfants spirituels : «Pensez seulement au Christ ! Ne vous occupez de rien d’autre que de Lui. Le Christ est tout. Remettez tout entre Ses mains et vous n’aurez rien à craindre». L’Esprit du Christ dans l’homme contemporain, c’est la joie et la liberté.


Souvent, nous éprouvons de l’inquiétude au sujet de notre salut, de celui de nos enfants, et des membres de notre famille, ou au sujet de notre patrie ou même de l’Église. Ce sont des sentiments humains et ils sont tout naturels, jusqu’à un certain point. Seulement si nous permettons à ces soucis de nous dominer, rapidement ils vont plonger toute notre âme dans les ténèbres. L’expérience pluriséculaire de l’Église nous a prouvé que la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1 Jean 5:4). La puissance de l’enfer ne vaincra jamais l’Église. L’Écriture nous dit aussi que pas un homme qui espère en Dieu ne sera confus (Isaïe 49:23). Il ne peut se faire qu’un homme faisant appel à Dieu ne reçoive pas de réponse.

Je terminerai cette brève intervention en narrant le sentiment que j’éprouve dans mon éparchie. Très nombreux sont ceux qui viennent à moi; ils sont des milliers. Ils se confessent, nous évoquons avec eux des sujets spirituels. Il existe des cas dans lesquels les gens ne peuvent rien faire. Malheureusement, ils vivent dans de telles conditions, dans une telle disposition d’esprit, qu’ils se préparent à un naufrage inévitable. Et malheureusement, ou heureusement, nous ne pouvons pas le leur dire, car le Christ ne nous le permet pas. Notre raison nous dit qu’ils vont à leur perte. Mais la foi dit qu’à Dieu tout est possible. Et quand de tels hommes nous demandent : «Que vais-je devenir ? Je ne ferai rien de bon de moi-même!», nous leur répondons par les mots de l’Ancien Testament, repris dans les Actes. Bien, tu ne peux rien y faire. Toutes les circonstances indiquent que tu vas à ta perte. Et cela peut concerner toutes les circonstances de notre vie; économiques, nationales, internationales. Mais que dit l’Esprit ? Dans les derniers temps, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. (Actes 2:21) Que nous reste-t-il à faire ? Invoquer le nom du Seigneur. Quels que nous soyons, quelles que soient nos difficultés, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvions, nous devons invoquer le nom du Seigneur. Et si nous avons la foi, et l’humilité, alors, le Seigneur sera toujours avec nous, Il sera toujours notre Sauveur et notre Libérateur.
Ici, en Russie, j’ai vu de nombreuses et superbes icônes byzantines de la Résurrection du Christ.


Le Christ, comme un homme fort, prend par la main Adam et Eve et les tire hors de l’enfer. Mais avez-vous remarqué un détail ? Il tient nos ancêtres non par la main mais par le poignet. Pourquoi fait-Il cela ? Pour montrer qu’Adam et Eve sont morts et qu’ils ne peuvent rien faire par eux-mêmes pour leur salut. Quand quelqu’un vous demande de lui donner la main, vous lui tendez la main et il vous prend par la main. Mais les morts on les prends par les poignets, car ils ne peuvent vous tendre la main, et on les soulève de force. Le Seigneur veut montrer ainsi qu’Il peut même ressusciter l’homme que le péché a mené à la mort. Et rien ne résiste à la force de l’amour du Christ. C’est pourquoi nous devons, chers frères et sœurs avoir la joie du Christ en nos cœurs, Son amour et Sa paix. N’acceptons rien qui puisse détruire cette paix, cette joie et cet amour en nous, que le Seigneur a installés en nos cœurs. Et apprenons ce grand art : remettre tout entre les mains du Christ. Je vous souhaite de conserver toujours cet amour et cette paix dans vos cœurs, par les prières de votre saint évêque, et des saints pères et frères moines. Amen.
Traduit du russe

samedi 2 juin 2012

Le Protaton et les 20 monastères du Mont Athos, gravures sur bois par Georges Moschos


Protaton de Karyes
L'œuvre de George Moschos  (1906-1990) fait de lui l'un des artistes graveurs grecs les plus importants , il a consacré 21 gravures sur bois  au Protaton de Karyes et aux 20 monastères du Mont Athos qui ont été réunies en un album  paru en 1982 à la National Gallery.  Un prix de l'Académie d'Athènes lui a été décerné en 1983  pour cette œuvre.

Saint Monastère de Philotheou

Saint Monastère de la Grande Laure

saint monastère de Vatopédi

Saint monastère d'Iviron

Saint monastère de Hilandar

Saint monastère de Dionysiou

Saint monastère de Koutloumousiou

Saint monastère du Pantocrator

Saint monastère de Xiropotamou

Saint monastère de Zographou

Saint monastère de Dohiariou

Saint monastère de Karakallou

Saint monastère de Simonos Petra

Saint monastère de Saint Paul

Saint monastère de Stavronikita

Saint monastère de Xenophontos

Saint monastère de Grigoriou

Saint monastère d'Esphigmenou

Saint monastère de St Pantaleimon

Saint monastère de Kostamonitou




Georges Moschos (1906-1990)

Né en 1906 à Alexandroupolis.Pendant les guerres des Balkans, la famille a fui à Volos, où son père est mort en 1918. Ils sont retournés en 1919 à Alexandroupolis, où il a terminé l'école primaire et poursuivie ses études à l'école secondaire de Thessalonique.

Georges s'est découvert une vocation artistique, lorsque il a eu accompli son service militaire, il s'est rendu à Athènes pour étudier à l'École des Beaux-Arts. Mais en raison de difficultés financières, il a décidé de s'inscrire à l'Académie de police de la ville de Corfou. Après l'obtention de son diplôme il a obtenu un poste de policier à Athènes, où il a été alors en mesure de satisfaire son grand désir de s'occuper d'art. Après avoir réussi avec succès les tests de  l'École des Beaux-Arts il y est entré en 1928  et de 1931 à 1935, il a étudié dans le laboratoire de peinture et de gravure de Parthenis Kefallinia. Plus tard, il est allé pour parfaire sa formation à Londres et à Paris. Puis il a entamé une carrière de professeur de dessin et de décoration à l'école de Papastratio , un collège de filles à l'est de Thessalonique. Dans le même temps il a commencé la peinture et la gravure. Il a organisé trois expositions en solo, parmi lesquelles celle de 1978 à Alexandroupolis. Il a participé avec son oeuvre à de nombreuses expositions collectives et événements organisés des groupes artistiques aussi bien en Grèce qu'à l'étranger. [...]

L'artiste a reçu de nombreux prix en Grèce comme à l'étranger et ses œuvres ornent de nombreuses galeries collections privées. Georges Moschos a offert de nombreux services à sa ville natale, et en particulier lors de la célébration du centenaire de sa création (1878-1978). C'est lui qui a conçu le symbole d'Alexandroupolis, une combinaison du phare et de la cathédrale de Saint-Nicolas. Pour cette contribution, il a remporté la médaille de la ville. Il est décédé en 1990.
(Version française par Maxime le minime d'après les sources 1 
et l'aimable autorisation de Θεόδωρος Ορδουμποζάνης)

jeudi 29 septembre 2011

Le temps est venu de renouer avec l'histoire, la Tradition et sa continuité...

Antidote à la douleur psychologique
par le Moine Moïse l'Athonite

"En même temps que notre époque se caractérise par l'abondance et la surconsommation (bien que la crise économique ait mis un sérieux frein à cela), la haute technologie, les progrès scientifiques, les conforts et les plaisirs matériels en grand quantité, elle rencontre également une grave exacerbation de problèmes psychologiques qui se reflètent sur nombre de visages, préoccupés, sombres, inquiets, nerveux, effrayés, tristes et bouleversés.

Même les jeunes souffrent de problèmes aigus et de conflits internes, et se trouvent dans une impasse avec de sombres pensées devant un vide insupportable.

De jeunes gens beaux, instruits et riches, ont pourtant perdu le rire, sont abattus et pessimistes. Nous sommes à une époque de convictions, de révélations, de bénéfices et de succès, mais notre peuple se sent désespéré, dépourvu de santé mentale, sans paix ni joie. Souvent d'ailleurs, les chansons à succès de nos jeunes appartiennent à des genres de musique caractérisés par la dépression, la dureté, la frénésie et la souffrance. On pourrait même penser quelquefois qu'ils se plaisent à augmenter la tristesse et le pessimisme. Au lieu de musiques qui réjouissent l'âme et lui redonnent la vie, ce sont des musiques qui la clouent à un pessimisme amer. Les visages tristes sont à la mode.

Les modes provocantes des jeunes, les fêtes violentes qui durent toute la nuit, la séduction envers le terrible fléau de la drogue, la consommation élevée d'alcool, la dépendance malsaine à Internet des heures durant, et beaucoup d'autres choses semblables n’aident en aucune façon et aggravent plutôt le problème. C'est comme si l’on s’acharnait de toutes les manières possibles à détruire leur santé, à raccourcir leur vie, et à leur faire perdre tout intérêt pour l'avenir. Les statistiques sont très tristes. Dans le monde 340 millions de personnes souffrent actuellement de graves problèmes de santé mentale. En Europe et en Amérique, l'Organisation mondiale de la Santé rapporte que près de la moitié de la population souffre de dépression, de mélancolie et à tout le moins de mauvaise humeur.

Aujourd’hui on ne peut - honnêtement et avec tristesse - que constater que ni la jeunesse, ni la beauté, ni la gloire de la réussite et de la croissance, ni beaucoup d’argent ni des vêtements coûteux, ne donnent à tout coup la joie attendue et tout le bonheur qu’on attend. Au milieu de tout cela, la propagation et la culture de cette morosité omniprésente ne cherche-t-elle pas à favoriser l’enrichissement des industries de psychotropes
 Le découragement excessif, disent les Saints Pères de notre Église, est l’esprit mauvais de l’affliction qui mène à la dépression et la mélancolie. Il est bien connu désormais que l’on peut parfois se complaire dans l’amertume et que cela finit par être une sorte de confort morbide, une forme bénigne de sadomasochisme. Cette façon de faire de la société moderne reflète et exprime notre grande frustration qui s’origine dans l'individualisme et notre manque de valeurs.

N'importe qui peut, s’il lutte et le veut vraiment, ôter immédiatement de sa vie ce qui ne lui donne ni véritable optimisme, ni joie ni plaisir. De cette façon, l'humanité peut obtenir paix, calme et sérénité. La conscience trouvera le repos, la vie le calme, et même le sommeil sera doux. Le poète T.S. Eliot a dit : «Faire quelque chose d'utile, dire quelque chose de vrai, regarder quelque chose de vraiment beau, tout cela suffit à enrichir votre vie." Dostoïevski a dit: «La beauté sauvera le monde." Le fait est que le mal, la ruse, et l'obscénité leurrent et séduisent, mais le bien, la bonté, la sainteté et le beau resteront toujours ce qui séduit vraiment et émeut une personne profondément.

La Tradition orthodoxe a la puissance, la force, le sens, la foi, la consolation et l'espoir. La tentative de certains de déraciner du cœur des gens cette riche et vivifiante Tradition ne fera qu’accroître le nombre de dépressifs, d'inconsolables, et de désespérés. Cette Tradition a donné naissance à d'excellents figures de saints et de héros. Le temps est venu pour une recherche qui ait du sens, de renouer avec l'histoire, la Tradition et sa continuité. Un temps qui est acceptable, approprié et nécessaire pour une nouvelle découverte de notre Tradition et la certitude qu'elle offre, pour lutter contre le désespoir, la tristesse, la dépression et la mélancolie. C'est l'antidote à la douleur psychologique de beaucoup de personnes de notre époque. Nous avons besoin de suivre rapidement un tel traitement. Assez d'insignifiance et d'obscurité dans notre vie ! N'est-ce pas ainsi que cela devrait être ? Suis-je exagéré et dépassé ?"
(version française par Maxime le Minime de l'article du site Mystagogy)

mercredi 17 novembre 2010

CRÉATION ET TRADITION dans les ornements liturgiques orthodoxes par Georgii Ostretsov



Dans le domaine de la "couture" comme dans celui de l'iconographie on peut être créatif, savoir innover, tout en perpétuant la tradition, c'est le cas de Georgii "Gosha" Ostretsov, artiste russo-géorgien aux talents et aux réelles compétences multiples comme on sait encore en susciter dans la Russie, éternelle amoureuse de la beauté.

lundi 15 mars 2010

Bénédictions et bénédictions...


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Certes je ne suis plus bouddhiste mais j'attache tout de même de l'importance aux gestes chrétiens et je ne comprends pas bien ces mudras là 
si quelqu'un voulait bien me les expliquer :
  • les mains levées (1) je comprends, c'est clair ça veut dire, pour les personnalités politiques comme pour les stars du showbiz, quelque chose comme "Ouais c'est moi, bien content d'avoir ce succès et vos applaudissements, vous pouvez m'acclamer encore ! C'est bien moi le chef !" OK ! ça c'est clair... quoique...bon je comprends bien le sens, mais j'ai un peu de mal par rapport à la foi...il me semblait que dans le psaume  113 (du psautier de la Septante) on pouvait lire "Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire"
  • mais la main levée à la verticale (2,3,4) j'ai plus de mal... cela signifie-t-il "Salut les copains !" ou bien "Coucou, c'est moi, je suis là"  ou encore "Moi ! Moi aussi j'en veux" ou bien "Je vote pour...ou contre..." ???
  • et la main levée perpendiculaire au sol (5,6) c'est quoi ? "Tenez-vous à carreau sinon vous aurez affaire çà moi" ou bien "Vous la voulez celle-là ?" 
On m'a dit que je n'y comprenais rien et que c'était pour bénir... Ah bon ? pas facile à comprendre... pour un peu je dirais qu'en certaines certaines circonstances ce geste pourrait (attention, je dis bien "pourrait") prêter à confusion  après tout ça pourrait ressembler à ça...


ou ça :


ce qui serait fâcheux et entretenir des confusions un peu embarrassantes...

Cela s'est toujours fait de cette manière ? Ah bon ? Pourtant quand je vois de vieilles images, mêmes des prélats romains ,ils ne font pas ça comme ça, il font plutôt ça : 
 ou ça  ou ça

j'ait tout de même réussi à trouver ça :




ce qui ressemble à ça :  que l'on fait chez les Vieux Croyants russes

et qui n'est pas si éloigné de ce que l'on pratique dans l'Orthodoxie


c'est à dire que l'on signifie à la fois que ce n'est pas le bénissant qui bénit mais plutôt qu'il bénit au nom du Seigneur qui est nommé à la fois :
  1.  par la division des doigts en deux groupes : un groupe de 3 pour signifier la Sainte Trinité et un groupe de 2 qui signifie la double nature du Christ
  2. par la position de chaque doigt qui imite les lettres ICXC (Jésus Christ)
Là pas d'ambigüité aucune
pas de confusion, c'est de la théologie en geste, pas une vague symbolique prêtant à toutes les confusions, 
celui reçoit une bénédiction sait d'où vient la bénédiction, quelle que soit la main par laquelle elle transite.

Lire le très intéressant article du Hiéromoine Nicolas Molinier sur le signe de croix ICI