Si de plus le matériel biologique est d’ordre génétique il est alors question d’un homme modifié.
Tant qu’il s’agit de réparation, c’est-à-dire en fait d’un geste thérapeutique d'ordre technique même faisant appel à des technologies très sophistiquées, le but reste la restauration d’une activité et d’un fonctionnement se rapprochant de la normalité à l’aune de l’activité naturelle. En ophtalmologie, l’utilisation de verres correcteurs ou de lentilles ne font pas autre chose que de se rapprocher le plus possible de la vision naturelle. De même pour les prothèses auditives.
Mais que dirait-on de lunettes dépassant la vision normale, nous permettant de voir à travers les murs et dans l’obscurité que dirait-on d’un appareil acoustique permettant de percevoir des sons qui n’appartiennent pas aux spectres et possibilités humaines. Certains animaux sont dotés de vision nocturne et d'ouïe ultra sensibles et même sensibles aux ultrasons. Or ces deux exemples sont paradigmatiques de la situation actuelle puisque dans le domaine militaire, on appareille les super combattants de cette manière. On travaille aussi sur les exosquelettes qui devraient permettre à des soldats de porter de lourdes charges et capables de servir d’armures de combat, d’être plus résistants à la douleur et capables de guérison plus rapide. C’est le programme de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency).
Ici nous ne sommes plus dans le contexte de l’homme réparé mais bien dans celui de l’homme transitoirement augmenté. Ce qui pose aussi la question éthique de la réversibilité de cette augmentation performante.
Ce type d’augmentation et d’amélioration des capacités physiques et physiologiques naturelles par des moyens extérieurs à la nature, heurte-t-il vraiment notre éthique ?
N’oublions pas ce que disait Jacques Ellul au sujet de la technique : « Ce n’est pas la technique qui nous asservit, mais le sacré transféré à la technique ».
Tant que la bionique vise la réparation, on ne peut qu’approuver les améliorations qu’elle apporte. Dès lors que la bionique dépasse les capacités naturelles de l’homme, la question bioéthique se pose. C’est à un moindre niveau la question éthique du dopage dans les performances sportives. Or c’est bien ce qui se passe avec la recherche de performances au-delà des possibilités naturelles humaine. On veut « doper » la nature. La question est celle-ci : est-il licite de créer des surhommes ?
N’oublions pas ce que disait Jacques Ellul au sujet de la technique : « Ce n’est pas la technique qui nous asservit, mais le sacré transféré à la technique ».
Tant que la bionique vise la réparation, on ne peut qu’approuver les améliorations qu’elle apporte. Dès lors que la bionique dépasse les capacités naturelles de l’homme, la question bioéthique se pose. C’est à un moindre niveau la question éthique du dopage dans les performances sportives. Or c’est bien ce qui se passe avec la recherche de performances au-delà des possibilités naturelles humaine. On veut « doper » la nature. La question est celle-ci : est-il licite de créer des surhommes ?
Père Jean Boboc (Mémoire éternelle)
in Le transhumanisme décrypté
(ed. Apopsix