LE LATIN LANGUE LITURGIQUE ORTHODOXE ?
Voici reproduit ici un extrait d'un message que l'on
peut lire sur un blog catholique traditionaliste.
Ce message ne peut laisser indifférent à
plusieurs titres qui seront exposés après la citation...
"[...]
Divisée dans ses rites et dans ses langues, l’Église n’est plus
"une". Quelle force avait-elle lorsque tout chrétien, de New York à
Pékin, pouvait assister à la messe avec son missel habituel et en partager le
mystère avec une assistance inconnue dont il ne partageait pas même la langue !
Là l’idée de communion avait tout son sens : le partage du sacrifice de tous,
entre tous, réunis ensemble par et pour l’Évangile, par delà les différences
linguistiques, géographiques et civilisationnelles, unis dans une même foi…
Travaillant en Afrique Noire dans les années 80, j’ai noté là avec surprise
l’importante proportion des traditionalistes africains. Un de mes amis, alors
ministre, m’en expliqua un jour la raison – ce qui aurait laissé rêveur
n’importe quel prélat du concile : « Ils sont fous à Rome ! Les gens ici ne
comprennent plus rien : avant on avait une langue pour la prière, une langue
sacrée qui ne servait pas pour tous les jours, une langue faite pour ne
s’adresser qu’à Dieu, et c’était la même langue pour nous tous. Ils ne savent
pas, à Rome, que dans ce pays nous comptons quarante ethnies ? Alors quand tu
te déplaces de quarante kilomètres un dimanche dans un village voisin, tu ne
comprends plus rien à la messe ! Et on ne peut plus prier avec un prêtre de la
tribu d’à côté. C’est les fétichistes qui rigolent bien : eux ils gardent la
langue des fétiches ![...] »
Ce texte en son entier est particulièrement émouvant parce qu'il exprime le
désarroi d'un fidèle et sincère serviteur d'une
Église en perdition.
À de nombreuses reprises il a été question dans ce blog, des périls
qu'il y aurait à trop se rapprocher d'un corps malade sans prendre les
précautions sanitaires propres à une saine ecclésiologie et une saine
théologie, ce n'est donc pas dans ce sens qu'ira le commentaire de ce
texte.
Ce qui nous importera ici c'est le problème de la langue liturgique.
Et là il
faut bien remettre en question le principe défendu par les représentants
d'une Église orthodoxe locale en le confrontant à la réalité du
terrain.
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