Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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samedi 27 janvier 2018

Que jamais ne t'effleure l'idée que Dieu ne t'entend pas

"Que jamais ne t'effleure l'idée que Dieu ne t'entend pas quand tu lui adresses des prières. Il entend nos pensées comme nous entendons les voix et les paroles des uns des autres. Et si ta prière n’est pas immédiatement exaucée, c’est qu’elle lui est adressée de manière indigne, ou bien que tu demandes une chose qui causera ta ruine, ou que Lui selon sa sagesse et son économie, a remis à plus tard, pour un moment plus opportun, l’exaucement de ta supplique. Le Père Jean de Cronstadt disait dans ses écrits : « De même que nous communiquons rapidement avec des gens qui sont loin de nous par le télégraphe, de même nous communiquons rapidement avec Dieu, avec les anges et les saints par la foi vivante, comme par un quelconque télégraphe. Envoie ta supplication vers Dieu ou vers les saints par le télégraphe de la foi, et tu recevras aussitôt une réponse. » Dans d’autres écrits il disait aussi : « Dieu, et les esprits créés, et les âmes des défunts et des vivants sont des êtres pensants, or la pensée est rapide et en quelque sorte partout présente. Pense à eux de tout ton cœur et il seront présents pour toi et Dieu sera présent toujours et infailliblement, les autres, eux, le seront selon la grâce et le pouvoir de Dieu. » 
St Nicolas de Jitcha (in Prologue d'Ohrid)


dimanche 21 février 2016

HOMÉLIE sur la façon dont un vrai chrétien rencontre la haine dans le monde

St Nicolas de Jitcha

"Et vous serez haïs de tous, à cause de mon nom" (Luc 21:17).

Tous ceux qui s'aiment plus que ce qu'ils aiment Dieu détestent les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment le corps plus que ce qu'ils aiment l'âme haïront les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment ce monde plus que ce qu'ils aiment le Royaume éternel de Dieu détestent les disciples du Seigneur Jésus.

Tous ceux qui aiment le péché plus que ce qu'ils aiment la vertu haïront les disciples du Seigneur Jésus.

Le nombre de ceux qui haïssent le nom de Jésus est parfois plus important et parfois moindre. Cependant de quelque importance que soit leur nombre, mes frères, ne craignez rien, car le nombre des anges et des saints est incommensurable. Le nombre de vos frères dans le ciel, à savoir, ceux qui aiment le Seigneur Jésus, dépasse le nombre d'étoiles dans le firmament et les grains de sable de la mer. Non, n'ayez pas peur; le Christ est avec vous, et cela signifie que vous êtes toujours plus puissant que ceux qui vous haïssent. Lorsque le Tout-Puissant est de votre côté, vous êtes toujours plus nombreux, car vous êtes toujours plus forts que n'importe quel nombre de vos adversaires.

O Seigneur Jésus, Seigneur Tout-puissant, sois toujours avec nous et aide-nous afin que nous soyons inséparablement avec Toi toujours, et alors la peur disparaîtra.
À Toi soit la gloire et la louange pour toujours. Amen.

St Nikolaj Velimirović
d'Ohrid et de Žiča

lundi 7 février 2011

LE SEIGNEUR SOUS LES TRAITS D'UNE FEMME par St Nicolas de Jitcha [2] : les trois mesures de farine


"Et une fois de plus, Jésus dit : « A quoi comparerai-je  le Royaume de Dieu ? Il est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine jusqu'à ce que la pâte soit toute levée » (Luc 13,20-21).

C'est une autre des paraboles mystérieuses du Christ que beaucoup trouvent difficile à comprendre. Le thème réel pris dans la vie quotidienne est simple et clair. Depuis les temps les plus anciens les femmes au foyer ont été boulangers, elles prennent de la farine, la mettent dans un bol, préparent le levain, pétrissent la pâte et la font cuire. Cela a été la tâche quotidienne d’une femme au foyer à l'Est comme à l'Ouest pendant des milliers d'années. Mais personne n’avait eu l’idée de considérer cette simple tâche comme une figure ou un symbole du Royaume de Dieu. Seul le Seigneur Jésus-Christ, pour qui rien n'était trop simple ou sans importance, a pris cette corvée familière et l'a utilisée pour expliquer quelque chose de magnifique et d’extraordinaire. Il pouvait se représenter à lui-même sa propre mère au travail.

Je poserai les questions suivantes au lecteur de l'Evangile : Pourquoi le Christ a-t-Il pris la femme comme Son modèle, au lieu de l'homme, quand les hommes ont été boulangers à travers les siècles? Et pourquoi le pain au levain, quand le pain sans levain était aussi souvent utilisé ? Et pourquoi la femme a-t-elle pris trois mesures, et non pas une, deux ou quatre? Enfin, quel rapport ou similitude y a-t-il entre le règne de Dieu et le travail de la cuisine d'une femme au foyer?

Si ces questions ne trouvent pas de réponse, comment pouvons-nous comprendre la parabole? Cependant y répondre sans un déchiffrement spirituel ne ferait qu'entraîner de nouvelles difficultés. Toutes les paraboles traitent de choses insignifiantes, mais leur signification réelle se situe en profondeur. Ils font appel à l'œil et semblent assez évidentes, mais elles concernent l'esprit et le spirituel.

Cette parabole a une double interprétation spirituelle.
La première a à voir avec les trois principales races de l'humanité, la seconde avec les trois principales facultés ou pouvoirs de l'âme humaine. En bref, ce qui est remarquable et inhabituel dans cette parabole est le processus historique et personnel du salut de l'homme.
Après le Déluge, du fils de Noé - Sem, Cham et Japhet - sont advenues trois races d'humanité, les Sémites, Chamites et Japhetites. Ce sont les trois mesures de farine dans lesquelles le Christ met son céleste levain - le Saint-Esprit. Cela signifie qu’Il est venu comme Messie et Sauveur pour toutes les races et les nations de l'humanité sans exception. Tout comme avec du levain une femme peut transformer de la farine naturelle en pain, ainsi le Christ, par l'Esprit Saint, transforme les hommes naturels en enfants de Dieu, en habitants immortels du Royaume céleste. C'est pourquoi, selon l'enseignement orthodoxe, les saints hommes sont appelés anges terrestres ou hommes célestes, parce que’atant « levés » par l'Esprit Saint, ils ne sont de la farine ordinaire ou des galettes sans levain étalées sur la terre, mais ils sont du pain au levain qui a levé. Selon la Bible, le pain sans levain était le pain des esclaves quand le pain au levain était pour les hommes libres, les enfants de Dieu. C’est donc pour cette raison que l'Eglise orthodoxe utilise du pain au levain à la Sainte Communion. Le processus de levage a commencé le premier dimanche de la Trinité ou Pentecôte, quand l'Esprit Saint est descendu du ciel sur les Apôtres. Dès ce jour, ce processus s'est poursuivi jusqu'à nos jours, et il continuera jusqu'à la fin des temps où tout sera levé. Voici donc l'interprétation historique de la parabole énigmatique de la femme qui pétrit. La deuxième interprétation est d'ordre psychologique et personnel, et concerne les trois principales facultés ou pouvoirs de l'âme humaine : l'intellect, le cœur et la volonté, ou, en d'autres termes, le pouvoir de penser, le pouvoir de sentir et le pouvoir d'agir. Ce sont les trois mesures invisibles de l'âme de l'homme intérieur. Ces trois pouvoirs soit restent totalement sans levain, comme le pain des esclaves, ou bien ils sont pétris avec un levain de malice et d'hypocrisie. C’est pourquoi le Christ dit à ses disciples de se méfier du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie, parce que c'est le levain du monde et l'homme, qui affaiblit les pouvoirs de l'âme, l’entrave et la rend malade. Mais le Christ, le Sauveur a apporté sur la terre un nouveau levain pour faire croître les pouvoirs de l'âme. Ceux qui reçoivent ce nouveau levain céleste, par le baptême au nom de la Sainte Trinité sont appelés fils et filles de Dieu, héritiers du Royaume éternel. Ils ne mourront pas, car même quand ils quitteront leur corps, ils seront encore en vie et vivront à jamais. Ce levain céleste les remplit avec la lumière de la raison, la chaleur de l'amour divin et la gloire de bonnes œuvres. Les trois pouvoirs de l'âme croissent ensemble en harmonie, et montent au ciel, à la perfection. Comme le Seigneur l'a dit, Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

La femme a été prise comme parangon et pas l'homme, et le Christ s’est comparé Lui-même à une femme boulangère, parce que la femme en tant qu'épouse et mère prépare le pain pour la famille d'une manière aimante, alors que l'homme boulanger fait du pain pour la vente et le gain. Tout ce que le Christ a fait pour l'humanité a été fait par pur amour, et Il se compare donc à une femme boulangère. Voilà donc la deuxième interprétation, mais les deux interprétations de cette parabole sont correctes. La signification historique et psychologique découlant de cette simple parabole est comme les ramifications d’un chêne qui se développent à partir d'un gland, car elle est vraiment majestueuse dans son dimension historique et profonde dans sa dimension psychologique."
(extrait et traduit de Orthodox Life, 1951, Nos. 5 and 6 par Maxime Le Minime)

St Nicolas de Jitcha 


samedi 5 février 2011

LE SEIGNEUR SOUS LES TRAITS D'UNE FEMME par St Nicolas de Jitcha [1] Les dix drachmes


Pouvez-vous croire que le Christ le Sauveur se soit représenté Lui-même sous les traits d'une femme dans deux de ses paraboles? L’une est celle de la femme qui a pris trois mesures de farine « Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. » Matthieu 13:33. Mais d'abord, parlons de l'autre où le Seigneur nous parle de la femme qui avait dix drachmes et en avait perdu une. Ce sont les plus mystérieuses de toutes les paraboles du Sauveur. Comme la parabole de la drachme perdue est courte, nous la citerons en entier.
« Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve? Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue. »
(Luc 15:8-9).

À première vue, cette parabole semble si simple, voire naïve, qu’elle n’impressionne pas le lecteur de l'Evangile. En fait, cependant, c’est le mystère de l'univers qui se révèle dans cette parabole simple.

Si nous la prenons à la lettre, elle laisse perplexe. La femme a perdu une seule drachme. Même dix drachmes ne représentent pas une grosse somme ; en fait, une femme qui n'a que dix drachmes doit être très pauvre. Supposons, tout d'abord, que retrouver la drachme perdue représente un grand gain pour elle. Pourtant, cela présente encore un paradoxe, car comment se fait-il que si cette femme est si pauvre, elle allume des lampes, balaie la maison et demande à tous ses amis et voisins de venir partager sa joie. Et tout cela pour une drachme! Une telle perte de temps -allumer des lampes et mettre en ordre la maison en tout premier lieu ! En outre, si elle invite ses voisins, elle est tenue, selon la coutume orientale, de leur offrir quelque chose à manger et à boire, ce qui n’est pas une dépense négligeable pour une femme pauvre. Ne pas le faire reviendrait à tenir pour rien une coutume immuable.

Un autre point important à noter, c'est qu'elle n'a pas invité uniquement une seule femme à qui elle aurait pu offrir quelques douceurs, ce qui n'aurait pas occasionné une grosse dépense. Mais elle a invité de nombreux amis et voisins, et même si elle les recevait avec modestie les frais dépasseraient de loin la valeur de la drachme qu'elle avait trouvée. Pourquoi alors devrait-elle chercher la drachme avec tant de soin et se réjouir de la trouver, simplement pour la reperdre d'une autre manière? Si nous essayons de comprendre cette parabole dans son sens littéral, elle ne rentre pas dans le cadre de la vie quotidienne, mais donne l'impression de quelque chose d’exagéré et d’incompréhensible. Essayons donc de découvrir sa signification mystique ou cachée. Qui est cette femme? Et pourquoi est-ce une femme et non un homme, alors qu’un homme est plus susceptible de perdre de l'argent dans la routine ordinaire de la vie ? De qui est cette maison qu'elle balaie et illumine ? Qui sont ses amis et ses voisins? Si nous cherchons sa signification spirituelle au lieu de prendre la parabole à la lettre, nous trouverons les réponses à ces questions. Le Seigneur a dit : Cherchez et vous trouverez.

La femme représente Jésus-Christ, le Fils de Dieu Lui-même. Les dix drachmes sont les siennes. C'est Lui qui a perdu l'une d'entre elles et part à sa recherche. Les drachmes ne sont pas des pièces d'or ou d'argent. Selon les théologiens orthodoxes, le nombre dix représente la plénitude. Les neuf drachmes non perdues sont les neuf ordres des anges. Le nombre des anges est au-delà de la portée des mortels, car elle excède nos possibilités de calcul. La drachme perdue représente l'humanité dans son ensemble. C'est pourquoi le Christ, le Sauveur est descendu du ciel sur la terre, à sa maison, et allumé une lampe, la lumière de la connaissance de Lui-même. Il a nettoyé la maison, c'est-à-dire qu’Il a purifié le monde de l'impureté diabolique et a retrouvé la drachme perdue, l'humanité égarée et perdue. Puis il a appelé ses amis et voisins (après sa glorieuse Résurrection et l'Ascension), c'est-à-dire, tous les invités innombrables, chérubins et séraphins, anges et archanges, et leur a révélé sa grande joie. Réjouissez-vous avec moi. J'ai trouvé la drachme perdue! Cela veut dire: j'ai trouvé des hommes pour combler le vide dans le Royaume des Cieux, causé par la chute des anges orgueilleux qui ont apostasié de Dieu. À la fin des temps le nombre de ces âmes retrouvées et sauvées aura atteint des milliards, ou, dans le langage de l'Écriture, seront innombrables comme les étoiles dans le ciel et le sable sur le rivage.

Notre Seigneur se décrit Lui-même comme une femme parce que les femmes sont plus avisées que les hommes pour s'occuper des biens quand elles gardent la maison en ordre et reçoivent des invités. Si cette brève parabole, qui se compose de seulement deux phrases, est expliqué de cette manière, quel cœur n’en tremblera-t-il pas ? car elle contient toute la tragédie du monde, visible et invisible. Elle explique pourquoi le Fils de Dieu est venu sur la terre. Elle projette un rayon lumineux sur l'histoire de l'humanité et la tragédie de l'existence de chaque individu. Elle nous confronte à une décision urgente - parce que notre vie passe rapidement - une décision quant à savoir si nous voulons être la drachme perdue et retrouvée par le Christ ou non. Le Christ est à notre recherche. Allons-nous cacher de Lui, ou nous laisser trouver par Lui, avant que la mort nous cache de Lui, du monde et de la vie?

C’est est une question vitale et elle se trouve dans notre volonté de L’accepter ou de Le rejeter. Après la mort elle cessera d'être une question ouverte, et personne alors n'attendra à une réponse de notre part. " (à suivre)
(extrait et traduit de Orthodox Life, 1951, Nos. 5 and 6 par Maxime Le Minime)

Sainte Wilgeforte (église St Guidon)

mardi 7 décembre 2010

La conversion de mon mari catholique romain à l'Orthodoxie



J'avais placé le beau site de  Mary dans la liste des blogs orthodoxes féminins anglophones ("Mamans orthodoxes") tels que j'aimerais en voir fleurir sur la toile francophone ( je suis prêt à donner un coup de main d'ailleurs s'il le faut qu'on se le dise !) et puis Matushka Anna m'a informé qu'elle n'était plus orthodoxe et donc que son blog ne pouvait être donc considéré comme tel. J'ai trouvé la nouvelle surprenante et bien triste comme beaucoup,  mais voilà qu'un nouveau site est paru, magnifique, avec des nouvelles...  qui ne le sont pas moins, je vous laisse lire, en priant que ma traduction n'ôte pas trop à la poésie si délicate et émouvante du texte de Mary. Gloire à Dieu !



"Mon histoire est longue, trop longue, mais la morale est courte – un Mot. IL est la morale de toutes les histoires. Et pour raconter mon histoire, dans la longueur et la largeur de mon cœur, les mots me manquent.

Les meilleurs Contes célestes, les meilleurs récits d'expériences du cœur sont racontés avec parcimonie. Parce que c'est en voulant nous expliquer nous-mêmes que nous perdons le sens de notre histoire. Et le sens de tous les contes est Dieu, le Verbe au-delà des mots.

"Les histoires sont longues, trop longues, la morale est courte – un mot. Tu es ce mot, ô Verbe de Dieu. Tu es la morale de toutes les histoires ... Les choses sont des contes du ciel. Tu es le sens de tous les contes. Les histoires sont ta longueur et ta largeur. Tu es la brièveté de toutes les histoires. "
St. Nikolai Velimirovich

Mille mercis Katherine pour ton si beau texte !

L'histoire de mon âme est un récit orthodoxe. C'est l’Orthodoxie qui fait parler mon cœur. C'est le sang qui coule dans mes veines, ce qui donne les mots du cœur à une femme qui désire le Verbe.
Abandonner l'Orthodoxie c’est abandonner la langue de mon âme. l'Orthodoxie est la façon dont je conçois Dieu. C'est mon expérience de Lui. Et quand les circonstances [de ma vie] entraînèrent soudain ma séparation de l'Église orthodoxe, l'Orthodoxie est restée à l'intérieur de mon cœur. Et Dieu ne m'a pas abandonné, car Il réside dans la chambre la plus secrète. Une relation d’un cœur de chair qui ne peut être brisé par des circonstances extérieures.
Il n'y a pas de salut sans l'obéissance, cette destruction de la volonté qui traverse jusqu’à la moelle et fend en deux un cœur endurci. Et ce don du mariage magnifiquement ordinaire, poétiquement prosaïque, banalement inspiré fait des merveilles en brisant doucement la volonté. Parce que c'est seulement en brisant l'obstination de soi que je devient nous et nous devient un avec Lui. On devient trois. Et l'image produit la ressemblance quand nous aimons comme Il aime.

Mais l'amour de ma vie voulait que je quitte la langue de mon cœur et que j’apprenne à parler la sienne. Et je me suis perdue dans la traduction. Avec crainte et tremblement, je ne doutais pas que Dieu prendrait soin de cette femme orthodoxe qui se trouvait mariée à un homme catholique romain.

Et je vous ai quittés à la mi-octobre avec des mots qui témoignaient de la confiance que je faisais à Dieu qu’Il règlerait toutes choses. Parce que même si je devais poursuivre ce que je sais être la vérité elle-même, si j’ignorais le dessein de Dieu, le mystère de la relation entre un mari et une femme, je ne trouverais rien d’autre que le vide et la désolation totale, le néant inexistant de ma volonté propre.

"Je suis dissimulé dans une épaisse couverture d'inexistence qui recouvre les yeux de mon âme. Tu demandes seulement à mon âme d'ôter son enveloppe brumeuse et d’ouvrir les yeux sur Toi, ma force et ma vérité." 
St. Nikolai Velimirovich

Donc, dans la foi et l’espérance j’avais confiance comme un enfant sans malice, et j’avais imprudemment mis de côté ce qui m’était le plus cher, scandalisant les autres avec mon insouciance. Pardonnez à la folle que j’étais. Et en faisant ce que d'autres voyaient comme une énorme erreur, je suis entrée dans une étreinte que seuls connaissent les fous. Parce que Le suivre n’a jamais l’air sensé. C'est de la folie.

En marchant à travers la vallée de l'ombre de la mort, Il ne m'a pas abandonné et je ne craignais aucun mal. Et en me dépouillant de tout ce que je savais et comprenais, Il s'est précipité pour me couvrir de sa grâce, de cette énergie incréée qui transforme le plus grand chagrin en une joie sobre et une indescriptible paix.
Et cette paix est née de  nuits sans repos, d’oreillers trempés de larmes, et de sommeil entrecoupé de rêves répétés de mendicité et de supplication, "S'il te plaît, ne m’y fais pas y aller!" Mais j'ai eu confiance, aveuglément, folle que je suis. Confiance en mon mari qui aime la vie de cette famille de huit plus que lui-même. Confiance en mon Seigneur qui m'aime d'un amour que je n'ai pas encore compris. Et plus je mourais, plus je l'aimais et plus je L'aimais.

Egrenant étroitement les nœuds d'un komboskini usé, versant quantité de larmes, me lamentant avec les psaumes au milieu de la nuit, j'ai fait confiance. Accrochée à mon Seigneur et à l'homme qu’Il m'a donné à aimer, j'ai ignoré les voix qui m’accablaient : les cris de joie et de jubilation, les douloureuses larmes du chagrin, le bruit furieux du jugement de ceux qui voient juste mais ignorent l'amour. Et dans cette étreinte enfantine, désespérée, Dieu a donné un grand miracle, la conversion de mon mari à l'Orthodoxie.

Admirable es-Tu, ô Seigneur, et merveilleuses sont tes œuvres, et il n'y a pas de mot qui suffise à composer une hymne pour chanter tes merveilles!
Car Tu as recueilli les larmes d'une femme pécheresse faite d'argile et Tu as soufflé la Vie en elle. Le cœur de mon bien-aimé a été touché, parce que j’avais la conviction que Tu n'avais pas besoin que je m’en mêle, mais seulement que je Te fasse confiance. Ma foi. Mon amour. Et les deux sont devenus une seule chair, vraiment.
Et je me demande pourquoi cela devait être dramatique et violent. Une douleur à déchirer le coeur. Mais la mort est violente. Cette graine de soi devait s’enfouir dans le sol de l'espérance, de la confiance et de la foi. Et, en mourant, j’ai offert ma vie pour mon bien-aimé, afin qu'il puisse connaître le Bien-aimé. En mourant à nous-mêmes, nous offrons la vie aux autres. C'est le grand mystère du mariage orienté vers l'Époux et son Église. Il n’est pas de plus grand amour que celui-là. Son amour est vraiment une folie.
Le Seigneur a donné. Le Seigneur a repris. Le Seigneur a rendu à cette folle ce qui avait été donné gratuitement. Au-delà de toute mesure. Béni soit le Nom du Seigneur!

"Quand je dis ton nom, j’ai dit tout et plus que tout."  
St. Nikolai Velimirovich

J'en ai assez dit.
(Citations tirées de Prières sur le lac de St Nicolas de Jicha aux éditions de l'Âge d'homme)"
©2007-2010, evlogia. Translated with permission. All rights reserved. Originally published at www.evlogiaonline.com


(Traduction et adaptation de Maxime le minime d'après le site Evlogia)