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jeudi 19 décembre 2019
mardi 10 janvier 2017
Quelle sorte de pères sont nos évêques orthodoxes oecuménistes ?
Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
(Matthieu 19:30)
Ces évêques, archevêques et patriarches oecuménistes, nos "pères", qui passent leur temps à montrer de l'amour à tous pourvu qu'ils n'appartiennent pas à leur troupeau me font penser à d'autres pères assez communs de nos jours comme ceux-ci :
- Ces pères tellement préoccupés par leur travail (avec l'admiration de "tous") qu'ils ne s'occupent pas de l'éducation de leurs enfants, tout en prétendant leur servir de modèle. Quand ils entrent un peu en contact avec la réalité de leur famille à l'occasion d'une crise, ils font preuve brusquement de la plus grande sévérité voire brutalité quand ils s'aperçoivent incidemment que leurs enfants ne les respectent pas, ne leur obéissent pas plus qu'à leur mère, et se conduisent même parfois comme de vrais voyous…
- Ces pères qui se consacrent "aux autres" (avec l'admiration de "tous") en s'engageant si à fond dans la politique, dans le syndicalisme ou dans diverses associations qu'ils négligent évidemment leur famille à laquelle ils ne consacrent que peu de temps sauf pour faire, à l'occasion, de grands, sévères et assommants discours sur ce qu'il faut faire pour rendre la société meilleure et plus juste, pour quel parti il faut voter pour qu'il y ait plus de partage dans cette société… et qui sont durs, volontiers machos avec leur femme, ne les aidant en rien dans les tâches ménagères et injustes avec leurs enfants dont ils ne connaissent ni les désirs ni les besoins réels.
- Ces pères qui sont des stars du showbiz, du cinéma ou autre spectacle qui ne voient presque jamais leurs enfants et n'apparaissent (avec l'admiration de "tous") que pour écraser leurs enfants en leur offrant un modèle inaccessible, tout en montrant par leur infidélité incessante à quel point leur mère n'a que peu d'importance, enfants qui finissent parfois par se suicider, sentant bien qu'ils ne sont eux aussi que peu d'importance si ce n'est une gêne pour la carrière de leur père.
- Ces enseignants tellement dévoués à s'occuper des "élèves en difficulté" (avec l'admiration de "tous") toujours prêts à revendiquer le droit à l'éducation pour tous et surtout les enfants "défavorisés", recevant ces enfants et leurs parents pour leur expliquer comment ils doivent aider leurs enfants et qui négligent quasi totalement leurs propres enfants au point qu'ils deviennent des cancres, et des asociaux et qui en parlent d'autant moins qu'ils en ont honte.
- Ces gouvernants qui font de beaux discours, d'une haute tenue morale (avec l'admiration de "tous") donnant la leçon à leurs concitoyens en leur reprochant leur crispation identitaire, leur repliement sur soi, leur manque d'ouverture, de tolérance, etc. quand ceux-ci souhaiteraient tout simplement que l'on s'occupe aussi - si ce n'est d'abord - de leurs problèmes de fin de mois, de l'insécurité dans laquelle ils vivent réellement (et non pas dans leurs fantasmes) et de leur incertitude quant à leur propre devenir et celui de leurs enfants. Ces "dirigeants" ne connaissent évidemment rien de la vie réelle de leurs administrés, ils vivent dans un cercle auto-reproducteur qui parcourt le monde, se congratulant les uns les autres, vivant avec des privilèges que l'on croyait abolis, une vie de luxe avec domestiques dans les lambris dorés de l'Ancien Régime. Le peuple se rend bien compte qu'il ne compte que pour fournir les votes nécessaires à un moment donné pour la réussite de leur carrière. Alors le peuple se révolte quelquefois en votant autrement avec un calme apparent, quelquefois en se révoltant violemment et alors le "pouvoir" envoie sa police pour mater de plus en plus brutalement la rébellion.
Que font nos évêques, archevêques et patriarches oecuménistes, (enfin ceux que l'on nomme nos "pères" dans la foi n'est-ce pas ?) du moins quand les moyens leur en sont fournis ?
- La même chose que tous les pères ci-dessus cités.
Qu'ont-ils tous en commun ?
- Un désir d'avoir eux aussi l'admiration de "tous", c'est à dire de tous ceux qui ne sont pas sous leur autorité car les leurs ne leur servent qu'à s'appuyer sur un minimum de base pour asseoir leurs prétentions à avoir la reconnaissance sociale nécessaire pour réussir leur carrière ecclésiastique - qui n'est pas différente d'une autre. Faire carrière dans le syndicalisme, la politique, la religion permet de donner une image d'attention et de service aux autres valorisée car à priori noblement généreuse et désintéressée… mais qui se vend aussi bien que l'importance du chiffre d'affaires. Question de marketing.
Tous ces pères ont également en commun d'être bien loin de connaître les préoccupations et la vie quotidienne de leur famille spirituelle. Ils sont très préoccupés de donner une bonne image à ceux qui ne sont pas de leur famille mais ont un quasi mépris pour les leurs qui ne se conforment pas à l'image qu'ils veulent donner d'eux-mêmes en société.
Ils ont beaucoup d'intérêt en revanche pour ceux qui ne dépendent pas d'eux et se posant en modèle, ils se glorifient volontiers d'avoir bien agi avec ceux-ci, en revanche non seulement il ne prennent pas réellement soin des leurs, mais en outre, en cas de crise, ils sont prompts à les menacer de reniement et si cela ne suffit pas ils sont prêts à utiliser la force brutale de la police à laquelle la société dans certains contextes, leur permet malheureusement de faire appel…
Visiblement leur conception de la paternité à tous ceux-là n'a que peu de rapport avec celle enseignée par le Christ Jésus, Notre Seigneur et Notre Dieu. Puisse-t-Il dans son infinie miséricorde avoir pitié de leur incommensurable égoïsme et de leur peu de zèle à remplir leur divine mission, semblant ne plus connaître depuis un certain temps ni les dogmes de leur Église ni, et surtout, les préceptes évangéliques. Kyrie eleïson !
Maxime le minime, orthodoxe ordinaire.
vendredi 11 décembre 2015
lundi 16 février 2015
CATÉCHISME ORTHODOXE : LE 5éme COMMANDEMENT, Parents, Prêtres, Patrie …
QUE NOUS ORDONNE LE CINQUIÈME COMMANDEMENT ?
Le cinquième Commandement nous ordonne d’honorer dûment nos Parents, en les respectant, en leur obéissant, en les aidant et en nous occupant d'eux dans leur vieillesse, car c'est eux qui nous ont engendrés, élevés et ont peiné afin de nous procurer le bonheur. La Loi de Moïse était très sévère envers ceux qui violaient ce Commandement, punissant de mort quiconque frappait ou même calomniait père ou mère. (Exode, XXI, 15, I6.) Il va de soi qu'en démontrant aux enfants leurs devoirs envers leurs Parents, le Décalogue présume que, naturellement, les Parents doivent remplir les devoirs matériels et spirituels envers leurs enfants. Dans l'expression "Devoirs matériels" sont compris les efforts que doivent faire les Parents pour le développement physique de leurs enfants, ainsi que le devoir de leur apprendre un métier ou une profession qui leur permette de se suffire à eux-mêmes. Dans l'expression "Devoirs spirituels" sont inclus l'instruction religieuse qu'on doit donner aux enfants et les exhortations, afin d'élever leur caractère et les rendre capables d’accomplir de bonnes œuvres.
EST-CE TOUT CE QU’ON PEUT TIRER DE CE COMMANDEMENT ?
Non. Ce que le cinquième Commandement réclame des entants comme devoirs envers les Parents que la nature leur a donnés, il l'impose aussi comme devoirs envers leurs parents spirituels, c'est-à-dire envers leurs prêtres, leurs professeurs, et les autorités politiques, surtout s’ils sont réellement des bienfaiteurs de la nation et de vrais pasteurs. On doit concevoir spécialement que les devoirs actifs d'honorer Père et Mère s’appliquent aussi à la Mère Patrie, qui dans la langue grecque, ή πατρίς , rappelle par sa racine "le père" et par son genre "la mère", représentant ainsi un foyer très vaste qui englobe les foyers particuliers, unis par une foi commune, une histoire commune. une langue commune, des usages communs, des souffrances et des aspirations communes. Le patriotisme se démontre non seulement par l'adhésion totale à tout ce qui concerne notre patrie, mais aussi par le paiement de bon cœur des impôts, par une soumission volontaire aux lois; cette obligation s’étend même jusqu’au don de notre vie pour sa défense. L’Ancien Testament cite des quantités de grands patriotes et plusieurs des Psaumes émettent le parfum du patriotisme le plus profond. Même Jésus-Christ, qui à cause de sa nature divine se trouvait en dehors des limites du nationalisme, comme mortel pourtant, a ressenti les affres du patriotisme et s’est lamenté sur la destruction imminente de la capitale de son pays. (Luc, XIX, 41.) Mais le patriotisme ne doit pas être entaché de fanatisme par un esprit étroit, et dégénérer en Impérialisme ou Chauvinisme. De même qu'un foyer est bâti à côté d'un autre foyer et la terre natale composée de millions de foyers, qui demeurent côte à côte et respirent une harmonie parfaite, ainsi une terre natale peut très bien vivre côte à côte avec d’autres terres natales réunies toutes ensemble sous le même toit : celui du Royaume de Dieu.
(extrait du Catéchisme des Grecs orthodoxes par le Protopresbytre P. Constantin N. Callinicos)
(extrait du Catéchisme des Grecs orthodoxes par le Protopresbytre P. Constantin N. Callinicos)
vendredi 7 novembre 2014
La Communauté du désert et la solitude des villes [4] par Le moine Moïse de la Sainte Montagne
LA SOLITUDE DIVINE DE L'HOMME EN COMMUNION AVEC DIEU
L'homme en communion avec Dieu sait comment rendre sa voix
plus fervente et se réjouir en demeurant à la seconde place. Il sait comment se
montrer un ami, même avec l'étranger et se contenter avec peu.
En outre, il sait mener ses efforts diligents jusqu’à la
fatigue et comment laver avec des larmes ceux qui sont cupides et prodigues. Et
il sait comment faire ces choses sans s’en plaindre ni ressentir
d’insatisfaction, même s’il est abandonné
de ses parents, amis, collègues.
Loin des foules tumultueuses et de la confusion de l’arène
publique, dans l'intimité de votre chambre, choisissez librement et sans contrainte. Il peut sembler que vous n’apportez rien aux autres et que vous êtes centrés sur vous-même, particulièrement quand d'autres disent qu'ils ont besoin de vous, car ils
souffrent d’une douloureuse solitude.
Cette solitude que vous avez choisie pour vous-même est une
tâche ardue, qui exige beaucoup de force, de persévérance, d’héroïsme. C’est
une entreprise longue et qui n’a pas de fin. Et parfois, cela peut être la
préparation d'un retour vers ceux que vous avez écartés de votre vie, même si cela ne devrait
jamais être le but de votre engagement ascétique.
Tous les saints de Notre Église, les missionnaires les plus
fervents et les plus actifs, le Seigneur Lui-même lors de sa vie terrestre, ont connu le mystère de la solitude divine.
Rappelez-vous ces grandes personnalités, les prophètes de l'Ancien Testament : Moïse, Elie, Esaïe et St Jean Le
Précurseur.
En retournant à notre siècle, nous trouvons qu'il est tragiquement marqué par la
solitude, le désespoir, le pessimisme. Malgré ses efforts pour obtenir le
contraire, le monde est en conflit avec tout le monde et avec tout - pays,
gouvernements, races, collègues, parents, amis, enfants, livres, cours, travaux. Et étant en
conflit avec lui-même il est également en conflit avec Dieu, à qui il ne parle jamais, ne dit jamais rien.
La solitude la plus douloureuse est d'être à côté de
votre conjoint et d’être cependant incapable de communiquer vos sentiments
intimes, alors même que des messages externes sont transmis instantanément d'un
hémisphère à l'autre. Cette douloureuse solitude est celle des couples mariés qui
conservent leurs secrets sans les partager pendant des années. C’est cette
même douloureuse solitude quand le dialogue est inexistant entre les enfants et les parents, entre les
enfants et les enseignants, entre les enfants et le clergé. Il n’est pas de solitude
plus cruelle pour une famille que de rester assis ensemble pendant des heures
devant la télévision sans échanger le moindre mot. Nous vivons dans une époque
difficile. La solitude est à un niveau jamais atteint. L'homme est perdu. Dieu
est silencieux.
Dans cette solitude, dans cette désolation des villes, dans cette
absence apparente de Dieu, l'homme est appelé à rassembler ses pensées, à retrouver sa raison, à mettre de côté ses
nombreuses préoccupations mondaines et à se retirer dans son lieu de prière –
dans le mutisme et dans la nudité de l’enfant - afin que Dieu puisse lui
parler, le vêtir, et lui fasse don de la maturité spirituelle. Alors sa
solitude deviendra la solitude divine de la libération et il parviendra à atteindre
un sentiment de plénitude. Seule une telle solitude radicale conduit à une
compréhension et une expérience de Dieu fondamentale, détruisant chaque hésitation, doute et tourment. (à suivre) (version française par Maxime le minime de la source)
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