Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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jeudi 20 août 2020

TRAGÉDIE EN BIÉLORUSSIE par P. Andrew


Après dix jours de manifestations, les manifestations se poursuivent en Biélorussie. Certes, elles n'ont rien d'aussi violent ou aussi répandu que les émeutes aux États-Unis, qui durent depuis environ deux mois maintenant, mais celles en Biélorussie pourraient renverser le dictateur Loukachenko. Un communiste d'hier, un démocrate d'aujourd'hui et essentiellement un paysan corrompu, comme un certain nombre d'autres oligarques post-communistes, son temps est écoulé. Comme le fou ukrainien tout aussi corrompu Ianoukovitch, qui a été renversé en 2014, il doit sûrement partir. Il est temps pour une nouvelle génération. Le post-soviétisme est mort.

Les services d'espionnage occidentaux, basés en Lituanie (où la CIA a des `` installations '' de torture) et en Pologne, espèrent qu'ils remplaceront Loukachenko par une marionnette fasciste milliardaire comme Porochenko (même les noms des deux dictateurs sont similaires), comme ils l'ont fait. en Ukraine. Ainsi, ils garantiraient une guerre civile permanente, une pauvreté massive et le chaos au Bélarus, tout comme ils l'ont fait en Ukraine ces six dernières années. L'idée que l'élite occidentale puisse positionner ses chars de l'OTAN et ses missiles nucléaires le long de la frontière russe, à seulement 400 km de Moscou, est très tentante pour les mondialistes avides. Après tout, leurs ancêtres spirituels, il y a cent vingt ans, observaient déjà les richesses minérales de l'Empire russe, de même que son tsar et des dizaines de millions d'autres, assassinés par leurs serviteurs communistes. Cependant, il est peu probable que cela se produise en Biélorussie. Pourquoi ?

L'Ukraine moderne est un pays artificiel créé depuis 1922 pour des raisons purement politiques par trois monstres communistes soutenus par l'Occident: Lénine, Staline et Khrouchtchov. Les trois sixièmes de l'est, du nord et du sud de l'Ukraine sont plus ou moins purement russes et font partie de ce qui était la civilisation chrétienne (orthodoxe); l'ouest de la zone centrale autour de Kiev, les deux sixièmes de l'ensemble, comme la Biélorussie, a toujours la même civilisation et la même foi que la Russie, bien qu'elle en soit différente et parle principalement un dialecte de russe appelé Surzhik; enfin, le sixième extrême occidental (que Staline a volé à la Pologne en 1939) n'a rien à voir avec la civilisation chrétienne et la Russie. C'est l'ancienne province des Habsbourg et virulemment nationaliste de Galice. Bien que détestant la Pologne et soutenant autrefois les nazis, il a beaucoup plus en commun avec son voisin polonais, y compris sa religion majoritaire (également autrefois soutenant les nazis), que partout ailleurs. Cette sixième est la seule véritable «Ukraine» (= «pays frontalier») et parle les nombreux dialectes de la langue ukrainienne, qui ressemble à un mélange très distinctif de slovaque, de polonais et de russe.

D'un autre côté, la Biélorussie est en réalité une partie provinciale de la Russie. Plus de 70% y parlent russe pratiquement tout le temps; contrairement à l'Ukraine, les 30% restants, qui ne parlent quasiment que le biélorusse à la maison, parlent également couramment le russe. Dans tous les cas, la langue est généralement compréhensible par les Russes, contrairement à l'ukrainien. De plus, 80% des Bélarussiens ont déclaré qu'ils seraient heureux de devenir une république autonome, comme d'autres républiques de ce type, au sein de la Fédération de Russie.

L'Ukraine est maintenant devenue largement un pays du tiers-monde, plus pauvre que le Kenya; sa richesse a été volée par quelque treize voleurs d'oligarques soutenus par l'Occident, qui passent la plupart de leur temps à blanchir leur argent à Tel Aviv, Londres et New York. L'Ukraine d'aujourd'hui ressemble à l'Union soviétique d'il y a 30 ans, rien n'y a été fait depuis, donc c'est encore plus minable qu'alors ; les routes sont en ruine, comme la plupart des bâtiments non rénovés. Son infrastructure, y compris les hôpitaux et les écoles, est en grande partie dans un état indescriptible et il survit grâce aux dons de la marionnette américaine appelée FMI. En tant que pays confronté à une énorme crise démographique (qui veut avoir des enfants dans un marigot désespérément pauvre, totalement corrompu et contrôlé par les fascistes?), il est possible que sa population disparaisse en un siècle.

En comparaison, la Biélorussie est propre, ordonnée, a le plein emploi et est plus prospère (grâce au commerce avec la Russie) que l'UE, la Lituanie et la Lettonie, catastrophiquement pauvre et délabrée, ou l'État fantoche américain à Kiev. Cependant, la Biélorussie, comme la Corée du Nord, est sinistrement orwellienne.

Car Loukachenko n'est pas un ange. C'est un dictateur impitoyable avec une propension très méchante et violente (comme tant de marionnettes latino-américaines et asiatiques soutenues par la CIA) et souffre clairement de la mégalomanie de style nord-coréen. Il est aussi, parfois, profondément anti-russe. Le président Poutine en a assez de ses actions anti-russes et de sa profonde corruption oligarque, tout comme celle de l'idiot ukrainien Ianoukovitch avec ses toilettes en or. Mais cela ne signifie pas que Loukachenko est sur le point d'être remplacé par une marionnette occidentale, qui fera de la Biélorussie un autre État vassal divisé et gouverné par la CIA. Même les membres les plus stupides de l'élite occidentale en faillite, désormais obsédés par le virus covid, se rendent compte qu'ils ont fait un terrible gâchis en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Ukraine. Ils ne peuvent pas se permettre de répéter la même erreur en Biélorussie. L'UE en faillite ne veut pas de la Biélorussie, pas plus qu'elle ne veut de l'Ukraine. L'UE ne peut même pas absorber la Bulgarie et la Roumanie désespérément corrompues et pauvres. L'Occident a besoin que le président Poutine fasse quelque chose pour la Biélorussie.

Soyons clairs, il y a bien mieux que le voyou Loukachenko. Mais pour être honnête, il y a aussi bien pire - il suffit de regarder l'Ukraine, la Lituanie et la Lettonie complètement corrompues pour exemples. Dieu nous préserve que pire que Loukachenko arrive. Jusqu'à présent, trois Bélarussiens ont été assassinés par des brutes de la police anti-émeute de Loukachenko - la situation devient presque aussi mauvaise qu'aux États-Unis. Prions pour que l’obscénité biélorusse cesse et que la Biélorussie cesse d’être une dictature (post-) communiste, ne se transforme pas en une simple colonie CIA / OTAN et soit transfigurée en un pays chrétien orthodoxe. Une tragédie deviendrait alors un exemple pour ses voisins.

Fête de la Transfiguration 2020

Monastère Ste Elisabeth à Minsk

С НАМИ БОГ !

mercredi 16 novembre 2016

"Parce que tout est perdu, rien n’est perdu" par Philippe de Villiers

Interview de Philippe de Villiers à propos de son dernier livre 

Les Cloches sonneront-elles encore demain ?




Votre dernier ouvrage est autant un livre de réflexion sur la place de l’islam en Europe que de révélations sur son expansion. Quel a été le déclencheur de votre projet ?

J’ai décidé d’écrire ce livre d’alerte le jour où j’ai eu accès à une note du service central du renseignement territorial, datée du 29 novembre 2015. Elle décrit la salafisation galopante des mosquées. Elle m’a conduit à enquêter sur ce que les salafistes et les Frères musulmans appellent “le nouvel édit de Nantes”. Il s’agit d’un objectif stratégique qui a été conçu pour la France, dans le cadre du projet Tamkine, avec un véritable plan territorial d’islamisation de l’Europe. Ce projet a été dévoilé par Mohamed Louizi, l’ancien président des Étudiants musulmans de France-Lille. Le projet Tamkine est l’ultime étape du djihad civilisationnel pacifique, que les Frères musulmans appellent « l’islamisation tranquille » : il s’agit d’infuser nos lois, d’infiltrer nos institutions, d’utiliser les droits de l’homme comme cheval de Troie, afin d’« inscrire le récit islamique dans le récit historique de l’Europe ». Derrière tout cela, il y a l’idée sous-jacente de ce que l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, appelle « l’obligation du califat islamique ». Le projet Tamkine renvoie à l’avertissement solennel du grand penseur des Frères musulmans, Youssef al-Qaradawi : « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous soumettrons. » Les échelons tactiques passent par le test de la taqiya : il faut tester les espaces à conquérir et à soumettre, tester la société à l’hôpital, dans l’entreprise, à l’école ou par la construction de mosquées et jusque sur les plages. Reculer quand on sent une résistance ; sinon : avancer, avancer pour qu’il y ait des centaines de Molenbeek français.

François Hollande, lorsqu’il évoque, dans le livre de confidences aux journalistes du Monde, la « partition », envisage-t-il de céder ces fameux territoires ?

Oui. Il a eu sous les yeux le fameux rapport que je viens d’évoquer. Il confie aux journalistes, avec gravité : « Comment on peut éviter la partition ? … » La partition interviendra lorsque la classe politique, exténuée, terrorisée par la peur d’être accusée d’“islamophobie”, implorera la paix, l’appeasement, obtenue en contrepartie d’une grande concession territoriale. Ce nouvel édit de Nantes accordera à l’islam des “places de sûreté” soumises à la charia. Le projet Tamkine fait le pari que la population française désemparée, usée, apeurée, honteuse, n’en pouvant plus, suppliera les pouvoirs publics de céder. Nous sommes en réalité devant la jonction, le point de rencontre de deux plans : celui des islamistes, avec le projet Tamkine, et celui des élites mondialisées, qui entendent changer de peuplement et favoriser l’immigration de masse pour troquer notre main-d’oeuvre trop chère contre une main-d’oeuvre payée au lance-pierre.

Comment avez-vous enquêté, ces dernières années, pour aboutir à ce livre ?

Le succès de mon dernier livre, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, a conduit un certain nombre de membres des services de renseignements, dépités à l’idée de ne pas être entendus sur la question de l’islamisation, à spéculer sur mes audaces éditoriales. J’ai également travaillé sur le plan des élites onusiennes, qui porte un nom : “Replacement migration”, “Migration de remplacement”, et sur le projet de la Commission européenne, Eurislam. La présentation de ce dernier document officiel est édifiante. On y voit, à l’intérieur même de la couronne des étoiles mariales, sur fond bleu, un minaret surmonté du croissant. Le programme est annoncé.

Avec cette compilation d’éléments, ne craignez-vous pas que l’on vous taxe de complotisme ?

Les complotistes sont les Frères musulmans et leurs alliés, les dhimmis de l’Occident. Ils s’entendent sur un complot contre la civilisation… On stérilise notre population ! On la remplace ! On va chercher en mer les bateaux de migrants, on sollicite l’invasion, on l’organise. Chose inouïe, c’est l’envahi qui sauve l’envahisseur ! L’Onu, d’année en année, met à jour son fameux rapport et, comme dans un thriller, énonce des scénarios, avec des simulations qui donnent les résultats par pays. Pour la France, les experts des Nations unies estiment le scénario raisonnable, entre 2020 et 2040, à 16 millions de migrants, soit 800 000 entrées par an.

L’évocation du projet Eurislam occupe une place centrale dans votre livre. Que recouvre-t-il ?

Ce projet de la Commission européenne consiste en l’acclimatation progressive à la culture religieuse importée. C’est l’assimilation à l’envers. Ce projet de recherche produit chaque année des rapports. L’un d’entre eux, le rapport Draghici, prévoit une “rééducation” européenne aux « avancées sociétales » et à « l’acceptation des sociétés multiculturelles et multiethniques ». La promotion du multiculturalisme dans le cadre du projet Eurislam est encouragée par l’Union européen grâce à un Fonds européen d’intégration des ressortissants de pays tiers. Par ailleurs, les Frères musulmans du Forum of European Muslim Youth and Student Organizations sont financés et agréés en tant que lobby par la Commission de Bruxelles. Le Feder, le Fonds européen de développement régional, sert aujourd’hui au financement des mosquées. Ostensiblement. Petit à petit, avec l’Eurislam, c’est la civilisation européenne qui cède la place à la civilisation islamique.

Pour revenir à la France, si l’on vous suit, on court à la guerre civile. À quelle échéance ?

Le paradis diversitaire du “vivre-ensemble” finira mal. Il est difficile de dire quand précisément, mais facile d’expliquer comment. On a sous les yeux un double carottage. Le premier carottage est démographique ; il faut méditer la phrase des islamistes : « L’enfantement est le djihad des femmes. » Le second carottage, ce sont nos territoires devenus des terres d’islam, où la loi n’est plus la loi française et qu’on appelle pudiquement des “zones de non-droit”. Viry-Châtillon en est un exemple, depuis que deux policiers ont été brûlés dans leur véhicule, il ne s’est rien passé, aucune descente de police. Parce qu’il y a trop d’armes là-bas. Il faudrait envoyer l’armée. On n’ose pas. On préfère rester dans le déni.

Vous pensez vraiment, comme dans votre titre, que les cloches des églises ne sonneront plus ?

C’est une allégorie. Les cloches sont un marqueur identitaire. Elles font remonter de la nappe profonde de nos paysages intimes l’unité des vivants et des morts de la grande symphonie française. J’ai entrepris d’écrire ce livre en janvier 2016. Donc bien avant l’égorgement du père Hamel, le 26 juillet, que j’ai appris au moment où je relisais les dernières épreuves. Depuis cet été, dans le peuple, la question de l’identité est devenue majeure, l’angoisse des angoisses. À l’angoisse du lendemain, pour notre propre survie, s’ajoute celle pour la survie même du pays. En conséquence, les garde-fous juridiques, les verrous de la pensée officielle, de la pensée conforme, ont sauté. La preuve : j’ai publié ce livre, qui était impubliable il y a quelque temps. Je n’y parle pas de l’islamisme, de l’islam politique, de l’islam radical. J’y parle de l’islam tout court.

Si le conflit est religieux, la réponse doit-elle l’être également ?

Ce n’est pas un conflit religieux. L’islam est un système global, un système politique, c’est une loi — saint Thomas parlait de la « loi des Maures ». Comme beaucoup de Français, croyants ou non, je suis troublé par la hiérarchie ecclésiastique. Quand le pape, symboliquement, décide de ramener douze musulmans à Rome, il désespère les chrétiens d’Orient, restés, eux, sur place. Quand il évoque l’équivalence de la violence islamique et de la violence catholique, il met sur le même plan le “verset du sabre” et le “sermon sur la montagne”, la violence au nom du Coran et la violence en dépit des Écritures. Quand il reçoit l’“islam de France”, il accrédite l’idée que le remède à l’islamisme et au terrorisme, c’est l’islam. J’ai été saisi par un communiqué du cardinal Barbarin, à propos de la création à Lyon d’un centre de rayonnement islamique, « permettant de découvrir les apports de la culture musulmane ».

Comment la France peut-elle renouer avec ses racines chrétiennes ?

En la réinstallant chez elle, avec son art de vivre, sa langue, son histoire. Il faut dire et imposer une chose très simple, facile à comprendre par le peuple français : en France, on vit à la française, on ne porte pas des tenues islamiques du VIIe siècle ; on serre la main des femmes, on ne les frappe pas ; il n’y a pas la polygamie ; il n’y a pas d’égorgements dans des abattoirs rituels. Pas un pouce de concession : on arrête de reculer ! On reconquiert. Et on ose proclamer, en exergue : la France n’a pas vocation à devenir une terre d’islam. Alors, je sais que c’est douloureux, mais cela sera bien plus douloureux si on ne le fait pas.
Il faut distinguer l’islam et les musulmans. Pour l’islam, il n’y a qu’une réponse : la fermeté absolue. Pas de halal, pas de nouvelle mosquée. Pour les musulmans, il y a ceux qui ne nous aiment pas, ne nous aimeront jamais, ne nous ont jamais aimés depuis qu’ils sont là, chez nous. Parce qu’ils sont dans la revanche, le ressentiment et l’amertume. Le malaise né de nos fiertés recouvrées les poussera à faire comme deux tiers des Italiens avant-guerre, à repartir. Cela s’appelle la “remigration”. Il y a aussi les manipulateurs, il faut guetter leurs faux pas. Ce Marwan Muhammad, avec son idéologie totalitaire du Collectif contre l’islamophobie en France, n’a rien à faire chez nous s’il continue à faire passer notre pays pour un pays raciste. Et puis, il y a ceux qui sont musulmans et français de préfecture mais qui voudraient devenir “français de désir”. Ceux qui, entre le Coran et la France, sont prêts à choisir la France.

Que dites-vous à ceux-là ?

Il faut leur proposer des valeurs chaudes, la France de l’intime. J’y ai beaucoup réfléchi grâce à mon expérience du Puy du Fou. Beaucoup de gens voudraient bien nous rejoindre et faire descendre dans leur coeur les ferveurs françaises. Encore faudrait-il que notre histoire fût proposée. Ainsi qu’aux jeunes petits Gaulois qui courent en Nike, qui longent les murs et sont des écorchés vifs. Il faut passer par l’émotion. Je propose d’inventer un nouveau roman national, par l’intermédiaire de la façade de l’esthétique, du beau. En disant aux jeunes, non pas comme dans le roman national d’autrefois, “La France, tu l’aimes parce qu’elle est grande…”, mais plutôt : “La France, tu l’aimes parce qu’elle est belle…” Cherchons dans nos enfouissements les affleurements de tendresse française et mettons-les à la portée de la jeune génération. Que notre nouveau roman national soit un roman d’amour, pour que chaque petit Français, qu’il soit de souche ou de désir, puisse partir dans la vie avec un bagage imaginaire qui habille ses rêves.

Les réformes culturelles que vous préconisez sont-elles réalisables ?

Le jour où on aura une classe politique renouvelée, décidée à mettre le cap sur la France de l’intime, tout deviendra très simple. À l’école ? L’histoire deviendrait la première matière. Des parents grommellent parce qu’on enseigne le baptême de Clovis, saint Martin, Lépante ou la conquête des côtes de Barbarie ? Qu’à cela ne tienne ! C’est notre histoire. Comme dit le maire de Rotterdam, pourtant de confession musulmane, à ceux qui ne sont pas contents : « Faites vos valises… » Que le Parti des indigènes de la République soit mis à la raison.
Le deuxième vecteur, c’est la télévision d’État. Qu’elle retrouve la fibre nationale ! Réparons également la grande faute de Chirac, inspirée par Juppé, la fin du service militaire. De nos jours, la guerre moderne consiste à faire de chaque Français un veilleur, un combattant, y compris dans les campagnes investies par les salafistes.

Un sursaut populaire peut-il compenser le renoncement de la classe politique ?

Au fin fond de la nuit, il arrive un moment où le crépuscule et l’aurore se rejoignent dans la même lumière diaphane. Il y a pour moi trois lucioles qui vacillent à l’horizon. D’abord, le nouveau regard des jeunes sur leur vie : après des générations de bourgeoisie française où l’on portait ses enfants vers les études économiques, se déploie l’urgence du service de la cité et de son caractère prioritaire. Au lieu d’aller dans une multinationale comme leurs pères, beaucoup de jeunes sont prêts à se battre pour les patries charnelles. Ils perçoivent qu’elles sont en danger. Deuxième lueur : par un paradoxe échappant au système, la technologie, via les réseaux sociaux, permet de nouvelles formes de capillarité. Chacun peut produire sa petite chaîne à messages, organiser son réseau de résistants. Il y a trente ans, on ne pouvait pas agir hors la force, l’argent, le nombre. Troisième luciole, elle brille dans le ciel des idées : la bataille idéologique est gagnée. Le succès de mes livres n’en est qu’un indice parmi d’autres.

Vous opposez élites et peuple, mais vous êtes aidés dans votre combat par des intellectuels. Y compris venus de la gauche…

Le 10 novembre 1989, au lendemain de la chute du communisme, il y a eu deux comportements réactifs chez les intellectuels. D’abord celui de l’islamogauchisme, actuellement porté par la médiasphère. Pour ces militants, qui ont fait du migrant un nouvel archétype de néoprolétaire, “le grand soir” n’est plus rouge mais vert. Si le muezzin peut nous aider à nous débarrasser du sacristain, se disent-ils, alors va pour le muezzin. Mais, en face de ce mouvement puissant, qui a remplacé Castro par Mahomet, on assiste à la redécouverte progressive de la France par des intellectuels venant de la gauche. Ils ont cru à la parousie de la révolution ? Ils reviennent à Péguy, à Bernanos. Et au « patriotisme de compassion » de Simone Weil, repris dans l’Identité malheureuse, d’Alain Finkielkraut. Pour la première fois depuis longtemps, des témoins d’origines et d’expériences très différentes acceptent de se parler. Et entretiennent, entre eux, je peux en témoigner, une relation d’amitié combattante. Oui, j’ai des rapports avec tous ces gens-là. J’aime bien Michel Onfray et Alain Finkielkraut, et si nous avons des divergences, nous partageons une commune inquiétude sur le devenir de la France.`

Ces penseurs ont-ils vocation à rejoindre ce que l’on désigne par l’expression “la droite hors les murs” ?

Non, ils rejettent les immatriculations. Les intellectuels n’aiment pas les uniformes. “La droite hors les murs”, cela signifie que la droite institutionnelle était emmurée en ses pénombres boutiquières : plus ou moins de TVA ? plus ou moins de pensions ? La société française, elle, pressent les deux grandes questions vitales. Premièrement : la France va-t-elle demeurer une nation soumise ou redevenir un pays souverain ? Deuxièmement : choisit-on « l’identité heureuse » d’Alain Juppé, c’est-à-dire le multiculturalisme, qui nous mènera au Frankistan et à la guerre civile ? ou souhaite-t-on réaffirmer une France multiethnique mais uniculturelle. Comme disait Bainville, « la France, c’est mieux qu’une race, c’est une nation ». Une civilisation.

Pourquoi Marine Le Pen, qui parle moins de TVA que de souveraineté, plafonne-t-elle ?

Que dit-elle ? Que l’islam est « compatible » avec nos valeurs. Quand j’ai entendu cela, je me suis dit : on aura un peu plus d’islamisation avec Alain Juppé, un peu moins avec Marine Le Pen. Elle est encore à Maastricht. Elle chemine. Il ne faut pas qu’elle fasse du stop avec Philippot. Il n’a pas pris en compte la question identitaire. Peut-être est-ce simplement tactique ? La fille héritière de la marque Kronenbourg peut se permettre de vendre du jus de raisin, les gens continueront à acheter l’enseigne Kronenbourg. Mais cela ne dure qu’un certain temps…

Comment imaginez-vous la recomposition de la droite, au lendemain de 2017 ?

Je suis passé de la politique à la métapolitique, qui est l’art de chercher les causes fondatrices. Je répugne donc à interférer avec les questions partisanes. Mais je peux vous prédire qu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle, la trahison va commencer, elle sera splendide. Le candidat de la droite classique n’aura qu’une obsession : aller chercher dans le camp d’en face le complément nutritif pour gagner. La situation de la France, ce soir-là, sera très tendue. Avec un rapport de force très serré. Il y aura un gouvernement de “droiche”. Il fera une politique européiste, mondialiste, libérale-libertaire, soutenue par le Boboland multiculturaliste. N’oublions pas que Juppé est l’ami intime de l’imam Tareq Oubrou, qui l’appelle « le bouclier de l’islam ». Alors, se fera la recomposition avec le rassemblement de tous les souverainistes conservateurs, ceux qui vivent déjà hors les murs et ceux qui feront le mur.

Irez-vous voter à la primaire ?

Non. C’est un détournement des institutions, un exercice qui relève de la partitocratie. Un suffrage censitaire.

Au-delà de la crise de régime, on assiste à un retour des nations. Croyez-vous possible un retour de la France au premier plan ?

Depuis mon Aventin, j’hésite entre deux hypothèses. Si je me tourne vers l’expérience des apogées et des grands effacements de l’histoire du monde, je me dis que notre destin est peut-être scellé. On a rarement vu une civilisation se perdre et se refaire. Quand on cède à la barbarie et à l’amnésie, quand on perd les fiertés vitales, le glissement à l’abîme est fatal. Seule une société nourrie de ses enracinements et de son goût du sacré peut accueillir, ingérer, transmettre. Une société qui fait prévaloir les moeurs sur les lois. C’est pourquoi les sociétés traditionnelles assimilent plus facilement que les sociétés désinstituées, hédonistes, nomades, désaffiliées. La seconde hypothèse ? Celle du réflexe de survie. Reste-t-il assez d’instinct pour que l’Europe garde la main sur la paroi et qu’elle ose affirmer la prééminence de sa civilisation ? Nous sommes au coeur d’un paradoxe : parce que tout est perdu, rien n’est perdu. La seule grille de lecture pour demain sera la résistance ou la collaboration. C’est pourquoi, finalement, l’espoir l’emporte sur les craintes : quand un peuple est menacé dans sa chair, il se réveille. L’islam aura peut-être eu ce mérite, nous réveiller à temps. C’est ce combat que je veux mener désormais.

jeudi 3 septembre 2015

VERS PALMYRE… message d'un prêtre orthodoxe aux Européens

D’une correspondance récente - Août   2015



 Sur les évènements actuels

Q: À l'heure actuelle on se préoccupe beaucoup des événements financiers en Chine. Que signifient-ils?

R: Je ne peux pas le dire, je ne suis pas un économiste, mais il me semble qu'il y a deux choses à dire qui sont sans aucun doute évidentes pour beaucoup. Tout d'abord, il est significatif qu'en raison de   de la tourmente boursière en Chine, le monde occidental est en train de paniquer. Cela marque un tournant, car cela montre que l'économie chinoise est aujourd'hui la plus importante dans le monde. C’était impensable il y a seulement cinq ans, et encore moins il y a vingt-cinq ans. Deuxièmement, et en raison de cela, je pense qu'il y a derrière cette crise une manipulation artificielle pour empêcher la Chine de devenir encore plus importante et pour protéger le dollar américain en tant que monnaie de réserve et de cette manière comme mécanisme mondial de contrôle. Pour les pouvoirs en place, la Chine ne doit pas être autorisée à devenir indépendante de leur contrôle mondial. Cette spéculation est artificielle. Je ne peux m’empêcher de me demander si la récente explosion massive et mortelle dans la ville chinoise de Tianjin n’est pas en rapport également avec cela. Est-ce que cela ne pourrait pas être du sabotage? Je ne sais pas.

Q: Qu'est-ce qui se passe en Ukraine en ce moment ?

R: Il est très difficile de savoir ce qui se passe là-bas. Il y a beaucoup de rumeurs. Je ne prétends pas en avoir la compréhension tellement les rapports sont de sources variées et contradictoires. Je préférerais de beaucoup citer ce qu'une personne bien informée a dit à propos de la raison de la crise et de la guerre civile en Ukraine - et aussi en Chine. Ainsi, dans une interview à « The Saker», Paul Craig Roberts a expliqué cela et aussi la haine générale envers la Russie au sein de l'élite dirigeante à Washington:

«Pendant que les États-Unis étaient focalisés  sur ses guerres au Moyen-Orient, Poutine a restauré la Russie et bloqué l'invasion planifiée par Washington de la Syrie et le bombardement de l'Iran. Le "premier objectif" de la doctrine des néo-conservateurs a été battu en brèche. La Russie a dû être mise en ligne. Voilà l'origine de l’offensive de Washington sur la Russie. Les médias américains et européens dépendants et captifs répercutent simplement "la menace russe" pour le public, qui est insouciant et autrement mal informé.

Ce qui gêne dans la culture russe c’est aussi  la morale chrétienne, le respect du droit et de l'humanité,  la diplomatie à la place de la coercition, les mœurs sociales traditionnelles - mais tout cela est  en second plan. La Russie est détestée parce que la Russie (et la Chine) est un révélateur de la volonté de pouvoir unilatéral de Washington.

Je pense que c’ est clair à propos de l'Ukraine, sans parler du Moyen-Orient, bien qu’il y ait une logique dans la soif obsessionnelle et impitoyable de puissance mondiale de Washington, elle est moralement insensée. Nous avons déjà vu les débuts de cette folie morale après la Seconde Guerre mondiale, d'abord dans la guerre de Corée et puis dans la guerre du Vietnam, mais depuis la chute de l'Union soviétique, c’est devenu flagrant. Qui peut oublier la première guerre du Golfe, une provocation créée artificiellement, où des milliers de soldats américains ont été affectés par le «syndrome de la guerre du Golfe», empoisonnés par leur propre camp.

Sur la Russie Blanche

Q: Est-ce que le Mouvement russe blanc d'aujourd'hui a un sens, presque cent ans après son commencement ?

R: Les mots « Mouvement russe blanc » ont un sens! C’est un peu comme l’expression «L'Église catholique». Vous pouvez trouver des catholiques de toutes sortes, dont beaucoup sont très loin de l'Orthodoxie et certains qui en sont très proches tandis  qu’un grand nombre est entre les deux.

Donc, de la même manière, tout d'abord, vous devez définir «Le Mouvement Blanc ». Le « Mouvement Blanc » était très varié. Malheureusement, seulement environ 10% de ceux qui ont fui l'Union soviétique pour sauver leur vie  ont continué à vivre dans l'Église et ont soutenu le tsar. La majorité n’était pas concernée par la vie de l'Église et d’ailleurs ne l’était même pas lorsqu'elle était encore en Russie. Ils étaient tout simplement anti-bolchéviques pour des raisons politiques. Cela ne signifie pas la même chose qu’orthodoxes. Cela a été clairement souligné par Saint Jean de Shanghai dans son rapport au deuxième Concile de la Diaspora de 1938. Ces «Russes blancs» ont été rapidement assimilés à la société occidentale, car ils n’étaient nullement intéressés par l'Orthodoxie russe, la source de leur identité. Un exemple anglais en est le fameux laïciste et ancien vice-Premier ministre, Nick Clegg, dont la grand-mère était « Russe blanc », mais il y en a beaucoup d'autres.

Pourtant, d'autres prétendus «Russes blancs» ont choisi le schisme, laissant complètement l'Église russe pour rejoindre le Patriarcat de Constantinople. Ces aristocrates et intellectuels modernistes du schisme parisien ont soutenu  le rénovationisme, à la fois façon pseudo-protestant primitif et pseudo-spirituel sophistiqué, qui a été inspiré par les pérennialistes comme René Guénon, Frithjof Schuon avec leurs concepts hindous et musulmans. Le premier groupe était et est purement laïciste, mais le deuxième groupe l’était et l’est également   par le biais de son impureté spirituelle qui flattait et flatte l'immense vanité narcissique de ces intellectuels.

Par conséquent, si nous voulons parler de véritable « Mouvement Blanc » aujourd'hui, nous ne pouvons que faire référence à l'Église russe hors frontière d'aujourd'hui, l’ERHF. Cependant, puisque l'Église en Russie est devenue libre, ceux qui y sont incorporés partagent des vues identiques avec nous. Ainsi les vrais « Russes blancs» sont tous ceux qui suivent l'Église et soutiennent le « Tsar blanc », indépendamment du fait que nous vivons à l'intérieur de la Russie ou à l'extérieur.

Q: Qu'est-ce que vous entendez par «ceux qui « y sont incorporés»?

R: L'Église en Russie est énorme et vous pouvez rencontrer toutes sortes de points de vue individuels, partagés par ceux qui sont à différents stades de leur incorporation à l’Église, qui ne sont pas encore totalement unis à l’Église (tserkovnost), à la compréhension de l’Église et la vie de l’Église, et qui appartiennent à la majorité. Par exemple, en Russie il y a de petits groupes connus comme les «kochetkovtsy », qui sont modernistes et œcuménistes , mais à l'autre extrême, il y a ceux qu’on appelle les « Orthodoxes  Staliniens » et qui en fait sont des nationalistes qui imaginent que Staline a soutenu l'Église ! Il y a des extrêmes de toutes sortes sur les franges de la vie ecclésiale. Puis il y a ceux qui sont corrompus, qui exploitent l’Église pour s’enrichir, on trouve quelques membres du clergé parmi eux. De toute évidence, ces petits groupes pas vraiment agrégés au troupeau ne font pas partie du courant dominant de l’Église. L’ERHF n'a rien à voir avec eux, mais plutôt avec le courant dominant à l'intérieur de la Russie.

La crise en Europe

Q: Que doit-on faire de la crise actuelle provoquée par la migration en Europe, alors que des centaines de milliers de réfugiés viennent ici du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord?

R: Comme c’est intéressant de noter que puisque le mot «immigration» est devenu discrédité dans l’Establishment, ils l’ont remplacé par le mot «migration»! Il en est de même en France. L'élite a changé le vocabulaire dans l'espoir que les gens  soient assez stupides pour ne pas comprendre ce qui se passe. Novlangue!

Je dirais ceci de la tragédie, dans laquelle des centaines de personnes meurent, généralement par noyade, chaque semaine.

Chacune de nos actions a une conséquence inévitable, il y a toujours un prix à payer. Par exemple, pourquoi la Première Guerre mondiale s’est abattue sur la Belgique? Parce que la Belgique devait payer pour le génocide qu'elle avait permis à son roi de mener à bien dans le Congo belge, où il a abattu entre cinq et dix millions de personnes et mutilé des millions d'autres, selon des estimations prudentes même. Et pourquoi Hitler a perpétré son génocide de 50 millions de personnes en Europe précisément? Parce que l'Europe devait payer pour les génocides racistes qu'elle avait menées dans ses colonies dans les Amériques, en Asie, en Asie du sud et en Afrique. Ce que Hitler a fait aux Slaves, aux Juifs et à d'autres en Europe,  fut semblable à ce que la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et le Portugal avaient déjà fait en dehors de l'Europe. Selon un commentaire cynique, si les Juifs avaient été noirs, les États-Unis auraient été aux côtés de Hitler. La Première et la Seconde Guerre « mondiales » (= européennes) ont tout simplement été un retour des crimes de l'Europe en Europe.

Aujourd'hui, ironie du sort, la sécularisation européenne, l'esprit anti-chrétien responsable de l'exploitation par l'Europe de ses empires coloniaux, est entrain de mener directement à l'immigration de masse, c’est à dire à l'islamisation de l’Europe. L'Europe est en train de devenir l’«Eurabie». Aujourd'hui, l'Europe doit payer le prix pour avoir inventé les frontières insensées de pays comme la Libye, la Syrie et l'Irak. Elle doit payer le prix pour avoir envahi, ou soutenu l'invasion de la Yougoslavie, et y avoir créé le chaos actuel (par où les immigrés entrent dans l'UE), l'Irak, l'Afghanistan et la Libye, et de ne pas avoir bougé ni faire quoi que ce soit lors des massacres de chrétiens dans ces pays ainsi que dans la Syrie, le Nigeria, l'Erythrée et la Turquie. Cette vague d'immigration (que les gouvernements occidentaux dissimulent désormais sous le nom de «migration») est la conséquence de l'ingérence de l'Europe dans d'autres pays, ou bien son indifférence tandis qu'ils brûlaient.

L’Allemagne paie un prix particulièrement élevé. Pourquoi? Parce qu'elle a introduit l’Europe de l'Est dans l'UE en vue d'exploiter ces pays et l'Allemagne a joué le rôle principal dans la destruction de la Yougoslavie. Ces immigrants ne s’arrêtent pas en Macédoine ou en Serbie ou en Hongrie ou en Slovaquie (qui dit qu'elle accepte uniquement les chrétiens), ils se dirigent vers l'Allemagne d'abord.

A: Alors, l'Europe est en crise. Qu'y a-t-il à faire?

R: L'Europe est en crise depuis 1914, surtout depuis 1918, lorsque les membres de la famille royale de Russie ont été abattus. Ne pas oublier que la maison royale russe était européenne. Le Tsar Nicolas II de Russie était dans l'esprit, dans son âme, par son origine raciale, appartenait presque entièrement à l'Europe occidentale, comme la Tsarine. Le Tsar Nicolas était un homme immensément cultivé, avec deux degrés, qui parlait cinq langues, dont le danois de sa mère. Tuer la Maison Royale Russe était un suicide pour l'Europe, c’est la raison pour laquelle l'ordre de son massacre ne vint pas de la Russie ou de l'Europe, mais  de New York. Tant que les nations européennes ne réaliseront pas cela et n’affirmeront pas leur souveraineté, elles seront   toujours des colonies américaines et des vassaux. L'Europe doit se repentir.

Aujourd'hui, près de 100 ans après ces événements, l'Europe se trouve entre laïcisme et islamisme. Par conséquent, la lutte actuelle concerne l'âme même de l'Europe. Je crains que l'Europe ne disparaisse, ne soit perdue, qu’il soit trop tard, car il semble n’y avoir aucun repentir. Le combat européen  est un combat entre l'obscurité et la lumière, entre l'identité spirituelle de l'Europe et son néant spirituel, pour sa survie même. Les peuples de l'Europe peuvent-ils survivre contre la vénalité sans scrupules de leurs élites, leurs Establishments? Je suis de plus en plus pessimiste.
Ceux qui sont spirituellement conscients en Europe semblent faire voile vers la Russie sur l'épave du Titanic européenn, fuyant la Mer Morte de Sodome.

Q: Faites-vous allusion à l'establishment britannique, quand vous parlez de la «vénalité de leurs élites »?

A: Nous savons maintenant, comme on l'a longtemps suspecté que l'establishment britannique, comme la Rome antique, est corrompu par la pédophilie, mais les autres Establishments occidentaux ne sont en général pas mieux. Je le sais de l’Establishment français meurtrier en particulier.

Q: Donc, est-ce que les membres t pleinement intégrés à l'Eglise orthodoxe russe, ceux  que vous appelleriez peut-être «la vraie Russie Blanche», ont un message pour l'Europe dans sa crise spirituelle présente?

R: La Mission orthodoxe russe vis à vis de l'Europe est de sauver le meilleur de la vieille Europe, ce qui est compatible avec la foi orthodoxe et l'Église, compatible avec la Sainte Russie. Cela signifie que notre mission est de ressusciter la Sainte Europe – les Saints de l'Europe. Ce sont les saints de l'Europe, le meilleur de la vieille Europe, qui parlent à la Sainte Russie car nos idéaux sont les mêmes.

L'Occident est tombé dans l'hédonisme et l'hédonisme est devenu la bestialité; l'Occident est tombé dans le culte du confort et le confort est devenu  la fin de la culture, la ruine morale. Les deux premières Rome, Rome et Istanbul, ne peuvent être d’aucune aide dans ces circonstances, parce qu'elles ne sont que des reliques, quoique très importantes et historiques. Elles ont toutes deux été nationalisées, l'une par la vieille mentalité païenne romaine, l'autre par l'hellénisme. Seule une nouvelle Rome avec un État fort et une Foi forte et un esprit multinational  peut résister. Ainsi, notre mission est de donner à l'Europe les commandements de la Sainte Russie afin de la sauver.

Q: Quels sont ces commandements?

R : Ces commandements sont de garder:

1. L’Orthodoxie, sans compromis en tant que le meilleur de la Sainte Russie, ce que nous pouvons appeler la vraie Russie Blanche, indépendamment du fait qu'elle soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la Russie.

2. La souveraineté, l'identité spirituelle souveraine de chaque peuple européen et sa langue.

3. Le Peuple, le respect de chaque peuple et de la culture de l'Europe en leur montrant que nous ne vivons pas seulement de pain.

Si l'Occident ignore ces commandements et n’offre aucune résistance spirituelle, son avenir est Palmyre.

  le 30 Août, 2015 Père Andrew.
(version française par Maxime le minime de la source)