HOMMAGE à BARTHOLOMÉE… Cristofori

Voilà au moins un Bartholomée
 au beau patronyme
 (peut-être  de lointaine origine grecque d'ailleurs !)
qui mérite à coup sûr d'être commémoré !
Justice soit rendue à ses mérites et
Que Dieu garde l'inventeur du piano
dans son Royaume pour une si belle invention !

J'en profite pour bénir mes parents de m'avoir fait apprendre cet instrument qui m'a apporté tellement de joies et de consolations dans ma vie et je prie le Dieu de miséricorde de les garder également dans son Royaume. 





Né à Padoue le 4 mai 1655, Bartolomeo Cristofori n’est qu’un petit facteur de clavecin parmi tant d’autres. Mais l’émergence de nouveaux talents aux quatre coins de l’Europe en pleine Renaissance pousse les Italiens à constamment innover. Ce n’est qu’au cours de l’année 1688 que Cristofori gagne en notoriété grâce au prince Florentin Ferdinand de Medicis qui le choisit pour confectionner et réaliser les instruments de la cour. Ce choix porté sur un jeune musicien et fabriquant choque l’opinion publique mais la soif de nouveauté et la curiosité de plus en plus accrue pour la musique l'emportent sur une logique entretenue depuis de nombreuses années. C’est de cette manière que Cristofori travaille sur l’instrument phare de la Renaissance. 

  Mécanisme du clavecin Crédit photo : edmu.fr


 Et ce n’est pas peu dire. Bartolomeo Cristofori est certes méconnu du grand public mais son pointillisme n’a d’égale que sa perpétuelle remise en question concernant les instruments qu’il construit. Il voit ainsi dans le clavecin un grand défaut qui limite considérablement le jeu des pratiquants en ceci que le jeu n’est pas nuancé. En effet, le clavecin tient également le rôle principal de la série des instruments à cordes dites « pincées ». Le système de sautereau caractérise le fait que lorsque l’on appuie sur une touche, cela active une plaque de bois comportant un bec qui va « pincer » la corde et la faire résonner. Toutefois, il parait impossible au premier abord d’altérer la puissance sonore de la note puisque que l’on tape plus fort sur la touche du clavier ou non, la note reste la même. 

 C’est en souhaitant contrecarrer ce phénomène de jeu que Bartolomeo Cristofori conçoit tout un système pour contrôler la résonance de la note, le tout corrélé avec un clavier pouvant modifier lla longévité de cette dernière. Baptisé dans un premier temps « gravecembalo col piano e forte » ou « clavecin avec [des nuances] douces et fortes », l’instrument se voit renommé piano-forte, puis plus communément piano en 1700, lorsque le facteur présente son invention à la cour florentine. Le piano devient alors l’instrument le plus prisé par les artificiers de la musique classique dite à l’époque « moderne » au cours du 18ème siècle. Les plus grands compositeurs tels que Mozart, Chopin ou Beethoven passeront plusieurs années de leur carrière à l’évolution et la maturité du piano, qui reste une machine musicale incontournable quel que soit le genre dans lequel on officie aujourd’hui. De son côté, Bartolomeo Cristofori oeuvre dans sa nouvelle production de piano et meurt en 1731 dans l’anonymat le plus déroutant, lui pourtant à l’origine d’un instrument aujourd’hui démocratisé dans le monde entier.
Doodle paru pour commémorer le 4 mai 2015
l'anniversaire des 360 ans de sa naissance



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