Le Christ est venu dans un monde perdu dans l'incrédulité et a initié une phase sans précédent de l'expérience humaine en "chassant" le "prince de ce monde" et en lui refusant ainsi l'exercice total de ses pouvoirs maléfiques.
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde,dit Jésus, alors qu'il se préparait à aller à la Croix. Maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12:31).
Après la Résurrection du Christ, l'influence de Satan sur la terre a été considérablement réduite. Il ne pouvait plus agir ouvertement, comme un homme fort contrôlant sa propre maison, mais seulement de manière secrète, mystérieuse et sournoise. Pour la première fois depuis Adam et Ève, le chemin entre l'homme et Dieu a été restauré. « Les chrétiens orthodoxes qui ont expérimenté la vie de grâce dans l'Église peuvent bien comprendre ce que les protestants ne peuvent pas, écrit le théologien orthodoxe contemporain Père Michel Pomazansky, que les “mille ans“ (toute la période) du règne du Christ avec ses saints et le pouvoir limité du diable sont maintenant. »
Le Saint-Esprit, opérant à travers l'Église, a été donné pour attirer les gens vers la Vérité salvatrice du Christ.
En conséquence, le Christianisme a prospéré même face à de grandes persécutions, et l'Évangile s'est répandu sur la terre. « Avec la venue du Fils de Dieu incarné sur la terre, écrit l'archevêque Avèrky, et en particulier à partir du moment de sa rédemption de l'humanité par sa mort sur la Croix, Satan a été lié, le paganisme a été renversé, et il est venu sur terre le règne millénaire du Christ... l'établissement sur terre de l'Église du Christ. »
Le mariage du Christ avec son Église a ainsi été préparé, et toutes les personnes, "mauvaises et bonnes," comme le rapporte Matthieu, ont été invitées au festin. Le Seigneur a décrit cela dans une parabole révélatrice :
« Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant : « Dites aux invités : Voici, j'ai préparé mon festin, mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt ; venez aux noces. Mais, sans en tenir compte, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son commerce ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité ; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : « Les noces sont prêtes, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. » Ces serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.
Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? » Cet homme resta muet. Alors le roi dit aux serviteurs : « Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Matthieu 22:2-13).
Il est notable que, dans cette parabole, une seule personne, parmi tous ceux qui sont venus, a reçu le reproche du Seigneur pour ne pas avoir porté un habit de noces. Puisque dans la culture de Jésus les habits de noces étaient fournis par l'hôte, ne pas en porter montre un manque de respect et une impolitesse délibérée. Cela suggère fortement que l'intrus était Satan, et confirme davantage que le malin a été emprisonné pendant les jours de la formation de l'Église, car le roi a ordonné à ses serviteurs de « le lier pieds et mains, de l'emporter et de le jeter dans les ténèbres extérieures. » (À suivre)