Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 23 septembre 2021

C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom


Le nom de Jésus, parce que le fils de Dieu y est présent en personne — et ce Nom est inséparable de sa personne — contient la vie éternelle et divine, bienheureuse et céleste, de laquelle vivent tous les anges, et dont vivra éternellement toute âme humaine qui sera sauvée, et qui, finalement, comme le Seigneur le dit lui-même, demeurera en Lui : Demeurez en moi. (Jean 15,5)

Car tout comme la plénitude de la divinité habitait essentiellement dans la chair du Christ, selon la parole de Saint-Paul (Col. 2,9), la plénitude de la divinité habite aussi essentiellement et invariablement dans son Saint Nom. Lorsque, par la prière, nous entrons en communion avec elle, notre esprit communie à la vie éternelle. Bienheureux, s’exclame le prophète, le peuple qui connaît la jubilation (de la prière) ; Seigneur, ils marcheront à la lumière de ta Face, en ton Nom, ils exulteront tout le jour (Ps 88,16–17). 

Nous lisons la même chose chez les Saints Pères. Au chapitre 50 du livre des patriarches de Constantinople, Calliste et Ignace Xantopoulos, il est dit que ceux qui ont une expérience de la vie spirituelle, et ont atteint les hauteurs de la perfection, disent d'eux-mêmes que leurs prières et leurs supplications se résument à un seul mot : « Jésus » ; ou à deux « Jésus Christ » ; ou à trois « Seigneur Jésus Christ »…

[Selon certains Pères, les cinq paroles dont parle l'apôtre Paul (cf 1 Cor. 14,19 : « Je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence pour enseigner aussi les autres que dix-mille en langue » correspondent à la Prière de Jésus qui, selon certaines versions, en grec (« Κύριε Ιησού Χριστέ ελέησόν με ») , comme en slavon (« Господи Иисусе Христе помилуй мя ») comprend ces cinq mots dans sa version habituelle. Les versions pour la prière de Jésus varient. Celle en cinq paroles est conforme à la parole de Saint-Paul. Autre formule : « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi ! », « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur/pécheresse ! » en communauté « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de nous! », « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de nous et de ton monde ! »]

… Plus loin ils ajoutent qu'avec ces quelques mots ou leur esprit étreint et leur cœur embrasse la totalité de l'ouvrage de la prière. Ces paroles les remplissent d'une douceur ineffable dépassant l'entendement et tout ce qui a été vu ou entendu.

Pourquoi, dans ce seul mot, « Jésus », trouvent-ils la plénitude de la vie spirituelle et du sentiment de Dieu, jusqu'à ne plus avoir besoin d'autres prières ? Parce que le nom de Jésus s'identifie pour eux au Seigneur Jésus-Christ Lui-même, et, suivant Saint Macaire le Grand, ils touchent ainsi en esprit le Seigneur lui-même et deviennent, comme le dit l'Apôtre, un seul esprit avec Lui.

Ils boivent par-là l’eau de la vie éternelle, dont parle le Seigneur :

« Celui qui boit de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Elle deviendra en lui une source jaillissante en vie éternelle. » (Jean 4,14).

Dans cet état, l'intellect et toutes les facultés de l’âme sont recueillis en un seul point, et ne peuvent plus se dépenser en paroles multiples. L'homme atteint à la simplicité de sa nature spirituelle, et pénètre dans la conscience unifiée de lui-même. Étant ainsi pleinement unifié, il devient, gracieusement et indiciblement, participant de la nature divine (2 Pi 1,4)

Lorsqu'abondent les pensées, les désirs et les sentiments, il n'est pas possible d'atteindre une telle union avec Dieu, parce que ceux-ci se dressent comme une barrière matérielle entre nous et Dieu.

Lorsque la pratique de cette prière, à la fois de l'intellect et du cœur, qu’est la Prière de Jésus, s’accompagne de sentiment de repentir et de profonde contrition, le cœur éprouvé expérimente effectivement que le Nom de Jésus-Christ s’identifie à la Personne de notre Sauveur divin, le Seigneur Jésus-Christ, et qu'il est impossible de séparer le Nom de la Personne nommée. S’identifiant l'un à l’autre, ils se compénètrent l'un l'autre et deviennent un. (Voir le troisième commandement donné à Moïse : Tu n’invoqueras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point Impuni celui qui invoquera son nom en vain [Ex 20,7]

C'est pourquoi le Nom de Jésus-Christ est redoutable pour toute créature, car il contient en lui le Seigneur en personne. C'est pourquoi l'honneur divin et toute adoration et vénération lui reviennent. Comment en témoigne l'Apôtre, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,10). Ce bref extrait de la doctrine des Saints Pères le confirme en partie :

« Pour voir la lumière du Christ dans son cœur, il faut, dans la mesure du possible, s'abstraire des objets visibles, plonger l'intellect à l'intérieur du cœur et crier : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. » Selon la ferveur de son esprit envers le bien-aimé, l'homme trouve alors dans le Nom qu'il invoque la douceur qui alimente le désir d'une illumination supérieure. Lorsqu'il contemple ainsi la lumière éternelle au-dedans de lui, son intellect est purifié et ne contient plus aucune représentation sensible. Il est comme entièrement immergé dans la contemplation de la beauté à créer, ils oublient tout le sensible, ne veut plus se voir lui-même, mais il voudrait se cacher au plus profond de la terre, pour ne pas être privé de ce véritable bonheur qui est Dieu. »

La vie éternelle, suivant les Docteurs de l'Église, consistera dans l'union la plus étroite qu'une créature puisse avoir avec Dieu, et dans la vision de sa gloire insondable, comme le dit Saint-Jean le Théologien : « Nous le verrons tel qu'Il est » (1 Jean 3,2).





C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom


Le nom de Jésus, parce que le fils de Dieu y est présent en personne — et ce Nom est inséparable de sa personne — contient la vie éternelle et divine, bienheureuse et céleste, de laquelle vivent tous les anges, et dont vivra éternellement toute âme humaine qui sera sauvée, et qui, finalement, comme le Seigneur le dit lui-même, demeurera en Lui : Demeurez en moi. (Jean 15,5)

Car tout comme la plénitude de la divinité habitait essentiellement dans la chair du Christ, selon la parole de Saint-Paul (Col. 2,9), la plénitude de la divinité habite aussi essentiellement et invariablement dans son Saint Nom. Lorsque, par la prière, nous entrons en communion avec elle, notre esprit communie à la vie éternelle. Bienheureux, s’exclame le prophète, le peuple qui connaît la jubilation (de la prière) ; Seigneur, ils marcheront à la lumière de ta Face, en ton Nom, ils exulteront tout le jour (Ps 88,16–17). 

Nous lisons la même chose chez les Saints Pères. Au chapitre 50 du livre des patriarches de Constantinople, Calliste et Ignace Xantopoulos, il est dit que ceux qui ont une expérience de la vie spirituelle, et ont atteint les hauteurs de la perfection, disent d'eux-mêmes que leurs prières et leurs supplications se résument à un seul mot : « Jésus » ; ou à deux « Jésus Christ » ; ou à trois « Seigneur Jésus Christ »…

[Selon certains Pères, les cinq paroles dont parle l'apôtre Paul (cf 1 Cor. 14,19 : « Je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence pour enseigner aussi les autres que dix-mille en langue » correspondent à la Prière de Jésus qui, selon certaines versions, en grec (« Κύριε Ιησού Χριστέ ελέησόν με ») , comme en slavon (« Господи Иисусе Христе помилуй мя ») comprend ces cinq mots dans sa version habituelle. Les versions pour la prière de Jésus varient. Celle en cinq paroles est conforme à la parole de Saint-Paul. Autre formule : « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi ! », « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur/pécheresse ! » en communauté « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de nous! », « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu, aie pitié de nous et de ton monde ! »]

… Plus loin ils ajoutent qu'avec ces quelques mots ou leur esprit étreint et leur cœur embrasse la totalité de l'ouvrage de la prière. Ces paroles les remplissent d'une douceur ineffable dépassant l'entendement et tout ce qui a été vu ou entendu.

Pourquoi, dans ce seul mot, « Jésus », trouvent-ils la plénitude de la vie spirituelle et du sentiment de Dieu, jusqu'à ne plus avoir besoin d'autres prières ? Parce que le nom de Jésus s'identifie pour eux au Seigneur Jésus-Christ Lui-même, et, suivant Saint Macaire le Grand, ils touchent ainsi en esprit le Seigneur lui-même et deviennent, comme le dit l'Apôtre, un seul esprit avec Lui.

Ils boivent par-là l’eau de la vie éternelle, dont parle le Seigneur :

« Celui qui boit de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Elle deviendra en lui une source jaillissante en vie éternelle. » (Jean 4,14).

Dans cet état, l'intellect et toutes les facultés de l’âme sont recueillis en un seul point, et ne peuvent plus se dépenser en paroles multiples. L'homme atteint à la simplicité de sa nature spirituelle, et pénètre dans la conscience unifiée de lui-même. Étant ainsi pleinement unifié, il devient, gracieusement et indiciblement, participant de la nature divine (2 Pi 1,4)

Lorsqu'abondent les pensées, les désirs et les sentiments, il n'est pas possible d'atteindre une telle union avec Dieu, parce que ceux-ci se dressent comme une barrière matérielle entre nous et Dieu.

Lorsque la pratique de cette prière, à la fois de l'intellect et du cœur, qu’est la Prière de Jésus, s’accompagne de sentiment de repentir et de profonde contrition, le cœur éprouvé expérimente effectivement que le Nom de Jésus-Christ s’identifie à la Personne de notre Sauveur divin, le Seigneur Jésus-Christ, et qu'il est impossible de séparer le Nom de la Personne nommée. S’identifiant l'un à l’autre, ils se compénètrent l'un l'autre et deviennent un. (Voir le troisième commandement donné à Moïse : Tu n’invoqueras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point Impuni celui qui invoquera son nom en vain [Ex 20,7]

C'est pourquoi le Nom de Jésus-Christ est redoutable pour toute créature, car il contient en lui le Seigneur en personne. C'est pourquoi l'honneur divin et toute adoration et vénération lui reviennent. Comment en témoigne l'Apôtre, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,10). Ce bref extrait de la doctrine des Saints Pères le confirme en partie :

« Pour voir la lumière du Christ dans son cœur, il faut, dans la mesure du possible, s'abstraire des objets visibles, plonger l'intellect à l'intérieur du cœur et crier : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur. » Selon la ferveur de son esprit envers le bien-aimé, l'homme trouve alors dans le Nom qu'il invoque la douceur qui alimente le désir d'une illumination supérieure. Lorsqu'il contemple ainsi la lumière éternelle au-dedans de lui, son intellect est purifié et ne contient plus aucune représentation sensible. Il est comme entièrement immergé dans la contemplation de la beauté à créer, ils oublient tout le sensible, ne veut plus se voir lui-même, mais il voudrait se cacher au plus profond de la terre, pour ne pas être privé de ce véritable bonheur qui est Dieu. »

La vie éternelle, suivant les Docteurs de l'Église, consistera dans l'union la plus étroite qu'une créature puisse avoir avec Dieu, et dans la vision de sa gloire insondable, comme le dit Saint-Jean le Théologien : « Nous le verrons tel qu'Il est » (1 Jean 3,2).





lundi 20 septembre 2021

QU'EST-CE QUE LE MONDE SPIRITUEL ?



« Notre âme est la plus petite partie du monde spirituel. En y pénétrant et en y recueillant toutes ses facultés, l'homme entre dans le monde spirituel. Il ressemble ainsi à quelqu'un qui voudrait voir les profondeurs de la mer : il lui faut-il plonger et posséder une vue perçante. 

Nous nous représentons ordinairement le monde spirituel situé aux frontières du monde matériel, au-delà du ciel visible, dans un espace infiniment éloigné, où l'œil des mortels ne pénètre pas, ou leur pensée s’essouffle et se perd. Nous nous demandons donc : « Qui montera au ciel pour en faire descendre le Christ, ou un ange, ou un juste ? Qui descendra dans l'abîme, pour en faire remonter nos parents décédés, ou nos frères, ou nos amis, ou nos bienfaiteurs ? Qu'est-ce que ce ciel dans lequel vivent les esprits incorporels, les saints de Dieu et Dieu lui-même dans sa gloire ? » c'est un ciel qui se trouve au-delà de tous les cieux, et donc au-delà des frontières du visible ; c'est « le ciel des cieux », et c'est pourquoi il remplit aussi le ciel étoilé ; il est aussi le ciel sur terre, parce que la terre est l'escabeau des pieds du Seigneur qui vit au ciel. 

Ainsi le ciel spirituel avec tous les bienheureux qui y habitent, est également partout, comme le ciel que nous voyons se trouve partout, chez nous et dans toutes les régions de la terre. 

C'est pourquoi nous pouvons en tout lieu adresser nos prières aux anges et aux saints, et eux, c'est-à-dire le monde spirituel et invisible, peuvent nous aider partout où nous sommes. Pour mieux comprendre cela, demandons-nous d'abord en quoi consiste le monde physique, le monde visible. Nous disons qu'il est une image du monde spirituel et invisible. Et où se trouve le monde visible? Il se trouve partout et nous lui attribuons ni lieu ni frontière : il nous enveloppe de toutes parts. C'est pourquoi le monde spirituel, étant le prototype du monde sensible, et lui aussi présent partout. Lui non plus n'est pas loin de nous, il nous entoure et nous enveloppe. Est-ce que nous ne vivons pas dès maintenant d'une vie commune avec le monde spirituel, au moins en partie ? Qu'est-ce que l'homme ? N'avons-nous pas coutume de l'appeler un microcosme, un abrégé du monde visible et spirituel ? L'âme pénètre et vivifie le corps, mais le corps couvre et protège l’âme. 

C'est ainsi que l'on peut affirmer que le monde spirituel et le monde physique se rejoignent ils sont membres l'un de l'autre. 

Si le microcosme spirituel, à savoir notre âme, est proche de nous, le macrocosme et ses habitants le sont tout autant. Par son être, notre âme, bien qu'unie au corps, est réellement présente au monde spirituel. Son esprit n'est ni une pierre, ni une plante, ni aucune autre chose matérielle ; ses pensées, ses désirs et ses sentiments n'appartiennent pas non plus au monde spirituel. On peut dire que notre âme est la plus petite partie du monde spirituel, au même titre que la Terre n'est qu'un petit grain de sable dans le monde matériel. La Terre tourne dans le ciel étoilé. Où se trouve-t-il ? Où sommes-nous ? Où est le monde spirituel ? Où est le ciel avec les justes et les bienheureux ? Mon Dieu ! Si à cet instant s’ouvraient nos yeux spirituels, que de choses ne contemplerions-nous pas ! Si le ciel du monde invisible s'ouvrait devant nous ! Nous verrions le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, les chœurs angéliques chantant sa gloire et montant et descendant vers nous, les cortèges des saints devant le trône de l’Agneau, et toutes les tribus, les races, les peuples et les langues. Plusieurs seins ont entrevu quelque chose du monde invisible durant leur vie terrestre. Vous savez où et comment les bergers de Bethléem ont été jugés dignes de contempler le monde spirituel avec les hôtes célestes, les apôtres, saint André Le fol en Christ, Serge le Théophore, et tant d'autres au cœur pur, qui voient le Dieu invisible et, en lui, tout le monde invisible. 

Pourquoi ne voyons-nous jamais le monde céleste et ses habitants, pourquoi, enfermés dans une prison obscure, aveugles que nous sommes, ne voyons-nous pas le ciel avec le soleil et les astres au-dessus de nous ? N'est-ce pas là notre situation par rapport au monde spirituel ? On a raison de l'appeler invisible : trois rideaux nous le cachent. 

Le premier rideau est celui du monde matériel, qui n'est que l'enveloppe ou la coquille du monde spirituel. 

Le deuxième rideau est celui de notre corps. Nous savons qu'en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du seigneur, des anges et des justes dit l'Apôtre ( 2 corinthiens 5,6). 

Le troisième rideau et celui de nos sens affectés par la sensualité. Il est le rideau le plus opaque, composé de trois tissus particulièrement grossiers est impurs : les désirs de la chair, les désirs des yeux et l'orgueil ordinaire. Ainsi, pour voir le monde invisible et ses saints habitants, il nous faut enlever ces trois rideaux. Le premier sera enlevé et purifié par le feu au dernier Jour ; le second sera enlevé et se corrompra au tombeau ; quant au troisième, nous pouvons toujours et partout, secourus par la grâce, le tirer et le rejeter, comme la vieille tunique inutilisable de notre vieil Adam. 

Cela signifie que le monde spirituel ne nous est caché que pour un temps. Nous le cachons nous-mêmes par les désirs de la chair et par nos péchés. Nous imaginons être seuls à l'église, à la maison, ou dans l'ombre de la nuit, et nous commettons tranquillement le péché, comme si personne ne nous voyait. 

Rougissons de nos pensées mauvaises et de nos péchés. Craignons Dieu qui voit tout. Rougissons devant les justes et les bienheureux : il nous entourent invisiblement et se tiennent au-dessus de nous et devant nous, En tout temps et en tout lieu. Les chemins des justes brillent comme la lumière : ils nous précèdent, nous éclairent, quels que soient les moments, les jours où les années qui se succèdent dans notre vie. Béni soit le Père des lumières, qui éclaire les fils de l'Église orthodoxe par les chemins lumineux des justes au ciel et sur la terre »

du Hiéromoine Hilarion (ed. des Syrtes)

QU'EST-CE QUE LE MONDE SPIRITUEL ?



« Notre âme est la plus petite partie du monde spirituel. En y pénétrant et en y recueillant toutes ses facultés, l'homme entre dans le monde spirituel. Il ressemble ainsi à quelqu'un qui voudrait voir les profondeurs de la mer : il lui faut-il plonger et posséder une vue perçante. 

Nous nous représentons ordinairement le monde spirituel situé aux frontières du monde matériel, au-delà du ciel visible, dans un espace infiniment éloigné, où l'œil des mortels ne pénètre pas, ou leur pensée s’essouffle et se perd. Nous nous demandons donc : « Qui montera au ciel pour en faire descendre le Christ, ou un ange, ou un juste ? Qui descendra dans l'abîme, pour en faire remonter nos parents décédés, ou nos frères, ou nos amis, ou nos bienfaiteurs ? Qu'est-ce que ce ciel dans lequel vivent les esprits incorporels, les saints de Dieu et Dieu lui-même dans sa gloire ? » c'est un ciel qui se trouve au-delà de tous les cieux, et donc au-delà des frontières du visible ; c'est « le ciel des cieux », et c'est pourquoi il remplit aussi le ciel étoilé ; il est aussi le ciel sur terre, parce que la terre est l'escabeau des pieds du Seigneur qui vit au ciel. 

Ainsi le ciel spirituel avec tous les bienheureux qui y habitent, est également partout, comme le ciel que nous voyons se trouve partout, chez nous et dans toutes les régions de la terre. 

C'est pourquoi nous pouvons en tout lieu adresser nos prières aux anges et aux saints, et eux, c'est-à-dire le monde spirituel et invisible, peuvent nous aider partout où nous sommes. Pour mieux comprendre cela, demandons-nous d'abord en quoi consiste le monde physique, le monde visible. Nous disons qu'il est une image du monde spirituel et invisible. Et où se trouve le monde visible? Il se trouve partout et nous lui attribuons ni lieu ni frontière : il nous enveloppe de toutes parts. C'est pourquoi le monde spirituel, étant le prototype du monde sensible, et lui aussi présent partout. Lui non plus n'est pas loin de nous, il nous entoure et nous enveloppe. Est-ce que nous ne vivons pas dès maintenant d'une vie commune avec le monde spirituel, au moins en partie ? Qu'est-ce que l'homme ? N'avons-nous pas coutume de l'appeler un microcosme, un abrégé du monde visible et spirituel ? L'âme pénètre et vivifie le corps, mais le corps couvre et protège l’âme. 

C'est ainsi que l'on peut affirmer que le monde spirituel et le monde physique se rejoignent ils sont membres l'un de l'autre. 

Si le microcosme spirituel, à savoir notre âme, est proche de nous, le macrocosme et ses habitants le sont tout autant. Par son être, notre âme, bien qu'unie au corps, est réellement présente au monde spirituel. Son esprit n'est ni une pierre, ni une plante, ni aucune autre chose matérielle ; ses pensées, ses désirs et ses sentiments n'appartiennent pas non plus au monde spirituel. On peut dire que notre âme est la plus petite partie du monde spirituel, au même titre que la Terre n'est qu'un petit grain de sable dans le monde matériel. La Terre tourne dans le ciel étoilé. Où se trouve-t-il ? Où sommes-nous ? Où est le monde spirituel ? Où est le ciel avec les justes et les bienheureux ? Mon Dieu ! Si à cet instant s’ouvraient nos yeux spirituels, que de choses ne contemplerions-nous pas ! Si le ciel du monde invisible s'ouvrait devant nous ! Nous verrions le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, les chœurs angéliques chantant sa gloire et montant et descendant vers nous, les cortèges des saints devant le trône de l’Agneau, et toutes les tribus, les races, les peuples et les langues. Plusieurs seins ont entrevu quelque chose du monde invisible durant leur vie terrestre. Vous savez où et comment les bergers de Bethléem ont été jugés dignes de contempler le monde spirituel avec les hôtes célestes, les apôtres, saint André Le fol en Christ, Serge le Théophore, et tant d'autres au cœur pur, qui voient le Dieu invisible et, en lui, tout le monde invisible. 

Pourquoi ne voyons-nous jamais le monde céleste et ses habitants, pourquoi, enfermés dans une prison obscure, aveugles que nous sommes, ne voyons-nous pas le ciel avec le soleil et les astres au-dessus de nous ? N'est-ce pas là notre situation par rapport au monde spirituel ? On a raison de l'appeler invisible : trois rideaux nous le cachent. 

Le premier rideau est celui du monde matériel, qui n'est que l'enveloppe ou la coquille du monde spirituel. 

Le deuxième rideau est celui de notre corps. Nous savons qu'en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du seigneur, des anges et des justes dit l'Apôtre ( 2 corinthiens 5,6). 

Le troisième rideau et celui de nos sens affectés par la sensualité. Il est le rideau le plus opaque, composé de trois tissus particulièrement grossiers est impurs : les désirs de la chair, les désirs des yeux et l'orgueil ordinaire. Ainsi, pour voir le monde invisible et ses saints habitants, il nous faut enlever ces trois rideaux. Le premier sera enlevé et purifié par le feu au dernier Jour ; le second sera enlevé et se corrompra au tombeau ; quant au troisième, nous pouvons toujours et partout, secourus par la grâce, le tirer et le rejeter, comme la vieille tunique inutilisable de notre vieil Adam. 

Cela signifie que le monde spirituel ne nous est caché que pour un temps. Nous le cachons nous-mêmes par les désirs de la chair et par nos péchés. Nous imaginons être seuls à l'église, à la maison, ou dans l'ombre de la nuit, et nous commettons tranquillement le péché, comme si personne ne nous voyait. 

Rougissons de nos pensées mauvaises et de nos péchés. Craignons Dieu qui voit tout. Rougissons devant les justes et les bienheureux : il nous entourent invisiblement et se tiennent au-dessus de nous et devant nous, En tout temps et en tout lieu. Les chemins des justes brillent comme la lumière : ils nous précèdent, nous éclairent, quels que soient les moments, les jours où les années qui se succèdent dans notre vie. Béni soit le Père des lumières, qui éclaire les fils de l'Église orthodoxe par les chemins lumineux des justes au ciel et sur la terre »

du Hiéromoine Hilarion (ed. des Syrtes)