Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mardi 3 février 2009

ST MAXIME LE CONFESSEUR : LES DEUX NATURES DU CHRIST


Le fer uni au feu ne cesse pas d'être fer tout en étant feu

OPUSCULE XVI

« 20. Et comment le Verbe incarné sera-t-il un homme parfait, s'il est privé de volonté naturelle? Car pour la nature même de la chair douée d'une âme raisonnable et intelligible, le fait d'être déifiée par l'union avec Dieu ne la fait pas sortir de sa réalité essentielle. De même que le fait de se mélanger complètement et de s'unir totalement avec le feu ne fait pas sortir le fer de sa réalité propre; au contraire, il éprouve ce qu'éprouve le feu, puisqu'il est devenu feu par l'union, mais d'un autre côté, il est pesant par nature et il coupe, parce qu'il n'a pas subi une mutilation de sa propre nature, et il n'est aucunement sorti de son opération naturelle, bien qu'il soit devenu avec le feu une seule et même hypostase; il continue de faire les actions qui sont dans sa nature propre - je veux dire qu'il coupe - tout en faisant aussi ce qui relève de l'union - à savoir qu'il brûle. Car le fait de brûler lui appartient, de même que le fait de couper appartient au feu, à cause de l'interpénétration et de l'échange suprêmes entre eux. Rien ne nous empêche non plus de nommer et de dénombrer sa nature, je veux dire celle du fer, même si on la voit avec le feu, ni son opération naturelle, même si on la voit en même temps que le fait de brûler, et il n’est aucunement séparé de cette opération, mais il apparaît et se donne à connaître avec elle et en elle dans une seule et même forme »


In Maxime le Confesseur, L'agonie du Christ par Marie-Hélène Congourdeau.
Editions J.-P. Migne
17 rue d'Alembert 75014 Paris

St Maxime le confesseur, mon très saint Patron,
merci pour ce beau texte,
prie Dieu pour moi !




mardi 9 décembre 2008

MEISTER ECKHART [2] - VLADIMIR LOSSKY


Les passerelles entre Meister Eckhart et l'Orthodoxie ne datent pas d'hier et Vladimir Lossky, le grand et profond théologien orthodoxe, dont on a célébré le cinquantième anniversaire de la naissance au Ciel en février dernier, a consacré une thèse imporante au Maître rhénan : Théologie négative et connaissance de Dieu chez Maître Eckhart, (qui a été publiée par les editions Librairie Philosophique J.Vrin) oeuvre passionnante (bien que consistante, difficile et... coûteuse). En voici un extrait cité par le site Ellopos :





[...] Pour avoir ici-bas, in via, l'expérience de l'Être unique qui est Dieu, expérience qui ferait reconnaître, en même temps, le néant des créatures, la lumière de la grâce est nécessaire. C'est une connaissance per speculum et in lumine, que Maître Eckhart décrit dans les termes suivants : quando scilicet lux divina per effectum suum aliquem specialem irradiat super potentias cognoscentes et super medium in cognitione, elevans intellectum ipsum ad id quod naturaliter non potest. Dans le contexte d'un sermon pour la fête de saint Augustin, cette élévation de l'intellect par la lumière de la grâce répond au passage des Confessions, cité ici par le prédicateur : cum Te primo cognovi, Tu assumsisti me, ut viderem esse, quod viderem, et nondum me esse, qui viderem. Sans aucun doute, ces paroles d'Augustin devaient exprimer, pour Maître Eckhart, le caractère extatique de la connaissance qu'il a pu avoir "par le miroir et dans la lumière". En effet, il a fallu que saint Augustin fût "assumé" par Dieu pour voir l'Être-Un comme Identité subsistante et reconnaître ensuite sa propre misère de créature, non identique à Dieu et à soi-même, en se retrouvant "loin, dans la région de la dissemblance". Il s'agit donc ici, pour Eckhart, d'un ravissement in exstasi mentis, d'une "connaissance savoureuse" ou sagesse (sapientia, quasi sapida scientia) qui introduit l'homme dans une "grande affection", en lui donnant l' "avant-goût de la douceur divine" (ad divinam dulcedinem praegustandum). C'est que le fruit de la grâce, échappant in via à la saisie intellectuelle, est déjà présent dans l'intellect pratique, pour permettre à la volonté d'atteindre ici-bas par l'amour l'objet encore inconnu de la béatitude éternelle. L'expérience extatique d'Augustin lui a montré que l' "être-un-avec-Dieu", accordé par la grâce, est la vocation suprême de l'homme et que toute abondance qui n'est pas Dieu n'est qu'indigence. Sans la grâce, l'on ne saurait aimer Dieu et aspirer uniquement à l'Unité d'être, ni se sentir à l'étroit dans la dissemblance radicale des créatures. Supérieure à la totalité de la nature qui est contenue en elle virtuellement, indivise et unie, la grâce se rapproche dans ce sens de l'intellect. Néanmoins, l'oeuvre que la grâce de Dieu accomplit dans l'essence de l'âme reste inconnaissable pour une intelligence créée réduite à sa lumière naturelle. Dans la mesure où il ignore en quoi consiste sa vraie béatitude, l'homme qui n'a pas relu la grâce peut s'accommoder de la regio dissimilitudinis. C'est la raison pourquoi les enfants morts sans baptême ne se ressentent point de la privation de la gloire béatifiante. Il semble même qu'en dehors de la grâce le "connaître" et l' "être" restent, pour Eckhart, disjoints et confinés chacun dans sa sphère. On peut être "surnaturel", en quelque sorte, par l'intellect qui excède la nature dissemblable qu'il connaît dans sa lumière naturelle ; on peut même y connaître Dieu - ablatione, eminentia et causa, comme absolument autre, comme dépassant toutes les perfections connaissables, comme principe de tout ce qui est. Toutefois cette connaissance per speculum et in aenigmate n'arrache pas encore les créatures intellectuelles à la région de la dissemblance, pour les attirer vers leur "patrie". Sans la grâce, l'intellect n'est pas encore la voie du retour vers l' "être-un avec Dieu".

Son fils, le Père Nicolas LOSSKY, a donné le 28 juin 2005, quand il était encore diacre de la paroisse Notre Dame Joie des Affligés une conférence en hommage au grand théologien que l'on trouvera ici