Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
Affichage des articles dont le libellé est colonisation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est colonisation. Afficher tous les articles

mardi 30 juin 2020

LE CARACTÈRE INSENSÉ, PERNICIEUX ET DANGEREUX DE LA "REPENTANCE"

Repent&Pay™ ?


Le monde entier observe avec consternation la génuflexion des Blancs aux États-Unis devant les descendants présumés d’esclaves africains, qui acceptent leur culpabilité et leur punition collectives.
Tout au long de l’histoire, le tribut a été considéré comme une alternative plus civilisée, moins violente et plus fiable et efficace à l’occupation, à la rapine et au pillage. Les races vaincues étaient souvent très heureuses de payer à leurs conquérants une part annuelle de leurs richesses afin d’être laissées inviolées et peut-être même protégées des autres envahisseurs, et de pouvoir conserver un semblant de leur ancienne dignité. Les relations fondées sur le tribut se sont parfois améliorées avec le temps.

Un exemple célèbre est celui de la Horde d’or, qui a régné sur la Russie pendant quelques siècles. Elle a commencé par la rapine et le pillage, puis a évolué vers des relations basées sur le tribut et a finalement abouti à un arrangement relativement satisfaisant fondé sur la reconnaissance et le respect mutuels, où les descendants de Gengis Khan, qui régnaient depuis la capitale de la Horde d’or sur la Volga près de la mer Caspienne, délivraient des écrits (appelés “yaklyk”) qui légitimaient la domination des princes russes sur leurs différents domaines, y compris le Grand Prince, qui avec Ivan le Terrible est devenu le tsar et avec Pierre le Grand l’empereur. La domination mongole a protégé la Russie des prédateurs catholiques et, par conséquent, lui a épargné les affres de la Réforme, lui permettant de se développer en une civilisation chrétienne orthodoxe distincte qui perdure jusqu’à nos jours.

Le tribut joue toujours un rôle majeur dans le monde d’aujourd’hui, mais on ne sait pas pour combien de temps encore. Les pays qui utilisent le dollar américain dans le commerce international et parfois aussi dans le commerce intérieur acquiescent implicitement à l’autorité des États-Unis. Ils savent très bien que s’ils transgressent contre leurs maîtres à Washington, leur accès au dollar américain sera coupé et leurs économies languiront. Le dollar américain reste pour l’instant un vestige de l’ancienne époque néocoloniale (alors que tout le monde ou presque est prêt à conclure que l’empire américain est dans un état de délabrement avancé et qu’il approche rapidement de sa fin). Entre-temps, un phénomène connexe mais diamétralement opposé a pris de l’ampleur : la demande de paiement de réparations basées sur l’admission d’une culpabilité collective selon un système que j’appellerai  Repentez-vous&Payez™.

Posons des questions purement rhétoriques et complètement ridicules. Où sont les Mongols coupables de l’invasion de la Russie et, si oui, la Mongolie doit-elle admettre sa culpabilité historique et doit-elle se résoudre à un  Repentez-vous&Payez™  pour les centaines d’années d’oppression de ses ancêtres sur la Russie ? Mais attendez, ils n’ont pas été les seuls à avoir envahi la Russie. La Pologne doit se repentir et payer pour son invasion de Moscou qui s’est terminée en 1612. Et les Français sont coupables d’avoir envahi la Russie juste 200 ans plus tard, en 1812. Il y a eu d’autres interventionnistes étrangers, dont les États-Unis, pendant la guerre civile russe qui a suivi la révolution de 1917. Enfin, il y a eu l’invasion allemande de 1941-1945 ; les Allemands (et leurs collaborateurs dans d’autres nations) ne devraient-ils pas aussi subir un  Repentez-vous&Payez™ ? Mais attendez, nous ne faisons que commencer…

Les militants noirs aux États-Unis demandent 14 000 milliards de dollars de réparations pour les 10 millions d’esclaves noirs supposés avoir été perdus pendant 300 ans d’esclavage. Peut-être que le dossier est fondé, peut-être pas ; ce n’est pas à nous de décider. Mais examinons une autre perte : au cours des trois décennies qui ont suivi l’effondrement de l’URSS, la population d’origine russe sur le territoire de l’ancienne Union soviétique a diminué de 50 millions de personnes. C’est le résultat d’un ethnocide. Ce dossier est facile à défendre : les gouvernements des anciennes républiques socialistes soviétiques nouvellement indépendantes ont mis en place des politiques discriminatoires à l’encontre des Russes de souche, ce qui a entraîné une dynamique de croissance démographique extrêmement déséquilibrée entre les Russes de souche et leur population ethnique. En raisonnant par analogie, si 10 millions de Noirs méritent 14 000 milliards de dollars, alors 50 millions de Russes méritent 70 000 milliards de dollars de réparations de la part des anciennes républiques soviétiques. Et s’il s’avère que ces républiques manquent de telles ressources, les pays occidentaux qui leur ont accordé une reconnaissance diplomatique et ont toléré leurs politiques génocidaires vont-ils s’engager à verser rapidement les sommes manquantes ?

Bien sûr, je dis cela pour plaisanter, car les Russes n’attribuent ni n’acceptent de culpabilité collective et n’imposent pas de punition collective. Pour eux, la responsabilité, la culpabilité, le repentir et le sens de la justice sont tous des aspects de la conscience individuelle, à traiter individuellement. Ainsi, si vous demandez aux Russes de s’agenouiller pour la supposée occupation de tel ou tel endroit pendant l’ère soviétique, vous vous trouverez invité à faire un voyage solitaire et autoérotique vers une destination de votre choix. Et si vous demandez aux Russes de se repentir de l’esclavage des Noirs du fait qu’ils se trouvent être blancs, ils vous riront au nez et vous traiteront de raciste. Par souci d’exhaustivité, je dirai un mot sur les demandes de l’Europe de l’Est concernant les réparations russes contre “l’occupation soviétique”. Certains drôles dans les pays baltes, par exemple, pensent que Hitler et Staline étaient tous deux de méchants occupants, mais que l’occupation par Hitler était plus civilisée. Les Russes, qui ont perdu des centaines de milliers d’hommes en libérant ces pays des nazis, pensent que c’est vraiment mignon.

Tout le système  Repentez-vous&Payez™  a pris forme après la fin de la Seconde Guerre mondiale, merci aux Juifs, qui ont pu obtenir des réparations allemandes pour l’Holocauste. Notamment, alors que les victimes qui ont reçu ces réparations étaient des survivants individuels, la culpabilité et les taxes qui ont servi à payer les réparations ont été imposées collectivement, à l’ensemble du peuple allemand, créant ainsi un très mauvais précédent. L’idée que quelqu’un soit coupable de quelque chose du fait qu’il est allemand ou, dans le cas des noirs américains, plus généralement, blanc, est automatiquement une parodie. Les propriétaires de plantations et d’esclaves dans le Sud des Etats-Unis formaient une petite classe supérieure isolée qui commerçait principalement avec les représentants de l’Empire britannique (épargnant à ces derniers la nécessité de posséder des esclaves). La plupart des blancs aux États-Unis ne descendent pas de membres de cette classe et la plupart de ceux qui en sont issus n’ont pas hérité de richesses substantielles qui pourraient être expropriées et redistribuées aux descendants des victimes sur une base individuelle. Si la culpabilité pour l’esclavage ne peut être attribuée, il reste la culpabilité pour la discrimination. Mais la liste des griefs mutuels devient alors interminable ; les Irlandais, les Chinois, les Juifs, les Latinos ou les Amérindiens n’ont-ils pas eux aussi fait l’objet de discriminations – y compris entre eux ? Si l’on peut constater que chacun a discriminé les autres à un moment donné dans un passé historique peu reluisant, alors tout le monde devrait simplement verser un dollar symbolique de réparation à quelqu’un d’autre et en finir avec cela.

La raison pour laquelle l’effort juif pour imposer le  Repentez-vous&Payez™  aux Allemands pour l’Holocauste a réussi est due à une certaine bizarrerie de la morale publique en Occident qui a probablement été introduite par les formes légalistes présentes dans le catholicisme et qui n’ont ensuite été amplifiées que dans les sectes protestantes après la Réforme : l’idée que la justice est quelque chose de formel et imposée d’en haut. En revanche, la conception russe de la justice est l’expression d’un sens inné de la justice qui fait partie de la conscience individuelle, et aucune autorité autre que Dieu n’est en mesure de rendre un jugement sur elle. “Dieu décidera” est un argument définitif et la “conscience collective” n’est même pas un concept. Cette faille dans l’armure morale occidentale a permis d’imposer le  Repentez-vous&Payez™  et de faire avancer les gens de leur plein gré, peut-être même en se sentant moralement supérieurs pour avoir fait ce qui est juste, après avoir été informés de ce qui est juste par leurs supérieurs dans la hiérarchie sociale, à qui ils ont remis les clés de leur moralité en même temps que celle de leur sens de la responsabilité personnelle.
Dans ce contexte, l’effort des Noirs américains et de leurs alliés dans les médias, les universités et au sein du gouvernement pour imposer le  Repentez-vous&Payez™  aux Blancs d’Amérique (une démarche purement raciste) est une atrocité. La violence des blancs sur des noirs est utilisée comme excuse, en ignorant le fait qu’elle est éclipsée par la violence des noirs sur les blancs, qui est à son tour éclipsée par la violence entre noirs. Ce qui semble s’imposer, c’est une série de mesures de santé publique qui empêcheraient les Noirs de commettre des actes de violence ; je laisse les détails à votre imagination.

De tous les groupes qui choisissent de s’identifier au sein des anciens États-Unis en décomposition rapide, les libéraux et les progressistes blancs agenouillés présentent le tableau le plus triste de tous. Il y a un autre groupe devant lequel ils devraient peut-être s’agenouiller, si tant est qu’ils le fassent, c’est celui des rednecks lourdement armés. Après tout, c’est derrière ces rednecks qu’ils seront obligés de se réfugier pendant que les noirs et les Latinos s’affronteront (une bataille que les Latinos gagneront probablement). Il est difficile de prédire combien de temps les Blancs d’Amérique devront rester en retrait.

Qui aurait cru que les États-Unis prendraient le chemin de mes cinq étapes de l’effondrement et feraient la séquence à l’envers, en commençant par l’effondrement culturel (bienvenue dans le ghetto noir, tout le monde !), puis l’effondrement social et politique (où les Antifas se déchaînent et les flics s’absentent pendant que les politiciens font la génuflexion), suivi de l’effondrement commercial (car qui voudrait expédier des produits dans un pays comme celui-là ?), le pays des merveilles de la FED, du Trésor américain et de Wall Street restant suspendus dans l’incrédulité (pour le moment) ? C’est choquant, vraiment !

14 juin 2020, Club Orlov, – Traduction Sakerfrancophone

mardi 21 février 2017

TROP DE MENSONGE FINIT PAR DONNER LA NAUSÉE

Comme il est péniblissime d'entendre les politicards de tout poil, emportés par leur aveugle esprit boutiquier, étaler  dans de pesants autant que stupides discours aux effets autant non maîtrisés que dangereux leur ignorance crasse, il est plus que vital de laisser la parole à ceux qui savent de quoi ils parlent. Bernard Lugan est de ceux-ci et comme jai vécu et travaillé moi-même sur le continent africain avec le même sincère et profond intérêt pour ses populations et leur histoire, j'ai toujours apprécié ses analyses pertinentes. Je reproduis donc ici sans qu'on me le demande  sa lettre ouverte car le mensonge nauséabond des combinards ambitieux et cupides a des limites...



RÉACTION de Bernard LUGAN aux propos tenus par M MACRON.
Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Homme politique né d’une PMA 
entre le grand capital et les Minotaures de la repentance.

Lancé sur le marché politique tel un nouveau smartphone, vous êtes, Monsieur Macron, un ignorant butor dont les propos concernant la colonisation sont doublement inadmissibles.
1-En premier lieu parce qu’ils furent tenus à Alger, devant ces rentiers de l’indépendance qui, pour tenter de cacher leurs échecs, leurs rapines et la mise en coupe réglée de leur pays, mettent sans cesse la France en accusation.
Certains qui, parmi votre auditoire, applaudirent à vos propos d’homme soumis (cf. Houellebecq), et devant lesquels vous vous comportâtes effectivement en dhimmi, sont en effet ceux qui, le 1er novembre 2016, publièrent un communiqué exigeant que la France :
« (…) présente des excuses officielles au peuple algérien pour les crimes commis durant les 132 ans de colonisation et pour les crimes coloniaux perpétrés à l’encontre du peuple algérien afin de rappeler les affres de la répression, de la torture, de l’exil, de l’extermination et de l’aliénation identitaire car l’histoire du colonialisme restera marquée par ses crimes de sang et ses pratiques inhumaines ».
Candidat à la présidence de la République française, vous avez donc donné votre caution à de telles exigences autant outrancières qu’insultantes. Ce faisant, vous vous êtes fait le complice des pressions et chantages que l’Algérie exerce à l’encontre de la France afin d’obtenir d’elle une augmentation du nombre des visas ou tel ou tel avantage diplomatique ou financier. En d’autres temps, vous auriez donc pu être poursuivi pour « Atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ».
2-Ensuite parce que vos propos constituent non seulement un recul de l’état des connaissances, mais également le viol de ce consensus historique auquel étaient arrivés les historiens des deux rives de la Méditerranée. Or, par ignorance ou par misérable calcul électoraliste, vous les avez piétinés.
Au nom de quelle légitimité scientifique avez-vous d’ailleurs pu oser les tenir ? Avez-vous seulement entendu parler des travaux de Jacques Marseille, de ceux de Daniel Lefeuvre ou encore des miens ?
Oser parler de « crime contre l’humanité », maladroitement rectifié en « crime contre l’humain », au sujet de la colonisation revient en réalité à classer cette dernière au niveau des génocides du XXe siècle, ce qui est proprement scandaleux. Sur ce terrain, vous voilà donc encore plus en pointe que Christiane Taubira, ce qui n’est pas peu dire...
Pierre Vidal-Naquet, pourtant militant de la décolonisation et « porteur de valises » assumé du FLN écrivait à ce sujet :
« Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du IIIe Reich est une entreprise idéologique frauduleuse, guère moins frelatée que l’identification, à Sétif, (…)  de la répression coloniale aux fours crématoires d’Auschwitz et au nazisme (…). Ou alors, si les massacres coloniaux annoncent le nazisme, on ne voit pas pourquoi la répression sanglante de la révolte de Spartacus, ou encore la Saint-Barthélemy, ne l’auraient pas tout autant annoncé… En histoire, il est dangereux de tout mélanger. Un sottisier peut-il tenir lieu d’œuvre de réflexion ? (…) L’air du temps de la dénonciation médiatique (…), le contexte social, économique et politique actuel est encore fécond qui continuera à générer de telles tonitruances idéologiques à vocation surtout médiatique ».  J’ajoute électoralistes.
Vous devriez pourtant savoir, Monsieur le candidat à la présidence de la République, qu’en créant l’Algérie, la France donna un nom à une ancienne colonie ottomane, traça ses frontières, unifia ses populations, y créa une administration et toutes ses infrastructures.
Ce faisant, y aurait-elle commis  un « crime contre l’humanité » ou « contre l’humain » ? Les chiffres de l’accroissement de la population ne semblent pas l’indiquer puisqu’en 1830, la population musulmane de l’Algérie n’excédait pas 1 million d’habitants alors qu’en 1962 elle avait bondi à 12 millions.
Serait-ce donc en commettant des « crimes contre l’humanité » que la France, ses médecins et ses infirmiers soignèrent et vaccinèrent les populations et firent reculer la mortalité infantile ? Serait-ce parce qu’elle commettait des « crimes contre l’humain » que chaque année, à partir du lendemain du second conflit mondial, 250 000 naissances étaient comptabilisées en Algérie, soit un accroissement de 2,5 à 3% de la population, d’où un doublement tous les 25 ans ? A ce propos, relisons René Sédillot :
« La colonisation française a poussé l’ingénuité - ou la maladresse - jusqu’à favoriser de son mieux les naissances : non seulement par le jeu des allocations familiales, mais aussi par la création d’établissements hospitaliers destinés à combattre la stérilité des femmes. Ainsi, les musulmanes, lorsqu’elles redoutaient d’être répudiées par leurs maris, faute de leur avoir donné des enfants, trouvaient en des centres d’accueil dotés des moyens les plus modernes tout le secours nécessaire pour accéder à la dignité maternelle. (…) » (L’histoire n’a pas de sens, Paris, 1965, page 71).
Enfin, puisque vos propos indécents tenus à Alger obligent à faire des bilans comptables, voici, Monsieur le candidat à la présidence de la République, celui qui peut être fait au sujet de l’Algérie française : en 132 années de présence, la France créa l’Algérie, l’unifia, draina ses marécages, bonifia ses terres, équipa le pays, soigna et multiplia ses populations, lui offrit un Sahara qu’elle n’avait jamais possédé après y avoir découvert et mis en exploitation les sources d’énergie qui font aujourd’hui sa richesse.
Comme je ne cesse de l’écrire depuis des années, en donnant l’indépendance à l’Algérie, la France y laissa 70 000 km de routes, 4 300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels qui étaient propriété de l’Etat français ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités. Dès l’année 1848, et alors que la conquête de l’Algérie était loin d’être achevée,
16 000 enfants en  majorité musulmans étaient scolarisés. En 1937 ils étaient 104 748, en 1952 400 000 et en 1960 800 000 avec presque 17 000 classes, soit autant d’instituteurs dont les 2/3 étaient Français (Pierre Goinard, Algérie : l’œuvre française. Paris,  1986).
En 1962, il y avait en Algérie, un hôpital universitaire de 2 000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants.
Tous ces équipements, toutes ces infrastructures, tous ces établissements ainsi que les personnels qui les faisaient fonctionner avaient été payés par la France et avec l’argent des Français.
            Monsieur le candidat à la présidence de la République, je vous poste ce jour en RAR mon dernier livre « Algérie, l’histoire à l’endroit » [1], afin que vous puissiez mesurer l’abîme séparant la réalité historique de vos inacceptables propos.
Bernard LUGAN
Historien africaniste français

Algérie protectorat ottoman