Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 18 février 2020

Le patriarcat "œcuménique", s'il fallait encore le prouver…

SUR LE BLOG DE CLAUDE :
 L'INCONTOURNABLE ARTICLE SUR LES ARCHONTES :


Kirill Alexandrov : 

Qui sont les archontes

 du Patriarcat de Constantinople ?

Archontes du patriarcat de Constantinople.
Photo : A.S.Org.
Quel rôle les clans grecs influents jouent-ils dans le renforcement du pouvoir de Phanar et quels sont leurs rapports avec l'Ukraine ?

LIRE ICI

jeudi 16 janvier 2020

ETHNARCHIE, ETHNICITÉ, ETHNO-PHYLETISME

«Ο μεγαλύτερος κίνδυνος για την ενότητα της Ορθόδοξης Εκκλησίας είναι σήμερα ο εθνοφυλετισμός. Στη σύγχρονη πραγματικότητα, οι περισσότερες από τις αυτοκέφαλες Εκκλησίες έχουν διαμορφωθεί ιστορικά με βάση τις αρχές του έθνους-κράτους και της Προτεσταντικής αρχής ‘’cuius regio eius religio’’ ή τις ιδέες του ευρωπαικού Διαφωτισμού περί έθνους. Η ευχαριστιακή εκκλησιολογία δεν προσφέρεται για τέτοιες απόψεις.  Η βάση για την ενότητα της Εκκλησίας δεν είναι το έθνος, αλλά η γεωγραφική περιοχή: όλοι εκείνοι που ζούν σε ένα συγκεκριμένο τόπο,  ανεξάρτητα από την εθνικότητά τους, ανήκουν εκκλησιαστικά στον ένα Επίσκοπο εκείνης της περιοχής, και η ύπαρξη ενός εθνικού κράτους δεν οδηγεί αναγκαστικά σε νέα και ανεξάρτητη Εκκλησία» (Κόσμου Λύτρον. Τά Ἀγαθονίκεια. ἐκδ. Εὐεργέτις, Μέγαρα 2014, σελ. 184). (source)

ο Οικουμενικός Πατριάρχης υπογράμμισε


«Η αυθεντική ορθόδοξος πίστις και παράδοσις είναι αδύνατον να αποτελέσουν πηγήν εθνικιστικών τάσεων.» (Ελληνορθόδοξη Παράδοση και δυτικός πολιτισμός. Θεσσαλονίκη 1985, σ. 48)» (source)




DÉFINITION DES TERMES:
DÉFINITIONS DE DICTIONNAIRES ET D'AUTEURS DE L’ÉGLISE

ETHNARQUE, ETHNARCHIE

Nom: Le souverain d'une province ou d'un peuple. Étymologie :  du Grec ethnos, nation.
- The American Heritage Dictionary of the English Language, Boston 1992.

L'ethnarchie est la désignation par l'Église, par les autorités politiques de l'État, du droit d'administrer des sujets de l'État, qui se déroule dans des circonstances historiques spécifiques. Il représente un phénomène bien connu dans la tradition orthodoxe, en particulier dans les situations où l'autorité politique tombe. Pendant la période de domination ottomane (l'ottomanocratie), les chrétiens étaient considérés comme une nation distincte tandis que le patriarche de Constantinople était désigné éthnarque, «chef d'une nation» résidant sur le territoire de l'empire ottoman. Cette fonction a existé depuis la chute de Constantinople en 1453 jusqu'au traité de Lausanne en 1923. À Chypre, la règle de l'archevêque Makarios III (1950-1977) peut être considérée comme une forme d'ethnarchie, ainsi que la règle provisoire en Grèce par l'archevêque Damaskinos d'Athènes du 31 décembre 1944 au 29 septembre 1946 (dont dix mois en tant que Premier ministre). De même, dans l'ex-Yougoslavie, la proposition faite en 1992 au patriarche Paul de Serbie d'assumer la gouvernance «en tant que personne acceptable par tous» peut être considérée dans le même sens. L'ethnarchie ne peut être considérée comme une institution politique ou ecclésiastique justifiant les revendications de gouvernance de l'Église (théocratie ou papo-césarisme); elle se produit toujours sous la pression de besoins historiques spécifiques.

— «Glossaire canonique», dans Le Patriarcat œcuménique de Constantinople en Europe unie par Archimandrite Grigorios Papathomas Athènes, 1998 (en français).

Après la chute de Constantinople, l'Église n'a pas été autorisée à revenir à la situation avant la conversion de Constantin; paradoxalement, les choses de César sont maintenant plus étroitement associées aux choses de Dieu qu'elles ne l'avaient jamais été auparavant. Car les musulmans ne font aucune distinction entre religion et politique: de leur point de vue, pour que le christianisme soit reconnu comme une foi religieuse indépendante, il faut que les chrétiens soient organisés comme une unité politique indépendante, un empire dans l'empire. L'Église orthodoxe est donc devenue une institution civile et religieuse: elle a été transformée en Rum Millet, la «nation romaine». La structure ecclésiastique a été reprise en totalité comme un instrument d'administration laïque. Les évêques sont devenus des fonctionnaires du gouvernement; le patriarche n'était pas seulement le chef de l'Église grecque orthodoxe, mais le chef civil de la nation grecque - l'ethnarque ou millet-bashi. Cette situation a perduré en Turquie jusqu'en 1923 et à Chypre jusqu'à la mort de l'archevêque Makarios III (1977).

— Mgr Kallistos (Ware) de Diokleia, The Orthodox Church, Penguin Books, troisième édition, 1993.


ETHNICITÉ

L'ethnicité est une conscience de groupe collective définie par référence à une configuration d'éléments tels que la langue, la patrie, la descendance, la religion et les valeurs.

Consultation du Conseil œcuménique des Églises sur «l’ethnicité et le nationalisme», Sri Lanka 1994.(1)

(1) Rapport dans T. Tschuy, Conflits ethniques et religion, défi aux Églises


Si l'ethnicité faisait partie de l'essence de l'Église, il y aurait un dogme sur l'ethnicité.
— Panayiotis Bratsionis1936 (2) 


ETHNO-PHYLETISME (RACISME)

Le phylétisme (de phyli-race, tribu) est le principe des nationalités appliquées dans le domaine ecclésiastique: en d'autres termes, la confusion de l'Église avec la nation. Le terme ethnophylétisme désigne l'idée qu'une Eglise locale autocéphale devrait être fondée non pas sur un critère local [ecclésial], mais sur un critère ethnophylétiste, national ou linguistique. Le terme a été utilisé au Saint et Grand Synode panorthodoxe [Meizon: élargi] à Constantinople le 10 septembre 1872 pour décrire le «nationalisme phylétiste (religieux)», que le synode a condamné comme une hérésie ecclésiale moderne, parfois appelée «L'hérésie balkanique». Le synode a déclaré que l'Église ne devait pas être confondue avec le destin d'une seule nation ou race ; L'orthodoxie est hostile à toute forme de messianisme racial. En outre, il convient de distinguer clairement l'ethnicisme (qui a un contenu positif) et le nationalisme (qui a un contenu négatif et qui en grec est appelé ethnikismos: le premier doit être considéré comme le serviteur, le second l'ennemi de la nation.

— Archimandrite Grigorios Papathomas, «Glossaire canonique», Archimandrite Grigorios Papathomas, Le Patriarcat œcuménique de Constantinople en Europe unie, Athènes 1998 (en français).

Les pogroms sont la victoire de vos ennemis. Les pogroms sont une honte, à la fois pour vous et pour la Sainte Église.
—St. Tikhon de Moscou, «Appel au troupeau de l'Église orthodoxe russe à s'abstenir de toute violence contre les persécuteurs de l'Église

Publications du COE, Genève 1997, p. 156
(2) Procédures de la consultation pédagogique panorthodoxe à Dassel, 1936 (voir étude de cas 8)
l'Église, 8/21 juillet 1919 »,
 3 L. Regelson, La tragédie de l'Église de la Russie (1917-1945), Paris 1976 (en russe).

(version française par Maxime le minime d'un extrait de
  For the Peace from Above, An Orthodox Resource Book on War, Peace and Nationalism
 Edited by Fr. Hildo Bos & Jim Forest - Orthodox Research Institute




samedi 12 octobre 2019

L'ÉGLISE GRECQUE A RECONNU LES SCHISMATIQUES UKRAINIENS… mais rappelez-vous qui sont ces hommes

voir->  Greek Church Recognizes Ukrainian Schismatics

…et que pensent-ils qu'il va advenir des orthodoxes restés fidèles à leur patriarcat d'origine et à l'ecclésiologie orthodoxe  ? 

RAPPELEZ-VOUS

"Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres du Christ. Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs oeuvres. "

(2 Corinthiens13-15)

"Patriarcat de Kiev"



L'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev (EOU-PK) a été créée en juin 1992 par le métropolite Philarète de Kiev (né Mykhailo Antonovytch Denysenko à Blagodatnoye, dans la région de Donetsk, le 23 janvier 1929), par sécession de l'Église orthodoxe russe intervenue après son retrait de la direction de la métropole de Kiev et de toute l'Ukraine du Patriarcat de Moscou, ainsi que d'une fraction de l'épiscopat de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne (cf. infra) qui l’a suivi dans son mouvement rebelle contre l’église orthodoxe canonique russe .

Philarète de Kiev est un ancien ecclésiastique connu du Patriarcat de Moscou, ordonné prêtre en juin 1951. Il est parvenu au poste d'Évêque de Kiev à l'époque soviétique grâce au soutien de dirigeants du KGB qui tenaient à avoir un religieux "contrôleur" dans l'Église. D'après le dissident soviétique prêtre Gleb Yakunin, Philarète était en même temps un agent du KGB avec le nom codé "Antonov". Fort de ce soutien politique, Philarète a durement persécuté des églises et ecclésiastiques dissidents durant l'époque soviétique et il avait même déclaré que les "uniates" ne seraient jamais admis en Ukraine...

Pendant les temps soviétiques, Philarète apparaissait donc comme un fidèle inconditionnel du patriarcat de Moscou, mais il fut grandement déçu de ne pas avoir été élu successeur du patriarche russe Pimen I décédé le 03.05.1990 (remplacé en fait par le Métropolite de Leningrad Alexei, devenu patriarche Alexei II).

Après la dislocation de l'URSS et l'indépendance de l'Ukraine fin 1991, Philarète change de camp et passe aux cotés des nationalistes ukrainiens. Son objectif est de se maintenir sur le trône du patriarcat de Kiev, mais pour cela il lui faut une propre église indépendante du patriarcat de Moscou qu'il déteste car il lui a échappé. Il œuvre donc activement dans les milieux religieux à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine pour la création, sous son contrôle, d'une église orthodoxe ukrainienne indépendante du patriarcat de Moscou.

Pour cela, il s’appuie sur l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne (EOAU) qui est reconstituée en mai 1990 et organisée nominalement sous la direction de Mstislav Skrypnik, âgé de 94 ans. Ce dernier était le neveu de Simon Petlioura (un autonomiste puis indépendantiste ukrainien qui a lutté contre l’armée rouge et l’armée blanche durant la révolution russe de 1917 à 1920) et fut seulement ordonné en 1942 durant l’occupation de l’Ukraine par la Wehrmacht. Comme Mstislav séjournait en Amérique du Nord, Denysenko dirigeait de fait l’EOU-PK en Ukraine. Mstislav mort en 1993, Vladimir Romanyuk (un ancien indépendantiste OUN) est nommé comme premier Hiérarque. Peu après, Romanyuk et Denysenko rompent avec l'EOAU et fondent l’EOU-PK. Romanyuk meurt dans des circonstances mystérieuses en 1995 à l'âge de 70 ans, soi-disant à cause d’une crise cardiaque, mais beaucoup pensent qu'il était victime d'un complot ourdi par Denysenko.

Personnage très contesté, Philarète (contrairement à ce que son nom ecclésiastique choisi indique: en grec "Φιλάρετος" = "amoureux de la vertu"), aurait eu des relations avec des milieux non réputées par leur moralité et il serait même marié et père d'enfants, ce qui est prohibé pour un évêque en orthodoxie. En dépit de ces critiques, Denysenko parviens à survivre dans les milieux ecclésiastiques et parvient à se faire élire à la tête de l'EOU-PK en juillet 1995.

L'EOU-PK de Philarète se réclame orthodoxe canonique, ce qui n’est pas exact compte tenu du fait qu’elle ne respecte ni le rite, ni le canon, ni les dogmes de l'Eglise Orthodoxe officielle, raison pour laquelle elle n’est pas reconnue en tant que telle ni par les par les autres Églises formant la «Communion orthodoxe», ni par le patriarche orthodoxe de Constantinople. La création puis l’expansion de cette église non-canonique fut encouragée par des partis politiques nationalistes de l’Ukraine, dans le cadre de leur approche idéologique générale anti-russe. Elle forme partie de leur stratégie de forger une nouvelle identité ukrainienne fondée sur des concepts civils et religieux anti-russes.

Philarète Denysenko l'a bien compris et il s'est aligné complètement à cette nouvelle orientation politique qui convenait parfaitement à ses propres intérêts et attentes. Ainsi, le 25 août 2010, Denysenko attribua à Oleh Tyahnybok - chef de l’Union panukrainienne «Liberté» (en ukrainien, Всеукраїнське об’єднання «Свобода», Vseukrainske ob'iednannia «Svoboda»), parti ukrainien nationaliste et néonazi d'extrême droite, fondé en 1991 - la distinction de l’Ordre du Saint-Vladimir, troisième classe, en reconnaissance de «son action méritoire dans le rétablissement de la spiritualité ukrainienne et la réaffirmation de l’Église Orthodoxe Ukrainienne»...

Comme récompense à sa fidélité et services rendus aux indépendantistes, Denysenko a obtenu comme siège de son église la prestigieuse cathédrale de Saint-Volodymyr, bâtie au milieu du XIXème siècle dans le cadre de la reconstruction architectonique de Kiev, voulue par les tsars après le troisième partage de la Pologne pour redonner à la ville la splendeur et le mysticisme d’une «Jérusalem russe».

La réponse du patriarcat de Moscou aux agissements de Denysenko n'a pas tardé à venir. Philarète a d'abord été suspendu du sacerdoce pour conduite immorale (parmi les faits reprochés y figurent des relations extra-conjugales avec des femmes débauchées...), puis défroqué et excommunié en 1997 en raison de son refus de se soumettre aux décisions de l'Église et pour avoir violé les canons ecclésiastiques [3].

L’Eglise orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev - une église non-canonique, dissidente, nationaliste et anti-russe - est présente en Ukraine très majoritairement dans la partie occidentale, et dans la diaspora ukrainienne. L’EOU-PK reste l’un des maillons les plus profonds de la résistance ukrainienne indépendantiste à l’influence russe. Le clergé de l’EOU-PK a été accusé [4] d’avoir participé à des évènements organisés par des partis d’extrême droite ukrainienne (messes à la commémoration des soldats morts de la Division Waffen SS "Galizien" et d'autres collaborateurs ukrainiens de l'Allemagne nazi) et il a soutenu activement les protestations de l’Euromaïdan.

Après le coup d’état de février 2014 et la mise sur place du nouveau régime nationaliste ukrainien appuyé par les USA et l’UE, Philarète Denysenko vise l’objectif d’hisser l'EOU-PK au niveau de l’unique église nationale ukrainienne. Il a déjà présenté aux nouvelles autorités installées à Kiev ses excuses pour son mauvais comportement vers eux durant l’époque soviétique et il les a rejoints à leur hystérique campagne anti-russe: il a ainsi récemment traité Vladimir Poutine de menteur, d’un nouveau Caïn et de quelqu’un envahi par le Satan comme Judas l’Iscariote [5]. Manifestement de tels agissements et propos calomnieux ne sont pas dignes d’un ecclésiastique, notamment compte tenu de son passé peu élogieux… De plus, Philarète Denysenko a entrepris des missions politiques de soutien en faveur du nouveau régime nationaliste de Kiev; ainsi, en février 2015, il s'est rendu aux États-Unis, où il a décoré le sénateur John McCain - tristement célèbre pour ses interventions maladroites en faveur des putschistes nationalistes extrémistes ukrainiens - d'un ordre ecclésial (faux) "pour le soutien qu'il a accordé à l'Ukraine lors des évènements du Maïdan et de l'occupation de la Crimée et du Donbass". Violant le principe théologique chrétien fondamental «aimez les uns les autres», Denysenko a même demandé aux États-Unis des armes pour l’Ukraine et ce, afin de tuer des ennemis Russes !!!.

 L'Église orthodoxe "autocéphale ukrainienne"


Une autre Église orthodoxe non canonique est l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne (EOAU), qui est née en 1920 d’un mouvement qui refusait le rattachement de l’Église ukrainienne à Moscou et qui déclare son origine canonique de l'Église orthodoxe de Pologne. Ayant été réprimée durant l’ère soviétique, l'ÉOAU renaît en avril 1990 en Ukraine centrale notamment suite à l’action de l’l'archiprêtre Oleg Kulik. Le 18 novembre 1990 dans la cathédrale de Sainte-Sophie à Kiev le patriarche de Kiev et de toute l'Ukraine Mstislav (Skrypnik), de la ligne épiscopale de l'Église orthodoxe polonaise, est intronisé. Depuis cette époque, Mstislav non seulement devient le premier patriarche de cet église, mais il réunifie aussi temporairement l'ÉOAU en Ukraine avec l'ÉOU aux États-Unis et la diaspora [6], auparavant seulement branche canonique de l'Église orthodoxe polonaise.

Le 26 juin 1992, l’administrateur des affaires métropolite Anthony (Masendych) conspire et appuie l'initiative du président Kravtchouk de transférer tous les biens de l'ÉOAU sous l'autorité de Philarète Denysenko. Le 11 juin 1993 le patriarche Mstsislaw décède. Se voyant mourir, le patriarche, s’estimant trahi, demande par testament que l'ÉOAU n'accueille pas l'ancien métropolite de l'ÉOR Philarète Denysenko, privé de dignité par son propre Église. Philarète Denysenko fonde alors sa propre église, l’EOU-PK, suivi par Vladimir Romanyuk et une partie de l'épiscopat de l'EOAU. Le reste de l'EOAU, qui n'a pas suivi le tandem Romanyuk-Denysenko, choisissent comme nouveau patriarche Dymytry (Yarema).

En octobre 2002 à Cleveland (Ohio, USA), se tient le Concile des archevêques de l'EOA-Sobornopravna de l'Amérique du Sud et du Nord, qui décide la chirotonie – intronisation de Mgr Velyka Moise (ex Oleg Kulik) au rang de Métropolite du Kiev et de toute la Rus-Ukraine. Le métropolite Moise est envoyé en Ukraine «pour la rénovation du Métropole de Kiev et la renaissance de l'EOAU-Sobornopravna avec le droit de l'administration complète et la tutelle spirituelle…». En 2005, l'EOAU-Sobornopravna de l'Amérique du Sud et du Nord devient l'EAOU de l'Amérique du Sud et du Nord et de la diaspora, présidée par le métropolite Michael (Yavchak-Champion), et s'unit avec l'EOAU en Ukraine, en reconnaissant le métropolite Mefodiy (Kudriakov) comme premier hiérarque. L'ÉOAU-Sobornopravna en Ukraine, présidée par le métropolite Moise acquiert alors le statut d'une juridiction indépendante. Le 18.06. 2005, le métropolite Moise est élu par son épiscopat et ses fidèles et intronisé au rang de patriarche de Kiev. L'intronisation a lieu au sanctuaire orthodoxe ukrainien, la cathédrale de Sainte-Sophie à Kiev. Son mouvement prend le nom d’EOAU-Canonique et il réclame son origine canonique de Kiev-Rus Métropole et non plus de l’ l'Église orthodoxe de Pologne. Un rapprochement avec le patriarcat orthodoxe de Constantinople est tenté. Toutefois, divisée et affaiblie, l’EOAU reste isolée car son autocéphalie autoproclamée n’est pas reconnue par les autres Églises formant la «Communion orthodoxe» (elle fut en effet reconnue par le patriarcat œcuménique de Constantinople hors des frontières de l’Ukraine, mais non reconnue en Ukraine). L’EOAU est présente majoritairement dans la partie occidentale de l’Ukraine, sans toutefois atteindre l’importance de l’EOU-PK ou de l’église gréco-catholique d’Ukraine, et aussi dans la diaspora ukrainienne. Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche de Kiev et de toute l'Ukraine, avec résidence à Kiev (titulaire actuel: le Métropolite Méthode / Mefodiy (Kudriakov) depuis le 15.09. 2000).

L'Église gréco-catholique d'Ukraine


Une partie des orthodoxes de l’ouest d’Ukraine a rejoint l’Église de Rome, en 1596, se plaçant sous l’autorité du Pape (uniates). Ils reçurent alors au nom de «grecs catholiques» par référence à la liturgie propre qu’ils conservaient, celle pratiquée dans l’ancienne Constantinople, la capitale de l’Empire Byzantin chrétien de langue grecque, d’où ils avaient reçu la foi chrétienne bien avant le grand schisme de 1054. Cependant, les auto-proclamés «grecs catholiques» ukrainiens n’étaient pas de grecs et ils ne parlaient pas le grec non plus, puisque ils utilisaient d’abord le vieux slavon, puis l’ukrainien dans leur culte. Par ailleurs, le nom de "grecs catholiques" fut mal choisi à la lumière de la rupture survenue le 16 juillet 1054 entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople qui fut consommée après la mise à sac de Constantinople par les croisés de la quatrième croisade en 1204. Cela a ruiné l’Empire Byzantin et a ouvert la voie à la prise de Constantinople par les Ottomans turcs en 1453.

A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, accusée d’avoir collaboré avec les Allemands nazis et encouragé les revendications nationalistes contre l’URSS pendant la guerre, sera liquidée par Staline, ses religieux et laïcs contestataires seront arrêtés ou déportés, et ses biens seront confisqués. L’Eglise dite gréco-catholique d’Ukraine ne sera pas pour autant éliminée, elle entrera dans la clandestinité qui prendra fin le 1er décembre 1989, jour de la rencontre au Vatican entre le Pape Jean Paul II et Mikhaïl Gorbatchev. L’Eglise gréco-catholique d’Ukraine retrouve sa liberté le 30 mars 1991, lorsque le Cardinal Lubachivsky rentre au pays et prend possession de la cathédrale de Lviv (Lvov). Cette Église, en raison des sévices subies sous le régime communiste sortait affaiblie, manquant de prêtres et peinant à se régénérer. A l’extérieur du pays, cependant, s’était constituée une importante diaspora gréco-catholique ukrainienne en Europe de l’ouest, mais surtout en Amérique du nord. Cette diaspora, pleine de vitalité, apparut dès le début des années 90 et s’offrit pour revivifier les structures religieuses gréco-catholiques d’Ukraine. Un conflit larvé éclate alors entre les «traditionalistes», ceux qui n’ont pas quitté l’Ukraine, et les nouveaux venus. Ces derniers, sous la direction du nouvel «exarque», l’archevêque Lubomyr Husar, tiennent en effet un discours inhabituel. Ils estiment l’autorité de Rome purement symbolique et prétendent à une semi-indépendance vis-à-vis du Pape [7]. Le 21 août 2005, le siège de l'Église a été officiellement transféré de Lvov à Kiev. Sviatoslav Shevchuk a été élu le 23 mars 2011 Archevêque Majeur de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine. Il réside à Kiev. L'Église gréco-catholique est, par la taille, la troisième Église d’Ukraine avec près de 8 % de la population. Il convient de noter que des prêtres de la dite Eglise gréco-catholique d’Ukraine a béni plusieurs manifestations des «banderoftsi» (nostalgiques du «héros» (?) nationaliste Stepan Bandera.



01.01.2014 : commémoration de Stepan Bandera par ses sympathisants «Banderovtsi» qui a lieu tous les ans, le 1 janvier, à Kiev. On note la participation des religieux uniates proches de Bandera (son père fut un prêtre uniate). Stepan Bandera fut un radical indépendantiste ukrainien (dirigeant de l'Organisation des nationalistes ukrainiens à tendance extrémiste dite «OUN(B)»), un dévoué collaborateur nazi (il a eu des rapports directs avec le chef de l'Abwehr Wilhelm Franz Canaris et même avec Adolf Hitler), un féroce anticommuniste, et un sanguinaire anti-polonais et antirusse impliqué dans les crimes de guerre perpétrés contre des civiles et militaires durant l’occupation de l’Ukraine par les nazis. Parmi ses victimes figure le ministre de l'Intérieur de la Pologne Bronisław Pieracki et le général russe Nikolaï Vatutin. Il est glorifié en tant que héros-surhomme parmi les extrémistes nationalistes ukrainiens !!!


Philarète à la consécration d’une chapelle de son église schismatique à l’Université Nationale Technique de Kiev, 23.07.2014. A sa gauche, un de ses chapelains tenant le produit de l’aumônière.


Kiev, 4 mars 2014. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et Philarète Denysenko, chef de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev (non-canonique), «rendent hommage» (hypocrite) aux victimes du mouvement de Maïdan qui a abouti au renversement du président Ianoukovitch avec l’aide des USA et l’implication de mercenaires étrangers qui ont tiré à la fois sur la police et la foule…




Le pseudo-patriarche non canonique excommunié Philarète Denysenko, du «Patriarcat de Kiev» autoproclamé, décerne un faux prix «Ordre du Saint Prince Vladimir 1er degré» au sénateur russophobe John McCain lors de sa visite aux États-Unis en février 2015. //02varvara.wordpress.com/tag/philaret-denisenko/



Les soutiens des responsables politiques occidentaux à Oleh Tyahnybok, chef du parti ukrainien nationaliste et néonazi d'extrême droite "Svoboda" !



Le 25 août 2010, le pseudo-patriarche de Kiev Philarète Denysenko (EOU-PK) a attribué à Oleh Tyahnybok - chef de l’Union panukrainienne «Liberté» (en ukrainien, Всеукраїнське об’єднання «Свобода», Vseukrainske ob'iednannia «Svoboda»), parti ukrainien nationaliste et néonazi d'extrême droite, fondé en 1991 - la fausse distinction de l’Ordre du Saint-Vladimir, 3ème classe, en reconnaissance de son «action méritoire dans le rétablissement de la spiritualité ukrainienne et la réaffirmation de l’Église Orthodoxe Ukrainienne»... Il convient de noter que gouvernement Iatseniouk (Yats pour les américains) nommé après le coup d'état du 26 février 2014 fut composé de plusieurs personnalités du parti«Свобода» à l'image d'Oleksandr Sych, Vice-Premier ministre; d'Andriy Mokhnyk, ministre de l'Écologie et des Ressources naturelles; d'Ihor Shvayka, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation; d'Andriy Paroubiy, directeur du conseil national de sécurité; d'Oleh Makhnitsky, Procureur général et d'Ihor Tenyukh ministre de la Défense !!!



Victoria Nuland, secrétaire d'État adjointe aux affaires européennes et eurasiennes dans l'administration du président Obama, pose avec Oleh Tyahnybok, chef du parti nationaliste radical "Svoboda". 




Une gaffe diplomatique majeure: le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne Catherine Ashton photographiée avec Oleh Tyahnybok, chef du parti ukrainien nationaliste et néonazi d'extrême droite "Svoboda".

mercredi 11 septembre 2019

La « Rue Daru » touche à sa fin par Père Andrew Phillips

SOURCE
September 9, 2019
in ORTHODOX ENGLAND Events



"Lors de la réunion de son Assemblée Générale, qui s’est tenue à Paris samedi dernier, dans une église catholique – ce qui est typique pour elle –, les délégués des paroisses et des communautés du petit archidiocèse de la rue Daru ont voté à 58% pour revenir à l’Église Orthodoxe Russe et à 42% contre. Il semble donc par conséquent que chacune des communautés, dont la plupart sont minuscules, rejoindra l’Église orthodoxe de son choix, à condition bien sûr qu'une quelconque Église locale le souhaite. (La plupart des Églises locales ne veulent pas engager un clergé sans formation ni des individus qui ont la réputation d'être des fauteurs de troubles, qui n'ont même pas leurs propres temples et qui malgré tout se croient au centre de l'univers – bien qu'ils soient en réalité un groupe minuscule de marginaux !)

Les Moldaves qui ont pris le contrôle de plusieurs paroisses à Paris jusque-là pratiquement vides, y compris l'église de la rue Daru même, vont naturellement revenir à l'Église Orthodoxe Russe, de même que ceux qui se considèrent toujours comme appartenant entièrement à la tradition russe, à l'instar des trois premiers hiérarques de la rue Daru, dont le dernier est décédé en 1981. Ceux qui sont en Belgique peuvent implorer l’Église Roumaine de les prendre, bien que l’Église roumaine répugne plutôt à le faire. Certains, en Angleterre, regardent avec espoir du côté d’Antioche, mais de la même façon, il n’est pas certain qu’elle les voudra. D'autres sont déjà partis pour l'Église Bulgare (en Scandinavie) ou pour l'Église Hors de Russie (en Italie). Certaines communautés seront simplement absorbées par les diocèses grecs modernistes locaux et donc disparaîtront.

L'archevêque français malade, Jean, 77 ans, le tout dernier évêque du groupe anti-monastique et anti-épiscopal de la rue Daru, était si contrarié lors de la réunion de ne pas avoir obtenu la majorité des deux tiers dont il avait besoin pour prendre le groupe dans son ensemble pour un retour global dans l'Église Orthodoxe Russe, qu'il a menacé de se retirer. C’est la fin ignominieuse d’un groupe formé par des aristocrates rebelles et des intellectuels protestantisants, qui, laïcisés à l'extrême, ont toujours été enclins à l’individualisme, à des rébellions « à la Française », des disputes, des dissensions, des calomnies et des menaces. À Paris il y a quarante ans on parlait à leur sujet d’un « panier de crabes ». En effet, l’ancien archevêque Job, un Ukrainien schismatique, ne pouvait se rendre à l’église de la rue Daru que protégé contre toute attaque physique par cinq gardes du corps de forte carrure qui s'y tenaient plantés pendant les offices et escortaient les protestataires dehors.

Pendant ce temps, à l'Église grecque à Paris hier, des schismatiques ukrainiens concélébraient avec le métropolite grec Emmanuel de douteuse réputation. On dit que le plan grec est de reprendre l'église historique de la rue Daru et de la remettre aux schismatiques. Tout le débat de la rue Daru a été caractérisé par les fantasmes de prêtres qui ne savent pas célébrer les offices et de laïcs sans église mais très politisés qui n'ont aucune idée de ce qu'est l'Église, comment elle fonctionne et de ce qu’il faut pour faire un évêque – trois autres évêques. Maintenant, il semble que les paroisses et les communautés de la rue Daru qui ne veulent pas rester dans le Patriarcat de Constantinople schismatique seront réintégrées dans l'Église Orthodoxe Russe individuellement, et non en tant que groupe. Quant à savoir si une autre Église Locale voudra des autres, ce n'est pas évident.

Il y a plus de douze ans, la majeure partie de l'émigration russe, l'Église Hors de Russie et son synode des évêques, représentant environ 80% de l'émigration, est revenue dans l'Église orthodoxe russe. Ils avaient compris que l'Église en Russie était alors totalement libre de l'État russe. Il est clair que le fragment émigré de la rue Daru, qui s'était séparé de l'Église hors de Russie sous la pression politique des années 1920, aurait dû faire de même. Toute cette agonie a duré trop longtemps. Ce fragment a refusé d’y revenir et son archevêque Gabriel, un converti de la veille, s’est montré comme un russophobe acharné, ordonnant de manière non canonique des hommes à la prêtrise sans les avoir préalablement formés et recevant toutes sortes de dissidents et d’étranges individus venus d’ailleurs. Et voilà le résultat."
(version française par Maxime le minime)

vendredi 12 avril 2019

À propos de la déclaration du Métropolite Hiérothée de Naupacte

sur le blog de CLAUDE un article incontournable sur la déclaration du Métropolite Hiérothée  de Naupacte :`




Anna Stickles: CONTEXTUALISER L'AUTORITÉ DES CONSEILS ŒCUMÉNIQUES : QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES COMMENTAIRES DU METROPOLITE HIÉROTHÉOS

extrait :
"Si Constantinople veut changer ou abolir l'ordre actuel, il va à l'encontre d'un accord qui existe déjà. Ainsi, son nouvel ordre sera celui qui ne sera pas substantiel et qui n'existera pas comme "plein" sans l'approbation de toutes les autres Églises. Le Métropolite Hiérothéos inverse les choses et place le "bon plaisir" de Constantinople au-dessus du "bon plaisir" de l'ensemble. […]
Aucune structure administrative n'est absolue dans la vie de l'Église. Au contraire, il y a toujours un ajustement aux circonstances, bonnes ou mauvaises, dans lesquelles l'Église se trouve. Ce qui est cohérent, ce n'est pas une structure institutionnelle-administrative ou une source d'autorité, mais plutôt un certain mode de vie dans le Christ. C'est le manque de connaissance de cette Voie qui peut causer tant de confusion.



En résumé, nous pouvons dire que les Églises autocéphales actuelles existent à la discrétion et au bon plaisir du Christ."
ICI 

lundi 11 mars 2019

Les beaux fruits de l'amour offert par le Patriarche Bartholomée à l'Ukraine

LISEZ  PLUTÔT  l'article paru sur le Blog de CLAUDE :

Le vrai visage de l'église (sic) ukrainienne issue du schisme d'Istanbul: Les uniates n'ont pas le droit de devenir orthodoxes!!! 

EXTRAIT :
Le dimanche 3 mars 2019, une communauté paroissiale d'Uniates à Lviv a décidé de rejoindre la schismatique "église orthodoxe d'Ukraine". Le lendemain, les schismatiques ont dit "Non merci" […]

волкъ въ овечьей шкурѣ


Décidément l'Amour 👹 est contagieux… 
surtout quand il a été semé à temps et à contre temps 
par sa Toute Sainteté

lundi 11 février 2019

LE CANCER DE LA DIVISION ET LE DÉVELOPPEMENT DE SES MÉTASTASES




Partout où va aller Épiphane (nom immérité qui pourrait être en l’occurrence avantageusement remplacé en français par « Épi fané » – qui ne donnera aucun bon grain) empanaché comme un haut dignitaire orthodoxe, pour se faire prendre au sérieux et reconnaître par tous, va surgir, croître et éclater au grand jour la division. Ce qui aurait pu auparavant n’être que de passage dans les esprits et contenu silencieusement par la sagesse, va se manifester au grand jour et se répandre en tout lieu, gangrenant tout le Corps du Christ sur terre. La maladie diabolique de la division va se propager sur tous les continents. La Montagne sainte même ne sera pas épargnée… Vers qui alors trouverons-nous refuge ?

Dieu reconnaîtra les siens… mais ce que l’on peut affirmer sans prophétiser c’est que l’enseignement du Christ Lui-même n’a jamais exclu ni le bon Samaritain, ni la Cananéenne, ni la Samaritaine, de même Saint Paul (sans qui il n’y aurait pas de Christianisme) l’Apôtre des Gentils rappelle que dans le Corps du Christ « Il n'y a plus ni juif ni grec… » Enfin le Sauveur ordonne "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".

Est-il encore besoin de rappeler pour la nième fois la condamnation du phylétisme par le Patriarcat de Constantinople lui-même au XIX° siècle quand au mois de septembre I872, les patriarches de Constantinople, d’Alexandrie et d'Antioche, l'archevêque de Chypre, vingt-cinq métropolites, plusieurs archimandrites et d'autres dignitaires ecclésiastiques grecs, réunis en synode, à Constantinople, ont porté contre les Bulgares la condamnation suivante:
 "44. Nous réprouvons, nous blâmons et nous condamnons le phylétisme, c’est-à-dire les distinctions phylétiques, les querelles, les rivalités et les divisions ethniques dans l'Église de Jésus-Christ, comme opposées à l'enseignement évangélique et aux saints canons de nos bienheureux Pères, qui sont l'appui de la sainte Église, maintiennent dans l'ordre toute la communauté chrétienne et la dirigent dans la voie de la vraie piété. Conformément aux saints canons, nous déclarons étrangers à l'Église une, sainte, catholique et apostolique, et réellement schismatiques tous ceux qui sont partisans de ce phylétisme, et qui osent fonder sur ce principe des conciliabules phylétiques jusqu'ici inconnus. En conséquence, nous déclarons schismatiques et étrangers à l'Église orthodoxe du Christ tous ceux qui se sont séparés eux-mêmes de l'Église orthodoxe, qui ont dressé un autel particulier et qui ont formé un conciliabule phylétique."
Que font d'autre que confondre Dieu et César tous ces prélats récemment autoproclamés ?
Que font d'autre  tous ces indignes prélats serviteurs d'un César corrompu, qu'idolâtrer leur nation qu'ils préfèrent à l'Église du Christ qu'ils prétendent "nationaliser" (!?) en la purifiant de ceux qu'ils appellent avec haine et mépris les "Moskals et qui ne sont autres, en l'occurence, que les pieux fidèles de la véritable Église orthodoxe, une, sainte, catholique et apostolique ?


Pauvre Bartholomée, pauvre métropolite Emmanuel et leurs complices, serviteurs soumis aux bellicistes et suprématistes américains, russophobes primaires, qui se moquent pas mal de ce que deviendra cette Ukraine en voie de sous-développement, gouvernée par des incapables corrompus qui se servent de leur peuple plutôt qu'ils ne le servent  et qui ne sera jamais acceptée de l'Union Européenne qui prend l'eau de toutes parts de surcroît !
Comment justifieront-ils leurs horreurs morales et religieuses lors du redoutable tribunal du Christ ? Il faut croire qu'ils n'y croient pas beaucoup et que cela ne les effraie guère, c'est dire à quel point ils sont dignes de foi, et surtout dignes de transmettre la foi. 
Ils ont certes besoin de prière mais je doute de plus en plus de qui pourra surmonter son dégoût de ces miasmes sulfureux, fétides et nauséabonds qu'ils ont désormais répandus en tout lieu nous donnant à respirer un air si vicié et mortifère que tous les encens de la Sainte Montagne ne suffiront pas à dissiper, purifier, ni même à faire oublier.
Maxime le minime




dimanche 11 novembre 2018

Sur le Blog de Claude : Le témoignage d'un prêtre américain exemplaire ayant quitté le Patriarcat constantinopolitain

Dans cet émouvant témoignage, sincère et honnête et documenté, d'un serviteur exemplaire de l'Église, on trouve tout ce qui peut justifier la prise de distance (jusqu'à l'abandon) par rapport à un Patriarcat à la dérive qui, par ses actions inconsidérées, ne peut qu'entraîner ses brebis, clercs et simples fidèles dans un désolant naufrage et qui plus est, dans un bain de sang en Ukraine, dont tous ceux qui ont soutenu d'une quelconque manière militante, ou par leur abstention  silencieuse consentante, seront complices.

Il n'est que de revoir cette Divine liturgie patriarcale avec sa sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée au Madison Square Garden lors de sa visite aux États-Unis d'Amérique en 1997 pour mesurer toute l'ambition de ce hiérarque et sa volonté de juridiction universelle qui ne date pas d'hier…

 

dimanche 16 septembre 2018

Bartholomée veut-il associer son nom à une nouvelle st Barthélémy ?



Nathalia VITRENKO, leader du parti socialiste progressiste d'Ukraine, présidente de la communauté des femmes orthodoxes d'Ukraine, condamne sévèrement l'action illégitime du président Porochenko, de Philarète et du patriarche de Constantinople Bartholomée. (traduction et sous-titres de Laurence)

LE MASSACRE DE LA SAINT BARTHÉLÉMY

Si une guerre civile fratricide sanglante
 explose en Ukraine,
 l'on pourra associer deux fois le nom de Bartholomée (ou Barthélémy) dans l'Histoire
à une abomination…


SAUVE TON PEUPLE SEIGNEUR
 ET BÉNIS TON HÉRITAGE,
 ACCORDE À TES FIDÈLES
 LA VICTOIRE SUR LES ENNEMIS ET SAUVEGARDE PAR TA CROIX
 LES NATIONS QUI T'APPARTIENNENT !


samedi 15 septembre 2018

"Ces hommes auront beaucoup de mal à répondre devant Dieu"

Nihil novum sub sole

Sur le blog de Claude on trouve la traduction d'une analyse du  prêtre André Novikov, documentée, détaillée, pertinente et percutante d'un discours du Patriarche de Constantinople Bartholomée, à la Synaxe des Archevêques du Patriarcat de Constantinople, qui a eu lieu à Istanbul du 1er au 4 septembre 2018 ; cette analyse a certes beaucoup de mérite d'un point de vue ecclésial et on ne peut qu'être d'accord avec la considération désolée de son auteur :
"Il est lamentable de voir comment, après tant de siècles de lutte contre le papisme romain, l'Église de Constantinople elle-même tombe dans la même hérésie, la même séduction que le papisme. L'imposition du pouvoir sur la plénitude de l'Orthodoxie par le Phanar, comme ce fut le cas avec le Pape en son temps, est une tentative présomptueuse et orgueilleuse de s'emparer de la position de "Chef [Tête] de l'Église" de Notre Seigneur Jésus Christ, de réviser l'ecclésiologie apostolique et patristique, de devenir au-dessus de l'Église, de détruire la structure canonique de l'Église, de priver les Églises locales de cette véritable liberté si caractéristique et distinctive qui a toujours été celle de la Sainte Orthodoxie. Le papisme du Phanar ose ignorer et annuler le podvig [exploit spirituel] de l'opposition au papisme occidental, baigné dans le sang des martyrs et dans la souffrance des confesseurs de la foi orthodoxe."

une image vaut mille mots…

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Cependant il est à craindre que la division entre les Églises Orthodoxes s'installera durablement en Ukraine (mais pas seulement) où cela risquera de produire autant de sang que par le passé, si l'on juge à ce dont sont capables (comme ils l'ont déjà montré) les schismatiques ukrainiens, qui sont soutenus par les nationalistes néo-nazis n'hésitant pas à manifester leur haine de tout ce qui est plus ou moins lié à la Russie, par des incendies d'églises, des persécutions, des attentats, voire des massacres, et une guerre civile généralisée à l'horizon avec ces déplacements de populations… 

Évidemment, et tout simplement, à cause du projet mégalomaniaque d'un homme à l'ambition démesurée, fondée — selon la stratégie classique de ceux qui veulent abusivement prendre le pouvoir  — sur la falsification des textes fondateurs…mais pas seulement, car un coup de force, un coup d'état ne peut se faire qu'avec la certitude d'être soutenu par des forces adéquates puissantes. Cependant celles-ci ont un prix.  Ainsi quoi que puisse être l'apparence de la puissance constantinopolitaine obtenue (sur qui voudra bien l'accepter) il n'en demeurera pas moins une nécessaire et servile obéissance aux chefs de  la stratégie US pour faire avancer davantage en Europe le projet explicite de domination du monde entier. Les suprémacistes américains ne sont pas près d'abandonner leur projet, avec la totale bonne conscience qu'ils en ont le droit et …le devoir, Dieu et ses "chefs religieux", la Démocratie et la civilisation étant de leur côté, n'est-ce pas ?

À d'autres moments de l'Histoire certains ont eu une semblable devise:  
"Gott mit uns" ou "Allahu akbar"

Maxime le minime



vendredi 14 septembre 2018

Il papa di Costantinopoli ?


 Réflexions passagères d'un O.o.🤔

Tout ce que pourrait gagner Bartholomée à vouloir devenir Pape de l'Est, c’est certes une certaine célébrité médiatique depuis longtemps attendue à l'instar de celle du "Souverain Pontife"
… mais d’une part, il pourrait devenir à son tour une nouvelle cible de choix de toute la médiacratie antichrétienne traditionnelle (quelle aubaine pour eux d’avoir un nouvel os à ronger !) et quand il serait parfaitement assimilé à son homologue — en tant que naguère auto-proclamé, et enfin reconnu « chef religieux » de l’Est — il n’offrirait plus beaucoup d’intérêt pour grand monde chez les « fidèles » (sauf pour les amateurs-midinettes de people stories) et en premier lieu pour ses ouailles « orthodoxes » (s’il en reste)… tout comme les catholiques qui se foutent pas mal depuis longtemps des injonctions morales de leur « chef », et font ce qu’ils veulent, comme ils croient en ce qui leur chante, selon leur humeur de consommateur du jour… quant à l’infaillibilité, qui ne manquera pas d’être revendiquée plus tard… tout le monde s'en foutra pas mal également et ce qui sera "gagné" d'un côté sera suivi d'une grande perte en crédibilité de l'autre…
Maxime le minime🤔


mardi 11 septembre 2018

Διαίρει καὶ βασίλευε (Divide ut regnes)… proverbe constantinopolitain ?

SOURCE
Le 8 septembre 2018, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a fait une déclaration pour les médias à la fin d’une interview en direct sur la chaîne de télévision « Rossia 24 ».


Mgr Hilarion a dit :

"Le Patriarcat de Constantinople a annoncé hier qu’il envoyait deux de ses hiérarques à Kiev, c’est-à-dire des représentants spéciaux. Aujourd’hui, le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe a publié une déclaration soulignant l’illégalité de ce choix. On ne peut envoyer des exarques (des représentants spéciaux) ou quelque représentant que ce soit dans une autre Eglise locale qu’avec l’accord de cette Eglise locale. Or, le patriarche de Constantinople ne s’est adressé ni au patriarche de Moscou, ni au métropolite Onuphre de Kiev, que le patriarche Bartholomée avait plus d’une fois reconnu publiquement comme l’unique chef canonique de l’Eglise orthodoxe en Ukraine.
Cet acte est accompli en violation des canons ecclésiastiques et ne peut rester sans réponse. Nous espérons que Constantinople reviendra sur cette décision. Sans quoi nous serons obligés de prendre des mesures correspondantes, d’agir en réponse.
Le Patriarcat de Constantinople déclare aujourd’hui que ses représentants spéciaux travailleront à l’achèvement du projet d’octroi de l’autocéphalie à l’Eglise ukrainienne, qui avait été annoncé dès avril et qu’ils veulent maintenant mener à bien. Qu’est-ce que cela signifie de notre point de vue ? Cela signifie, avant tout, légitimer le schisme en Ukraine, parce que seuls les schismatiques prétendent à l’autocéphalie en Ukraine, tandis que l’Eglise ukrainienne canonique, qui rassemble la majorité des orthodoxes d’Ukraine (cela représente plus de 12 000 paroisses, plus de 200 monastères), n’a pas le moins du monde demandé ni l’autocéphalie, ni l’autonomie. Au contraire, au cours de la Consultation épiscopale de l’Eglise orthodoxe ukrainienne qui a eu lieu récemment, il a été décrété à l’unanimité que le statut dont dispose aujourd’hui cette Eglise, lui convenait au mieux. C’est un statut d’Eglise auto-administrée au sein du Patriarcat de Moscou.
Le Patriarcat de Constantinole s’est donc maintenant ouvertement engagé sur le sentier de la guerre. Et ce n’est pas seulement une guerre contre l’Eglise russe, ni contre le peuple orthodoxe ukrainien. En définitive, c’est une guerre contre l’unité de l’Orthodoxie mondiale.
Parce que si cet acte, que je qualifierais de bas et de scélérat, est mené à sa fin, la majorité des fidèles orthodoxes d’Ukraine n’acceptera pas cette autocéphalie. L’Eglise orthodoxe russe n’acceptera pas cette décision. Nous serons forcés de rompre la communion avec Constantinople et Constantinople n’aura plus aucun droit à prétendre à la primauté dans le monde orthodoxe. Aujourd’hui, le Patriarcat de Constantinople se positionne en quelque sorte comme le leader des 300 millions de personnes qui composent la population orthodoxe de la planète, le patriarche de Constantinople est considéré pratiquement comme un pape orthodoxe. Mais la moitié, au bas mot, de ces 300 millions ne le reconnaîtra même plus comme le premier dans la famille des Eglises orthodoxes.
Je pense que le patriarche Bartholomée répondra personnellement de cet acte au tribunal de Dieu et au tribunal de l’histoire." Mgr Hilarion




Extrait d'une vidéo d'Anatoli Shary, blogger ukrainien dissident, interview de l'évêque Luc de Donetsk. J'ai essayé de traduire les propos de Monseigneur Luc, en raison de leur qualité de témoignage, afin que les Orthodoxes comprennent qui le patriarche Bartholomée poignarde dans le dos, en accordant sans consultation des autres Églises, l'autocéphalie à l'Ukraine, et à qui va son soutien. Laurence Guillon ("Les prédicateurs de mort")


lundi 3 octobre 2016

À propos du schisme de l'Église en Ukraine…

L'humiliant carcan dans lequel est maintenu le PATRIARCAT de CONSTANTINOPLE


Il était possible de surmonter le schisme de l'Église en Ukraine il y a vingt ans, mais la pression sur le patriarche Bartholomée de Constantinople de l'ambassadeur américain l'a empêché.

Chef du service de presse de l'Église orthodoxe ukrainienne Vasily Anisimov dans son entretien avec Radio Radonège a parlé de la réunion du Patriarche Alexis II, du patriarche Bartholomée et du Patriarche Ilia II de Géorgie à Odessa en 1997.

"Avant la rencontre le Patriarche Bartholomée a parlé brièvement avec les journalistes en disant qu'en Ukraine, il existait un schisme apostat, ce qui est une tragédie pour ceux qui sont tombés dedans, et pour toute la nation. Ainsi, l'Église orthodoxe [du Patriarcat] œcuménique exhorte tous les schismatiques à revenir dans l'enceinte salvatrice de l'Eglise du Christ, qui en Ukraine est l'Église orthodoxe ukrainienne. Les patriarches devaient signer la déclaration, la distribuer aux journalistes et donner une conférence de presse. Nous sommes allés à la résidence patriarcale dans le monastère pour la signer, " se souvient-il.
Plus tard, les patriarches sont sortis en silence, sont montés dans leur voiture et sont partis.
"Il se trouve que l'ambassadeur américain en Ukraine a appelé la résidence patriarcale, exigeant d'avoir le patriarche Bartholomée au téléphone, en disant que les États-Unis, qui soutenaient le Patriarcat de Constantinople, soutenaient le Patriarcat de Kiev schismatique de Filaret" en Ukraine et demandaient qu'une telle déclaration ne soit pas signée. Par un appel téléphonique, et d'ailleurs sous une forme cynique et humiliante pour le patriarche Bartholomée, a contrecarré l'éradication des schismes,"a déclaré Anisimov.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Pravoslavie.ru

lundi 6 juin 2016

PETIT RAPPEL DE SAISON : PLACE, RÔLE ET ACTION DU PHANAR en général et plus particulièrement par les temps qui courent…

Le 20/06/2011 à  l'occasion d'une recension du livre de Mérope Anastassiadou et Paul Dumont, « Les Grecs d’Istanbul et le Patriarcat œcuménique au seuil du XXIe siècle. Une communauté en quête d’avenir », éditions du Cerf, Paris, 2011, 315 p. (collection « L’histoire à vif ») Jean-Claude Larchet - dont le travail et les compétences considérables sont une bénédiction dont il faut rendre grâce à Dieu pour l'Orthodoxie non seulement francophone mais internationale - fait quelques remarques comme d'habitude appréciables autant par leur précision que par leur pertinence. Puissions-nous tous les garder à l'esprit non seulement pour l'avenir du Patriarcat, mais également et surtout celui de l'Orthodoxie.


Couv9171g_260"Bien que l’objectif de cette étude ne soit pas d’ordre religieux, les auteurs accordent une attention particulière et centrale (titre du livre et ch. 4, p. 127-155) à l’attitude et à l’action du Patriarcat œcuménique au cours de ces dernières décennies, et cela appelle plusieurs remarques.
On doit constater que la réduction de la communauté grecque à la dimension de la population d’un gros village et la mise en cause de l’existence même du Patriarcat de Constantinople ont considérablement modifié le statut, les conceptions et l’action ecclésiologiques de celui-ci.
Bon nombre des évêques/métropolites qui entourent le patriarche sont malheureusement des évêques titulaires ou « in partibus » (y compris le métropolite Jean [Zizioulas] de Pergame, qui ne craint pas d’être la vivante contradiction du principe de base de sa doctrine ecclésiologique bien connue). Ayant perdu la justification qui a motivé sa création et son existence juridictionnelles (Constantinople comme capitale de l’empire byzantin) ainsi que presque toute activité pastorale effective sur son territoire canonique historique (le nombre des orthodoxes grecs pratiquants étant estimé par certains observateurs à moins de mille sur tout le territoire turc), le patriarcat de Constantinople, depuis surtout les années vingt du XXe siècle, s’est efforcé de subsister sur un mode autre que symbolique par cinq moyens :

1) la prise de possession juridictionnelle de territoires extérieurs à son territoire canonique (et parfois très éloignés de lui comme l’Ukraine ou l’Estonie), ce qui a été source de tensions importantes avec les Églises de Grèce (cf. p. 149-155), de Russie (cf. p. 135-137) et de Roumanie;

2) un effort de mainmise sur l’ensemble de la diaspora (au nom d’une interprétation abusive du 28e canon du concile de Chalcédoine) et de prise de direction des autres juridictions qui y sont présentes (méthodiquement organisée à travers la constitution d’assemblées, se systématisant aujourd’hui, d’évêques ayant toujours à leur tête l’évêque constantinopolitain, alors que le caractère non synodal de ces assemblées aurait pu aisément justifier qu'on y établît une présidence tournante);

3) le développement (sous l’égide en particulier du métropolite de Pergame, Jean Zizioulas) d’une ecclésiologique fondée sur le modèle catholique-romain de la primauté, où le patriarche de Constantinople est présenté comme le centre visible d’unité et le chef de l’Église orthodoxe universelle;

4) une activité diplomatique et politique intense auprès des États et des institutions internationales (cf. p. 134-135);

5) « une stratégie d’ancrage dans le monde occidental qui semble aujourd’hui seule capable d’assurer au Phanar les soutiens nécessaires pour échapper à une mort par asphyxie » (p. 137). L’intense implication du patriarcat de Constantinople dans l’œcuménisme tant à l’égard de Rome que des confessions protestantes, des Églises orientales hétérodoxes (nestorienne et monophysites) et des religions non chrétiennes (judaïsme, islam, bouddhisme...), a en grande partie pour motivation sous-jacente la recherche d’un tel ancrage et d’un tel soutien, en même temps que de l’affirmation de son leadership au sein du monde orthodoxe. La multiplication des relations avec le Vatican autres que proprement œcuméniques ont les mêmes objectifs, visant en particulier, « pour le chef du Phanar, à donner à voir une reconnaissance solennelle de sa primauté au sein du christianisme oriental » (p. 138), ce que l’Église russe cherche depuis quelque temps à contrebalancer en développant avec le Vatican le même type de relations.
Bref, le mode de fonctionnement de Patriarcat de Constantinople correspond aujourd'hui plus à un modèle politique qu'à un modèle proprement ecclésial, et les compromis auxquels l'a conduit son action diplomatique tous azimuts, ont impliqué un certain relativisme dogmatique et ecclésiologique qui a été et reste au sein du monde orthodoxe la source de nombreuses tensions."
Jean-Claude Larchet
"L'Enfer est pavé de bonnes intentions..."
Prions pour nos hiérarques et pour que Notre Dieu nous prenne en pitié !