Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 4 décembre 2019

Un récent miracle de la Théotokos raconté par le Père Séraphim (Bozariu)


Le Père Séraphim (Bozariu) raconte un miracle de la Théotokos
au monastère de Hadambu à Iasi, en Roumanie

mardi 22 octobre 2019

“Priez… un donateur peut apparaître de nulle part" par Kyriakos C.Markides.


           Mgr Athanasios Métropolite de Limassol.

"Le père Maximos a passé la majeure partie de la matinée dans son bureau à bavarder avec deux camarades de vingt-cinq ans. Ils étaient arrivés au monastère deux semaines plus tôt et vivaient dans une cellule réservée aux visiteurs. J'ai supposé à l'époque qu'il s'agissait de novices potentiels explorant l'option d'une vie monastique. Mais Stephanos, étant une sorte de figure de père laïc pour les moines plus jeunes et ayant donc une connaissance intime de ce qui se passait dans le monastère, m'a informé de manière confidentielle que les nouveaux arrivants avaient un très grave problème de drogue. Ils étaient arrivés dans le but de se libérer de leur dépendance mortelle et n'étaient pas principalement concernés par le salut de leurs âmes. Le père Maximos était leur thérapeute et le monastère servait de centre de désintoxication.

J'étais assis sur le banc en dehors de ma cellule en train de lire lorsque le père Maximos est sorti de son bureau et m'a fait signe de les rejoindre. C'est alors que les deux jeunes hommes se sont portés volontaires pour révéler en détail comment ils étaient devenus toxicomanes. L'un d'entre eux venait d'achever une peine de deux ans d'emprisonnement pour possession et utilisation de cocaïne. L’autre, un ancien grand athlète olympique de Grèce, avait un problème encore plus grave. «Les mauvaises fréquentations!»  a-t-il dit, l'ont conduit à toutes sortes de méfaits et finalement à une dépendance à l'héroïne. Il a été envoyé à Chypre par ses parents désespérés, après avoir eu entendu parler, par un ami chypriote, du Père Maximos à la réputation d'Ancien charismatique.

Sans l'hospitalité et les soins reçus au monastère de la Panagia et les conseils spirituels du Père Maximos, ils seraient retournés dans la rue, m'ont-ils dit. Quand je leur ai demandé s'ils envisageaient de devenir moines, ils ont répondu avec force qu'ils n'avaient pas de telles intentions. Leur séjour temporaire au monastère avait un but purement thérapeutique. Pendant leur séjour, cependant, ils devaient suivre les activités de routine des moines, notamment se lever tous les matins à trois heures et demie pour assister à de longs offices, pratiquer la prière de Jésus, jeûner et travailler dans les jardins. Ce régime a apparemment bien fonctionné pour eux et, tout le temps qu’ils étaient au monastère, les jeunes hommes n'ont présenté aucun symptôme de sevrage. Le père Maximos m'a dit plus tard qu'il craignait qu'un bref séjour au monastère ne soit pas suffisant pour leur rééducation à long terme. Une autre de ses préoccupations concernait la gravité du problème de toxicomanie sur l'île et le peu de mesures prises par le gouvernement à cet égard. Il sentait qu'il devait faire quelque chose lui-même.

Le monastère de la "Panagia Makhaira".

 Cet après-midi-là le père Maximos m'a demandé de le conduire à une demi-heure de la montagne jusqu’au site de la construction du « Saint Refuge », un centre de désintoxication qui avait commencé un an plus tôt à l’initiative du père Maximos. Au cours de la promenade, il m’a décrit les circonstances qui l’ont conduit à la création du centre.
Il y a environ un an et demi, Père Maximos avait commencé à rendre visite à un jeune homme en prison afin de l'aider à résoudre son problème de drogue. Ce garçon était sur le point d'être libéré, mais il n'existait aucune agence capable à ce moment-là de prendre en charge sa rééducation. En entendant cela, le père Maximos a fait ce qu'il savait le mieux , il a prié pour lui. Par la suite, un incident inhabituel s'est produit au monastère qu’il a considéré comme une forme d'intervention divine et une réponse à ses prières.

« C'était très tôt dans la matinée, le 6 janvier 1996, lorsqu'un chien sauvage s'est précipité dans le monastère au moment où la porte a été ouverte. Le chien était incontrôlable. Il a mordu le père Arsenios à la jambe et Isaac qui a essayé d'intervenir, a été mordu au bras droit. C'était terrible. Finalement, nous avons réussi à le chasser par la porte et à la fermer fermement. Le chien ne voulait pas partir et continuait de hurler et d'aboyer à l'extérieur. C'était la Théophanie et nous étions inquiets pour la sécurité des fidèles qui venaient à l’office. Nous avons appelé la police, qui nous a répondu que leur travail n’était pas de s’occuper des chiens errants, mais que nous devrions plutôt contacter tel ou tel organisme. C’est ce que nous avons fait, et que croyez-vous qu’ils ont eu comme réaction ? Ils nous ont avertis de ne pas faire de mal au chien et de bien s’assurer que nous le nourrissions correctement. Avant d’arriver au monastère, ils ont d’ailleurs appelé à plusieurs reprises pour savoir, non pas si quelqu'un avait été blessé, mais au sujet du bien-être du chien. » En racontant cela, Père Maximos riait à sa manière habituelle.

Il poursuivit : « Après cette expérience, j’ai pensé que si on se préoccupait autant du bien-être des chiens sauvages, pourquoi n’en ferait-on pas autant pour les toxicomanes? S'il existe des foyers pour chiens errants, pourquoi pas un foyer pour les toxicomanes ?» « Cet épisode avec le chien, continua le père Maximos, me donna l’idée de commencer à rechercher de l’argent afin de créer une clinique de désintoxication. La première chose que j'ai faite a été de donner une conférence à Nicosie. À ma grande surprise, le soir même, de nombreuses personnes se sont portées volontaires pour faire des dons et quatre mille livres sterling (huit mille dollars à l'époque) ont été collectées. Je ne savais pas quoi faire de cet argent. Le lendemain, j'ai reçu un appel téléphonique d'une femme de soixante-cinq ans qui était une réfugiée. Elle avait hérité de cinq mille livres et souhaitait en faire don pour le projet. Nous avons donc placé tout l'argent que nous avions collecté, alors neuf mille livres sterling, sur un compte spécial. »

« Le samedi suivant, poursuivit le père Maximos, tandis que je conduisais prudemment la voiture sur le terrain accidenté, j'ai invité les pèlerins à se confesser et cela dura toute la journée. Il était tard dans l'après-midi quand j’ai fini et c'est épuisé que j'ai descendu les marches. Une femme qui, je pensais, voulait me voir pour la confession m'attendait. Je lui ai dit: « Ma chère dame, je suis très fatigué. S'il vous plaît, venez un autre jour. »  Je pouvais à peine me tenir debout. « Mais, mon père, a-t-elle persisté, je veux vous parler d'une question très importante ». « Je suis vraiment désolé mais je ne peux pas vous aider » ai-je répondu.» J'ai vu qu'il y avait deux autres femmes assises sur les marches et j’ai présumé qu’elles venaient aussi pour se confesser. « Père, a-t-elle annoncé, nous aimerions faire un don pour le centre que vous créez.» « Merci beaucoup ai-je répondu, mais pourriez-vous, s'il vous plaît, donner l'argent au père Arsenios. Il vous fera un reçu. » « Mais, Père, insista-t-elle, je veux parler de beaucoup d'argent. » Je pensais qu'elle parlait de quelque chose comme une centaine de livres. «Père, vous ne comprenez pas, dit-elle, je parle d'un demi-million de livres!» [Un million de dollars à cette époque]. J’en suis resté figé. Elle répéta: «M'avez-vous entendu? Des livres, pas des drachmes.» «Êtes-vous sérieuse ? ai-je demandé, ou est-ce une plaisanterie ? »« Vous voyez ces deux femmes assises sur les marches ? répondit-elle, vous ne savez pas qui elles sont? » Comment aurais-je pu savoir qu’elles étaient les épouses d'armateurs grecs ? Elles avaient entendu parler du projet et étaient venues à Chypre pour apporter leur aide. Ce jour-là, elles ont promis un quart de million de livres chacune.

clinique de désintoxication "Agia Skepy".
«Le lendemain, poursuivit Père Maximos, alors que je conduisais en secouant la tête avec incrédulité, un très riche Chypriote et sa femme sont venus visiter le monastère. Quand ils ont entendu parler du don, ils ont eux-mêmes promis un quart de million de livres supplémentaires, sans qu'on le leur demande. »

 «Incroyable!»

«Kyriaco, déclara avec sérieux Père Maximos en se tournant vers moi, les amis fortunés de ce couple ont promis cent mille livres supplémentaires. En l'espace d'une semaine à peine, un million de livres ont été récoltées sans aucun effort de notre part. »

Père Maximos a ajouté que le monastère avait fait don de sa meilleure parcelle de terrain, située à plusieurs kilomètres de la montagne, pour le projet et que la construction en était maintenant au stade d'achèvement. « Le seul problème qui demeure, a-t-il ajouté, c’est de trouver des donateurs pour les frais de fonctionnement. »

« C'est un problème grave. Qu'allez-vous faire à ce sujet ?» ai-je demandé en approchant du chantier.

Avec un large sourire, il m’a répondu : « Prier un peu plus. » Père Maximos avait la conviction que lorsque les gens prient sincèrement, du fond du cœur, pour le bien des autres, le Tout-Puissant répond toujours sous une forme ou une autre.

Le centre de désintoxication se trouvait au milieu d’une ancienne oliveraie, un lieu serein qui convenait à l’objectif pour lequel il avait été créé. Le bâtiment carré de deux étages était presque terminé et ressemblait à un monastère avec une grande cour au milieu et des arches traditionnelles tout autour. Le père Maximos était particulièrement méticuleux en matière d’esthétique et s’assurait que le bâtiment se fondrait dans la campagne environnante. « Vous savez, dit-il en me faisant visiter les lieux, cet endroit aurait été un merveilleux séminaire. »

« Eh bien, priez un peu plus et vous ne savez pas, un donneur peut apparaître venu de nulle part » plaisantai-je.




Activités quotidiennes dans le centre
Les produits du centre.
 Note : Père Maximos dans le livre "La montagne du silence" représente Mgr Athanasios le métropolite de Limassol, et le centre de réhabilitation est la fondation "Agia Skepy", qui appartient au monastère "Machaira". Il a été fondé en 1999 par son éminence qui était alors l’higoumène du monastère.

Version française par Maxime le minime de la source 

Référence : "The Mountain of Silence", Kyriakos C.Markides, (2002)

jeudi 19 septembre 2019

Comment aider nos frères humains par St PORPHYRE



« Quand nous voyons nos frères humains ne pas aimer Dieu, cela nous afflige. L’affliction ne nous mène à rien. Non plus que les recommandations. En faire n’est pas davantage la méthode juste. Il y a un secret : si nous le comprenons, nous pourrons aider. Ce secret n’est autre que notre prière, notre dévotion à Dieu, de manière à ce qu’opère sa grâce. C’est nous, par notre amour, par notre ardeur à aimer Dieu, qui attirerons la grâce, de sorte qu’elle recouvre de ses flots les autres, ceux qui sont nos prochains, qu’elle les réveille, qu’elle les fasse aspirer à l’Amour divin. Disons plutôt : Dieu enverra son amour qui les réveillera tous. Ce que nous, nous ne pouvons pas, c’est sa grâce qui le fera. Par nos prières, nous ferons que tous soient dignes de l’amour de Dieu. »

vendredi 6 septembre 2019

Sur la prière par l'Archimandrite Aimilianos de Simonopetra

Paroles sur la prière de l'Archim. Aimilianos de Simonopetra (enregistrement et transcription en 1990). La Prière - "un droit humain de chercher et de trouver Dieu",  vivre Dieu "et une découverte du mode selon lequel elle vient" dites pour la télévision allemande au monastère d'Ormylia en 1990


— Qu'est-ce que la prière?

La prière est une expérience réelle de la présence de Dieu. Elle est aussi l’assurance de la communion avec Dieu, à Qui l'homme parle et qui découvre ce qui est au plus profond de son cœur. Et il perçoit la présence de Dieu et, en même temps, son propre travail, sans que cette communion divine ne crée de confusion entre les deux personnes. Chacun de ces êtres, l'humain et le divin, reste dans ses limites, mais c'est l'homme qui monte vers Dieu, tandis que Dieu se penche sur l'homme. L'homme se donne à Dieu par la prière et Dieu se donne à l'homme. Et de cela résulte de cette chose merveilleuse, d'avoir un Dieu et un homme en même temps.

— Pourquoi les moines prient-ils ?

Les moines prient, bien sûr, parce que c’est [d’abord] un travail naturel qui jaillit du cœur de tous les peuples et de toute la nature humaine. Il n'y a pas d'homme qui ne ressente pas ce besoin de prière, et ce besoin est aussi un privilège, un droit humain de chercher et de trouver Dieu. Par conséquent, comme nous le comprenons, tous les gens prient, pas seulement les moines. Les gens ont pour exemple la communauté monastique et les moines ont pour exemple le monde des anges. Et, par conséquent, les moines constituent, comme on dit, la communauté angélique.

La vie monastique a été découverte à des hommes saints, qui avaient un haut degré de prière. C'est pourquoi ces moines qui prient - au fond c'est clair - ne cherchent pas à satisfaire certains besoins. Il n'y a rien de spécifique qui les amène à se donner à Dieu ou à être en relation avec Lui. Ils ne sont poussés par aucun intérêt personnel. Ils ne pensent jamais de cette façon. Au contraire! Les saints prient en tant qu'êtres qui comprennent parfaitement qu'ils s’élèvent, non pas physiquement, mais réellement, jusqu’à Dieu. Par conséquent, tous les moines prient. Leur but est très élevé, c'est la communion-même et la participation-même de Dieu dans leur vie. Par voie de conséquence, il s’agit de la déification, comme on dit habituellement.

C'est pourquoi les moines prient jour et nuit, car c'est là leur œuvre. Et, en fait, ils parviennent à se rapprocher de la communion avec Dieu. Lorsque nous parlons de «communion», cela signifie que nous découvrons notre relation et notre identité avec l'Église. Et l'Église monte vers Dieu, comme descendit autrefois du Ciel le Christ, par Sa venue. Toute l’Église - tout le monde, pas seulement les moines – réussit par la prière, comme nous le comprenons maintenant, à ne se nourrir et à vivre avec cette seule communion, par cette action, par cette prière, qui maintient l’homme dans la Divinité et dans laquelle Dieu est incorporé par l'homme.

— Pour quelles choses et pour quelles personnes les moines prient-ils?

Eh bien, si les moines ne prient pas pour eux-mêmes et pour leurs intérêts, pour leurs besoins – qu'ils essaient continuellement de réduire au minimum, pour ne pas avoir de problèmes eux-mêmes , il est naturel pour les moines de prier pour le monde entier, pour l’Église entière – puissance et œuvre existentielle qui perdurera jusqu’aux siècles des siècles. Et dans cette Église, il y a des pécheurs, il y a aussi des saints et des justes, et aussi des anges – c’est ce qui signifie « de tous et de chacun ». Tout ce que Dieu a créé;  « tous et chacun » qu'Il porte en son sein. Et tout cela, qui est l'œuvre du Seigneur, est également repris par les moines en participant à l'économie de Dieu. Et ils embrassent tous et chacun, comme je l'ai dit, les incluant, dans leur propre prière. En d'autres termes, c'est leur œuvre.

— Qu’est-ce que la prière de Jésus?

Maintenant, nous entrons plus dans l'espace intérieur. La prière de Jésus est l’essence de toutes les prières existantes dans notre Église, c’est la prière la plus concise, la plus authentique et la plus efficace que l’homme puisse faire. Et, surtout si nous comprenons bien cela, cette prière est la plus directe, la plus appropriée et la plus accessible, et pas seulement pour les moines. Et c’est aussi une grande importance, parce que les laïcs et les moines prient également avec la même prière, parce que c'est cela qui nous rend immédiatement capables d’acquérir Dieu, comme des yeux qui se remplissent de lumière. En d'autres termes, comme il n'y a pas deux systèmes de vie spirituelle, les moines, qui ont pour exemple le ciel, et le monde qui, comme je l'ai dit, a pour exemple la communauté monastique, prient également avec cette prière.

La prière est donc un bien unique et exclusif de l'Église. La prière est une conséquence qui émerge des profondeurs de l'existence monastique et, bien entendu, de l'homme qui désire et attend Dieu. C'est une expérience des Pères de l'Église et un fruit acquis par les personnes qui maintiennent une vie purifiée et évangélique. La prière est donc une mémoire vivante et une invocation du Nom de Dieu.

C'est court et c'est la répétition de ces mots: "Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi!" À travers cette invocation et cette répétition, que nous arrive-t-il? Nous obtenons un dynamisme spirituel qui ne vient pas de nous, mais de Dieu Lui-même. Le nom du Seigneur, que nous répétons, n’est pas quelque chose de fortuit, mais il est complet, il comprend la divinité, il embrasse le Christ Lui-même, qui vient immédiatement en communion avec nos cœurs. Ainsi, la répétition que nous faisons des mots de la prière a une signification, non pas parce que cette invocation à elle seule peut procurer quelque chose, mais parce que cette invocation nous aide à nous forger une habitude, et que l’invocation du Christ devienne permanente en nous-mêmes, de sorte que ce qui nous entoure et ce qui est dans notre cœur sont remplis de Dieu. Cette répétition n’est donc pas une formule magique qui peut porter ses fruits par elle-même. La répétition n'est qu'un renforcement, une fixation et un ensemencement du Nom du Christ et donc du Christ Lui-même dans notre vie quotidienne. Ce n'est pas un travail mécanique, ce n'est pas une opinion subjective de l'homme, ce n'est pas une action qui crée une image humaine illusoire, ce n'est pas un exercice psychosomatique  au sujet duquel l'on pourrait penser qu’il nous ferait accéder à une connaissance gnostique ou syncrétique, ou que cela aurait des résultats spirituels, ou que par cette formule, l'homme pourrait tendre vers l’infini ou vers un dieu sans visage. La répétition crée en l'homme le pouvoir d'invoquer Dieu sans cesse, et par conséquent, la participation de l'homme lui procure un état de bonheur et de joie spirituelle et d'autres charismes. Et puis, quand l'homme atteint ce stade primaire, il comprend qu’elle sert de médiation entre sa personne et le Dieu Personnel, le Saint-Esprit! Et à partir de ce moment-là elle élève l'homme à Dieu.

 — Pourquoi les moines prient-ils avec la prière de Jésus toujours et partout?-

Eh bien, c’est, je dirais, la seule prière qui, de toute évidence, crée les conditions préalables pour que nous puissions tous les jours et, de manière palpable et en même-temps, facilement, trouver et se réjouir de Dieu. Celui qui est invisible par cette prière est vu dans notre vie. Ainsi, à travers cette prière, les moines acquièrent partout et toujours le sentiment indéfectible de la présence de Dieu et un dialogue intérieur si profond qu'il atteint les profondeurs de la "mer" Divine. C'est pourquoi, de cette sorte de prière, que les moines ont découvert dans l'expérience de l'Église depuis le commencement, ils peuvent ainsi remplir la journée et créer de nuit un flambeau qui diffuse une lumière céleste dans l'univers tout-entier, qui est compris dans Son poing par Dieu Lui-même. Ainsi, par cette rencontre de l'homme avec Dieu, les moines parviennent à se sanctifier non seulement eux-mêmes, mais aussi leur espace et le monde entier.

— Quel est le but de la prière de Jésus?

Le but de la prière n'est ni sa méthode, ni les mots, ni le lieu, ni l’Hésychia, ni rien de ce que cette prière implique. On peut dire que le but de la prière est ce qui est mis en œuvre dans l'homme par Dieu; que c’est ce que Dieu fait en nous Dieu. Ce qui s’y fait est une expérience vivante. Mais ce n'est pas seulement l’expérience vivante de Dieu! C'est aussi la découverte de la façon dont Il vient, de la manière dont la venue de Dieu est réalisée - le Dieu personnel dans la personnalité de l'homme. Et bien sûr qu’Il vient dans la lumière! Et puis, l’homme  ressent et comprend encore, à la fin de son ascension, l’union qu’il réalise. Et, avec cette union, vient la purification, le progrès spirituel, la croissance de l’enfançon qui est né dans l'homme. Et, de plus, l'Esprit offre à l'homme un état divin permanent à partir duquel il avance vers l'illumination, vers un éclat, vers un épanouissement à différents niveaux que Dieu accorde et ouvre à l'homme.

Le but de la prière, pourrait-on dire en un mot, est un parfait mystère! Mystère du Dieu invisible, maintenant ressenti et de la personne vue, que Dieu acquiert. Ce mystère nous a été révélé par les Pères de l'Église. Nous savons aussi toujours, par expérience, comment le recevoir, non par le biais de compréhensions et de méditations, mais de la manière par laquelle Dieu pénètre dans l’être humain et le transforme entièrement. Et ainsi progressivement il devient une personne qui peut goûter, comprendre et embrasser ce mystère.

Maintenant que nous parlons du but de la prière, nous devons noter quelque chose. Il y a aussi quelques étapes plus hautes auxquelles accède l'homme quand il continue la prière de Jésus. Mais, ces étapes, nous les omettrons pour le moment, car nous ne pouvons pas parler de quelque chose dont seule la personne [concernée] a la connaissance, et qui seule peut la dévoiler à une autre personne. C'est donc une ascension échelonnée. C'est une communion toujours ascendante et complète, immuable, c'est-à-dire que ni l'un ni l'autre ne change. Il y a une vision spirituelle et une communion invisible. Cette personne vit cette grandeur, elle vit le divin dans un bonheur et une joie inexprimables. Et sur ce chemin, elle court sans obstacle et sans pouvoir le dire aux autres. Elle-même l'a embrassé, elle l'a porté. Et, par conséquent, cette promotion de l'homme, qui monte jusqu'aux plus hautes étapes de la prière qui se déroule au fond du cœur, ces étapes que nous ne pouvons pas interpréter, cher M. Verner, devant un écran de télévision. C'est quelque chose que la raison ne permet pas. À partir de là, permettons à Dieu de rechercher les personnes qui souhaitent, qui luttent et qui parviennent, avec l’aide de Dieu, à accéder à ces hauteurs.

— La prière de Jésus change-t-elle la vie de l'homme?

Si elle change la vie de l’homme? Pour quelle raison les moines font -ils cette prière? D'après ce que j'ai dit jusqu'à présent, du fait des questions provocatrices que vous nous avez posées, on arrive naturellement à la conclusion que la prière change la vie de l'homme. Cela change l'homme et lui rend la première beauté dont Dieu l’a doté au Ciel. Et, bien sûr, il l'élève encore plus haut et lui donne beaucoup plus de compréhension, de ressenti et de spiritualité, et le rend de plus en plus porteur de grâce à mesure que le temps passe. Et, non seulement cela le ramène à la beauté paradisiaque qu'il avait autrefois, mais cela le ramène également à la pleine liberté dans laquelle Jésus-Christ nous a affranchis. Ainsi, Dieu modèle-t-Il de telles personnes! Et cela se fait de notre temps, avec toutes les catégories de personnes, laïcs et moines. Et cela rend les gens capables, en empruntant  cette voie de prière qu’ils accomplissent, de glorifier Dieu et – c’est important – de pouvoir ouvrir la voie de l’Éternité à leurs semblables.

— Merci beaucoup Geronda !
 Et je me réjouis de ce dialogue que nous avons mené aujourd'hui!

Traduction du grec en roumain : Elena Dinu,
Transcription, correction et édition: orthodoxe roumain en France
Traduction en français par Maxime Martinez revue par P. Mihaï

mercredi 10 septembre 2014

Sur le Blog PRIÈRE ORTHODOXE : LA PRIÈRE par St JEAN CHRYSOSTOME [13 & fin]

 GUERRE ET PRIÈRE 

"C'est avec la prière
 que David vint heureusement à bout de si nombreuses et de si terribles guerres…" 
LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI

Par les prières de nos Saints Pères et de ta Toute Sainte Mère
 Seigneur Jésus Christ aie pitié de nous !

jeudi 28 août 2014

Le remède efficace contre la guerre et les autres calamités… ?


Le problème c'est qu'on ne sait jamais si on a suffisamment de Saints… et dans notre pays, par exemple, tellement déchristianisé, ou chrétien à l'occasion - ce qui n'est guère mieux - où nos familles, même orthodoxes, n'ont même plus beaucoup de motivation (donc de foi disons-le) pour soutenir de futures vocations religieuses on ne voit pas bien où se trouvera le petit nombre suffisant pour résister à tous ces maux par ses prières et sauver ne serait-ce qu'une ville… Vous trouvez cela pessimiste ? Voyez le sondage en cours du site  "Parlons d'Orthodoxie"

 Certes ce n'est qu'un petit nombre de votants, et puis on ne sait pas vraiment quel genre d'Orthodoxes ont voté… parce qu'il faut bien dire que chez les Orthodoxes, c'est comme partout, on trouve de tout… pas si facile de vivre dans un pays non seulement déchristianisé, hétérodoxe et qui plus est, souvent christianophobe… Bref ! Attention qu'on ne mette sur le bûcher personne, mais Dieu reconnaîtra les siens et on verra bien s'il est suffisamment de justes pour diminuer la sévérité des châtiments divins… Sinon il faudra s'y prendre autrement pour sauver le pays…

Sur le Blog PRIÈRE ORTHODOXE : LA PRIÈRE par St JEAN CHRYSOSTOME [11]

"Celui que les cieux ne contiennent pas,
 habite dans une âme où la prière est vivante. " 
LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI

mercredi 25 juin 2014

Sur le blog PRIÈRE ORTHODOXE la prière est le principe de toute justice et de toute vertu,

SUR LA PRIÈRE (8) par St JEAN CHRYSOSTOME : la prière est le principe de toute justice et de toute vertu,
De même qu'une ville sans remparts tombera facilement au pouvoir des ennemis à cause de l'abandon où sont ses défenseurs, de même le démon se rendra maître aisément de l'âme que ne protège pas la prière, et il la remplira sans peine de toute sorte de péchés. Quand il voit l’âme couverte de cette armure, il n'ose s’en approcher… LIRE LA SUITE ICI