Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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vendredi 16 décembre 2022

Pourquoi la renommée est-elle un fléau ? par TERTULLIEN

 


Fama, malum, qua non aliud velocius ullum (Virgile, Énéide IV,174)

 

«La nature de la renommée est connue de tous. Ce mot est d'un des vôtres : « La renommée est le plus rapide de tous les fléaux. » Pourquoi la renommée est-elle un fléau ? Parce qu'elle est rapide, parce qu'elle révèle tout, ou bien parce qu'elle est le plus souvent menteuse ? Même quand elle rapporte quelque chose de vrai, elle n'est pas exempte du reproche de mensonge, parce qu'elle retranche de la vérité, qu'elle y ajoute, qu'elle la dénature.  Bien plus, sa condition est telle qu'elle ne continue à exister que si elle ment et elle n'existe aussi longtemps qu'elle ne prouve pas ce qu'elle dit. En effet, dès l'instant qu'elle a prouvé, elle cesse d'exister et, remplissant pour ainsi dire l'office de messagère, elle transmet un fait : dès lors, c'est un fait qu'on tient, c'est un fait qu'on rapporte. Et personne ne dit plus, par exemple : « On dit que cela s'est passé à Rome », ni « Le bruit court qu'un tel a tiré au sort une province » ; mais bien : « Un tel a tiré au sort une province » et : « Cela s'est passé à Rome. » La renommée, nom de l'incertain, ne peut exister là où est le certain. Est-ce que par hasard on pourrait en croire la renommée, si l'on n'est irréfléchi ? Non, car le sage ne croit pas à l'incertain. Chacun peut s'en rendre compte : quelle que soit l'étendue de sa diffusion, quelle que soit son assurance, c'est nécessairement d'un seul auteur qu'un jour elle est partie. Après, elle se glisse de bouche en bouche, d'oreille en oreille, comme par autant de canaux, et le vice inhérent à cette humble semence rend si obscures les rumeurs qui circulent ensuite que personne ne se demande si la première bouche n'a pas semé le mensonge, chose qui arrive souvent grâce au génie inventif de la haine ou par le soupçon téméraire, ou encore à cause de cette volupté du mensonge qui n'est pas une chose si extraordinaire, mais innée à beaucoup. Heureusement que le temps dévoile tout ; vos proverbes et vos maximes m'en sont témoins, et c'est une disposition de la divine nature qui a voulu que rien ne reste longtemps caché pas même ce que la renommée n’a pas divulgué.»

TERTULLIEN

(155-220)

APOLOGÉTIQUE



 

Pourquoi la renommée est-elle un fléau ? par TERTULLIEN

 


Fama, malum, qua non aliud velocius ullum (Virgile, Énéide IV,174)

 

«La nature de la renommée est connue de tous. Ce mot est d'un des vôtres : « La renommée est le plus rapide de tous les fléaux. » Pourquoi la renommée est-elle un fléau ? Parce qu'elle est rapide, parce qu'elle révèle tout, ou bien parce qu'elle est le plus souvent menteuse ? Même quand elle rapporte quelque chose de vrai, elle n'est pas exempte du reproche de mensonge, parce qu'elle retranche de la vérité, qu'elle y ajoute, qu'elle la dénature.  Bien plus, sa condition est telle qu'elle ne continue à exister que si elle ment et elle n'existe aussi longtemps qu'elle ne prouve pas ce qu'elle dit. En effet, dès l'instant qu'elle a prouvé, elle cesse d'exister et, remplissant pour ainsi dire l'office de messagère, elle transmet un fait : dès lors, c'est un fait qu'on tient, c'est un fait qu'on rapporte. Et personne ne dit plus, par exemple : « On dit que cela s'est passé à Rome », ni « Le bruit court qu'un tel a tiré au sort une province » ; mais bien : « Un tel a tiré au sort une province » et : « Cela s'est passé à Rome. » La renommée, nom de l'incertain, ne peut exister là où est le certain. Est-ce que par hasard on pourrait en croire la renommée, si l'on n'est irréfléchi ? Non, car le sage ne croit pas à l'incertain. Chacun peut s'en rendre compte : quelle que soit l'étendue de sa diffusion, quelle que soit son assurance, c'est nécessairement d'un seul auteur qu'un jour elle est partie. Après, elle se glisse de bouche en bouche, d'oreille en oreille, comme par autant de canaux, et le vice inhérent à cette humble semence rend si obscures les rumeurs qui circulent ensuite que personne ne se demande si la première bouche n'a pas semé le mensonge, chose qui arrive souvent grâce au génie inventif de la haine ou par le soupçon téméraire, ou encore à cause de cette volupté du mensonge qui n'est pas une chose si extraordinaire, mais innée à beaucoup. Heureusement que le temps dévoile tout ; vos proverbes et vos maximes m'en sont témoins, et c'est une disposition de la divine nature qui a voulu que rien ne reste longtemps caché pas même ce que la renommée n’a pas divulgué.»

TERTULLIEN

(155-220)

APOLOGÉTIQUE



 

mercredi 13 février 2019

UN GROSSIER et TENACE SENTIMENT RUSSOPHOBE caricaturant l'Église orthodoxe avec la plus grande malveillance

…ET LE PLUS TOTAL MANQUE D'OBJECTIVITÉ.


La chaîne Public Sénat a diffusé et rediffusé un documentaire intitulé "God save Russia", soulignant les relations étroites du patriarche russe Kirill avec le pouvoir russe:



L'un des deux réalisateurs du documentaire est un journaliste catholique à La Croix et au Pèlerin, qui se présente par ailleurs comme œcuménique mais, qui comme beaucoup d'œcuménistes catholiques, se révèle être au fond hostile à l'Église orthodoxe.

Le documentaire est très tendancieux, partial et malveillant. Se limitant à l'aspect politique et accumulant des petits morceaux de reportages sur des rencontres du patriarche Kirill avec Vladimir Poutine ou d'autres chefs d'État, il donne très largement une vision fausse de ce qu'est l'Église russe. Il est cependant en tout point conforme à la "pensée unique" véhiculée par les médias occidentaux "mainstream". Bien sûr Poutine est diabolisé, est présenté comme manipulant l'Église russe et le patriarche est présenté comme son complice et comme un serviteur du pouvoir.

Il n'y a aucun effort de compréhension de la situation politique et religieuse de la Russie. On ne se demande pas pourquoi Vladimir Poutine est régulièrement réélu démocratiquement avec 85% des voix (on tait que par comparaison en France aucun leader politique ne dépasse les 25% d'opinions favorables). On se désole des bonnes relations qui existent entre l'Église et l'État, et c'est comme si l'on souhaitait que l'Église et l'État soient absolument en conflit, comme à "la bonne vieille" époque du communisme où l'État étouffait l'Église et travaillait à l'affaiblir et à la détruire. On ne se préoccupe pas de savoir comment, en Russie, la très grande majorité des gens perçoit les choses. Dans le documentaire, en dehors du patriarche Kirill, on interroge uniquement des gens hostiles à la Russie et à l'Église russe (ce qui est le cas aussi des orthodoxes français interrogés (J.-F. Colosimo, et N. Kazarian qui est prêtre mais se présente en vêtements séculiers et est présenté comme un expert indépendant alors qu'il est la plume du métropolite Emmanuel...)

Tout journaliste qui veut garder son poste, progresser dans sa carrière, faire de l'audience et avoir l'estime de ses confrères est obligé de penser ainsi et de présenter les choses ainsi. Il n'est donc pas
étonnant que le débat qui a suivi ait été de même teneur.



Les invités étaient :

- Cécile Vaissié, spécialiste de la dissidence et de la "diversité" russes, auteur de "Les réseaux du Kremlin en France" (qui s'est montrée hostile à l'Église russe tout au long du débat), n'hésitant pas à
proférer des contrevérités (comme la grande majorité des russes ne vont pas l'église, ne lisent pas, font le carême parce que c'est la mode..., ou encore : l'Église ne s'occupe pas des pauvres) ; visiblement cette personne ne va pas souvent en Russie, et n'y fréquente pas les églises
ni les paroisses, et limite très certainement ses contacts à quelques dissidents ;
- Antoine Arjakovky, grand défenseur de la cause politique et ecclésiale ukrainienne, collaborateur de l'Église catholique uniate de Lviv, qui communie avec son épouse catholique dans les églises catholiques, et est passionnément (on pourrait même dire maladivement) hostile à la Russie et à l'Église russe ; il se présente et est présenté comme historien, mais, comme le montrent ses livres et ses articles, il est peu familier avec la méthode historique et avec l'objectivité qu'elle requiert. Il affirme avec beaucoup d'aplomb des contrevérités : l'Église ukrainienne qui a récemment obtenu l'autocéphalie de Constantinople serait selon lui majoritaire, et toutes les paroisses de l'Église ukrainienne canonique seraient en train de migrer vers elle ; l'Église orthodoxe pendant la période orthodoxe aurait été persécutrice (affirmation particulièrement choquante quand on sait qu'elle a été la
principale victime des persécutions communistes voir par exemple :


- Galia Ackerman, juive émigrée en 1984, traductrice, mais aussi auteur de quelques études sur les dissidents et les dictatures, connue pour avoir écrit une tribune dans le Monde visant à interdire la chaîne Russia Today, qui montre que si elle écrit contre les dictatures elle est aussi une utilisatrice de leurs méthodes... ;

Enfin il y avait aussi et heureusement, Christophe Levalois. Il n'est pas dans l'Église russe, ne la connaît guère de l'intérieur et n'était donc sans doute pas le meilleur invité pour la défendre, mais il essaie néanmoins de faire de son mieux, et en tant qu'historien a un souci d'objectivité. Il signale d'emblée, la faiblesse du documentaire (sans avoir la possibilité de préciser sa pensée). Il signale aussi en cours de débat le rayonnement de l'Église russe en France à travers son émigration, Arjakovsky récupérant cependant la mise en attribuant ce rayonnement à Saint-Serge ; Christophe Levalois aurait dû répondre que Saint Serge n'est pas la seule institution russe en France à y avoir rayonné, mais que ce fut le cas aussi de nombreux membres de l'Église russe rattachée au patriarcat de Moscou (V. Lossky en théologie, N. Berdiaev en philosophie, L. Ouspensky et Grégoire Kroug en iconographie, le P. Sophrony Sakharov, le Père Serge Chévitch ou le métropolite Antoine Bloom dans le domaine de la spiritualité...). Mais placé dans la cage aux fauves – avec un journaliste qui mène le débat de manière tendancieuse, et trois autres invités hostiles à la Russie et à l'Église russe (dont deux : Cécile Vaissié et Antoine Arjakovsky sont particulièrement agressifs), il reste timide, ne parvient souvent pas à terminer ses phrases et finalement à lui seul ne peut pas grand chose pour rééquilibrer le débat... Il ne parvient pas non plus à montrer que les relations de l'Église avec le pouvoir sont souvent difficiles, ce que signale Mgr Hilarion Alfeyev en donnant des exemples concrets dans son interview à orthodoxie.com :
à partir de 17'50, où il réfute aussi l'affirmation d'une ingérence réciproque de l'Église et de l'État.

Dans les médias, on privilégie bien sûr l'intervention d'Arjakovsky, conforme à l'esprit anti-russe ambiant. Nul dans le débat qui traitait de l'influence du pouvoir russe sur l'Église russe n'a évoqué, quand il s'est agi de l'Ukraine, l'influence du pouvoir ukrainien sur la constitution et la direction de la nouvelle église ukrainienne autocéphale, le président Porochenko étant visiblement (c'est-à-dire dan une multitude de vidéos facilement trouvables sur le Web) présent dans toutes les instances de l'Église, y compris conciliaires, là où en Russie le président russe n'est jamais...
On n'évoque pas non plus l'influence et l'action évidentes des États-Unis dans la constitution de cette église autocéphale (en poursuivant le but politique d'affaiblir la Russie), par leur pression sur le patriarcat de Constantinople qui a organisé l'octroi de cette autocéphalie contre toutes les règles ecclésiales orthodoxes en vigueur depuis près de deux millénaires...

Il n'y a eu personne pour répondre à l'affirmation d'Arjakovsky que le deuxième échec subi par l'Église russe (le premier étant la prétendue la perte de l'Église d'Ukraine - point sur lequel Christophe Levalois a tenté de répondre, aussitôt étouffé par les contre-vérités d'Arjakovsky) est le schisme au sein de l'Orthodoxie provoqué par la Russie, alors qu'il est manifeste que ce schisme a été provoqué par Constantinople, dont aucune Église autocéphale orthodoxe n'a soutenu et ne soutient actuellement l'action en Ukraine.

En signalant sans réflexion critique ce documentaire tendancieux et ce débat qui, globalement, ne l'est pas moins, orthodoxie.com ne rend pas service à l'Église russe ni à l'Église orthodoxe en général, car cela conforte l'hostilité envers l'Église orthodoxe en général de tout un public dont la vision est formatée négativement par les médias mainstream.
(source : Ορθόδοξη Αντίσταση)

dimanche 16 décembre 2018

Un article bien "fraternel"… pour la paix entre chrétiens


Dans La Croix, un article bien "fraternel" d'un poumon de l'Église… à peine revanchard :
Citation de l'article :
"L’Église orthodoxe ukrainienne, indépendante de la tutelle religieuse de Moscou, après 332 ans d’ascendant spirituel, est née. " et plus loin « Qu’est-ce que cette Église ?[…] C’est une Église sans Poutine », a renchéri M. Porochenko. […]"

Je n'ai pas été frustré de ne pouvoir lire la suite (il faut être abonné) mais cela suffit à montrer l'hypocrisie des faux-frères. En peu de lignes, une vision de l'Église orthodoxe caricaturale,  dans une conception purement institutionnelle typiquement romaine de l'Église, dans une optique centraliste impérialiste de toujours, catholique moderne mais toujours aussi arrogante, politiquement engagée dans un antirussisme et un antipoutinisme* primaires à la mode qui saisira toutes les occasions de médire, de calomnier, de juger et condamner à l'emporte-pièce sans savoir de quoi il retourne exactement… trop fatigant sûrement intellectuellement d'essayer de comprendre et d'acquérir quelque connaissance correcte. Bref des journalistes ordinaires dont l'étiquette n'a de chrétien que le nom.
Hopeless !

*comme si nous avions des leçons de démocratie à donner par les temps qui courent…

vendredi 30 mars 2018

LA CALOMNIE…

Notre époque est-elle plus menteuse et calomniatrice qu'une autre je ne sais.
Tout ce que je sais c'est que c'est tout simplement la nôtre
 et que pour le moins elle n'est pas meilleure que les précédentes
et qu'elle inspire le même dégoût.   



lundi 22 mai 2017

JOURNALISME ATHÉE ICI OU AILLEURS… kif kif !

Voici un article paru sur le Blog de Laurence  qui fera une bonne suite à l'article précédent :

"Lettre ouverte à monsieur Pozner, athée" par Yegor Kholmogorov

C'est la traduction en français d'un article en russe d'Егор Холмогоров sur le site tsargrad.tv qui me paraît bien compléter mon article précédent. J'en profite pour souhaiter que les amis tradis cathos lisent soigneusement ce texte et se rappellent que la "consécration de la Russie au coeur immaculé de Marie" n'est peut-être pas ce qui devrait être la priorité de la "résistance chrétienne" en Occident. Ils se rendront peut-être compte que l'Église orthodoxe russe n'est jamais tout à fait morte et pour renaître de ses cendres elle n'a pas eu besoin d'attendre une nouvelle mission et encore moins une nouvelle croisade de l'occident chrétien. Balayer devant sa propre porte est sans doute la bonne stratégie pour faire survivre le christianisme occidental.

Destruction de l'église du Christ Sauveur à Moscou

 Monsieur Pozner

En tant que fidèle ordinaire de L’Église Orthodoxe Russe et, dans une certaine mesure, votre collègue journaliste, je me permets de vous adresser une lettre ouverte, dans laquelle j’aimerais éclaircir quelques points, concernant votre intervention publique à propos de la condamnation du blogueur Sokolovski.

Je ne vais pas vous faire de courbettes parce que vous êtes « le patriarche du journalisme russe » et c’est justement pourquoi je vais formuler certaines choses de façon très claire. Je ne vais pas vous écrire des stupidités politiquement correctes, du genre « oui, nous respectons votre incroyance, alors vous-même, s’il vous plaît, respectez notre foi » etc. Nous allons parler sérieusement.

Vous demandez si l’on peut être athée en Russie ? A mon avis, non. L’athéisme en Russie est le reniement de la nature de la Russie, de son sens même, de son essence même. Le célèbre feld-maréchal Christophore Minikh avait dit une fois, en plaisantant à moitié : « l’Etat russe a par rapport aux autres l’avantage qu’il est gouverné directement par Dieu, sinon, il n’est pas possible de comprendre comment il peut exister ». Renier Dieu veut dire renier la Russie. Et réciproquement.

La Russie est un état fondé et établi par de saints princes, défendu par de saints guerriers, un pays que se sont approprié et ont étudié de saints moines et évêques, fondant leurs monastères dans les taïgas les plus lointaines et les plus impénétrables, dans la toundra, sur les îles nordiques. Pendant mille ans, des millions de gens de ce pays ont prié Dieu nuit et jour, avec une foi si grave et si persévérante, ont vécu dans une si dense atmosphère de miracle que même si vous et vos semblables aviez raison et que Dieu n’existât pas, ici, en Russie, il est devenu une réalité. La Russie est si imprégnée de foi et pénétrée de Dieu que récuser ici son existence est vraiment stupide et criminel, et en premier lieu au regard de sa propre raison.

Pourtant, il y a cent ans, il est arrivé malheur à mon pays. Des athées militants y ont pris le pouvoir. Il ne faut pas raconter que l’athéisme était quelque chose de peu d'importance et de non essentiel dans la vision du monde des nouveaux maîtres, au contraire, le rejet de Dieu, la haine de la religion et des « popes » en était le centre. « Tout bon dieu relève de la nécrophilie » (V.I. Oulianov (Lénine). Lettre à Gorki du 13/14 novembre 1913). Leurs actes envers L’Église et les croyants furent le reflet de leurs convictions athées.

Les bolcheviques n’avaient pas eu le temps de donner la terre aux paysans et les usines aux ouvriers, les pourparlers de la honteuse paix de Brest se déroulaient encore qu’étaient déjà adoptés les décrets de la séparation de L’Église et de l’Etat, de l’école et de l’Eglise. Les opposants politiques des bolcheviques étaient encore en vie, les journaux d’opposition étaient encore publiés, que la terre russe s’imprégnait déjà du sang des martyrs des nouvelles persécutions : l’archiprêtre Ioann Kotchourov fut fusillé par les athées le 31 octobre (13 novembre) 1917 à Tsarskoïe Selo, sous les yeux de son fils lycéen.

Vous affirmez dans votre intervention : « Il fut un temps où pour le reniement de Dieu, c’est-à-dire l’athéisme, on était brûlé sur un bûcher, la sainte Inquisition y prenait particulièrement plaisir ». Cela ne correspond pas à la réalité. Vous ne pourriez fournir un seul nom d’athée qui aurait été brûlé par l’Inquisition, tout simplement parce qu’il n’y en avait pas. Pour trouver un « athée victime de l’Inquisition », les propagandistes athées sont même allés jusqu’à la contrefaçon pure et simple, ils ont inventé le mathématicien Paolo Valmesa, soi-disant brûlé par Torquemada, pour avoir résolu une équation du quatrième degré, et qui n’avait jamais existé. C’est sur ce genre de lieutenants Kijé que se construit la propagande athée.

L’Inquisition était une institution nocive qui ne correspondait pas à l’esprit du christianisme. Cependant elle ne s’occupait pas des athées, mais en premier lieu des chrétiens pour leur déviation supposée ou réelle de la ligne dogmatique. Il est assez étrange d’attribuer à L’Église Orthodoxe les crimes des inquisiteurs catholiques si l’on prend en compte qu’à cette même époque du XV-XVII° siècle, les catholiques romains persécutaient de la même manière les orthodoxes considérés par eux comme des « schismatiques ». Il suffit de se souvenir des répressions massives d’orthodoxes en Ukraine, où on les obligeait à accepter l’Union avec Rome. Et maintenant, à ce propos, on planifie en Ukraine une nouvelle tournée de persécutions des orthodoxes comme membres de L’Église « moscovite ». Nos libres penseurs auront-ils l’audace de prendre, devant les « européens » nouvellement proclamés, la défense des croyants dont la seule faute est d’avoir un patriarche résidant à Moscou ?

« Les répressions chrétiennes contre les athées » sont en majeure partie une invention ridicule, qui ne mérite même pas d’être récusée. En revanche celles des athées envers les chrétiens sont un fait bien documenté. Ils les ont tués, fusillés, noyés, crucifiés sur les iconostases, ont versé dans leurs gorges du cuivre fondu. Ils ont battu, humilié, torturé les corps et piétiné les âmes. Ils ont détruit les églises et les ont transformées en lieux immondes. Ils ont fendu à la hache et percé de leurs baïonnettes les icônes (j’en ai une comme cela, transpercée, qui vient de ma grand-mère). Il existe un bon livre d’A.A. Valentinov « à l’assaut des cieux », où sont mis en lumière de façon détaillée les crimes des athées envers les croyants au moment de la guerre civile, dans les années 20. Et il est pourtant sorti en 1925, avant le début du « quinquennat sans Dieu ».

La liste des martyrs et confesseurs de Russie canonisés, qui ont souffert pour leur foi de la main des athées, compte 1774 personnes. Ce sont seulement celles dont l’exploit a déjà été étudié par des commissions ecclésiastiques compétentes et confirmées sans aucun doute. Mais chaque orthodoxe instruit énoncera facilement la multitude de noms de ceux qu’on n’a pas encore eu le temps de célébrer, par exemple le prêtre Piotr Kosmodemianski, grand-père de Zoïa et Alexandre Kosmodemianski, tué en 1918.

La base de données consacrée au clergé victime compte 25 000 noms, parmi lesquels seulement 440 hiérarques. En tout, le nombre de ceux qui ont souffert pour leur foi de la main des athées est évalué par les enquêteurs à un demi-million.

Les « gens d’église » constituaient l’un des courants principaux de réprimés, aussi bien sous Lénine que sous Staline. Et je ne parle pas de violence symbolique, de persécution sale et incessante, de calomnie, d’offenses auxquelles les croyants étaient soumis, grâce à l’activité de « l’Union des militants sans Dieu » et de ses feuilles de choux du genre « le mécréant à la presse ». Je ne parle même pas de la profanation de la culture russe et des objets de vénération populaires, les campagnes d’ouverture des reliques, les « octobrines » délirantes et les « Pâques rouges » qui, sous Khroutchev, célébraient les églises fermées avec les minables petites danses des komsomols et les absurdes traités sur « l’inexistence de Jésus Christ », que Sokolovski répète aujourd’hui.

Tout cela, ce sont les athées qui nous l’ont fait, à nous, chrétiens. Oui, oui, et en un sens bien connu vous personnellement, monsieur Pozner, membre du Parti Communiste depuis 1967. Et qu’allons-nous faire de tout cela maintenant ?

Il y aurait une sorte de véritable logique à ce que les croyants qui ont retrouvé la Russie interdisent l’athéisme en tant que vision du monde et pratique politique criminelles, comparable, mettons, au nazisme. Pour que le camp des Solovki, notre Treblinka, devienne un lieu de vénération internationale, et le Polygone de Boutovo, notre Dachau, un objet de souvenir et de douleur international. A ce que toute minimisation et toute négation de la terreur athée contre les orthodoxes soient punies par la loi, et que celui qui fait preuve d’une telle vision du monde soit considérée comme directement responsable des malheurs qui se sont abattus sur notre terre si souvent martyrisée au cours du dernier siècle.

Nous ne l’exigeons pas pour deux raisons qui s’appellent la Justice et la Miséricorde. Pour le dire autrement sous une forme connue de l’homme moderne, des idées purement chrétiennes.

C’est la Justice qui exige de nous de reprocher à un homme seulement ses péchés individuels, ce qu’il a commis lui-même, et non les crimes de ses coreligionnaires, de ceux qui pensent comme lui ou qui appartiennent à la même tribu, ou encore à la même famille. Le monde antique préchrétien ne connaissait pas de telles idées, même dans les plus développées des sociétés antiques régnait l’idée de la responsabilité collective. Et c’est seulement la foi en ce que tout péché « collectif » a été racheté par le Christ qui a ouvert la voie à la relation personnelle à tout être déchu.

C’est la Miséricorde qui nous demande de couvrir de notre amour ce qui a été commis contre nous dans le passé et même dans le présent. C’est elle qui nous demande, parfois, de ne même pas attendre pour pardonner que le pécheur en fasse la requête, en dépit de son entêtement.

La Justice et la Miséricorde sont les bases de notre vision du monde chrétienne. Et elle exclut l’idée même de vengeance contre les persécuteurs du Christianisme.

Cela ne veut pas dire que, revenus à l’état normal de notre Russie, à une société où Dieu est présent, dans laquelle la foi signifie quelque chose, que nous ne devons déployer aucun effort pour éviter que vos persécutions et vos sévices athées contre nous se répètent. Nous ne craignons pas, bien sûr, de prendre à nouveau le chemin du martyr, il n’y a rien de plus joyeux, pour un chrétien, que de mourir pour le Christ.

Mais quand on pense au nombre d’enfants morts sans baptême par votre faute d’athées, je me souviens de mon baptême secret, derrière les portes fermées, en 1983 et je pense avec horreur à ce qui se serait passé, si j’étais mort enfant, sans avoir vécu jusque-là, au nombre de vieillards morts sans les derniers sacrements, et enterrés sans office funèbre, au coup monstrueux porté à toute la structure spirituelle de la Russie on n’a évidemment pas envie que quoique ce soit de comparable advienne à nouveau, (bien que nous comprenions que cela se répètera un jour, c’est précisément à ce propos que fut écrit « l’Apocalypse »).

Comment, en ce cas, nous enjoignez-vous de réagir devant le méchant enfant Sokolovski, qui hait tout et tout le monde, en particulier la foi et les croyants ? Ce nietzschéen en chambre pue « sa Majesté des mouches » de Golding à plein nez. Et si l’on permet à ses semblables de continuer leur « hate speeches », alors assez bientôt, il s’en trouvera un qui décidera de passer de la parole aux actes.

Souvenons-nous comment le 9 février 2014, un criminel inspiré précisément par la « haine » antichrétienne, a déclenché une fusillade dans une église de Ioujno-Sakhalinsk et tué une moniale et un paroissien. Je dois avouer que je ne me rappelle pas un seul cas où un croyant orthodoxe, fils de L’Église Orthodoxe Russe, soit tombé sur des athées ou des sectaires anti église, par haine de ceux-ci, et ait tué quelqu’un. Le contraire se produit avec une régularité bien connue, depuis le massacre pascal du monastère d’Optino en 1993.

Et vous, ceux qui vous ressemblent, monsieur Pozner, ou vos compagnons de lutte contre L’Église Russe comme monsieur Nevzorov, portez la responsabilité la plus directe de cette atmosphère de haine et de meurtres, de cette intonation du journal « le mécréant à la presse », qui revient dans notre vie sociale.

C’est pourquoi n’allez pas raconter que Sokolovski est jugé pour ses convictions, ou que les griefs de la partie orthodoxe de la société à votre égard sont liés à vos convictions, à ce que vous estimez qu’il n’y a pas de Dieu.

En réalité, vous comme vos jeunes imitateurs du genre de Sokolovki, considérez que Dieu existe, mais vous voudriez le tuer, le tuer en nous, en nos enfants et petits-enfants. Et je présume que nous avons pleinement le droit de nous défendre en accord avec la loi.

Vous pouvez ne pas croire, mais vous ne pouvez impunément convertir votre incroyance en haine, surtout quand les conséquences de cette haine, née de l’incroyance, laisse encore des cicatrices sur notre terre, sous la forme des églises détruites et des tombes anonymes des saints tués par les mécréants. Votre haine a coûté trop cher à notre peuple.

Cathédrale du Christ Sauveur reconstruite aujourd'hui 

mardi 8 septembre 2015

NAZISME ET CATHOLICISME : rétablir la vérité.

Toute l'Église catholique n'a pas suivi les églises ukrainienne, slovaque ou croate… pendant la 2ème GM. Il faut le dire et le rappeler !
Quelles que soient les dérives ecclésiologiques et théologiques qu'en tant qu'Orthodoxes, et en tant que chrétien culturel seulement, on puisse reprocher à l'Église catholique, et qui ont donné pour résultats la situation lamentable dans laquelle se trouve aujourd'hui l'Europe chrétienne, il faut rendre justice à tous ces hommes martyrisés pour leur foi par les nazis.
De nos jours  cela ne semble pas suffire - même ajouté aux massacres des chrétiens d'Orient et d'Asie - aux nouveaux inquisiteurs anti-chrétiens collabos qui enquêtent, fouillent et dénoncent, sans discernement souvent, et la plupart du temps avec le plus parfait parti pris, et la plus grande mauvaise foi, aveuglés par leur rage, tout ce qui reste de chrétien sur cette terre d'Europe, spirituellement dévastée. C'est de cela qu'ils vivent, ils sont grassement payés pour médire, calomnier, désinformer, mentir sans le moindre état d'âme sur ceux qui leur paraissent seulement tenir un tant soit peu fermement à leur foi chrétienne. Ainsi en est-il pour Guillaume Zeller nouveau rédacteur en chef de la chaîne d'information i-Télé, rebaptisée CNews - lire l'article de Pauline de Préval sur site Atlantico


De 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes sont déportés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Regroupés dans des « blocks » spécifiques qui conserveront pour l'histoire le nom de « baraques des prêtres », 1 034 d'entre eux y laisseront la vie. Polonais, Belges, Allemands, Français, Italiens, Tchèques, Yougoslaves : derrière les barbelés de Dachau, l'« universalité de l'Église » est palpable. Ces hommes qui, dans une Europe encore christianisée, jouissaient d'un statut respectable, parfois éminent, se retrouvent projetés dans une détresse absolue. La faim, le froid, les maladies, le travail harassant, les coups des SS et des kapos, les expériences médicales ou les transports d'invalides ont raison de ces hommes de tous les âges. Quelques-uns sombreront dans le désespoir et s'effondreront, d'autres la grande majorité d'entre eux ne fléchiront pas, peut-être soutenus par leur foi. Partageant le sort commun des déportés, les prêtres de Dachau s'efforcent de maintenir intacte leur vie spirituelle et sacerdotale. Une chapelle, la seule autorisée dans tout le système concentrationnaire, leur apporte un secours considérable. Cette expérience unique dans l'histoire de l'Église éclaire d'un jour nouveau les rapports entre le nazisme et le christianisme. Près de 70 ans après sa libération, le camp de concentration de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde.



Voici la première étude exhaustive sur l'attitude de l'Eglise catholique face à la persécution des Juifs de France entre 1940 et 1944. Une recherche fondée sur l'exploitation de documents inédits: fonds de congrégations religieuses, correspondances privées, archives épiscopales, dont les notes intimes du 
cardinal Suhard, archevêque de Paris sous l'Occupation... 
Sylvie Bernay montre que l'Eglise, contrairement à une idée reçue, se montre très réservée face à l'application des premières mesures antijuives. Son rejet des persécutions éclate au grand jour lors des rafles de l'été 1942, marqué par la protestation des évêques contre un régime de plus en plus compromis dans la mise en oeuvre de la "Solution finale". Les documents découverts révèlent que les protestations des évêques de la zone libre ont été concertées avec le Vatican. 
Sylvie Bernay décrit pour la première fois les moyens employés par le Saint-Siège et l'épiscopat français pour empêcher la reprise des grandes rafles à l'automne 1942 et protéger les persécutés. Une typologie des sauvetages montre aussi comment se sont formés sept "diocèses refuges" en zone 
sud, autour du cardinal Gerlier et des évêques qui encouragent le placement des personnes dans les congrégations religieuses. Une somme magistrale qui invite à repenser le rôle de l'Eglise 
sous l'Occupation.

vendredi 27 mars 2015

Orthodoxie : attention aux contrefaçons et aux boniments des menteurs (9ème commandement-suite)


Le pseudo patriarche et la sainte Russie
Au X° siècle, le grand prince de Kiev Vladimir adopta la foi chrétienne orthodoxe, après avoir envoyé des émissaires à Byzance qui revinrent, éblouis par les cérémonies religieuses, en lui disant : « Nous avons vu le ciel sur la terre ». Ce fut le début de la sainte Russie. Toutes les Russies, la blanche, la petite et la grande, restèrent fondamentalement unies dans cette entité dénommée la sainte Russie. En face des Polonais catholiques, l’ataman cosaque zaporogue Bogdan Khmelnitski se rallia à la Moscovie, par fidélité à cette même sainte Russie, ciment des trois Russies, lesquelles dérivaient toutes trois de cette région fluctuante et souvent envahie, de la Russie (Rus’) de Kiev, la mère des villes russes. Malgré les luttes entre les différents princes de cette sainte Russie, et leurs trahisons, ce qui unissait tout le monde, c’était la foi orthodoxe de la sainte Russie. Aussi le tsar était-il tsar de « toutes les Russies ». Et le patriarche également. On peut même dire qu’à présent où la Russie, après 70 ans d’URSS et la prédation néolibérale américaine des années Eltsine, se retrouve divisée comme au temps des mongols, le patriarche de Moscou est le seul à rester celui de « toutes les Russies ». Et à la tête de l’Eglise ukrainienne canonique se trouve un métropolite dépendant du patriarcat de Moscou, le métropolite Onuphre, un homme digne qui s’efforce de rester au dessus de la mêlée avec beaucoup de courage.

Le métropolite Onuphre :
 « La mission de l’Église, indépendamment du lieu où elle se trouve et des territoires sur lesquels s’étend sa responsabilité canonique, est immuable dans tous les temps. C’est la mission du salut de l’âme humaine. En même temps, il existe également des circonstances humaines, que l’Église ne peut ignorer. Et là, notre tâche consiste à enseigner le bien et appeler à la paix. Nous devons aider tous les hommes à comprendre qu’il faut résoudre tous les problèmes de façon pacifique, qu’il ne faut pas offenser le prochain, lever la main les uns sur les autres et, d’autant plus, tuer ». Source

En face, naturellement, on souhaiterait vivement éjecter ce souvenir de l’ancienne unité spirituelle de toutes les Russies, et l’on comprend bien pourquoi. Il subsiste l’Eglise uniate qui avait déjà, été conçue par les Polonais pour briser la résistance des paysans orthodoxes des territoires de l’actuelle Biélorussie, alors grand-duché de Lithuanie, ou de l’actuelle Ukraine que les aléas historiques avaient mis dans l’orbite catholique occidentale. Certains résistèrent, d’autres non. Ceux qui n’ont pas résisté sont violemment anti orthodoxes, comme c’est souvent le cas lorsque des gens trahissent leur foi pour avoir la paix, ils en rajoutent. Pour échapper à ce sort, les cosaques de Bogdan Khmelnitski étaient prêts à s’allier aux tatars, et ils se sont mis sous la protection de Moscou.

Après la dilacération de la Russie postsoviétique en satrapies proaméricaines, il fallait séduire les orthodoxes ukrainiens non uniates mains nationalistes, raison pour laquelle a été créée une église autocéphale ukrainienne, pour des motifs purement politiques, à la tête de laquelle s’est autoproclamé le patriarche Philarète, personnage qui, contrairement au métropolite Onuphre, ne s’efforce pas du tout de rester au dessus de la mêlée et de calmer les passions. Il va réclamer des armes aux Américains pour la junte de Kiev et vient de déclarer que massacrer la population de Kiev n’était pas un péché.


Philarète
"le massacre des habitants du Donbass ne viole pas les commandements de Dieu" (Source)

Le pseudo patriarche Philarète
Il y a quelques jours, donc avant que je lise cette déclaration de Philarète, accompagnée d’une photo où l’homme m’a irrésistiblement rappelé les caricatures de religieux du film d’Eisenstein « Ivan le Terrible » (« sa coiffe est blanche mais son âme est noire »), j’avais vu passer celle du patriarche de Constantinople Bartholomée rappelant que le patriarcat de Kiev, n’était pas canonique et devait être considéré comme schismatique. Je dis bien le patriarche de Constantinople, et non celui de Moscou, et je le dis pour les mauvais esprits. Sous cette déclaration, de gentils orthodoxes occidentaux regrettaient dans leurs commentaires que l’on fît ainsi de la peine à des tas de gens, mais si le patriarche Bartholomée, plutôt favorable aux dialogues interconfessionnels, plutôt « cool », disons, avait cru bon de la faire, c’est que sans doute, il avait eu vent de choses pas très catholiques ou plutôt orthodoxes. Or voilà que deux jours plus tard, pan, Philarète fait encore des siennes, on peut dire que Bartholomée avait senti le vent.

Le patriarcat de Constantinople estime que le prétendu “patriarcat de Kiev” est une entité schismatique

Un « pieux » orthodoxe pas très catholique

Au même moment, voilà que surgit l’article du Saker. Cet article peut introduire de regrettables confusions, et comme nous nageons dans la confusion de tous les côtés, il est bon d’éclaircir celle-ci quand on est à peu près capable de le faire. Je lis que le héros de l’article, Dmytro Korchynski, a « l’originalité d’être motivé par une idéologie qui mélange le messianisme chrétien et le djihad musulman ». Et le Saker ajoute que ledit Korchynski et ses hommes sont de « pieux orthodoxes ». Non. Si Korchynski est un pieux orthodoxe, de l’Eglise canonique d’Ukraine dirigée par le métropolite Onuphre, décidé à ne pas entrer dans les querelles génératrices de guerre civile, il ne peut confondre messianisme chrétien et djihad islamique et du reste, si comme partout ailleurs, les hommes politiques en Russie ont pu tenter d’utiliser l’Eglise, ou de l’opprimer, le messianisme orthodoxe n’est pas guerrier. Le chevalier teutonique n’est pas le genre de l’orthodoxe russe. Il ne conçoit que la guerre défensive, comme au Donbass, où l’on renvoie les prisonniers ukrainiens à leur maman quand ils ne sont pas des néonazis convaincus du bataillon Azov. Le messianisme orthodoxe consistait à construire un ermitage au fond de la taïga et à attendre l’affluence des moines et des pèlerins qui transformaient le lieu en centre spirituel avec les reliques du saint fondateur, et les animistes du coin se convertissaient généralement tous seuls. C’est par exemple ce qui s’est passé en Alaska, avec les indiens locaux. Ce scénario a sans doute connu des dérapages, mais c’est le scénario de référence. Les orthodoxes ne sont pas prosélytes. Ils croient à la prière et à l’exemple. Donc le djihadisme orthodoxe du sieur Korchynski se rapporte certainement plus à l’Eglise schismatique de Philarète, qui va démarcher des armes en Amérique et appelle au massacre, qu’à l’Orthodoxie de Bartholomée ou de Cyrille ou de n’importe quelle autorité orthodoxe canonique et reconnue.

Je vois plus loin que l’olibrius entend créer un « mouvement taliban chrétien ». Et que pour lui, le grand Satan, c’est la Russie.

Désolée Saker, mais ce type ne saurait en aucun cas être caractérisé comme un « pieux orthodoxe ». Comment un pieux orthodoxe considèrerait-il la sainte Russie de cette manière ? Comment imaginerait-il de créer des « talibans chrétiens » ? Non, c’est au mieux une espèce de chevalier teutonique, de ceux qu’Alexandre Nevsky a envoyé par le fond du lac Peipous au XII° siècle, et encore, je pense qu’ils prendraient mal la comparaison.

Ah mais justement, nous y arrivons. Le chevalier teuton a des origines polonaises, il « continue la guerre familiale contre l’Empire russe », avec un peu de chance, ce n’est même pas un sectateur de Philarète, ce « pieux orthodoxe », mais un uniate polonisé pur et simple. Ou encore, pour faire bref et ne pas avoir peur des mots, un serviteur de Satan, un semeur de confusion, qui déforme et déshonore le message chrétien. Ce que nous voyons dans l’analyse subséquente de son « catéchisme » et de son « credo » politico-religieux, beaucoup plus politico que religieux, d’ailleurs.

Un catéchisme peu orthodoxe
En tant qu’orthodoxe, sans me faire réprimander par les théologiens, je peux avancer que dans le fatras haineux, douteux et démoniaque du sieur Korchynski, il n’y a strictement rien d’orthodoxe ni même de chrétien, d’ailleurs, sauf quelques symboles ou citations profanés par le contexte. Voici le « catéchisme de la Fraternité » illustré par une « talibane chrétienne » sexy. Elle désigne une «antique croix orthodoxe » qui n’est pas spécialement orthodoxe, c’est un symbole chrétien des catacombes, qui n’a vraiment rien à faire dans cette sinistre farce.

Le sieur Korchynski s’est donné beaucoup de mal pour justifier son talibanisme uniatoïde avec la seule phrase évangélique qui pouvait faire l’affaire et qu’on interprète toujours de travers : «Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive» (Matthieu 10,34-36). Il s’est bien gardé de citer à peu près tout le reste : « Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » ( Matthieu 26 :52) ; ou « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Matthieu 5:39). La phrase du Christ n’était pas un appel à la guerre, mais le pressentiment que son message et son Eglise susciteraient de violentes réactions et des persécutions, ce qui a été le cas, jusqu’à nos jours. Mais on n’est pas à une profanation près, quand on sert l’Adversaire avec un zèle retors.

Plus loin, je vois un moine « orthodoxe » du patriarcat russe rallié à sa cause, après avoir vu torturer des jeunes filles ukrainiennes par les séparatistes. Je n’en crois personnellement pas un mot, mais il n’y a là aucun moyen de prouver si c’est vrai ou faux. Néanmoins, devant de tels débordements, un moine orthodoxe véritable ne réagira pas ainsi. Il réagira comme ceux qui s’interposaient entre les combattants sur le Maïdan, avec des croix et des icônes. Donc pas clair, le transfuge.

A noter que la bête noire des occidentaux, Alexandre Douguine, qui est non seulement orthodoxe mais vieux-croyant, s’est rapproché, lui, d’un imam malais à l’islam modéré et tendance soufie ; le sheik Imran Hossein, qui prône l’alliance avec les orthodoxes, défend les chrétiens d’orient et qualifie la guerre de Tchétchénie de « djihad yankee »… Le « talibanisme chrétien » du serviteur polonisant de l’impérialisme américain s’appuierait-il sur un djihadisme mercenaire ?

Les orthodoxes véritablement pieux ne font pas de croisades en Ukraine ni ailleurs. Ils ont autre chose à faire, et la croisade n’est pas dans la tradition orthodoxe. J’en donnerai pour exemple un saint homme, l’évêque Longin, autrefois père Mikhaïl, prêtre marié puis moine, fondateur d’un monastère à la frontière roumaine, et soutien aimant de centaines d’orphelins. J’avais traduit il y a quelques mois sa lettre courageuse qui ne mâchait pas ses mots au gouvernement de Kiev, et ça, oui, c’est orthodoxe. C’est dans la tradition du saint métropolite Philippe.

L’évêque Longin
L’évêque Longin : 
"Comment peut-on prendre les armes et tirer sur une créature de Dieu? Elle a comme vous une mère, une femme, un enfant. Pourquoi nous oblige-t-on à tuer par la force? Ce qui était secret devient clair: des milliers, des dizaines de milliers ont péri, et ils parlent de centaines. Je ne vous donne pas ma bénédiction pour aller faire la guerre. Nous vous appelons à la paix."

Dix mille soldats ont été tués, et leurs mères ne savent même pas qu’ils ne sont plus en vie. Je ne fais pas de politique, mais je vous dis avec douleur que cette guerre n’est pas dirigée contre l’ennemi mais contre nous-mêmes. Quand les maudits défendent les Etats-Unis, ils veulent voir les orthodoxes s’entretuer, et eux, pendant ce temps, ils mangent, ils boivent, ils s’amusent et se réjouissent de voir le sang couler sur une terre sainte. Source

L’article du Saker, inspiré par un documentaire allemand, met une fois de plus en évidence l’ignorance des occidentaux, même bien intentionnés, et aboutit à opérer une désinformation de plus. Il y a ceux qui ne savent rien, mais croient savoir. Il y a ceux qui ne savent pas et ne veulent pas savoir. Il y a ceux qui trompent délibérément le public. Et ceux qui me disent « on n’y comprend rien » mais ne vont pas chercher plus loin. Il est certain qu’on ne peut comprendre ce qui se passe en Ukraine et en Russie si l’on ne connaît même plus sa propre histoire ni sa propre tradition religieuse et culturelle. Il est facile de souffler n’importe quoi à des ignares bourrés de contre-vérités, de mensonges, de contes et légendes médiatiques, d’aprioris subliminaux. Ceux qui dirigent le monde le savent bien.


Laurence Guillon pour Novorossia Vision

lundi 23 mars 2015

CATÉCHISME ORTHODOXE : LE 9éme COMMANDEMENT «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain »

QUE NOUS ORDONNE LE NEUVIÈME COMMANDEMENT?

 Le neuvième Commandement (pris à la lettre) nous ordonne de ne pas prêter devant le tribunal de faux témoignage contre notre prochain, lequel en lui attribuant le mal qu’il n’a pas commis, le fait condamner à recevoir une punition injuste. 

Mais pris plus généralement il nous recommande d’éviter tout péché de parole tel que le mensonge, la diffamation, la moquerie, la calomnie et la profanation. 

Le mensonge transforme les faits et dénomme les ténèbres la lumière.

La diffamation se plaît à disserter sur les défauts des autres.

La moquerie exagère les insuffisances des gens d’une manière comique et est un mélange d'amusement et de mépris. 

La calomnie invente et fabrique le mal qui n’existe pas, au détriment du prochain, afin d’atteindre son honneur et de détruire sa réputation. 

La profanation lance ses flèches et son sarcasme contre les personnes et les choses sacrées, afin de justifier les propres délits de celui qui les profère. 

En tenant en bride notre langue, en lui mettant un mors, nous lui donnons une direction, qui autrement, très souvent, telle une étincelle, met le feu à tout un bois. (Jacques, 1H, 3-5.) 

Par la Vérité, nous écartons le mensonge dont les ténèbres sont le symbole et le diable le père, afin de nous permettre de marcher dans la clarté avec Dieu. 
Notre Seigneur, dans son Sermon sur la Montagne, prononce des paroles édifiantes contre ceux qui critiquent leurs frères.

(extrait du Catéchisme des Grecs orthodoxes par le Protopresbytre  P. Constantin N. Callinicos)
(Voir aussi : Pr 6:16-19 ; 12:22; 16:5 ; Dt 16:22; Is 61:8; Ze 8:17; Mal 2:16; Ex 23:8; Dt 27:25)  


ET POUR COMPLÉTER :

Décodage de 25 techniques de désinformation

Voici quelques techniques courantes utilisées par différents organes de pouvoir – publics ou privés – cherchant à occulter des vérités qui dérangent. Il est utile de garder ces concepts à l’esprit lors de la lecture d’informations relatives à des sujets controversés (ils sont nombreux) … pour autant, règle n°1, que vous sachiez même qu’ils le sont. Faites le test. Vous serez sans doute surpris de constater à quel point ces procédés percolent au travers de nombre de propos tenus par des instances officielles, des « experts » et par extension de nombreux médias.

Technique n°1 : Évitement

Ne pas écouter la controverse, ne pas la voir, ne pas en parler. Si elle n’est pas rapportée, elle n’existe pas et il n’y a pas lieu de s’en occuper.

Technique n°2 : Superficialité

N’aborder la controverse qu’en périphérie, sur des points mineurs voire pittoresques. Éviter soigneusement les points clés de l’argumentation.

Technique n°3 : Indignation

Rejeter le sujet de façon indignée (« jamais une chose pareille ne serait possible »). Jouer sur le sentiment d’incrédulité (« il y aurait eu des fuites », « ça se saurait », …)

Technique n°4 : Rumeur

Considérer la controverse comme une rumeur de plus, sans fondements, quels que soient les arguments présentés.

Technique n°5 : Homme de paille

Présenter la position de son adversaire de façon volontairement erronée, en sélectionnant son argument le plus faible, en amplifiant sa portée puis en le détruisant.

Technique n°6 : Messager

Décrédibiliser le porteur du message. Par extension, associer les opposants à des dénominations impopulaires telles que « excentrique », « extrême-droite », « gauchiste », « terroriste », « conspirationniste », « radical », « fanatique », ou même « blonde » etc…

Technique n°6 bis: Attaque ad hominem

Très appréciée et souvent utilisée. Quitter l’objet de la querelle (indéfendable) et diriger les attaques sur la personne de l’opposant en tenant des propos désobligeants, blessants ou grossiers à son égard. C’est un appel des facultés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité.

Technique n°7 : Biais

Exacerber tous les faits qui pourraient donner à penser que l’opposant opère en dissimulant ses véritables intentions ou est sujet à tout autre forme de biais.

Technique n°8 : Confusion

Quelque soit le niveau de la polémique mais sans y faire référence, confirmer la thèse officielle par un communiqué laconique sur une nouvelle étude favorable et rassurante.

Technique n°9 : Autorité

S’associer à l’autorité (organismes internationaux etc.) et présenter ses arguments avec suffisamment de jargon, de détails techniques et de sources pour les crédibiliser.

Technique n°10 : Innocence

Faire l’innocent. Quelle que soit la solidité des arguments de l’opposant, éviter la discussion en leur contestant toute crédibilité, toute existence de preuves, toute logique ou tout sens. Mélanger le tout pour un maximum d’efficacité.

Technique n°11 : Amalgame

Associer les charges de l’opposant à des charges farfelues facilement réfutables, qu’elles soient antérieures ou le fait d’autres opposants. En y étant associées, les charges subséquentes, quelle que soit leur validité, sont alors beaucoup plus facilement discréditées.

Technique n°12 : Diviser

Diviser pour mieux régner et par extension mettre l’accent sur les différences entre les différents courants des opposants et l’impression de chaos que cela procure.

Technique n°13 : Pseudo-débat

Présenter la version de l’opposant en premier lieu puis démentir par une succession de déclarations issues de sources faisant apparemment autorité.

Technique n°14 : Confession

Admettre avec candeur que des manquements (mineurs) ont été identifiés et que des solutions ont été apportées. Les opposants cependant en ont tiré parti pour gonfler la controverse et tenter de démontrer ce qui n’existe pas.

Technique n°15 : Édulcorer

Utiliser des termes techniques sans contenu émotif pour décrire le problème.

Technique n°16 : Énigme

Les énigmes n’ont pas de solution. Étant donné la multitude des paramètres, des intervenants et de leurs interactions, le sujet est bien trop complexe pour ne pouvoir être jamais résolu. Une technique couramment utilisée pour décourager ceux qui cherchent à suivre…

Technique n°17 : Solution complète

Éviter le problème en exigeant de l’opposant qu’il fournisse une solution complète à la résolution de la controverse.

Technique n° 18 : Omission

Omettre des preuves, des publications ou des témoignages contraires. S’ils n’existent pas, ce ne sont pas des faits, et le sujet ne doit pas être couvert.

Technique n°19 : Sang froid

Amener l’opposant à argumenter dans une position difficile et jouer sur sa perte de sang froid pour le décrédibiliser.

Technique n°20 : Expertise

« You don’t bite de hand that feeds you », disent les Anglais (vous ne mordez pas la main qui vous nourrit). Créer son propre groupe d’experts et le financer directement ou indirectement.

Technique n°21 : Preuve impossible

Ignorer les preuves présentées par l’opposant comme étant non pertinentes et lui demander des preuves inaccessibles, que ce soit matériellement (non disponibles ou soustraites au regard du public), techniquement (années de recherche) ou financièrement.

Technique n° 22 : Déni

Dénier toute crédibilité ou être extrêmement critique vis à vis de publications, de témoignages ou même de propos officiels d’organes de pouvoir, en les désignant comme des « sources non valides » ou « des éléments sortis de leur contexte ».

Technique n°23 : Fausse preuve

Introduire des éléments contradictoires par rapport à l’argument de l’opposant, au besoin en fabriquant de fausses preuves, par exemple sous la forme d’études scientifiques au protocole particulièrement étudié.

Technique n°24 : Grand Jury

Organiser un grand jury ou des états généraux avec tous les atours de la consultation la plus large et la plus ouverte qui soient. Neutraliser ensuite les sujets qui fâchent et présenter le rapport final comme étant l’état du consensus général.

Technique n°25 : Diversion et distraction

Créer l’événement ailleurs pour distraire et écarter l’attention du public.

dimanche 16 novembre 2014

VOL MH17 MALAYSIA AIRLINES : LE MENSONGE DE LA VERSION OFFICIELLE ENFIN RÉVÉLÉ

PROGAGANDE / CONTREPROPAGANDE
par exemple :

LA VERSION OFFICIELLE S'EFFONDRE
Une image d'un satellite espion de l'Ouest montre un avion de chasse ukrainien tirant sur le BOEING du VOL MH17 MALAYSIA AIRLINES


La photo qui pourrait montrer l'implication d'un avion ukrainien dans la destruction de l'avion MH17 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, a été prise par un satellite espion de l'Ouest et a été divulguée aux services russes qui l'ont rendue publique sur la première chaîne de télévision.

La photo sensationnelle a été prise dans les dernières secondes du vol Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine. À la veille d'une importante réunion de dirigeants mondiaux du G20 en Australie, l'objet de l'enquête de la mort des passagers du vol MH17 vient bien à propos. Et cette nouvelle preuve, qui coïncide avec les rapports présentés par le ministère de la Défense de la Russie, l'Union russe des ingénieurs et de nombreux chercheurs indépendants, pourrait être la preuve ultime.









Comme nous l’avions publié en son heure (les experts Allemands et de l'OSCE font l'hypothèse que le vol MH17 aurait pu être attaqué par un chasseur militaire ukrainien [article en espagnol sur le site http://www.elespiadigital.com] ), en Août dernier, l'Union russe des ingénieurs a publié son rapport sur les causes possibles de l'accident qui a été diffusé largement dans les médias alternatifs et sur Internet. Les experts ont procédé à une analyse détaillée de toutes les informations disponibles à partir de toutes les sources, ont fait des calculs techniques et développé leur hypothèse sur les causes de la chute vol MH17. (cliquez sur le lien pour voir le rapport) La conclusion des experts: il n'y a qu'une seule version techniquement possible, la destruction de l’avion de la Malaysia Airlines par des missiles air-air et des canons d’un autre avion.







L'attention est attirée sur un point du rapport : l'absence de toute preuve crédible de lancement de missiles "air-sol". 

Les «Buck» sont en effet caractérisés par le fait qu’ils s’accompagnent d'un nuage de feu, et d’un rugissement assourdissant audible dans un rayon de 10 km, et les traînées sont clairement visibles dans le ciel pendant 10 minutes après le lancement. En bref, il est peu probable qu'un «Buck» lancé à partir de la terre ait été la cause de la tragédie du Boeing 777 vu la présence de dizaines d'observateurs professionnels de tous bords et de milliers de citoyens qui n’ont vu ni enregistré quoi que ce soit de semblable.

Et si des avions ont été vus, ce n’est certainement pas des avions russes. Les arguments de ces experts ont été traduits en anglais et en allemand. Ce fut quand ils ont commencé "à recevoir de grandes quantités d'information, parmi lesquelles il y avait des documents graphiques, des calculs d'ingénierie, et en fin de compte, ce que nous avons maintenant ici," - a déclaré le premier vice-président de l'Union russe des ingénieurs Ivan Andrievsky. "Je suis totalement d'accord avec les résultats de l'analyse des causes de la destruction du Boeing, dit l'homme qui se présente comme un diplômé du MIT, avec vingt ans d'expérience dans l'avionique, George Bilt : Le Boeing " a été abattu par des avions de combat qui étaient à sa poursuite. En un premier temps, ils ont tiré sur l'équipage, puis la cabine a été détruite par des missiles "air-air", ensuite le moteur droit et l'aile droite ont été frappés par des missiles guidés par la chaleur " 



L'image montre clairement la prise de vue d'une chasse à partir de la gauche, juste au-dessus du poste de pilotage. Le terrain, la météo, la taille de l'avion dans l'image est parfaitement compatible avec les circonstances de l'accident. "Nous avons vu une photo prise pas de haut par satellite. Et généralement, ces photos servent à l'espionnage aérien en vue de contrôler un territoire. Selon les coordonnées indiquées dans l'image, nous pouvons supposer que la photo a été prise à partir d'une télévision américaine ou britannique. Nous avons effectué une analyse détaillée de l'image et il n'y a aucun signe de falsification " a déclaré le premier vice-président de l'Union russe des ingénieurs Ivan Andrievsky.


L'homme qui a envoyé la photo où l'on peut voir ce MiG-29 tirer sur le Boeing de passagers civils, quel qu'il soit, était à l'évidence un professionnel. Et il a eu accès à de telles informations. Enfin! Une preuve accablante contre la propagande officielle. Il y a beaucoup plus de raisons de croire que le gouvernement de Kiev a commis un crime en détruisant l'avion délibérément et cyniquement. Et ceux qui ont délibérément et cyniquement dissimulé ces compléments d'information sont sans aucun doute complices de ce massacre. (source)

COMMENTAIRE : Quand l'aveuglement le dispute à la stupidité…

Il est aisé de faire le lien et on peut se rendre compte de la parfaite cohérence entre les tirs ciblés à distance sur les populations civiles ukrainiennes de l'Est à terre et la destruction en vol du Boeing de passagers civils. C'est le même mépris des populations civiles, femmes et enfants, le même cynisme, la même duplicité, la même hypocrisie, le même mépris de la vie. Ce sont bien les mêmes qui pilonnent des écoles, des stades, des hôpitaux, des églises.…

Alors oui ! en effet ! Les "Européistes" de l'Ouest plaignant ces pauvres manifestants démocrates de la place Maïdan (en s'aveuglant soigneusement sur les groupes néo-nazis qui sont au plus violent des combats de rue à l'époque) menacés paraît-il par la dictature [ex mais toujours] soviétique selon eux, oui il faut vite intégrer ces Ukrainiens dans l'Union européenne des droits de l'homme, de la démocratie, de la paix perpétuelle, de la liberté et de la prospérité. On les veut avec nous au plus tôt les pauvres ! 

Faut-il rappeler nos Classiques :

"Bazile : La calomnie, Monsieur
Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville, en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse ! ... D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?" (Beaumarchais   « Le barbier de Séville, II-8 »)