Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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vendredi 6 août 2010

De l'Himalaya jusqu'au Christ [6] : Récit d'une ascension par le moine rassophore Adrien

Aussitôt que le sommet éphémère aurait disparu, je reviendrais à mon propre état normal. J'avais lutté avec des ampoules, des genoux douloureux et la Giardia au ventre, et pour quoi ? Pour jouir certes d’une vue exaltante, mais au bout du compte une jolie vue de plus, et c’est tout. Est-ce que cela m’avait amélioré en tant que personne ou avait aidé quelqu'un d'autre? Non, cela avait simplement nourri mon ego ; j'avais acquis un excellent aliment pour les conversations lors des parties. Où étaient partis tous mes idéaux bouddhistes élevés ? A ce moment, j'ai réalisé que ma vie devait être consacrée à quelque principe supérieur à mon plaisir terrestre.
J'ai décidé de retourner au monastère.
J'ai passé des mois à étudier la philosophie bouddhiste tibétaine et les techniques de méditation.



Mais il y avait certains éléments que j'avais du mal à accepter. La doctrine du karma ne semblait pas permettre le libre arbitre dans l'homme; les décisions de faire le bien ou le mal étaient toujours programmées par les actions précédentes. Comment serait-il possible de se libérer, si chaque décision a été déterminée? Si l'on avait péché depuis des temps sans commencement comme ils le croyaient, comment pourrait-on se purifier dans une vie si brève ?

En un sens, ce qui était si difficile, c'est que c’était si logique ; cela me semblait conçu par un esprit humain. Cependant la philosophie de l'auto-sacrifice s'est enracinée en moi, même si je n'avais pas réussi à agir là-dessus, je savais que je ne pouvais plus vivre la vie que je vivais.



Tandis que je séjournais dans le monastère bouddhiste tibétain, j'ai commencé à lire La Voie du pèlerin (« Les récits d’un pèlerin russe »). J'ai vu dans le Pèlerin la manifestation de l'abnégation et de la compassion que j'avais trouvés dans le bouddhisme tibétain, mais cela venait de la tradition chrétienne, dans laquelle j’avais été élevé. Pourquoi n’avais-je jamais entendu parler de cela dans mon église catholique de mon enfance ? Plus étrange encore est le fait que ma sœur était devenue une moniale orthodoxe russe alors que je ne savais toujours rien des caractéristiques mystiques de la religion. J'ai décidé que peut-être que je n'étais pas prêt à devenir un bouddhiste et que je devrais en savoir plus sur mon propre patrimoine.
Après avoir été frappé à la tête suffisamment de fois, je suis finalement arrivé à la conclusion que tous mes voyages avaient été plutôt inutiles et que je devais rentrer chez moi et m'y ancrer. (à suivre)
(Version française de Maxime le minime de Himalayan Ascent to Christ)

jeudi 5 août 2010

De l'Himalaya jusqu'au Christ [5] : Récit d'une ascension par le moine rassophore Adrien

Après quelques semaines au monastère, je suis parti pour faire du trekking avec mes amis qui étaient arrivés au Népal. Nous avons pris un bus pour traverser le pays et avons commencé notre randonnée dans la montagne de l’Annapurna. Avec nos sacs pleins, nous sommes montés à plus de 4200 m au cours des deux semaines suivantes. Le paysage était magnifique, passant des vallées fertiles aux forêts denses, et aux sommets couverts de neige. La randonnée était pénible à certains moments quand nous devions grimper 300 m, puis descendre d’autant dans une vallée. La beauté de la création était étonnante, mais tous les soirs, quand je m'allongeais pour dormir, ce vieux sentiment de rater quelque chose reparaissait ; j'ai pensé que cela disparaîtrait une fois je serais arrivé à la base de l'Annapurna.


Nous avons atteint notre destination un après-midi, à bout de souffle et plus qu’un peu déçus. Toute la zone était engloutie par une énorme barre de nuages en plein milieu de laquelle nous nous trouvions. Nous avons exploré les glaciers et passé du temps à nous entasser près d'un poêle dans une cabane à thé de petite taille. La nuit venue, il n'y avait aucun signe d'une quelconque rupture du nuage. Nous sommes allés dormir et nous nous sommes réveillés juste avant l'aube avec la nouvelle que le temps s'était éclairci. Je suis allé à l'extérieur et un spectacle des plus étonnants au monde s’est offert à mes yeux. Le soleil se levait lentement au-dessus du monde, que je sentais que je pouvais atteindre et toucher. Alors cette pensée ignoble surgit dans mon esprit, "Quel est l’intérêt ?" Puis cela m'est apparu : tout ce voyage avait été fait pour mon propre plaisir. (à suivre)
(Version française de Maxime le minime de Himalayan Ascent to Christ)

mercredi 4 août 2010

De l'Himalaya jusqu'au Christ [4] : Récit d'une ascension par le moine rassophore Adrien

A cause des paroles d'un simple moine birman, je me suis éveillé au fait que peut-être il y avait quelque chose de plus dans le christianisme que le vernis que j'avais rejeté. Je n'étais pas encore à ce moment-là forcé de faire une enquête sérieuse sur le christianisme, mais le terreau était en préparation.


Peu de temps après je me suis rendu au Népal, où je devais rencontrer des amis pour un trek dans l'Himalaya. Je suis arrivé un peu de temps avant eux, et j’ai décidé en les attendant d’aller dans un monastère bouddhiste tibétain. J'en ai trouvé un à peu de distance de Katmandou qui proposait des cours en anglais. Je suis allé en tant que touriste culturel, goûtant le plat suivant du menu des religions du monde.
Je suis arrivé, sceptique sur tout, m'attendant à trouver quantité d’adeptes du New-Age défoncés. Après les premiers jours mes idées ont été complètement modifiées. Ce n'était pas une religion millénariste de bien-être ; c'étaient des gens qui luttaient sincèrement pour atteindre la vérité. J'ai été étonné d'apprendre qu'ils croyaient à l'enfer. Qui, dans cette ère moderne, croit à l'enfer ? Mais pour eux, c’était le résultat naturel d'une vie gâchée. J'ai été intrigué. J'ai commencé à avoir une écoute plus attentive que pour d'autres doctrines qui étaient propagées. Le noyau de la religion, c'est l'idée que tous les êtres vivent dans un royaume éphémère de désir et de souffrance. Toute souffrance est créée par la course après ce qui est impermanent, il faut donc plutôt se tourner vers ce qui est permanent : la vérité. La seule façon d'atteindre cela consiste est de cesser de s'accrocher à son ego, et au contraire de vivre pour les autres. C’est seulement lorsque nous plaçons le bonheur des autres avant le nôtre que nous pouvons nous-mêmes obtenir le bonheur. J'étais stupéfait : après 27 ans pendant lesquels on m’avait dit : «Fais ce qui te procure du bien-être», les Tibétains étaient en train de me dire que tout ce qui faisait vous sentir bien était sans doute ce qui vous rendrait malheureux dans cette vie ou dans l'autre. C'était une idée révolutionnaire pour moi, mais en même temps j'avais un vague sentiment que je l'avais entendu quelque part. (à suivre)
(Version française de Maxime le minime de Himalayan Ascent to Christ)