Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est identité nationale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est identité nationale. Afficher tous les articles

mardi 9 mai 2017

"CONSERVATISMES", "PROGRESSISMES", moeurs, imaginaire, histoire, appartenances,dissidences …

sur le site catholique L'HOMME NOUVEAU


Le conservatisme représente encore une dissidence : entretien avec Mathieu Bock-Côté

Rédigé par Philippe Maxence le dans Politique/Société



Sociologue et écrivain québécois, Mathieu Bock-Côté est connu pour son engagement souverainiste dans son pays. En France, il collabore auFigaro et au Figaro Vox. Il s'est imposé comme l'une des figures montantes du renouveau conservateur. Il est notamment l'auteur d'un essai percutant, Le Multiculturalisme comme religion politique (Le Cerf) et Le Nouveau Régime : essais sur les enjeux démocratiques actuels (Boréal). Rencontrer Mathieu Bock-Côté, c'est toujours un événement, un rendez-vous de l'esprit et de la convivialité.

On a beaucoup parlé avant le premier tour des élections présidentielles en France d’un renouveau conservateur dans notre pays. Mais n’était-ce pas un faux-semblant puisque le candidat progressiste est arrivé en tête ?

Je ne le pense pas, pour peu qu’on ne confonde pas la renaissance intellectuelle du conservatisme avec sa supposée conquête de l’hégémonie idéologique, à laquelle ne veulent vraiment croire que des progressistes qui paniquent et hurlent au scandale dès lors qu’ils ne définissent plus intégralement les termes du débat public. Les progressistes veulent bien parler des conservateurs, mais ne veulent pas parler avec eux – cela les embête, car ils ne reconnaissent pas la légitimité de leurs adversaires. Ils les voient comme une trace du monde ancien appelée à se dissoudre, ou encore, comme du bois mort qui empêche la régénération de l’humanité sous le signe exclusif de l’émancipation. Si le conservatisme est parvenu à renaître ces dernières années, il n’est jamais sorti de l’opposition. Sur un plateau télé, si on trouve un conservateur pour cinq progressistes, on aura l’impression d’avoir un débat équilibré. Il représente encore une dissidence que l’époque tolère difficilement – du moins, que tolèrent difficilement ceux qui décident ce que l’époque doit être. J’ajoute que le conservatisme, chez les intellectuels, ne vient pas exclusivement de la droite.

Sur le plan politique, le conservatisme est néanmoins parvenu à se faire entendre clairement, comme s’il se désinhibait. Cette renaissance vient de loin : il y a depuis longtemps un désaccord entre le peuple de droite et ses élites. Le premier, qui a des préoccupations culturelles et identitaires, s’est très souvent senti trahi par les secondes, qui croient globalement au primat de l’économie et ne se sentent pas trop le courage de résister aux offensives idéologiques de la gauche, de peur d’être accusés de complaisance pour le populisme – ou tout simplement parce que leurs convictions sont flageolantes. Ne pourrait-on pas résumer ainsi le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? Il faut aussi se rappeler que le conservatisme n’est pas homogène : celui de la bourgeoisie n’est pas celui des classes populaires. Il trouve son unité dans l’éloge de l’enracinement. La droite, ces dernières années, a voulu s’affranchir des critères de respectabilité édictés par la gauche. On retiendra une chose de l’aventure présidentielle avortée de François Fillon : c’est parce qu’il incarnait un certain conservatisme qu’il est parvenu à s’imposer. Il a révélé un espace politique : reste à voir qui voudra l’occuper maintenant. Son échec est personnel, terriblement personnel, il n’engage pas le courant qui l’avait porté.

Allons enfin à l’essentiel : le retour du conservatisme, c’est d’abord celui de certains thèmes longtemps marginalisés. La question identitaire, d’abord : on ne saurait définir la nation dans les seuls termes du contractualisme, qu’il soit libéral ou républicain. Il faut réhabiliter la part des mœurs, de la culture, de l’imaginaire, de l’histoire. La question anthropologique ensuite : on ne saurait traiter l’homme comme un simple cobaye au service de toutes les utopies sociétales ou technoscientifiques. L’homme n’est pas un matériau au service de ceux qui veulent construire une société idéale absolument artificielle. En un mot, le conservatisme qui renaît est porté par une anthropologie de la finitude. L’homme a besoins de limites. C’est-à-dire de racines, auxquelles il ne saurait s’arracher sans s’assécher. C’est-à-dire de frontières, qui définissent l’espace de ses libertés et de son appartenance, et qu’il ne saurait abolir sans se dissoudre dans l’immensité du monde. Il ne s’agit pas de mettre l’homme dans un bocal ou de nier son aspiration à l’universel, mais de rappeler qu’il n’y a pas d’accès immédiat à l’universel, qu’on ne peut y tendre qu’à travers des médiations.


Est-ce que comme Zeev Sternhell vous estimez que cette élection oppose les pro et les anti-Lumières ?

Permettez-moi de vous répondre par un détour. L’œuvre de Zeev Sternhell a tendance à renvoyer dans le camp des anti-Lumières tous ceux qui ne s’enthousiasment pas pour la modernité comme il la voit. Si on ne saurait contester l’érudition de Sternhell, rien ne nous oblige en voir en lui un profond philosophe. Il simplifie la complexité historique de manière outrancière : d’un côté les partisans de l’émancipation, de l’autre ceux de la régression. En gros, les gentils et les méchants. Puis, il plaque ce schéma sur l’histoire française et plus largement, sur l’histoire européenne. Nul n’est obligé de se plier à cette déformation grossière de l’histoire, qui exige quand même un peu plus de finesse pour être comprise. Nul n’est obligé non plus d’en faire une grille d’analyse électorale.

Pour Sternhell, dès qu’il est question de la nation, il n’existe que deux camps : celui du contractualisme le plus désincarné, et celui de la nation organique qui étouffe l’individu en allant jusqu’à le nier. Pour lui, dès qu’on entend redonner un peu de substance à la nation, on bascule dans la révolte contre les Lumières. Dès lors, on assiste à une criminalisation de toute critique de ce que pourraient être les excès de la modernité, car ces derniers ne seraient rien d’autre qu’une poussée de la modernité cherchant toujours à se dépasser elle-même en déconstruisant les formes historiques établies pour trouver les nouveaux visages de l’émancipation. Tout cela pour dire que je ne vois pas trop comment cette représentation de l’histoire permet de rendre compte de manière intéressante et subtile de cette présidentielle non plus que des grandes querelles qui traversent notre temps.


Au final, le conservatisme n’est-il pas un progressisme qui veut s’ignorer et perçoit mieux que d’autres les dangers des fondements philosophiques auxquels il adhère malgré tout ?
Tout dépend de ce que vous entendez par-là. Le conservatisme se situe d’emblée dans la modernité – il l’accepte, de bonne foi ou par esprit de résignation, mais il l’accepte quand même et ne croit pas possible d’en sortir. Il l’accepte sans enthousiasme, toutefois, ce qu’on ne lui pardonne naturellement pas, puisque la modernité ne tolère pas qu’on confesse la moindre réserve à son sujet. Le grand projet du conservatisme, c’est de civiliser la modernité en lui rappelant l’existence de permanences humaines. L’homme ne saurait accepter la grande rupture moderne qui veut congédier, en quelque sorte, tout ce qui la précède. C’est la tentation de l’ingratitude, remarquablement critiquée par Alain Finkielkraut. Il faut bien comprendre : le rejet pur et simple de la modernité n’est possible dans notre monde qu’à la manière d’une dissidence esthétique, celle du dandy ou de l’esthète, qui fait le choix d’un individualisme aristocrate contre l’égalitarisme niveleur, ou peut-être aussi à la manière d’une dissidence philosophique et littéraire cantonnée aux marges de la cité, et condamnée à n’y intervenir que sous le signe de la déploration. Je ne crois pas possible de bâtir une philosophie politique pertinence à partir de cette posture. Une fois cela dit, je ne ferais certainement pas du conservatisme un progressisme modéré et sceptique. L’imaginaire des deux philosophies n’est pas le même, les affects mobilisés et les passions sollicitées non plus. Le progressisme fonctionne à l’enthousiasme déconstructeur : le conservatisme bien compris est habité par le sentiment d’un manque au cœur de la modernité, que certains vivent même comme une perte. Chose certaine, on aurait tort de confondre les deux imaginaires.

Pour aller plus loin :

Le Multiculturalisme comme religion politique, Mathieu Bock-Côté (Le Cerf);

Le Nouveau Régime : essais sur les enjeux démocratiques actuels, Mathieu Bock-Côté (Boréal);

Il est possible de contester les fondements de Mai 68, entretien avec Mathieu Bock-Côté.
Réseaux sociaux

lundi 22 septembre 2014

LA "DÉMOCRATIE" UKRAINIENNE… Sachez bien qui vous soutenez !

DÉCLARATION DE LA DÉPUTÉE DE LA RADA SUPRÊME D’UKRAINE ELENA BONDARENKO

12 septembre 2014
Mes amis, voici ma déclaration ! Je demande de la diffuser un maximum. Ceux qui ont la possibilité de la traduire, qu’ils le fassent.
« Moi, Elena Bondarenko, députée du Parti des régions, me trouvant dans l’opposition à l’actuel pouvoir en Ukraine, je veux déclarer que ce pouvoir s’abaisse jusqu’aux menaces directes d’élimination physique des représentants politiques d’opposition en Ukraine, jusqu’à priver de leur droit de parole l’opposition au parlement et en dehors, et même à la complicité de crimes non seulement contre ces représentants politiques mais contre leurs enfants. Des menaces constantes, l’interdiction non formulée de la présence des opposants sur les ondes de la plupart des chaînes ukrainiennes, une persécution déterminée, ce sont là déjà les attributs de la vie courante d’un député en Ukraine. Tous ceux qui appellent à la paix en Ukraine sont immédiatement inscrits par le gouvernement sur la liste des ennemis du peuple, comme ils le furent, par exemple, dans l’Allemagne des années 30-40 du siècle dernier ou au temps de la politique de McCarthy aux USA.
Il y a quelques jours, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, Arsen Avakov, qui est un ardent partisan du dénommé « parti de la guerre » en Ukraine, a déclaré la chose suivante : « Quand Elena Bondarenko monte à la tribune faire un discours, la main cherche tout de suite le revolver ».
Je souligne que c’est un homme investi de la fonction de premier policier de l’état qui dit une chose pareille. Il y a exactement une semaine, le porte-parole du parlement ukrainien Alexandre Tourtchinov m’a privée de la même façon de mon droit de parler à la tribune en tant que représentante de la fraction d’opposition du « Parti des régions ». Il m’en a privée simplement parce que j’ai déclaré que « le pouvoir qui envoie l’armée bombarder des civils est criminel ». Après quoi, il a donné avec magnanimité la possibilité aux radicaux du parlement d’appeler à fusiller l’opposition. Rappelant que, à la fin de l’année dernière, quand les extrémistes commençaient à s’armer à Kiev, on avait tiré sur ma voiture et que ce fait avait été enregistré par les organes de police sur ma déclaration, je considère ce genre de menaces avec le plus grand sérieux. J’informe également tous ceux qui ne le savent pas encore que le pouvoir actuel couvre des criminels, qui ont osé lever la main sur le fils d’un autre opposant politique, Vladimir Oleinik. Rouslan Oleinik, qui occupe la fonction de procureur de district, a été roué de coups sur son lieu de travail, à la suite de quoi sa vie et sa santé se sont trouvées menacées. Au lieu d’enquêter sur cette agression contre un procureur dans l’exercice de ses fonctions et sur cette intimidation monstrueuse à l’égard d’un opposant et de sa famille, le pouvoir a licencié ledit procureur. J’entends chaque semaine mes collègues parler des passages à tabac de leurs collaborateurs, des perquisitions dans les entreprises de leurs partisans, des menaces et même des attentats sur leurs vies, leur santé et leurs biens.
L’espace informatif ukrainien est presque complètement épuré de cette information, et les Ukrainiens ordinaires ne devinent même pas que se déroule en Ukraine une lutte criminelle contre l’opposition, que le droit à la libre parole donné par la Constitution est malmené de toutes parts. Ces mêmes rédactions qui, surmontant leur peur, travaillent honnêtement s’exposent aux agressions des groupuscules nationalistes, or les organisateurs et les participants de ces pogroms des rédactions, même identifiés par des vidéos et du matériel photographique, ne sont pas tenus responsables. J’en appelle aux structures internationales qui déclarent leur attachement aux principes démocratiques, pour qu’elles ne se contentent pas de prêter attention à cela mais qu’elles se mettent au travail afin que soient conservés et observés les droits démocratiques et les libertés des citoyens ukrainiens. Les méthodes de la junte de Kiev dans sa lutte pour le pouvoir, et plus exactement dans sa lutet pour l’édification d’une dictature en Ukraine n’ont rien de commun avec la notion de « démocratie ».
L’inactivité de la communauté internationale à l’égard de ces faits criants seront considérés comme de la complicité et de l’approbation silencieuse envers tous les crimes qui se commettent à présent en Ukraine. 

Le monde libre perd encore un avant-poste, l’Ukraine. Tous ceux qui se battent, non en paroles, mais dans les faits, pour la démocratie, les droits et la liberté de l’homme peuvent ensemble faire beaucoup. Car nous sommes les seuls à pouvoir arrêter la junte et la guerre fratricide en Ukraine !
Avec tout mon respect.
Le député populaire d’Ukraine Elena Bondarenko

 (traduction Laurence Guillon)




Elena Bondarenko, député au parlement ukrainien, convainc une journaliste de mensonge



Crimes contre l'humanité de l'armée de voyous de Kiev contre la population civile de Novorossiya


Un combattant des forces armées de la Novorussie témoigne sur les mauvais traitements infligés par la Natsgvardia ukrainienne

VOIR AUSSI :

https://www.youtube.com/watch?v=N3Z5m4Bf2XA&feature=player_embedded


vendredi 5 septembre 2014

PRÉSIDENT Vladimir Vladimirovitch POUTINE… ce qu'il faut dire aussi


SUR LE SITE 

Un article de Loic Abadie
Mise en ligne le : lundi, 17 mars 2014 07:51


Poutine : son bilan en quelques graphiques...



À un moment ou l'ensemble de notre presse bien-pensante s'indigne des agissements de sa tête de turc favorite, Vladimir Poutine, et où l'ensemble des dirigeants occidentaux se répandent en leçons de morale et de droit sur la décision des Criméens de rejoindre la Russie (avec 81% de taux de participation et 95% de "oui"), je tenais simplement à vous soumettre ces quelques graphiques :

Je préfère les faits aux grands discours moralisateurs (surtout lorsqu'ils sont unanimes), et ces faits indiquent pour moi que cet homme n'est pas forcément aussi mauvais qu'on voudrait nous le faire croire !
Rappelons que Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir en Russie à la fin de l'année 1999, et qu'il y est resté depuis (y compris pendant l'intermède Medvedev), le trait rouge que j'ai ajouté sur les graphiques indique le début de l'ère Poutine, les documents proviennent du site tradingeconomics.

L'arrivée de Poutine s'est traduite notamment par :

- Un doublement du PIB / habitant (en monnaie constante), et la fin d'une longue période de récession. 
- Une balance des paiements courants devenue fortement et structurellement excédentaire.
- Une inflation revenue à un niveau normal (après des taux dépassant parfois les 100% dans les années 90)
- Un niveau d'activité de la population en hausse régulière.
- Une dette publique passant de 90% à moins de 10% du PIB en seulement 7 ans.
- Un taux de pauvreté réduit de plus de 50%.

Le président russe n'est évidemment pas un saint (comme tout dirigeant politique), et il y a sans doute des progrès à faire sur le plan des droits civiques en Russie. Malgré tout, je pense qu'au vu de son bilan, Poutine mérite d'être qualifié de "grand dirigeant" (un des tous derniers en Europe), pour avoir réussi à redresser son pays, qui n'était qu'un champ de ruines à son arrivée.

Il nous montre qu'une politique associant souverainisme et libéralisme économique (le taux d'impôt sur le revenu est de seulement 13% et celui sur les sociétés de 20% en russie) peut donner de bons résultats...Et que les criméens n'ont sans doute pas choisi la Russie sous l'effet de la contrainte, mais qu'il s'agit d'un vrai vote d'adhésion.


PIB / Habitant en dollars constants : 


Balance des paiements courants : 



Ratio dette publique / PIB



Personnes employées


Inflation : 


Évidemment ça n'arrange pas tout le monde… dans le monde.
ET NOUS ? Vu ce qu'on a comme dirigeants en France ( 13% de popularité) et vu la situation économique de plus en plus grave de notre pays, entre Hollande et Poutine vous pouvez faire la différence et votre choix… 



mercredi 27 août 2014

UNE OEUVRE SALUTAIRE : "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." d'Alexandre del Valle


Auteur d'un véritable manuel de déculpabilisation à l'usage de nos sociétés occidentales, Alexandre del Valle démonte le système du "cosmopolitiquement correct", cible l'intoxication qui nous plonge dans la dépression, et appelle à notre réarmement moral. Rencontre avec un iconoclaste. 
Propos recueillis par Patrice de Méritens 

Patrice de Méritens : Dans votre dernier ouvrage, vous évoquez le "complexe occidental" mais, d’abord, qu’est-ce que l’Occident ? 

Alexandre Del Valle : - L’Occident désigne l’ensemble des nations d’origine européenne marquées par la philosophie grecque, le droit romain et le monothéisme judéo-chrétien, qui pose la sacralité de l’Homme, créé à l’image de Dieu et libre, d’où la place centrale de l’Individu. Mais les élites occidentales modernes adhèrent à une autre définition, " anti-identitaire " dont les 3 principaux critères sont : le libéral-démocratisme et les Droits de l’Homme (selon lequel n’importe quel pays démocratique peut être reconnu comme " occidental " ; le libre-échangisme économique, fondement de toutes les organisations occidentales (OCDE, UE, ALENA etc); enfin, l’appartenance à l’OTAN ou l’alliance avec les Etats-Unis. Cela explique pourquoi le Japon, la Corée du Sud ou la Turquie sont associés à l’Occident, alors que la Russie, pourtant chrétienne et européenne, en est exclue. Ainsi, la candidature de la Turquie musulmane à l’Union européenne a été acceptée, car sa qualité de membre de l’OTAN et de pays allié face à l’ex-URSS sous la guerre froide " prouverait " son appartenance à l’Occident... il est temps que nos stratèges atlantistes adaptent leurs cartes mentales géopolitiques à la réalité du monde de l’après-guerre froide… 

PdM : Comment définir le complexe occidental ? 

AdV : Il s’agit d’une maladie collective, d’un processus d’auto-sabordement identitaire fondé sur le postulat que notre civilisation serait la pire de toutes. Pour ne "plus jamais " reproduire les tragédies du passé, nous devrions avoir honte de notre Histoire, puis effacer nos racines "coupables" afin d’"expier les fautes" d’ancêtres certains ou putatifs dont nous serions justiciables des crimes. L’aboutissement de ce masochisme identitaire, fondé sur l’idée absurde de la transmission génétique des fautes et de la culpabilité collective, est l’acceptation d’une immigration extra-européenne de peuplement et l’islamisation-tiersmondisation progressive de nos pays invités à s’offrir aux civilisations hostiles dont la violence éventuelle tournée contre nous serait une " punition expiatoire". Ce complexe occidental nous pousse donc à dévaloriser notre camp et à survaloriser celui des autres. Il résulte d’un terrorisme intellectuel conçu pour diaboliser l’identité de l’Homme blanc-chrétien (mais pas celle des non-occidentaux " victimes " de ce dernier). Il a gagné tel un virus, ou un trou noir sémantique , la quasi-totalité des élites philosophiques, médiatiques, universitaires, judiciaires et politiques d’Occident qui reproduisent à leur tour - par conformisme ou par peur de la mise à l’index - cet enseignement du mépris de soi.


PdM : Qui se trouve derrière cette diabolisation de l'Occident ? Y aurait-il selon vous un complot ? 

AdV : Il n’y a pas de complot, mais plutôt une convergence structurelle de plusieurs pôles de puissance concurrents qui n’ont en commun qu’une même hostilité envers l’Etat-Nation occidental et la civilisation chrétienne : 1/ l’internationalisme marxiste ou post-marxiste, hostile aux frontières et identités ; 2/ " Mc World ", expression du sociologue américain Benjamin Barber qui désigne l’empire hédoniste-consumériste universel qui doit détruire toute identité, toute barrière douanière et toute hiérarchie pour produire de façon délocalisée et avec toujours plus d’économies d’échelles ses biens de consommation périssables. Cette source du cosmopolitiquement correct est parfaitement représentée par "l’idéologie Benetton" et ses publicités radicalement multiculturalistes ; 3/ la nouvelle religion des droits de l’Homme et ses corollaires, la citoyenneté universelle et le culte des minorités tyranniques, toujours encensées face à la majorité suspecte; 4/ le radicalisme écologiste, hostile à toute forme de patriotisme au nom d’une planète que l’Homme blanc aurait " détruite ", ce pour quoi il devrait être puni ; 5/ l’Eglise catholique culpabilisée, toujours en première ligne dans la défense des clandestins, des " opprimés " revanchards du tiersmonde ou des islamistes face auxquels nous devrions tendre la joue gauche ; 6/ l’islamisme qui subvertit l’antiracisme pour nous conquérir en nous culpabilisant. 

PdM : Comment s'opère concrètement la manipulation ? 

AdV : Le combat est avant tout mental. La marque la plus évidente d’un processus de manipulation (obtenir de la part d’un public-cible qu’il fasse ce qui est contraire à son envie initiale et son intérêt) est le couple Diabolisation-Culpabilisation. J’explique dans mon ouvrage que la manipulation est une science qui obéit à des lois psycho-sémantiques que le public ignore, mais qu’il subit chaque jour. Tout manipulateur utilise ainsi l’arme de la DCR : 
D comme Discréditer et Diaboliser (la reductio ad hitlerum décrite par Leo Strauss) ; 
C comme Culpabiliser (pour détruire les défenses immunitaires et priver les dirigeants ennemis de leur soutiens internes et externes) ; 
R comme Ridiculiser (railler les traditions de l’ennemi, comme l’écrit Sun Tzu dans L’Art de la guerre), ou comme Renverser (les valeurs de légitimité de l’ennemi contre lui-même). On peut citer les cas d’école du retournement du mea culpa chrétien contre l’Eglise catholique, la plus diabolisée des religions et le retournement de la Shoah contre Israël et les Juifs, soumis à la reductio ad hitlerum par les pro-palestiniens radicaux et les islamistes. Les vecteurs de la manipulation sont tout d’abord l’enseignement de l'Histoire, fondé sur l’injustice intellectuelle consistant à juger le passé à charge et avec les yeux du présent ; puis, les médias, points de rencontre entre Mc World et l’idéologie de gauche. Mais les journalistes sont souvent les derniers rouages du processus de désinformation qui, selon la grille de lecture établie par Vladimir Volkoff , passe par 7 étapes. 

Un client - étape 1 -, que ce soit un gouvernement, un lobby économique, un parti politique, etc., contacte un agent professionnel - étape 2 - qui peut être un bureau spécialisé, une agence de communication, une société de marketing ou bien encore des services secrets. 
Cet agent élabore une étude de marché - étape 3 - qui permettra de déterminer qui sont les amis, les ennemis, quels sont leurs appuis, points forts, points faibles, ainsi que le système de légitimité de l’adversaire. Une fois ce travail accompli, il forge un thème discréditant - étape 4 - comportant des reflexes mentaux conditionnés, du type : Serbes ou Israël = Nazis, ou bien encore Droite = Vichy, etc.. Thème qui sera présenté - étape 5 - sur un support crédible: groupe d’experts, association antiraciste, humanitaire, etc.., puis - étape 6 -transmis par des relais : revues spécialisées, rapports, commentaires de sondages. Et enfin - étape 7 - largement diffusé par les caisses de résonances que sont les médias. C'est aussi simple et tortueux que cela… 

PdM : Quelles sont pour vous les vérités historiques à rétablir d'urgence ? 

AdV : La plus grande opération de travestissement de la réalité au profit de non-Occidentaux hyper valorisés et au détriment d’Occidentaux diabolisés est le mythe de la dette de l’Occident vis-à-vis de la science arabe puis celui, corrélatif, de l’Espagne islamique tolérante (Al-Andalus). Ces mythes servent à donner du Moyen Age chrétien une image obscurantiste et à attribuer à l’islam une supériorité scientifique. Ainsi devrions-nous aux "Arabes éclairés " le zéro, les mathématiques, la philosophie grecque, la Renaissance et donc notre science actuelle… En réalité, la prétendue science arabo-musulmane n’avait rien d’islamique, puisque les savants éclairés de Bagdad, Samarcande ou Al-Andalus étaient juifs, chrétiens-syro-araméens, zoroastriens ou " mauvais musulmans " condamnés par le clergé islamique comme apostats. De même, le mythe des trois religions monothéistes qui auraient cohabité en toute harmonie dans Al-Andalus, sert à masquer le fait que les Juifs et les chrétiens y furent des citoyens de seconde zone, les dhimmis, soumis à la Charià, interdits de tout prosélytisme, interdits d’épouser des musulmanes (l’inverse étant encouragé) et redevables d’une taxe écrasante (la Jizya). Nombre de dhimmis furent martyrisés dans Al-Andalus. Le grand savant Maïmonide lui-même raconte la souffrance des Juifs, ainsi que sa condamnation à mort pour " apostasie " lorsqu’il redevint juif après une conversion forcée à l’islam, ce qui l’amena à fuir Al-Andalus la "tolérante"… L’autre grand mythe anti-occidental est celui de l’esclavage et du racisme à sens unique : nous aurions été les pires, voire les seuls (cf. la loi Taubira) esclavagistes. Or les historiens savent que ce sont les empires (califats) islamiques arabes et turc-ottomans qui ont le plus et le plus longtemps pratiqué l’esclavage des Noirs mais aussi des Blancs (Slaves, méditerranéens, Balkaniques, etc.). On tait trop souvent l’esclavage des dizaines de millions de Blancs, puis de noirs africains, massivement castrés... 

PdM : On vous traitera (entre autres) d'islamophobe … 

AdV : L’expression même d’islamophobie a été lancée par les islamistes - et inconsidérément reprise par les associations militantes "antiracistes" autoproclamées - non pour défendre les musulmans victimes de persécutions mais pour diaboliser et faire taire ceux qui critiquent l’islam et défendent nos démocraties face à l’offensive islamiste mondiale. Nos dirigeants ont tort d’accepter le dangereux dialogue de dupes qui consiste à recevoir les leçons de morale de propagandistes barbus et d’Etats islamiques "amis" qui persécutent les chrétiens chez eux, mais exigent chez nous la pénalisation de "l’islamophobie". Or la base de l’amitié est la réciprocité. 

PdM : Que dire à cet égard de la mondialisation ? 

AdV : Le thème de la "mondialisation heureuse" fonctionne également comme un mythe central du cosmopolitiquement correct. Or il suffit de voyager dans le nouveau monde multipolaire pour voir que la globalisation (phénomène technologique neutre désignant les moyens de communication modernes planétarisés) n’a pas produit une "suprasociété mondiale" (Zinoviev), multiculturelle, pacifique et unifiée, mais plutôt un monde multi-conflictuel et hyper-concurrentiel dans lequel les Etats qui renoncent à leurs intérêts souverains (monnaie, industrie, realpolitik, frontières, natalité, sécurité) sont concurrencés économiquement puis submergés démographiquement et géopolitiquement par des prédateurs ravis que l’on baisse la garde

PdM : Comment réagir ? Et que faut-il transmettre ? 

AdV : La première chose à faire est de cesser de jouer le rôle que le manipulateur attend de nous : il n’y a pas de culpabilisateur sans culpabilisé consentant... Lorsque l’on tente de nous dissuader de fréquenter tel ou tel pestiféré, traité de " fasciste " dans une presse bien-pensante pour avoir osé parler de "l’identité nationale", nous ne devons pas nous laisser impressionner. De même, la droite doit cesser de vouloir plaire aux philosophes de gauche. José Maria Aznar m’avait ainsi confié ne pas comprendre la droite française, toujours encline à plaire à la gauche. Nous devons cesser de nous laisser dicter notre langage par l’adversaire, car la guerre mentale commence par les mots qui forgent nos représentations. Nous devons donc donner le ton en élaborant une rhétorique victorieuse, offensive, destinée à déculpabiliser notre camp et à lui redonner confiance. Le réarmement moral passe par la destruction des mythes fondateurs du cosmopolitiquement correct : comme le préconisent les thérapeutes cognitifs-comportementalistes , pour soigner les dépressifs, il convient d’opérer un "recadrage de contexte" consistant à ne plus s’attribuer des fautes commises par d’autres en d’autres temps. Si la source de la dépression européenne est l’enseignement du mépris de soi, alors, la clef de la guérison sera une cure d’auto-estime et de déculpabilisation. Face à la haine de soi, la solution est l’amour de soi, seule façon de relever le défi de l’intégration. Car on ne peut intégrer l’Autre qu’en étant fier de sa propre identité. C’est ce que j’ai appelé le "patriotisme intégrateur". 

PdM : Ecrire, c'est réagir, mais êtes-vous optimiste ? 

AdV : Oui ! Car le mur du politiquement correct s’effrite. L’intox prend de moins en moins. Et le retour de la dissidence est favorisé par les nouveaux médias alternatifs du web que le Système ne contrôle pas et qui dépassera bientôt les capacités de résonance des médias classiques. 

*Alexandre del Valle, géopolitologue, éditorialiste et essayiste, enseigne la géopolitique en France et en Italie et intervient en qualité de consultant auprès d'institutions internationales. Il publie "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." Toucan Essais. 416 p., 22€