Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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samedi 23 avril 2022

Causeur se joint à l’ensemble de la presse française et apporte sa modeste contribution à la quinzaine anti-fasciste.

Parfois, j’essaie d’imaginer ce qui pourrait arriver si Mme Le Pen était élue présidente. (source)

D’abord, n’ayant pas grand monde autour d’elle, son gouvernement serait composé en partie d’incapables plus ou moins guignolesques. Un peu comme le sont ou le furent, par exemple, Mme Ndiaye, Mme Schiappa, M. Véran ou Mme Buzyn.

Il y aurait aussi quelques ralliés de la dernière heure, comme le fut M. Le Maire qui, quelques jours avant la victoire de M. Macron, expliquait que ledit M. Macron était « une coquille vide ».

Un entourage suspect

Et puis bien sûr, il y aurait des gens, vieux politiciens ou dirigeants de la société civile, qui traîneraient derrière eux des bouquets de casseroles. Un peu comme, par exemple, M. Bayrou, Mme de Sarnez ou M. Ferrand, le roi de l’acrobatie immobilière.

Peut-être même trouverait-on dans l’entourage de Mme Le Pen des personnages au passé et à la fonction troubles, des espèces d’hommes de main que l’Elysée protègerait contre vents et marées, allant pour cela jusqu’à demander à des hauts fonctionnaires de mentir et de se parjurer devant une commission sénatoriale.Comme qui dirait, des profils à la Benalla.

Ensuite, la gouvernance de Mme Le Pen serait évidemment marquée par la violence antidémocratique. On pourrait, par exemple, voir des manifestants se faire éborgner par les forces de l’ordre, sous les ordres d’un préfet de police hargneux qui considèrerait que les manifestants et lui « ne sont pas dans le même camp ». Peut-être même que, pour justifier ces violences, le ministre de l’Intérieur irait jusqu’à inventer une prétendue prise d’assaut d’un hôpital par les manifestants, pourquoi pas ?

Un programme antisocial

Cette gouvernance multiplierait évidemment les mesures antisociales. Par exemple, les APL pourraient être réduites, le RSA octroyé à condition de travailler bénévolement 15 ou 18 heures par semaine, et l’âge de la retraite reculé.

Dans le même temps, les impôts pesant sur les plus riches seraient réduits ou supprimés, ce qui permettrait à ces super-riches d’accroître leur fortune de plus de 80% en moins de deux ans, comme ce fut le cas pendant la pandémie de Covid-19.

Des décisions arbitraires et contradictoires sont à craindre

Il se pourrait aussi que, décidant seule ou en compagnie d’un petit cénacle mal identifié, elle multiplie les décisions arbitraires et contradictoires, imposant par décret un jour le port de quelque chose, le lendemain l’interdiction d’autre chose, sans que personne ne puisse en comprendre les tenants et les aboutissants. Dans cette même veine, elle pourrait carrément décider d’exclure de leur travail certains fonctionnaires trop rétifs, et de les faire molester et humilier par la police s’il leur prenait fantaisie de prétendre s’insurger.

Et n’oublions pas le mauvais goût de Mme Le Pen, qui l’amènerait à faire redécorer les plus belles salles de l’Elysée avec des meubles, des tapis et des tableaux dans le pire style de parvenu levantin. Ou qui lui ferait inviter dans notre palais national, pour la Fête de la Musique, des groupes bruyants et interlopes à peine dignes de se produire dans le cabaret « Chez Michou ». Sans compter qu’elle pourrait aussi – qui sait ? – se faire photographier avec de beaux corps basanés dans des poses exagérément suggestives.

Enfin, je ne vous parle même pas de la façon dont Mme Le Pen pourrait, se soumettant à la doxa libérale de l’UE, brader à vil prix quelques-uns des fleurons de l’industrie française, privatisant les profits tout en mutualisant les pertes pour le plus grand bénéfice de quelques entreprises privées rapidement reconnaissantes. Ou peut-être aussi que, soucieuse de remercier des vieux copains d’école qui l’auraient aidée à gagner l’élection, elle leur renverrait l’ascenseur en commandant à leurs cabinets de conseil des missions dont le prix serait aussi élevé que la finalité en serait floue ?

Oui, il pourrait bien arriver tout ça si Mme Le Pen était élue.

Il ne faut surtout pas voter pour Mme Le Pen.  

Marine Le Pen à Vernon (27), le 12 avril 2022 © Francois Mori/AP/SIPA


Christian Romain   CAUSEUR

Causeur se joint à l’ensemble de la presse française et apporte sa modeste contribution à la quinzaine anti-fasciste.

Parfois, j’essaie d’imaginer ce qui pourrait arriver si Mme Le Pen était élue présidente. (source)

D’abord, n’ayant pas grand monde autour d’elle, son gouvernement serait composé en partie d’incapables plus ou moins guignolesques. Un peu comme le sont ou le furent, par exemple, Mme Ndiaye, Mme Schiappa, M. Véran ou Mme Buzyn.

Il y aurait aussi quelques ralliés de la dernière heure, comme le fut M. Le Maire qui, quelques jours avant la victoire de M. Macron, expliquait que ledit M. Macron était « une coquille vide ».

Un entourage suspect

Et puis bien sûr, il y aurait des gens, vieux politiciens ou dirigeants de la société civile, qui traîneraient derrière eux des bouquets de casseroles. Un peu comme, par exemple, M. Bayrou, Mme de Sarnez ou M. Ferrand, le roi de l’acrobatie immobilière.

Peut-être même trouverait-on dans l’entourage de Mme Le Pen des personnages au passé et à la fonction troubles, des espèces d’hommes de main que l’Elysée protègerait contre vents et marées, allant pour cela jusqu’à demander à des hauts fonctionnaires de mentir et de se parjurer devant une commission sénatoriale.Comme qui dirait, des profils à la Benalla.

Ensuite, la gouvernance de Mme Le Pen serait évidemment marquée par la violence antidémocratique. On pourrait, par exemple, voir des manifestants se faire éborgner par les forces de l’ordre, sous les ordres d’un préfet de police hargneux qui considèrerait que les manifestants et lui « ne sont pas dans le même camp ». Peut-être même que, pour justifier ces violences, le ministre de l’Intérieur irait jusqu’à inventer une prétendue prise d’assaut d’un hôpital par les manifestants, pourquoi pas ?

Un programme antisocial

Cette gouvernance multiplierait évidemment les mesures antisociales. Par exemple, les APL pourraient être réduites, le RSA octroyé à condition de travailler bénévolement 15 ou 18 heures par semaine, et l’âge de la retraite reculé.

Dans le même temps, les impôts pesant sur les plus riches seraient réduits ou supprimés, ce qui permettrait à ces super-riches d’accroître leur fortune de plus de 80% en moins de deux ans, comme ce fut le cas pendant la pandémie de Covid-19.

Des décisions arbitraires et contradictoires sont à craindre

Il se pourrait aussi que, décidant seule ou en compagnie d’un petit cénacle mal identifié, elle multiplie les décisions arbitraires et contradictoires, imposant par décret un jour le port de quelque chose, le lendemain l’interdiction d’autre chose, sans que personne ne puisse en comprendre les tenants et les aboutissants. Dans cette même veine, elle pourrait carrément décider d’exclure de leur travail certains fonctionnaires trop rétifs, et de les faire molester et humilier par la police s’il leur prenait fantaisie de prétendre s’insurger.

Et n’oublions pas le mauvais goût de Mme Le Pen, qui l’amènerait à faire redécorer les plus belles salles de l’Elysée avec des meubles, des tapis et des tableaux dans le pire style de parvenu levantin. Ou qui lui ferait inviter dans notre palais national, pour la Fête de la Musique, des groupes bruyants et interlopes à peine dignes de se produire dans le cabaret « Chez Michou ». Sans compter qu’elle pourrait aussi – qui sait ? – se faire photographier avec de beaux corps basanés dans des poses exagérément suggestives.

Enfin, je ne vous parle même pas de la façon dont Mme Le Pen pourrait, se soumettant à la doxa libérale de l’UE, brader à vil prix quelques-uns des fleurons de l’industrie française, privatisant les profits tout en mutualisant les pertes pour le plus grand bénéfice de quelques entreprises privées rapidement reconnaissantes. Ou peut-être aussi que, soucieuse de remercier des vieux copains d’école qui l’auraient aidée à gagner l’élection, elle leur renverrait l’ascenseur en commandant à leurs cabinets de conseil des missions dont le prix serait aussi élevé que la finalité en serait floue ?

Oui, il pourrait bien arriver tout ça si Mme Le Pen était élue.

Il ne faut surtout pas voter pour Mme Le Pen.  

Marine Le Pen à Vernon (27), le 12 avril 2022 © Francois Mori/AP/SIPA


Christian Romain   CAUSEUR

mercredi 17 octobre 2018

Du FASCISME RÉEL en ITALIE par Pier Paolo Pasolini


"Je prédis l'époque où le nouveau pouvoir utilisera vos paroles libertaires pour créer un nouveau pouvoir homologué, pour créer une nouvelle inquisition, pour créer un nouveau conformisme. Et ses clercs seront clercs de gauche. ”

Pier Paolo Pasolini



« Je suis pro­fondé­ment con­va­incu que le vrai fas­cisme est ce que les soci­o­logues ont trop gen­ti­ment nommé “la société de con­som­ma­tion”, déf­i­ni­tion qui paraît inof­fen­sive et pure­ment indica­tive. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réal­ité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résul­tats de cette insou­ciante société de con­som­ma­tion sont eux-mêmes les résul­tats d’une dic­tature, d’un fas­cisme pur et sim­ple. Dans le film de Nal­dini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uni­forme… Mais il y a une dif­férence: en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uni­formes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils rede­ve­naient les Ital­iens de cinquante ou de cent ans aupar­a­vant, comme avant le fascisme.

Le fas­cisme avait en réal­ité fait d’eux des guig­nols, des servi­teurs, peut-être en par­tie con­va­in­cus, mais il ne les avait pas vrai­ment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nou­veau fas­cisme, la société de con­som­ma­tion, a pro­fondé­ment trans­formé les jeunes; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sen­ti­ments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres mod­èles cul­turels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mus­solin­i­enne, d’un enrég­i­mente­ment super­fi­ciel, scéno­graphique, mais d’un enrég­i­mente­ment réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui sig­ni­fie, en défini­tive, que cette ” civil­i­sa­tion de con­som­ma­tion ” est une civil­i­sa­tion dic­ta­to­ri­ale. En somme, si le mot de “fas­cisme” sig­ni­fie vio­lence du pou­voir, la “société de con­som­ma­tion” a bien réal­isé le fascisme. […]

Pour moi, la véri­ta­ble intolérance est celle de la société de con­som­ma­tion, de la per­mis­siv­ité con­cédée d’en haut, qui est la vraie, la pire, la plus sournoise, la plus froide et impi­toy­able forme d’intolérance. Parce que c’est une intolérance masquée de tolérance. Parce qu’elle n’est pas vraie. Parce qu’elle est révo­ca­ble chaque fois que le pou­voir en sent le besoin. Parce que c’est le vrai fas­cisme d’où découle l’antifascisme : inutile, hyp­ocrite, et, au fond, appré­cié par le régime. »

Pier Paolo Pasolini, 

Ecrits cor­saires, 1974.