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samedi 1 mai 2021
vendredi 13 novembre 2020
IL N’EXISTE AUCUN SECRET QUI NE PUISSE ÊTRE DÉCOUVERT
CQFD
ou si vous préférez :
QUI SE SENT MORVEUX SE MOUCHE !
ou bien
IL N'Y A QUE LA VÉRITÉ QUI FÂCHE
ou bien
TROIS BOUGIES REPOUSSENT LES TÉNÈBRES LA VÉRITÉ,
LA CONNAISSANCE
ET LES LOIS DE LA NATURE
(proverbe celtique)
ou bien
LES CHIENS N’AIMENT PAS LE BÂTON,
LES HOMMES N’AIMENT PAS LA VÉRITÉ..
(proverbe tibétain)
La légende raconte qu'un jour la Vérité et le Mensonge se sont rencontrés
Selon une légende du 19e siècle la Vérité et le Mensonge se sont rencontrés un jour.
Le Mensonge dit à la Vérité : " Il fait très beau aujourd'hui"
La Vérité regarde autour d'elle et lève les yeux au ciel, le jour était vraiment beau. Ils passent beaucoup de temps ensemble jusqu'au moment d'arriver devant un puits.
Le Mensonge dit à la Vérité : "L'eau est très agréable, prenons un bain ensemble !"
La Vérité encore une fois méfiante touche l'eau, elle était vraiment agréable. Ils se déshabillent et se mettent à se baigner.
D'un coup, le Mensonge sort de l'eau, met les habits de la Vérité et s'enfuit.
La Vérité furieuse sort du puits et court partout afin de trouver le Mensonge et de récupérer ses habits.
Le Monde en voyant la Vérité toute nue tourne le regard avec mépris et rage.
La pauvre Vérité retourne au puits et y disparaît à jamais en cachant sa honte.
Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde habillé comme la Vérité, en satisfaisant les besoins de la société, et le Monde ne veut dans aucun cas voir la Vérité nue.
"Il n’existe aucun secret qui ne puisse être découvert, on ne peut rien cacher dans le monde civilisé. Notre société est comme un bal masqué, chacun y cache sa véritable nature et la révèle par le choix de son masque." Ralph Waldo Emerson
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HOLD-UP - Le film-documentaire en version intégrale
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vendredi 17 août 2018
Assange - "La vérité vous rendra libres"…Jean 8.31
![]() |
Pilger et Assange à Londres en 2011 |
[…] Depuis qu’il a été arrêté en 2010, Assange n’a été accusé d’aucun crime. Ce qu’il subit est une persécution absolument sans précédent. Julian pourrait quitter l’ambassade si le gouvernement de son propre pays, l’Australie, appliquait une pression diplomatique normale et légitime en faveur de son ressortissant. […]Julian est un individu à principes. Le fondement moral de Wikileaks est quelque chose de très important pour lui. Quand il a mis sur pied Wikileaks, il a écrit que toute l’idée de transparence, de faire honneur au droit de savoir des gens, était le but central du site. Il ressent cela très profondément. Toute tentative de faire un marché avec Julian pour fermer Wikileaks se heurtera sans aucun doute à sa résistanceRien […] n’a égalé l’apparition de Wikileaks et son impact extraordinaire sur le journalisme. C’est probablement le seul organe de presse qui détienne un record de 100% d’authenticité et d’exactitude. Toutes les révélations de Wikileaks se sont avérées authentiques. […][…] Liberté d’expression mise à part, la persécution que subit cet homme est quelque chose qui devrait saisir d’horreur tous ceux qui pensent par eux-mêmes. Si cela ne nous emplit pas d’horreur, c’est que nous avons capitulé sur quelque chose d’infiniment précieux. […]
jeudi 1 juin 2017
Pas vu pas pris ! Après moi le déluge ! Du passé faisons table rase !
Sur le site Contrepoints
on peut lire cet extrait d’un article à propos du projet gouvernemental de
« Moralisation de la vie politique »
"EN DÉMOCRATIE, CHACUN CHOISIT SA MORALE[…] Il n’est pas question d’analyser ici les dispositions de la nouvelle loi en préparation, ni de traiter de sa pertinence. Il s’agit de dissocier droit et éthique et de rappeler que si le droit s’impose à tous, y compris aux politiciens, il n’existe aucune règle morale à caractère général et absolu en démocratie.Il est donc tout à fait abusif d’évoquer la « moralisation ». Pourquoi ? Parce que ce régime politique autorise chacun à choisir sa morale en toute liberté. La liberté de conscience permet à chaque personne de choisir ou de ne pas choisir sa religion, son idéologie, les principes qui vont déterminer ses actions.La morale de l’un n’est donc pas la morale de l’autre et personne ne peut considérer qu’une pratique quelconque est immorale de façon absolue. Tout juste peut-elle être contraire à la morale d’autrui.Il n’existe pas en démocratie de morale publique unanimement reconnue. Nous vivons aujourd’hui dans le relativisme moral puisqu’il n’existe plus de religion officielle imposant des contraintes éthiques.[…]" par Patrick Aulnas.
Voilà qui est dit de façon claire et directe et l’on peut en
toute logique s’étonner en effet que La Morale – c’est-à-dire une morale
universelle ou au moins commune à un peuple ou une culture – que l’on a chassée
par la porte fasse son retour par la fenêtre…
Mais en vérité une morale s’est substituée à la précédente
depuis pas mal de temps maintenant. Elle est caractérisée, assez simplement d’ailleurs,
par l’impérieuse obligation – sévèrement sanctionnée en cas de contravention – de considérer
comme nouvelle norme tout ce qui était naguère du domaine de la transgression
et ceci dans tous les domaines. Plus brièvement il est désormais « normal »
de transgresser ce qui était naguère « normal ». Ce qui est considéré
comme faute (voire délit ou encore crime) concerne désormais non seulement tout
acte contraire aux nouvelles bonnes mœurs mais, également, aussi bien l’expression
sous toutes ses formes de la remise en question des nouvelles normes que toute « entrave »
active à la nouvelle situation de liberté désormais acquise « de haute
lutte » par toutes sortes de mouvements « de libération », activistes,
militants et propagandistes depuis au moins les années 70. C’est en gros tout
ce que l’on appelle le « politiquement correct ». Cela entraîne désormais
la promulgation de lois, décrets et injonctions visant à traquer tout ce qui
pour l’époque est « immoral » … On peut même dire qu’une nouvelle
Inquisition s’est désormais installée qui n’a pas tardé à se mettre à l’ouvrage.
Étrangement, alors que tout comportement individuel, particulier,
est donc reconnu par la loi et doit être socialement accepté par tous sans
exception, sans restriction, il demeure un domaine qui ne semble pas touché par
cette libéralisation tous azimuts c’est celui de l’argent.
C’est l’objet de l’article ci-dessus cité dont j’ai extrait
un passage.
Alors pourquoi est-il permis, voire conseillé, de jouir de
tout, à sa guise, sans que l’on admette la moindre contrainte, critique et
encore moins censure sauf de l’acquisition de la richesse et de la réussite
dans son entreprise ? Voilà qui heurte les principes d’un libéralisme cohérent.
Il semble simplement que tous puissent être consommateurs
mais qu’ils doivent le rester sans se singulariser dans le domaine du gain de l’argent.
Du moins au niveau du discours… parce qu’en réalité de nos jours, c’est le
règne du « Pas vu pas pris !» qui domine accompagné immédiatement par
« Après moi le déluge ! » et forcément soutenu par « Du
passé faisons table rase ! ». Bien
entendu c’est le règne de l’hypocrisie et du mensonge.
Dans La Fable des abeilles, plus connue par son
sous-titre, Les vices privés font le bien public (1705), Bernard Mandeville
prend le contre-pied de la pensée classique : ce ne serait pas de la vertu mais
de l’égoïsme de chacun qu’il faut attendre le bien public. Mandeville préfère
les maisons closes aux maisons de charité, fait l’apologie de la cupidité, de
l’exploitation et de la malhonnêteté, et déconsidère l’altruisme, la frugalité
et la mesure.(source)
Il semble que nous soyons dans une époque transitoire qui peine
à se débarrasser de toute cette « pensée classique » qui imposait des
impératifs moraux empêchant de « jouir sans entraves » à son gré. C’est
une époque où l’on a encore mauvaise conscience et où l’on n’est pas encore
vraiment « libéré ». La conscience de la transgression des valeurs du
passé demeure d’ailleurs au point que d’une part, l’on a besoin de militer périodiquement
voire constamment pour s’en détacher en en rejetant violemment toute référence,
et que l’on est obligé de vivre dans une totale hypocrisie, celle des vertus
publiques faisant écran aux vices cachés. Du moins pour ce qui concerne l’argent.
La censure demeure ici. On peut être malhonnête mais il faut être assez habile
pour éviter que cela se sache. Somme toute, et pour faire (peut-être un peu) vite,
le puritanisme anglo-saxon et/ou l’islam colleront assez bien à cette nouvelle
mentalité qui rejette majoritairement la tradition chrétienne (assimilée à la
morale catholique essentiellement) suspectée de tous les maux.
Reste à penser ce que peut faire un chrétien orthodoxe dans
cette situation s'il veut se préoccuper de société… L'Église orthodoxe russe a produit quelques années après l'Église catholique-romaine un document sur une doctrine sociale… et les deux collaborent pour "moraliser" sans doute la vie en société. Est-ce le bon chemin de l'Orthodoxie ?
Maxime le minime
dimanche 9 octobre 2016
QUI PRÉTEND CONTRÔLER INTERNET ? À QUELLE FIN RÉELLEMENT ?
![]() |
Dame Anastasie et ses ciseaux Censure dans la presse et dans l'édition en général |
Et si on faisait taire Internet ?
Faire taire Internet ! On connaît ce rêve qui s’empare régulièrement des élus de la République, ces grands donneurs de leçons dont la bulle éclate régulièrement à cause de la liberté d’expression sur Internet. Il ne se passe pas une session parlementaire sans que le législateur ne tente une manoeuvre pour pénaliser et criminaliser l’usage d’Internet qui déplaît tant. C’est encore le cas dans l’ubuesque projet de loi « égalité et citoyenneté » , un texte fourre-tout dont personne ne comprend ni le sens, ni la cohérence, ni l’unité.
Les amendements liberticides du Sénat
Le Sénat vient de durcir le texte adopté par l’Assemblée Nationale. Voici où nous en sommes :
- L’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne par le juge des référés
La commission spéciale salue l’extension proposée des délits de presse permettant l’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne diffusant des propos de nature délictuelle. Cette procédure présente en effet l’intérêt de permettre une action du ministère public sans qu’il soit nécessaire d’avoir à agir contre l’auteur des propos incriminés, difficilement identifiable sur Internet.
- La possibilité de requalification
La commission spéciale a approuvé la possibilité de requalifier les diffamations et injures raciales, considérant que l’impossibilité pour le juge de requalifier les faits dont il est saisi contribue à affaiblir très substantiellement les mécanismes répressifs de la loi du 29 juillet 1881.
Par l’adoption des amendements COM-199 et COM-272 de MM. Thani Mohamed Soilihi, Alain Richard et François Pillet, elle a étendu cette possibilité à l’ensemble des infractions de presse car limiter ce retour au droit commun de la procédure pénale à un nombre restreint d’infractions de presse, comme le propose le présent article, entraînerait un risque d’incohérence de la loi de 1881. Il est donc préférable de permettre au juge de requalifier tous les délits de presse dont il est saisi et il convient de supprimer le formalisme attaché aux qualifications initiales.
- L’aménagement des délais de prescription
La commission spéciale a approuvé la suppression de la restriction des actes interruptifs de prescription pour les délits de presse aggravés.
Elle a également adopté les amendements COM-202 et COM-267 de MM. Thani Mohamed Soilihi et François Pillet visant à reporter le point de départ des infractions de presse commises sur Internet à la date à laquelle cesse la mise à disposition au public du message.
Dans leur rapport d’information n° 767 (2015-2016) « L’équilibre de la loi du 29 juillet 1881 à l’épreuve d’Internet », nos collègues relevaient que le régime de la prescription des délits de presse semblait inadapté aux spécificités d’Internet. La difficulté d’identifier l’auteur des faits et de le poursuivre dans les délais de prescription ainsi que la sphère de diffusion des messages en ligne semblent justifier un traitement différencié pour le délai de prescription des infractions de presse sur Internet.
Lors de l’examen de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, le Parlement avait fixé le point de départ du délai de prescription d’un message diffusé exclusivement en ligne à la date de fin de sa mise à disposition au public. Cette disposition avait été censurée par le Conseil constitutionnel qui relevait que la différence de régime instaurée dépassait « manifestement ce qui serait nécessaire pour prendre en compte la situation particulière de messages exclusivement disponibles sur un support informatique ». Le Conseil constitutionnel avait néanmoins relevé que la « prise en compte de différences dans les conditions d’accessibilité d’un message dans le temps » n’était pas contraire au principe d’égalité« .
Au regard de l’évolution des circonstances de fait, notamment par le développement massif de réseaux sociaux et de technologies de l’information accessibles à tous qui n’existaient pas en 2004, il semble que cette jurisprudence puisse être aménagée pour admettre le caractère continu des infractions commises sur Internet.
- La réparation des dommages causés par les abus de la liberté d’expression
La commission spéciale a également adopté deux amendements identiques COM-203 et COM-269 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à permettre une réparation des préjudices nés des abus de la liberté d’expression sur le fondement de la responsabilité civile de droit commun et d’exclure toute uniformisation des procédures d’assignations civiles sur les contraintes de la loi du 29 juillet 1881.
En effet, comme le soulignait le rapport de MM. Thani Mohamed Soihili et François Pillet relatif à l’équilibre de la loi du 29 juillet 1881 à l’épreuve d’Internet, « la Cour de cassation a progressivement appliqué aux assignations en matière de presse devant le juge civil, l’ensemble des contraintes procédurales de la loi du 29 juillet 1881 ».
En outre, la commission spéciale a adopté deux amendements identiques COM-200 et COM-265 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à supprimer l’automaticité de la fin des poursuites en cas de désistement du plaignant.
Le rapport d’information précité soulignait que « l’extinction des poursuites entrainée par le désistement de la partie poursuivante fait courir un double risque d’instrumentalisation de la juridiction et de confusion de la politique pénale » et en proposait la suppression.
La victime dispose en effet, par le biais de la plainte préalable, de la garantie de savoir qu’aucune action ne peut être intentée sans son accord. De plus, au regard de l’augmentation du contentieux de la presse, il semblerait par ailleurs justifié de permettre aux juridictions de définir une politique pénale cohérente.
Enfin, votre commission spéciale a adopté deux amendements identiques COM-201 et COM-266 de MM. Thani Mohamed Soihili, Alain Richard et de M. François Pillet visant à déterminer un délai fixe entre la délivrance d’une citation et l’audience de comparution, en supprimant la règle de l’ajout d’un jour supplémentaire par 5 myriamètres, soit 50 kilomètres de distance.
Donc, partout, de la pénalisation, de l’aggravation des peines, de l’intimidation contre la liberté d’Internet.
Pourquoi Internet dérange les élus ?
Louis XVI avait connu l’inconfort des clubs, des sociétés, des loges maçonniques, qui l’avaient déstabilisé. La France d’Ancien Régime découvrait alors la liberté d’expression et le pouvoir en mesurait peu à peu les dégâts. Cela ne signifie pas que la Révolution trouve son origine dans ces formes nouvelles d’expression. Mais il est acquis que, face à un régime moribond, la réaction politique n’aurait pas pris la même forme « républicaine » sans l’intervention de ces milliers de sociétés qui véhiculaient l’idéologie des Lumières.
François Hollande et les élus qui l’entourent découvrent peu à peu Internet et la libération de la parole qu’il permet. Souvent, les élus, qui sont majoritairement coupés de la réalité économique, sous-estiment le poids du Net et restent accrochés à la civilisation du papier comme des berniques à leur rocher. Et soudain, ils découvrent qu’Internet les a visés et mis en cause, a rompu le ronron que les subventions à la presse permettent encore si souvent de maintenir.
Et cela, c’est insupportable !
L’exemple de l’affaire Cahuzac
Prenons, au hasard, l’affaire Cahuzac. Aurait-elle existé sans Mediapart et ses révélations ? Non, évidemment, et c’est bien cette obsession-là que le législateur a en tête lorsqu’il cherche à multiplier les contraintes qui pèsent sur Internet. Il ne peut s’agir d’une attaque de front, qui serait à coup sûr censurée par le Conseil Constitutionnel.
En revanche, sous couvert de lutte contre le racisme, le sexisme, et autres mauvais prétextes, il s’agit bien entendu de donner la possibilité d’intimider la presse numérique, souvent très désargentée par rapport aux groupes subventionnés. L’enjeu, là encore, n’est pas d’établir la justice, mais de dissuader ceux qui s’expriment sur Internet de remettre en cause le régime et les sornettes qu’il propage pour légitimer son existence.
Avec le projet de loi Égalité et Citoyenneté, l’objectif est bien de permettre à tous les puissants d’intimider leurs détracteurs numériques, en permettant de multiplier les procédures contentieuses coûteuses, et en réduisant les chances, pour les internautes, de gagner ces dossiers.
Dans le cas d’une affaire Cahuzac, le ministre doit pouvoir (dans l’esprit des élus) disposer d’un arsenal juridique capable d’assécher la trésorerie du site qui le dénonce, même si ce site dit la vérité.
Faire taire les critiques plutôt que réformer
Intuitivement, nous comprenons tous la mécanique intellectuelle des parlementaires qui tentent de peser de tout leur poids pour faire taire le net. À la différence de la presse écrite, qui dépend des subventions publiques pour sa survie, Internet est libre, et donc dangereux.
Face à des institutions qui se battent farouchement pour préserver leurs privilèges obsolètes (on se souvient ici des trésors d’ingéniosité développés par Claude Bartolone pour empêcher la publication du patrimoine des députés), au lieu d’y renoncer et de répondre aux attentes de la société civile, celle-ci n’a pourtant pas le choix. Elle doit faire valoir son droit d’inventaire et elle utilise Internet pour le faire.
Les élus peuvent avoir l’illusion qu’ils pourront préserver leurs avantages par l’intimidation. Ils ont mal compris ce qu’était Internet. De ce point de vue, il y a, chez nos élus, la même incompréhension du monde qui les entoure que celle des députés de 1945 face à la décolonisation.
Un combat d’arrière-garde
On peut, bien sûr, croire que la loi arrêtera le progrès des libertés. On peut, quand on est député, préserver son petit pouvoir et son illusion d’être important sur le dos de la société tout entière, en lui faisant perdre du temps. Incontestablement, la loi Égalite et Citoyenneté peut retarder la disparition des privilèges. Mais c’est un combat d’arrière-garde car, tôt ou tard, la liberté triomphera et les scélérats seront renversés.
Leur disparition sera d’autant plus brutale qu’ils auront voulu la freiner arbitrairement.
—
mercredi 17 février 2016
LIBERTÉ DE LA PRESSE ?
source
A Canal+, il n'y aura plus d'enquêtes sur les banques (ni sur plein d'autres sujets)
Spécial investigation va-t-il devoir changer de nom ? Car de l’investigation, il va y en avoir de moins en moins, si ce n’est plus du tout sur la chaîne cryptée. Un aveu qui provient du rédacteur en chef adjoint de l’émission vedette de Canal+ lui-même, Jean-Baptiste Rivoire. Interrogé sur le plateau d’Arrêt sur images, il a ainsi révélé qu’« au dernier comité d'investigation, nous avons proposé à la direction onze projets d'enquête. On a eu sept refus ». La liste de ces sujets qui sont et ne seront « pas vus sur Canal+ » ? « Volkswagen, l’entreprise de tous les scandales », « Le monde selon Youtube », « François Homeland » (une enquête sur le président de la République et les guerres), « Attentats : les dysfonctionnements des services de renseignement », « Les placards dorés de la République » (sur les emplois fictifs dans la haute fonction publique), « La répression made in France » (sur la façon dont la France exporte ses méthodes de répression, matraques électriques, etc. à des régimes plus ou moins recommandables), et « Nutella, les tartines de la discorde ». « Si ça continue comme ça, on va faire des sujets sur les trésors sous les mers ou les ours polaires », conclut Jean-Baptiste Rivoire face à un Daniel Schneidermann sidéré, et qui en a pourtant vu d'autres.
Des révélations qui confirment, s’il le fallait encore, la reprise en main (musclée) de Vincent Bolloré sur l’information au sein de Canal+. Ça avait commencé par la déprogrammation d’un documentaire sur le Crédit Mutuel en mai 2015, un partenaire financier important de son groupe. « Depuis que Vincent Bolloré a initié cette censure grave – et il n'y a pas que le Crédit Mutuel, on avait aussi une enquête sur la BNP, autant vous dire qu'il n'y a plus aucun producteur qui nous a envoyé un projet d'enquête sur le monde bancaire. Il n'y aura plus d'enquêtes sur les banques à Canal+ », ajoute encore Jean-Baptise Rivoire, aujourd’hui délégué SNJ-CGT de Canal+ suite à une procédure de licenciement initiée contre lui, et finalement abandonnée.
Outre la direction de la chaîne cryptée, on aimerait bien savoir ce que le rédacteur en chef - présentateur de Spécial Investigation Stéphane Haumant, aux abonnés absents depuis de nombreux mois, pense de tout ça.
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Note du Blogueur :
Comme d'habitude quelque soit la source et la tendance politique des media qui donnent l'information, la vérité est toujours bonne à connaître…
mardi 19 août 2014
LA "DÉMOCRATIE" UKRAINIENNE
SUR LE SITE GIZMODO
Quelques mois à peine après la révolution pro-européenne de la place Maïdan, au cœur de Kiev, et l'accession au pouvoir de Petro Porochenko, le parlement Ukrainien veut adopter un projet de loi particulièrement anti-démocratique autorisant la censure du web ukrainien et de nombreux médias.
Quelques mois à peine après la révolution pro-européenne de la place Maïdan, au cœur de Kiev, et l'accession au pouvoir de Petro Porochenko, le parlement Ukrainien veut adopter un projet de loi particulièrement anti-démocratique autorisant la censure du web ukrainien et de nombreux médias.
Rendu public le 09 août dernier, le projet de loi est déjà passé en première lecture à la Rada, le parlement Ukrainien, ce mardi 12 Août. Il devrait être définitivement adopté cette semaine pour une mise en application dans les prochains jours.
Si les parlementaires ne le modifient pas, le texte prévoit rien de moins que le filtrage des principaux réseaux de télécommunication, le blocage de contenus internet ou audiovisuels menaçant les « intérêts nationaux et sécuritaires » de l’Ukraine et prévoit même la fermeture de journaux, de chaînes de télévision ou de sites internet, n’allant pas dans le sens du gouvernement ukrainien.
Contesté par les médias ukrainiens russophiles favorables aux séparatistes qui en seront les premières victimes, le projet de loi est également vertement citiqué par l’association Reporters Sans Frontières qui milite traditionnellement pour la liberté d’expression et la pluralité des médias.
« Le projet de loi donne au Conseil national de sécurité et de défense des pouvoirs exorbitants pour ordonner toute forme de censure à partir de critères extrêmement vagues. Les principaux défis auxquels font face les autorités ukrainiennes ne doivent, en aucun cas, justifier une telle offense au droit constitutionnel et à la liberté d’expression. L’adoption définitive de cette loi représenterait une régression majeure de la liberté d’information en Ukraine. » explique l’association dans un communiqué.
Un texte qui permettra peut être au gouvernement ukrainien de masquer ses exactions contre ses propres concitoyens. Ces dernières heures, plusieurs dizaines de civils ont été tués à Lougansk et Donetsk par l’artillerie de l’Armée Ukranienne. Un carnage qui a lieu au cœur de l’Europe et dans l’indifférence générale, avec ou sans censure…
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