Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 5 mai 2013

jeudi 2 mai 2013

Notre Seigneur Jésus Christ, vrai Dieu vrai homme par St Maxime le Confesseur

"Par ailleurs, comment le Verbe incarné lui-même a-t-il supporté volontairement, alors même qu'en tant qu'homme il ne le voulait pas naturellement et qu'il opérait conformément à la nature, la faim et la soif, la peine et la fatigue, le sommeil et tout le reste ? 


Car ce n'est pas seulement le Verbe qui a voulu naturellement ces choses et qui les a opérées, lui qui possède avec le Père et l'Esprit une nature suressentielle et infinie, même si par son pouvoir en tant que Dieu, il donnait à [sa] nature [humaine] loisir d'opérer ce qui lui est propre quand elle le voulait, comme le dit le divin didascale de Nysse, le grand Grégοire. En effet, si c'était seulement en tant que Dieu qu'il avait voulu cela, et s'il ne l'avait pas voulu aussi en tant qu'homme, ou bien la divinité était par nature corporelle, ou bien c'est en changeant sa propre essence qu'il s'est fait chair, en perdant sa propre nature divine, ou bien encore sa chair n'a pas du tout reçu une âme rationnelle mais se trouvait tout à fait dépourvue d'âme et de raison ; si au contraire [la chair du Christ] a eu une âme rationnelle, alors elle a possédé aussi une volonté : la volonté naturelle. Car tout ce qui est rationnel par nature, est aussi par nature tout à fait doué de volonté. Et si en tant qu'homme il avait une volonté naturelle, il a voulu pleinement, conformément à son essence, ces choses [faim, soif, etc.] que lui-même en tant que Dieu créateur avait naturellement introduites dans notre nature en la constituant. Car [le Christ] n'est pas venu altérer la nature que lui-même avait créée en tant que Dieu et Verbe ; mais il est venu déifier pleinement la nature qu'il s'est unie, avec tous ses attributs naturels, excepté le péché, la voulant pour lui-même en son unique hypostase, selon le dessein bienveillant du Père et la coopération de l'Esprit. Ainsi donc, étant Dieu par nature, il voulait ce qui est conforme à la nature divine qui est [aussi] celle de son Père,car il avait une volonté commune avec celui qui l'avait engendré; et par ailleurs, étant homme par nature, il voulait ce qui est conforme à la nature humaine."
St Maxime le Confesseur (Opuscule VII, 21)

jeudi 18 avril 2013

L’icône de la vie de sainte Marie l'Egyptienne

 
L’icône de la vie de sainte Marie l'Egyptienne 

 Le cinquième dimanche du Grand Carême commémore la vie de sainte Marie l’Égyptienne, une sainte ascète bien connue qui a vécu à la fin du 5ème/début 6ème siècle. Voici une brève biographie de la sainte, avec des scènes de l'icône de sa vie .
Cette icône est une icône de la Sainte avec des scènes de sa vie figurée dans la bordure.

Scènes de la vie de Sainte Marie

De gauche à droite: Marie quitte sa maison ; sa vie à Alexandrie; Marie navigue vers Jérusalem.

Marie est née en Egypte. A l'âge de douze ans elle quitte ses parents pour vivre une vie de débauche à Alexandrie. Vivant tantôt en mendiant, tantôt en filant le lin, elle s'offre quasiment au premier venu, pas pour compléter son revenu, mais gratuitement, pour satisfaire un désir apparemment insatiable.

 Marie est arrêtée par une force invisible quand elle veut entrer dans l'église
 Un jour, voyant une foule de Libyens et d’Egyptiens se déplaçant vers le port, elle les suit et part avec eux pour Jérusalem, offrant son corps pour payer son billet. A l’arrivée dans la ville sainte, elle suit la foule qui se presse vers l'église de la Résurrection, c’est le jour de l'Exaltation de la Croix. Elle suit le cortège non pas par désir de voir la croix, mais simplement pour accompagner la foule et peut-être séduire quelques hommes parmi les pèlerins. Cependant, quand elle atteint le seuil de l'église, une force invisible l'empêche d'entrer en dépit d’efforts répétés de sa part. Alors que tout le monde pénètre dans le temple sans entrave, Marie est maintenue à l’extérieur sous le porche de l'église, c'est ainsi qu'elle commence  à réaliser que c'est sa vie dissolue qui l’empêche d’entrer. Elle fond alors en larmes et se frappe la poitrine et, voyant une icône de la Mère de Dieu, lui fait cette prière : "Toute Sainte Souveraine, qui as porté Dieu dans la chair, je sais que je ne devrais pas même oser regarder ton icône, toi qui es pure d'âme et de corps, parce que, débauchée comme je le suis, je dois te remplir de dégoût. Mais, comme le Dieu né de toi s'est fait homme pour appeler les pécheurs à la repentance, viens à mon secours! Permets-moi d'entrer dans l'église et de me prosterner devant Sa Croix. Et, dès que j'aurai vu la Croix, je te promets que je vais renoncer au monde et à tous les plaisirs, et suivre le chemin du salut que tu me montreras." 


Marie reçoit l'appel du désert «Si tu traverses le Jourdain, tu trouveras le repos"
A l'église de Saint-Jean-Baptiste et
la traversée du Jourdain en bateau
Avec cet acte de repentance sincère, Marie peut maintenant entrer librement dans l'église, où elle vénère la Croix vivifiante. Elle revient ensuite vers l'icône de la Mère de Dieu, et se déclare prête à suivre le chemin que la Toute Sainte lui montrera. Une voix lui répond d'en haut: : «Si tu traverses le Jourdain, tu trouveras le repos" En sortant de l'église, elle achète trois pains avec l’aumône que lui a faite un pèlerin, elle trouve la route qui conduit au Jourdain et arrive un soir à l'église de Saint-Jean-Baptiste. Après s’être lavée dans la rivière, elle reçoit la communion aux Saints Mystères, mange la moitié d'un des pains et s'endort sur la berge. Le lendemain matin, elle traverse la rivière et vit à partir de ce moment-là dans le désert, restant là pendant quarante-sept ans sans jamais rencontrer ni être humain ni animal.
 Les luttes de Marie dans le désert (maintenant avec un nimbe)
 Durant ces années, ses vêtements deviennent si usés qu’ils finissent par disparaître, la laissant nue, elle se nourrit de rares plantes et d'herbes sauvages qui poussent dans le désert. Au début de sa vie érémitique - les dix-sept premières années en fait - elle est assaillie par de nombreuses tentations, principalement liées à son ancienne vie de débauche. Se jetant dans la miséricorde du Christ, elle parvient à traverser ces passions, changeant le feu du désir charnel en flamme d'amour divin.

Zosime poursuit Marie 
puis lui donne son manteau
 C'est à cette époque qu’il y a dans un monastère du désert près du Jourdain. un hiéromoine du nom de Zosime. Selon la tradition locale, dès le début du Grand Carême les moines quittent le monastère et errent dans le désert, passant le temps jusqu'au dimanche des Rameaux dans la solitude et la prière. Seul dans le désert, il est donné à Zosime de voir Sainte Marie, nue, noircie par le soleil, les cheveux blancs comme la neige. A la recherche de nourriture spirituelle, Zosime prie l'apparition de lui accorder une ou deux paroles salvatrices, mais Marie s'enfuit loin de sa vue. Cependant il est stupéfait d’entendre soudain Marie, l’appeler par son nom, Zosime, alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés, et elle lui demande de lui jeter son manteau pour en couvrir sa nudité. 

La rencontre de Marie et Zosime Marie et Zosime s'inclinant l’un devant l'autre;en arrière plan : Marie priant 
  Percevant la sainteté de la femme, Zosime se prosterne devant elle et lui demande sa bénédiction. Mais Marie, fait de même, elle se prosterne devant le hiéromoine, et pendant un certain temps les deux, prosternés l’un devant l'autre, se demandent réciproquement «Bénis-moi ...» Après cela, Marie lui demande la permission de se retirer sur une colline voisine pour prier. Elle s’éclipse et bientôt la distance ne permet pas à Zosime de distinguer les paroles de la sainte, après quelque temps, il la voit en lévitation au-dessus du sol. C’est alors qu’en bon moine il se demande dans son cœur si cette femme est vraiment une sainte, un ange, ou une illusion démoniaque. Quand Marie a fini sa prière elle revient à Zosime et lui dit: «Est-ce que tes pensées à mon sujet te troublent, Abba, et te demandes-tu si je suis un esprit, et si ma prière est feinte? Sache, saint père, que je ne suis qu'une femme pècheresse, bien que je sois protégée par le saint baptême. Et je ne suis pas un esprit, mais la terre et des cendres, et de la chair seule "Et à ces mots elle se signe sur le front, les yeux, la bouche et la poitrine, en disant: «Que Dieu nous défende du malin et de ses mauvais desseins, car féroce est son combat contre nous ». Convaincu alors de sa sainteté, Zosime se jette à ses pieds et la supplie de lui en dire davantage sur sa vie sainte. Marie, remplie de honte, le relève et lui raconte toute son histoire. 
Zosime suppliant Marie de lui raconter sa vie, puis la recevant
Ayant terminé son récit, Marie demande à Zosime de revenir l'année suivante sur les rives du Jourdain avec la Sainte Communion. Marie reçoit la communion sur les rives du Jourdain Mary recevoir la communion sur les rives du Jourdain

Quand le jour est arrivé, Zosime voit Marie apparaissant sur l'autre rive de la rivière. Elle fait le signe de la croix et traverse le Jourdain, marchant sur l'eau. Après avoir reçu la sainte communion en pleurs, elle dit: «Maintenant, Seigneur, laisse Ton serviteur s'en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut» (Luc 02:29). Elle prend alors congé de Zosime, lui demandant de la rencontrer l'année suivante à l'endroit où ils s'étaient rencontrés. Lorsque l'année est passée, Zosime, va à l'endroit convenu, et il trouve le corps de la Sainte étendu sur le sol, les bras croisés et le visage tourné vers l'Orient. Il peut alors lire ces paroles tracées sur le sol par la Sainte: "Abba Zosime, enterre ici le corps de l'humble Marie, rends ce qui est de la poussière à la poussière, après avoir prié pour moi. Je suis morte le premier jour d’Avril, le soir même de la Passion de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, après avoir pris part à l'Eucharistie ".


Après avoir vainement tenté de creuser la terre avec un bâton, il voit soudainement un lion qui s'approche du corps de Marie et lui lèche les pieds. Sur les ordres de l'Ancien, la bête creuse alors un trou avec ses griffes, dans lequel Zosime place avec dévotion le corps de la Sainte.

 Enterrement de Sainte Marie 

À son retour au monastère, il raconte ce qui s'est passé, après avoir prêté serment de garder le secret de Marie. Les moines émerveillés par la grâce de Dieu, honorent la mémoire de la Sainte comme un exemple de la miséricorde de Dieu et la puissance transformatrice, se transmettant l'histoire de bouche à oreille. Cent ans plus tard, Saint Sophrone, patriarche de Jérusalem, après avoir entendu l'histoire la transcrit. Les saints Pères ont placé la célébration de la mémoire de Sainte Marie d’Égypte à la fin du Grand Carême comme un encouragement pour tous ceux qui ont négligé leur salut, en proclamant que la repentance peut les ramener à Dieu, même à la onzième heure.
(version française par Maxime le minime de la source)


 En toi, vénérable Mère, la divine image se reflète exactement. Afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ ;
 et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, 
qui passe et disparaît, pour nous occuper plutôt de l’âme, 
qui vit jusqu’en la mort et au-delà. 
C’est ainsi que ton esprit se réjouit, 
sainte Marie, avec les anges dans le Ciel.

Apolytikion de sainte Marie l’Égyptienne, t.8
 par P.Nicholas Kastanas

dimanche 14 avril 2013

SUR LA PATIENCE (1) par St Jean Chrysostome

La dette d'amour

1. Puisque, par la grâce de Dieu, nous sommes rendus les uns aux autres, acquittons la dette que nous impose à votre égard la charité, si cette dette peut être jamais acquittée; car cette dette est la seule qui ne soit jamais éteinte: plus on travaille à l'acquitter, plus elle s'accroît. Tandis que nous félicitons ceux qui ne doivent rien en fait d'argent, nous exaltons ceux qui, en matière de charité, doivent beaucoup. De là ces paroles de Paul, le docteur de l'univers, dans une de ses épitres : « Ne soyez redevables de rien à personne, si ce n'est de l'amour les uns pour les autres;» (Rom. XIII, 8) 1l veut que nous nous acquittions toujours de cette dette, et en même temps qu'elle dure toujours et qu'elle ne s'éteigne jamais, tant que la vie présente ne sera pas écoulée. De même que les dettes pécuniaires sont une charge et un ennui, de même l'on est coupable de n'être pas toujours redevable de la dette de la charité. Pour vous convaincre de cette vérité, écoutez la sagesse de ce maître admirable, et comment il nous  adresse ses exhortations. Il commence par dire : « Ne soyez redevables de rien à personne ; » puis il ajoute : « si ce n'est de l'amour les uns pour les autres; » voulant ainsi et que nous éteignions ici-bas toutes nos dettes, et néanmoins que cette dette-ci ne soit jamais éteinte. C'est là, effet, un point pour notre vie de la plus haute et de la plus haute et de la plus rigoureuse importance. Puisque nous n'ignorons pas les avantages de cette dette, ni qu'elle s'accroit à mesure qu'on s'en acquitte, efforçons nous de nous acquitter, nous aussi, de la dette que nous a imposée, non la négligence ou l'ingratitude, mais une maladie imprévue. Acquittons-nous-en aujourd'hui aussi bien que nous le pourrons, en adressant à votre charité quelques paroles sur un sujet que nous indique ce docteur admirable de l'univers. Le langage qu'il tenait aujourd'hui dans son épître aux Romains, mettons-le, en l'expliquant, sous vos yeux, et servons à votre charité la réfection spirituelle que nous n'avons pu, depuis longtemps, lui servir.

Le combat spirituel 

Il est indispensable de citer les paroles dont on a fait la lecture, afin que le souvenir du texte vous permette de saisir plus facilement nos développements. « Nous savons, dit l'Apôtre, que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.» (Rom. VIII, 28). Que signifie ce début? Cette âme bienheureuse ne dit rien sans raison ni sans motif; toujours elle applique aux maux dont elle s'occupe les remèdes spirituels les plus convenables. Quelle est donc sa pensée? Bien des épreuves assaillaient de toutes parts les hommes qui alors se convertissaient à la foi; l'ennemi multipliait sans relâche ses attaques; aux embûches succédaient les embûches; les persécuteurs de l’Évangile ne restaient pas un moment en repos, jetant les uns dans des cachots, envoyant les autres aux supplices, précipitant les autres dans une infinité de maux. C'est pourquoi, de même qu'un habile général qui, voyant son adversaire enivré de fureur, parcourt les rangs de ses soldats, les ranime, les encourage, les excite de toutes les manières, les remplit d'audace, augmente leur ardeur à en venir aux mains avec l'ennemi, leur persuade de mépriser ses attaques, de lui résister avec une indomptable fermeté, de le frapper, s'il se peut, au visage, et de ne pas craindre de lui tenir tête; de même ce bienheureux apôtre, cette âme  aussi vaste que le ciel, pour ranimer le courage des fidèles, porter haut leurs pensées trop rapprochées de la terre, commence par leur adresser ces paroles : « Nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu ». Voyez-vous la prudence de l'Apôtre? Il ne dit pas, je sais; mais, nous savons, afin d'emporter leur assentiment à ces paroles : « Tout contribue au bien de ceux aiment Dieu. » Remarquez la précision de ce langage. Paul ne dit pas : Ceux qui aiment Dieu seront à l'abri des  calamités, ils seront affranchis des tentations ; mais «Nous savons », c'est-à-dire nous sommes persuadés, nous sommes certains, nous avons été convaincus par l'expérience elle-même : « Nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu. »

jeudi 11 avril 2013

Architecture paléo chrétienne



04. Architecture paléo chrétienne, ecclesia et... par Cite-architecture
05. Architecture et liturgie à l'époque... par Cite-architecture

La gloire historique des "sages" du Sénat ! mariage, PMA, GPA

De la naïveté du riche pharisien le nez coincé dans son nombril...




« Pierre Bergé a eu ces fortes paroles :

« Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».

Quel bel aveu de marchandisation du corps au bénéfice de consommateurs d’un genre nouveau. Çà c’est de l’ultralibéralisme en effet. Bravo Pierrot ! Les patron(ne)s homosexuel(le)s pourront donc exploiter sans états d’âme la force de travail, c'est-à-dire de reproduction, de ces employés. Des usines de mères porteuses baptisées « maternités pour tous » assureront-elles à leurs patrons du futur, pour éviter la hausse des prix, les économies d’échelle qu’une demande en plein boom rendra nécessaire ? Point de rupture de stocks sur le marché utérin où la gauche caviar fera ses emplettes.» LIRE LA SUITE ICI

mercredi 10 avril 2013

Interruption indépendante de notre volonté...

 "Et le Seigneur fera retomber sur eux leur iniquité,
 et il les perdra par leur propre malice;
il les perdra le Seigneur notre Dieu"
(ps. 93)



CHERS LECTEURS
J'espère que vous n'aurez pas cédé à la tentation de passer outre l'avertissement de Google vous dissuadant de poursuivre sur mon blog quand il a été infecté par une attaque informatique. Si c'est le cas vous devrez télécharger un Anti malware genre  Malwarebytes pour détruire tout logiciel malveillant du genre et faire un scan de votre de votre disque dur avec votre antivirus également. Je serais désolé qu'il vous soit arrivé quelque chose de fâcheux... Apparemment l'orage est passé alors nous reprenons courageusement, alors...

Chantez au Seigneur, bénissez son Nom,
annoncez de jour en jour la bonne nouvelle de son salut.
(ps. 94)

vendredi 5 avril 2013

Une belle entreprise : Le Pélerinage orthodoxe en France


















Une belle surprise et une excellente initiative que ce nouveau blog consacré aux pèlerinages et lieux saints orthodoxes en terre de France. Quel plaisir et quelle joie de constater l'expansion et la diversification de la vie orthodoxe francophone sur le Net ! Voilà bien une source qui manquait à notre vie de fidèles dans ce pays et qui nous permet de mieux ancrer notre foi sur cette terre en renouant avec notre histoire sainte. Bravo à l'auteur (que je ne connais pas) et longue vie à ce nouveau-né !

mercredi 3 avril 2013

Comment garder la paix de l'âme au milieu des tentations de nos jours ?

"En jugeant selon l'Écriture et d'après le caractère du peuple actuel, nous vivons à la fin des temps, mais malgré tout il nous faut garder la paix de l'âme sans laquelle on ne peut pas être sauvé, comme l'a dit le grand homme de prière de la terre russe, saint Séraphim. Du temps de saint Séraphim, le Seigneur a sauvé la Russie à cause de sa prière.

Après lui, il y eut une autre colonne qui de la terre s'élevait jusqu'au ciel, le Père Jean de Cronstadt. Arrêtons-nous quelque peu à son sujet. Nous n'avons pas seulement entendu parler de lui, comme des autres saints, mais il a vécu à notre époque et nous l'avons vu prier. Nous nous souvenons comment, après la Liturgie, quand on lui amenait son cheval et sa voiture et qu'il y prenait place, le peuple l'entourait demandant sa bénédiction. Même dans une telle bousculade son âme demeurait sans cesse en Dieu, et au milieu d'une telle foule son attention n'était pas dispersée et il ne perdait pas la paix de l'âme. Comment donc parvenait-il à cela ? C'est notre question.




Il y parvenait et ne se dispersait pas, parce qu'il aimait les hommes et ne cessait de prier le Seigneur pour eux : « Seigneur, donne ta paix à ton peuple ». « Seigneur, donne ton Saint-Esprit à tes serviteurs, pour qu'il réchauffe leur cœur par ton amour, leur enseigne toute vérité et les guide sur le chemin du bien ». « Seigneur, je veux que ta paix soit dans tout ton peuple. Tu l'as aimé sans réserve et Tu lui as donné ton Fils unique pour que le monde soit sauvé ». « Seigneur, donne-leur ta grâce pour que dans la paix et l'amour ils Te connaissent et qu'ils T'aiment et disent comme les apôtres sur le Mont Thabor : « Il nous est bon, Seigneur, d'être avec Toi ». Priant ainsi sans cesse pour le peuple, il gardait la paix de l'âme ; mais nous, nous la perdons car nous n'avons pas d'amour pour les hommes. Les saints apôtres et tous les saints désiraient le salut pour le monde entier et, demeurant au milieu des hommes, ils priaient ardemment pour eux. Le Saint-Esprit leur donnait la force d'aimer les hommes. Quant à nous, si nous n'aimons pas notre frère, nous ne pourrons pas avoir la paix. Puisse chaque homme penser à cela.".
St Silouane l'Athonite

mardi 2 avril 2013

Là-bas... ici ! Où est l'Eglise ?

Eh oui, chez nous de plus en plus on détruit  ou on vend des églises dans des agences immobilières pendant que ailleurs on en construit et on projette d'en construire sans cesse :

Projet retenu pour l'église consacrée aux nouveaux martyrs en Russie










Chez nous les églises sont de plus en plus vides, là-bas on est obligé de rester dehors pour assister aux offices tellement l'église déborde... Qui est-ce qui voulait prier pour l'évangélisation de la Russie, rappelez-moi... Ce n'est pas de fervents catholiques ? Pour l'instant le seul projet de construction d'église en France que je connaisse c'est celui de l'église russe à Paris. Oui, je sais maintenant depuis longtemps où est l’Église.

lundi 25 mars 2013

La Toute Sainte Mère de Dieu, son amour embrasse le monde entier

Dans le calendrier réformé c'est la Fête de l’Annonciation :

 Voici un beau texte de St Seraphim de Sarov en hommage à  notre Toute Sainte Souveraine


"Mon âme est dans la crainte et dans le tremblement quand je songe à la gloire de la Mère de Dieu. Bien que je n'aie que peu d'intelligence et que mon cœur soit pauvre et faible, mon âme est dans la joie et désire écrire au moins quelques mots sur elle. Mon âme craint une telle entreprise, mais l'amour me pousse à ne pas cacher ma reconnaissance pour sa miséricorde. La Mère de Dieu n'a pas livré à l'Écriture ses pensées, ni son amour pour son Dieu et Fils, ni les douleurs de son âme au moment de la Crucifixion, car nous n'aurions tout de même pas pu les comprendre. Son amour pour Dieu est en effet plus fort et plus ardent que l'amour des Séraphins et des Chérubins ; et toutes les puissances célestes des anges et des archanges sont frappées d'étonnement à son sujet. Et bien que la vie de la Mère de Dieu soit comme voilée par un silence sacré, le Seigneur de notre Église orthodoxe nous a cependant donné de savoir que son amour embrasse le monde entier, que dans le Saint-Esprit elle voit tous les peuples de la terre, et que tout comme son Fils elle a compassion et pitié de tous les hommes. Oh! si nous savions comme la Toute Sainte aime ceux qui gardent les commandements du Christ, et comme elle a compassion et souffre pour ceux qui ne se corrigent pas. J'en ai fait l'expérience en moi-même. Je ne mens pas, je parle devant la Face de Dieu que mon âme connaît: par l'esprit je connais la Toute Pure Vierge. Je ne l'ai pas vue, mais le Saint-Esprit m'a donné de la connaître, elle est son amour pour nous

 Nous vivons sur terre, nous ne voyons pas Dieu et ne pouvons pas Le voir. Mais si l'Esprit-Saint vient dans notre âme, nous verrons Dieu, comme Le vit Saint Étienne, le premier diacre. Sous l'action du Saint-Esprit, l'âme et l'intelligence reconnaissent soudain que c'est le Seigneur. Ainsi le saint Vieillard Siméon reconnut le Seigneur dans le petit enfant; et saint Jean Baptiste de la même manière reconnut le Seigneur par le Saint-Esprit et attira sur Lui l'attention du peuple. Mais sans l'Esprit-Saint, personne ne peut connaître Dieu et combien Il nous aime. Et bien que nous lisions qu'Il nous a aimés et qu'Il a souffert pour nous par amour de nous, nous ne pensons à ces choses qu'avec notre intelligence mais sans saisir avec notre âme et comme il faut cet amour du Christ. Cependant quand l'Esprit-Saint nous instruit, nous comprenons clairement et ressentons cet amour, et devenons semblables au Seigneur."


dimanche 24 mars 2013

Le peuple c'est aussi maintenant et ici ! L'exception française ?

La Manif pour Tous a bien eu lieu le 24 mars à Paris, dans un cadre légal et républicain
en tenant compte de la décision du Préfet de Police.

La Manif Pour Tous est un mouvement spontané et populaire, profondément pacifique,
dont toutes les actions se sont déroulées dans un cadre strictement légal, comme l'a démontré la manifestation du 13 janvier à Paris.
La LMPT condamne tout acte violent, toute expression d'homophobie ou d'intolérance
 quelle qu'en soit la forme.
Elle se désolidarise de toute personne ou organisation
 qui détourneraient son nom, son logo ou l'image de ses dirigeants ou porte-parole
pour mener des actions ou tenir des propos qui sortiraient de ce cadre.

La LMPT est une force tranquille, solidaire et ouverte au dialogue.

vendredi 22 mars 2013

Pause Carême ....

Il arrive un moment ... et le Grand Carême est propice à cela ... où il faut considérer même l'écriture d'un blog comme celui-ci comme une occupation mondaine...
Je vais donc quitter pour un temps le virtuel pour m'occuper du réel  relationnel et spirituel et donc faire une pause non sans vous avoir rappeler une  ces leçons de notre maître, le Saint Apôtre Paul qui pourra faire un bon programme pour nous tous

6:1 Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints ? 6:2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? 6:3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? 6:4 Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l'Église ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ! 6:5 Je le dis à votre honte. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. 6:6 Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! 6:7 C'est déjà certes un défaut chez vous que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? 6:8 Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui dépouillez, et c'est envers des frères que vous agissez de la sorte ! 6:9 Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ?

 Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, 6:10 ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. 6:11 Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. 

6:12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile ; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 6:13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. 6:14 Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. 6:15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une prostituée ? 6:16 Loin de là ! Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. 6:17 Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. 6:18 Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. 6:19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? 6:20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. 

BON CARÊME POUR TOUS !

mercredi 20 mars 2013

Démolition de notre patrimoine et mauvaise foi de nos élus...

Ce n'est pas parce que les catholiques ne vont plus à l'église que le patrimoine doit être détruit !
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Victor Delefortrie
Eglise Saint-Jacques d’Abbeville
Vue du chevet avec un vitrail brisé
État le 7/5/10
Photo : Didier Rykner
Alors que la démolition de l’église Saint-Jacques d’Abbeville se poursuit, la lecture sur internet des commentaires des quelques articles que la presse consacre à ce désastre montre une population partagée entre deux sentiments : la révolte contre un tel vandalisme, et une résignation. Certains regrettent la démolition mais affirment que le maire de la ville, Nicolas Dumont, n’avait aucune autre solution car il s’agissait d’une question de sécurité.
Nous nous sommes rendu dans cette ville en mai 2010 pour écrire notre premier article sur l’église Saint-Jacques. Notre enquête dément absolument que cette démolition était une fatalité contre laquelle on ne pouvait rien.
- L’église était de toute façon condamnée car construite sur un sol meuble.
Cette affirmation est FAUSSE.
Le rapport de l’architecte Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques, effectué en 2008, expliquait que la restauration était possible. Encore fallait-il la commencer il y a au moins quatre ans en traitant d’abord l’urgence.
- Aucune subvention n’était possible.
Cette affirmation est FAUSSE.
D’une part, l’inscription ou le classement de l’église n’ont, à notre connaissance, jamais été demandés. Ils auraient permis à la mairie d’obtenir des subventions au titre des monuments historiques si la protection avait été accordée (nul ne doute que l’église aurait pu au moins être inscrite). Et des subventions sont possibles à d’autres titres, même pour les monuments non protégés, pour ne rien dire des appels au mécénat.
- le coût (10 millions d’euros) était de toute façon insupportable pour la ville d’Abbeville, il aurait fallu augmenter énormément les impôts locaux.
Cette affirmation est DOUBLEMENT FAUSSE.
D’une part, le rapport de Vincent Brunelle mentionnait en 2008 un coût total pour la restauration de 4,8 millions d’euros, soit moins de la moitié, dont une partie aurait pu être couverte par du mécénat et par des subventions (voir ci-dessus). Et l’étalement des travaux sur plusieurs années aurait été - même si la mairie avait dû en payer l’intégralité - une charge parfaitement supportable pour la ville (notre calcul indique 25 € par habitant et par an, pendant huit ans, en l’absence de tout financement extérieur).
- La destruction de l’église est triste certes, mais il n’y avait plus le choix : il fallait la détruire car la sécurité des habitations et d’une école était menacée..
Cette affirmation est peut-être vraie aujourd’hui. Elle est FAUSSE sur le fond.
Car si la mairie avait fait son devoir, elle aurait lancé la restauration de l’église Saint-Jacques il y a plusieurs années. Elle ne l’aurait pas condamnée à pourrir sur place en laissant des trous dans sa couverture et dans ses verrières.
Si la mairie avait fait son devoir, elle aurait depuis longtemps déménagé l’orgue et le mobilier qui reste dans l’église et elle aurait fait déposer les vitraux. Tout cela va être détruit en même temps que l’église (des pierres tombant du clocher, il y a peu de chance que l’orgue soit sauvé).
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. La Tribune de l’Art ne fait pas de politique. Elle s’attaque aussi bien aux maires de droite qu’aux maires de gauche, aussi bien aux gouvernements de droite que de gauche lorsqu’ils mettent en péril le patrimoine. Mais nous rappelons aux habitants d’Abbeville qu’il y aura bientôt des élections municipales et qu’ils doivent savoir que, contrairement à ce qu’affirme la mairie, un autre destin était possible pour l’église Saint-Jacques.

Didier Rykner, lundi 4 mars 2013

mardi 19 mars 2013

ST ANDRÉ DE CRÈTE



Saint André de Crète est tenu en grande estime par les fidèles de l'Église Orthodoxe, grâce au très long hymne liturgique qu'il a composé, hymne communément connu sous le nom de "Grand Canon de saint André de Crète" et dont le thème est la pénitence. Cet hymne est chanté par l'Église Orthodoxe deux fois par an, pendant la période du Carême précédant la Fête de Pâques. La première fois, divisé en quatre parties, il est chanté pendant les lundi, mardi, mercredi et jeudi de le première semaine du Carême; la deuxième fois, il est chanté entièrement le jeudi de la cinquième semaine. Les fidèles l'écoutent à chaque fois avec recueillement, dans un profond silence dans lequel la componction devient très manifeste.

Saint André est né, vers l'année 660, à Damas, dans une famille chrétienne. Son enfance, jusqu'à l'âge de 7 ans, fut marquée par une grave infirmité: il ne pouvait, semble-t-il, pas parler. Cependant, quand il eut atteint sa septième année, la parole lui fut rendue tout de suite après qu'il eut reçu la Sainte Communion — ne communions-nous pas aux précieux et saints Corps et Sang de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ "en rémission de nos péchés, pour ία guérison de nos âmes et de nos corps et pour la Vie éternelle"? Cet événement a dû laisser profondément son empreinte sur les parents de saint André et sur l'enfant lui-même, car nous voyons son éducation se faire en vue d'une consécration au service du Seigneur.

En effet, vers 675, à l'âge de 15 ans, saint André est conduit par ses parents á Jérusalem et confié aux pères spirituels de la Fraternité du Saint Sépulcre. Après un stage de noviciat, il y reçoit la tonsure monastique. Très vite, ses progrès dans la vie spirituelle et ses études le font remarquer par le Locum-tenens patriarcal de Jérusalem, Théodore, qui lui confie la charge de secrétaire. C'est grâce á cette charge de haute responsabilité, sans doute, que nous trouvons, vers 685, mention de saint André à la tête d'une mission de trois membres envoyée par l'Église de Jérusalem (sous le joug de l'Islam depuis 638), pour signifier à l'empereur Constantin IV (668-685) la ratification, par l'Église de Jérusalem, des décisions du Sixième Concile Œcuménique(680-681), condamnant le monothélisme. La mission, arrivant après le décès de l'empereur Constantin, remit les documents á son successeur Justinien II, fils de Constantin.

Pour des raisons qui nous sont inconnues, mais qui peuvent être mises en rapport avec les efforts de l'empereur Justinien II, profondément croyant, afin de rehausser la vie ecclésiastique, saint André reste à Constantinople après l'accomplissement de sa mission et s'attache au Monastère des Blachernes. Il est ordonné diacre (οu, peut-être, prêtre) et se voit confier la direction de diverses institutions philanthropiques de lα capitale, charge qu'il accomplit avec dévouement.

L'étape suivante de la vie de saint André commence par son élection à l'archevêché de Gortyne, en Crète, probablement vers 711-712. Pendant son épiscopat, son activité pastorale fut multiple: restauration de la vie monastique, prédication, fondation d'œuvres philanthropiques de toute nature, soucis pour l'éducation des jeunes, construction d'églises, et, enfin, soutien moral de ses ouailles face aux invasions dévastatrices des Sarrasins.

C'est pendant la période de son épiscopat que saint André développe ses talents littéraires, poétiques et musicaux, consacrant ainsi à la Gloire de Dieu, d'une manière plus manifeste, la voix et la parole qui lui avaient été rendues miraculeusement dans son enfance. Et, comme le dit son propre hymnographe, "rempli de la Sagesse céleste, il  a fait resplendir l'univers par ses chants et il a  illuminé le monde. Et, á chaque fois, il réjouit les cœurs par une musique mélodieuse, en chantant des hymnes en l'honneur de la Sainte Trinité, des chœurs des saints et de la Vierge très pure".

L'héritage littéraire de saint André, composé d'homélies et d'hymnes liturgiques, est très riche, mais il n'est pas encore connu dans son intégralité, car une grande partie de son œuvre reste encore inédite. On attribue à saint André une cinquantaine d'homélies, prononcées à l'occasion des fêtes des saints, des martyrs et surtout de la Très Sainte Mère de Dieu. Ces dernières homélies, qui constituent le tiers de son œuvre homilétique, sont très importantes pour les études concernant les traditions sur la vie et la personne de la Théotokos. Dans les homélies déjà éditées et considérées comme authentiques, saint André se manifeste comme un orateur de premier ordre, plein d'élan poétique. En fait, c'est à partir de lui que la poésie commence à influencer fortement la rhétorique ecclésiastique en Orient.

Quant aux hymnes liturgiques composés par saint André, ils se trouvent un peu partout dans les livres liturgiques employés dans l'Église Orthodoxe pour la partie hymnologique de ses offices. La plus grande partie de cet héritage sont les Canons, dont saint André est considéré comme le créateur du genre. Le Canon est un long hymne liturgique, - composé de plusieurs strophes, dont le nombre varie d'un canon à l'autre. Les strophes, á leur tour, sont groupées en neuf Odes (au Chants), en principe selon le nombre des Odes bibliques traditionnellement établi dans la tradition liturgique orientale, sept de ces Odes se trouvant dans l'Ancien Testament et deux dans le Nouveau*.

Parmi ces canons, le plus connu est le "Grand Canon" pénitentiel.

Ce Canon, qui n'a pas son comparable dans tout l'héritage hymnologique de l'Église, tient le record quant au nombre de strophes: il en compte 250. De savants liturgistes le considèrent comme faisant partie des meilleures œuvres de la littérature universelle.

Saint André composa son Grand Canon dans la dernière partie de sa vie, comme une sorte de chant du cygne. Il constitue une confession publique, dans un élan de sincérité religieuse absolue, après repentance_ Saint André, se basant sur son expérience pastorale, sonde l'abîme de la décadence morale et existentielle de l'homme qui s'est détourné de Dieu. Les exemples cités, à partir de l'Ancien ou du Nouveau Testament, sont trés nombreux, ce qui fait que le Grand Canon, en plus de l'incitation à une auto-psychanalyse qu'il nous propose et de l'exhortation qu'il nous adresse à nous réveiller et à nous repentir avant que le point de non-retour ne soit atteint, nous invite à faire une nouvelle lecture de la Parole de Dieu, lecture que notre société actuelle ne trouve pas à son goût, car "la Parole de Dieu est vivante, énergique et plus tranchante qu'aucun glaive à double tranchant; Elle pénètre jusqu'à diviser âme et esprit, articulations et moelles. Elle passe au crible les mouvements et les pensées du cœur. Il n'est pas de créature qui échappe á Sa vue; tout est nu à Ses yeux, tout est subjugué par Son regard. C'est à Lui que nous devons rendre compte" (Hb.IV,12-13).

Saint André est mort, très probablement le 14 juillet 710, dans l'île de Mytilène, cheminant vers la Crête, lors du retour d'un voyage qu'il avait effectué à Constantinople, pour les affaires de son diocèse.

*lère Ode= Exode, XV,1-9; 2ème Ode= Deutéronome, XXXIX,1-113; Sème Ode= 3éme Livre des Règnes (1 Rois), 1I,1-10; 14éme Ide= Habacuc, II1,2-19); 5éme Ode= Isaïe, XXVΙ,9-20; hème Ode= Jonas, II,3-10; 7ème Ode= Daniel, III,26-56; Sème Ode= Daniel, III,57-88; 9éme Ode= Luc, I, 46¬55; 68-79.
 P. André Fyrillas 
(Paris 1986 Fraternité orthodoxe en Europe occidentale)


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