SOURCE
Selon les données du ministère de l'Agriculture, les tonnages des cinq principaux néonicotinoïdes vendus en France ont augmenté de 121 tonnes entre 2013 et 2014. Soit 31% de plus en un an. Malgré leur interdiction partielle en Europe. Les insecticides tueurs d'abeilles de plus en plus utilisés malgré leur toxicité. Les néonicotinoïdes ont été partiellement interdits par l'Union Européenne en décembre 2013. Leur interdiction totale est prévue pour 2018. Et pourtant, ils sont de plus en plus utilisés en France. Selon les données du ministère de l'Agriculture, les tonnages des 5 principaux tueurs d'abeilles vendus en France ont augmenté de 121 tonnes entre 2013 et 2014. Soit 31% de plus en un an. Malgré le moratoire européen. Le syndicat d'apiculteurs l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf) réclame l'arrêt pur et simple de l'utilisation des néonicotinoïdes. Du côté de l'Assemblée Nationale et du Sénat, c'est un dialogue de sourd. Résultat: l'interdiction sera réexaminée par les députés les 7 et 8 juin en commission du développement durable. "C'est catastrophique" Gilles Lanio, président de l'UNAF (union nationale des apiculteurs français), est révolté. Le syndicat demande l'interdiction pure et simple de ces produits toxiques.
"A notre grande surprise, malgré une suspension qui a été décidée au niveau de l'Europe sur la période 2013-2015, on s'aperçoit qu'il y a une augmentation sérieuse - ce n'est même pas un maintien – de plus de 30% de l'utilisation de ces produits-là en France", explique-t-il à RMC. "C'est alarmant. C'est catastrophique. Aujourd'hui, ce qui est quand même gravissime, c'est qu'on est capable de produire sans ces produits-là, et à moindre coût avoir des rendements qui tiennent la route. Ce n'est pas la peine d'aller sur une suspension et de permettre à d'autres d'exister. Ces fameux produits, il faut les supprimer purement et simplement". Les données 2015... pas disponibles
De 2013 à 2014, les tonnages sont passés de 387 tonnes à 508 tonnes de 2013 à 2014. Quant aux données 2015, elles ne sont pas disponibles.
"Nous avons écrit par deux fois à la Direction générale de l’alimentation [au ministère de l’Agriculture] pour avoir accès à ces informations", dit-on à l’Unaf. "Sans réponse, nous avons saisi la CADA [Commission d'accès aux documents administratifs] en février, qui vient de nous donner raison".
Le syndicat pourrait saisir le tribunal administratif s'il n'obtient pas les chiffres de l'année dernière.
LIRE AUSSI