Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 12 avril 2022

QUEL AVENIR ? Interview de Valérie Bugault

Réponses de Valérie Bugault au magazine Biotempo

1°) Comment analysez-vous la séquence Covid qui dure maintenant depuis plus de deux ans ? A-t-elle changé la donne ?
Quel a été son impact sur la vie des gens ?
Qu’a-t-elle dévoilé par rapport à notre monde ?
Comment est-ce qu’elle changera notre monde ?
Précède-t-elle un effondrement économique et systémique ?
Le covid a-t-il modifié ou amplifié la corruption ?
Peut-on espérer des poursuites à l’encontre des gestionnaires de la crise Covid ?
Comment voyez-vous l’évolution du contexte Covid ?

2°) Vers quoi pensez-vous que nous allons ? La création d’un gouvernement mondial, prétentieusement désigné sous le vocable de « Nouvel Ordre Mondial » qui est loin d’être nouveau comme vous le dites depuis longtemps ? Le public va-t-il l’accepter ? Et maintenant, voilà que nous avons une nouvelle crise en Ukraine ? Est-ce qu’on peut établir des liens entre ces deux crises. Si oui, lesquels ? Par exemple réduire encore plus les libertés partout sur la planète ?

3°) À propos de réseau mondial, que pensez-vous de cette histoire de labos de recherche en Ukraine ? Il semble que l’on retrouve un certain nombre d’acteurs identiques à ceux de la Covid dans ce partenariat avec l’Ukraine pour les ‘programmes de réduction de la menace biologique ?

4°) Vous avez dit que l’idée de la démocratie a cédé le pas au pouvoir universel. Pourriez-vous expliquer cela ? Vous parlez aussi d’une imposture à propos de la réalité politique dans laquelle les gens croyaient vivre. Quel est le rôle des médias et de la propagande ? Le public est-il constamment manipulé, contrôlé par la peur ?
Quelle est l’origine historique du « désordre mondial » que vous évoquez dans un de vos ouvrages ? Vous parlez de la caste des banquiers commerçants et du nomadisme du capitalisme qui relève d’un fonctionnement sociétal particulier axé autour de la pure prédation dans laquelle les prédateurs extrêmement minoritaires d’un point de vue quantitatif ne participent en aucune façon du développement collectif. Pourriez-vous en dire davantage ?

5°) Quelles sont les solutions ? Avez-vous un projet alternatif pour contrer l’oligarchie et la puissance des technologies de surveillance et de contrôle ?
Votre théorie unifiée des entreprises, en quoi consiste-t-elle ? Révolu Droit ? Comment s’opposer utilement à l’accaparement dans tous les aspects de la vie collective (économique, monétaire, politique, juridique et militaire) auquel nous faisons face ? Comment s’y prendre pour que les entreprises puissent échapper aux griffes des banques ? Existe-t-il une issue politique et quelle forme pourrait-elle prendre selon vous ?

La crise « sanitaire » n’est-t-elle pas l’occasion d’un « grand reset citoyen » monétaire, politique et sociétal pour refaire civilisation ? L’Union Européenne peut-elle jouer un rôle ?

Pensez-vous qu’il faille reconstruire un système monétaire ? Les cryptomonnaies comme le Bitcoin sont-elles des alternatives crédibles ?

6°) Avez-vous bon espoir que l’on puisse revenir à une société plus juste et harmonieuse ? Y a-t-il un dernier message que vous souhaitez partager ?


QUEL AVENIR ? Interview de Valérie Bugault

Réponses de Valérie Bugault au magazine Biotempo

1°) Comment analysez-vous la séquence Covid qui dure maintenant depuis plus de deux ans ? A-t-elle changé la donne ?
Quel a été son impact sur la vie des gens ?
Qu’a-t-elle dévoilé par rapport à notre monde ?
Comment est-ce qu’elle changera notre monde ?
Précède-t-elle un effondrement économique et systémique ?
Le covid a-t-il modifié ou amplifié la corruption ?
Peut-on espérer des poursuites à l’encontre des gestionnaires de la crise Covid ?
Comment voyez-vous l’évolution du contexte Covid ?

2°) Vers quoi pensez-vous que nous allons ? La création d’un gouvernement mondial, prétentieusement désigné sous le vocable de « Nouvel Ordre Mondial » qui est loin d’être nouveau comme vous le dites depuis longtemps ? Le public va-t-il l’accepter ? Et maintenant, voilà que nous avons une nouvelle crise en Ukraine ? Est-ce qu’on peut établir des liens entre ces deux crises. Si oui, lesquels ? Par exemple réduire encore plus les libertés partout sur la planète ?

3°) À propos de réseau mondial, que pensez-vous de cette histoire de labos de recherche en Ukraine ? Il semble que l’on retrouve un certain nombre d’acteurs identiques à ceux de la Covid dans ce partenariat avec l’Ukraine pour les ‘programmes de réduction de la menace biologique ?

4°) Vous avez dit que l’idée de la démocratie a cédé le pas au pouvoir universel. Pourriez-vous expliquer cela ? Vous parlez aussi d’une imposture à propos de la réalité politique dans laquelle les gens croyaient vivre. Quel est le rôle des médias et de la propagande ? Le public est-il constamment manipulé, contrôlé par la peur ?
Quelle est l’origine historique du « désordre mondial » que vous évoquez dans un de vos ouvrages ? Vous parlez de la caste des banquiers commerçants et du nomadisme du capitalisme qui relève d’un fonctionnement sociétal particulier axé autour de la pure prédation dans laquelle les prédateurs extrêmement minoritaires d’un point de vue quantitatif ne participent en aucune façon du développement collectif. Pourriez-vous en dire davantage ?

5°) Quelles sont les solutions ? Avez-vous un projet alternatif pour contrer l’oligarchie et la puissance des technologies de surveillance et de contrôle ?
Votre théorie unifiée des entreprises, en quoi consiste-t-elle ? Révolu Droit ? Comment s’opposer utilement à l’accaparement dans tous les aspects de la vie collective (économique, monétaire, politique, juridique et militaire) auquel nous faisons face ? Comment s’y prendre pour que les entreprises puissent échapper aux griffes des banques ? Existe-t-il une issue politique et quelle forme pourrait-elle prendre selon vous ?

La crise « sanitaire » n’est-t-elle pas l’occasion d’un « grand reset citoyen » monétaire, politique et sociétal pour refaire civilisation ? L’Union Européenne peut-elle jouer un rôle ?

Pensez-vous qu’il faille reconstruire un système monétaire ? Les cryptomonnaies comme le Bitcoin sont-elles des alternatives crédibles ?

6°) Avez-vous bon espoir que l’on puisse revenir à une société plus juste et harmonieuse ? Y a-t-il un dernier message que vous souhaitez partager ?


dimanche 26 avril 2020

Coronavirus, géopolitique, économie et finance par Valérie Bugault


Géopolitique du coronavirus 

entretien avec Valérie Bugault 




Au cœur d’une crise mondiale inédite par son ampleur, Strategika vous propose l’éclairage d’analystes et de penseurs reconnus dans leur domaine d’expertise. Nous avons posé à chacun une série de questions qui portent sur les différents aspects de cette véritable crise de civilisation ainsi que sur ses répercussions politiques, géopolitiques et sociales.

La première à nous répondre est Valérie Bugault. 


Valérie Bugault est docteur en droit privé de l’université Panthéon-Sorbonne et avocate. Depuis 2009, elle a cessé ses activités d’avocate pour se consacrer à la diffusion auprès du public du résultat de ses nombreux travaux de recherches. Elle est aujourd’hui analyste de géopolitique (économique, juridique et monétaire) et conférencière. Ses sujets de recherche sont les institutions – nationales et internationales – la monnaie, l’entreprise, le droit et le fonctionnement de l’économie globale.

Elle est auteur de quatre livres, récemment publiés aux éditions Sigest :
– « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », co-écrit avec feu Jean Rémy, publié en juin 2017
– « La nouvelle entreprise », publié en juillet 2018
– « Les raisons cachées du désordre mondial », recueil d’articles, publié le 30 mars 2019
– « Demain dès l’aube… le renouveau », publié en septembre 2019


Strategika – On lit beaucoup d’éléments contradictoires selon les différentes sources d’information disponibles ou selon les avis des professionnels de la santé. Quelle est la réalité effective de cette pandémie selon vous ?



VB : Comme le dit très bien notre ami Lucien Cerise, il faut distinguer entre la réalité sensible dans le monde réel et la narration des faits qui est diffusée.

Voici, textuellement, ce qu’il dit :
« En France, et plus largement en Occident, la crise sanitaire du coronavirus présente un cas pratique d’ingénierie sociale et de gouvernance par le chaos. Nous retrouvons la même structure qu’avec la « menace terroriste » : un mélange de réel et de fiction, combiné à deux stratagèmes bien connus qui sont 1) le pompier pyromane et 2) le triangle de Karpman. Sur le mélange réel/fiction, souligné dans son dernier livre par le professeur Raoult – qui se fait le disciple occasionnel de Jean Baudrillard : les partisans du « tout réel » ont tort, les partisans du « tout fiction » ont tort. Exemple : ce n’est pas parce que la « version officielle » de la crise coronavirus est fausse qu’il n’y a pas d’épidémie ; de même, ce n’est pas parce que la « version officielle » des attentats terroristes est fausse que les attentats n’ont pas lieu. Des événements ont lieu, et c’est la narration explicative qui est fausse, pas les événements en eux-mêmes. L’analyse de la crise actuelle révèle aussi l’application des techniques du pompier pyromane et du triangle de Karpman, c’est-à-dire le jeu de rôles bourreau/victime/sauveur. Le pouvoir laisse la situation de crise s’installer, voire l’aide à s’installer, volontairement ou involontairement. Dans le réel, le pouvoir occupe donc la place du pyromane, donc du bourreau. Puis, une fois que la crise est installée et en cours, le pouvoir se présente comme le sauveur, qui va donc nous sauver de la crise qu’il a lui-même installée furtivement, tel un pompier qui éteindrait l’incendie après l’avoir lui-même allumé discrètement. »

Nous sommes face à une sorte de dissonance cognitive globale parce que les phénomènes auxquels nous sommes confrontés reçoivent une ou plusieurs explications officielles partielles (dans le meilleur des cas), contradictoires et/ou erronées qui ne permettent pas un accès intellectuel à l’ensemble du phénomène. En réalité, la méthodologie suivie dans la couverture de cette crise du coronavirus est similaire à celle qui nous est imposée d’une façon générale pour orienter les processus intellectuels : un séquençage (puisque le mot est désormais à la mode) ou un émiettement des connaissances, une sorte de fordisme appliqué à toute l’échelle des connaissances. A cela s’ajoute un autre phénomène d’émiettement et d’isolement des populations : les milieux médicaux fréquentent peu ou pas d’autres milieux, chacun restant dans son pré carré par l’organisation même de la société. Ainsi, les constats et la vie que mènent les uns sont quasi hermétiques aux constats et à la vie que mènent les autres, leurs seuls points de contact étant leur façon (directe ou indirecte) de consommer.
Ainsi, nous recevons des retours en provenance du corps médical, d’autres en provenance d’organisations internationales, d’autres en provenance des différents pays du monde. D’autres sources d’informations sont inhérentes à la structuration de notre propre gouvernement (décret, lois…), d’autres sources d’informations encore proviennent de médias dits indépendants qui contredisent partiellement ou totalement les sources précédentes…

Finalement, pour y voir clair, il faut et il suffit de remettre de l’ordre, c’est-à-dire qu’il faut hiérarchiser et contextualiser les phénomènes ; encore faut-il que cette hiérarchisation soit pertinente.
Dans l’ordre nous avons : l’apparition peu préparée d’un virus en Chine, pays qui connaît historiquement cette typologie de virus. Ensuite, une série de nouvelles alarmistes en forme d’hécatombe. Ensuite, bien sûr, le virus se répand sur la surface du globe pendant que l’on apprend que la Banque mondiale (que je ne présente plus) avait prévu, dès 2017, des « bonds spécifiques aux pandémies ». Ensuite une litanie de pays touchés et d’innombrables populations confinées pour, prétendument, lutter contre la propagation dudit virus. Pendant que les « morts » se multiplient et que les services hospitaliers étouffent littéralement sous cette affluence de gens à détecter ou à traiter.
Le tout se produisant dans un contexte géopolitique très particulier où la puissance économique chinoise, aujourd’hui arrivée à maturité, s’est alliée à la puissance militaire russe pour contrer l’hégémonie américaine et Cie.

Ce qui n’est pas dit dans ce tableau est pourtant l’essentiel : les USA et ses alliés ne sont plus depuis le début du XXème siècle (au bas mot) gouvernés par ce que j’appelle un phénomène politique, qui représente l’intérêt commun, mais par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement qui ont leur quartier général, depuis Oliver Cromwell, à la City of London. En réalité, les Etats occidentaux n’existent plus car ils ont été privatisés lorsque le contrôle de leurs monnaies est tombé dans les mains des banquiers privés, ce qui explique, en Europe, l’apparition des institutions européennes, qui ne sont que la formalisation politique de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés.

Si l’on veut bien prendre en compte l’ensemble de ces éléments, un tableau assez clair se dessine.
Dans ce tableau, d’un côté apparaît un virus très contagieux et qui devient dangereux lorsqu’il se fixe dans les poumons et les voies respiratoires. Les patients, à ce stade, n’ont quasi plus de virus dans le corps et il devient inutile de leur appliquer le traitement préconisé par le Professeur Didier Raoult, comme ce dernier l’indique très clairement lui-même. Hormis ces cas de complications qui, apparemment ne sont pas si rares que ça, ledit virus est relativement anodin, il procure des symptômes plus ou moins gênants mais ne met pas en jeu de prognostique vital des patients infectés. Didier Raoult, professeur français spécialiste mondialement réputé en virologie et infectiologie, a émis des hypothèses de travail qui ont été confirmées par des spécialistes chinois ayant eu à traiter le virus et par un professeur Sénégalais (Pr. Seydi) qui a eu à affronter le virus Ebola et qui est, à ce titre, reconnu comme une sommité dans son domaine. Le traitement préconisé ne coûte pas cher (car les brevets très anciens sont tombés dans le domaine public) ; il n’est pas efficace à 100 % en fonction, notamment, du moment tardif ou non où il a été administré. Voilà, pour l’essentiel, ce qu’il importe de retenir.

De l’autre côté du tableau, on a des médecins stipendiés (la plus en vogue actuellement est la sulfureuse Karine Lacombe qui sévit sur les grandes ondes et est multi stipendiée des lobbies pharmaceutiques) ainsi que tout l’appareil d’Etat et les corps constitués (Inserm…), tous reliés, de près ou de loin, aux lobbies pharmaceutiques qui sont montés aux créneaux pour disqualifier les travaux des éminents spécialistes décrits ci-dessus. Sans oublier le fait que la campagne présidentielle de Macron a été partiellement financée par Big Pharma.

En outre, je ne fais qu’effleurer rapidement, car l’énumération en serait vraiment trop longue, toutes les décisions politiques actuelles prises en opposition ouverte à l’objectif officiel d’enrayement de l’épidémie, qui passent par la classification début 2020 d’un médicament en vente libre depuis des décennies en substance vénéneuse, par le refus d’octroyer des autorisations administratives à des chercheurs proposant des tests pour détecter l’infection au coronavirus, par le refus de l’aide proposée par des industriels pour la fabrication de respirateurs… Ajoutons à cela, pour compléter le tableau, la déconstruction méthodique du service de santé publique, allant de la liquidation des stocks de matériels aux restrictions de lits et de personnels hospitaliers, aggravée depuis la présidence Sarkozy.
Cette crise sanitaire laisse ainsi apparaître les véritables acteurs politiques cachés derrière les oripeaux étatiques ! On perçoit, aujourd’hui mieux qu’hier, que l’Etat est tenu par des intérêts privés qui préconisent des remèdes très coûteux, voire peu efficients, en attendant le futur vaccin obligatoire. Sur la ligne d’arrivée pour gagner le cocotier des contrats publics et privés de commandes massives de vaccins : Johnson & Johnson qui annonce ce 31 mars qu’il sera prêt à tester son premier vaccin dès septembre 2020 ! D’autres laboratoires restent bien évidemment en lice pour la cagnotte du futur vaccin…

Il faut toutefois savoir deux choses. Premièrement, tous les vaccins rapidement fabriqués se sont historiquement révélés peu efficaces et même dangereux pour la santé humaine. Deuxièmement, un vaccin contre un virus par hypothèse mutant, comme l’est le coronavirus, a très peu de chance d’être efficace. Ce problème est aggravé par le fait que la maladie Covid-19 met en cause plusieurs souches différentes, dont l’une d’elle se subdivise encore en plusieurs variantes.
En conclusion, si les pouvoirs publics voulaient effectivement enrayer l’épidémie, ils décideraient de traiter, à moindre coût qui plus est, un maximum de gens en amont, comme le préconise le Dr. Raoult et d’autres grands spécialistes du monde entier. Cette aune du traitement médical préventif massif est la mesure exacte de l’honnêteté du gouvernement français.
En d’autres termes, si le gouvernement était honnête, il ne prendrait pas l’option dilatoire actuelle consistant à mettre tous les obstacles en place pour que les gens ne soient pas massivement traités selon les préconisations du Pr. Raoult ; pendant que les mesures de confinement ciblées sur les populations locales les plus normées deviennent de plus en plus rigoureuses alors même que ces mesures excluent les populations rebelles situées dans les zones de non droit, et les camps de migrants.

Par ailleurs, notons que le gouvernement français, qui a également récemment, sur préconisation de l’ONU, vidé massivement et prématurément les prisons de prisonniers de droit commun (ce qui a fait l’objet d’un communiqué officiel de professionnels de la magistrature), punira d’emprisonnement les contrevenants multirécidivistes qui auront dépassé leur heure de promenade quotidienne autorisée, qui auront dépassé leur périmètre de promenade autorisée, ou qui auront oublié leur laisser-circuler…
On se rend bien compte ici de deux choses :
  • Que la volonté affichée de protéger les populations cache une volonté sournoise de les mettre en état de choc et de les surveiller massivement ;
  • Que l’anarchie sociale en cours de développement, est consciencieusement organisée par les pouvoirs publics eux-mêmes, sous le faux prétexte d’enrayer une épidémie.
Strategika – Cette pandémie précède-t-elle un effondrement économique et systémique ?
Plus de 3 milliards de personnes sont appelées à se confiner dans le monde. Pour la première fois de son histoire, l’humanité semble réussir à se coordonner de manière unitaire face à un ennemi global commun. Que vous inspire cette situation ?
Cette pandémie va-t-elle forcer l’humanité à se doter d’un gouvernement mondial comme le préconisait Jacques Attali lors de la pandémie de grippe A en 2009 ?  En 2009 toujours, Jacques Attali expliquait que « l’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur ». Que vous inspire cette idée ?    

VB : Effectivement, de multiples informations montrent que l’existence d’une pandémie était prévue, pour ne pas dire attendue, par un certain nombre d’institutions et de personnages, au premier rang desquels on peut citer, pèle mêle, la fondation Bill et Melinda Gates, le centre John Hopkins pour la sécurité sanitaire, le Forum économique mondial, l’OMS, la Banque mondiale, Jacques Attali, le magazine « The Economist » (année 2019 et 2020) … Avec le britannique Gordon Brown qui appelle ouvertement à la constitution d’un gouvernement mondial pour faire face à cette pandémie de coronavirus.

Nous faisons donc globalement, ou mondialement, si vous préférez, face à une situation inédite dans l’histoire, dans laquelle un petit groupe de gens, cachés derrière l’anonymat des capitaux et des institutions internationales et menés par quelques banquiers privés, organisent des chocs ou tirent parti de chocs afin de faire avancer leur agenda global de prise de contrôle politique du monde en instituant un « gouvernement mondial ».

Pour réaliser ce gouvernement mondial, il faut avoir préalablement développé, chez les individus en général et chez les dirigeants politiques en particulier, le sentiment de la nécessité d’une régulation des évènements à l’échelle globale. Une pandémie est en effet le phénomène qui répond le mieux à ce type de besoin. Dès le départ, on peut et on doit suspecter une manipulation.
Par ailleurs, il devient en effet de plus en plus évident que ce coronavirus résulte de la combinaison, aidée, de deux virus naturels, combinaison qui aurait malencontreusement fuité d’un ou de plusieurs laboratoires. Nous ne saurons probablement jamais le véritable déroulement des évènements ayant abouti à la dissémination de ce type de virus.

Ensuite, et en raison de l’homogénéisation de la réponse politique apportée à cette crise sanitaire par différents pays, il est tout à fait nécessaire que les citoyens victimes aiguisent leur vigilance et se tiennent sur leur garde car la manipulation devient évidente dans le contexte de privatisation généralisée des Etats.

Toutefois, on ne saurait trop insister sur l’impérieuse nécessité de discriminer les informations reçues. Ainsi, à titre personnel, je ne pense pas qu’il faille mettre sur un même plan la réponse politique chinoise et la réponse politique des pays européens.
D’une part, il ne faut pas oublier que la Chine, actuel opposant victorieux à l’hégémonie économique du bloc de l’ouest sous l’égide de l’OTAN, a été le premier pays attaqué par ce virus.
D’autre part, les dirigeants chinois ont publiquement incriminé les GI’s américains dans la propagation du virus sur leur territoire.

Enfin, il faut se souvenir qu’aux USA, se sont produits, courant 2019, deux évènements extrêmement importants qui peuvent aisément être corrélés :
  • Une sorte d’épidémie pulmonaire grave avait été mise sur le dos des fabriquants de cigarettes électroniques et
  • Un laboratoire (Fort Detrick) a dû être fermé (Trump vient d’ailleurs récemment d’ordonner sa réouverture pour lutter contre le coronavirus !), durant l’été 2019, pour cause de fuites.
Il devient assez loisible d’imaginer que les conséquences de cette fuite de matériel bactériologique, volontaire ou non (nous ne le saurons jamais), a été artificiellement endossée par le puissant lobby du tabac – ce qui lui a permis d’éliminer un concurrent inoffensif naissant mais menaçant (l’industrie de la cigarette électronique) – avec la bénédiction des instances gouvernementales qui ont ainsi évité d’avoir à rendre des comptes publics.

Par ailleurs, il faut absolument toujours conserver à l’esprit que les gouvernements officiels sont privatisés mais que même dans ce cas de figure, il y a quantité de gens qui œuvrent quotidiennement dans ces structures et qui ne sont pas eux-mêmes corrompus. Ainsi, même en cas de fuite bactériologique issue d’un laboratoire secret on ne peut pas être sûr que cette fuite soit volontaire ; des individus infiltrés et aux ordres directs des puissances financières peuvent très bien avoir organisé ces fuites à l’insu de leurs collègues.

Par ailleurs, je voudrais revenir sur l’existence des laboratoires secrets de recherche bactériologiques. Il faut comprendre que le problème se pose dans les mêmes termes qu’il s’est déjà posé en matière d’armes nucléaires : beaucoup de pays disposent légitimement de ce type de laboratoires sans qu’il soit question de les utiliser à des fins offensives. De la même façon, beaucoup de pays disposaient et disposent de l’arme nucléaire, tandis que très peu les ont utilisées à des fins offensives. Nous connaissons par ailleurs depuis longtemps la propension des puissances anglo-saxonnes et de leurs affiliés à cibler les populations civiles, qui n’ont, à vrai dire, à leurs yeux, aucune espèce d’importance et seraient plutôt considérées comme étant surnuméraires (voir les Georgia Guidestones, les travaux du « Club de Rome », et ceux de tous leurs descendants).
A ma connaissance, la puissance chinoise n’a jamais utilisé de façon offensive ni la bombe nucléaire, ni toute autre arme de destruction massive. En revanche, les USA, et leurs affiliés, n’ont plus de preuves à apporter quant à leur capacité à utiliser ce type d’armes pour viser, en particulier (c’est devenu une sorte de spécialité) les populations civiles.

Une fois ces préalables explicités et le contexte rétabli, il devient possible de répondre à votre première question.

En effet, la mise en confinement des gens bien-portants porte un coup d’arrêt brutal à l’économie des pays. En fonction de la durée du confinement, ces pays, surtout lorsqu’ils sont endettés, ne pourront que très difficilement s’en remettre. Cette remise sur pied devra, à l’évidence, s’accompagner d’une remise en cause de leur fonctionnement interne. Par ailleurs, les bienfaits abondamment claironnés de la globalisation économique, qui a rendu chaque pays dépendant des autres, reçoivent, eux aussi, un énorme démenti par cette crise sanitaire qui rend visible l’extrême dénuement industriel des pays dits développés, lesquels ne sont plus autosuffisants en quoi que ce soit. On peut en effet en déduire, sans risque d’erreur, qu’il y aura un « avant la crise du coronavirus » et un « après la crise du coronavirus ».
Nous sommes collectivement sur une ligne de crête et les choses peuvent basculer, en fonction de la capacité de réaction des citoyens, soit dans le sens du globalisme intégral avec gouvernement mondial, soit dans celui d’une reprise en main politique des pays par leurs ressortissants.

Strategika – Comment voyez-vous l’évolution de la pandémie et ses conséquences politiques et sociales dans les semaines et les mois à venir ?


VB : Soit les citoyens cèderont à la peur, soit ils réfléchiront et comprendront que la peur est elle-même entretenue de façon contrôlée par leurs dirigeants qui prennent toutes les décisions permettant au coronavirus de se propager en toute tranquillité, ou plutôt, en toute facilité. C’est ainsi, qu’ils refusent à leur population l’accès aux soins et médicaments utiles à l’endiguement du processus de contamination pendant qu’ils mettent les gens en confinement suffisamment longtemps pour pouvoir leur imposer – il s’agit ici de la mise en œuvre de la « servitude volontaire » – un futur vaccin miracle. Ce vaccin, outre son prix financier, sera sans doute agrémenté de sels d’aluminium (qui est devenu l’adjuvant obligatoire), d’arn messagers (qui permettront de faire, in vivo et à grande échelle, des expériences génétiques sur le génome humain), et surtout de puce RFID, qui permettront à tout un et chacun de recevoir ses rémunérations et d’avoir accès à son compte en banque.

Cette étape de la vaccination obligatoire sera tout à fait décisive pour assurer aux globalistes (banquiers, big pharma et consorts) le contrôle direct sur les populations. Chaque personne devra ainsi obéir sous peine de se voir retirer l’accès à tous ses moyens de subsistances. Etant ici précisé qu’en raison de l’effondrement économique, il est fortement à craindre que les moyens de subsistances ne soient in fine aucunement reliés à un travail individuel productif mais plutôt à un subside universel reçu de l’Etat fantoche entièrement aux ordres des puissances financières.

Strategika – Existe-t-il une issue politique à la situation que vous venez de décrire et quelle forme pourrait-elle prendre selon vous ?


VB : Il faut partir du principe naturel que chaque problème a une solution à la condition exclusive d’être bien posé. Dans le cas présent, bien sûr qu’il existe des issues politiques à ce problème, je dirai même que les seules issues favorables sont de nature politique au sens propre du terme. Autrement dit, seule une reprise en main politique de l’organisation des Etats par leurs ressortissants pourra aboutir à une issue favorable aux populations. Sinon, nous assisterons au basculement général souhaité par l’oligarchie supranationale vers un gouvernement mondial aux mains des puissances financières, les populations étant vouées à être fortement réduites puis mises en esclavage, pour la partie qui aura survécu.


J’ai, dans mes travaux, expliqué comment la Société pourrait être réorganisée pour devenir réellement politique, c’est-à-dire pour que les ressortissants des Etats puissent devenir acteurs à part entière des choix politiques de leur pays. Il suffit de consulter la partie « Le renouveau institutionnel » situé page 278 et suivantes de mon ouvrage « Les raisons cachées du désordre mondial », publié en mars 2019 aux éditions Sigest. Je ne reviendrai pas ici sur ce sujet qui requiert des développements trop long. Ces développements seront peut-être l’occasion d’un nouvel entretien pour Strategika ?

Strategika – Comment liez-vous la crise actuelle à votre domaine d’expertise et à votre champ de recherche ?


VB : En vérité, cette crise est liée à mes travaux à plusieurs égards. J’ai mentionné, ci-dessus, la question institutionnelle d’organisation des Etats. Mais ce n’est en effet pas le seul lien. L’autre lien très important est relatif aux évolutions en cours de la monnaie mondiale.

J’ai déjà expliqué à maintes et maintes reprises que le Brexit, dont on peut se féliciter en apparence, avait été initié par les banquiers de la City afin d’avoir toute liberté d’action, en étant libérés des lourdeurs institutionnelles de l’UE, pour piloter le changement de monnaie mondiale.
Comme prévu par Keynes au siècle dernier, le dollar, sous la double casquette de monnaie nationale et de monnaie mondiale, n’était, dès le départ, économiquement pas viable. Ainsi, sa fin prévisible pouvait être programmée. Elle a eu pour première étape sa décorrélation du standard or tandis que la seconde étape, à laquelle nous assistons en direct, est sa décorrélation du standard pétrole qui avait succédé au standard or.

Actuellement, la plupart des pays du monde sont convaincus de l’inanité de conserver le dollar comme monnaie de réserve internationale. Trump lui-même passe à l’action puisqu’il vient de prendre des mesures pour fusionner la Fed et le département du Trésor dans l’objectif de créer, sur le modèle du Yuan et du Renmibi, deux types de dollar : un dollar interne et un dollar devise qui circulera sur les marchés internationaux. Le reset monétaire approche donc à grands pas. Ainsi, une monnaie mondiale viable, contrôlée par les banquiers il va sans dire, pourra bientôt voir le jour, sous forme de panier de devises, qui circulera de façon entièrement dématérialisée.

Je ne détaillerai pas ici – car les développements y seraient trop longs – l’escroquerie bancaire originelle ayant consisté à identifier la monnaie avec un bien matériel (au départ un métal précieux) dans le commerce. Toute une histoire, que je raconte dans mon livre, co-écrit avec le banquier Jean Rémy, intitulé « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », publié en juin 2017 aux éditions Sigest.
J’ajoute que la fin du dollar en tant que monnaie internationale est la condition sine qua non pour qu’advienne une monnaie mondiale viable, du moins selon les critères de fonctionnement économiques et monétaires imposés par les banquiers internationaux. Or, la fin du dollar monnaie mondiale suppose la fin de l’hégémonie de l’empire américain. Dès lors, il devient facile de comprendre que certains membres décisionnaires de cet empire se sont violemment opposés, et s’opposent encore violemment, à ce projet qui aboutira à une disparition de leurs situation dominante. Cette partie des dirigeants américains qui se rebellent peut être qualifiée de patriote, il s’agit des gens qui étaient ouvertement impliqués dans la domination du monde par les américains eux-mêmes. A l’opposé, ces derniers ont pour pires ennemis internes les globalistes apatrides, dont la tête se situe à la City of London, et qui œuvrent en sous-mains pour l’avènement d’un gouvernement mondial, lequel suppose la disparition de l’empire US.

Cette distinction, essentielle à la bonne compréhension des choses, entre dirigeants patriotes et dirigeants apatrides existe également en Chine et en Russie où, par exemple, le gouvernement civil semble dirigé par les partisans des globalistes apatrides tandis que l’armée semble aux mains des dirigeants patriotes, Putin faisant la jonction entre les deux factions opposées. Concernant la Chine, il faut garder à l’esprit le considérable nettoyage ayant eu lieu depuis des années, y compris dans les plus hautes instances dirigeantes, pour purger l’appareil d’Etat des élites compradores, lesquelles peuvent être reliées aux dirigeants apatrides siégeant à la City of London. Cette opposition entre dirigeants patriotes et dirigeants compradores existe également dans des pays comme l’Iran.
Ainsi, dans cette lutte de nature géopolitique, structurée autour des questions juridiques d’organisation du circuit de commandement, rien ne me semble encore acquis ni pour un camp, ni pour l’autre. Il est néanmoins possible de faire la prévision selon laquelle la victoire serait écrasante pour les patriotes, à la condition que ces derniers s’allient avec leur population et ne cherchent pas à la dominer, comme cela leur a été inculqué par leurs anciens alliés compradores.
Rien ne résisterait à l’alliance entre dirigeants patriotes et populations locales. C’est précisément cette alliance que redoutent les puissances globalistes. Notons à cet égard que les mesures restrictives de liberté ordonnées par les différents gouvernements pour lutter contre la propagation du coronavirus vont à l’encontre de cette alliance naturelle qui permettrait le succès des patriotes sur les globalistes. Vous voyez que les choses ne sont pas simples… et que, décidemment, cette « pandémie de coronavirus » arrive à point nommé pour soutenir la stratégie des globalistes alors que ces derniers étaient en situation de faiblesse…

D’un autre côté, cette pandémie permet des ouvertures inespérées dans la remise en cause générale de la stratégie globaliste. Encore faut-il avoir le courage de saisir cette occasion. Je terminerai mon exposé en disant que les cartes sont actuellement dans les mains des populations civiles : ces dernières ont enfin, phénomène unique dans l’histoire, la possibilité de reprendre leur destin en main ; ce qui signifie, très précisément, qu’elles ont la possibilité de réinstaurer des gouvernements politiques en lieu et place des ersatz actuels entièrement aux mains des puissances financières. Les peuples auront ce qu’ils méritent : ils recevront, s’ils acceptent de se prendre en charge – en contrepartie d’un peu de courage – des fruits extrêmement bénéfiques… mais l’accepteront-ils ? Là est la question… Je profite de ce texte pour rendre hommage au travail de structuration politique fait, en France, par les Gilets Jaunes constituants, qui ont pleinement compris et anticipé cette problématique de fond.

Finalement, les lois naturelles, tellement honnies des globalistes, reprennent le dessus et les choses vont entrer dans l’ordre : soit on lutte collectivement pour survivre collectivement, soit on ne lutte pas collectivement et ce sera la fin de la civilisation et de la liberté, y compris celle de vivre et de mourir.

dimanche 1 mars 2020

LE DÉSORDRE MONDIAL par Valérie Bugault, UNE ALTERNATIVE



Interview de Valérie Bugault, Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique.


Quelle est l’origine historique de ce « désordre mondial » que votre dernier livre analyse en détail ?

La question du désordre mondial doit effectivement être posée dans ces termes. L’histoire nous renseigne mieux que quoi que ce soit et que quiconque sur l’origine des événements géopolitiques actuels. Le tournant politique qui annonce les événements que nous connaissons se trouve au XVIIème siècle et plus particulièrement dans le mouvement de bascule politique initié par les Révolutions que nous qualifierions aujourd’hui de « colorées ». En France, les mécontentements populaires avaient eux-mêmes été créés, dans une très large mesure, par la libéralisation des prix du grain initiée par les banquiers-commerçants présents au sein du gouvernement royal. La fabrication, largement volontaire, de la paupérisation populaire ajoutée à des mécontentements structurels et conjoncturels inhérents à tout type de société ont été le terreau sur lequel se sont développées les émeutes bientôt transformées en Révolution.

Ces mouvements de masse ont par ailleurs été largement manipulés, encadrés et armés par des personnes répondant à une feuille de route, précise, qui avait pour objectif de renverser l’ordre politique en vigueur fondé sur l’organisation de la Société en trois Ordres. De ces trois Ordres, chacun sait que seuls les deux premiers, à savoir la Noblesse et le Clergé, occupaient alors le pouvoir. Même s’il existait une porosité entre les Ordres de la Noblesse et du Clergé – dont les fonctions étaient souvent occupées par les enfants d’une même famille – il n’en restait pas moins que ces deux Ordres obéissaient à une hiérarchie distincte. Les deux Ordres fonctionnaient en conséquence, l’un vis-à-vis de l’autre, comme des contre-pouvoirs effectifs. C’est précisément en raison de l’existence de ce contrepouvoir que la bourgeoisie commerçante a pu se développer puis prospérer jusqu’à acquérir dans la Société une place quantitative – sinon prééminente (qu’elle détient actuellement) – de plus en plus importante.
C’est sur cette bourgeoisie commerçante en plein essor que les banquiers-commerçants, c’est-à-dire les changeurs et orfèvres du Moyen-Âge, se sont appuyés pour initier leurs grandes manœuvres politiques.

Car il faut se souvenir que les banquiers changeurs détenaient, de longue date, sur l’institution royale, un pouvoir très important en raison du fait qu’ils fournissaient du crédit au Roi et aux différents grands seigneurs ; crédits nécessaires à l’armement et à l’entretien des armées, à la tenue et au maintien des différentes obligations politiques et sociales du Roi et de la noblesse en général. Seul le Clergé échappait alors, dans une très large mesure, au pouvoir des banquiers changeurs. Il faut se souvenir que l’Église du Moyen-Âge a historiquement, durant très longtemps, joué un rôle de modération sur le pouvoir des financiers. C’est précisément pour cette raison que la caste des banquiers-commerçants a, dès le XVIIIème siècle, estimé que l’Ordre clérical était son véritable ennemi. Les financiers n’ont eu de cesse, depuis le XVIIIème siècle, de développer toute une panoplie d’armes civiles conventionnelles (en finançant le développement, sur tous les fronts – économique et sociétaux – de théories réellement anti-cléricales) et non-conventionnelles (infiltration…) pour abattre, sur la durée, le Clergé. La Révolution Française a été, au niveau politique, le point de départ de ces manœuvres, de type militaire, visant à la disparition du clergé dans un contexte où le pouvoir temporel (pouvoir Royal et noblesse), très affaibli par ses incessants besoins financiers, était déjà tombé aux mains des banquiers-changeurs.

D’un point de vue technique, l’Ordre politique d’Ancien Régime était techniquement fondé sur deux groupes : un pouvoir temporel (la Noblesse, c’est-à-dire l’aristocratie organisée autour d’un Roi considéré comme le premier d’entre ses pairs) et un pouvoir spirituel (le Clergé). Ces deux ensembles se faisaient face et s’équilibraient. Juridiquement, le lien entre ces deux Ordres reposait sur la prééminence du spirituel sur le temporel, traduit par le fil conducteur de la suprématie de l’Ordre naturel, bientôt traduit en « droit naturel ».

Ici se trouve la source de la volonté, développée par les banquiers-commerçants, de disparition de tout « ordre naturel ». Dans leur quête du pouvoir, les orfèvres-changeurs devaient abattre tous les fondamentaux sur lesquels reposaient le pouvoir ancien. Au fil du temps a donc émergé, sur la discrète direction des banquiers-commerçants, un concept juridique nouveau, celui de « droit positif », dont la vocation était de s’opposer au « droit naturel ». Cette notion nouvelle de « droit positif » a été la porte ouverte à l’avènement d’un ordre juridique nouveau, dérogatoire au droit commun qu’était alors le droit civil, appelé « droit commercial ». De fil en aiguille, sur le continent européen et en France en particulier (à partir de 1807, date de l’avènement, sous Napoléon, du Code de Commerce), le droit commercial est passé du statut dérogatoire, qu’il avait au XIXème siècle, au statut de droit commun qu’il prend actuellement. Ainsi, historiquement, le positivisme a été le moyen, utilisé par les banquiers-commerçants, pour obtenir le remplacement du droit civil par le droit commercial dans sa fonction de droit commun. Rappelons que qui dit « droit commun », dit règle de gestion et de régulation de la Société dans son intégralité.

Nous sommes aujourd’hui, en France, en Europe, et dans le monde, au point culminant de la domination, artificielle et encore relativement officieuse, de la caste des banquiers-commerçants, qui sont les héritiers directs des orfèvres changeurs du Moyen-Âge. Cette domination doit donc nécessairement se traduire par l’avènement politique de cette caste, ce qui sera réalisé par l’instauration d’un gouvernement mondial, de type autoritaire car dépourvu de tout contre-pouvoir politique et social effectif. La constitution de ce gouvernement repose sur deux outils, l’avènement d’une monnaie mondiale efficiente contrôlée par les banquiers-commerçants, et la constitution de relais de pouvoir locaux formalisés sur le modèle de l’Union Européenne. Le contrôle du commerce maritime mondial a été la porte d’entrée à la prétendue impérieuse nécessité de doter le monde d’une monnaie mondiale unifiée… et dûment contrôlée.

Comment les banques furent le moteur d’un passage d’une économie « réelle » à une finance totalement virtuelle ?

La virtualisation de la finance internationale a été le résultat, prévisible, de Bretton Woods. Le dollar alors imposé en tant que monnaie mondiale, ne pouvait techniquement, tout comme l’étalon or jusqu’alors utilisé, pas suivre le développement structurel, permanent et de nature exponentielle, des échanges économiques mondiaux tel que voulu par la doxa du libre-échange, en vigueur depuis le XVIIIème siècle. Rappelons-nous que le « libre-échange » est la version modernisée de la « liberté du commerce » imposée, en occident, par les Révolutions de la fin du XVIIIème siècle, lesquelles ont été initiées, c’est-à-dire dirigées et commanditées, par la caste des banquiers-commerçants.

Dans leur quête désespérée pour conserver leur propre monnaie, le dollar US, en tant que monnaie mondiale, les américains ont dû avoir recours, en plus de la mainmise sur les réserves financières de leurs vassaux occidentaux, à des subterfuges afin de créer, artificiellement, des actifs financiers. L’impérieuse nécessité de l’adossement de la monnaie à des richesses a donné naissance au vaste mouvement de dérégulation financière, née aux États-Unis d’Amérique dans les années 1970. Ce que nous appelons aujourd’hui « financiarisation de l’économie » est le résultat de la dérégulation financière qui a permis la naissance d’actifs financiers fictifs c’est-à-dire grosso modo la transformation – sur le modèle de l’alchimie – d’actifs toxiques, qui sont en réalité des dettes, en richesses.

Il faut bien comprendre les mécanismes intangibles de la monnaie : une monnaie ne peut fonctionner qu’adossée à une « économie ». S’agissant de monnaie mondiale, c’est là que le bât blesse. Car les contraintes économiques d’une monnaie locale, adossée à une économie locale, sont incompatibles avec les contraintes économiques d’une monnaie mondiale, qui doit être adossée à une économie mondiale. Une économie locale prospère repose sur une balance commerciale bénéficiaire, c’est-à-dire sur le fait que les exportations doivent être supérieures aux importations. Or, pour être utile, une monnaie mondiale doit être émise en quantité suffisante pour pouvoir répondre à la totalité des échanges économiques mondiaux ; ce qui, techniquement, se traduit par le fait qu’une monnaie mondiale repose sur une économie mondiale. Or, pour pouvoir circuler en quantité suffisante pour répondre aux besoins mondiaux, le dollar US en tant que monnaie mondiale exigeait que les importations américaines soit supérieures aux exportations, ce qui a eu pour effet mécanique d’affaiblir l’économie (américaine) en déséquilibrant durablement et irrémédiablement sa balance commerciale.

Dès lors, le cercle vicieux se met en place : une économie faible ne peut pas justifier l’émission importante de monnaie sans faire perdre à celle-ci la confiance de ses utilisateurs. On a vu que l’émission importante de dollar avait en effet été adossé à la création d’actifs financiers fictifs qui ont eu pour effet de déstabiliser le fonctionnement monétaire et financier au niveau mondial par la circulation dans de très grandes quantité d’actifs toxiques hébergés par les banques et par tous les organismes financiers ; cette circulation d’actifs toxiques a définitivement, emporté, c’est-à-dire mis un terme à la confiance des utilisateurs du dollar en tant que monnaie mondiale, rendant dès lors nécessaire son remplacement.

Tel est précisément le principe actuellement dénoncé par le président Trump, qui exige, de façon de plus en plus impérieuse, l’abaissement par la Fed des taux directeurs américains. Cette exigence est justifiée par le fait qu’avec des taux trop élevés, les exportations américaines diminuent de façon mécanique. Trump défend, ce faisant, le retour à une conception purement locale du dollar américain. Ajoutons que ce type de position de Donald Trump est non seulement compatible mais surtout parfaitement alignée avec les visées de l’oligarchie mondialiste qui œuvre à l’avènement des DTS (panier de monnaies) comme monnaie mondiale ; les DTS étant la résurrection actualisée du Bancor défendu par Keynes en 1944.

A la mi-2019, nous en sommes là des évolutions financières mondiales. Ce stade de développement monétaire sera – et est d’ores et déjà – utilisé par les banquiers commerçants pour faire avancer leur agenda de monnaie mondiale, elle-même rendant « indispensable » l’avènement du futur gouvernement mondial en charge de réglementer l’économie et les populations. Les déboires financiers mondiaux vont permettre, par la décrédibilisation du dollar en tant que monnaie mondiale, de mettre en place une monnaie mondiale viable, qui prend aujourd’hui la forme des DTS (droits de tirage spéciaux) dans le même temps qu’il va faire disparaître l’empire américain de façon à laisser la place à un futur gouvernement mondial. [Mais que restera-t-il des USA, NdSF] C’est dans le contexte nouveau des DTS monnaie mondiale qu’il faut comprendre la récente réhabilitation, par la BRI, du statut de l’or dans les bilans des banques (des banques privées et, par voie de conséquence, des banques centrales). Depuis le 29 mars 2019, l’or n’est désormais plus considéré comme étant un « actif à risque » pour les banques qui peuvent dès lors l’acheter et le revendre sans autre restriction comptable.

A l’inverse, c’est dans ce même contexte de l’avènement d’une nouvelle monnaie mondiale (DTS) qu’il faut comprendre la récente levée de l’accord de 1999 visant à coordonner les ventes d’or faites par les banques centrales de la zone euro. Pour les banques centrales européennes, il n’est plus nécessaire de vendre l’or détenu, mieux vaut le garder bien au chaud car il est redevenu un « actif sûr » permettant une valorisation de la monnaie qui y est adossée, dans l’objectif de la détermination du pourcentage de DTS détenus par les différentes monnaies. Ces mesures relèvent toutes d’un plan préétabli visant à imposer les DTS comme future véritable monnaie mondiale.

J’ajoute, pour finir, que la part, aujourd’hui, prépondérante du dollar US dans l’évaluation du panier de monnaie que représente les DTS sera très probablement diminuée, voire même sérieusement diminuée, dans les années qui viennent. C’est à cette aune qu’il faut apprécier le réel enjeu de la guerre commerciale que se livrent actuellement les USA et la Chine.

Les paradis fiscaux et l’optimisation fiscale sont des phénomènes centraux de la domination des groupes financiers ?

Effectivement, la domination des banquiers-commerçants se compose de deux facettes économiques, d’une part le contrôle des monnaies et d’autre part le contrôle des multinationales, rendu possible justement par le contrôle des monnaies (qui permet l’affectation des richesses).

Contrairement à ce que la doxa veut faire accroire au public non averti, l’évasion fiscale, l’optimisation fiscale et l’existence des paradis fiscaux ne sont absolument pas des accidents de l’histoire économique et monétaire. Pas plus qu’ils ne sont des phénomènes accessoires.

Tout au contraires, les paradis fiscaux sont la pierre angulaire de la domination politique des banquiers-commerçants. Car les paradis fiscaux, dont le profil a récemment évolué du concept de « corsaire » à celui de « pirate », sont le moyen privilégié utilisé par les plus grands détenteurs de capitaux pour affaiblir, à la fois structurellement et conceptuellement, les États entendus au sens politique initial du terme. Les Paradis fiscaux sont un double danger pour les États traditionnels :
d’une part ils servent à siphonner l’argent public, discréditant et décrédibilisant par la même occasion la fonction étatique ;
d’autre part, par leur apparente autonomie politique et leur réelle dépendance aux institutions financières qu’ils hébergent, les paradis fiscaux constituent des abus de droit public. Ces structures ont l’apparence des États mais ils ne répondent à aucun des critères qui qualifient le concept politique d’état. Qui dit « abus » dit également discrédit porté sur le droit ; un tel discrédit étant tout à fait nécessaire à l’établissement d’un Ordre politique nouveau.

Hier sous la domination politique des États avec un statut comparable à celui des « corsaires », les Paradis fiscaux ont, depuis la disparition des comptes numérotés, bifurqué vers une indépendance de plus en plus marquée vis-à-vis des autorités politiques et une accentuation corrélative de leur dépendance vis-à-vis des institutions financières gestionnaires des capitaux hébergés ; les « paradis terrestres » ont définitivement pris le statut politique de « pirates ». Cette évolution est en réalité une « révolution » juridique dans la mesure où un pas de plus a été franchi dans l’objectif de décrédibilisation des États, qui ont désormais définitivement perdu tout moyen de souveraineté monétaire et financière.

Parallèlement, le processus dit d’optimisation fiscale a été une étape essentielle du processus de perte de souveraineté financière des États. Initié aux USA au début du XXème siècle à la faveur de l’organisation fédérale de l’État (qui a permis la mise en concurrence fiscale des États fédérés), le processus d’optimisation fiscale s’est développé au niveau mondial à la faveur de l’imposition mondiale de la doxa du « libre-échange ». Techniquement, et sous couvert de régulation (des prix de transfert), l’OCDE a été l’une des principale cheville ouvrière – avec les institutions de l’Union Européenne et d’autres organismes (tels que les « fat four ») – permettant la mise en œuvre effective de l’optimisation fiscale au niveau international. L’optimisation fiscale a permis le transfert légal effectif, des États vers les paradis fiscaux, de sommes dans des proportions tout à fait colossales ; ces montants financiers échappant dès lors définitivement à toute souveraineté étatique. Pour dire les choses autrement, l’optimisation fiscale a généré des flux de capitaux vers les paradis fiscaux dans des proportions que les seules transactions occultes et trafics illégaux n’auraient jamais permis, renforçant d’autant le pouvoir de ces « paradis terrestres », véritables pirates politiques.

Quel est le rôle des banques centrales dans ce système ? Quelle est l’enjeu des « guerres des monnaies » que nous voyons se mettre en place avec la chute du dollar ?

Comme je l’ai souvent expliqué dans mes articles, livres et conférences, le concept de banque centrale n’est pas anodin. Il est né de la volonté des banquiers-commerçants de faire échapper la souveraineté monétaire au contrôle politique. Ces banques centrales ont été initiées par des banquiers qui susurraient à l’oreille de personnages politiques dans l’optique de centraliser la gestion des monnaies.

Le rôle et la fonction des banques centrales a toujours été, en plus de la centralisation monétaire (au niveau de l’émission des monnaies mais aussi à celui de la réglementation), la préservation des capitaux acquis, ce qui, techniquement, se traduit par l’objectif de lutte contre l’inflation. Les banques centrales, chapeautées par la BRI et accompagnées par le FMI et la Banque Mondiale – organismes issus des accords de Bretton Woods – sont en quelques sortes « les gardiens du temple monétaire et financier mondial ».

Quant à la « guerre des monnaies », ses enjeux sont, rien de moins que, l’établissement du futur gouvernement mondial. Au-delà de l’apparente lutte entre États et groupement d’États (UE) pour la prééminence de leur propre monnaie dans le panier de monnaies constitué par les DTS, le véritable enjeu monétaire mondiale se situe dans les instances qui contrôleront ces DTS. L’enjeu essentiel des DTS ne réside pas seulement dans la détermination de ses pourcentages mais aussi et surtout dans le fait qu’ils reposeront sur des matières premières limitées (et donc contrôlées) et que leur circulation sera elle-même sous complet contrôle (cryptomonnaie utilisant vraisemblablement le modèle technique de la blockchain).

C’est la raison pour laquelle il est important, pour les banquiers à la manœuvre, que la future monnaie mondiale :
soit émise dans des proportions limitées, permettant seule le contrôle total ; d’où les velléités de retour à une certaine forme d’étalon-or des monnaies ;
circule de façon totalement contrôlée, ce qui est aujourd’hui permis par les systèmes modernes de transmission de données et, en plus particulièrement, par le principe de la blockchain.

La réalisation d’une monnaie mondiale viable officiellement et totalement contrôlée par les principaux détenteurs de capitaux, lesquels contrôlent – par employés interposés – tant la BRI que le FMI, est une condition sine qua non de l’avènement d’un gouvernement mondial contrôlé par les mêmes banquiers-commerçants.

Les banques ont désormais la possibilité de ponctionner directement les comptes de leurs clients pour se renflouer si besoin. Dans le même temps, le pouvoir économique affirme sa volonté de supprimer l’argent « liquide ». Comment est-t-il possible de laisser une telle emprise aux banques ?

La question de l’emprise sociale acquise par les banques est intimement liée au renversement du pouvoir réalisé par les Révolutions du XVIIIème siècle, qui ont imposé un ordre social et politique nouveau gravitant autour des concepts de :

  • séparation des pouvoirs ;
  • régimes parlementaires de type représentatifs ;
  • partis politiques.


Depuis l’avènement politique de ces trois fondamentaux, les hommes politiques sont devenus les porte-paroles officieux des principaux détenteurs de capitaux dans le même temps qu’était acté le découplage institutionnel entre pouvoir et responsabilité. Les véritables donneurs d’ordre, les créanciers qui financent les partis politiques, restant toujours dans l’ombre, ils ne peuvent structurellement pas être appelé à répondre politiquement de leurs actions, c’est-à-dire des ordres qu’ils donnent et qui sont officiellement mis en œuvre par des « hommes de pailles » appelés « hommes politiques ».

Par ailleurs, le concept de « parlement » moderne, soi-disant à l’initiative des lois, est également une double supercherie. D’une part, bien qu’abondamment claironnée comme la condition de la démocratie, il n’existe pas de réelle séparation des pouvoirs alors que les pouvoirs législatif et exécutif sont détenus par des personnalités issues du ou des parti(s) politique(s) ayant gagné les élections (appelé « parti de pouvoir »). D’autre part, l’avènement d’un organisme politique essentiel (c’est-à-dire politiquement structurant) dont la seule mission est de fabriquer du droit est le gage majeur, essentiel et imparable, d’un futur problème d’excès de lois et autres réglementations.

Et que dire du « parlement » européen qui porte le nom de parlement mais qui ne dispose officiellement pas de l’initiative des lois !

Enfin, le pouvoir politique ne se conçoit que dans la durée ; or, le temps long, est officiellement et structurellement dénié aux partis politiques qui doivent sans cesse se faire concurrence pour « gagner » le cocotier des élections.

Toute cette organisation politique des États, directement issue du siècle des Lumières et mise en œuvre, en occident, à la faveur des Révolutions du XVIIIème siècle, s’analyse en une véritable imposture institutionnelle et politique. Il s’agit en réalité, à la mode anglaise, d’habiller d’honorabilité, la violente prise de pouvoir politique par les principaux financiers. Conformément à l’adage populaire, « l’habit ne fait pas le moine ». L’apparence de contrepouvoir, abondamment claironnée, qui prend la forme du principe de « séparation des pouvoirs » et le régime parlementaire représentatifs sont des fumisteries qui cachent la réalité de l’exclusivité du pouvoir.

En réalité, le principe de séparation des pouvoirs tel que mis en œuvre par les institutions issues du XVIIIème siècle est la pure et simple négation du concept de « pouvoir politique ». Le pouvoir que les principaux financiers ont pris sur les États est, par ailleurs, de type autoritaire car il est réellement dépourvu de tout contrepouvoir effectif. Ce phénomène est dû à l’anonymat dont ont su s’entourer les banquiers-commerçants à la manœuvre.

Les cryptomonnaies comme le Bitcoin sont-elles des alternatives au système financier ?

Pour répondre à cette question il faut revenir aux fondamentaux de la monnaie et plus particulièrement à la raison de son apparition sur Terre il y a fort longtemps. Avant même d’être matérialisée, la monnaie a toujours été un concept comptable, une unité de compte servant à mesurer la valeur des biens échangés de façon à faciliter les échanges, c’est-à-dire les flux de biens et services sur un territoire déterminé. Initialement, la monnaie n’est pas une réserve de valeur au sens où elle n’a pas, en soi, de valeur propre ; elle est un simple instrument de mesure de la valeur des biens et services. Pour être utile, le concept de monnaie doit donc être accepté par tous ses utilisateurs, il devient dès lors une institution publique de nature politique.

Peu à peu, la monnaie a pris l’habitude de s’incarner dans un bien matériel, bien variable d’une région à l’autre, d’une culture à l’autre. Coquillages, bétails, simple bâton gradué ou métaux rares… En occident ainsi qu’en orient, la monnaie s’est de plus en plus souvent incarné dans l’or ou l’argent, laissant à son émetteur la possibilité de modifier le poids et le contenu précis du métal ou de l’alliage utilisé lors de la réalisation des pièces ; ce principe a donné lieu à l’expression « battre monnaie » ainsi qu’au droit de seigneuriage qui donne à l’émetteur de la monnaie un avantage financier qui consiste en la détermination de la valeur initiale de la monnaie émise (laquelle pouvait différer de la valeur résultant du poids du métal précieux utilisé). Peu à peu, le concept monétaire a fini par être assimilé au vecteur matériel utilisé pour sa circulation, en l’occurrence l’or ou l’argent. Dans le même temps, au cours du Moyen-Âge, les orfèvres ont pris le monopole sur le commerce des métaux précieux et, faisant commerce desdits métaux, sont devenus des fournisseurs de crédits, c’est-à-dire des banquiers au sens moderne du terme (les fameux « banquiers-commerçants »).

C’est ainsi que de glissements sémantiques en habitudes commerciales, les orfèvres changeurs du Moyen-Âge sont devenus, à la faveur de la lutte politique entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel (cf. le conflit entre guelfes et gibelins), les fournisseurs monopolistes de la monnaie conçue comme ayant une valeur intrinsèque. Loin du concept politique initial, la monnaie est devenue un bien matériel accaparé par une caste particulière de commerçants. Or, accaparée, la monnaie devient inapte à remplir le rôle pour lequel elle avait été créée et qui était de faciliter les échanges. La monnaie appropriée par les banquiers ne rend de services qu’à ceux qui la contrôle, c’est-à-dire les banquiers commerçants qui décident dès lors de l’affectation des ressources monétaires et donc de ceux qui pourront ou non, et à quelles conditions, bénéficier de la ressource monétaire.

Pour répondre à la question posée, il convient d’analyser le concept de « Bitcoin » et de « cryptomonnaie » à l’aune de ces brèves explications.

Premièrement, les « bitcoins » et autres cryptomonnaies sont conçues comme étant dès l’origine des réserves de valeur. Ce premier problème induit le fait – sans même parler de la réalité plus ou moins probante de la valeur de la cryptomonnaie en question – que cette monnaie pourra faire l’objet de spéculation. Or, la spéculation permet l’appropriation de la monnaie, ce qui est, par essence, un empêchement rédhibitoire au rôle de facilitation des échanges qui est celui d’une monnaie.

Deuxièmement, certains types de cryptomonnaies (dont les Bitcoins), sans parler des possibilités multiples de piratages dont elles peuvent faire l’objet au moment de la circulation des données, requièrent de vastes ressources énergétiques. Ceux qui contrôlent l’énergie nécessaire à la circulation des Bitcoins pourront donc, d’une façon ou d’une autre, contrôler cette monnaie. Ici encore, on se heurte à la question de l’indépendance politique problématique de telles monnaies.

Troisièmement, on a vu qu’une monnaie au sens initial est, par essence, une institution politique car elle nécessite son acceptation par tous ses usagers, ce qui est la condition essentielle permettant la facilitation des échanges économiques. S’agissant de cryptomonnaies, rien n’impose a priori aux individus d’accepter une cryptomonnaie plutôt qu’une autre. Les usagers vont rapidement se heurter à la multitude des offres disponibles, générant une complexité qui s’oppose au rôle de facilitation des échanges que doit remplir une monnaie saine. Seules les cryptomonnaies dites d’État, c’est-à-dire générées par les États, pourraient remplir le rôle politique d’une monnaie, à condition que cette cryptomonnaie ne soit pas sous l’emprise d’intérêts particuliers et qu’elle soit effectivement soumise à un véritable contrôle politique, ce qui ne pourrait s’entendre que d’État émetteur, eux-mêmes de véritables entités politiques. On a vu que tel n’était pas le cas des États occidentaux, ainsi d’ailleurs que de la plupart des États du monde.
Il résulte de l’analyse ci-dessus que les cryptomonnaies en générale et les Bitcoins en particulier ne répondent à aucune des conditions d’existence d’une monnaie saine.

La déliquescence du secteur bancaire mondial est-elle pour vous le signe d’une prochaine crise financière d’importance ?

Ce que vous appelez la « déliquescence du secteur bancaire mondial », dont j’ai explicité les tenants et les aboutissants lors des questions précédentes, est le signe évident d’une future et très proche vaste spoliation des particuliers et des PME. Elle n’est nullement le signe d’une disparition du système financier mais au contraire le signe d’un resserrement du contrôle de ce secteur par quelques organismes financiers. Le secteur financier va se concentrer dans le même temps que l’argent disponible pour les particuliers et les petites entreprises va se raréfier. Concrètement, seuls les plus gros acteurs financiers survivront à la « crise » en cours. Ces acteurs, qui auront pris soin de rematérialiser la monnaie en l’adossant à des biens matériels tangibles accaparés (or, pétrole…), profiteront de la crise pour imposer une dématérialisation totale de la circulation monétaire, resserrant au passage leur contrôle sur la vie des particuliers et des PME.

La « crise » sera une aubaine pour réduire encore les contrepouvoirs politiques à la domination des banquiers commerçants…

Quel est votre définition de l’ « État Profond » qui est derrière le phénomène de globalisation ?

Ce que certains géopolitologues (tels Peter Scott Dale) appellent « État profond » est in fine la caste des banquiers commerçants qui a pris le contrôle politique en occident à l’occasion des Révolutions du XVIIIème siècle ; Révolutions que nous pourrions aujourd’hui qualifier de premières « Révolutions colorées » du monde.
Cette caste d’arrivistes a pris le soin de cacher sa domination par des subterfuges la mettant à l’abri de toute responsabilité publique, ce qui lui a procuré un contrôle politique total en toute impunité. C’est cette caste qui poursuit inlassablement, depuis trois cents ans, le basculement du monde dans un système politique centralisé entre ses propres mains.

Les banquiers-commerçants ont utilisé différentes armes pour asseoir leur domination politique, parmi lesquelles : le contrôle des monnaies, le libre-échange (qui est l’avènement juridique de la loi du plus fort économique), l’anonymat… et, bien sûr, un système d’institutions politiques à leur mesure (comme détaillé plus haut). Leur plus grand ennemi actuel est l’État, aussi poursuivent-ils inlassablement la disparition des États politiques pour imposer des États fantômes voués à disparaître à court ou moyen termes. Leurs outils sont de nature économique, juridique (droit anglo-saxon), ainsi que militaire (armées officielles, pactes militaires tel que l’OTAN) et paramilitaires (djihadistes et autres terroristes).

Dans votre livre, vous expliquez les concurrences au sein de l’oligarchie mondialiste. L’opposition entre la City et l’impérialisme américain est-elle, pour vous, un tournant historique ?

Davantage qu’un véritable « tournant historique », la récente opposition entre la City et les intérêts impérialistes américains représente une étape de plus dans la réalisation de la prise de contrôle mondiale absolue par la caste des banquiers commerçants. Nous assistons au déroulement d’un plan savamment conçu consistant à créer un problème avant de le résoudre dans le sens, bien compris, des intérêts spécifiques à cette caste. En l’occurrence, il ne faut pas oublier que les grands banquiers internationaux sont précisément à l’origine du développement des impérialismes britannique puis américain. Ils sont aussi, plus récemment, à l’origine du développement de la Chine sur le même modèle impérialiste. Ils ont également été à l’origine de l’empire napoléonien et de sa disparition, comme ils sont à l’origine de la disparition de tous les empires géo-centrés qu’ils avaient créés.

D’un point de vue méthodologique, le même schéma se retrouve au niveau du problème réglementaire. Alors que l’OMC impose le libre-échange mondial en œuvrant activement à la disparition des barrières réglementaires, c’est-à-dire aux réglementations étatiques protectrices des consommateurs de bien et des usagers de services. Les banquiers-commerçants financent dans le même temps des organisations non gouvernementales chargées de militer et d’œuvrer à l’élaboration d’une réglementation mondiale pour protéger le climat des dérèglements imposés par l’OMC. Cette méthode, très efficace, consistant à maîtriser les deux pans de la dialectique, permet à la caste de banquiers commerçants de générer artificiellement une demande mondiale de réglementation internationale ; demande à laquelle il ne pourra être correctement répondu que par la création d’un gouvernement mondial puisque les États auront, entre-temps, été neutralisés par les règles de l’OMC.

Dans l’hypothèse d’un développement ayant ses origines dans la finance, les empires géo-centrés ne doivent jamais oublier que leur développement sera immédiatement suivi de leur disparition car telle est la volonté des maîtres financiers. Les banquiers-commerçants ont, de tous temps, créé sous leur contrôle exclusif, des Frankenstein politiques de plus en plus gros (ville, État, puis Empire) avant de les détruire de façon à se rapprocher de leur objectif ultime du Frankenstein mondial (gouvernement mondial).

Si l’impérialisme géo-centré – dont l’impérialisme américain – est évidemment en soi un problème, l’impérialisme financier nomade est un problème encore beaucoup plus important auquel va, bientôt, devoir faire face l’humanité toute entière.

Quelle est le rôle de l’Union Européenne dans cette guerre interne au système ?

Formalisées sous contrôle américain, les institutions de l’Union Européenne trouvent en réalité leur origine dès la première partie du XXème siècle dans la domination déjà mondiale des grandes institutions bancaires. Cette « union économique européenne » avait d’ailleurs été initiée par un juriste nazi, Walter Hallstein, qui fut également, ultérieurement désigné comme le premier Président de la Commission européenne.

Il ne faut donc pas confondre la domination américaine sur l’Europe, qui a concrètement permis le développement du projet d’institutions européennes, et l’impérialisme américain lui-même, bien que les deux soient étroitement imbriqués lors de la signature du Traité de Rome le 25 mars 1957. L’actuel divorce entre les banques de la City et l’empire américain rend nécessaire cette précision, superflue en 1957.

En effet, le « Brexit » qui n’en finit pas de ne pas se produire, a été initié par certains grands acteurs financiers de la City of London dans l’objectif du changement de monnaie mondiale et du rabaissement du statut international à la fois du dollar US et de l’empire US lui-même. L’enjeu politique du « Brexit » est le suivant : les institutions financières de la City doivent s’affranchir du carcan réglementaire européen, dans le contexte où les institutions elles-mêmes restent largement sous domination de l’empire américain, afin de piloter librement le passage aux DTS, en tant que future monnaie mondiale. L’idéal, pour les banquiers de la City aurait sans doute été que le gouvernement britannique reste inclus dans les institutions européennes pendant que les financiers s’en affranchissaient. Toutefois, l’interpénétration historique entre financiers et gouvernement britannique ne permet pas la réalisation d’un tel scénario.

Pour les banquiers de la City tenants du globalisme, l’essentiel est que l’extraction de la Grande-Bretagne du carcan européen ne puisse servir ni de prétexte ni de modèle à d’autres États ; les institutions européennes doivent, à tout prix, persister tandis que la monnaie mondiale, intégrant l’euro et la livre comme deux de ses cinq grandes composantes, sera modifiée.

Un pas plus loin, le Brexit devra également servir de détonateur permettant de renforcer l’intégration des anciens pays européens afin, concrètement, d’acheminer lesdites institutions vers un fédéralisme intégral – lequel suppose la disparition, par démantèlement, des États unitaires comme la France.

Vous donnez un véritable programme de renouveau national dans votre livre. Comment revenir à une société plus juste et harmonieuse ?

Le retour à une société plus juste et harmonieuse n’est conceptuellement pas difficile, ce qui est difficile est :

  • de positionner clairement la problématique et
  • de générer un contrepouvoir politique à la domination exclusive des banquiers commerçants !

Une fois la question posée dans les bons termes, la solution paraît évidente. Elle se compose de deux versants ; de la même façon que le problème a été élaboré par la caste des banquiers commerçants selon deux facettes.

  • Un versant institutionnel : aucun retour à une société harmonieuse ne pourra se faire sans avoir revu, de fond en comble, l’organisation politique de la société.
  • Un versant technique qui est la disparition des piliers de la domination financière que sont :
    • la captation du contrôle monétaire par des organismes privés,
    • l’organisation juridique de l’anonymat des véritables décideurs politiques,
    • la suprématie du droit commercial – devenu, artificiellement, un véritable Ordre politique – sur le droit civil, qui représente l’Ordre politique naturel.
Nous avons donc à faire à une solution beaucoup plus politique que juridique ou économique. Car historiquement, le droit et l’économie ne sont que des outils permettant l’élaboration d’une ligne de conduite politique.
La politique, qui consiste en la régulation des forces sociales en présence sur un territoire déterminé, doit reprendre la maîtrise des outils juridiques et économiques. Si la force sociale est captée par des intérêts privés, comme c’est actuellement le cas, le phénomène politique n’existe pas… pas plus que n’existe la possibilité d’une civilisation. Phénomène politique et civilisation sont intimement liés ; ils sont tous deux axés autour de la délimitation d’un intérêt général commun, de biens communs et de la limitation des appétits individuels ou émanant d’une caste particulière c’est-à-dire sur la détermination politique de contrepouvoirs.

Docteur en droit,
 ancienne avocate fiscaliste,
 analyste de géopolitique juridique et économique.



Bien que de nature radicale, les évolutions politiques, géopolitiques, institutionnelles, économiques et juridiques actuelles, passent souvent sous le radar des analystes, qui ne voient que l’écume des transformations. Les Français, qui perçoivent de façon diffuse la gravité des évènements en cours, sont limités par leur perception et trop souvent, ne comprennent pas la cohérence de long terme des évènements. Car, sur le modèle de la tectonique des plaques, les modifications auxquelles nous assistons, préparées de longue date et longtemps restées invisibles, deviennent brutalement apparentes aux yeux de tous. Privés d’analyses cohérentes sur la durée, les Français ne disposent pas de réelles armes pour défendre le modèle de société qu’ils avaient accepté et qui leur est retiré, de façon aussi sournoise qu’autoritaire. Face à l’apparente inéluctabilité des phénomènes auxquels nous assistons, une réaction par le rejet est aujourd’hui la seule alternative politique disponible.

A l’heure des bilans, cette synthèse apporte des clefs de compréhension systémique que le lecteur curieux pourra utilement compléter par la lecture du livre Les raisons cachées du désordre mondial qui énumère les conditions du renouveau civilisationnel. Demain dès l’aube…