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samedi 14 septembre 2019
mercredi 11 septembre 2019
La « Rue Daru » touche à sa fin par Père Andrew Phillips
SOURCE
September 9, 2019
September 9, 2019
in ORTHODOX ENGLAND Events
"Lors de la réunion de son Assemblée Générale, qui s’est tenue à Paris samedi dernier, dans une église catholique – ce qui est typique pour elle –, les délégués des paroisses et des communautés du petit archidiocèse de la rue Daru ont voté à 58% pour revenir à l’Église Orthodoxe Russe et à 42% contre. Il semble donc par conséquent que chacune des communautés, dont la plupart sont minuscules, rejoindra l’Église orthodoxe de son choix, à condition bien sûr qu'une quelconque Église locale le souhaite. (La plupart des Églises locales ne veulent pas engager un clergé sans formation ni des individus qui ont la réputation d'être des fauteurs de troubles, qui n'ont même pas leurs propres temples et qui malgré tout se croient au centre de l'univers – bien qu'ils soient en réalité un groupe minuscule de marginaux !)
Les Moldaves qui ont pris le contrôle de plusieurs paroisses à Paris jusque-là pratiquement vides, y compris l'église de la rue Daru même, vont naturellement revenir à l'Église Orthodoxe Russe, de même que ceux qui se considèrent toujours comme appartenant entièrement à la tradition russe, à l'instar des trois premiers hiérarques de la rue Daru, dont le dernier est décédé en 1981. Ceux qui sont en Belgique peuvent implorer l’Église Roumaine de les prendre, bien que l’Église roumaine répugne plutôt à le faire. Certains, en Angleterre, regardent avec espoir du côté d’Antioche, mais de la même façon, il n’est pas certain qu’elle les voudra. D'autres sont déjà partis pour l'Église Bulgare (en Scandinavie) ou pour l'Église Hors de Russie (en Italie). Certaines communautés seront simplement absorbées par les diocèses grecs modernistes locaux et donc disparaîtront.
L'archevêque français malade, Jean, 77 ans, le tout dernier évêque du groupe anti-monastique et anti-épiscopal de la rue Daru, était si contrarié lors de la réunion de ne pas avoir obtenu la majorité des deux tiers dont il avait besoin pour prendre le groupe dans son ensemble pour un retour global dans l'Église Orthodoxe Russe, qu'il a menacé de se retirer. C’est la fin ignominieuse d’un groupe formé par des aristocrates rebelles et des intellectuels protestantisants, qui, laïcisés à l'extrême, ont toujours été enclins à l’individualisme, à des rébellions « à la Française », des disputes, des dissensions, des calomnies et des menaces. À Paris il y a quarante ans on parlait à leur sujet d’un « panier de crabes ». En effet, l’ancien archevêque Job, un Ukrainien schismatique, ne pouvait se rendre à l’église de la rue Daru que protégé contre toute attaque physique par cinq gardes du corps de forte carrure qui s'y tenaient plantés pendant les offices et escortaient les protestataires dehors.
Pendant ce temps, à l'Église grecque à Paris hier, des schismatiques ukrainiens concélébraient avec le métropolite grec Emmanuel de douteuse réputation. On dit que le plan grec est de reprendre l'église historique de la rue Daru et de la remettre aux schismatiques. Tout le débat de la rue Daru a été caractérisé par les fantasmes de prêtres qui ne savent pas célébrer les offices et de laïcs sans église mais très politisés qui n'ont aucune idée de ce qu'est l'Église, comment elle fonctionne et de ce qu’il faut pour faire un évêque – trois autres évêques. Maintenant, il semble que les paroisses et les communautés de la rue Daru qui ne veulent pas rester dans le Patriarcat de Constantinople schismatique seront réintégrées dans l'Église Orthodoxe Russe individuellement, et non en tant que groupe. Quant à savoir si une autre Église Locale voudra des autres, ce n'est pas évident.
Il y a plus de douze ans, la majeure partie de l'émigration russe, l'Église Hors de Russie et son synode des évêques, représentant environ 80% de l'émigration, est revenue dans l'Église orthodoxe russe. Ils avaient compris que l'Église en Russie était alors totalement libre de l'État russe. Il est clair que le fragment émigré de la rue Daru, qui s'était séparé de l'Église hors de Russie sous la pression politique des années 1920, aurait dû faire de même. Toute cette agonie a duré trop longtemps. Ce fragment a refusé d’y revenir et son archevêque Gabriel, un converti de la veille, s’est montré comme un russophobe acharné, ordonnant de manière non canonique des hommes à la prêtrise sans les avoir préalablement formés et recevant toutes sortes de dissidents et d’étranges individus venus d’ailleurs. Et voilà le résultat."
(version française par Maxime le minime)
lundi 25 février 2019
Les propositions du Patriarcat de Moscou à l’Archevêché
sur orthodoxie.com
Traduction officielle de la lettre de Mgr Antoine, archevêque de Vienne et de Budapest, chef du Département de l’administration patriarcale pour les institutions à l’étranger, au nom du patriarche Cyrille de Moscou, à l’archevêque Jean de Charioupolis. Dans celle-ci, sont exposées les propositions de l’Église orthodoxe russe à l’Archevêché. La lettre a été lu par Mgr Jean lors de l’assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’Archevêché, après que celui-ci a voté contre la dissolution de l’Union directrice diocésaine des associations orthodoxes russes en Europe occidentale
par P.
Jivko Panev
À Son Éminence, l’archevêque Jean de Charioupolis
Votre Éminence, cher Vladyka!
C’est avec mes salutations les plus cordiales et mes souhaits de bonne santé et de bénédiction de Dieu sur vos œuvres pastorales que je vous informe par la présente de la réception par Sa Sainteté le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille de votre lettre dans laquelle vous évoquez la question du devenir de l’Archevêché des paroisses russes en Europe occidentale. En complément de la lettre que Sa Sainteté vous a adressé le 12 décembre 2018, Sa Sainteté m’a chargé de vous transmettre ce qui suit.
L’Église orthodoxe russe a toujours considéré comme temporaire la rupture de la plénitude de l’unité avec l’entité ecclésiale en Europe occidentale, autrefois dirigée par le métropolite Euloge de bienheureuse mémoire. Cette division était la conséquence des circonstances tragiques que furent les persécutions et la privation de liberté subies par l’Église en Russie.
Dans sa lettre pastorale datée de février 1931 le métropolite Euloge lui-même écrivait :
« Nous reviendrons à notre situation précédente lorsque seront rétablies l’autorité ecclésiale centrale reconnue de tous, ainsi que les conditions normales de la vie de l’Église orthodoxe russe… Entreprenant ce cheminement nous ne nous séparons pas de notre mère l’Église russe, nous n’entrons pas en schisme avec elle. Nous… ne cessons pas d’être en unité avec elle… Il s’agit juste d’une pause temporaire dans les relations administratives officielles ». Sa Sainteté le patriarche de Constantinople Photius II soulignait également dans sa charte du 17 février 1931 le caractère temporaire du rattachement des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale au Patriarcat de Constantinople. Son successeur le patriarche Athénagoras le rappelait également dans sa lettre à l’archevêque Georges en date du 22 novembre 1965.
C’est avec joie que l’Église russe est prête à rétablir sa tutelle pastorale à l’égard des communautés de tradition russe en Europe occidentale qui se trouvent sous votre omophore et dont les origines sont dans l’Église russe.
À l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché et en réponse à une missive de Votre Éminence le Saint Synode de l’Église orthodoxe russe pourrait – le cas échéant – prendre une telle décision, fondée sur les principes suivants :
- L’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale se joint au Patriarcat de Moscou en gardant l’intégrité historique des paroisses, monastères et autres institutions ecclésiales qui la compose et avec tous ceux des membres du clergé qui le désirent sous le chef de Votre Éminence.
- Sera conservé l’héritage historique de l’Archevêché, ses traditions (y compris les traditions liturgiques), les particularités du fonctionnement diocésain et paroissial, telles qu’elles sont décrites dans les statuts de l’Archevêché.
- L’élection des hiérarques de l’Archevêché se fera en accord avec lesdits statuts après approbation préalable par le patriarche de la liste des candidats (avec possibilité également de faire des propositions complémentaires) et avec, ensuite, la confirmation canonique de l’élection par le Saint Synode de l’Église orthodoxe russe.
- Tous les hiérarques de l’Archevêché seront de droit membres des conciles locaux et des conciles des hiérarques de l’Église orthodoxe russe.
- Les délégués élus de l’Archevêché seront membres des conciles locaux.
- Les décisions du Saint Synode auront force pour l’Archevêché dans la mesure de ses particularités statutaires.
Votre concélébration à Sa Sainteté avec également le clergé de l’Archevêché, dont vous êtes le chef, en l’église cathédrale du Christ Sauveur à Moscou pourrait être le témoignage du rétablissement de la communion et son couronnement solennel avec, lors de cette concélébration, la remise de l’Acte patriarcal et synodal reflétant les principes décrits plus haut.
Cher Vladyka, je vous prie de communiquer le contenu de cette lettre aux membres du clergé et au laïcs faisant corps de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché. Sa Sainteté leur transmet tout son amour et sa bénédiction.
Dans l’amour du Christ,
+Antoine,
Archevêque de Vienne et de Budapest, chef du Département de l’administration patriarcale pour les institutions à l’étranger
samedi 20 octobre 2018
Plusieurs milliers mourront par ce schisme qui vient si l'on ne se repent pas et qu'on n'arrête pas cette folie
Contre l’ingérence du Département d’État américain dans les affaires de l’Église orthodoxe en Ukraine
Par le métropolite Jonas (source)
« Une fois encore, les États-Unis et leur politique créent le chaos, préparent le meurtre de gens innocents et perturbent une ancienne institution. Mais cette fois, c’est une ingérence directe dans les affaires non pas simplement d’un État-nation, l’Ukraine, mais d’une institution religieuse, l’Église orthodoxe. Et cela se répercute non pas seulement au niveau local, mais international. L’octroi de l’autocéphalie à une institution schismatique ukrainienne, le soi-disant Patriarcat de Kiev, n’est pas en premier lieu une affaire ecclésiastique, mais politique. Au niveau ecclésiastique, la politique états-unienne s’ingère à différents niveaux. Ce n’est pas, bien entendu, une ingérence pour les droits de l’homme, la liberté religieuse, celle des institutions religieuses - qui dirigent leurs propres vies sans intervention gouvernementale - ou pour le principe américain fondamental de la séparation de l’Église et de l’État. C’est plutôt une opération contraire à ces principes américains fondamentaux, et une tentative de contraindre le peuple fidèle d’Ukraine à se joindre à une Église d’État unifiée, à soutenir un gouvernement impopulaire mis en place, appuyé et maintenu par les États-Unis, ainsi que de nommer avant tout le clergé et la hiérarchie, en particulier le patriarche, de cette institution [i.e. la nouvelle Église autocéphale, ndt]. Indubitablement, celle-ci soutiendra le gouvernement dans ses efforts de nationaliser les 12.000 Églises appartenant à l’Église ukrainienne canonique et son peuple fidèle, de confisquer les bâtiments et les biens, dont les anciens saints monastères et les monuments nationaux. Le peuple ukrainien - de pieux chrétiens orthodoxes - luttera contre la confiscation de ses églises, tout comme il a lutté contre la confiscation soviétique de ses églises par les communistes dans les années 1920. Et maintenant comme alors, ces gens donneront leurs vies pour la protection de leurs lieux saints contre la profanation de ceux-ci par de faux frères. Tout comme ils ont combattu héroïquement les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, puis les communistes après que les Nazis en furent expulsés, ils rejetteront le faux patriarche Denisenko et lutteront contre un gouvernement qu’ils savent ne se soucier en rien d’eux et de leurs intérêts, pas plus que de leur liberté et de leur liberté religieuse. Ils rejetteront cela tout comme ils ont rejeté « l’Église vivante » moderniste dans les années 1920. Des milliers de personnes mourront en protestant contre la politique américaine, transformée en une action violente par le gouvernement ukrainien. C’est un terrible péché pour la direction ukrainienne et leurs maîtres américains. En outre, non contents de manipuler les mafieux ecclésiastiques et politiques d’Ukraine ainsi qu’un État défaillant à la recherche du pouvoir et manquant de la légitimité de son peuple, le Département d’État et d’autres agences se sont infiltrés dans le Patriarcat de Constantinople. Directement ou par leurs mandataires, ils ont manipulé le vénérable patriarche œcuménique, au moyen de sa plus grande faiblesse : la position précaire du Patriarcat en Turquie, sur le plan politique et financier. Ils pourraient élargir sa juridiction et lui assurer sa stabilité financière en injectant des millions de dollars. Ils usent et abusent d’un vieil homme qui essaye de toutes ses forces de préserver une ancienne institution. Ils l’ont compromis, lui-même et l’institution du Patriarcat œcuménique, et ce faisant, ils troublent non seulement l’Ukraine et sa paix précaire, mais encouragent un schisme qui déchirera le monde orthodoxe, une communauté plus grande que celle des États-Unis. C’est un geste amer et cynique, profondément pervers. Leur justification est qu’ils veulent limiter l’influence de la Russie. Les néo-conservateurs et autres qui contrôlent la politique états-unienne sont possédés par une Russophobie paranoïaque, héritée de la première guerre froide, et une nouvelle haine des valeurs chrétiennes adoptées par la Russie renaissante. Malgré les ouvertures de la Russie pour une plus grande coopération et une détente, et l’apparente volonté du président Trump de se faire des amis avec la Russie, nous restons les otages des phobies des bureaucrates du Département d’État et du Pentagone. Ne faut-il pas mentionner que la Russie a un PIB inférieur à celui du Texas et un budget miliaire inférieur à un dixième de celui des États-Unis ? Mais les États-Unis s’efforcent de frapper les Russes là où se trouve ce qui est le plus cher pour eux : leur foi, leur Église, leur christianisme. L’Église orthodoxe ukrainienne canonique, sous le métropolite Onuphre, est une Église jouissant de la plus grande autonomie, rattachée à l’Église orthodoxe russe. C’est le diocèse qui a enfanté l’Église russe, et il y a un lien millénaire entre la métropole de Kiev et le reste de l’Église russe. Pendant des années, la métropole de Kiev a été autonome, ce qui signifie que leur lien principal avec Moscou consiste en la commémoration du patriarche de Moscou pendant les offices. Pour le reste, ils dirigent eux-mêmes leur propre vie. Le patriarche de Moscou a bien moins d’autorité sur l’Église en Ukraine que n’en a le pape sur les catholiques-romains en Amérique (il y a un parallèle étroit entre les attitudes anticatholiques américaines profondément enracinées et les craintes à l’égard du Patriarcat de Moscou). Il y a en outre des liens personnels étroits, et un nombre considérable d’Ukrainiens célèbrent dans les paroisses et les diocèses de toute la Russie. Les liens sont organiques, et l’Église canonique d’Ukraine ne souhaite pas, ni n’a demandé, l’autocéphalie. Ainsi, le Département d’État et les agences états-uniennes soutiennent un charlatan en disgrâce et légitimement défroqué, « bien habillé », et qui lui-même, pour ses propres ambitions, manipule le pathétique Porochenko. Ils ont même tenté d’exercer un chantage sur le vénérable patriarche en raison de malversations financières ayant eu lieu dans l’archevêché grec d’Amérique. De son côté, pour se justifier [quant à l’octroi de l’autocéphalie à l’Ukraine], le patriarche [de Constantinople] invoque une interprétation de sa propre juridiction qui est rejetée par le reste des Églises orthodoxes. Les autres treize Églises orthodoxes, à l’exception d’une ou deux qui sont restées silencieuses, condamnent ce geste du Patriarcat œcuménique. Ils n’acceptent ni son affirmation selon laquelle il dispose pratiquement d’une juridiction universelle, ni l’autorité qu’il aurait d’agir unilatéralement, particulièrement sur des questions qui exigent le consensus de toutes les Églises, telles que l’octroi de l’autocéphalie. Tandis que les patriarches ne peuvent contrôler ce qui se passe au niveau politique en Ukraine, il se pourrait qu’ils se réunissent et tentent de destituer le patriarche Bartholomée pour avoir enfreint les canons universels. Le plus grand espoir que l’on peut avoir est que le Patriarcat œcuménique se repentira et mettra fin à cette folie. Mais il est peut être trop tard. En même temps, si le Patriarcat va jusqu’à accorder l’autocéphalie, les « babouchki », les grand-mères, mourront en Ukraine en essayant de défendre leurs églises bien-aimées contre les néo-nazis ukrainiens. Quant au Patriarcat (…), il perdra toute prétention à la primauté, à la sauvegarde de sa mémoire historique et, ce faisant, toute influence. Tôt ou tard, Porochenko sera chassé et Denisenko, qui a plus de 90 ans, mourra. Le schisme s’effondrera, indépendamment de son statut. L’Ukraine continuera à sombrer dans le chaos politique, social et ecclésial, avec ou sans une Église autocéphale. Personne, ni les États-Unis ni la Russie, souhaitera ou sera capable d’intervenir pour sauver ce pays. Il devra finalement sortir de ses cendres. Il rejoindra ainsi l’Irak, la Libye, la Syrie et les autres pays détruits par les interventions états-uniennes. Quoi qu’il en soit, l’Orthodoxie survivra, de préférence avec un Patriarcat œcuménique intact, mais même sans lui. D’autres Églises se sont déjà ralliées autour du Patriarche de Moscou pour défendre et maintenir l’ordre canonique ; et autour du métropolite Onuphre de Kiev, victime d’une profonde injustice, laissant entrevoir le Christ souffrant au milieu de la persécution. Ainsi, grâce à la politique états-unienne, Moscou émergera fortement comme le leader moral du monde orthodoxe. Mais vous, le Département d’État, vous aurez sur vos mains et vos têtes le sang des petites grand-mères et des vieillards ukrainiens. Et vous aurez à répondre de vos décisions et actions devant Dieu. Mais vous en souciez-vous ? »
Source
mercredi 29 août 2018
La belle œuvre des moines du monastère de l'Ascension en Ukraine
Ce que l'Église peut accomplir
Les producteurs de cet excellent documentaire veulent que cette histoire soit racontée au plus grand nombre de chrétiens possible; l'aide aux orphelins est absolument nécessaire et, comme le montre ce beau film, le soin et l'amour du Christ pour ces "anges" sont extraordinaires - du ciel.
Veuillez contacter le monastère de la Sainte Ascension dans le sud-est de l'Ukraine (à droite sur la frontière de la Roumanie) pour aider et encourager ces chers frères et soeurs en Christ!
~~~ ~ † ~ ~~~
Il s'agit d'un documentaire russe sur le monastère de la Sainte Ascension en Ukraine, qui a également joué le rôle d'orphelinat / hospice pour enfants.
Le personnage principal du film est le père Michael, père de 29 enfants adoptés et de trois de ses propres enfants biologiques.
Il a reçu le titre de "héros de l'Ukraine".
Où sont nos hôpitaux, nos soupes populaires, nos écoles? En effet, où sont-ils?
Voici une vidéo de ce que réalise un monastère en Ukraine. S'ils peuvent faire de grandes choses, pourquoi pas nous?
Le Starets Mihail a fondé le monastère en 1994 avec quatre frères. Maintenant, le monastère compte 90 moines et ils élèvent 220 enfants orphelins.
Fr. Mihail était orphelin lui-même ... Le monastère se trouve en Ukraine, à 7 km de la frontière nord de la Roumanie. Ils servent en ukrainien et en roumain parce que "nous sommes (tous) orthodoxes".
~~~ ~ † ~ ~~~
Le Fonds d'assistance aide les orphelins en UkraineUn résident du New Jersey, qui souhaitait rester anonyme, a offert un don de 50 000 dollars à un projet digne de ce nom - soutien d’un orphelinat remarquable dans le petit village de Bancheny, en Ukraine, près de Tchernivtsi. L'orphelinat est affilié au monastère de la Sainte Ascension et prend en charge 220 enfants, dont 40 ont le VIH, 41 sont handicapés et 27 souffrent d'épilepsie.
90 moines et 65 religieuses du monastère de la Sainte Ascension et du monastère de Boyanski prennent soin des enfants.
Selon l'archimandrite Longin (Zhar), abbé du monastère et fondateur et directeur de l'orphelinat, utilisera l'argent à acheter des médicaments, de la nourriture, des vêtements et d'autres articles essentiels.
Né en 1965 près de Tchernivtsi, l'archimandrite Longin (alors Mikhaïl Zhar) a fondé l'orphelinat en 1992 après avoir adopté un orphelin du sida âgé de six mois. En 1997, il est devenu l'abbé du monastère masculin de la Sainte Ascension (patriarcat de Moscou).
En 2008, il a été nommé "héros de l'Ukraine" par le président Victor Yuschenko et a reçu deux médailles pour son travail auprès des orphelins.
Pour faire un don ou pour plus d'informations, veuillez visiter:
dimanche 4 décembre 2016
Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
SOURCE
Il y avait beaucoup de monde ce dimanche, dans le nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, pour assister à la consécration de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité par le patriarche de Moscou Kyrill.
Il y avait beaucoup de monde ce dimanche, dans le nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, pour assister à la consécration de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité par le patriarche de Moscou Kyrill.
Le chef de l'Église orthodoxe russe célèbre ce dimanche à Paris la liturgie dans la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité, nouveau haut lieu de la spiritualité chrétienne situé quai Branly, à Paris, au sein d'un édifice majestueux conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte.
Parmi des paroissiens et des hôtes, des personnalités de marque sont y également présents, dont notamment la maire de la capitale parisienne Anne Hidalgo et la femme du premier-ministre russe Svetlana Medvédéva, la dirigeante de la Fondation des initiatives socio-culturelles.

© Sputnik.
Anne Hidalgo et Svetlana Medvédéva lors de la consécration de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité par le patriarche de Moscou Kirill
Même si elle ne sera dotée de son iconostase et de ses fresques qu'en 2017, la « Cathédrale de la Sainte Trinité » a déjà donné son premier concert de chants liturgiques pour l'occasion.

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Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Ce complexe de quatre bâtiments a été construit pendant deux ans sur un site exceptionnel de plus de 4 000 mètres carrés, entre la Tour Eiffel et l'Hôtel des Invalides, au pied du pont de l'Alma, dans le cossu VIIe arrondissement.

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Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Un emplacement de choix pour cette structure qui aura pour vocation de mieux faire connaître la culture russe en France : outre une cathédrale orthodoxe, il propose un centre culturel doté d'une librairie et d'une salle d'exposition, une école primaire, ainsi qu'un centre paroissial.

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Le patriarche de Moscou Kirill consacre la nouvelle cathédrale russe à Paris
Coiffée d'un grand bulbe et de quatre plus petits, symbolisant le Christ et les quatre évangélistes, la cathédrale orthodoxe s'intègre à l'urbanisme parisien, en utilisant « des rythmes de façades et des modénatures » typiques de la capitale.
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vendredi 12 octobre 2012
« Le cléricalisme, voilà l'ennemi ! »
Un article de l'historien Jean Besse paru dans le dernier et très riche Messager orthodoxe aux Éditeurs réunis, concernant le cléricalisme fait trop écho à différents messages – concernant le danger du pharisaïsme et les "liaisons dangereuses" entre l'Église-institution et l’État – que j'ai postés ces temps-ci sur mon blog pour que je ne sois pas tenté de le retranscrire et vous inviter à acheter le n° de la revue si vous n'y êtes déjà abonné. Le voici :
![]() |
Jean Besse |
"Cette exclamation vindicative de Gambetta, dans le dernier tiers du XIXe siècle, a laissé de profondes traces dans l'esprit et le comportement français. Peu fondée à l'époque οù elle a été prononcée, car confondant volontairement une apparente hostilité à l'influence du clergé catholique avec une réelle animosité antireligieuse, elle semble retrouver un nouveau sens dans la Russie d'aujourd'hui. L'article retentissant de Pierre Avril, correspondant à Moscou du quotidien Le Figaro, dans l'édition du jeudi 1er mars 2012 de ce dernier, en pleine page, sous le titre « L'Église orthodoxe affiche son soutien à Poutine», mérite quelques remarques. La partie la plus notable du texte, à la fois en sous-titre et dans la seconde colonne de la page 2, souligne la «désaffection de la pratique religieuse» révélant la « partie entamée de la légitimité de l'Église» par sa collusion avec le pouvoir post-soviétique. Le «renouveau » symbolisé par les coupoles redorées des sanctuaires serait donc moins éclatant et surtout moins durable qu'on ne le croyait. Si « le patriarche Cyrille tente de compenser» ce recul « par une proximité accrue avec le pouvoir, pas toujours bien comprise par les fidèles » (ibidem), ne faut-il pas en chercher les origines dans l'histoire moscovite des trois derniers siècles, à travers l'action politisante et peut-être purement politique des patriarches Philarète (Romanov), Nikon et Serge ?
Kiev, jusqu'à l'invasion mongole, avait vécu de la « symphonie byzantine ». Elle était encore proche de son modèle et bénéficiait de son influence. Moscou, après la libération du XVe siècle, pouvait moins s'abreuver à la même source. Son éloignement géographique aux confins de l'Europe, la russité jalouse et méfiante qui en provint et finit par dévier en « vieille foi », l'asiatisme de sa cour, si proche de la Perse et des khanats tatars par tant de traits, développèrent une idéologie religieuse et égocentrique largement étrangère à l'universalisme romain qu'avait maintenu Byzance. Si le clergé remplace l'Église comme norme suprême, ainsi que dans, l'ex-Église hors frontières, la déviance tourne en esprit de chapelle et l'apostolat en chasse gardée.
Dès lors, il n'est nul besoin de recourir aux cycles hégéliens pour deviner qu'après la tentative d'étouffement de la société civile par le clergé, un retournement violent se produira un jour contre l'Église tout entière, confondue avec ses évêques. Après Nikon, on eut Pierre le Grand et son Saint-Synode acéphale. Après-demain, quel Gambetta russe rassemblera les foules contre un patriarcat tenté par un « Guide Suprême » de la patrie sur le modèle iranien?
L'Occident, en raison de l'idée papale, pourrait servir d'exemple à éviter. Boniface VIII, qui s'éteignit peu après le rude «attentat d'Anagni» (1303), avait porté à son zénith la théocratie pontificale. La bulle Unam Sanctam avait prétendu l'année précédente que « l'autorité temporelle doit être soumise au pouvoir spirituel ». Quelques années plus tôt, en 1296, il s'était fait le thuriféraire d'un cléricalisme exacerbé ; dans la bulle au titre provocateur Clericis Laïcos, véritable anticipation de l'actuel священноначалие russe (« principe sacerdotal »), il s'était exclamé : « Que les laïcs soient hostiles aux clercs, l'Antiquité nous l'apprend et l'expérience du temps présent l'atteste à l'évidence l » Il en mourut, mais l'Église continua sa route..." Jean Besse (in Le Messager orthodoxe n° 152. I-2012. Éditeurs réunis 91 rue Olivier de Serres75015 Paris)
Kiev, jusqu'à l'invasion mongole, avait vécu de la « symphonie byzantine ». Elle était encore proche de son modèle et bénéficiait de son influence. Moscou, après la libération du XVe siècle, pouvait moins s'abreuver à la même source. Son éloignement géographique aux confins de l'Europe, la russité jalouse et méfiante qui en provint et finit par dévier en « vieille foi », l'asiatisme de sa cour, si proche de la Perse et des khanats tatars par tant de traits, développèrent une idéologie religieuse et égocentrique largement étrangère à l'universalisme romain qu'avait maintenu Byzance. Si le clergé remplace l'Église comme norme suprême, ainsi que dans, l'ex-Église hors frontières, la déviance tourne en esprit de chapelle et l'apostolat en chasse gardée.
Dès lors, il n'est nul besoin de recourir aux cycles hégéliens pour deviner qu'après la tentative d'étouffement de la société civile par le clergé, un retournement violent se produira un jour contre l'Église tout entière, confondue avec ses évêques. Après Nikon, on eut Pierre le Grand et son Saint-Synode acéphale. Après-demain, quel Gambetta russe rassemblera les foules contre un patriarcat tenté par un « Guide Suprême » de la patrie sur le modèle iranien?
L'Occident, en raison de l'idée papale, pourrait servir d'exemple à éviter. Boniface VIII, qui s'éteignit peu après le rude «attentat d'Anagni» (1303), avait porté à son zénith la théocratie pontificale. La bulle Unam Sanctam avait prétendu l'année précédente que « l'autorité temporelle doit être soumise au pouvoir spirituel ». Quelques années plus tôt, en 1296, il s'était fait le thuriféraire d'un cléricalisme exacerbé ; dans la bulle au titre provocateur Clericis Laïcos, véritable anticipation de l'actuel священноначалие russe (« principe sacerdotal »), il s'était exclamé : « Que les laïcs soient hostiles aux clercs, l'Antiquité nous l'apprend et l'expérience du temps présent l'atteste à l'évidence l » Il en mourut, mais l'Église continua sa route..." Jean Besse (in Le Messager orthodoxe n° 152. I-2012. Éditeurs réunis 91 rue Olivier de Serres75015 Paris)
Le professeur Jean Besse a fait paraître en 2011 un livre sur la sainte higoumène Catherine de Lesna
lundi 24 septembre 2012
Eglise St Nicolas de Toulouse : à qui la faute ?
D'abord il vaudrait mieux ne pas donner trop d'importance à l'affaire. Ensuite on a bien fait de virer virilement (si j'ai bien compris) les fauteurs de trouble mais ensuite il y a sûrement mieux à faire que de s'indigner et de s'ajouter à la liste des victimes.
Il faut essayer de comprendre. Et en bons chrétiens, essayer de comprendre en quoi la responsabilité se partage quand le monde va mal quelque part. Cet article fait suite en quelque sorte à l'article précédemment paru sur les Pussy Riot.
C’est ce que voudrait faire cet article qui à coup sûr ne plaira pas tout le monde…
Quand une église est profanée, un clergé malmené dans un pays où le Christianisme est désormais minoritaire ou l’a toujours été, on ne peut douter qu’il s’agit là de pure persécution et l’Agneau de Dieu est une fois de plus immolé par le péché de l’homme déchu et ensauvagé.
Cependant il en va peut-être quelque peu différemment dans un pays où l’Église n’est pas dans cette position de faiblesse et l’on peut hésiter à interpréter les mêmes phénomènes sacrilèges selon le contexte. Ainsi en est-il de l’Église catholique de France et de l’Église orthodoxe de Russie lors des révolutions du 18ème et du 19ème siècle ici et là-bas.
La question que l’on peut – et qu’il faut bien aussi sans doute – se poser, en constatant tant de haine récurrente et d’acharnement tenace voire obsessionnel contre l’Église à travers les siècles, c’est – pour parler de manière abrupte – celle-ci :
– quelle est la part indubitable de l’originelle, éternelle et systématique persécution de la foi chrétienne dont on connaît bien l’origine et qui s’actualise périodiquement ici ou là comme cela se produit au Moyen Orient ces derniers temps par exemple…
– mais également quelle est la part purement contextuelle et sociétale de la révolte contre ce qui représente aux yeux de beaucoup non pas la suprême voie du salut, c’est-à-dire pour nous Orthodoxes la déification, mais tout simplement une institution humaine – bien trop humaine – dont les prétentions à moraliser, policer voire réglementer les mœurs et les pratiques sociales, en concurrence ou en collaboration avec le pouvoir politique en place ne sont non seulement pas comprises mais rejetées par ceux dont la « culture religieuse » est faible, tordue voire nulle. Autrement dit et plus clairement quelle est la part de responsabilité du cléricalisme dans le rejet du Christianisme identifié uniquement à une pure institution dont on peut vouloir se passer ou se débarrasser ?
Pourquoi, en l’occurrence à Toulouse, un temple se situant dans la « tradition » russe bien que n’étant volontairement et ostensiblement (mais pour qui ?) pas dans, et encore moins sous, la juridiction du Patriarcat de Moscou a-t-il subi ces outrages ? Pourquoi a-t-il été choisi et visé comme cible par ces révolutionnaires pâtissiers à la mie de pain solidaires des exhibitionnistes slaves ? Parce que leur ignorance les a induits à une assimilation abusive sans doute… Ils ont vu « église russe » ils y ont foncé parce que les « méchants » qui ont participé à la répression de leurs copines exhibitionnistes c’est des russes orthodoxes hein ? et donc puisqu’on a une leurs églises sous la main c’est bien pratique, on va leur montrer ce qu’on en pense à ces curés !
Un certain nombre de questions ne peuvent qu’émerger de cet évènement et l’on aura compris que la problématique exposée en introduction m’amène à donner à la critique du cléricalisme la place de responsabilité qui lui revient selon moi :
Dans le désordre
1. L’Église Russe avait jusqu’à une certaine époque une image sanctifiée par les persécutions, qu’il s’agisse des récits de martyre de l’émigration ou des samizdat de la dissidence restée sur place. Elle pouvait devenir l’icône de la Sainte Russie massacrée par le communisme athée.
2. Elle avait aussi jusqu’il y a peu cette image mystique fidèle à une tradition d’ascètes qui faisaient l’admiration des chercheurs spirituels en quête d’alternative à ce qu’ils avaient connu du Christianisme occidental et qui ne les nourrissait plus depuis longtemps.
3. Cette image sainte de martyre et d’apôtre s’était merveilleusement répandue à travers le monde avec les fruits les plus beaux... mais…
4. L’Église russe désirant légitimement reprendre, pour le bien de tous, la place qui lui revenait avant la Révolution, le Patriarcat a trouvé pour ce faire le soutien du politique qui, avec la promesse de retrouver son prestige passé, lui a confié la mission de remise en ordre moral de la société ex-soviétique. Résultat : l’Église russe a changé d’image, et de victime du pouvoir attirant la compassion et l’adhésion, elle est devenue suppôt du pouvoir provoquant le soupçon. Au lieu de conserver son image de martyre qui pouvait convertir les âmes comme cela s’est toujours produit dans l’histoire du Christianisme, elle a acquis une image de pouvoir institutionnel, financier, moral. Tour à tour et simultanément selon les uns ou les autres revendiquée ou soupçonnée, elle a de toute façon acquis une connotation politique de compromis avec le monde. L’ostentatoire et fréquente présence à l’église de Poutine, son soutien exprimé diversement , ont achevé d’assimiler l’institution religieuse et le pouvoir politique.
5. L’Église russe a néanmoins poursuivi dans cette voie de reconnaissance, de consolidation et de visibilité d’une institution religieuse nationale, en Russie comme à l’étranger, le modèle institutionnel étant malheureusement celui que l’occident non seulement remet sans cesse en cause mais rejette sans relâche : l’Eglise catholique romaine. Étrangement l’Orthodoxie russe ne semble toujours pas comprendre où s’origine le rejet du Christianisme occidental et persiste dans l’erreur en calquant son modèle de représentation traditionnel et médiatique sur Rome. Le Patriarcat a même produit, imitant en cela l’Eglise romaine, sa propre « doctrine sociale ». En s’associant et en se solidarisant avec un organisme malade – malgré sa somptueuse apparence et sa représentation médiatique du Christianisme malheureusement incontestée – et rejeté d’un nombre toujours croissant, elle y perd en crédibilité non seulement dans le monde orthodoxe (soupçonnée de vouloir non seulement ressusciter la 3ème Rome et de devenir un pape de l’Orthodoxie) mais dans le monde occidental, soit ignorant de l’Orthodoxie mais bienveillant , soit attiré jusqu’à l’adhésion. L’orthodoxie (russe en l'occurence) demeure ignorante de la réalité chrétienne occidentale : jadis elle n’y voyait que perdition rejetant même ce qu’il y avait de plus fidèle à la Tradition, aujourd’hui elle est aveugle à la dégénérescence réelle de l’institution papale et aux dommages réels qu’elle risque à s’y identifier.
6. D’autre part, ailleurs, sous le prétexte de la perpétuation fidèle et du culte d’une si belle tradition ancestrale, l’Église orthodoxe russe s’est d’abord voulu et avant tout russe, en Russie comme à l’extérieur, comme la grecque demeure grecque avant tout… mais cela fut funeste pour tous.
7. Le Patriarcat de Moscou n’a pas bonne presse auprès des fidèles de l’Exarchat voyant toujours en lui une institution compromise avec le pouvoir ; mais ces derniers, ayant toujours voulu et voulant encore tout de même demeurer russes avant tout, viennent de "bénéficier" de l’amalgame et… d’une responsabilité rejetée mais objective dans l’affaire des exhibitionnistes militantes.
8. N’étant plus dans l’Église russe (non par choix mais par obéissance à la Divine Providence ayant changé de lieu de résidence) je devrais peut-être ne pas m’en mêler. Mais je dois avouer pourtant que j'ai été enthousiaste au moment de la réunion d'une partie non négligeable des Orthodoxes Hors frontière avec Moscou et que je souhaitais que ceux de l'exarchat les rejoignent. Je suis plus amateur de paix et de communion que de schismes. De même j'ai souvent vu d'un bon œil le développement de l'Église russe à l'étranger pensant comme beaucoup (naïvement) qu'il serait bon pour tous que l’Église Orthodoxe soit vue comme importante et prospère et l’Église russe semblait bien placée pour cela.
Mais le problème est le suivant :
a. l’Église orthodoxe, à trop vouloir faire ami-ami avec Rome, non seulement subit tous les inconvénients précédemment cités mais devient une église-institution chrétienne avec sa hiérarchie comme l’autre. Donc aux yeux de tous : Église orthodoxe russe = Église catholique romaine et vu les prétentions de Moscou à la représentation universelle de l’Orthodoxie. Église russe = Eglise orthodoxe universelle. A=B=C aucune différence, même rejet, même combat et mêmes conséquences néfastes.
a. l’Église orthodoxe, à trop vouloir faire ami-ami avec Rome, non seulement subit tous les inconvénients précédemment cités mais devient une église-institution chrétienne avec sa hiérarchie comme l’autre. Donc aux yeux de tous : Église orthodoxe russe = Église catholique romaine et vu les prétentions de Moscou à la représentation universelle de l’Orthodoxie. Église russe = Eglise orthodoxe universelle. A=B=C aucune différence, même rejet, même combat et mêmes conséquences néfastes.
b. Je ne vois donc ni comment l’Exarchat peut communiquer, c’est à dire se justifier pour éviter l’amalgame dans ce monde médiatique réduisant tout au même, ni comment un orthodoxe peut désormais vivre sa vie orthodoxe tranquille à l’abri de tous les soupçons, assimilé qu'il va être à cette orthodoxie là…
Alors oui, bien sûr, le malin fait flèche de tout bois et peut lui chaut que la persécution soit sournoise, vicieuse et sophistiquée, ou bien brutale, violente et mortifère, ou bien médiatique et stupide ou bien athée et hargneuse, ou bien religieuse et fanatique, tout se conjugue à son avantage, pour lui tout est bon qui peut directement ou par conséquences détruire l’Église du Christ… mais encore faut-il s’efforcer à être complice du moins de choses possible de ce genre, dans une lutte de tous les instants...
Alors oui, bien sûr, le malin fait flèche de tout bois et peut lui chaut que la persécution soit sournoise, vicieuse et sophistiquée, ou bien brutale, violente et mortifère, ou bien médiatique et stupide ou bien athée et hargneuse, ou bien religieuse et fanatique, tout se conjugue à son avantage, pour lui tout est bon qui peut directement ou par conséquences détruire l’Église du Christ… mais encore faut-il s’efforcer à être complice du moins de choses possible de ce genre, dans une lutte de tous les instants...
On ne peut pas faire de l'Orthodoxie une chose mondaine pour faire des news, une chose intellectuelle pour faire des colloques et de prestigieux livres savants, une chose morale pour bien se conduire, une chose esthétique pour faire des expositions et des concerts, une chose politique pour maintenir l'ordre, une chose identitaire pour se distinguer des impurs, un bon plan pour faire carrière. C'est impossible de contenir l'Esprit Saint et la vie en Christ là dedans ! Par pitié ! Faites retour sur vous-mêmes, regardez ce que vous faites de l'Orthodoxie. N'attirez pas le malin, ne lui faites pas plaisir, ne lui permettez pas de prospérer officiellement !
Que notre Dieu miséricordieux nous vienne en aide, à vous et à moi d'abord, pécheur que je suis parmi les pires, et qu’Il nous illumine pauvres aveugles que nous sommes, guidés trop souvent par des aveugles et nous accorde à tous sa grande miséricorde !
Maxime le minime scripsit.
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