Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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samedi 2 mars 2019

Le Dieu occidental est mort et enterré, mais le Dieu vivant et vrai est de retour


PÈRE ANDRÉ PHILLIPS

Notre Dieu est un feu dévorant (Heb. 12, 29)

Je vénère et adore le Dieu vivant et vrai qui a créé toutes choses(St Alban de Verulamium)



Introduction: Les funérailles du Dieu occidental sont terminées

Les funérailles longues de mille ans du dieu occidental sont terminées. Ce qui est clair pour tout le monde. Il est vrai que de très petits groupes de personnes âgées se pressent encore dans les églises qui survivent , vrai que d'autres bâtiments sont remplis avec des foules qui se balancent en frappant joyeusement des mains – qui en réalité, ne fréquentent pas les églises, mais qui sont plutôt amateurs de spectacles de divertissement à l’américaine. Ainsi, les anciens bâtiments d'église sont devenus des clubs de fitness, des restaurants et des centres commerciaux pour le culte et le « bien-être » du corps. On dit aux gens de « se gâter et de prendre soin d'eux », parce que « vous le valez bien », avec des entraîneurs personnels, des coachs de vie, des centres de loisirs, des spas, des bains à remous, des jacuzzis, des salons de beauté, des salons de massage, de la chirurgie esthétique, des restaurants gastronomiques gérés par «chefs célèbres et des gastropubs avec du « bon vin ». Les impuretés physiques de toutes sortes doivent être purgées - devenez végétalien et mangez sans gluten; quant à l'impureté spirituelle, il n'en a jamais été question. Cependant, toutes sortes de superstitions irrationnelles sont disponibles pour le bien-être mental; Pleine conscience, gourous, astrologie, cristaux magiques, feng-shui, étreinte d’un arbre – tout  est bon, à condition que ce soit à la mode. Ainsi, tous les Occidentaux sont devenus des "fashion victims". Mais comment le monde occidental (et occidentalisé) en est venu à tuer son propre dieu?

Un peu d'histoire

Après que le monde occidental a refusé et a ensuite perdu la connaissance du vrai Dieu il y a mille ans, il lui a substitué son propre Dieu rationaliste et scolastique. Ce dieu de substitution, représenté par un homme occidental appelé « le Vicaire du Christ », de qui, selon eux, découle toute autorité, a été idolâtré pendant des centaines d'années. Cette idolâtrie est advenue parce qu’il a justifié toutes sortes d'agression occidentale, des massacres en Europe occidentale (sud de l'Italie, Angleterre, Ibérie, Pays de Galles, Sud de la France, Irlande) aux « croisades », des Inquisitions aux génocides impitoyables des « explorateurs » occidentaux (en fait plutôt des pirates et des voleurs et des meurtriers) comme Colomb, De Gama et Cortez. Après quelques siècles l'autorité du Dieu de l’occident inventé par lui-même a été étendu à d'autres, « démocratisé », et ceci a justifié le pillage et la rapine de la planète en dehors de l'Europe occidentale, avec les empires coloniaux, les révolutions violentes en Angleterre, en France et en Russie (y compris ce qu’on appelle la « Révolution industrielle »), les guerres mondiales, l'Holocauste des Slaves (30 millions de morts), la bombe atomique et l'invasion et le génocide en Irak (soi-disant "dictés" à George Bush par le dieu occidental)

La nature de la civilisation occidentale

Ainsi, on peut dire que l'essence de la civilisation occidentale est le culte de soi, le culte de l'homme occidental, qu'il appelle l'humanisme. Après la Réforme ce culte a été, comme nous l'avons dit, progressivement étendu au cours des siècles au nom de « l'égalité », d'un homme occidental à tous les riches hommes occidentaux, puis plus tard des riches hommes occidentaux aux pauvres hommes occidentaux, des hommes occidentaux aux femmes occidentales et, beaucoup plus récemment, des hommes occidentaux à toute personne de toute couleur, race, religion et « orientation sexuelle », à condition qu'ils acceptent le laïcisme inhérent à la « civilisation » occidentale. Par conséquent, aujourd'hui, le monde occidental n'a plus besoin d'un dieu pour se justifier ; il est son propre dieu. Cela a déjà été reconnu très clairement par les intellectuels du XIXe siècle comme Darwin et Nietzsche, qui a ouvertement proclamé que le "dieu occidental » était mort. Aujourd'hui, cela est répété par des intellectuels spirituellement vides comme Dawkins, qui proclame sans cesse que Dieu est un mythe. Et il a raison: le dieu occidental, proclamé il y a 1000 ans, est en effet un mythe, mais ce Dieu-là n’a aucun rapport avec le Dieu vivant et vrai, proclamé par le saint orthodoxe occidental , Alban, martyrisé par les païens occidentaux pour avoir fermement proclamé cela il y a plus de 1700 ans.

La prétentieuse et arrogante proclamation de Dawkins est vraie, mais elle est aussi suicidaire. En effet, depuis que le dieu occidental – rempli  de colère, vengeur, aux préjugés raciaux, partisan, puritain, persécuteur, rancunier, punisseur, militariste et tout simplement mauvais lorsqu’il aime voir les victimes de la mort – est   mort, cela signifie que sa propre civilisation occidentale est morte, ne pouvant servir que de musée. Car ce fut ce dieu à l’esprit répugnant qui est à l'origine de la civilisation occidentale post-chrétienne après 1054. Car avec son soi-disant « athéisme », Dawkins se condamne lui-même et tout ce qu'il représente. Ses « valeurs occidentales » ne sont que l'ultime et le plus logique développement de ce dieu inventé par la  civilisation occidentale, elle-même. Cet athéisme, la croyance en soi, n'a pas permis de progrès, mais seulement un retour à l'ancien paganisme, comme chez les mondialistes Romains, qui croyaient en toutes sortes de dieux, sauf dans le vrai Dieu vivant. Les nouveaux dieux d'aujourd'hui sont tout simplement les anciens dieux païens ranimés. Les « valeurs occidentales » signifient ne croire en rien. Les valeurs chrétiennes proclament la foi en quelque chose, le Dieu vivant. Cependant, il n’est que quelques personnes occidentales pour avoir été capables de sortir du « délire » (c’est le mot de Dawkins) de la bulle d’auto-justification de leur « civilisation » pour comprendre et accepter le Christ.


Pourquoi? Parce que le repentir est beaucoup trop difficile pour eux ; l’auto-justification est beaucoup plus attrayante. Ainsi, seulement quelques occidentaux (bien que ce soit assez évident pour ceux qui se trouvent en dehors de la civilisation occidentale ethnocentrique) ont jusqu'à présent réalisé que le monde occidental n'a pas enterré le vrai Dieu, mais tout simplement son faux dieu occidental, son idole depuis plus de mille ans. Les Occidentaux, qui, étonnamment, se disent « athées » (ce qui signifie seulement qu'ils ne croient plus dans le mythe occidental de Dieu) doivent être prévenus : Le Dieu véritable n’est pas mort et enterré, mais vivant et agissant et il est de retour. Son retour vient du Saint-Esprit, qui « souffle où il veut » et qui a renoué les inspirés en Occident avec la Civilisation orthodoxe. Cette civilisation est tout à fait différente de la civilisation occidentale laïciste parce qu'elle est  vraiment chrétienne, alors que la civilisation occidentale a cessé de plus en plus de l'être depuis mille ans. Pour trouver une civilisation occidentale qui a été chrétienne, il faut revenir mille ans en arrière, autrement dit, revenir à une époque où il n'y avait pas une chose telle que la « civilisation occidentale », quand l'Europe occidentale était tout simplement une petite, provinciale et peu développée partie de la chrétienté orthodoxe, dont le centre était et est en Orient, près du Christ.

La tentative de détruire la civilisation orthodoxe

L'essence de la civilisation orthodoxe est le vrai Dieu vivant et son orientation est céleste, et non une quelconque auto-idolâtrie occidentale, dont l’orientation est infernale. Au cours des cent dernières années, en particulier (bien que cela ait été manifestement évident depuis 1054 ou 1204), nous avons vu comment la civilisation occidentale a essayé de détruire la civilisation orthodoxe, usurpant l'empereur chrétien, quand il était près de la victoire dans la Grande guerre commencée par l’Occident en 1917 et peu de temps après a soudoyé le Patriarcat de Constantinople en le réduisant en esclavage. Il a même forcé le Patriarcat affaibli, et tous les autres qui étaient si faibles qu'ils le suivirent, à abandonner le calendrier chrétien! Ainsi, les événements schismatiques en Ukraine des dernières semaines, activement et ouvertement soutenus par les ambassadeurs américains et britanniques à Kiev et à Athènes, ne sont que les derniers résultats de la tentative millénaire de la civilisation occidentale de diviser pour régner, et éventuellement , comme ils l’espèrent, détruire et vaincre la civilisation chrétienne. Le centre de cette civilisation chrétienne a, pendant des siècles et à aucun moment plus que maintenant, été l'Église orthodoxe russe. C’est la raison pour quoi nous lui appartenons, la défendant contre tous et confessant sa foi sans hésitation.

Conclusion: L'avenir

Aujourd'hui, l'Église orthodoxe russe est comme toujours soutenue par tous les autres fidèles orthodoxes, en particulier ceux du Patriarcat d'Antioche et les Églises orthodoxes serbe, géorgienne, bulgare, polonaise, tchécoslovaques, par les moines partout et bien d'autres. Aujourd'hui, la bataille est entre deux civilisations diamétralement opposées. D'une part, il y a la civilisation occidentale, qui en fait n'est pas une civilisation du tout parce que, contrairement à toutes les autres civilisations dans l'histoire du monde, elle ne se fonde pas sur la foi en Dieu et l'inspiration spirituelle derrière toute culture. Son objectif a toujours été la conquête de la planète ( « le mondialisme »), justifiée par sa supériorité imaginaire, qui mène directement à la destruction de la planète - l'enfer sur terre. D'autre part, il y a la civilisation chrétienne, dont le centre est sans doute l'Église orthodoxe russe martyrisée, soutenue par tous les autres fidèles orthodoxes. Notre objectif est le paradis sur terre. Il est clair que, bien que ceux qui sont en marge de l'Église orthodoxe puissent être entraînés dans la chute comme ils l'ont été depuis quatre générations, que la balle est passée « au crible comme du froment » (et c’est pour le mieux), l'Église sera victorieuse à la fin. En effet, l'Église ne nous appartient pas, mais elle est au Christ et Il est invincible.

(version française par Maxime le minime de la source)

dimanche 2 juillet 2017

St PAÏSSIOS : la cause des Guerres

"Vous savez pourquoi il y a des guerres? 



Pour l'argent…Parce que les riches 
ne peuvent pas mettre un frein à la cupidité, 
et les pauvres 
ne souhaitent pas acquérir le nécessaire, 
mais ont l'envie des richesses 
et de la gloire des riches."




Qu’est-ce que l’argent ? Quand et pourquoi est-il né ?
L’argent est un mécanisme fascinant, mais terriblement insidieux qui a fini par nous soumettre. Il définit les styles, les rythmes, les modalités et les objectifs de notre vie, ce qui n’augure rien de bon pour le futur.

Si du point de vue individuel, l’argent est un crédit, pris dans sa globalité, il se transforme en dette, une dette toujours plus immense que nous avons contractée avec notre futur. C’est un pari, aussi, sur lui-même, et donc sur le néant. Jusqu’à quand pourra durer ce jeu ?

Le livre de Massimo Fini est d’un côté une histoire de l’argent, rigoureusement documentée, et de l’autre une attaque radicale contre la société contemporaine dont l’argent, de par son développement hypertrophique, est à la fois une métaphore et l’instrument essentiel.

Massimo Fini est un écrivain, journaliste (l’Avanti !, l’Europeo, Il Giorno, Il Fatto Quodiano) et dramaturge italien. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur des thèmes aussi variés que Néron, le mollah Omar, la vieillesse, Nietzsche, et la guerre, qui lui ont valu une indubitable réputation d’écrivain anti-conformiste et anti-moderniste. La démocratie libérale, l’argent, le matérialisme et la mondialisation sont ses cibles préférées.

mercredi 27 août 2014

UNE OEUVRE SALUTAIRE : "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." d'Alexandre del Valle


Auteur d'un véritable manuel de déculpabilisation à l'usage de nos sociétés occidentales, Alexandre del Valle démonte le système du "cosmopolitiquement correct", cible l'intoxication qui nous plonge dans la dépression, et appelle à notre réarmement moral. Rencontre avec un iconoclaste. 
Propos recueillis par Patrice de Méritens 

Patrice de Méritens : Dans votre dernier ouvrage, vous évoquez le "complexe occidental" mais, d’abord, qu’est-ce que l’Occident ? 

Alexandre Del Valle : - L’Occident désigne l’ensemble des nations d’origine européenne marquées par la philosophie grecque, le droit romain et le monothéisme judéo-chrétien, qui pose la sacralité de l’Homme, créé à l’image de Dieu et libre, d’où la place centrale de l’Individu. Mais les élites occidentales modernes adhèrent à une autre définition, " anti-identitaire " dont les 3 principaux critères sont : le libéral-démocratisme et les Droits de l’Homme (selon lequel n’importe quel pays démocratique peut être reconnu comme " occidental " ; le libre-échangisme économique, fondement de toutes les organisations occidentales (OCDE, UE, ALENA etc); enfin, l’appartenance à l’OTAN ou l’alliance avec les Etats-Unis. Cela explique pourquoi le Japon, la Corée du Sud ou la Turquie sont associés à l’Occident, alors que la Russie, pourtant chrétienne et européenne, en est exclue. Ainsi, la candidature de la Turquie musulmane à l’Union européenne a été acceptée, car sa qualité de membre de l’OTAN et de pays allié face à l’ex-URSS sous la guerre froide " prouverait " son appartenance à l’Occident... il est temps que nos stratèges atlantistes adaptent leurs cartes mentales géopolitiques à la réalité du monde de l’après-guerre froide… 

PdM : Comment définir le complexe occidental ? 

AdV : Il s’agit d’une maladie collective, d’un processus d’auto-sabordement identitaire fondé sur le postulat que notre civilisation serait la pire de toutes. Pour ne "plus jamais " reproduire les tragédies du passé, nous devrions avoir honte de notre Histoire, puis effacer nos racines "coupables" afin d’"expier les fautes" d’ancêtres certains ou putatifs dont nous serions justiciables des crimes. L’aboutissement de ce masochisme identitaire, fondé sur l’idée absurde de la transmission génétique des fautes et de la culpabilité collective, est l’acceptation d’une immigration extra-européenne de peuplement et l’islamisation-tiersmondisation progressive de nos pays invités à s’offrir aux civilisations hostiles dont la violence éventuelle tournée contre nous serait une " punition expiatoire". Ce complexe occidental nous pousse donc à dévaloriser notre camp et à survaloriser celui des autres. Il résulte d’un terrorisme intellectuel conçu pour diaboliser l’identité de l’Homme blanc-chrétien (mais pas celle des non-occidentaux " victimes " de ce dernier). Il a gagné tel un virus, ou un trou noir sémantique , la quasi-totalité des élites philosophiques, médiatiques, universitaires, judiciaires et politiques d’Occident qui reproduisent à leur tour - par conformisme ou par peur de la mise à l’index - cet enseignement du mépris de soi.


PdM : Qui se trouve derrière cette diabolisation de l'Occident ? Y aurait-il selon vous un complot ? 

AdV : Il n’y a pas de complot, mais plutôt une convergence structurelle de plusieurs pôles de puissance concurrents qui n’ont en commun qu’une même hostilité envers l’Etat-Nation occidental et la civilisation chrétienne : 1/ l’internationalisme marxiste ou post-marxiste, hostile aux frontières et identités ; 2/ " Mc World ", expression du sociologue américain Benjamin Barber qui désigne l’empire hédoniste-consumériste universel qui doit détruire toute identité, toute barrière douanière et toute hiérarchie pour produire de façon délocalisée et avec toujours plus d’économies d’échelles ses biens de consommation périssables. Cette source du cosmopolitiquement correct est parfaitement représentée par "l’idéologie Benetton" et ses publicités radicalement multiculturalistes ; 3/ la nouvelle religion des droits de l’Homme et ses corollaires, la citoyenneté universelle et le culte des minorités tyranniques, toujours encensées face à la majorité suspecte; 4/ le radicalisme écologiste, hostile à toute forme de patriotisme au nom d’une planète que l’Homme blanc aurait " détruite ", ce pour quoi il devrait être puni ; 5/ l’Eglise catholique culpabilisée, toujours en première ligne dans la défense des clandestins, des " opprimés " revanchards du tiersmonde ou des islamistes face auxquels nous devrions tendre la joue gauche ; 6/ l’islamisme qui subvertit l’antiracisme pour nous conquérir en nous culpabilisant. 

PdM : Comment s'opère concrètement la manipulation ? 

AdV : Le combat est avant tout mental. La marque la plus évidente d’un processus de manipulation (obtenir de la part d’un public-cible qu’il fasse ce qui est contraire à son envie initiale et son intérêt) est le couple Diabolisation-Culpabilisation. J’explique dans mon ouvrage que la manipulation est une science qui obéit à des lois psycho-sémantiques que le public ignore, mais qu’il subit chaque jour. Tout manipulateur utilise ainsi l’arme de la DCR : 
D comme Discréditer et Diaboliser (la reductio ad hitlerum décrite par Leo Strauss) ; 
C comme Culpabiliser (pour détruire les défenses immunitaires et priver les dirigeants ennemis de leur soutiens internes et externes) ; 
R comme Ridiculiser (railler les traditions de l’ennemi, comme l’écrit Sun Tzu dans L’Art de la guerre), ou comme Renverser (les valeurs de légitimité de l’ennemi contre lui-même). On peut citer les cas d’école du retournement du mea culpa chrétien contre l’Eglise catholique, la plus diabolisée des religions et le retournement de la Shoah contre Israël et les Juifs, soumis à la reductio ad hitlerum par les pro-palestiniens radicaux et les islamistes. Les vecteurs de la manipulation sont tout d’abord l’enseignement de l'Histoire, fondé sur l’injustice intellectuelle consistant à juger le passé à charge et avec les yeux du présent ; puis, les médias, points de rencontre entre Mc World et l’idéologie de gauche. Mais les journalistes sont souvent les derniers rouages du processus de désinformation qui, selon la grille de lecture établie par Vladimir Volkoff , passe par 7 étapes. 

Un client - étape 1 -, que ce soit un gouvernement, un lobby économique, un parti politique, etc., contacte un agent professionnel - étape 2 - qui peut être un bureau spécialisé, une agence de communication, une société de marketing ou bien encore des services secrets. 
Cet agent élabore une étude de marché - étape 3 - qui permettra de déterminer qui sont les amis, les ennemis, quels sont leurs appuis, points forts, points faibles, ainsi que le système de légitimité de l’adversaire. Une fois ce travail accompli, il forge un thème discréditant - étape 4 - comportant des reflexes mentaux conditionnés, du type : Serbes ou Israël = Nazis, ou bien encore Droite = Vichy, etc.. Thème qui sera présenté - étape 5 - sur un support crédible: groupe d’experts, association antiraciste, humanitaire, etc.., puis - étape 6 -transmis par des relais : revues spécialisées, rapports, commentaires de sondages. Et enfin - étape 7 - largement diffusé par les caisses de résonances que sont les médias. C'est aussi simple et tortueux que cela… 

PdM : Quelles sont pour vous les vérités historiques à rétablir d'urgence ? 

AdV : La plus grande opération de travestissement de la réalité au profit de non-Occidentaux hyper valorisés et au détriment d’Occidentaux diabolisés est le mythe de la dette de l’Occident vis-à-vis de la science arabe puis celui, corrélatif, de l’Espagne islamique tolérante (Al-Andalus). Ces mythes servent à donner du Moyen Age chrétien une image obscurantiste et à attribuer à l’islam une supériorité scientifique. Ainsi devrions-nous aux "Arabes éclairés " le zéro, les mathématiques, la philosophie grecque, la Renaissance et donc notre science actuelle… En réalité, la prétendue science arabo-musulmane n’avait rien d’islamique, puisque les savants éclairés de Bagdad, Samarcande ou Al-Andalus étaient juifs, chrétiens-syro-araméens, zoroastriens ou " mauvais musulmans " condamnés par le clergé islamique comme apostats. De même, le mythe des trois religions monothéistes qui auraient cohabité en toute harmonie dans Al-Andalus, sert à masquer le fait que les Juifs et les chrétiens y furent des citoyens de seconde zone, les dhimmis, soumis à la Charià, interdits de tout prosélytisme, interdits d’épouser des musulmanes (l’inverse étant encouragé) et redevables d’une taxe écrasante (la Jizya). Nombre de dhimmis furent martyrisés dans Al-Andalus. Le grand savant Maïmonide lui-même raconte la souffrance des Juifs, ainsi que sa condamnation à mort pour " apostasie " lorsqu’il redevint juif après une conversion forcée à l’islam, ce qui l’amena à fuir Al-Andalus la "tolérante"… L’autre grand mythe anti-occidental est celui de l’esclavage et du racisme à sens unique : nous aurions été les pires, voire les seuls (cf. la loi Taubira) esclavagistes. Or les historiens savent que ce sont les empires (califats) islamiques arabes et turc-ottomans qui ont le plus et le plus longtemps pratiqué l’esclavage des Noirs mais aussi des Blancs (Slaves, méditerranéens, Balkaniques, etc.). On tait trop souvent l’esclavage des dizaines de millions de Blancs, puis de noirs africains, massivement castrés... 

PdM : On vous traitera (entre autres) d'islamophobe … 

AdV : L’expression même d’islamophobie a été lancée par les islamistes - et inconsidérément reprise par les associations militantes "antiracistes" autoproclamées - non pour défendre les musulmans victimes de persécutions mais pour diaboliser et faire taire ceux qui critiquent l’islam et défendent nos démocraties face à l’offensive islamiste mondiale. Nos dirigeants ont tort d’accepter le dangereux dialogue de dupes qui consiste à recevoir les leçons de morale de propagandistes barbus et d’Etats islamiques "amis" qui persécutent les chrétiens chez eux, mais exigent chez nous la pénalisation de "l’islamophobie". Or la base de l’amitié est la réciprocité. 

PdM : Que dire à cet égard de la mondialisation ? 

AdV : Le thème de la "mondialisation heureuse" fonctionne également comme un mythe central du cosmopolitiquement correct. Or il suffit de voyager dans le nouveau monde multipolaire pour voir que la globalisation (phénomène technologique neutre désignant les moyens de communication modernes planétarisés) n’a pas produit une "suprasociété mondiale" (Zinoviev), multiculturelle, pacifique et unifiée, mais plutôt un monde multi-conflictuel et hyper-concurrentiel dans lequel les Etats qui renoncent à leurs intérêts souverains (monnaie, industrie, realpolitik, frontières, natalité, sécurité) sont concurrencés économiquement puis submergés démographiquement et géopolitiquement par des prédateurs ravis que l’on baisse la garde

PdM : Comment réagir ? Et que faut-il transmettre ? 

AdV : La première chose à faire est de cesser de jouer le rôle que le manipulateur attend de nous : il n’y a pas de culpabilisateur sans culpabilisé consentant... Lorsque l’on tente de nous dissuader de fréquenter tel ou tel pestiféré, traité de " fasciste " dans une presse bien-pensante pour avoir osé parler de "l’identité nationale", nous ne devons pas nous laisser impressionner. De même, la droite doit cesser de vouloir plaire aux philosophes de gauche. José Maria Aznar m’avait ainsi confié ne pas comprendre la droite française, toujours encline à plaire à la gauche. Nous devons cesser de nous laisser dicter notre langage par l’adversaire, car la guerre mentale commence par les mots qui forgent nos représentations. Nous devons donc donner le ton en élaborant une rhétorique victorieuse, offensive, destinée à déculpabiliser notre camp et à lui redonner confiance. Le réarmement moral passe par la destruction des mythes fondateurs du cosmopolitiquement correct : comme le préconisent les thérapeutes cognitifs-comportementalistes , pour soigner les dépressifs, il convient d’opérer un "recadrage de contexte" consistant à ne plus s’attribuer des fautes commises par d’autres en d’autres temps. Si la source de la dépression européenne est l’enseignement du mépris de soi, alors, la clef de la guérison sera une cure d’auto-estime et de déculpabilisation. Face à la haine de soi, la solution est l’amour de soi, seule façon de relever le défi de l’intégration. Car on ne peut intégrer l’Autre qu’en étant fier de sa propre identité. C’est ce que j’ai appelé le "patriotisme intégrateur". 

PdM : Ecrire, c'est réagir, mais êtes-vous optimiste ? 

AdV : Oui ! Car le mur du politiquement correct s’effrite. L’intox prend de moins en moins. Et le retour de la dissidence est favorisé par les nouveaux médias alternatifs du web que le Système ne contrôle pas et qui dépassera bientôt les capacités de résonance des médias classiques. 

*Alexandre del Valle, géopolitologue, éditorialiste et essayiste, enseigne la géopolitique en France et en Italie et intervient en qualité de consultant auprès d'institutions internationales. Il publie "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." Toucan Essais. 416 p., 22€


dimanche 18 mai 2014

L'envie, la jalousie, la cupidité, l'avarice et leurs dégâts selon St Jean Chrysostome


"L'avarice est un horrible, oui, un horrible fléau : elle ferme les yeux, elle bouche les oreilles de celui qui en est possédé et le rend plus cruel que les bêtes féroces : elle ne lui permet d'avoir nulle attention, nulle considération pour quoi que ce soit, ni pour la conscience, ni pour l'amitié, ni pour la société, ni pour son propre salut ; elle le détache de tout pour l'asservir au joug pesant de sa propre autorité. Et ce qu'il y a de pire dans cet esclavage, c'est qu'elle persuade à ceux dont elle fait ses esclaves qu'ils sont ses obligés ; c'est qu'on s'y complaît d'autant plus qu'on est plus asservi. Voilà par où l'avarice devient une maladie incurable : voilà par où cette bête sauvage est si difficile à prendre et à apprivoiser. Par elle, Giézi, de disciple et de prophète, devint lépreux ; elle perdit Ananie, elle fît un traître de Judas. L'avarice a corrompu des princes, des prêtres et des sénateurs, leur a fait recevoir des présents, et les a mis au rang des voleurs : elle a engendré une multitude de maux, inondé les chemins de sang, rempli les villes de pleurs et de gémissements : c'est elle qui souille les repas et y introduit les mets défendus. Voilà pourquoi saint Paul appelle l'avarice une idolâtrie (Éphés, v.5) : et encore, par cette qualification, il n'en a point détourné les hommes.

Mais pourquoi l'apôtre appelle-t-il l'avarice une idolâtrie ? C'est parce que bien des riches n'osent se servir de leurs richesses, qu'ils les gardent précieusement et les remettent à leurs neveux et à leurs héritiers sans y avoir touché, qu'ils n'osent même pas y toucher, comme à des offrandes faites à Dieu. Et s'ils sont quelquefois obligés de s'en servir, ils le font avec réserve et avec respect, comme s'ils touchaient à des choses sacrées auxquelles il ne leur serait point permis de toucher. Mais encore comme un idolâtre garde et honore son idole, vous de même vous enfermez votre or sous de bonnes portes et de fortes serrures; votre coffre, vous vous en faites un temple, vous vous en faites un autel où vous déposez votre trésor et le mettez dans des vases d'or. Vous n'adorez pas l'idole comme lui, mais vous lui prodiguez les mêmes soins. Un homme ainsi préoccupé de la passion d'avarice, donnera plutôt ses yeux et sa vie que son idole. Voilà ce que font les avares qui sont passionnés pour l'or.

Mais, direz-vous, je n'adore point l'or. Le gentil non plus n'adore point l'idole, mais le démon qui demeure en elle. Vous, de même, vous n'adorez pas votre or; mais le démon qui, par vos yeux avidement fixés sur l'or et par votre cupidité, est entré dans votre âme, vous l'adorez. Car l'amour des richesses est pire que le démon : c'est un dieu à qui plusieurs obéissent avec plus de zèle que les gentils n'obéissent à leurs idoles. Ceux-ci n'obéissent pas aux leurs en bien des choses, mais les autres leur sont soumis en tout, et font aveuglément tout ce qu'elles leur prescrivent.

Que commande l'avarice? Soyez, dit-elle, ennemi de tout le monde, oubliez les devoirs de la nature, négligez le service de Dieu : vous-même, sacrifiez-vous à moi : et ils lui obéissent en tout. On immole aux idoles des boeufs et des moutons ; mais l'avarice veut un autre sacrifice ; elle dit : immolez-moi votre âme, et l'avare lui immole son âme. Ne voyez-vous pas quels autels on élève à l'avarice, quels sacrifices elle reçoit? Les avares ne seront point héritiers du royaume de Dieu (I Cor. VI, 10) ; et ils ne craignent et ils ne tremblent point. Mais toutefois cette passion est la plus faible de toutes : elle n'est point née avec nous, elle ne nous est point naturelle : si elle venait de la nature, elle aurait établi son règne dès le commencement du monde. Or, au commencement il n'y avait point d'or, personne n'aimait l'or.

Mais voulez-vous savoir d'où naît cette passion? comment elle a crû, comment elle s'est étendue? Le mal s'est propagé parce que les hommes ont porté envie aux riches qui avaient vécu avant eux, et le spectacle de la prospérité d'autrui a stimulé jusqu'à l'indifférence. Voyant que d'autres ont eu de magnifiques maisons, de vastes domaines, des troupes de valets, des vases d'argent, des armoires pleines d'habits, on n'épargne rien pour les surpasser ; de sorte que les premiers venus irritent la cupidité des seconds, et ainsi de suite. Mais, si les premiers avaient voulu vivre dans la modération et dans la frugalité, ils n'auraient pas servi de maîtres et de modèles à ceux qui sont venus après eux. Toutefois, ceux qui les suivent, et qui imitent leur luxe, ne sont pas pour cela excusables, ils ont d'autres modèles ; il se trouve encore des gens qui méprisent les richesses. Et qui est-ce qui les méprise? direz-vous. Effectivement, ce qui est le plus fâcheux, c'est que ce vice a tant de force et d'empire qu'il semble invincible : on croit que tout est soumis à ses lois, et qu'il n'est personne qui suive la vertu contraire, je veux dire la modération, la tempérance.

Je pourrais néanmoins, en compter plusieurs, et dans les villes et sur les montagnes : mais de quoi cela vous servirait-il? Vous ne changeriez point, vous n'en deviendriez pas meilleurs. De plus, je ne me suis pas proposé de traîter aujourd'hui cette matière, et je ne dis pas qu'il faille répandre ses richesses et s'en dépouiller. Je le voudrais pourtant bien, mais parce que cela paraît trop difficile, je ne vous y obligerai pas. Seulement je vous exhorte à ne point désirer le bien d'autrui, et à faire part aux pauvres des biens que vous possédez."