Extrait de l'article :
Hoshana juive et Hosanna chrétienne ![…] Hosanna est de l’araméen qui est devenu hébreu, puis est passé en latin, grec, slavon et dans toutes les langues. Solennel et dynamique. « Sauve ! », bon, mais qui faut-il sauver ? Et puis, Hosanna tinte comme une acclamation joyeuse.
Hoshana, c’est surtout « Hoshiya-na/הושיע נא! = ana, hoshiya na = Toi, donc, Eternel, sauve ». « Sauve maintenant! » selon le Targoum Onkelos. C’est un cri qui monte des entrailles. Il est dans les séquences dites pendant les Hoshanot tirées du Psaume 118, 25 : « que l’Eternel donne, joies, prospérité car Il vient ».
Sauver ? Cela veut dire quoi pour nous ? Sauver sa peau, ne pas être tué-es? assassiné-es, violenté-es, violé-es, volé-es, trahi-es ? De même, ne pas agir avec les mêmes pulsions de destruction envers autrui. C’est cela le quotidien de jours dont le matin ignorerait l’après-midi ou le soir, entre l’aube et le coucher du soleil. « Ne touche pas à qui m’est consacré\אל תגיעו בתשיחי » (Psaume 105, 15), oui, qu’est-ce-que cela devient dans la vie courante ?
D’autant que la séquence de la Hoshana Rabba semble marteler d’autres sons « Ani VaHu hoshiyana/אני והו-א הושיע נא = Moi et Lui, qu’Il sauve donc maintenant ! » – « Que l’Eternel sauve Sa propre gloire, ici et maintenant, là, partout ». C’est le règne de l’Eternel qui est en jeu, c’est Lui qui doit être sauvé. Est-ce paradoxal ? Mais voyons ! « Où est ton Dieu ? » cela fait des siècles, des lunes et des lustres que la question revient, lancinante, vindicative parfois. Aujourd’hui, combien de fois cette interpellation est lancée chaque heure, chaque jour – donc à l’année ! […] LIRE L'INTÉGRALITÉ de l'article ICI
Linguiste spécialisé dans le yiddish et le bilinguisme, talmudiste, archiprêtre orthodoxe du Patriarcat de Jérusalem, abba (père) Alexander intervient … [Plus]