Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8
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mercredi 15 janvier 2025

LA LIBÉRATION SPIRITUELLE DE L'HOMME par Nicolas BERDIAEV

    Aux trois solutions du P. Nicolae Steinhard pour sortir d'un univers concentrationnaire il faut ajouter celle du philosophe Nicolas BERDIAEV. Voici le premier de quelques extraits de son œuvre  qui suivront sur le sujet :

« L’homme vit dans l’esclavage, très souvent sans en avoir conscience, et même, parfois, en s’y complaisant. Mais l’homme aspire aussi à la libération. Ce serait une erreur de croire que l’homme aime la liberté. Mais ce serait une erreur encore plus grande de croire que la liberté est chose facile. Au contraire : la liberté est difficile, et c’est l’esclavage qui est facile. L’amour de la liberté, l’aspiration à l’affranchissement sont déjà l’indice d’un niveau élevé et montrent qu’intérieurement l’homme a cessé d’être esclave. Il y a chez l’homme un principe spirituel, indépendant du monde et de son déterminisme. La libération de l’homme n’est pas une exigence de la nature, de la raison ou de la société, mais de l’esprit. Pourtant l’homme n’est pas seulement esprit, il est d’une composition complexe, puisqu’il est en même temps animal, un produit du monde matériel ; mais il est esprit. Or, l’esprit est liberté, et liberté est victoire de l’esprit. Ce serait encore une erreur de croire que l’esclavage est toujours une manifestation du côté animal et matériel de l’homme. Même son côté spirituel peut être affecté de graves maladies : dédoublement, extériorisation, auto-aliénation, perte de liberté, asservissement. C'est ce qui fait la complexité du problème de la liberté et de l’esclavage de l’esprit. En s’extériorisant, en se laissant projeter au dehors, l’esprit agit sur l’homme comme une nécessité ; après quoi il revient à lui-même, c’est-à-dire à la liberté. Hegel s’est bien rendu compte d’une partie de ce processus, mais il n’a pas tout compris ; il n’a peut-être pas compris le principal. L’homme libre doit se sentir non à la périphérie du monde objectivé, mais au centre du monde spirituel. Être libre, c’est justement être au centre, et non à la périphérie, c’est être dans la subjectivité réelle, et non dans l’objectivité idéale. Mais la concentration spirituelle à laquelle nous invitent tous les appels de la vie spirituelle peut avoir deux sortes d’effets. Elle confère à l’homme une force spirituelle et le rend indépendant de la terrifiante multiplicité. Mais elle peut aussi rétrécir le champ de conscience et rendre l’homme obsédé par une seule idée. La libération spirituelle devient alors une nouvelle forme de tentation et d’esclavage. C’est ce que savent tous ceux qui suivent le chemin de l’esprit. Ce n’est pas en fuyant la réalité ou en la niant qu’on conquiert la liberté. La libération spirituelle ne s’obtient qu’au prix de luttes. L’esprit n’est pas une idée abstraite, un universalisme. Ce n’est pas seulement chaque homme, mais n’importe quel animal, petit ou grand, qui représente une valeur plus existentielle qu’une idée abstraite, que le général et l’universel. La libération spirituelle de l’homme signifie le passage non à l’abstrait, mais au concret. Tel est le témoignage de l’Évangile, témoignage en faveur du personnalisme. La libération spirituelle signifie une victoire sur la force qui tend à aliéner l’homme de lui-même : c’est en cela que consiste le sens de l’amour. Mais l’homme devient esclave facilement, sans s’en apercevoir. Il se libère grâce au principe spirituel qui lui est immanent, grâce au pouvoir qu’il possède de se soustraire au déterminisme extérieur. Or la nature de l’homme est tellement complexe et son existence tellement compliquée qu’il tombe facilement d’un esclavage dans un autre, dans celui de la spiritualité abstraite, et peut succomber au pouvoir de détermination d’une idée générale. L’esprit est un, indivisible et présent dans chacune de ses manifestations. Mais l’homme comme tel n’étant pas esprit, il en résulte qu’au point de vue spirituel chacun de ses actes peut se montrer partiel, abstrait, faussé. La libération définitive n’est possible que par la participation [278] de l’esprit de l’homme à l’esprit de Dieu, par la participation de l’homme à quelque chose de plus profond que son propre principe spirituel, que grâce à son retour à Dieu. Mais même le retour à Dieu peut être frappé de maladie ladie et se transformer en idolâtrie. Aussi la purification doit-elle être permanente. Dieu ne peut agir que sur la liberté, dans la liberté et par la liberté, jamais sur la nécessité, dans la nécessité et par la nécessité. Son action ne se manifeste ni dans les lois de la nature, ni dans celles de l’État, et c’est pourquoi la doctrine de la Providence et de la grâce doit être révisée, la doctrine traditionnelle étant inacceptable. 

    La libération spirituelle est la réalisation de la personne, de l’intégralité de l’homme. Et c’est en même temps une lutte perpétuelle.»

Nicolas BERDIAEV

in De l'esclavage et de l'esprit de l'homme