Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 29 juin 2013

Dimanche de tous les saints

Chantons l’innombrable multitude de tous les saints : les apôtres, les prophètes, les pontifes et les martyrs   le chœur des vénérables, les justes de tous les temps,   l’assemblée des saintes femmes, les anonymes avec ceux que nous connaissons.  Et, célébrant leur mémoire, disons-leur :  Gloire à celui qui vous a couronnés !  Gloire à celui qui fit des merveilles pour vous !  Gloire à celui qui sur l’Eglise vous a fait luire d’un tel éclat !  




Comme les prémices de la terre sont offertes au Créateur,
 l’univers te présente, Seigneur, les saints martyrs porteurs de Dieu
 A leur prière et par celle qui t’enfanta,
  garde ton Eglise dans la paix, Dieu de miséricorde ! 


Ton Eglise, parée du sang des Martyrs, 
comme de pourpre et de byssus
à travers tout l'univers, te crie ô Christ
Envoie sur ton peuple tes miséricordes
accorde la paix à ta Cité,
et à nos âmes, ta grande miséricorde 


PATMOS, île des saints : (3) St Parthène Pagkostas

St Jean le Théologien entouré des grands saints de Patmos
Vinrent les Turcs. Le monastère de Saint Jean eut des martyrs. Au début du XVII° siècle, son higoumène était Parthène Pagkostas, fils d'une honorable famille de Patmos. Propriétaire et capitaine de vaisseaux, il courut le monde, fit fortune, mais abandonna tout pour
s'approprier la perle précieuse dont parle l'Evangile. Il entra au « Grand Monastère » et ne tarda pas à être élu higoumène. Le premier, il eut l'idée, à Patmos, primitivement vouée au monachisme masculin, de fonder en 1607, une communauté de femmes. Nommé « Ζωοδόχου Πηγής » (Source vivifiante) ce monastère, situé au sud-ouest du "Grand monastère", fut dédié au Christ Sauveur et à sa sainte Mère, comme en témoigne une inscription qu'on peut lire á l'entrée de l'église. Afin que ces femmes νοuées au Seigneur soient à l'abri de toute violence, l'higoumène fit entourer l'enceinte de murs crénelés, ce qui déplut aux Turcs. La flotte ottomane ayant un jour abordé à Patmos, son amiral fit saisir Parthène et ordonna le 7 juin 1629 qu'on le jette dans une cuve d'huile bouillante. Ainsi périt en martyr cet intrépide marin, ce saint abbé. On le fête donc le 7 juin.

Le monastère en 2013
La communauté de la Source Vivifiante aujourd'hui

(sources : voir note 1° post)

jeudi 27 juin 2013

PATMOS, île des saints (2) Saint Léonce


Léonce était natif de Macédoine. Devenu religieux, il voulut partir pour la Terre Sainte en compagnie de l'évêque de Tibériade, mais une tempête les fit atterrir à Patmos où ils résidèrent pendant un certain temps. Le jeune moine se plut tellement dans l'ile de saint Jean, et au monastère dédié à l'Apôtre de l'hospitalité duquel ils jouissaient, qu'il demanda l'autorisation d'y rester. Bientôt il s'illustra par ses vertus, fit des miracles et fut nommé higoumène. Obligé de se rendre à Constantinople afin de régler certaines affaires, il fit une grande impression sur l'empereur Manuel Comnène, qui admira la beauté de son apparence ascétique autant que la grave sagesse de ses propos. Il fut question d'envoyer Léonce en Russie, mais il fut nommé Patriarche de Jérusalem. 

Malheureusement, l'entrée de la Terre Sainte était alors interdite par les Croisés. Αrriνé à Saint-Jean-d'Acre, Léonce ne put continuer son chemin et grand était son chagrin de ne pouvoir célébrer les saints mystères sur le Tombeau du Ressuscité. Secrètement, il réussit à gagner Jérusalem mais, découvert, il fut persécuté par les « Latins ». Sur ces entrefaites, Manuel Comnène mourut et son frère Andronic lui succéda. Léonce retourna à Constantinople. 

Il vivait dans la capitale, lorsque l'économe du monastère de Patmos vint le trouver pour le prier d'intercéder auprès de l'empereur afin que les bateaux de la flotte monastique soient exemptés d'impôts. Or, Léonce, en ce temps-là, excluait toute relation avec Andronic qui, selon lui, était en état de péché grave, ayant contracté un mariage illicite. Il donna donc à l'économe cette fière réponse : 
« Que dis-tu 1à, Antoine ! Ce que j'ai péniblement érigé depuis mon enfance et jusqu'à ma vieillesse, veux-tu qu'en une seconde je le détruise en offensant, à cause des bateaux du monastère, Dieu et sa loi. Va, homme, et sache que je ne préfèrerai jamais un empereur mortel au Seigneur immortel qu'est le mien ! ». 

Léonce mourut en 1190 et c'est le 14 mai qu'on célèbre sa fête.
(sources : voir note 1° post)

mardi 25 juin 2013

Désolés, la foi chrétienne vit toujours !

Ceux qui veulent éradiquer le Christianisme ont beau s’acharner et s’acharner par tous les moyens depuis plus de deux millénaires, ils n’y parviennent pas :



Moyens
Systèmes utilisateurs

  • Moquerie
  • Mépris
  • Médisance
  • Calomnie
  • Fausse rumeur
  • Faux témoignage
  • Déni
  • Déformation
  • Propagande massive
  • Blasphème
  • Corruption
  • Séduction
  • Intimidation
  • Persécution
  • Arrestation
  • Emprisonnement
  • Torture
  • Meurtre individuel
  • Massacre collectif massif
              et puis si ça ne suffit pas :
  • Profanation d'objets et de lieux de cultes
  • Détournement des mêmes
  • Destruction de lieux de cultes
  • Destruction de sépultures
  • Epuration des bibliothèques
  • Substitution de calendrier
  • Falsification
  • Négationnisme
  • Relativisme 
  • Rééducation des enfants
  • Substitution de cadres
    Etc.
J’en oublie certainement veuillez bien compléter je vous prie….


  • Pouvoir impérial romain
  • Judaïsme sectaire
  • Gnosticisme
  • Hérésies institutionnelles
  • Islam
  • Franc-Maçonnerie
  • Communisme
  • Nazisme
  • Globalisme  idéologique
  • Et tous leurs alliés qui choisissent toujours de préférence la loi du plus fort du moment car il y ont avantage
  • Etc.
       J’en oublie certainement veuillez bien         compléter  je vous prie….



Ceux qui ont la conviction dégoûtée que nous célébrons chaque dimanche un Dieu mort ne se sont pas encore aperçus que c'est sa Résurrection que nous fêtons et que notre foi est conforme à notre culte. Qu'elle meure de toutes les manières possibles elle revivra aussitôt dans le même mouvement pour les siècles des siècles. Dimanche en russe orthodoxe se dit воскресенье c'est à dire Воскресение, Résurrection, Que celui qui a des oreilles, entende !

dimanche 23 juin 2013

PATMOS île des saints (1) Saint Christodule


Au premier siècle de notre ère, saint Jean l'Évangéliste tira Patmos du néant historique dans lequel, jusque là, elle avait été plongée. Exilé dans cette île, il immortalisa le nom de ce curieux petit agglomérat de terre et de roches volcaniques sortant des flots lumineux de la mer Egée en écrivant :

 « Moi, Jean, votre frère et votre compagnon dans l'épreuve, le Royaume et la constance en Jésus, je me trouvais dans l'île de Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus » (Ap. I, 9).

 Le nom de Patmos, universellement connu depuis, est resté lié à celui du disciple bien-aimé du Seigneur, auteur du quatrième évangile, de trois épîtres et de 1a mystérieuse Apocalypse. C'est dans une grotte de Patmos que, ravi en esprit un certain dimanche, il dicta à son disciple Prochor les prophéties concernant l'avenir de la chrétienté jusqu'à la Parousie, épopée tragique et finalement victorieuse de l'humanité destinée à la déification.



 Saint Jean immortalisa Patmos, et Patmos croit fermement que son Apôtre, Saint Jean le Théologien, comme on l'appelle en Orient – n'est pas mort. La voie du disciple bien-aimé est unique. « A la limite de la vie et de la mort, il révèle le Christ en l'Esprit Saint et la Gloire du siècle à venir derrière les sept sceaux fermant le dernier livre de la Bible ».(1)

Après cette glorieuse flambée apostolique, Patmos retomba dans le silence et l'oubli. Il est curieux qu'à une époque aussi pérégrinante que celle des premiers siècles de l'ère constantinienne, quand toute la chrétienté se déplaçait, avide de visiter les lieux saints mentionnés dans la Bible, Patmos soit restée dans l'ombre et à l'écart. Même l'infatigable et Bienheureuse Egérie, qui ne fut rebutée ni par l'escalade du Sinaï, ni par l'éloignement de la patrie d'Abraham, ne semble jamais avoir manifesté le désir de se rendre à Patmos.

 Mille ans s'étaient écoulés lorsqu'un moine grec, ascétique et guerrier, du nom de Christodule (« Serviteur du Christ »), aborda dans la petite île et l'ayant trouvée quasiment déserte et couverte de ronces eut l'idée d'en faire un autre Athos..


Le fondateur du monastère de Patmos est né en 1021 à Nice en Bithynie, en Asie Mineure et son nom était Jean. Ses parents, Théodore et Anne étaient de fervents chrétiens et le jeune Jean a été élévé dans les idéaux du christianisme. Il s'est rapidement retiré du monde pour mener la vie ascétique et monastique sur le Mont Olympe en Bithynie et a été tonsuré sous le nom de Christodoulos. Plus tard, il a voyagé dans de nombreux pays : à Rome, en Palestine et en Afrique du Nord. Devenu higoumène du célèbre monastère de Lavra sur la montagne de Latros près de Milet. Depuis lors on  l'a surnommé "Latrinos." Pendant cette période  les Turcs ont conquis l'Asie Mineure et il fut donc contraint de partir. Il fonda des monastères à Bodrum et à Kos. En 1088 il demanda l'octroi de Patmos à son ami l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène pour en faire l'un des lieux de pèlerinage les plus importants de la chrétienté. Alexis Comnène lui fit généreusement cadeau de cette île abandonnée. Quand il eut suffisamment de frères, en août 1088 il commença aussitôt la construction du monastère.
Les difficultés furent nombreuses à la fois en raison de fréquentes incursions des pirates et à cause de la controverse entre les moines. Normands, Vénitiens, Sarrasins, croisés et pirates écumant alors la Méditerranée, l'empereur conseilla au vaillant Christodule de bien fortifier le monastère qu'il désirait fonder et lui envoya de Constantinople des ouvriers experts dans la construction de solides murailles.

Ces derniers refusèrent bientôt de séjourner dans l'île sans qu'on y fasse venir leurs familles. A son grand regret, Christodule dut céder et l'île se repeupla. Le monastère fondé en 1088 prospéra, s'enrichit d'une flotte, s'enorgueillit d'une bibliothèque célèbre dans toute la Méditerranée et, jusqu'à nos jours, semblable à un aigle aux ailes déployées survolant un troupeau de brebis, la masse sombre de ses murailles plane au-dessus de la bourgade blanche de Khora, visible de loin, qu'on approche Patmos par les airs ou par la mer.


Christodule partit pour Eubée où il mourut en 1093.Ses reliques ont ensuite été transférées au monastère de Patmos. Sa mémoire est célébrée le le 16 Mars et le 21 Octobre (transfert de ses reliques).
(1) Mgr Cassien, « Le Christ et la première génération chrétienne », p. 357 (en russe) 

(la série d'articles qui suivent, consacrés aux saints de l'île de Patmos, doit beaucoup au texte de l'article d'Irène Gorainoff (semble-t-il) paru dans le Messager Orthodoxe n°54 de 1971, souvent actualisé, et enrichi, par Maxime le minime, d'illustrations et divers textes traduits en français issus de synaxaires et d'articles contemporains grecs )

samedi 22 juin 2013

APOCALYPSE XIII, 11-16


11 et vidi aliam bestiam ascendentem de terra et habebat cornua duo similia agni et loquebatur sicut draco 12 et potestatem prioris bestiae omnem faciebat in conspectu eius et facit terram et inhabitantes in eam adorare bestiam primam cuius curata est plaga mortis 13 et fecit signa magna ut etiam ignem faceret de caelo descendere in terram in conspectu hominum 14 et seducit habitantes terram propter signa quae data sunt illi facere in conspectu bestiae dicens habitantibus in terra ut faciant imaginem bestiae quae habet plagam gladii et vixit 15 et datum est illi ut daret spiritum imagini bestiae ut et loquatur imago bestiae et faciat quicumque non adoraverint imaginem bestiae occidantur 16 et faciet omnes pusillos et magnos et divites et pauperes et liberos et servos habere caracter in dextera manu aut in frontibus suis...

lundi 17 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély : Conclusion

Le lecteur chrétien de la sainte Écriture a bien mieux à faire qu'opposer la raison à la foi, la science à la Bible. Il sera mieux inspiré de contempler le jeu de cache-cache des deux aspects corpusculaire et ondulatoire de la matière, les quanta de Planck, les mécanismes moléculaires de la cancérogenèse, en y voyant l'Intelligence de Dieu dans le monde, une énergie créée du Dieu incréé. Pour un chrétien, la connaissance de type scientifique et la technique qu'elle engendre ne doivent pas être séparées de la sagesse, ni la raison de la foi. Et ce refus délibéré de tout dualisme nous permettra de sonder la profondeur véritable de la nature et son appartenance à un autre monde, de la pénétrer jusqu'en son enracinement en Dieu. Bien loin d'être incompatible avec elle, la foi en Christ donne à la connaissance scientifique du monde la plénitude de sa finalité. 


Conclusion

Nous avons dit que l'ordre de vérité de la science n'est en aucune manière l'ordre de vérité de la Bible. Ainsi volent les avions dans des couloirs aériens différents. Cependant, nous n'avons pas voulu dire qu'il y a deux vérités. Dans le quatrième évangile, le Seigneur affirme : Je suis la Vérité (Jn 14,6). La vérité n'est donc pas quelque chose mais quelqu'un : le Révélateur de Dieu comme Père. Et ceci est vrai de la science elle-même. Ce que nos savants découvrent et démontrent, la vérité qu'ils établissent de manière contraignante — que c'est la terre qui tourne et non pas le soleil, que le foie a une fonction glycοgénique (1) , etc. — tout cela est un ordre, le produit d'une intelligence, un logos, que le Créateur a amené à l'existence en contemplant son Fils, sa Parole c'est-à-dire son Révélateur, son Vis-à-vis cοéternel et consubstantiel. Je renvoie nos lecteurs à l'admirable cantique au Christ qu'ils trouveront dans les versets 12 à 20 du premier chapitre de l'épître aux Colossiens. La Vérité que nos savants découvrent, c'est le Christ. Que nombre d'entre eux l'ignorent ne change rien. De même, en effet, que l'αγαπη qui unit un homme à un autre homme procède de Dieu, a sa source en Dieu, part de Dieu qui est Αyαπη et tout comme, chaque fois qu'elle est authentique, L'αναπη est, pour l'homme, communion à la génération divine du Fils, communication de la Vie même du Fils, que le Fils reçoit de son Père, c'est-à-dire du saint Esprit, et de même que. s'agissant d'un incroyant, si celui-ci aime quelqu'un qui est dans le besoin, à l'insu de cet incroyant qui aime, l' αγαπη descend de Dieu et germe dans le coeur de cet incroyant par le don que ce dernier fait de lui-même à autrui, de la même manière il n'y a qu une Vérité, le Christ.



Pour ce qui est de la Bible, toute sa finalité est de nous conduire au Christ/Vérité qui, Réceptacle éternel de l'Esprit dans le sein du Père, est ici-bas devenu l'un de nous pour nous révéler simultanément toute la vérité et sur Dieu et sur l'homme. La vérité sur Dieu à savoir que Dieu est son Père. La vérité sur l'homme en étant le seul homme qui eût pu ne pas mourir, qui n'a pas fragmenté l'humanité, qui n'a pas été plus ou moins vertueux, plus ou moins intelligent, etc. Loin de se laisser impressionner par l'accusation islamique de trithéisme, ou par la grossière caricature rationaliste qui voudrait faire du mystère chrétien un problème erroné totalement incompatible avec le succès au Certificat d'Études et qui se réduirait à l'ânerie suivante: 1 + 1 + 1 = 1, les chrétiens entendent proclamer haut et fort que ce qui caractérise fondamentalement Dieu, ce qui le distingue radicalement de l'homme c'est qu'il ne fragmente rien de ce qu'il assume.

Pour nous, les hommes, le temps est tiraillé, écartelé entre un passé qui n'est plus, un futur qui n'est pas encore et un présent rendu inconsistant par cette position entre deux néants. Dieu ignore cette fragmentation : c'est en contemplant son Fils qui deviendra l'un des hommes qu'au premier matin du monde — il y a des milliards ou des centaines de millions d'années, c'est sans aucune importance — il amène à l'existence les premières molécules.

Et le soir du Jeudi saint, au cours de son ultime repas ici-bas avec ses disciples, il confère á la première Eucharistie une dimension incontestablement sacrificielle alors que Gethsémani et le Golgotha sont encore à venir. Loin de heurter ma raison et de m'inciter à opposer la foi et la raison, la Trinité, la Tri-unité, l'unité plurielle me paraît diffuser la lumière d'une évidence que je ne retrouve ni dans le Judaïsme, ni dans l'Islam, ni dans le déisme de Voltaire et de Robespierre. Le Dieu tri-unique est unique sans être solitaire et les trois hypostases ne sont pas trois dieux parce que Dieu ne fragmente pas la divinité, chacune des trois divines hypostases possède la plénitude de l'essence divine. Les trois divines hypostases ne sont pas trois dieux parce que chacune des trois est pleinement, intégralement Dieu. Notre foi trinitaire ne s'adresse pas à trois individus divins mais à trois divines hypostases.  
Père André Borrély
(1) En 1848, Claude Bernard découvrit le rôle du foie dans la sécrétion interne du glucose dans le sang

dimanche 16 juin 2013

Sur le Blog de Claude : Yo, man du Rap Orthodoxe !

Le rappeur orthodoxe Daniel Marker (alias Young Penitent/Jeune Pénitent) produit du "rap chrétien"


Le rap est présent depuis les années 70. Le rap chrétien a fait une apparition dans les années 80. Un des plus célèbres musiciens et rappeurs catholiques le Père Franciscain Stan Fortunan au look volontiers orthodoxe (voir video ci-dessous) avait déjà fait un travail missionaire remarquable


mais nos Orthodoxes s'y sont mis aussi


Great, man !


Il y avait déjà des jazzmen comme Shawn "Thunder" Wallace dont j'avais vanté les mérites...
et sur la web radio ARK ,


 vous pouvez entendre des chanteurs orthodoxes de tous les styles. 
C'est la culture américaine mais ce n'est pas le pire de cette culture désormais universelle...

et il ne faut pas oublier :
cela fait un moment que des moines grecs (les FREEMONKS)
ont eux aussi investi la musique populaire pour transmettre la Bonne Nouvelle
en voici un bel exemple


Je ne pense pas que les Slaves soient en reste (certainement pas)
 mais je n'ai rien à vous proposer pour l'instant


jeudi 13 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-4] : Science et Prière, connaissance et contemplation

Ce que la science nous apprend ne saurait contredire ce que nous enseigne la Bible, dès lors que nous pouvons et devons rendre à Dieu grâce et gloire de ce que nous apprennent nos savants : qu'il y a des molécules aux caractéristiques déterminées qui, telles de véritables hormones, sont sécrétées dans le sang par un groupe de cellules spécialisées, messagères par l'intermédiaire desquelles transitent les communications ; que ces messagères sont associées à des cellules réceptrices, à des cellules-cibles qui seules peuvent recevoir le message, même si elles sont dispersées au milieu de milliards d'autres cellules ! 

Saint Grégoire de Nysse écrit :  

Celui dont l'esprit est peu développé, quand il voit une chose sur laquelle est répandue quelque apparence de beauté, croit que cette chose est belle par elle-même .... Mais celui qui a purifié l'eil de son âme et qui est capable de voir les choses belles ... se sert comme d'un marchepied du visible pour s'élever á la contemplation du spirituel. 

 Les chrétiens ont un devoir d'indignation devant un usage de la science — c'est-à-dire, en fin de compte, de la technique — réduite à n'être qu'un instrument de la domination de l'homme sur l'univers à des fins essentiellement d'enrichissement égoïste. Pour cela, nous devons être les témoins d'une approche sapientielle de la science consistant à contempler dans la nature si bien étudiée par elle l'affleurement des réalités célestes. L'observation rationnelle et déterministe à l'hοrizontale doit se compléter d'une contemplation orante à la verticale. L'ordre qui règne dans la nature et que la science parvient à connaître de mieux en mieux, nous devons y contempler une énergie divine, une présence du Tout-Autre dans le monde. Le Tout-Autre ne demeure pas emprisonné dans son inaccessible transcendance. La priére n'est pas une activité, primitive (1) prélogique, venue des ancestrales sociétés inférieures, qui n'a rien à voir avec la connaissance scientifique. Si hétérogène qu'il soit à Dieu de par son essence, le monde étudié par la science est senti par le christianisme comme un logos, c'est-à-dire une intelligibilité révélatrice de l'altérité personnelle de Dieu. 

Car le Dieu tri-unique ne saurait être tenu pour une Essence statique, totalement transcendante et imparticipable. C'est plutôt un Soleil qui rayonne et, en ses énergies, est positivement au contact de l'homme et du monde, embraye sur eux, les atteint et se communique à eux effectivement : au monde étudié par les savants en le créant et en le maintenant dans l'être, á l'homme en le créant et en le maintenant également dans l'être, mais aussi en le recréant, c'est-á-dire en le divinisant. 

(1)Au sens qu'avait ce terme dans l'eeuvre d'un Lucien Lévy-Βrüh1 : Les fonctions mentales dans les sociétés inférieures (1910) ; La mentalité primitive (1922) ; L'âme primitive (1927) ; Le surnaturel et la nature dans la mentahté primitive (1931) ; La mythologie primitive (1935) ; L'expérience mystique et les symboles chez les primitifs (1938
[à suivre]
 Père André Borrély

mardi 11 juin 2013

Enfin un président chrétien ! Quelle chance !

Nous avons un privilège en France dont nous ne mesurons pas, à mon humble avis, la rareté  : celui d'avoir à la tête du pays, un gouvernant qui suit les préceptes de nos Saintes Ecritures et "ne fait acception de personne". Ah ben si !...
Normes françaises ? non ! Normal François
En effet pour lui :
  • un chinois et un japonais c'est tout pareil
  • une épouse ou une concubine c'est toujours une première dame du pays
  • un homo et un hétéro,  ça se marie de la même façon
  • une mère est un père, et un père est une mère, pas de différence
  • un "opposant" syrien qu'il soit  en fait djihadiste irakien, tunisien, libyen, tchétchène, algérien, ou même afghan c'est toujours un démocrate du pays, c'est évident
  • une mère porteuse ou quelqu'un qui travaille du chapeau c'est kif kif
  • un citoyen ou un étranger au pays peuvent à égalité décider par leur vote du destin et des mœurs du pays dans lequel il vit c'est évident. Et le second a même le droit de reproduire et d'imposer à ses hôtes les us et coutumes de son pays d'origine - qui pourtant lui ont rendu la vie si inconfortable à un moment donné qu'il a préféré partir vivre ailleurs, là où la vie lui paraissait bien différente et bien meilleure...
  • le mot race doit être supprimé de la législation, comme ça plus personne ne pourra traiter qui que ce soit de sale noir, blanc, jaune, arabe etc. cela ne sera plus possible, enfin ! C'est d'ailleurs pourquoi on peut confondre généreusement Japonais et Chinois dès mainenant et publiquement. CQFD
Oui enfin nous savons maintenant, enfin que tout cela est... on- ne- peut- plus NORMAL... 

lundi 10 juin 2013

Un Miracle des Saints Luc de Simféropol et Panteleimon



Une jeune fille devait subir une opération chirurgicale dans un hôpital de Simferopol. Sa situation était très grave, et l’opération s’annonçait difficile et n’était pas sans danger. 

Le médecin qui devait l’opérer fit venir la mère de la patiente et lui déclara : «L’opération s’avère difficile et comporte des risques. Je ne peux rien garantir. Je ne sais pas si votre fille en sortira vivante. »

 Il n'y avait pas d'autre choix. La jeune fille fut amenée en salle d'opération. Pendant toute la durée de l'opération, la mère resta assise dans la cour de l'hôpital, et les larmes aux yeux, elle pria saint Luc le chirurgien et St. Panteleimon de leur venir en aide. 
Et voici ce qu’il advint : A un moment, sous les yeux de la mère, s'est produit un étonnant événement: le mur de l'hôpital est devenu invisible, comme s’il était devenu une vitre. La salle d'opération lui est apparue. Elle a vu sa fille allongée sur la table d’opération, et autour d'elle le chirurgien et ses assistants. A côté d'elle une infirmière tenait des instruments chirurgicaux. 
Mais le plus merveilleux est qu’elle vit, à côté du chirurgien, les Saints Anargyres qu’elle était en train de prier. A gauche se trouvait St. Panteleimon avec une lampe allumée. A droite était saint Luc, qui de temps en temps prenait les instruments de chirurgie de la main de l'infirmière pour les donner au chirurgien ! 

La mère était à la fois abasourdie et émerveillée. Elle sentit que sa prière avait été exaucée. Lorsque l'opération fut terminée, le chirurgien est sorti plein de joie et d'enthousiasme. Il a appelé la mère et lui a dit: «Les choses se sont très bien, incroyablement bien passées! » Alors, la mère lui a raconté l'événement merveilleux auquel elle avait assisté. 
Le chirurgien fut totalement abasourdi. Il fit le signe de la croix et avoua : «Maintenant, je comprends. Pendant l’opération, chaque fois que j’avais besoin d’un nouvel instrument chirurgical, je n'avais pas même besoin de le demander à l'infirmière. Dès que je devenais conscient du besoin de quelque nouvel outil, je l'avais aussitôt entre les mains. » 
 Extrait du livre Ταχύς εις βοήθειαν  (Un livre de 200 pages rempli de nouveaux miracles de saint Luc le chirurgien), par le Père Nektarios Antonopoulos, higoumène du monastère de Sagmata, Thèbes (Source
(Version française par Maxime le minime de la source )

Sur le blog de Claude : Persécution des Chrétiens en Syrie, en Irak...

Une persécution équivalente au massacre de Dioclétien...


[...] Dans un bulletin de la Commission de l'UE du 16 Avril, nous sommes informés que le nombre de chrétiens qui ont été tués, assassinés ou portés disparus, "est soupçonné d'avoir dépassé le chiffre de 1.220". Un ecclésiastique syro-orthodoxe d'Amman (monophysite) a déclaré à la CNN arabe que "nous avons une persécution équivalente au massacre de Dioclétien". Il a poursuivi: "Ceux qui n'ont pas réussi à partir auront le sort de nos compatriotes orthodoxes en Irak".[...] lire l'article

samedi 8 juin 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-3] : Science et Prière : καλον καγαθών

ll y a de l'ordre, de la pensée, du logos, de l'intelligibilité dans le fait que, lorsqu'un organisme perd des cellules sanguines de façon exagérée — par exemple lors d'une lésion accidentelle — on constate une augmentation de la vitesse de formation de ces cellules. Il y a de l'intelligence à l'oeuνre dans le fait que sont suscités et structurés des facteurs de régulation qui agissent à distance au niveau des tissus qui fabriquent les cellules sanguines.


Il y a de l'intelligence dans le fait qu'en cas de troubles sanguins provoqués par l'irritation d'une partie de l'organisme au cours d'une radiothérapie, la diminution de la formation des globules rouges dans les zones irradiées est aussitôt et exactement équilibrée par une augmentation de l'activité dans les régions non irradiées. La matière est une chair féconde en laquelle s'incarne l'Esprit. La présence dans le sang, quelques minutes seulement après l'irradiation, d'un facteur stimulant à distance l'activité des cellules qui fabriquent les cellules sanguines, la présence également, à côté des facteurs stimulants, d'un inhibiteur, sont ces formes des choses visibles dont saint Maxime le Confesseur affirme qu'elles sont comme des vêtements et les idées selon lesquelles elles sont créées, comme la chair. Par ces facteurs stimulants et inhibiteurs, la matière vivante participe à l'ordre, à la beauté, à ce καλον καγαθών, à ce bel et bon en lequel se dit et se nomme le Dieu créateur. La lecture chrétienne de la Bible doit nous inciter à assimiler le savoir scientifique en adoptant la mentalité des psalmistes dont notre office des Laudes a retenu les textes. Les étoiles, le soleil, la lune, les océans chantent la gloire de Dieu, mais aussi, pour ne prendre que cet exemple, les facteurs stimulants — utilisés désormais dans le traitement des cancers —, les inhibiteurs protégeant la moelle saine tandis que les facteurs de croissance accélèrent sa régénération. Il s'agit de découvrir avec émerveillement que la matière étudiée par nos savants, s'imprégne du Bien, comme dit le Pseudo-Denys. Puisons dans la connaissance scientifique l'inspiration de notre prière, de notre glorification de la divine Trinité, de notre action de grâce. Tout ce qu'étudient nos savants est une épiphanie de l'invisible, un mystère palpable. Étudions les sciences en nous disant que notre foi chrétienne bien comprise ne sépare pas l'humain et le divin, le créé et l'incréé, le visible et l'invisible, la terre et le ciel. [à suivre]
 Père André Borrély

jeudi 30 mai 2013

L'abjecte charité ?

Voilà un mot qui n'est plus politiquement correct.

Depuis que l'antichristianisme militant a voulu éradiquer le Christianisme de la société comme de la culture et se substituer à toutes les institutions qu'avait – la première – inventées l’Église  au service du prochain – et ceci  depuis la plus haute antiquité chrétienne romaine orientale d'abord, puis occidentale – en en supprimant toute référence au divin, le mot même de charité est devenu coupable, abject, et synonyme d'hypocrisie, de domination et de mépris, contribuant de façon ignoble à maintenir le peuple dans une dépendance, une aliénation et un assujettissement condamnables...

Comme si l'Assistance laïque désormais généralisée, anticipant – voire inventant et programmant – le moindre besoin présupposé du citoyen, sans discernement ni prise en compte de ses besoins réels exprimés, allant jusqu’à une prise en charge quasi obligatoire de tous les domaines de la vie des personnes, les privant de toute décision personnelle et leur laissant de moins en moins d'autonomie et de libre-arbitre, n'était pas une forme de domination   tout ce qu'il y a de plus totalitaire ! Un système coercitif mou et prégnant, condamnant le peuple à un réflexe de demande de prise en charge pour tout, lui ôtant toute initiative de puiser dans ses propres ressources, et l'affaiblissant chaque jour davantage, en lui faisant croire qu'il aura toujours besoin de la "société", en lui instillant de façon perverse l'illusion qu'il a avant tout des droits à être assisté ! Comme si cette assistance n'était pas une forme d'asservissement...

 De quel pouvoir abusivement dominateur le peuple s'est-il libéré ? De quelle idéologie aliénante s'est-il débarrassé en bannissant la "charité" ?

Il faudrait alors rappeler la signification complète et originelle du mot charité. Car de même que le mot Philanthropie [φιλανθρωπία ] qui est d'abord l'Amour de Dieu pour les hommes  a subi  une réduction de sens en désignant dans le langage commun les bonnes œuvres que font les hommes  pour leurs semblables, le mot caritas latin ne désigne plus l'Amour inconditionnel et sans mesure de Dieu, mais dans sa traduction française quelque chose d'équivalent aux bonnes œuvres également. De nos jours le mot charité a tendance à ne s'employer que dans l'expression "faire la charité" autrement dit faire l'aumône presque uniquement. Finalement l'infinie miséricorde divine, également contenue dans la caritas est devenue simple pitié humaine et la condescendance s'est teintée de mépris aux yeux des antichrétiens. Dans les deux cas on a confondu les fruits avec l'arbre de l'Amour. Ceci dit l'enseignement du Catholicisme  n'est pas totalement étranger à cette substitution :   trop insistant sur le moralisme, sur le juridisme et réduisant de plus en plus (sauf dans ses mouvements mystiques) la foi chrétienne à des interdits, des jugement moraux, un système de dettes, de rachats, de bonnes actions, réduisant l'Agapè [Ἡ ἀγάπη] à ses réalisations caritatives,  insistant dans le même mouvement davantage  sur l'humanité du Christ que sur sa divinité, sur sa passion plus que sa résurrection.

du Dictionnaire Gaffiot

Malgré cela, par ailleurs, je pose la question :
 Tout de même, qu'est-ce qui est le pire ?

- Est-ce la charité des bonnes bourgeoises faisant l'aumône ou se dévouant dans de bonnes œuvres pour avoir bonne conscience d'avoir fait de bonnes actions – ce qui finalement les rendait tout de même un peu meilleures, un peu moins égoïstes et qui faisait plutôt du bien aux personnes aidées sans pour cela qu'elles en ressentent du mépris et avec l'avantage de connaître la personne qui leur donnait ; en percevant l'effort que faisait cette dernière, ce qui n'était pas sans donner une perspective optimiste sur la nature humaine.



- En quoi les assistantes sociales, débordées, impuissantes trop souvent, rejetées – combien de fois – par les assistés eux-mêmes sont-elles mieux perçues et donc préférables par les assistés qui ne perçoivent bien souvent plus celles qui leur obtiennent telle ou telle aide que comme des employées obligées (elles sont payées pour ça non ?) de leur obtenir ce que les assistés "ont le droit" d'obtenir ( et plus vite que ça !). Croit-on que les employés divers des services sociaux, excédés, font moins souvent la morale que les bourgeoises bien intentionnées d'antan ?

La charité du latin caritas de carus a un sens bien plus profond que celui qu'a fini par lui donner l'église romaine et sa suite sécularisée...
  du Dictionnaire étymologique du latin Paul Regnaud
Ce qui est rare est cher dit-on,
la chanson dit aussi "Je t'aime encore plus quand tu n'es pas là..."

Quand on traduit le mot de l'Apôtre Ἡ ἀγάπη en latin par Caritas puis du latin en français par Charité, il ne s'agit pas d'aumône bien sûr,  il s'agit bien plutôt de l'Amour  qui s'origine en Dieu Lui-même, et c'est de cet amour divin  infini que prône St Paul comme modèle et dont il cerne les caractéristiques et qu'il vaudrait mieux substituer au mot galvaudé de charité.
Si linguis hominum loquar, et angelorum, caritatem autem non habeam...
Ἐὰν ταῖς γλώσσαις τῶν ἀνθρώπων λαλῶ καὶ τῶν ἀγγέλων, ἀγάπην δὲ μὴ ἔχω...
 1 Corinthiens 13

13.1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. 13.2 Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 13.3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. 13.4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, 13.5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, 13.6 elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; 13.7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. 13.8 La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. 13.9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, 13.10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 13.11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. 13.12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. 13.13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.
Maxime le minime

mardi 28 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-2] : Science et Prière

L'unique vérité qui pourra ébranler l'homme, c'est la vérité qui sort de l'expérience intime et tend vers elle. La vérité qui conquiert ne peut être que celle qui est amour et vie. La vérité qui nourrit l'homme n'est pas science, mais gnose. Par ce dernier mot, il convient d'entendre une connaissance qui ne se sépare pas de l'action parce qu'elle ne fait qu'un avec l'amour

La seule vérité qu'il faut chercher dans la sainte Écriture, c'est l'évidence que le monde, le plaisir, la santé, la jeunesse, l'éblouissement amoureux devant une fille un garçon, que tout cela n'est réel, consistant, que tout cela n'est rudement bon, fameux, comme dit le livre de la Genèse (Gn 1, 31), que tout cela n'a de solidité que par son fondement divin, que tout cela n'existe que par l'acte créateur incessant de Dieu.


La vérité qui doit nous tenir en haleine dans notre lecture de la Bible, ce n'est pas le problème du choix scientifique entre 4000, des centaines de millions ou des milliards d'années, mais dans l'affirmation métaphysique non point que Dieu a fait surgir du néant quelques molécules de matière il y a des milliards d'années, et que depuis tout s'enchaîne selon les processus et les lois que nous enseignent les sciences, mais que toute la beauté du monde et des êtres, la joie d'escalader les parois des Alpes, le corps humain dans l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, la mer, la mer toujours recommencée, que tout cela retomberait instantanément dans le néant si Dieu, le Créateur, cessait un seul instant de porter sur tout cela son regard d'amour infini.


La seule vérité que veulent nous communiquer — laissant à la science tout son champ d'investigation légitime — les auteurs des textes bibliques, c'est la sagesse consistant à déceler la présence personnelle du Logos dans les lois de la nature, à contempler les secrets de la gloire de Dieu cachée dans les êtres. Dans les formes visibles, dans la structure du monde de mieux en mieux étudiée par nos savants, le Verbe divin se cache et se dit, se dévoile. En latin, sapere et sapientia, savoir et sagesse, c'est la capacité de goûter, le goût de déceler dans le visible une inscription de l'invisible. La matière est un fait d'ordre énergétique, non point seulement pour nos savants actuels, mais déjà pour les Pères grecs, pour saint Grégoire de Nysse, pour saint Maxime le Confesseur. C'est un logos mis en œuvre par le Créateur, une énergie créée personnellement par Dieu. La prière est une forme de la connaissance

Évagre le Pontique
Évagre le Pontique affirme que la prière ininterrompue est l'acte le plus élevé de l'esprit. Et le même auteur dit encore : La prière fait exercer à l'intelligence son activité propre. Il ne s'agit pas de rabâcher des formules qui nous demeureraient extérieures. On peut réciter la table de multiplication en retenant l'air plus encore que les paroles!

Il s'agit de découvrir que, par le moyen de la prière, Dieu est connu d'une manière expérientielle. Il ne faut pas séparer la science de la prière dans la mesure où tout ce que les savants nous disent du monde qu'ils étudient ne peut pas ne pas nous apparaître comme de la pensée. Et la prière consiste alors à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos dans le monde en le créant. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime)

samedi 25 mai 2013

La Bible et la Science par P. André Borrély [5-1] : Science et Prière

Il ne faut pas séparer la science de la prière liturgique ou privée. La science met en évidence un ordre, une pensée qui ne se pense pas. Et la prière consiste à faire remonter cette pensée qui ne se pense pas à la Pensée qui a mis cet ordre, cette intelligibilité, ce logos en le créant. Il n'y a pas d'incompatibilité entre la science et la prière, entre la raison et la foi, mais seulement entre la science et la croyance. Nous devons découvrir dans le domaine d'investigation de la science une énergie, c'est-à-dire une manifestation créée du Dieu incréé. L'univers est une unité hiérarchisée où toutes choses se tiennent, quoique épanchées sur des plans distincts, et le monde des réalités étudiées par la science pré-cοntient celui des réalités appréhendées par la foi. Gardons-nous bien de faire du sentiment dans le domaine propre de l'expérience religieuse. On ne saurait assimiler celle-ci à une religiosité d'états d'âme. Il ne s'agit pas de chercher à éprouver des états affectifs. Il ne s'agit pas davantage de démontrer par des déductions théoriques, des vérités intellectuelles, mais de retrouver ce que les hommes de la Bible mettaient sous le mot sagesse: des idées, soit, mais des idées expérimentées et vécues, susceptibles de bouillonner en l'homme et de chercher à se libérer en se répandant. 

La sagesse chrétienne, biblique, patristique et liturgique est une fusion profonde de la pensée et de l'agir, de l'expérience intérieure et de sa communication extérieure, de la vérité et de la vie. Aux yeux de cette sagesse, les idées, en soi, ne sont pas intéressantes, mais la Vérité doit subjuguer toutes nos puissances d'action. Si, dans sa première Épitre aux Corinthiens Saint Paul s'en est pris à la sagesse des Grecs de l'Antiquité — celle de Socrate — c'est parce qu'il y a vu et dénoncé en termes cinglants le tour d'esprit de ces Grecs qui leur faisait aimer discuter de problèmes intéressants.
Saint Paul a horreur de jouer avec les idées comme avec autant de balles tennis.  [à suivre]
 Père André Borrély
 (choix des illustrations Maxime le minime)

La Bible et la Science par P. André Borrély [4-2] : matière éternelle ou création ex nihilo ,


Dans la perspective d'une lecture judéο-chrétienne de la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, la seule vérité qui importe, c'est de savoir si vous pensez avec Aristote que la matière a toujours existé ou bien si vous admettez la création ex nihilo, à partir de rien ; au passage je jubile de faire remarquer au libre-penseur le plus anticlérical tout comme au chrétien complexé par les forts-en-gueule de l'athéisme du genre Michel Onfray que la raison en prend un coup au moins autant avec l'idée de l'éternité de la matière qu'avec l'affirmation de la création ex nihilo commune aux trois religions monothéistes. J'ose même dire qu'il m'est plus facile d'imaginer la création ex nihilo que l'éternité de la matière. En tout cas le matérialisme athée n'est en rien propriétaire de la raison, et son rationalisme ne saurait intimider les chrétiens, les juifs ou les musulmans. Car sa certitude que la matérialisme est éternelle n'est rien de plus qu'une croyance dont on ne voit pas en quoi pourrait bien consister sa supériorité sur la foi en Dieu et dont, par contre, est visible à l’œil nu l'infériorité par rapport à la science. [à suivre]
 Père André Borrély
(choix des illustrations Maxime le minime)