Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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lundi 27 juillet 2020

Samaritains, scribes, pharisiens, saducéens et prophètes contemporains démasqués par P. Andrew

L'épidémie de coronavirus a, officiellement, infecté 0,02% de la population mondiale, dont 5%, officiellement, en sont décédés. Elle a maintenant fait autant de victimes que la grippe porcine en 2009-10. Selon les statistiques du gouvernement britannique, 85% des victimes ont plus de 70 ans, l'âge moyen des victimes au Royaume-Uni est de 84 ans, les plus de 90 ans ont 85% de chances de se rétablir et 96% des victimes ont de graves problèmes de santé sous-jacents. La vie de la plupart de ces victimes a été écourtée de plusieurs semaines, voire mois.

Cependant, le virus a également révélé qu'il y a ceux qui sont appelés chrétiens, y compris certains membres du clergé, qui ont en fait peur de la mort. Le scandale parmi les fidèles est naturellement énorme. De toute évidence, il y a ceux qui prétendent être chrétiens qui ne semblent pas l'être dans la réalité. Tout a été révélé.



Que dire de ces chrétiens faux ou faibles ? En vieillissant, je me suis rendu compte qu'il n'y avait en effet rien de nouveau sous le soleil. La nature humaine et les résultats de l'impureté spirituelle ne changent pas et nous pouvons classer ceux qui se disent chrétiens dans exactement les mêmes catégories que ceux que le Christ a rencontrés lorsqu'il vivait sur terre. À savoir :

Les Samaritains

Ce sont les masses nominales qui identifient la foi avec un lieu particulier, comme les Samaritains qui adoraient uniquement sur le mont Gerizim. Leur foi décide des événements car, avec leur humeur changeante dans un sens ou dans l'autre selon les élites, elle affecte toute l'histoire, comme nous l'avons vu en Russie en 1917. La bataille est de les incorporer à l’Église - notre foi ne dépend pas d'un lieu ou une nationalité. Nous devons les amener du côté du Christ en leur disant que «Dieu est esprit et que ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité» (Jn 4, 24).

Les Scribes

Ce sont les intellectuels et les rêveurs modernes, qui transforment la foi en une sorte d'opinion personnelle protestante d'une manière complètement désincarnée. Ils refuseront de baptiser des bébés tant que leurs parents et parrains n'auront pas été transformés en intellectuels comme eux. Ils aiment lire et écrire des livres dont les titres sont à peine compréhensibles. Cependant, ils méprisent les autres et se considèrent comme «très spirituels», bien au-dessus des masses populaires, qui pour elles ne sont que des paysans pas assez intelligents pour les comprendre. En fait, les scribes ne sont pas du tout spirituels, car ils vivent dans leur cerveau et leur imagination. Ils ne fournissent pas de nourriture spirituelle, mais seulement de la nourriture verbeuse et académique, de la nourriture pour le cerveau dans les clubs d'intellectuels. Malheur à eux.

Les Pharisiens
Ceux-ci font de la foi spirituellement vivante une simple religion institutionnelle, le bras manipulateur de l'État. Dans l'histoire, les pharisiens, des hommes riches qui vivaient luxueusement à côté du temple de Jérusalem, ont opéré un racket d'argent. Sinon, pourquoi le Christ a-t-il renversé les tables des changeurs de monnaie dans son temple? (Matthieu 21, 12). Les pharisiens collaboraient étroitement avec les oppresseurs romains, criant «Nous n'avons d'autre roi que César» (Jn 19, 15), car leur intérêt était d'être du côté de l'argent et du pouvoir où qu'ils soient. Aujourd'hui, les pharisiens représentent la tyrannie épiscopale des «princes de l'Église», le cléricalisme et ils aiment être proches de l'État, des ordres, des protocoles et de la conduite de voitures de luxe. Ils n'ont aucun amour pour le peuple, pour les fidèles, les prêtres de paroisse qu'ils persécutent et pour les moines. Ils détestent confesser (leur foi) et se mélanger au troupeau. Ils recherchent le soutien des masses nominales en affirmant uniquement leur identité ethnique, c'est-à-dire mondaine. Malheur à eux.

Les Saducéens

Les Saducéens ont rejeté la Résurrection, car c'était un miracle trop éloigné de leurs esprits étroits et incrédules. Ce sont les libéraux, les modernistes et les œcuménistes qui suivent la vague laïque, quelle qu'elle soit et où qu'elle aille. Ils sont `` engagés '', partisans des LGBT, ce sont les politiquement corrects qui suivent à la lettre les règles de santé et de sécurité et les recommandations sur le coronavirus, en les transformant en lois juridiquement contraignantes, ce qu'ils ne sont pas, se masquant et masquant les autres, les empêchant d'adorer le Christ. Ils ne peuvent avoir aucun principe parce qu'ils n'ont aucune croyance. Conformistes jusqu'au cœur, ils obéiront à tout ce que les impurs spirituellement leur diront de faire.

Les prophètes

Ce sont les fidèles, les Orthodoxes, qui vénèrent les saints de Dieu persécutés. Ils ne sont peut-être pas des prophètes en tant que tels, mais ils sont imprégnés de l'esprit de prophétie, le Saint-Esprit. Ce sont les vivants spirituellement, les vrais Orthodoxes, les piliers de l'Église, qui vivent la foi malgré l'oppression des évêques et des faux pasteurs, qui sont les scribes, les pharisiens et les saducéens. Les prophètes passent leur temps à lutter pour maintenir la foi et incorporer à l'Église les masses samaritaines. Nous sommes responsables et ne cherchons pas la mort, mais nous ne la craignons certainement pas, car le Christ l'a vaincue il y a longtemps et toutes les machinations des Scribes, des Pharisiens et des Saducéens.
P. Andrew Phillips

(version française par Maxime de la source)

jeudi 30 mai 2019

« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument…

… Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais. »  

(John Emerich Edward Dalberg-Acton)

sauf les Saints !


Eugène III, modèle de hiérarque

Eugène III,  certes pape (mais peu après le schisme), fut de ceux-là. Fils spirituel de Bernard de Clairvaux, moine cistercien (comme le fut Père Placide de bienheureuse mémoire avant son entrée dans l'Orthodoxie ) qui s'appelait Frère Bernard et qui après avoir quitté Clairvaux était devenu abbé du monastère de St Anastase près de Rome, fut élu Pape le 27 février 1145. Dès qu'il connut cette élection Saint Bernard de Clairvaux écrivit tant au nouvel élu qu'aux cardinaux de la Curie. Il laissa à la fois s'exprimer sa joie dans sa lettre à son fils spirituel, mais également ses craintes auprès  de lui comme auprès de la Curie romaine.  Cependant, portant le cilice, couchant sur une pauvre paillasse, le nouveau Pape Eugène, malgré son nouvel état, continua de vivre comme le moine Frère Bernard qu'il était auparavant. En butte à divers complots qui voulaient restreindre ses prérogatives, il fut obligé de s'exiler deux fois. 

De
      Bernard de Clairvaux 

Lettre CCXXXVII (adressée à la Curie romaine)

« À tous les Seigneurs et Révérends Pères faisant partie de la cour romaine, celui qu’il n’est que l’enfant de leur sainteté. 

Ô vous qui avez fait cela, que Dieu vous pardonne ! Un homme était enseveli, et vous l’avez rappelé parmi les hommes ; un homme a fui le tracas des affaires et le bruit du monde, et voici que, de nouveau, vous l’avez empêtré dans les affaires et mêlé au monde. Vous avez pris cet homme au dernier rang pour le placer au premier, et voici que son dernier état présente plus de danger pour lui que son état antérieur. Cet homme était crucifié au monde et voici que, par vous, il renaît au monde ; cet homme avait choisi d’être compté pour rien dans la maison de son Dieu, et c’est lui précisément dont vous avez fait choix pour lui donner pouvoir sur toutes choses. Pourquoi avoir troublé la résolution de cet humble ? Pourquoi avoir contrarié la volonté de cet homme pauvre, de cet homme misérable, et dont le cœur est plein de componction ? Sa carrière était heureuse. Quelle idée avez-vous eu de lui barrer la route, de détourner ses voies, d’embarrasser sa marche ? Plutôt que de monter de Jéricho, ne semble-t-il pas qu’il descendait de Jérusalem pour être ainsi tombé parmi les voleurs ? Il avait eu la force de s’arracher à ces mains cruelles et diaboliques que sont les séductions de la chair, les vanités du monde ; pourtant il n’a pas évité vos propres mains ! A-t-il donc quitté Pise pour recevoir Rome ? A-t-il donc résigné les fonctions de vidame dans une seule église afin de réclamer pouvoir surtout de l’Église ?

Pour quelle raison, dans quel dessein, après la mort du pape, vous êtes-vous soudain jeté sur un homme de la terre, vous êtes-vous saisi de lui dans sa retraite, et, ayant arraché de ses mains la hache, la pioche ou le hoyau, l’avez-vous traîné dans un palais élevé dans la chaire pontificale, revêtu de pourpre et de lin, l’avez-vous enfin armé du glaive pour châtier les nations et corriger les peuples, pour enchaîner leurs rois et leurs puissants dans des menottes de fer ? Ainsi il n’y avait parmi vous aucun homme sage et expérimenté à qui ces tâches-là eussent mieux convenu ? N’est-ce pas dérision, à moins que ce ne soit miracle ? 

[…] Mais cependant, puisque le fait est accompli, et, comme beaucoup le prétendent, accompli par la volonté de Dieu, c’est à vous qu’il appartient, mes très chers frères, d’entretenir avec sollicitude, par votre zèle ardent et votre  obéissance fidèle, l’œuvre qui de toute évidence, a été élaborée par vos mains. S’il est donc en votre pouvoir de consoler ; s’il est donc en vous quelque vertu de charité dans le Christ ; s’il est en vous quelques sentiments de piété ; s’il y a un peu de compassion dans vos entrailles, tenez-vous auprès de lui, assistez-le dans la tâche à laquelle il a été appelé à travers vous par le Seigneur. Conseillez-lui tout ce qui est vrai, tout ce qui est honnête, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui peut le faire aimer, tout ce qui peut servir sa renommée ; suggérez-lui toutes ces choses, persuadez-le de leur prix, poursuivez vous-même leur mise en œuvre, et le Dieu de la paix sera avec vous.»