Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 22 mars 2011

Le péché originel (4) De l’Immaculée conception par P. André Borrely - De l'Augustinisme [7]


"Sur la théologie augustinienne du péché originel, qui a amené l'Eglise catholique-romaine au dogme de l'Immaculée Conception, il ne faut pas chercher de réflexion critique dans l'œuvre de Maurice Blondel. Sur ce chapitre, le philosophe d'Aix s'est trouvé, mutatis mutandis, dans une situation précritique un peu comparable à celle de Kant reconnaissant que le scepticisme empiriste du philosophe anglais David Hume l'avait réveillé de (son) sommeil dogmatique. Né en 1861, c'est-à-dire 7 ans seulement après que le pape Pie IX eût défini le dogme de l'Immaculée conception, et mort en 1949, c'est-à-dire quelques mois avant que le pape Pie XII ne définisse le dogme de l'Assomption, Maurice Blondel ne s'est jamais réveillé de ce qu'en lisant Le Buisson ardent de Boulgakov, on est tenté d'appeler, à la suite de Kant, mutatis mutandis, son sommeil dogmatique. Je doute même fort qu'en ce temps-là, les deux hommes aient jamais entendu parler l'un de l'autre. Certes, Boulgakov a écrit Le Buisson ardent en août 1926, mais c'était en russe et Constantin Andronikof n'en a publié la traduction qu'en 1987. Dans La philosophie et l'esprit chrétien, le philosophe d'Aix se borne à reproduire la doctrine mariale classique de l'Eglise romaine, toujours proclamée par elle, notamment le dogme de 1854 sur l'Immaculée Conception, et qui se situe dans le contexte et la continuité de la théologie augustinienne du péché originel. Dans le premier tome de La philosophie et l'esprit chrétien publié après sa mort, en 1950, Blondel écrit, par exemple, au sujet de la Mère de Dieu: ... immaculée que n'a pas touchée le péché originel... co-rédemptrice (p. 98).Et, à la page suivante (p.99) Blondel appelle de ses vœux la définition doctrinale du dogme implicite de l'Assomption, sans se demander pourquoi les chrétiens d'Orient disent Dormition et non pas Assomption. Car les deux concepts sont loin d'être synonymes : le mot dormition indique qu'avant d'être glorifiée jusque dans son corps, la Mère de Dieu a expérimenté la mort à la suite du Christ, la servante n'étant pas plus grande que son divin Maître ; au contraire, le mot assomption, lui, reste muet quant à la question de savoir si la Mère de Dieu a connu ou non la mort, ou bien si l'Immaculée conception, telle que l'a affirmée la théologie mariale de l'Occident chrétien en 1854, a rendu inutile voire impensable la mort de celle qui, comme le rappelle Blondel, fut exempte du péché originel. De fait, la définition doctrinale formulée par Pie XII en 1950 est aussi muette que le mot Assomption.
Jusqu'à Vatican II, le Bréviaire romain, au deuxième Nocturne des matines, citait le pape Pie XII en ces terme : "Nous proclamons, nous annonçons officiellement et nous établissons comme un dogme révélé par Dieu que la Mère de Dieu immaculée, la toujours-vierge Marie, une fois accompli le cours de sa vie terrestre, a été élevée, corps et âme, à la gloire céleste" (Pronuntiamus, declaramus et definimus divinitus revelatum dogma esse. Immaculatam Deiparam semper virginem Mariam, expleto terrestris vitae cursu, fuisse corpore et anma ad caelestem gloriam assumptam.).
Le dimanche 12 décembre 2004, je me trouvais en Ukraine, à quelque 50 km de Lviv au monastère stoudite d'Ouniv, où le P. Lev Gillet, le "moine de l'Eglise d'Orient", renouvela ses vœux monastiques entre les mains du métropolite Sheptytskyi. Le dépliant francophone que je trouvai à la librairie du monastère désignait celui-ci de la façon suivante: "La vie des moines à la Laure de la St.Assomption d'Ouniv et la naissance d'autres monastères". Fallait-il entendre Dormition et ne situer la latinisation qu'au niveau de la traduction française ou bien l'expression ukrainienne correspondante signifiait-elle elle-même Assomption et non Dormition, ce qui signifierait que la latinisation est allée plus loin? Je posai la question à Halyna Korpalo, la très gentille étudiante qui m'avait amené dans sa voiture. Sa réponse me donna toute satisfaction. En effet, m'expliqua Halyna, les Gréco-catholiques ne parlent que très rarement de Nèbovzyattya, dont le sens étymologique est: assomption (vzyattya) au ciel (nèbo) Ils parlent plutôt, notamment pour la fête du 15 août, d'Ouspènnya ou d'Ouspinnya, dont le sens est très exactement celui de Dormition. La traduction du dépliant était donc erronée et la théologie mariale des Grecs-catholiques d'Ukraine est parfaitement orthodoxe. "(à suivre)

(article paru dans la revue "Orthodoxes à Marseille" n°134 de déc.-janv. 2010-2011
et retranscrit par Maxime le minime avec la permission de Père André Borrely)