Saint Georges Karslides le juste de Drama


Saint George Karslides le Juste de Drama (1901-1959)
commémoré le 4 Novembre
Vous trouverez ci-dessous des extraits et des résumés de la vie de Saint-Georges résumés dans un excellent livre : Les précieux vaisseaux du Saint-Esprit: Les vies et les conseils des anciens de la Grèce contemporaine, de Herman A. Middleton. Publié par Protecting Veil Press 2003.

St. Georges Karslides est né à Argyroupolis, dans le Pont en 1901. Il fut orphelin très jeune. C'est donc sa pieuse grand-mère qui éleva le jeune Athanasios (nom de baptême de St Georges) de telle sorte qu’il ait une "sainte crainte de Dieu et un amour fervent pour les services divins de l'Église ". La région du Pont en Asie mineure a toujours été un important terreau de l’Orthodoxie et, plus près de nous, a également été le site de monastères d’une grande importance spirituelle tels que ceux de Soumela, Peristereota et Saint-Jean-Vazelonos. À l'âge de cinq ans, Athanasios commença à s'occuper des troupeaux de sa famille, tout en subissant les mauvais traitements infligés par son frère aîné, qui lui rendait la vie difficile, à lui comme à sa sœur plus jeune, Anna. Ils supportaient cela avec amour, persévérance et sainteté. Et de fait, quand Anna mourut, très jeune, une lumière émana de sa tombe. Trois ans plus tard, quand ses restes ont été exhumés, ses os avaient la même teinte jaune que les saints de Dieu. "Ainsi, les débuts d'Athanasios furent imprégnés de la piété et de la sainteté d’une vie consacrée à Dieu, mais aussi de la souffrance causée par la corruption et l'instabilité de cette vie. Cette conception très réaliste de la vie allait s'avérer être un fondement solide pour Le futur développement spirituel d'Athanasios. " (Middleton)



En raison des épreuves extrêmement difficiles auxquelles il était confronté, Athanasios décida de s'enfuir à l'âge de sept ans et fut abrité pendant un certain temps par des crypto-chrétiens. Saint Georges le Mégalomartyr fut un grand protecteur d'Athanasios, c’est ainsi qu’il lui apparut, lui dit de monter sur son cheval et l'aida à se rendre à Tiflis, en Géorgie, où un prêtre pieux prit soin de lui. Le prêtre fut impressionné par sa spiritualité et sa maturité et le revêtit d'un rason à partir de neuf ans. En 1919, Athanasios fut tonsuré par un moine nommé Syméon et, pendant sa tonsure, les cloches du monastère se mirent à sonner toutes seules. P. Syméon cependant devait faire face à de nombreuses difficultés, car son monastère fut bientôt fermé par les communistes et les moines furent humiliés, emprisonnés et menacés de mort.


Ce qui suit est une belle histoire du temps où St Georges se trouvait dans cette prison :
"Les moines et le clergé emprisonnés avaient demandé la permission d'aller à l'église pour Pâques. Après s'être vu refuser cette permission, ils prièrent avec ferveur sans se décourager. Et quand ils scandèrent « Le Christ est ressuscité », la prison se mit à trembler et les portes se sont ouvertes. Les habitants de la région sont venus aussitôt voir ce qui se passait et ils ont vu alors trois saints personnages qui récitaient avec force la prière «Seigneur, aie pitié de nous » et qui, arborant une croix faisaient une procession en cercle au-dessus de la prison. La vision dura jusqu'à l'aube, puis les captifs furent attachés ensemble et amenés au bord d'une falaise. Un peloton d'exécution qui avait été constitué, visa et tira. Cependant les trois balles destinées à Syméon, ne firent que le frôler sans l’atteindre en ne lui faisant que peu de mal. Il fut toutefois entraîné dans la chute de la falaise par le poids des autres. Mais sa chute ne fut pas mortelle si bien qu’il échappa miraculeusement à la mort. " (Middleton)

Une fois libéré de prison, il fut ordonné prêtre par le métropolite Jean Tsiaparaski de Grouzia Scheta en 1925 et reçut le nouveau nom de Georges. Nombreux sont ceux qui reconnaissent qu'il était un Père théophore. En dépit des dures épreuves auxquelles il fut confronté, il était constant dans ses luttes ascétiques, mangeant essentiellement des légumes verts, dormant peu et cultivant une pauvreté volontaire (il refusa par exemple, un nouveau rason pour remplacer celui qu’il portait depuis longtemps et qui était tout usé). Sa célébration des mystères était pleine de son amour, de ses soins et de son attention.
"Pendant la préparation des saints dons lors de la Proskomédie, Dieu l'informait de l'état spirituel de ceux qu'il commémorait, vivants et morts. Avec un grand discernement pastoral, il transmettrait l'information à ses paroissiens, soit pour les encourager à prier avec plus de ferveur pour les âmes des défunts, soit pour amener les pécheurs à la repentance.

Avant de présenter la Sainte Communion aux fidèles, il demandait à ceux qui souhaitaient communier de venir à la porte Nord de l'iconostase où il lisait la prière d'absolution sur eux et les oignait d'huile... St Georges fut parfois vu en lévitation pendant la Divine Liturgie. Lorsqu'il célébrait, il recevait souvent la visite des saints qui le servaient. "(Middleton)

En 1929, sans doute en raison de son état de santé défaillant (il n'avait pas trente ans et était à moitié paralysé), St Georges s'installa dans la ville de Sipsa, près de Drama, dans le nord de la Grèce. Il retrouva progressivement la santé grâce aux habitants de la région, qui ayant pris conscience de sa sainteté lui demandèrent son intercession. En 1936, celui qui était reconnu désormais comme Ancien se rendit en pèlerinage en Terre sainte, où il retrouva son oncle qui était moine. Celui-ci le pressa de retourner servir dans le monde, où il y avait un grand besoin de conseils spirituels. Plus tard, le gouvernement grec donna à l'Ancien un lopin de terre où en 1939, il fonda un monastère consacré à l'Ascension du Christ.



Un grand nombre des récits des conseils et des miracles de Saint Georges proviennent de cette dernière période de sa vie en tant que berger de la communauté de Drama. Il avait prédit la seconde guerre mondiale et la guerre civile grecque. Pendant la guerre civile, il arriva que trois groupes de combattants différents avaient le projet de massacrer les habitants de Sipsa. Cependant ils furent tous pris de profonds remords et d'une intense crainte et se repentirent de sorte que aucun villageois ne fut même blessé. L’Ancien avait en effet prévu ce danger et avait ordonné aux habitants de faire une procession autour du village avec l’icône de la Panagia. Ainsi, le village fut sauvé d'une destruction certaine

Il y a beaucoup d'autres histoires sur le discernement et les dons spirituels de Saint Georges : "Une autre fois, une femme lui a rendu visite et avant même qu'elle ait réussi à le saluer, il lui a dit : « Tes mains sont en feu. Elles brûlent, mais nous ne voyons pas le feu. Quel travail fais-tu ? » Elle lui répondit qu'elle était sage-femme. « Combien d'enfants as-tu tués ? » lui demanda-t-il alors. Elle nia en avoir tué. « Est-ce que je peux te le dire ? — Cinq. » poursuivit-il en lui précisant dans quels villages et de quelles mères étaient les enfants qu'elle avait avortés. Sans voix, la dame pleura et par un profond repentir, elle fut réconciliée avec Dieu." (Middleton)

"Un jour, une dame a apporté des coings à l'Ancien. Une femme enceinte l'a arrêtée en chemin et lui a demandé de lui en donner, mais elle a refusé. Lorsqu'elle est arrivée au monastère et les a remis à l'Ancien, il lui a dit: « En chemin la porte du paradis s'est ouverte et vous l'avez fermée. »


Début 1959, St Georges annonça sa mort prochaine. À l'approche du jour, il a donné des instructions à ses enfants spirituels pour son départ. À la veille de son repos, il demanda de l'aide pour entrer dans l'église du monastère. Là, il vénéra les icônes et participa aux Saints Mystères une dernière fois. Quelques heures après minuit, le 4 novembre 1959, Saint Georges reposa dans le Seigneur



Aujourd'hui, une communauté monastique de religieuses perpétue l'héritage spirituel de saint Georges au monastère de l'Ascension du Christ à Sipsa, dans le nord de la Grèce. Saint Georges a continué à faire de nombreux miracles après son repos dans le Seigneur. En 2008, St. George a été officiellement reconnu saint par le patriarcat œcuménique



Icône de saint Georges et relique de son saint crâne
 au monastère de l'Ascension du Christ, à Sipsa

ST PÈRE GEORGES, INTERCÈDE POUR NOUS !

(version française de la (source) par Maxime le minime)

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