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samedi 25 mars 2017
mardi 22 décembre 2015
le Seigneur est descendu d’une manière que Lui seul connaît... par St Ephrem Le Syrien
Contemplez Marie, mes bien-aimés, voyez comment Gabriel est entré chez elle et son objection :
« Comment cela va-t-il se faire ? » Le serviteur de l’Esprit Saint lui a fait cette réponse : « Cela est facile à Dieu ; pour Lui tout est simple. » Considérez comment elle a cru à la parole entendue et a dit : « Voici la servante du Seigneur. »
Dès lors le Seigneur est descendu d’une manière que Lui seul connaît ; Il s’est mis en mouvement et est venu comme Il lui plaisait ; Il est entré en elle sans qu’elle le sente, et elle L’a accueilli sans éprouver aucune souffrance. Elle portait en elle, comme un enfant, Celui dont le monde était rempli. Il est descendu pour être le modèle qui renouvellerait l’antique image d’Adam. C’est pourquoi, lorsqu’on t’annonce la naissance de Dieu, observe le silence.
Que la parole de Gabriel te soit présente à l’esprit, car il n’y a rien d’impossible à cette glorieuse Majesté qui s’est abaissée pour nous et qui est née de notre humanité. En ce jour, Marie est devenue pour nous le ciel qui porte Dieu, car la Divinité sublime est descendue et a établi en elle sa demeure. En elle, Dieu s’est fait petit — mais sans amoindrir sa nature — pour nous faire grandir. En elle, Il nous a tissé un habit avec lequel Il nous sauverait. En elle se sont accomplies toutes les paroles des prophètes et des justes. D’elle s’est levée la lumière qui a chassé les ténèbres du paganisme.
Nombreux sont les titres de Marie…: elle est le palais dans lequel a habité le puissant Roi des rois, mais Il ne l’a pas quittée comme Il tait venu, car c’est d’elle qu’ Il a pris chair et qu’ Il est né. Elle est le ciel nouveau dans lequel a habité le Roi des rois ; en elle s’est levé le Christ et d’elle Il est monté pour éclairer la création, formé et façonné à son image. Elle est le cep de vigne qui a porté la grappe ; elle a donné un fruit supérieur à la nature ; et Lui, bien que différent d’elle par sa nature, a revêtu sa couleur quand Il est né d’elle. Elle est la source de laquelle ont jailli les eaux vives pour les assoiffés, et ceux qui s’y désaltèrent portent des fruits au centuple.
(in Homélies sur la Mère de Dieu, 2, 93-145 ; CSCO 363 et 364, 52-53 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 481 rev.)
lundi 21 décembre 2015
Celui qui est sans limite a connu des limites…
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Μιχαή Ψελλός |
Or, si ce second événement est merveilleux, combien plus merveilleux encore le premier! Si la montée aux cieux dépasse tout ce qu'on peut dire, comment la descente ne dépasserait-elle pas tout ce qu'on peut concevoir ? Là, en effet, la créature mortelle est montée aux cieux; ici, Dieu en est descendu. Celui qui est sans limite a connu des limites. Celui qui a modelé la nature s'est uni à une nature dotée d'une âme. Celui qui ne comporte rien de tangible ni de matériel est né d'une vierge. Quel discours pourrait bien nous faire comprendre cette merveille?
Aujourd'hui donc, nous passons d'un pays étranger dans notre patrie, nous sommes rétablis dans l'Éden et ramenés dans Sion, d'où nous nous étions éloignés pour notre malheur.
Oh! la chose admirable! Alors que nous avions péché, puis subi la punition, nous avons à nouveau été jugés dignes des plus grands biens. Nous étions tombés du paradis, et nous avons trouvé la maison céleste. Nous avions glissé par terre, et nous possédons la demeure sublime qui nous était promise.
Et ceci est encore plus admirable: la bonne nouvelle ne devance pas la joie comme cela se passe d'habitude chez les hommes, mais, au moment où l'ange en fait l'annonce à la Vierge, le Dieu annoncé s'incarne et l'humanité assumée est divinisée.
Oh! la parole inouïe! Oh! la multitude des grâces et l'infinité des merveilles! Tout s'y trouve réuni: la voix de l'archange, l'incarnation du Seigneur, la divinisation du corps assumé, l'union de ceux qui étaient séparés, la libération de ceux qui étaient asservis, le retour des exilés dans leur patrie, la réconciliation des ennemis. Une seule et brève parole apporte la joyeuse salutation à la Mère de Dieu, en même temps que les biens innombrables qui en découleront et que l'esprit ne peut saisir.
Et voici l'essentiel: Dieu devient homme et l'homme devient Dieu, le mystère tenu caché est manifesté en ces temps qui sont les derniers. La prophétie prend fin et la rédemption attendue arrive. La terre se mêle au ciel, les choses sensibles se rapprochent des réalités spirituelles et les êtres séparés s'unissent admirablement. Dès sa conception, le Seigneur devient le Médiateur entre les deux natures, car il unit toute l'humanité à la divinité."
(in Homélies mariales byzantines, PO 16, [94]-[96])
lundi 25 mars 2013
La Toute Sainte Mère de Dieu, son amour embrasse le monde entier
Dans le calendrier réformé c'est la Fête de l’Annonciation :
Voici un beau texte de St Seraphim de Sarov en hommage à notre Toute Sainte Souveraine
"Mon âme est dans la crainte et dans le tremblement quand je songe à la gloire de la Mère de Dieu.
Bien que je n'aie que peu d'intelligence et que mon cœur soit pauvre et faible, mon âme est dans la joie et désire écrire au moins quelques mots sur elle.
Mon âme craint une telle entreprise, mais l'amour me pousse à ne pas cacher ma reconnaissance pour sa miséricorde.
La Mère de Dieu n'a pas livré à l'Écriture ses pensées, ni son amour pour son Dieu et Fils, ni les douleurs de son âme au moment de la Crucifixion, car nous n'aurions tout de même pas pu les comprendre. Son amour pour Dieu est en effet plus fort et plus ardent que l'amour des Séraphins et des Chérubins ; et toutes les puissances célestes des anges et des archanges sont frappées d'étonnement à son sujet.
Et bien que la vie de la Mère de Dieu soit comme voilée par un silence sacré, le Seigneur de notre Église orthodoxe nous a cependant donné de savoir que son amour embrasse le monde entier, que dans le Saint-Esprit elle voit tous les peuples de la terre, et que tout comme son Fils elle a compassion et pitié de tous les hommes.
Oh! si nous savions comme la Toute Sainte aime ceux qui gardent les commandements du Christ, et comme elle a compassion et souffre pour ceux qui ne se corrigent pas. J'en ai fait l'expérience en moi-même. Je ne mens pas, je parle devant la Face de Dieu que mon âme connaît: par l'esprit je connais la Toute Pure Vierge. Je ne l'ai pas vue, mais le Saint-Esprit m'a donné de la connaître, elle est son amour pour nous.
Nous vivons sur terre, nous ne voyons pas Dieu et ne pouvons pas Le voir. Mais si l'Esprit-Saint vient dans notre âme, nous verrons Dieu, comme Le vit Saint Étienne, le premier diacre. Sous l'action du Saint-Esprit, l'âme et l'intelligence reconnaissent soudain que c'est le Seigneur. Ainsi le saint Vieillard Siméon reconnut le Seigneur dans le petit enfant; et saint Jean Baptiste de la même manière reconnut le Seigneur par le Saint-Esprit et attira sur Lui l'attention du peuple. Mais sans l'Esprit-Saint, personne ne peut connaître Dieu et combien Il nous aime. Et bien que nous lisions qu'Il nous a aimés et qu'Il a souffert pour nous par amour de nous, nous ne pensons à ces choses qu'avec notre intelligence mais sans saisir avec notre âme et comme il faut cet amour du Christ. Cependant quand l'Esprit-Saint nous instruit, nous comprenons clairement et ressentons cet amour, et devenons semblables au Seigneur."
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