Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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samedi 15 février 2025

INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [33] (suite)

L'Esprit de la Fin des Temps




Craignez l'hypocrisie: craignez-la précisément parce qu'elle est dans le caractère de l'époque et qu'elle est capable d'infecter tout le monde au moindre écart dans une conduite éclairée. 
Saint Tikhon de Zadonsk
L'humeur traumatique de la fin des temps est capturée succinctement dans le mot "trouble."Les prophètes d'Israël parlaient avec appréhension de l'agitation qui doit précéder la Seconde Venue du Seigneur: 

"À ce moment-là ... il y aura un temps de détresse, tel qu'il n'y en a jamais eu depuis qu'il y a une nation, même à ce moment-là" (Daniel 12:1).

Les prophètes prévoyaient "le jour du Seigneur", quand le Christ reviendrait, avec pressentiment : 

"Gémissez, car le jour du Seigneur est proche! C'est pourquoi toutes les mains deviendront molles, le cœur de chacun fondra, et ils auront peur" (Isaïe 13:6-8)

"Ce jour est un jour de colère, un jour de trouble et de détresse, un jour de dévastation et de désolation, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuages et d'épaisses ténèbres
(Sophonie 1:15).

Amos a averti ceux, qui prétendaient être impatients que ce jour arrive, que la lumière de Dieu ferait paraître l'homme pécheur sombre en comparaison: 

"Malheur à vous qui désirez le jour du Seigneur! Ce seront les ténèbres et non la lumière "(Amos 5:18).

Malachie a comparé le jour du Seigneur à un four. Cette idée persiste tout au long des Écritures, car Dieu est appelé un "feu dévorant", dont la "lumière" illumine ou brûle. "Car voici, le jour vient, brûlant comme un four" (Malachie 4: 1).

Que le feu de Dieu détruise beaucoup va de soi, car à la fin des temps le monde aura rejeté son Créateur, et il y aura peu de choses qui valent la peine d'être sauvées. 

"Hélas pour la journée!"pleura Joel. "Car le jour du Seigneur est proche; il viendra comme une destruction de la part du Tout-Puissant" ( Joël 1:15).

Les prophètes d'Israël ont parlé de ces troubles affligeant non seulement la société humaine, mais même le monde naturel.La terre tremblera des tempêtes et des convulsions. Une maladie dévastatrice se propagera à travers les populations. Des guerres insensées et d'autres catastrophes causées par l'homme créeront la misère et l'agonie. Pourtant, tout cela, comme Jésus l'a averti, ne signale que le début.

"Et vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres. Veillez à ne pas être troublé; car toutes ces choses doivent arriver, mais la fin n'est pas encore. Car une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume. Et il y aura des famines, des pestes et des tremblements de terre en divers endroits. Tout cela est le commencement des douleurs " (Matthieu 24: 6-8).

"Avant la fin de la vie sur terre, il y aura des agitations, des guerres, des guerres civiles, la faim, des tremblements de terre, écrivait Saint Jean Maximovitch. Les hommes souffriront de peur, mourront dans l'attente d'une calamité. Il n'y aura pas de vie, pas de joie de vivre, mais un état tourmenté de chute loin de la vie. Mais il y aura une chute non seulement de la vie, mais aussi de la foi, et quand le Fils de l'Homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre? (Saint Luc 18: 8)." (À suivre)



lundi 27 janvier 2025

INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [31] (suite)

 « Le peuple russe doit être purifié du péché à travers de grandes épreuves, a déclaré  le starets Alexis. Il faut prier et vous repentir avec ferveur. Mais la Russie n'est pas perdue et n'a pas péri.»



Porphyre, un ascète du monastère de Glinsk, déclara en 1914 que de simples croyants ressusciteraient encore la Russie: « Mais pour défendre la foi, il se lèvera parmi le peuple des inconnus du monde et ils restaureront ce qui a été foulé aux pieds.»




Ces visionnaires chrétiens partageaient une conscience claire que le malheur de la Russie était lié à la fin des temps et était en réalité une préparation à la venue de l'Antéchrist. Mais plutôt que de désespérer, ils ont appelé leurs compatriotes à la repentance. En cela, ils ont révélé que la force de la Russie pendant ces années sombres ne résidait pas dans ses armées et ses ogives nucléaires, mais dans le cœur de ses martyrs chrétiens.

Le hiéromoine du grand schème Aristocle annonça en 1918,

« Maintenant, nous vivons les temps d'avant l'Antéchrist, mais la Russie sera encore délivrée. Il y aura beaucoup de souffrances, beaucoup de tortures. Toute la Russie deviendra une prison, et il faut implorer grandement le pardon du Seigneur. Il faut se repentir de ses péchés et craindre de commettre le moindre péché, mais s'efforcer de faire le bien, même le plus petit. Car même l'aile d'une mouche a du poids, et les balances de Dieu sont exactes. Et quand même le plus petit bien dans la coupe l'emportera, alors Dieu révélera Sa miséricorde à la Russie.»


La staritsa Agatha de Bielo-Russie était une moniale ascétique qui avait reçu une vision de la Mère de Dieu dans sa jeunesse. Au début des années 1930, elle a ordonné aux chrétiens d'éviter l'Église soviétique: « Ce n'est pas une vraie Église a-t-elle dit : elle a signé un contrat pour servir l'antéchrist. N'y allez pas. Ne recevez aucun mystère de ses serviteurs. Ne participez pas à la prière avec eux. Il viendra un temps où des églises seront ouvertes en Russie et la vraie foi orthodoxe triomphera. Alors, les gens se feront baptiser, comme à une époque ils étaient baptisés sous saint Vladimir. Quand les églises seront ouvertes pour la première fois, n'y allez pas parce que ce ne seront pas de vraies églises; mais quand elles seront ouvertes la deuxième fois, alors allez y — ce seront les vraies églises. ... L'autorité soviétique athée disparaîtra et tous ses serviteurs périront.»


Il était évident pour certains que la pénitence et le repentir de la Russie auraient des implications mondiales. En  1917 Le père Paul Florensky écrivait: « Je suis convaincu que le pire est devant nous et non derrière nous.... Mais je crois que cette crise purifiera l'atmosphère russe, voire l'atmosphère du monde entier.» 

Alors que le communisme se répandait comme une peste en Europe de l'Est, en Asie et dans les Amériques, ceux qui ont pu fuir leurs patries opprimées se sont également infiltrés dans d'autres pays. À la suite de cette dispersion, une signification spirituelle encore plus large de la révolution est devenue discernable: 

« En châtiant, le Seigneur montre en même temps au peuple russe le chemin du salut en en faisant un prédicateur de l'Orthodoxie dans le monde entier, écrivait saint Jean Maximovitch. La diaspora russe a familiarisé toutes les extrémités du monde avec l'Orthodoxie; la masse des exilés russes, pour la plupart, est inconsciemment un prédicateur de l'Orthodoxie.... Pour les Russes à l'étranger, il leur a été donné de briller dans le monde entier de la lumière de l'Orthodoxie, afin que d'autres peuples, voyant leurs bonnes actions, puissent glorifier notre Père qui est aux cieux et ainsi obtenir le salut pour eux-mêmes..» 


L'Effondrement du Communisme

Après soixante-dix ans de privation spirituelle et matérielle, les masses soviétiques avaient atteint un état de paralysie sans espoir. Il était impossible d'imaginer une puissance ou une circonstance assez grande pour briser le bastion communiste. De nombreux Occidentaux considéraient également l'Union soviétique comme une entité pratiquement imbattable, une superpuissance sans conscience dont la devise « Nous vous enterrerons!» était une possibilité effrayante en permanence. Alors que le pays succombait à l'assaut socialiste, l'avancée communiste semblait inexorable. Pourtant, les luminaires russes inspirées par Dieu qui avaient prévu la naissance du communisme prévoyaient également son effondrement ultérieur et ses conséquences.

En 1918, le hiéromoine du grand habit Aristocle, se référant à la mort ultime du bolchevisme, déclara: « Il y aura une explosion extraordinaire et un miracle de Dieu se manifestera. Et il y aura une vie entièrement différente, mais tout cela ne durera pas longtemps.»

Le starets Barnabas, du Skite de Gethsémani, a parlé d’une « délivrance » qui serait de courte durée, une simple « floraison » avant la fin: « Mais quand il semblera aux gens qu'il est impossible d'endurer plus longtemps, alors la délivrance viendra. Mais ce sera une floraison avant la fin. »



Après la "tempête" du communisme, Dieu restaurera miraculeusement la Russie, expliquait le Starets Anatole le Jeune en 1917: « Et que se passe-t-il après une tempête? ... Il y aura le calme. ... Un grand miracle de Dieu se manifestera. Et tous les éclats et fragments [ du "navire russe" brisé], par la volonté de Dieu et sa puissance, se réuniront et seront unis, et le navire sera reconstruit dans sa beauté et suivra son propre chemin comme prédestiné par Dieu. Et ce sera un miracle évident pour tout le monde. »



Le saint starets Nectaire d'Optina prédit dans les années 1920 que non seulement la Russie serait libérée de ses oppresseurs, mais qu'à la suite du repentir, elle deviendrait spirituellement riche. « La Russie se lèvera et, matériellement, elle ne sera pas riche. Mais en esprit, elle sera riche, et à Optina il y aura encore sept luminaires, sept piliers. »


En 1987, Optina a en fait été rouverte et des réparations ont été entreprises à la suite de sa destruction et de sa profanation étendues. Un étudiant de l'Université de Moscou a par la suite vérifié l'exactitude des paroles prophétiques du starets Nectaire :



« Maintenant, je vois que toute notre histoire, nos arts, nos coutumes et même notre langue sont construits sur le christianisme orthodoxe. Si nous sauvegardons notre Orthodoxie, nous sommes la nation la plus riche, même si nous sommes économiquement pauvres. L'Orthodoxie est le trésor le plus précieux de la Russie. » (À suivre)


samedi 4 janvier 2025

INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [26 ] (suite)

 Le mystère de l'iniquité frappe

Tout au long de l’ère de l’Église, le mystère de l’iniquité a contribué subtilement et insidieusement à favoriser l’incrédulité. L’humanisme d’inspiration satanique, qui avait reçu un tel élan à la Renaissance et au siècle des Lumières, a atteint son apogée nihiliste au début du XXe siècle sous la forme du communisme athée. L’idéologie utopique qui est à la base du communisme, et en fait de la pensée la plus laïque, est rarement clairement comprise, même par ses adeptes ; il fait désormais partie de l’héritage idéologique non examiné de l’ère post-Lumière.




« Il faut comprendre ce qu'est le communisme, a insisté Saint Séraphin Rose. Pas simplement un régime politique ivre de pouvoir, mais un système idéologico-religieux dont le but est de renverser et de supplanter tous les autres systèmes, en particulier le christianisme. Le communisme est en réalité une hérésie très puissante dont la thèse centrale... est le chiliasme ou millénarisme : l'histoire doit atteindre son point culminant dans un  état indéfini de béatitude terrestre, une humanité perfectionnée vivant dans une paix et une harmonie parfaites. »

Le communisme a spécifiquement attaqué le pays qui avait le plus conservé ses anciennes traditions chrétiennes : la Sainte Russie. La propagande a présenté le bolchevisme comme un soulèvement politique et social, ce que des individus crédules du monde entier continuent d’imaginer. Mais la « révolution » était bien plus que cela : c’était en réalité une bataille contre le christianisme.

Les bolcheviks détestaient non seulement l’empereur, mais tout ce qu’il représentait. Ils ne se contentaient pas de le voir destitué, mais voulaient que lui et tous les membres de sa famille soient tués, afin que l'ancien lien de la monarchie chrétienne remontant à Constantin le Grand soit rompu à jamais.


La villa Ipatiev à Iekaterinbourg où fut assassiné le tsar Nicolas II, son épouse Alexandra et leurs cinq enfants. © Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images


La Révolution russe était clairement satanique et tout son succès dépendait de l’extermination du dernier monarque chrétien. Si le communisme avait échoué en Russie, il aurait connu la mort sans gloire qu’il mérite.


Le dernier tsar



L’empereur russe, le tsar Nicolas II, était un homme pieux dont les priorités chrétiennes étaient aussi mal comprises par les observateurs occidentaux que méprisées par Lénine.

Suivant la tradition monarchiste, il était, selon les mots de saint Jean Maximovitch, le porteur et l’incarnation de la vision orthodoxe du monde selon laquelle le tsar est le serviteur de Dieu, l’oint de Dieu. ... Il était profondément pénétré par cette conscience ; il considérait le fait de porter la couronne impériale comme un service rendu à Dieu.

Il était une incarnation vivante de la foi en la Divine Providence qui agit dans les destinées des nations et des peuples et oriente les dirigeants fidèles à Dieu vers des actions bonnes et utiles. Il était donc intolérable pour les ennemis de la foi et pour ceux qui s’efforcent de mettre le raisonnement humain et les facultés humaines au-dessus de tout. 

Le tsar a tenté de résister à la Révolution, mais son propre peuple, séduit par les ténèbres intellectuelles du communisme, l’a finalement abandonné. Ainsi, même si la majeure partie du monde ignorait et ignore toujours ce qui s’est réellement passé, la plus grande calamité des temps modernes s’est produite le 17 juillet 1918, lorsque Nicolas II et toute la famille royale ont été assassinés.




Le prêtre Paul Volmensky a écrit que « le meurtre du tsar martyr Nicolas Il... est un indicateur précis que l'Antéchrist est à la porte et que derrière lui se trouvent la seconde venue du Christ et le Jugement dernier. Celui qui retient, le κατέχων a été écarté du chemin  et satan agit sans retenue. »


L'assassinat des Romanov n'était que la première rafale d'une tempête de martyres qui frapperait tous les pays touchés par le communisme. Le père Gleb Yakounine, qui a personnellement souffert sous le régime impie, a écrit :

"La signification pour l'histoire mondiale de la mort en martyr de la famille impériale, quelque chose qui la rapproche des événements bibliques les plus significatifs, consiste dans le fait qu'ici prend fin la période constantinopolitaine de l'existence de l'Église du Christ, et qu'un nouvel âge de martyre et d’apocalypse s’ouvre. Cela commence par le sacrifice volontaire du dernier empereur orthodoxe oint et de sa famille.



    L'archimandrite Constantin de Jordanville présente cette opinion : « La chute de la Russie a marqué le début de l'époque pré-Antéchrist que nous vivons actuellement. Ce cataclysme a supprimé le « pouvoir de retenue » dans le monde, libérant Satan de son pouvoir temporaire servitude (de mille ans, comme les Écritures le disent allégoriquement ) » (À suivre)

samedi 28 décembre 2024

INTERPRÉTATION ORTHODOXE DE L'APOCALYPSE [24 ] (suite)

 Le gardien révélé

Constantin le Grand devient ainsi le premier des gardiens qui « scellent » le mystère de l'iniquité. Saint Jean Chrysostome expliquait au Ve siècle que le monarque chrétien n'était en réalité autre que "celui qui retient" (le  κατέχων, l'obstacle eschatologique à l'Antéchrist) auquel saint Paul avait fait allusion.( 2 Thessaloniciens 2)

 « Quand l'autorité romaine cessera, a écrit Saint Jean Chrysostome, alors il [l'Antéchrist) viendra. Et à juste titre, car aussi longtemps que les gens auront peur de ce gouvernement, personne ne se hâtera de se soumettre à l'Antéchrist; mais après sa destruction, l'anarchie persistera. » et il s'efforcera de tout voler, tant l'autorité humaine que divine.

Saint Jean Maximovitch, a qualifié l'autorité impériale de la monarchie chrétienne de « légale ». Elle a été établie par la Loi de Dieu et a diffusé cette Loi à l'humanité. Dans le domaine de la conduite humaine, la condition de légalité par rapport à l’anarchie est probablement la différence la plus visible entre le Christ et l’Antéchrist.

« Avant l'avènement de l'Antéchrist , écrivait saint Jean Maximovitch, on se prépare déjà dans le monde la possibilité de son apparition : Le mystère de l'iniquité fonctionne déjà (2Thess. 2:7). Les forces qui se préparent à son apparition combattent avant tout contre l'autorité impériale légitime…Saint Jean Chrysostome explique que celui qui retient est l'autorité pieuse et légale : une telle autorité combat contre le mal. C'est pourquoi le « mystère », déjà à l'œuvre dans le monde, lutte contre cette autorité, il désire une autorité sans loi. Lorsque le « mystère parviendra de manière décisive à cette autorité, plus rien n'empêchera l'apparition de l'Antéchrist. » 

    Dans les années 1800, saint Théophane le Reclus anticipait le mal qui accompagnerait la perte éventuelle de la monarchie chrétienne : « Quand la monarchie tombera, dit-il, et partout où les nations instituent un gouvernement autonome (républiques, démocraties), alors l'Antéchrist pourra agir librement. Il ne sera pas difficile à Satan de préparer les électeurs à renoncer au Christ, comme l’expérience nous l’a enseigné lors de la Révolution française. Il n’y aura personne pour opposer son veto au mouvement… Ainsi, lorsqu’un tel ordre social sera institué partout, facilitant l’apparition de mouvements anti-chrétiens, alors l’Antéchrist apparaîtra. »




Il est également instructif de noter que saint Hippolyte faisait référence aux dix orteils de la grande image de Nabuchodonosor comme étant des démocraties : « Les dix orteils de l'image sont équivalents à (énormément) de démocraties. »

(À suivre)


samedi 18 novembre 2023

Saint Jean Maximovitch – Vigilance : rester concentré



 

Il y avait un roi qui avait un fils méchant. N'ayant aucun espoir qu'il change pour le mieux, le père condamna le fils à mort. Il lui donna un mois pour se préparer.

 

Le mois passa et le père fit venir son fils. À sa grande surprise, il vit que le le jeune homme était sensiblement changé : son visage était maigre et tiré, et on aurait dit que tout son corps avait souffert.

 

«— Comment se fait-il qu'une telle transformation se soit produite en toi, mon fils ? demanda le père.

— Mon père et mon seigneur, répondit le fils, comment aurais-je pu ne pas changer quand chaque jour qui passait me rapprochait de la mort ? 

 — Bien, mon fils, remarqua le roi. Puisque tu as visiblement repris tes esprits, je te pardonnerai. Cependant, tu dois maintenir cette disposition de  vigilance d'âme pour le reste de ta vie.

 — Père, répondit le fils, c'est impossible. Comment puis-je résister aux innombrables

séductions et tentations ?

 

 Alors le roi ordonna qu'on apportât un vase plein d'huile, et il dit à son fils :


— Prends ce vase et emporte-le dans toutes les rues de la ville. Tu seras suivi de deux soldats armés d'épées tranchantes. Si tu renverses ne serait-ce qu'une seule goutte, ils te couperont la tête. »

Le fils obéit. D'un pas léger et prudent, il parcourut toutes les rues, accompagné par les soldats sans en  renverser une goutte.

 

De retour au château, le père demanda : 


 «— Mon fils, qu'as-tu vu lors de ta promenade dans la ville ?

   — Je n'ai rien vu.

   — Que veux-tu dire par « rien » ? dit le roi. Aujourd'hui c'est jour férié ; tu as dû voir les stands avec toutes sortes de bibelots, beaucoup de voitures, de gens, d'animaux...

   — Je n'ai rien remarqué de tout cela, déclara le fils. Toute mon attention était concentrée sur l’huile dans le vase. J'avais peur d'en renverser une goutte et ainsi de perdre la vie.

   — C'est tout à fait juste, mon fils, dit le roi. Garde cette leçon à l'esprit pour le reste de ta vie.

 Sois aussi vigilant sur ton âme que tu l'as été aujourd'hui sur l'huile dans le vase. Détourne tes pensées de ce qui va bientôt passer et garde-les concentrées sur ce qui est éternel. Tu ne seras pas suivi par des soldats armés mais par la mort dont nous nous rapprochons chaque jour. Prends bien  soin de garder ton âme de toutes tentations ruineuses.»


Le fils obéit à son père et vécut heureux.

 

Concentrez-vous sur l'Éternel

 

Tout comme une préoccupation fondamentale est de faire attention à tout ce qui pourrait nuire à

notre santé physique, notre préoccupation concernant  la santé de l'esprit doit donc faire attention à tout ce qui pourrait nuire à notre vie spirituelle et à l’œuvre de foi et de salut.

 

Par conséquent, évaluez soigneusement et attentivement vos impulsions intérieures : sont-elles de Dieu ou de l'esprit du mal ? Méfiez-vous des tentations de ce monde et des gens du monde ; méfiez-vous des tentations intérieures cachées qui viennent de l'esprit d'indifférence et d'insouciance dans la prière, du déclin de l'amour chrétien.

 

Si nous tournons notre attention vers notre esprit, nous remarquons un torrent de pensées et d'idées. Ce torrent est ininterrompu ; ça court partout et à tout moment : à la maison, à l'église, au travail, quand on lit, quand on converse.

 

«Cela s'appelle généralement penser, écrit L’évêque Théophane le Reclus, mais en fait il s'agit d'un trouble de l'esprit, d'un éparpillement, d'un manque de concentration et d'attention.»

 

La même chose se produit avec le cœur. Avez-vous déjà observé la vie du cœur ?

Essayez-le, même pendant une courte période, et voyez ce que vous trouvez. Quelque chose de désagréable arrive et vous êtes irrité ; un malheur arrive et vous vous lamentez ; vous voyez quelqu'un que vous n'aimez pas et l'animosité surgit en vous; vous rencontrez un de vos égaux qui vous a désormais distancé sur l'échelle sociale, et vous commencez à l'envier ; vous pensez à vos talents et vos capacités, et vous commencez à devenir orgueilleux…

 

Et tout cela peut traverser le cœur en quelques minutes. Pour cette raison un ascète, extrêmement attentif à lui-même, avait bien raison de dire que « le cœur de l'homme est rempli de serpents venimeux.» Seuls les cœurs des saints sont libres de ces serpents, les passions.

 

Mais une telle liberté ne s'obtient qu'à travers un processus long et difficile de connaissance de soi, de travail sur soi et de vigilance envers sa vie intérieure, c'est-à-dire l'âme.

 

Soyez vigilant. Prêtez attention à votre âme ! Détournez vos pensées de ce qui va bientôt passer et tournez-les vers ce qui est éternel. Là vous trouverez le bonheur que votre âme recherche, dont votre cœur a soif.


Version française par Maxime le minime 
Amérique orthodoxe, Vol. XIV, n° 2-3. Septembre – octobre 1993

mardi 26 novembre 2013

Qu’est-ce que la véritable iconographie [3/3] par Saint Jean de Shanghai et San Francisco

"C'est ce pour quoi nos iconographes montraient du zèle – ces iconographes anciens de l'époque avant la conversion de la Russie, qui étaient en grand nombre, et nos iconographes russes, aussi, à commencer par le Vénérable Alypius des Grottes de Kiev, qui a peint un certain nombre d' icônes de la Mère de Dieu, dont certains subsistent encore. Ces icônes merveilleuses, qui ont continué la tradition byzantine de la peinture d'icônes qui inspirent de la componction, ne sont pas nécessairement peints dans des couleurs sombres, souvent elles ont été faites dans des couleurs vives, mais ces couleurs faisaient naître le désir de prier devant ces icônes. Le saint hiérarque Pierre, originaire de Galice qui est devenu plus tard métropolite de Kiev et de toute la Russie, peignait des icônes, dont certaines ont été retrouvées récemment dans la cathédrale de la Dormition de Moscou. Une école entière d'iconographie a été créée à Novgorod sous la direction du saint hiérarque Alexis de Novgorod, dont des séries complètes d'icônes ont été conservées. Le Vénérable André Roublev a peint une icône de la Sainte Trinité qui est désormais célèbre non seulement dans le monde chrétien, mais également dans le monde entier à moitié chrétien. 

Malheureusement, ce mouvement orthodoxe dans son ensemble a commencé à s'effondrer lorsque la Russie a commencé à être infiltrée par l'influence occidentale. À certains égards, la rencontre de la Russie avec l'Occident européen a été très bénéfique. Beaucoup de sciences et techniques et beaucoup d'autres connaissances utiles sont venues de l'Ouest. Nous savons que le Christianisme n'a jamais eu aucune aversion pour la connaissance de ce qui provient de l'extérieur lui-même. Basile le Grand, Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome ont étudié dans les universités païennes, et de nombreux écrivains, parmi lesquels se trouvaient nos auteurs spirituels et beaucoup des meilleurs théologiens connaissaient bien les écrivains païens. L'apôtre Paul lui-même a fait des citations de poètes païens, même dans les Saintes Écritures. Néanmoins, tout ce qui était occidental n'était pas bon pour la Russie. Cela a également produit un préjudice moral terrible à cette époque, car les Russes ont commencé à accepter, en même temps que des connaissances utiles, ce qui était étranger à notre mode de vie orthodoxe, à notre foi orthodoxe. La partie instruite de la société s’est rapidement détachée de la vie du peuple et de l'Église orthodoxe, dans laquelle tout était régi par les normes ecclésiastiques. 

Plus tard, l'influence étrangère a touché également l’iconographie. Des images de type occidental ont commencé à apparaître, belles peut-être d'un point de vue artistique, mais totalement dépourvues de sainteté, belles dans le sens de la beauté terrestre, mais scandaleuses parfois même, et dépourvues de spiritualité. De telles icônes n'en étaient pas. Il y a eu une altération des icônes, présentant un manque de compréhension de ce qu'est une icône en réalité. 

Le but de cet article est, tout d’abord, de promouvoir la compréhension de la véritable icône, et d'autre part, de cultiver un amour pour l'icône et le désir que nos églises et nos maisons soient ornées de véritables icônes et non pas avec des peintures occidentales qui ne nous disent rien sur la justice ou la sainteté, mais sont simplement agréables à regarder. Bien sûr, il y a des icônes peintes correctement dans le sens iconographique, mais encore très grossièrement exécutées. On peut peindre tout à fait correctement dans le sens théorique et en même temps assez mal d'un point de vue pratique. Cela ne signifie pas que, selon le principe de l'iconographie lui-même, ces icônes sont mauvaises mais… 

D'autre part, il arrive que l'on puisse peindre magnifiquement, tout en ignorant complètement les règles de l’iconographie. De telles approches sont toutes deux nocives. 
Il faut s'efforcer de peindre de bonnes icônes non seulement en respectant le principe de l’iconographie mais également au point de vue de la méthode et de l'exécution. C'est pourquoi nous nous opposons à certaines personnes et à leurs tentatives de peindre nos églises, car elles ont une mauvaise approche, et un point de vue erroné. Ils peuvent bien peindre, peut-être, mais lorsque le point de vue est erroné, lorsque la direction est mauvaise, peu importe la façon dont la locomotive fonctionne, elle glisse néanmoins hors de la voie et déraille. C'est précisément ce qui arrive à ceux qui exécutent leur travail avec une technique correcte, mais en raison d'une mauvaise approche et d’un point de vue erroné, ils suivent le mauvais chemin." [fin]
(Version française par Maxime le minime de la source)

dimanche 24 novembre 2013

Qu’est-ce que la véritable iconographie [2/3] par Saint Jean de Shanghai et San Francisco


"En évoquant les saints et leurs luttes, une icône ne représente pas simplement le saint comme il est apparu sur la terre. Non, l’icône représente son combat spirituel intérieur, elle dépeint la façon dont il a atteint cet état où il est maintenant considéré comme un ange sur la terre, un homme céleste. C'est précisément la manière dont la Mère de Dieu et Jésus-Christ sont portraiturés. Les icônes doivent représenter cette sainteté transcendante qui habitait les saints. Le Seigneur Jésus-Christ est l'union de tout ce qui est humain et tout ce qui est divin, et quand Il est représenté sur une icône, le Sauveur doit être peint de sorte que nous sentions qu'il est un homme, un vrai homme, mais en même temps quelque chose plus élevé qu'un homme, de sorte que nous ne L’abordions pas simplement comme nous abordons un visiteur ou une connaissance. Non, nous devrions sentir qu'Il est Celui Qui est proche de nous, notre Seigneur Qui est miséricordieux envers nous, et en même temps un juge inspirant une crainte révérencielle Qui veut que nous Le suivions et Qui veut nous conduire au royaume des cieux. Par conséquent, nous ne devons pas nous détourner de Lui ni d’un côté ni de l’autre. 

Nous ne devrions pas non plus représenter seulement l'aspect spirituel du saint, en ignorant complètement à quoi il ressemblait de son vivant sur la terre. Ce serait aussi l'extrême. Tous les saints doivent être représentés de manière à transmettre leurs caractéristiques individuelles autant que possible – les soldats doivent être représentés préparés pour le combat ; les saints hiérarques dans leurs vêtements épiscopaux ... Il est inexact de décrire les évêques des premiers siècles vêtus de sakkos, car à cette époque les évêques portaient le phelonion, pas le Sakkos, et pourtant ce n'est pas une si grande erreur, car il est de loin préférable de faire une erreur dans ce qui est physique que dans ce qui est spirituel, que d'ignorer, pour ainsi dire, l'aspect spirituel . 

Toutefois, ce qui est encore bien pire c’est quand tout est correct concernant le physique, le corps, mais que le saint apparaît comme un homme ordinaire, comme s'il avait été photographié, totalement dépourvu de spirituel. Lorsque c'est le cas, la représentation ne peut pas être considérée comme une icône. Parfois, une grande attention est consacrée à rendre l’icône magnifique. Si ce n'est pas au détriment de la spiritualité de l'icône, c’est une bonne chose, mais si la beauté détourne notre vision à tel point que nous oublions ce qui est le plus important, à savoir que l'on doit sauver son âme, que l'on doit élever son âme vers les hauteurs de Ciel – la beauté de la représentation est alors préjudiciable. Elle ne peut pas être considérée comme une icône, mais seulement comme une peinture. Elle peut être très belle, mais ce n'est pas une icône. Une icône est une image qui nous conduit à une personne sainte, agréable à Dieu, ou nous élève au Ciel, ou suscite un sentiment de repentir, de remords, ou fait naître en nous la prière, un sentiment que l'on doit s'incliner devant cette image. La valeur d'une icône réside dans le fait que, lorsque nous nous approchons, nous désirons prier devant elle avec vénération. Si l'image suscite ce sentiment, c’est une icône." [à suivre] (Version française par Maxime le minime de la source)

vendredi 22 novembre 2013

Qu’est-ce que la véritable iconographie [1/3] par Saint Jean de Shanghai et San Francisco

 L’Iconographie a commencé le jour de notre Seigneur Jésus- Christ a appuyé un tissu sur son visage et y a imprimé son image divine et humaine. Selon la tradition, l'évangéliste Luc a peint l'image de la Mère de Dieu, et , également, selon la tradition , il existe encore aujourd'hui de nombreuses icônes qui ont été peintes par lui. En tant qu’artiste, il a peint non seulement les premières icônes de la Mère de Dieu, mais aussi celles des Apôtres Pierre et Paul et, peut-être d'autres qui ne sont pas parvenues jusqu'à nous. Ainsi a commencé l’iconographie. Puis il y a eu une pause pendant un certain temps. Le Christianisme a été cruellement persécuté : tout ce qui rappelait le Christ a été détruit et ridiculisé. Ainsi, au cours des persécutions, l'iconographie a cessé son développement, mais les chrétiens ont tenté d' exprimer en symboles ce qu'ils voulaient transmettre. Le Christ a été portraituré comme le Bon Pasteur, et aussi sous le couvert de diverses personnalités de la mythologie païenne. Il a également représenté sous la forme d' une vigne, une image inspirée par les paroles du Seigneur : «Je suis la vraie vigne .... vous êtes les sarments » (Saint Jean 15:1 , 5). Il y a eu également une pratique convenue pour représenter le Christ sous la forme d'un poisson, parce que si on écrit en grec «Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur " puis associe la première lettre de chaque mot, on découvre que l'on a écrit le mot ΙΧΘΥΣ qui signifiait poisson. 



Et donc, les chrétiens ont peint un poisson pour avoir à l’esprit ces mots qui étaient connus de ceux qui croyaient au Sauveur. Cependant les païens en eurent connaissance, et par conséquent il advint que l'image du poisson devint suspecte. Lorsque, après la victoire de l'empereur Constantin le Grand sur Maxence, la liberté fut donnée aux chrétiens, le Christianisme transforma rapidement l'Empire romain et remplaça le paganisme.
 Alors l’iconographie prospéra avec toute sa force. Nous voyons déjà des directives concernant l'iconographie dès les premiers conciles œcuméniques. Dans certaines hymnes d'église, qui aujourd'hui sont encore fréquemment utilisées, il est également fait mention de l'iconographie. 

Maintenant, que sont les icônes ? 
Les icônes sont précisément l'union entre la peinture et ces symboles et œuvres d'art qui ont remplacé les icônes à l'époque de la persécution. L'icône n'est pas simplement une représentation, un portrait. Ce n’est que plus tard seulement que le corps a été représenté, mais une icône est toujours censée rappeler aux gens l'aspect spirituel de la personne représentée. Le Christianisme est la source d'inspiration du monde. Le Christ a fondé son Eglise afin d'inspirer, de transfigurer le monde, pour le purifier du péché et l'amener à l'état dans lequel il existera dans le siècle à venir. Le Christianisme a été fondé sur la terre et opère sur la terre, mais il atteint le Ciel dans sa structure, le Christianisme est ce pont, cette échelle par laquelle les hommes montent de l'Église terrestre à la céleste. Par conséquent, une simple représentation qui rappelle les caractéristiques terrestres de certains visages n'est pas une icône. Même une représentation exacte, au point de vue de la figuration physique, ne signifie toujours rien. Une personne peut être très belle extérieurement, mais en même temps être très mauvaise en fait. Par ailleurs, elle peut être laide, et en même temps être un modèle de droiture. Ainsi, nous voyons qu'une icône doit en effet décrire ce que nous voyons avec nos yeux, en respectant les caractéristiques de la forme du corps, car dans ce monde l'âme agit à travers le corps, mais en même temps elle doit orienter vers l'essence intérieure, spirituelle.


La tâche de l'iconographe est précisément de rendre, aussi loin que possible et dans toute la mesure du possible, ces qualités spirituelles par quoi la personne représentée a acquis le royaume des cieux, par quoi elle a remporté une couronne impérissable du Seigneur, car la vraie signification de l'Église est le salut de l'âme de l'homme. Ce qui est sur la terre périt quand nous mettons le corps dans la tombe, mais l'âme se rend en un autre lieu. Quand le monde touchera à sa fin, consumé par le feu, il y aura une nouvelle terre et un nouveau ciel, comme l'apôtre Jean le Théologien le dit, car par les yeux de son âme, il voyait déjà à l’avance la Nouvelle Jérusalem, si bien décrite dans sa Révélation sacrée. Le Seigneur est venu pour préparer le monde entier pour cette renaissance spirituelle. Pour se préparer à ce nouveau royaume, il faut extirper de l'intérieur de soi-même les germes de péché qui se sont introduits dans l'humanité avec la chute de nos ancêtres dans le péché, altérant notre nature originelle, dotée de grâce, et il faut planter en soi les graines de ces vertus qui ont été perdues dans la chute. L'objectif du chrétien est de changer chaque jour, de s’embellir quotidiennement, et c'est de cela que parlent nos icônes. [à suivre] (Version française par Maxime le minime de la source)