Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 27 mars 2008

Ma conversion VI - de Buddha vers Jesus...




Disposé à l’exploration du Bouddhisme donc, je n’eus pas à chercher longtemps ni bien loin, puisque la mère d’un ami, pratiquante de la Nichiren Shoshu, m’invita à une réunion d’information. C’était étrange et familier parce que c’était une école qui tout en se présentant comme la seule école de Bouddhisme « orthodoxe » (sic ! eh oui !) mettait étrangement l’accent sur la concordance du progrès sur la voie de l’Eveil et de la réussite sociale. J’avais déjà rencontré cela – bien que cela n’ait été déclaré à aucun moment comme « religieux » - dans ce fameux séminaire qui m’avait tiré de mon hibernation psychique ; je n’étais donc pas trop choqué car je savais que l’on pouvait tout de même bénéficier du meilleur au milieu des pires scories d’une expérience et j’étais bien décidé à vivre cette expérience. Quoi qu’il en soit, ce n’est évidemment pas propre à cette école de Bouddhisme puisqu’on retrouve cette attitude aussi bien dans certaines tendances du Judaïsme que du Protestantisme pour ne citer que ce qu’il est convenu d’appeler Monothéisme.

La pratique était - et est, pour ceux qui sont dans cette école - assez simple : il s’agit avant tout, selon l’enseignement du moine japonais du XIII°s. Nichiren, fondateur de cet enseignement, de réciter le mantra « NAM-MYOHO-RENGE-KYO » [qui signifie littéralement : "Je me consacre à (et je vénère) la Loi de Myoho Renge Kyo" ou « Je me consacre à (et je vénère) l’enseignement du Sûtra du Lotus »] et des extraits de ce « Sutra du Lotus de la bonne loi » (Hokkekyô en japonais) le tout étant consigné dans un petit livret.

On récite les textes et les mantras les mains jointes avec un chapelet dans les mains mais qu’on n’égrène pas. Le mantra n’en est pas un dans le sens du Bouddhisme tantrique puisqu’on ne reçoit pas d’initiation ésotérique par un maître (faute de quoi il n’a pas grand effet selon la doctrine tantrique) pour le pratiquer et qu’un effet du style n’est pas attendu comme dans le Vajrayāna de type tibétain par exemple. D’ailleurs Nichiren bien qu’issu de l’école Tien Taï, école ésotérique, a rejeté ensuite tout tantrisme et a passé sa vie à pourfendre toutes les autres écoles bouddhistes pour défendre celle que ses adeptes considèrent comme la seule « orthodoxe ». De même la pratique du mandala n’a été conservée dans son école que sous la forme d’une calligraphie complexe similaire au mandala figuratif du Shingon (école ésotérique japonaise équivalente du tantrisme tibétain) par exemple mais rendu abstrait par la seule écriture.



Le "mandala" de Nichiren


(C'est bizarre ces trois croix tout en haut, non ? -Mais non ! C'est du sanskrito-sino-japonais !)



On peut tout à fait prendre connaissance du contenu de la doctrine et de la pratique à cette adresse : pour ce qui est du cadre dans lequel j’ai pratiqué. Si l’on veut entendre la virtuosité étonnante de Tina Turner (fervente pratiquante de cette école) dans cette pratique on peut regarder cette video de You tube. Cette autre adresse enseigne la doctrine de Nichiren mais se veut indépendante, car il faut dire que la Nichiren Shoshu était articulée à une organisation « culturelle » appelée Soka Gakaï société japonaise avec de nombreuses ramifications internationales pour le moins controversée...

Je m’y suis consacré avec enthousiasme et de tout mon être et cela a été pour moi une découverte d’importance d’expérimenter la puissance du rythme et des vibrations sonores de la récitation de prières à haute voix, corps et esprit unifiés. Je ne me rappelais de mon enfance catholicisante que des choses assez molles et psychologisantes et là une énergie incomparable circulait en soi et en relation avec les autres de façon fascinante, qui donnait une autre dimension à la « prière ». J’ai lu des ouvrages du président Daisaku Ikeda de la Soka Gakaï qui m’ont initié à une vision du monde bouddhiste et j’ai trouvé cela très intéressant.

Cette expérience est restée suffisamment vivante et convaincante en moi (une sorte de vérification par le corps de l’authenticité d’une pratique ) pour que je ne supporte guère que l’on récite les psaumes et les textes liturgiques autrement que selon la tradition orthodoxe, je veux dire pas comme on les récite dans l’église catholique ou protestante moderne avec cette intention permanente de transmettre du sens en interprétant (dans tous les sens du terme) le texte sous prétexte de « méditer » le texte. La récitation orthodoxe, neutre, rythmée, au volume soutenu, sans dramatisation ni jeu théâtral incongru, permet, à celui qui récite comme à son auditeur, d’être entièrement disponible à ce qui ne lui est destiné qu’à lui personnellement par l’Esprit Saint, d’être réceptif aux versets qui ne peuvent le toucher que lui et qu’il peut ainsi entendre sans le filtre déformant d’un intermédiaire bien intentionné. C’est cette pratique qui m’y a ouvert.

Cependant, autant je m’y suis adonné sans restriction quant à la pratique, autant j’ai fui quand j’ai eu affaire avec la structure, l’organisation, et quand surpris de ne pouvoir ni me rendre librement au temple que je n’ai pu même approcher, ni pratiquer avec qui je désirais, quand j’en avais l’opportunité sans le consentement des responsables hiérarchiques de l’organisation, j’ai commencé à avoir des doutes, ai fait des recherches et ai lu des articles divers en quantité suffisante, pour me faire penser que cette école, si sectaire d’ailleurs avec ses prétentions à la seule orthodoxie, pouvait l’être aussi quant à son encadrement. Il m’est apparu également que l’on illusionnait des personnes en difficulté sociale en leur faisant croire que leur avancement dans la hiérarchie de ce qui ressemblait plutôt à une secte, au mauvais sens du terme, montrait les bienfaits de la pratique, et confirmait une rupture de leur mauvais karma d’origine, donc leur avancement dans la Voie. Il a suffi que l’on me suggère ici et là que tout cela avait quelque accointance avec des milieux politiques plutôt éloignés de l’idéal de détachement du bouddhisme pour que je quitte tout cela définitivement. Je n’ai jamais été fait pour les sectes, ni pour les clubs fermés d’ailleurs.
C’est alors que j’ai fait l’acquisition d’un livre qui m’a montré qu’il n’y avait pas moins de douze « sectes » ou écoles de bouddhisme rien qu’au Japon (Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron, Kegon, Tendaï, Shingon, Zen, Nichiren, Jodo, Shin) et j’ai continué mon chemin…


"Nichiren sauvant ses disciples de la tempête"...

(Cela ne vous rappelle rien ? Bizarre, bizarre...)

mercredi 9 janvier 2008

psautier

J'ai eu une période (pendant des années) très fidèle au psautier récité matin, midi et soir. Puis matin et soir. Puis matin seulement. Toujours dans la version du Père Placide pour toutes les raisons qu'il donne en sa préface et pour la beauté classique de sa langue. Je me contente désormais des ps. classiques 50, 69, 120, je n'ai paraît-il "plus le temps" ou bien je n'ai pas de lieu pour réciter à haute voix, tranquille, sans déranger ma famille ou les voisins ou passer pour un dévôt - pas grave ça reviendra quand nécessaire. Récité comme on les récite dans l'Orthodoxie, selon un bon rythme, l'esprit concentré sur les paroles, avec une mélodie répétitive, une cantilation simple, laissant parler à notre coeur les versets résonnant rien que pour nous, auxquels l'Esprit nous invite à être attentif furtivement, automatiquement, au moment opportun (comme à la Liturgie), car ils répondent précisément aux attentes de notre âme peinée, dubitative, humiliée, sceptique, indignée, ou au contraire pleine de reconnaissance, de gratitude et de joie, afin de nous réorienter sans cesse vers la Source de Vie.

mardi 8 janvier 2008

psaume 50


Je le récite sous l'eau de ma douche froide sauf l'hiver (douleurs articulaires dissuasives alors). Je l'ai transformé à partir de la traduction du Père Placide :


3.Tu prends soin de moi ô Dieu selon ta grande miséricorde
et dans ton immense compassion Tu effaces mon péché
4. Tu me laves de plus en plus de mon iniquité
et Tu me purifies de mon péché
5. Car je connais mon iniquité et mon péché est contamment devant moi
6. Contre Toi seul j'ai péché et j'ai fait le mal sous tes yeux
Ainsi Tu seras trouvé juste en tes paroles et Tu seras vainqueur en ton jugement
7. Vois dans l'iniquité j'ai été conçu
et j'étais dans le péché quand ma mère m'a enfanté
8. Mais Tu aimes la vérité Tu m'as révélé les mystères et les secrets de ta sagesse
9. Tu m'asperges avec l'hysope et je suis purifié
Tu me laves et je deviens plus blanc que la neige
10. Tu me fais entendre des paroles de joie et d'allégresse
et ils exultent les os humiliés
11. Tu détournes ta face de mes péchés
Tu effaces toutes mes iniquités
12. Tu recrées en moi un coeur pur ô Dieu
et tu renouvelles en ma poitrine un souffle sain
13. Tu ne me rejettes pas loin de ta face
tu ne retires pas de moi ton Esprit saint
14. Tu me rends la joie de ton salut
et tu me fortifies par ton Esprit souverain
15. j'enseignerai tes voies à ceux qui te cherchent sans le savoir dans la douleur
et ils te retrouveront dans la joie au plus profond de leur coeur....


Je m'arrête là car la suite ne me parle en rien et j'ai transformé certains passages ...

  • Plutôt que de formuler des demandes, j'ai suivi le précepte évangélique : " Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu et cela vous sera accordé " (Marc 11,24). J'applique cela à mes autres prières également la plupart du temps.
  • Eleison me, je préfère le traduire par "Prends bien soin de moi" plutôt que "Aie pitié de moi" que j'emploie malgré tout quelquefois quand je touche le fonds...
  • "Tu seras vainqueur en ton jugement" : c'est la seule expression que je parviens à prononcer sans heurter ma logique...
  • "en ma poitrine un esprit droit" même si je sais que l'esprit est souffle je préfère expliciter et remplacer droit par "sain" qui peut mener à "saint".
  • pour la fin me sentant bien trop pécheur pour rectifier qui que ce soit, j'ai choisi cette formulation qui correspond à ma foi : j'ai la conviction que les gens cherchent Dieu partout, de toutes les manières (puisque Dieu a permis en nous les passions dans ce but), en se trompant de but, sans le savoir, donc forcément dans la souffrance, alors tout ce que je peux faire c'est essayer de leur montrer leur véritable quête en leur rappelant combien Dieu est proche puisque non seulement Il nous a créé à son image et à sa ressemblance mais qu'Il a daigné faire sa demeure en nous...
  • le reste du psaume avec les sacrifices ne me disent rien.