GPA : Les femmes et les enfants d’abord! Non à la gestation marchande mondialisée
Posté par Claire de La Hougue le 19 Juin 2014 à 18:00 Dans Politique
Certains font actuellement un lobbying intensif pour obtenir la légalisation de la gestation pour autrui, soit directement, soit indirectement à travers la reconnaissance de la filiation d’enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger. Pourtant, cette pratique est incompatible avec les valeurs fondamentales de notre civilisation, donc contraire au droit tant français qu’international.
Quelles que soient l’affection ou les capacités éducatives des « parents intentionnels », l’enfant né de GPA est remis à autrui par sa mère ou par des intermédiaires contre rémunération ou tout autre avantage, ce qui est la définition de la vente d’enfant, interdite « à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit » par la Convention relative aux droits de l’enfant. Certains prétendent promouvoir une GPA éthique. Même dans ce cas, l’enfant est l’objet d’une convention et on dispose de lui. La faculté de disposer d’un bien est un attribut du droit de propriété, or en droit international, la « condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux » s’appelle l’esclavage.
Les enfants issus d’une gestation pour autrui peuvent avoir jusqu’à six « parents » : les parents génétiques (donneurs d’ovocyte et de sperme), la mère porteuse, son mari en vertu de la présomption de paternité et enfin les « parents intentionnels ». Leur filiation est manipulée au point qu’il leur est difficile de savoir qui ils sont. Ils sont conçus dans le but d’être abandonnés, ce qui constitue une grande violence, cause de souffrance et d’insécurité. Pourtant, selon la Convention relative aux droits de l’enfant, « Les Etats parties s’engagent à respecter le droit de l’enfant de préserver son identité » et « prennent toutes les mesures appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence (…) ou d’abandon ».
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La mortalité maternelle restant élevée dans certains pays, les décès de mères porteuses ne sont guère rapportés par les médias. Deux affaires ont cependant été rendues publiques en Inde en 2012. En mai, une femme est décédée après avoir mis au monde un enfant pour un couple américain. Elle avait deux enfants, restés orphelins [3]. A l’automne, une autre est morte [4] à cause d’une hépatite contractée pendant la grossesse. Les atteintes à la vie et la santé de la mère ne sont pas réservés aux pays en développement. Au Royaume-Uni en 2005, une mère porteuse est morte en couches [5]. Une autre a été sauvée de justesse [6] aux Etats-Unis en 2011.
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