![]() |
Άγιος Ιωσήφ Πάγκαλος |
lundi 13 avril 2020
Grand Lundi, premier jour de la Grande et Sainte Semaine orthodoxe
samedi 29 mai 2010
St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : Notre véritable patrie
vendredi 27 février 2009
DIMANCHE DU PARDON - "Peut-on tout pardonner ?" par Père Alexandre WINOGRADSKY

Père Aleksandr en connaît un "rayon" (de lumière à n'en pas douter...) sur le pardon, et son témoignage vaut d'être lu. Ce texte est extrait d'un article de son blog du Monde de février 2007 consacré au Dimanche du Pardon dans le contexte "particulier" de son sacerdoce en Terre Sainte, c'est à dire tout bonnement (?) en Israël.
"Le Pardon coûte souvent très cher ; notre sang, notre âme, nos années, notre vie. Le Pardon est aussi la mesure d’une vraie conscience au-delà de ce qu’elle peut cerner ou percevoir en totalité." dit Père Aleksandr dans un autre article consacré au Dimanche du Pardon de mars 2006
"Après l’office des vêpres du dimanche soir qui précèdent l’entrée dans le temps du Grand Jeune (Carême) qui débute le lundi […], le clergé et les fidèles accomplissent un rite profond et signifiant, riche. C’est le dimanche du pardon (прощеное воскресенье). Le rite est très long et solennel dans la tradition slave. Après une série de prières de repentance et de pardon, le clergé de tout rang et les fidèles se prosternent deux par deux - face à face, se demandent mutuellement pardon pour toutes les fautes volontaires et involontaires, conscientes et non-conscientes et se relèvent en s’embrassant dans l’espérance de
Il est certain que le rite provient du Kippur ou “Jour de Grand Pardon”. Le pardon s’exprime de manière constante dans la prière chrétienne, mais uniquement en grec dans le Notre Père qui indique: “Pardonne-nous nos offenses (péchés, remets-nous nos dettes) comme nous avons déjà remis, pardonne à ceux qui nous ont offensés”. Mais le sens du Kippour est bien différent car il prend une valeur sacrificielle de notre vie comme elle l’était dans la tradition sumérienne et dans le sacrifice au dixième jour du mois de tishri (nouvelle année d’automne). Pour ceux qui n’en seraient pas persuadés à la lecture du Nouveau Testament, il faut rappeler que l’affirmation du caractère propitiatoire du sacrifice du Christ dans l’épitre aux Romains 3, 25 et l'unité du sacerdoce du Christ dans l’épitre aux Hébreux 9 Ch. 7 et 8) présupposent une méditation approfondie de la théologie de Yom Kippour.
Dans le cas du christianisme [orthodoxe], il est très significatif que cette demande de pardon se fasse à l’entrée du Carême qui est aussi un temps de réconciliation. Mais c’est un temps où l’on marche vers
Comme le mois nouveau de Adar (rosh chodesh Adar = ראש חודש אדר) a commence pratiquement pendant le shabbat car la lune est alors née (a 11 h.10 à Jérusalem), et qu’il faut alors se réjouir, le jeune du Yom Kippour katan יום כיפור קטן - ou “Petit Jour de Pardon” avait été avance au jeudi. Ces petits Yom Kippour ont été instaures au 16eme siècle par l’Ecole de Safed puisque la lune est éclairée par le soleil par des reflets qui laisseraient croire qu’elle paraît, naît, grandit, devient pleine puis diminue et disparaît. Ceci montre une permanence physique dans la fidélité de Dieu qui s’exprime par une dimension de double reflet : de la blancheur lumineuse de la lumière du soleil sur la lune et de ce reflet de la lune sur la terre.
Peut-on tout pardonner? La question se pose de façon très réelle à tous les niveaux de la société, mais aussi de la nature humaine. Il y a la question de Simon-Kaipha à Jésus: “Combien de fois dois-je pardonner? sept fois?” - Jésus répond; “soixante-dix (-sept) fois sept fois (Matthieu 18, 21). Que la mesure soit de 49 ou dépasse 50, il ne faut pas penser que c’est une mesure déterminée. Elle excède précisément, dans sa symbolique, les 500 qui était la mesure ou middah (mesure parfaite dans le Temple). Ici, la question n’est pas dans un bâtiment ou dans une mesure rituelle. Il y a une plénitude d’une autre nature et c’est la que se situe le pardon. Soyons francs ou ayons l’honnêteté de dire que le pardon le plus élémentaire pour des vétilles pose déjà des questions relationnelles énormes. Alors lorsqu’il s’agit de pardonner des manquements bien plus profonds et graves, souvent en lien avec la vie et la mort, la question est bien plus difficile à résoudre.
[…]
Si j’ai quelque appel religieux, je dirais que j’essaye d’être vraiment le témoin du pardon qui me fut inculqué par les miens, en particulier par ma mère. Je reste convaincu que le “pardon” est l’âme du judaïsme ET du christianisme et dépasse toute chose démontrable ou explicable. Immatériel, sans qu’on puisse déceler une action de Dieu ou un mouvement humain qui fait que la personne change. Et pourtant le pardon est sans doute la forme la plus élevée, la plus difficile à atteindre pour l’être humain. […]. J’ai entendu des sermons, des homélies savantes ou apparemment persuasives et théologiquement fondés sur le pardon et la nécessité de pardonner. Face aux travaux pratiques, ces paroles se montraient fumeuses et ineptes.
Depuis l’âge de raison, je crois pouvoir affirmer avoir toujours pardonné, le plus souvent sans tenir en mal ou retenir quoi que ce soit contre quelqu’un. J’ai essayé de donner un exemple dans mon chemin sur le christianisme (Qiyum - existence 2). Mais c’est aussi vrai dans la vie quotidienne. Je me suis rappelé ce matin comment un jeune juif m’a un jour traité de “putz - פוץ - crétin simplet” en yiddish (c’était il y a 30 ans) et fut obligé de s’excuser, ce que je ne demandais pas. Il y a des cas auxquels j’ai réfléchi ces temps derniers ou j’aurais du taper et ou la réaction fut précisément celle de penser qu’au fond “c’est un benêt, crétin”. Beaucoup d’exemples de cette nature me viennent à l’esprit. Je suis même convaincu que telle fut la réaction du hiérarque a bien des égards. Et encore, par uniquement cet “individu”; les exemples pourraient être démultipliés. Ils importent peu.
L’âme du pardon est de tout supporter, non que tout soit supportable, loin de là. Mais, très souvent au cours de la journée, me viennent les paroles du psaume “Ils ne savent pas ils ne comprennent pas - לא יודו לא יבינו”. Je n’ai aucune prétention ou même idée de croire que je comprends quelque chose. Si, que la valeur de nos jours, de nos vies est si précieuse, si unique que le pire criminel (et il y en a beaucoup sous bien des formes), comme chacun de nous peut réfléchir la lumière du pardon, même au prix du mépris le plus apparent. Le pardon aussi implique le silence. A Jérusalem, il y a des âmes qui crient, hurlent - non seulement les vieilles souffrances de la persécution anti-juive. Il y a le cri de l’âme de tout habitant, de tout peuple, langue, nation, de souffrances si peu comprises et explicables qu’il ne semble rester que la solution de la déraison. C’est là que le pardon prend son sens sur un chemin pascal."
samedi 21 février 2009
DIMANCHE DU JUGEMENT et dernier jour de viande
jeudi 17 avril 2008
Ma conversion XIII : Μετάνοια

Ce fut une douleur terrible en même temps qu’une totale stupéfaction.

Le bon Père fut intraitable mais il voulut bien finalement, devant les sanglots de mon chagrin persistant, me concéder quelque explication que je trouvai sans commune mesure avec ce que je venais de vivre ; il m’apparut que le moine ne discernait pas vraiment ce que je venais de vivre ni les possibilités de mon tempérament. Je vivais à l’époque sans être marié avec la mère de nos deux enfants et nous formions un couple stable depuis notre rencontre. Il était bien clair que je désirai fortement changer radicalement de vie et y mettre de l’ordre dans tous les domaines et que le mariage était bien entendu prévu au plus tôt. Le moine considérait que la chair étant faible nous pouvions pécher encore avant le jour du mariage et qu’il était préférable donc qu’il ne me donnât point l’absolution… ce fut une douche froide qui compta certainement un peu plus tard dans mon abandon du Catholicisme pour l’Orthodoxie…. Le révérend père s’aperçut sans doute un peu tard lors d'une visite postérieure en famille (à moins qu’il n’ait voulu m’éprouver mais ce ne n’était pas le projet positif dont j’avais besoin) de la force et de la durabilité de mon désir de m’engager et quand il me proposera de devenir oblat bénédictin, j’aurai déjà le projet de devenir Orthodoxe malgré mon amour du chant grégorien de l’époque…

Quoi qu’il en soit, mon engagement dans la foi chrétienne s’enracine dans ce repentir douloureux, sincère et profond aussitôt suivi de l’intime conviction du pardon divin. Et la « religion » n’a jamais été pour moi, depuis, qu’un aiguillon pour me rappeler ma condition de pécheur et ma totale et immense responsabilité devant Dieu et sa création. Cela n’a jamais été et ne pourra jamais être un refuge, une fuite devant la réalité, ou une consolation devant l’injustice de ce monde, ou l’espoir devant les difficultés et les épreuves de la vie d’une vie meilleure, un jour, quelque part en dehors de ce monde. Non ! Et je dois avouer que depuis ma conversion, je me serais bien passé quelquefois de cet aiguillon qui rend la vie moins confortable il faut le dire que la pseudo liberté tant préconisée dans les discours du monde, avec la bonne conscience des discours politiquement corrects qui dispense non seulement de mettre sa vie en accord avec ses paroles, mais qui justifie bien des refus de se sentir responsable de quoi que ce soit.… Mais l’engagement dans la foi et dans la voie (pour parler encore comme un ancien bouddhiste) permet aussi d’y trouver ce sans quoi nous retomberions durablement dans le péché ; la foi nous offre en même temps le pardon du Père et les moyens d’obtenir sa grâce sans laquelle nous n’aurions pas, nous-mêmes, par nos seuls moyens, la force de ne pas retomber.
Derrière les phénomènes en toile de fond, le vide sur lequel il n’y avait rien à dire était donc plein ; et cette plénitude était celle de l’amour des hommes, de la philanthropie de Dieu le Père, de sa sollicitude et de sa miséricorde envers ses enfants, car malgré la douleur ressentie à l’annonce du refus du moine et ma déception, je n’ai jamais plus douté de cela. Ce fut cette découverte qui me permit de me redéfinir comme chrétien. Plus tard j’oserai avec audace interpréter le zen à la lumière de la foi chrétienne.
dimanche 9 mars 2008
PARDON !

Voilà des années, depuis mon départ pour le Midi, que je n'ai pas participé à cette séance annuelle de métanies petites ou grandes suivies de saints baisers entre fidèles qui faisaient bienheureusement verser tant de larmes à droite et à gauche et qui contribuaient effectivement au bonheur des familles et de la famille ecclésiale, même si certains étaient soigneusement absents ce jour-là ou bien si d'autres avaient tout à coup disparu de l'église au bon moment, même si on n'avait quelquefois naïvement rien en tête qui puisse être pardonné par l'autre ou bien rien à pardonner à la plupart ... je savais à quel point on ne maîtrise pas toujours les effets de nos paroles, de nos attitudes, de nos comportements, voire de nos pensées et donc cela valait le coup de demander pardon à tous ceux qui se trouvaient là ce jour-là. Cela me manque je dois l'avouer, mais le Seigneur mon Dieu m'a donné bien d'autres choses et je prends tout ce qui est de mon présent, ici & maintenant.