Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 5 novembre 2011

Père PAÏSSIOS par Mgr ATHANASIOS de LIMASSOL [2]


"Il  manifestait sans compter un amour infini à tous ceux qui lui rendaient visite, en particulier les personnes en détresse et la jeunesse. Je me souviens d’un évènement frappant que j’ai vécu en 1982. Un jeune Athénien est venu en visite au Mont Athos, c’était un jeune homme moderne, avec un esprit des plus curieux, embrouillé dans un tas de choses difficiles, déçu par sa vie et son environnement, dans des habits sales – un état qui était la manifestation de sa maladie et ses préoccupations. Le  jeune homme vint rendre visite à Père Païsios. Ils ont parlé et puis il est parti.

Après deux ou trois mois, il est retourné et voilà ce qu’il m’a raconté en pleurant. À Athènes, après avoir vécu diverses mésaventures, il a été envahi par la mélancolie, et il est devenu dépressif si bien qu’il est monté un jour sur sa moto avec le projet de se suicider. En accélérant il s’est dit: «Il n'y a personne dans le monde qui m'aime, ni personne qui s’intéresse à moi, mieux vaut me tuer et mettre fin à ma vie ».
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jeudi 3 novembre 2011

DE LA DETTE GRECQUE... aux NOSTALGIQUES DE LA GRÈCE ANTIQUE PAÏENNE...

Rendez à chacun ce qui lui est dû : à qui vous devez l'impôt, l'impôt ; à qui vous devez les taxes, les taxes ; à qui vous devez la crainte, la crainte ; à qui vous devez l'honneur, l'honneur. N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi." (Rom. 13,1-8). C'est ce que nous rappelle Jean Dimos à propos de l'autorité selon St Paul.


Solon

A quoi j'ajouterai ceci : Les Grecs (surtout les amateurs de néopaganisme antichrétien) ont la mémoire sélective quand il s'agit de regretter le passé antique.
  1. Par exemple on dirait qu'on a oublié ce qu'a été LA SERVITUDE POUR DETTES !
Ainsi peut-on lire cet extrait de Wikipedia (qui n'est pas toujours une référence, je vous l'accorde, mais ici...)
"Des systèmes de servitude pour dettes existaient déjà en Grèce antique ainsi qu'à l'époque romaine. Athènes pratique l’asservissement pour dettes, jusqu'à son interdiction par Solon : un citoyen incapable de payer sa dette à son débiteur lui est asservi. Il s’agit principalement de paysans dits « hectémores », louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l’asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Le système, développé avec des variantes dans tout le Proche-Orient et cité par la Bible (Deutéronome, 15, 12-17), semble avoir été formalisé à Athènes par le législateur Dracon.

     Solon y met fin par la σεισάχθεια / seisakhtheia, la libération des dettes, l’interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même. Aristote fait ainsi parler Solon dans sa Constitution d'Athènes (XI, 4) :
« J’ai ramené à Athènes, dans leur patrie fondée par les dieux, bien des gens vendus plus ou moins justement (…), subissant une servitude (douleia) indigne et tremblant devant l’humeur de leurs maîtres (despôtes), je les ai rendus libres3. »
Bien que le vocabulaire employé soit celui de l’esclavage « classique », la servitude pour dettes en diffère parce que l’Athénien asservi reste Athénien, et dépendant d’un autre Athénien, dans sa cité natale. C’est cet aspect qui explique la grande vague de mécontentement populaire du VIe siècle av. J.‑C., qui n’entend pas libérer tous les esclaves mais seulement les asservis pour dettes. Enfin, la réforme de Solon laisse subsister une exception à l'interdiction de vendre un Athénien : le tuteur d'une femme non mariée ayant perdu sa virginité a le droit de la vendre comme esclave4."


Bon ! d'accord ! Cela a été aboli, mais tout de même, quel Grec oserait revendiquer cet héritage-là par les temps qui courent ????? Remarquez, il paraît que cela existe encore dans certains pays,  lisez plutôt :


"Le système de servitude pour dettes existe toujours actuellement, bien qu'officiellement banni dans les législations nationales : l'Inde a aboli la servitude pour dette en 1975, sous l'impulsion d'Indira Gandhi et le Pakistan a voté une loi en ce sens en 1992, pourtant ces législations demeurent peu appliquées2. On le trouve notamment au Népal avec le système de kamaiya 7 : dans de tels systèmes, des parents peuvent placer un enfant dès 7 ou 8 ans pour un travail en usine afin d'obtenir un prêt ou de payer des dettes. Placé à la merci d'un patron pas nécessairement scrupuleux, le travail que fait l'enfant peut vite tourner à de l'esclavage 8.
Les exemples les plus connus de servitude pour dettes sont au Népal, au Pakistan et en Inde [...]




Allons ! Bon ! Voilà qui enfonce un drôle de clou dans la si "compassionnelle" religion bouddhiste [par rapport au Christianisme (sic)]... décidément ! Le Népal, un si beau pays avec de si belles et si pacifiques coutumes !
 Encore un petit rappel de l'Apôtre sans lequel notre foi n'est plus la même :
N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la loi." (Rom. 13,1-8).

2.  Autre exemple : la propriété des biens grecs aux Grecs ?
"Η Ελλάδα δεν ανήκει πια στους Έλληνες"
Je demanderai de façon un peu abrupte : Qui a vendu la Grèce aux étrangers ? 
Ce ne serait pas des Grecs par hasard.... ? Excusez-moi la naïveté de la question !
Là l'héritage antique aurait pu être revendiqué ! Mais cette fois c'est bizarre on a oublié que :
Seuls les  citoyens Athéniens de parents et grands-parents Athéniens avaient le droit d'acquérir des biens d'Athènes. Bizarre non ? Lisez cet extrait d'un cours sur la citoyenneté dans la cité grecque classique s'il vous plait :
" b. Le citoyen a des aïeux citoyens 
 On exige que soit prouvé la citoyenneté des grands-parents voire des arrière-grands-parents dans certaines cités comme à Marseille.

A Athènes, il fallait avoir des grands-parents citoyens pour être candidats aux principales charges. Les candidats à la fonction d'archonte doivent répondre à un questionnaire qui porte sur leur identité, sur celle de leur parent et de leur grands parents."

Vous avez bien lu : à Marseille ( la cosmopolitissime !) il fallait même avoir des arrière-grands-parents citoyens pour l'être soi-même et donc pouvoir être propriétaire ! 
Bon, voilà, c'est en passant, pour balancer un pavé dans la mare des néopaïens qui sont quelquefois un peu irritants avec leurs trous de mémoire, leur déformation de l'histoire, leur mauvaise foi ou leurs illusions ressentimentales... 
Mais ceci dit, au vu de la 'crise', les Grecs ne sont pas moins à plaindre... que leurs semblables en Europe ces temps-ci. 
Suggestion, prière ou prophétie ( à vous de choisir ) : 
- Et si les Grecs se tournaient vers la foi sans laquelle leur pays n'aurait pas eu l'énergie de retrouver son indépendance, il n'y a pas si longtemps, cela serait un sacré exemple pour les autres Européens, une belle leçon qu'ils leur donneraient ! VIVE LA GRÈCE ORTHODOXE !


mardi 1 novembre 2011

Père PAÏSSIOS par Mgr ATHANASIOS de LIMASSOL [1]


Nous avons plus que jamais besoin de la présence, du témoignage et de la prière de véritables pasteurs orthodoxes comme Mgr Athanase, Métropolite de Limassol à Chypre. Puisse le Seigneur avoir la grande miséricorde lui accorder de nombreuses années afin qu'il soit notre guide spirituel et notre soutien dans cette époque de troubles et d'apostasie. Voici la première partie de la traduction en français de son témoignage paru sur le site du Saint monastère du Pantocrator sur l'Ancien Païsios dont il a été le fils spirituel.



Témoignage de sa très sainte Excellence le Métropolite Athanasios de Limassol
 à propos de l’Ancien † Païsios le moine du Mont Athos (1924-1994) 


1ère PARTIE
«Pour commencer, comme je n'aurais jamais imaginé qu'un jour viendrait où je raconterais la vie de Père Païsios – lui-même d’ailleurs n’a jamais relaté sa vie tout au long de ses jours – il se peut qu’il y ait certaines lacunes concernant les dates et les évènements. C’est seulement par gratitude envers l'Ancien que j'ai accepté de venir ici M. Nikolaidis, à cette station de télévision, afin d’offrir mon propre témoignage sur sa vie sainte, sa présence au sein de l'Orthodoxie, au sein de notre Église, à propos de toutes les choses que j'ai vues durant mon séjour sur le mont Athos, et de tout ce que des personnes de confiance m'ont dit. Ce de cela que je vais parler, avec le sentiment, bien sûr, que la narration de la vie des gens saints est une tâche extrêmement difficile. C’est particulièrement difficile parce que l'Ancien était vraiment une personne sainte, et que nous ne sommes rien et que nous avons compris très peu de choses. Espérons au moins que Dieu nous aide à transmettre les faits dont nous pouvons témoigner et que les gens qui vont écouter puissent les évaluer selon leur propre disposition.

J'ai rencontré Père Païsios en 1976, en Septembre. J'ai visité le Mont Athos pour la première fois, et là, avec le reste de mes camarades, nous avons visité l'Ancien, quand il résidait dans sa petite cabane à Timios Stavros (La Sainte Croix), près du monastère de Stavronikita. Je l'ai rencontré là-bas. Je dois le dire, nous sommes arrivés avec la curiosité de voir l'Ancien, dont nous avions tant entendu parler. Il nous reçut avec beaucoup d'amour, et je dois dire que notre première rencontre m'a déçu un peu au début car je n'étais pas familier avec les secrets de ces personnes spirituelles. Quand j'ai vu l'Ancien, qui nous a reçus dans une telle simplicité, il nous a donné diverses friandises et nous a raconté des blagues et s’est mis à rire. J'ai commencé à douter que cet homme fût vraiment aussi saint qu’on le considérait, parce que je pensais que les saints étaient censés être silencieux, peu bavards et plutôt moroses. C’est cette impression que j’avais. Cependant par la suite, la vérité a balayé tout cela nous faisant radicalement changer d’avis, quand l'Ancien a parlé de choses dont nous n'avions jamais entendu parler auparavant, et c’était sa propre vie qu’il offrait en témoignage.

Le premier évènement dont je témoigne en toute honnêteté, c'est que quand nous étions en train de prendre congé de lui en lui baisant la main, quelque chose s'est passé qui était vraiment l'intervention de Dieu. Toutes les montagnes, toute l'atmosphère environnante furent inondés d’un parfum indescriptible. La région entière embaumait. L'Ancien réalisa cela et nous a immédiatement demandé de poursuivre notre chemin, tandis qu'il se dirigeait vers sa cellule. Nous, les trois enfants que nous étions, nous sommes partis pour Karyès sans réaliser ce qui était arrivé, nous sentant à l'intérieur dans une joie indescriptible, sans pouvoir l’expliquer. Nous ne comprenions ni la raison pour quoi nous courions, ni la raison pour quoi les montagnes environnantes, l'air, les roches, et toute chose sentaient bon. Ce que j'ai expérimenté la première fois que j'ai rencontré le Père Païsios était vraiment émouvant.

Il a passé son enfance à Konitsa. Une fois, il nous a raconté que quand il avait quinze ans, il avait l’habitude de se retirer dans les bois, où, avec des branches et des brindilles, il s’était construit une sorte de refuge pour la prière, et là il priait avec larmes. Cela bien sûr, était une énergie de la Grâce. Il sentait cette douceur et souhaitait rester seul et prier le Christ. Et un jour qu’il priait, il vit le Christ juste en face de lui (pas dans son sommeil, mais pendant l'éveil), et le Christ avait la main sur l'Évangile ouvert et lui parlait, et ce qu’Il disait étaient les mots mêmes qui étaient écrits sur l’Évangile. Et Il lui dit :
«Arsenios, Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt.» Cette expérience de l'apparition du Christ fut – autant que je sache – la première du jeune Arsenios dans le domaine des révélations surnaturelles et, sans doute, le signe le plus décisif pour son cheminement ultérieur dans le monachisme.
L'Ancien a toujours soigneusement évité qu’on parle de lui, et je peux dire que les seules fois où il montrait de la sévérité – au point que l'on pouvait prendre peur – c’est quand quelqu'un parlait de lui, rappelait ou faisait état d’évènements miraculeux le concernant.

Quand je lui ai rendu visite en 1976, je lui ai dit : « Geronda, vous avez une grande réputation dans le monde ; les gens pensent du bien de vous, du bien de votre nom." Il a répondu en riant, comme il le faisait habituellement en racontant de bonnes histoires et d'une façon très gaie et très sage: «Maintenant, en venant d'en bas es-tu passé par la décharge d’ordures ? » la seule de Karyès). J'ai dit : « Oui – Il y a, m’a-t-il répondu, dans ce dépotoir de Karyès, il y a précisément quelques boîtes de conserve de calamars. Et là, quand le soleil tombe sur elles, elles brillent. C'est ce qui s'est passé pour les gens. Ils voient ces boîtes de conserve briller au soleil, qui ne sont autres que moi, et ils pensent que c'est de l'or. Mais, mon enfant, si t’approches et que tu y regardes de près, tu vois que c'est seulement une boîte de calmars.» En disant cela il riait. 
Plus tard cependant, quand nous parlions sérieusement, parfois il m’a dit tristement: «Père, mon plus grand ennemi est mon nom. Malheur à l'homme et le moine qui «se fait un nom pour lui-même». Parce qu’ensuite il ne retrouve pas la paix, car les gens en outre commencent à inventer des choses, qui très souvent ne sont pas réalistes, et il devient un objet de contradiction.» Des centaines de personnes ont visité sa cellule. Dès que le bus arrivait à Karyès et qu’ils avaient obtenu leur permis de séjour, les gens se dirigeaient tous immédiatement vers Père Païsios. C’est une véritable caravane de gens que vous auriez pu voir se dirigeant dans cette direction. C’était leur premier objectif, leur première station. Parfois, quand il m'est arrivé d'être avec lui, il n’ouvrait pas, je lui en demandais alors la raison. Alors il me répondait ainsi : «Regarde, nous allons prier et si Dieu nous le dit, nous ouvrirons.»

C’était un homme dont le plus travail le plus important était la prière. Ce n’est qu’ensuite qu’il se consacrait aux gens. Malgré toutes ses difficultés, ses épreuves, c’était un homme non charnel: un homme qui ne sait pas dormir ou se reposer. Il était toujours de bonne humeur, et il conservait toujours de l'amour dans son cœur pour accueillir la douleur des gens. Je me souviens de Noël de 1981, je suis allé lui rendre visite après la vigile de la Nativité. Nous avons parlé, et il m'a expliqué combien est merveilleux l’amour de Dieu. Il disait que l'amour de Dieu habite en l'homme comme le feu. Il m'a dit: « Il y a quelques années cet amour a brûlé si intensément en moi que mes os fondaient comme des bougies. Et en fait, une fois, tant de grâce est tombé sur moi tandis que je marchais, que je me suis agenouillé et que j’étais incapable de continuer mon chemin. J'avais peur aussi que quelqu'un puisse me voir et ne comprenne pas ce qui m’arrivait. » Huit ans plus tard, ce prodigieux amour devint – sans l’abandonner bien sûr– une grande compassion pour les gens. Il semble que dès lors, l'Ancien s’est consacré aux personnes en détresse, après avoir été la demeure de Dieu.

Père Païsios a reçu la visite de gens de toutes les classes: instruites et non instruites, d’évêques et de nombreux professeurs, même de gens de religions différentes et de toutes sortes de personnes.

En général, les lieux où il a vécu ne peuvent pas être décrits: la cellule de la Sainte Croix était une cellule si éloignée, autant que je me souvienne, qu’aussi loin que l'œil pouvait voir, nous n’apercevions aucune autre cellule de moine aux alentours. Désert. Je me souviens de l'Ancien me disait: «Si tu entends toutes sortes de bruits pendant la nuit, n'aie pas peur. Ce sont des sangliers et des chacals».

C’est un fait que l'Ancien est passé par de nombreuses maladies tout au long de sa vie. Et je me souviens que quand il souffrait de maux de tête sévères, il mettait des compresses sur son front, pour apaiser ses maux de tête. De temps en temps quand nous aussi nous tombions malades, il nous disait: «Écoute Père, la maladie m’a été plus bénéfique que la santé.»

Et malgré ses maladies, il n'aurait jamais négligé ses devoirs. C’est incroyable de voir comment il poursuivait son combat jusqu'à aller à l’épuisement complet. Je me souviens qu’au monastère pour Noël, nous avons participé à une agrypnie qui a duré environ dix heures. L'Ancien avait reçu des gens toute la journée et n'avait pas eu du tout de repos. Pourtant toute la nuit durant l’agrypnie, il est resté debout. Je me suis assis juste à côté de lui et j’attendais de voir quand il s'assiérait. Il ne s'est pas assis du tout de toute la nuit, il est resté debout. À un certain moment il m’a dit: «Pourquoi ne vas-tu pas un peu plus loin ? Est-ce que tu es de la police? » Il avait compris que je me tenais à côté de lui pour examiner ce qu'il allait faire.»
(à suivre)
(Version française par Maxime le minime)
Source: TESTIMONIES OF PILGRIMS
ELDER PAISIOS THE MONK OF ATHOS 1924-1994
PUBLICATION 'AGIOTOKOS KAPADOKIA'
Translation by: Holy Monastery of Pantokrator

jeudi 20 octobre 2011

L'absurdité de l'athéisme selon le Pr. Jean DIMOS


Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité »
 (1 Tim. 2,4 )
  1. Comment peut-on caractériser un homme qui nie l'existence de Dieu?
  2. Ceux qui nient l'existence de Dieu sont ils vraiment incroyants?
  3. Comment ceux qui nient l'existence de Dieu peuvent-ils justifier leur position?
  4. Est-ce que ces revendications ont un certain fondement ?
  5. Est-ce qu’il y a d'autres affirmations signalées par ceux qui nient l'existence de Dieu, et pourquoi ces affirmations ne sont-elles pas correctes ?
  6. Quels sont les effets sur l’homme de la négation de l'existence de Dieu?
  7. Dieu, comment voit-Il ceux qui nient Son existence?
LIRE LA SUITE -ICI-

mercredi 19 octobre 2011

JESUS, FILS et VERBE de DIEU selon nos Ecritures

 Pour rappeler à ceux qui se prétendent chrétiens, en ne prenant que ce qui convient à leur entendement limité et qui s'arrangent avec la doctrine comme avec les rayons du supermarché pour remplir le chariot de leur foi 'à leur guise' conformément à la radinerie de leur étroit porte-monnaie spirituel, autrement dit ceux qu'on appelle techniquement des "hérétiques"... que Jésus le Christ, est le Fils et le Verbe de Dieu, notre Créateur, notre Seigneur et notre seul Sauveur venu en cemonde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier...
Voici donc ce que l'on trouve dans nos Ecritures Saintes et sur quoi se fonde notre foi.

Matthieu 1:23 Ἰδού, ἡ παρθένοσ ἐν γαστρὶ ἕξει καὶ τέξεται υἱόν, καὶ καλέσουσιν τὸ ὄνομα αὐτοῦ Ἐμμανουήλ, ὅ ἐστιν μεθερμηνευόμενον, Μεθ’ ἡμῶν ὁ θεόσ.
Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. 
Matthieu 3:17
Καὶ ἰδού, φωνὴ ἐκ τῶν οὐρανῶν, λέγουσα, Οὗτόσ ἐστιν ὁ υἱόσ μου ὁ ἀγαπητόσ, ἐν ᾧ εὐδόκησα.
Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.
Matthieu 8:27
Οἱ δὲ ἄνθρωποι ἐθαύμασαν, λέγοντεσ, Ποταπόσ ἐστιν οὗτοσ, ὅτι καὶ οἱ ἄνεμοι καὶ ἡ θάλασσα ὑπακούουσιν (N ὑπακούουσιν αὐτῷ → αὐτῷ ὑπακούουσιν) αὐτῷ;
Ces hommes furent saisis d'étonnement : Quel est celui-ci, disaient-ils, à qui obéissent même les vents et la mer ? 
Matthieu 8:29
καὶ ἰδού, ἔκραξαν λέγοντεσ, Τί ἡμῖν καὶ σοί, Ἰησοῦ (N Ἰησοῦ → –) υἱὲ τοῦ θεοῦ; Ἦλθεσ ὧδε πρὸ καιροῦ βασανίσαι ἡμᾶσ;
Et voici, ils s'écrièrent : Qu'y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ?
Matthieu 11:27
Πάντα μοι παρεδόθη ὑπὸ τοῦ πατρόσ μου: καὶ οὐδεὶσ ἐπιγινώσκει τὸν υἱόν, εἰ μὴ ὁ πατήρ: οὐδὲ τὸν πατέρα τισ ἐπιγινώσκει, εἰ μὴ ὁ υἱόσ, καὶ ᾧ ἐὰν βούληται ὁ υἱὸσ ἀποκαλύψαι.
Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler
Matthieu 14:33
οἱ δὲ ἐν τῷ πλοίῳ ἐλθόντεσ (N ἐλθόντεσ → –) προσεκύνησαν αὐτῷ, λέγοντεσ, Ἀληθῶσ θεοῦ υἱὸσ εἶ.
Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu.
Matthieu 27:43
Πέποιθεν ἐπὶ τὸν θεόν: ῥυσάσθω νῦν (N νῦν αὐτόν → νῦν) αὐτόν, εἰ θέλει αὐτόν. Εἶπεν γὰρ ὅτι θεοῦ εἰμι υἱόσ.
Il s'est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime. Car il a dit : Je suis Fils de Dieu.
Matthieu 27:54
Ὁ δὲ ἑκατόνταρχοσ καὶ οἱ μετ’ αὐτοῦ τηροῦντεσ τὸν Ἰησοῦν, ἰδόντεσ τὸν σεισμὸν καὶ τὰ γενόμενα, ἐφοβήθησαν σφόδρα, λέγοντεσ, Ἀληθῶσ θεοῦ υἱὸσ ἦν οὗτοσ.
Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, furent saisis d'une grande frayeur, et dirent : Assurément, cet homme était Fils de Dieu.
Marc 1:1
Ἀρχὴ τοῦ εὐαγγελίου Ἰησοῦ Χριστοῦ [υἱοῦ θεοῦ].
Commencement de l'Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. 
Marc 1:24
λέγων, Ἔα, (N Ἔα → –) τί ἡμῖν καὶ σοί, Ἰησοῦ Ναζαρηνέ; Ἦλθεσ ἀπολέσαι ἡμᾶσ; Οἶδά σε τίσ εἶ, ὁ ἅγιοσ τοῦ θεοῦ.
Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu.
Marc 3:11
Καὶ τὰ πνεύματα τὰ ἀκάθαρτα, ὅταν αὐτὸν ἐθεώρει, (N ἐθεώρει προσέπιπτεν → ἐθεώρουν προσέπιπτον) προσέπιπτεν αὐτῷ, καὶ ἔκραζεν, (N ἔκραζεν λέγοντα → ἔκραζον λέγοντεσ) λέγοντα ὅτι Σὺ εἶ ὁ υἱὸσ τοῦ θεοῦ.
Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui, et s'écriaient : Tu es le Fils de Dieu. 
Marc 5:7
καὶ κράξασ φωνῇ μεγάλῃ εἶπεν, (N εἶπεν → λέγει) Τί ἐμοὶ καὶ σοί, Ἰησοῦ, υἱὲ τοῦ θεοῦ τοῦ ὑψίστου; Ὁρκίζω σε τὸν θεόν, μή με βασανίσῃσ.
et s'écria d'une voix forte : Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je t'en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. 
Luc 1:32
Οὗτοσ ἔσται μέγασ, καὶ υἱὸσ ὑψίστου κληθήσεται: καὶ δώσει αὐτῷ κύριοσ ὁ θεὸσ τὸν θρόνον Δαυὶδ τοῦ πατρὸσ αὐτοῦ,
Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père.
Luc 1:35
Καὶ ἀποκριθεὶσ ὁ ἄγγελοσ εἶπεν αὐτῇ, Πνεῦμα ἅγιον ἐπελεύσεται ἐπὶ σέ, καὶ δύναμισ ὑψίστου ἐπισκιάσει σοι: διὸ καὶ τὸ γεννώμενον ἅγιον κληθήσεται υἱὸσ θεοῦ.
L'ange lui répondit : Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.  
Luc 2:11
ὅτι ἐτέχθη ὑμῖν σήμερον σωτήρ, ὅσ ἐστιν χριστὸσ κύριοσ, ἐν πόλει Δαυίδ.
c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. 
Jean 1:1-3
Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος.
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Οὗτοσ ἦν ἐν ἀρχῇ πρὸσ τὸν θεόν.
Elle était au commencement avec Dieu.
Πάντα δι’ αὐτοῦ ἐγένετο, καὶ χωρὶσ αὐτοῦ ἐγένετο οὐδὲ ἓν ὃ γέγονεν.
Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle
Jean 1:10
Ἐν τῷ κόσμῳ ἦν, καὶ ὁ κόσμοσ δι’ αὐτοῦ ἐγένετο, καὶ ὁ κόσμοσ αὐτὸν οὐκ ἔγνω.
Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. 
Jean 1:14
Καὶ ὁ λόγοσ σὰρξ ἐγένετο, καὶ ἐσκήνωσεν ἐν ἡμῖν – καὶ ἐθεασάμεθα τὴν δόξαν αὐτοῦ, δόξαν ὡσ μονογενοῦσ παρὰ πατρόσ – πλήρησ χάριτοσ καὶ ἀληθείασ.
Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Jean 1:34
Κἀγὼ ἑώρακα, καὶ μεμαρτύρηκα ὅτι οὗτόσ ἐστιν ὁ υἱὸσ τοῦ θεοῦ.
Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu.    
Jean 1:49
Ἀπεκρίθη Ναθαναήλ (N Ναθαναήλ καὶ λέγει αὐτῷ → αὐτῷ Ναθαναήλ) καὶ λέγει αὐτῷ, Ῥαββί, σὺ εἶ ὁ υἱὸσ τοῦ θεοῦ, σὺ εἶ (N εἶ ὁ βασιλεὺσ → βασιλεὺσ εἶ) ὁ βασιλεὺσ τοῦ Ἰσραήλ.
Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël.
Jean 3:13
Καὶ οὐδεὶσ ἀναβέβηκεν εἰσ τὸν οὐρανόν, εἰ μὴ ὁ ἐκ τοῦ οὐρανοῦ καταβάσ, ὁ υἱὸσ τοῦ ἀνθρώπου ὁ (N ὁ ὢν ἐν τῷ οὐρανῷ → –) ὢν ἐν τῷ οὐρανῷ.
Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel.  
Jean 3:16
(Π) Οὕτωσ γὰρ ἠγάπησεν ὁ θεὸσ τὸν κόσμον, ὥστε τὸν υἱὸν αὐτοῦ (N αὐτοῦ → –) τὸν μονογενῆ ἔδωκεν, ἵνα πᾶσ ὁ πιστεύων εἰσ αὐτὸν μὴ ἀπόληται, ἀλλ’ ἔχῃ ζωὴν αἰώνιον.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
Jean 4:25-26
Λέγει αὐτῷ ἡ γυνή, Οἶδα ὅτι Μεσίασ (N Μεσίασ → Μεσσίασ) ἔρχεται – ὁ λεγόμενοσ χριστόσ: ὅταν ἔλθῃ ἐκεῖνοσ, ἀναγγελεῖ ἡμῖν πάντα. (N πάντα → ἅπαντα)
La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
Λέγει αὐτῇ ὁ Ἰησοῦσ, Ἐγώ εἰμι, ὁ λαλῶν σοι.
Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle
Jean 5:18
Διὰ τοῦτο οὖν μᾶλλον ἐζήτουν αὐτὸν οἱ Ἰουδαῖοι ἀποκτεῖναι, ὅτι οὐ μόνον ἔλυεν τὸ σάββατον, ἀλλὰ καὶ πατέρα ἴδιον ἔλεγεν τὸν θεόν, ἴσον ἑαυτὸν ποιῶν τῷ θεῷ.
A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. 
Jean 5:23
ἵνα πάντεσ τιμῶσιν τὸν υἱόν, καθὼσ τιμῶσιν τὸν πατέρα. Ὁ μὴ τιμῶν τὸν υἱόν, οὐ τιμᾷ τὸν πατέρα τὸν πέμψαντα αὐτόν.
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé.
Jean 5:36-39
Ἐγὼ δὲ ἔχω τὴν μαρτυρίαν μείζω τοῦ Ἰωάννου: τὰ γὰρ ἔργα ἃ ἔδωκέν (N ἔδωκέν → δέδωκέν) μοι ὁ πατὴρ ἵνα τελειώσω αὐτά, αὐτὰ τὰ ἔργα ἃ ἐγὼ (N ἐγὼ ποιῶ → ποιῶ) ποιῶ, μαρτυρεῖ περὶ ἐμοῦ ὅτι ὁ πατήρ με ἀπέσταλκεν.
Moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé.
Καὶ ὁ πέμψασ με πατήρ, αὐτὸσ (N αὐτὸσ → ἐκεῖνοσ) μεμαρτύρηκεν περὶ ἐμοῦ. Οὔτε φωνὴν αὐτοῦ ἀκηκόατε (N ἀκηκόατε πώποτε → πώποτε ἀκηκόατε) πώποτε, οὔτε εἶδοσ αὐτοῦ ἑωράκατε.
Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa face,
Καὶ τὸν λόγον αὐτοῦ οὐκ ἔχετε μένοντα (N μένοντα ἐν ὑμῖν → ἐν ὑμῖν μένοντα) ἐν ὑμῖν, ὅτι ὃν ἀπέστειλεν ἐκεῖνοσ, τούτῳ ὑμεῖσ οὐ πιστεύετε.
et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu'il a envoyé.
Ἐρευνᾶτε (N Ἐρευνᾶτε → Ἐραυνᾶτε) τὰσ γραφάσ, ὅτι ὑμεῖσ δοκεῖτε ἐν αὐταῖσ ζωὴν αἰώνιον ἔχειν, καὶ ἐκεῖναί εἰσιν αἱ μαρτυροῦσαι περὶ ἐμοῦ:
Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi.  
Jean 6:51
Ἐγώ εἰμι ὁ ἄρτοσ ὁ ζῶν, ὁ ἐκ τοῦ οὐρανοῦ καταβάσ: ἐάν τισ φάγῃ ἐκ τούτου τοῦ ἄρτου, ζήσεται (N ζήσεται → ζήσει) εἰσ τὸν αἰῶνα. Καὶ ὁ ἄρτοσ δὲ ὃν ἐγὼ δώσω, ἡ σάρξ μου ἐστίν, ἣν (N ἣν ἐγὼ δώσω → –) ἐγὼ δώσω ὑπὲρ τῆσ τοῦ κόσμου ζωῆσ.
Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde
Jean 8:56-58
Ἀβραὰμ ὁ πατὴρ ὑμῶν ἠγαλλιάσατο ἵνα ἴδῃ τὴν ἡμέραν τὴν ἐμήν, καὶ εἶδεν καὶ ἐχάρη.
Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour : il l'a vu, et il s'est réjoui.
Εἶπον οὖν οἱ Ἰουδαῖοι πρὸσ αὐτόν, Πεντήκοντα ἔτη οὔπω ἔχεισ, καὶ Ἀβραὰμ ἑώρακασ;
Les Juifs lui dirent : Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !
Εἶπεν αὐτοῖσ ὁ (N ὁ → –) Ἰησοῦσ, Ἀμὴν ἀμὴν λέγω ὑμῖν, πρὶν Ἀβραὰμ γενέσθαι, ἐγώ εἰμι.
Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. 
Jean 10:30
Ἐγὼ καὶ ὁ πατὴρ ἕν ἐσμεν.
Moi et le Père nous sommes un. 
Jean 14:9
Λέγει αὐτῷ ὁ Ἰησοῦσ, Τοσοῦτον (N Τοσοῦτον χρόνον → Τοσούτῳ χρόνῳ) χρόνον μεθ’ ὑμῶν εἰμι, καὶ οὐκ ἔγνωκάσ με, Φίλιππε; Ὁ ἑωρακὼσ ἐμέ, ἑώρακεν τὸν πατέρα: καὶ (N καὶ πῶσ → πῶσ) πῶσ σὺ λέγεισ, Δεῖξον ἡμῖν τὸν πατέρα;
Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père.
Jean 16:28
Ἐξῆλθον παρὰ τοῦ πατρόσ, καὶ ἐλήλυθα εἰσ τὸν κόσμον: πάλιν ἀφίημι τὸν κόσμον, καὶ πορεύομαι πρὸσ τὸν πατέρα.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.
Jean 20:28
Καὶ (N Καὶ ἀπεκρίθη → Ἀπεκρίθη) ἀπεκρίθη Θωμᾶσ, καὶ εἶπεν αὐτῷ, Ὁ κύριόσ μου καὶ ὁ θεόσ μου.
Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu !

samedi 15 octobre 2011

Quelle est la vraie Eglise du Christ ?

par Père André Wade

"Aujourd’hui, nous vivons dans la « société pluraliste ». Tous les points de vue sont admis et respectés. Cette liberté comporte un défi théologique pour nous, car elle pose une question fondamentale : où est la vérité ?
Les chrétiens sont d’accord que la création est une raison suffisante pour croire que Dieu existe, et cette vérité est confirmée par la résurrection du Christ, qui est également la preuve de la divinité du Fils de Dieu. Les apôtres ont été les témoins oculaires de la résurrection, et ils en ont été tellement convaincus qu’ils ont tous été prêts à dédier leur vie à annoncer cet événement et sa signification révolutionnaire pour l’homme. En différents temps et lieux, ils ont donné leur vie comme martyrs plutôt que de renier cette vérité, en des circonstances qui rendent invraisemblables les théories d’hystérie collective ou d’un événement mythique et seulement symbolique.
La difficulté apparaît quand nous nous demandons : « Quel est le vrai enseignement chrétien ? Y a-t-il une Eglise qui est vraie, et laquelle – ou bien aucune ? »
Je propose d’utiliser les méthodes et les arguments employés par les catholiques et par les protestants pour répondre à ces questions, en analysant leurs raisonnements face à la vérité historique. Nous verrons à quelles conclusions ceci nous amènera. ..." LIRE LA SUITE ICI
(article publié  une 1° fois sur le site du P. Julian Nistea)

samedi 8 octobre 2011

Au Kosovo, on a voulu imposer une vérité officielle par Dick Marty


Dick Marty, les valeurs avant les intérêts

Par Armando Mombelli, swissinfo.ch

Ses rapports pour le Conseil de l’Europe, sur les prisons secrètes de la CIA, les listes noires de l’ONU et les crimes au Kosovo, ont créé la stupeur à l’échelle internationale. Dick Marty quitte son activité parlementaire au terme d’une longue lutte pour l’Etat de droit et les principes démocratiques.

extrait de l'interview par swissinfo.ch :

Votre rapport sur le Kosovo aussi a suscité une grande stupeur sur la scène internationale.

D.M .: Au Kosovo, on a voulu imposer une vérité officielle, en disant que, d’un d’un côté on trouvait les gentils, et de l’autre les méchants, et que les pays occidentaux ont bombardé les méchants et soutenu les gentils. Il est vrai que le gouvernement serbe de Milosevic a perpétré d’horribles crimes de guerre, mais affirmer que de l’autre côté, il ne s’est rien produit est un mensonge colossal. Depuis des années, plusieurs rapports de police, des services secrets et des agences internationales, dénonçaient les crimes commis par les deux parties et la collusion entre politique et crime organisé dans la région.

Avec mon rapport pour le Conseil de l’Europe, j’ai finalement dit à voix haute ce que l’on savait déjà. Je n’ai tiré aucun avantage personnel de cette affaire, au contraire. J’ai même suscité une certaine animosité. Mais la vérité ne saurait être complaisante. Je crois que les habitants du Kosovo ont intérêt à connaître la vérité et à avoir une démocratie transparente. Il n’y a pas de justice, sans vérité, et il n’y pas de démocratie sans justice. Une équation très simple, mais qu’il ne faut pas oublier.

Armando Mombelli, swissinfo.ch
Traduction de l’italien: Nicole della Pietra

dimanche 2 octobre 2011

QU'EST-CE QUE L'ORTHODOXIE ? par Père André BORRÉLY

"Pour être pleinement orthodoxe,
 la théologie, inséparable de la sagesse et de la prière,
 exclut deux comportements hélas fort répandus : le dualisme et le juridisme".

 On nous montre encore, une fois de plus, une rencontre "fraternelle" entre le Pape et un hiérarque orthodoxe, en nous vantant les progrès de  la réconciliation qui s'accomplissent chaque jour davantage entre l' 'Orient' et l' 'Occident' chrétien comme s'il s'agissait d'une vieille querelle aux effets jadis mortels quelquefois et souvent dérisoire dans son contenu eu égard aux idéaux d'universalité non seulement souhaitable mais désormais obligatoire et à la quantité de choses qui nous sont communes. On nous trompe en insistant sur le  plan psycho-historique à propos de vieilles blessures devant être enfin cicatrisées et sur le plan juridictionnel à propos d'arrangements raisonnables et équitables de pouvoir de juridiction  d'églises enfin "sœurs". Il ne s'agit pas de cela, c'est beaucoup plus profond que cela. Bien sûr, culturellement, géo-politiquement, il y a  une nécessaire communication à cultiver et à approfondir, une communauté à conforter, une solidarité à entretenir, un front commun à constituer et à renforcer vu les contextes d'affaiblissement du "Christianisme" avec la sécularisation, la dissolution totale de la morale, la confusion des valeurs, la multiplication des sectes, l'activisme de l'Islam, la multiplication des persécutions morales et physiques à travers le monde entier etc. Bien sûr, il vaudrait mieux que l'on entende "Voyez comme ils s'aiment..."
Mais cette union, cette réunion, cette unité, qu'on l'appelle comme on veut, (au fait ne s'agirait-il pas plutôt de communion entre frères ?) entre chrétiens ne sera que de surface si elle ne se fonde pas sur le roc de la foi authentique partagée par tous, et si les erreurs profondes, qui ne mènent depuis des siècles qu'à la confusion des esprits, à la dénaturation de la doctrine, au relativisme personnel ou communautaire aveugle, et pour finir à l'hérésie et à la perdition des âmes, et si donc ces erreurs mortelles ne sont pas corrigées à temps et à contre-temps. 
Bien heureusement nous avons des serviteurs de Dieu comme le Père André à qui l'on ne peut reprocher d'avoir des comptes à régler mais qui bien au contraire aiment l'homme - tous les hommes - autant que leur foi et leur Dieu, et qui, bien qu'à la retraite de leur service à l'autel, ne cesseront de témoigner jusqu'à leur mort avec toute leur intelligence et toute leur  foi de la Vérité. Lisez son article

  
"Le dualisme est responsable d'une multitude de déchirures que l'œcuménisme est jusqu'ici impuissant à raccommoder. Si les chrétiens sont désunis, c'est bien parce qu'ils ont introduit la division entre la sainte Écriture et la Tradition, entre la parole et les rites sacramentels, entre les clercs et les laïcs, entre l'autorité et la liberté, entre la foi et les œuvres, entre le corps et l'âme, entre la pensée et la vie, entre la connaissance et l'amour, entre la foi et la raison, entre la philosophie et la théologie, entre les réalités spirituelles et les choses sensibles, entre le terrestre et le céleste, entre le temps et l'éternité, entre la contemplation et l'action, entre la nature et la personne, entre la nature et la grâce, ou entre la nature et le surnaturel. Et ce dualisme paraît s'être prolongé dans la société déchristianisée avec la théorie marxiste de la lutte des bourgeois et des prolétaires. On peut même se demander s'il n'y a pas quelque chose de cela dans un certain féminisme.

Quant au juridisme, c'est un fait bien établi que la propension du droit est de nous donner un pouvoir: avoir un droit, c'est détenir un pouvoir. Le droit nous habilite à revendiquer, à exiger, au besoin par la contrainte, ce qui nous est dû. Le droit constitue une barrière qui s'oppose aux empiètements d'autrui sur notre individualité. Il délimite la sphère en laquelle nous pouvons agir en toute indépendance sans que notre activité puisse être entravée par autrui. En outre, le droit est essentiellement rationnel. Il se fonde sur l'esprit humain en tant que faculté d'ordre et puissance normative, comme raison qui légitime notre action et rend ses conditions moralement et socialement exigibles. La mentalité juridique nous accoutume inévitablement à une objectivation des situations existentielles, elle développe en nous la propension à substituer à l'indétermination dynamique de la vie, à l'unicité de l’évènement survenu dans la vie personnelle, des modèles de vie définitifs et impersonnels se référant à l'objectivité du cas général. Plus une théologie est juridique, plus elle tend à rationaliser le mystère, moins elle est capable de réconcilier la pensée et la vie, la science et la sagesse, la connaissance et l'amour, et, plus généralement, toutes les réalités que divise la mentalité dualiste. Les Byzantins furent toujours étrangers au présupposé occidental selon lequel l'Église est une institution divine dont l'existence interne pourrait être définie de façon appropriée en des termes juridiques. Les concepts juridiques ne sauraient épuiser la réalité la plus profonde de l'Eglise. Et c'est l'honneur et la grandeur de l'Orthodoxie d'avoir toujours témoigné de cette manière de sentir la vie en Christ."  LIRE LE TEXTE intégral > ICI
(extrait d'un article du Père André Borrély "Qu'est-ce que l'Orthodoxie ?" in Orthodoxes à Marseille bulletin n°138 sept-oct 2011 - abonnement (20 euros) par chèque bancaire à l'adresse : 1 rue Raoul Ponchon 13010 Marseille)

jeudi 29 septembre 2011

Le temps est venu de renouer avec l'histoire, la Tradition et sa continuité...

Antidote à la douleur psychologique
par le Moine Moïse l'Athonite

"En même temps que notre époque se caractérise par l'abondance et la surconsommation (bien que la crise économique ait mis un sérieux frein à cela), la haute technologie, les progrès scientifiques, les conforts et les plaisirs matériels en grand quantité, elle rencontre également une grave exacerbation de problèmes psychologiques qui se reflètent sur nombre de visages, préoccupés, sombres, inquiets, nerveux, effrayés, tristes et bouleversés.

Même les jeunes souffrent de problèmes aigus et de conflits internes, et se trouvent dans une impasse avec de sombres pensées devant un vide insupportable.

De jeunes gens beaux, instruits et riches, ont pourtant perdu le rire, sont abattus et pessimistes. Nous sommes à une époque de convictions, de révélations, de bénéfices et de succès, mais notre peuple se sent désespéré, dépourvu de santé mentale, sans paix ni joie. Souvent d'ailleurs, les chansons à succès de nos jeunes appartiennent à des genres de musique caractérisés par la dépression, la dureté, la frénésie et la souffrance. On pourrait même penser quelquefois qu'ils se plaisent à augmenter la tristesse et le pessimisme. Au lieu de musiques qui réjouissent l'âme et lui redonnent la vie, ce sont des musiques qui la clouent à un pessimisme amer. Les visages tristes sont à la mode.

Les modes provocantes des jeunes, les fêtes violentes qui durent toute la nuit, la séduction envers le terrible fléau de la drogue, la consommation élevée d'alcool, la dépendance malsaine à Internet des heures durant, et beaucoup d'autres choses semblables n’aident en aucune façon et aggravent plutôt le problème. C'est comme si l’on s’acharnait de toutes les manières possibles à détruire leur santé, à raccourcir leur vie, et à leur faire perdre tout intérêt pour l'avenir. Les statistiques sont très tristes. Dans le monde 340 millions de personnes souffrent actuellement de graves problèmes de santé mentale. En Europe et en Amérique, l'Organisation mondiale de la Santé rapporte que près de la moitié de la population souffre de dépression, de mélancolie et à tout le moins de mauvaise humeur.

Aujourd’hui on ne peut - honnêtement et avec tristesse - que constater que ni la jeunesse, ni la beauté, ni la gloire de la réussite et de la croissance, ni beaucoup d’argent ni des vêtements coûteux, ne donnent à tout coup la joie attendue et tout le bonheur qu’on attend. Au milieu de tout cela, la propagation et la culture de cette morosité omniprésente ne cherche-t-elle pas à favoriser l’enrichissement des industries de psychotropes
 Le découragement excessif, disent les Saints Pères de notre Église, est l’esprit mauvais de l’affliction qui mène à la dépression et la mélancolie. Il est bien connu désormais que l’on peut parfois se complaire dans l’amertume et que cela finit par être une sorte de confort morbide, une forme bénigne de sadomasochisme. Cette façon de faire de la société moderne reflète et exprime notre grande frustration qui s’origine dans l'individualisme et notre manque de valeurs.

N'importe qui peut, s’il lutte et le veut vraiment, ôter immédiatement de sa vie ce qui ne lui donne ni véritable optimisme, ni joie ni plaisir. De cette façon, l'humanité peut obtenir paix, calme et sérénité. La conscience trouvera le repos, la vie le calme, et même le sommeil sera doux. Le poète T.S. Eliot a dit : «Faire quelque chose d'utile, dire quelque chose de vrai, regarder quelque chose de vraiment beau, tout cela suffit à enrichir votre vie." Dostoïevski a dit: «La beauté sauvera le monde." Le fait est que le mal, la ruse, et l'obscénité leurrent et séduisent, mais le bien, la bonté, la sainteté et le beau resteront toujours ce qui séduit vraiment et émeut une personne profondément.

La Tradition orthodoxe a la puissance, la force, le sens, la foi, la consolation et l'espoir. La tentative de certains de déraciner du cœur des gens cette riche et vivifiante Tradition ne fera qu’accroître le nombre de dépressifs, d'inconsolables, et de désespérés. Cette Tradition a donné naissance à d'excellents figures de saints et de héros. Le temps est venu pour une recherche qui ait du sens, de renouer avec l'histoire, la Tradition et sa continuité. Un temps qui est acceptable, approprié et nécessaire pour une nouvelle découverte de notre Tradition et la certitude qu'elle offre, pour lutter contre le désespoir, la tristesse, la dépression et la mélancolie. C'est l'antidote à la douleur psychologique de beaucoup de personnes de notre époque. Nous avons besoin de suivre rapidement un tel traitement. Assez d'insignifiance et d'obscurité dans notre vie ! N'est-ce pas ainsi que cela devrait être ? Suis-je exagéré et dépassé ?"
(version française par Maxime le Minime de l'article du site Mystagogy)

vendredi 23 septembre 2011

Alexandros Papadiamandis le Dostoïevski grec

"Alexandros Papadiamandis  (1851-1911) fut une des plus importantes figures littéraires de la Grèce du dix-neuvième siècle et sans doute de la littérature grecque moderne, de façon générale. A travers ses courtes histoires vivantes, tendres et profondes de la vie simple des fidèles orthodoxes de son île natale de Skiathos, Papadiamandis révèle un monde d’une Orthodoxie vécue organiquement, en grande partie perdue dans le système désintégrant de la vie moderne. Comme Dostoïevski, Papadiamandis a joui d’amitiés étroites avec de saints hommes de son époque, comme Saint Nicolas Planas. Comme Dostoïevski également, il ne présente pas un monde romantique et idéal, mais plutôt un monde en lutte, profondément humain, qui a toujours la possibilité d’être transfiguré par une vie en Christ et en Son Église.

Pendant de nombreuses décennies négligée et largement rejetée par l'Académie, l’œuvre de Papadiamandis est enfin reconnue. C'est un moment stimulant pour les Occidentaux qui s'intéressent à Papadiamandis et au monde de la littérature grecque, car ce volume sera suivi par de merveilleuses nouvelles traductions en anglais de la majorité des œuvres de Papadiamandis, qui sont actuellement en cours d'édition pour la publication. Dans Greece’s Dostoevsky, avec beaucoup de chaleur et de sympathie le professeur Keselopoulos offre la première tentative sérieuse de sonder les profondeurs de la richesse spirituelle de Papadiamandis. Une des principales préoccupations du professeur Keselopoulos est la description que fait  Papadiamandis de la vie spirituelle et liturgique de Skiathos, où il montre ce qu’est l’expression authentique de la foi orthodoxe. Il vise également à montrer comment, parce que Papadiamandis porte en lui de façon authentique la tradition de l'Église, ses œuvres de création sont devenues Tradition. Comme pour Fedor Dostoïevski, la foi de Papadiamandis transfigure son travail, lui donnant une dimension authentique de spiritualité orthodoxe, absente de la majorité de l’art moderne. Le livre du Professeur Keselopoulos est lu en grec aussi bien par des laïcs, séduits par le mariage réussi que Papadiamandis fait de la théologie profonde et de la description de la beauté du monde, que par les étudiants en théologie à l'Université de Thessalonique, où son œuvre est étudiée dans la classe de théologie pastorale."
Version française par Maxime le minime du texte de présentation du livre Greece’s Dostoevsky édité par 

mercredi 21 septembre 2011

St EUSTACHE PLACIDE - Chronia Polla Geronda !

                                                     Apolytikion de St Eustache Placide

Saint Eustache, alors qu'il portait encore le nom de Placide et sa femme celui de Tatienne, était un général qui vivait à Rome sous le règne de Trajan (vers 100). Bien qu'il fût paien, il brillait grandement par ses vertus, en particulier par son amour des pauvres. Voyant donc les bonnes dispositions de sa nature, Dieu se révéla à lui de manière semblable à celle qu'il utilisa pour saint Paul. Un jour que Placide chassait dans la forêt un grand cerf et qu'il était prêt de l'atteindre, il vit soudain apparaître entre les cornes de L'animal une croix plus lumineuse que le soleil, sur laquelle on distinguait le Christ. Puis il entendit une voix lui dire: «Placide, pourquoi me poursuis-tu? Je suis le Christ, que tu honores sans le savoir par tes bonnes oeuvres  C'est parceque je suis venu sur terre et ai pris forme humaine pour sauver le genre humain, que je t'apparais aujourd'hui, afin de te capturer dans les filets de mon amour pour les hommes.» Stupéfait et frappé de terreur, Placide tomba de son cheval et resta sans connaissance pendant plusieurs heures. Le Christ lui apparut alors une seconde fois pour confirmer l'authenticité de sa vision et lui annoncer que par nature il est Dieu, Créateur du ciel et de la terre, et que par amour il a assumé la nature humaine. Placide crut alors de tout son coeur et se fit baptiser avec toute sa maison. JI changea son nom pour celui d'Eustathe, sa femme pour celui de Théopiste, et leur deux fils pour ceux d'Agapios et Théopistos. Voyant sa foi et sa vertu, le Seigneur lui apparut à nouveau et lui annonça qu'il serait amené, comme Job, à endurer de grandes épreuves de la part du démon, mais que la Grâce ne l'abandonnerait pas. JI fut peu après privé de tous ses biens et s'enfuit de sa patrie avec sa femme et ses enfants.

Au moment de débarquer, le capitaine du navire, homme rude et barbare, s'empara de sa femme. Un peu plus tard, alors qu'Eustathe traversait un fleuve, un lion vint prendre ses enfants et les emmena dans sa lointaine retraite, laissant ce nouveau Job, seul, ruiné, sans autre secours que sa foi et son espérance en la miséricorde du Seigneur. Celui qui brillait parmi l'aristocratie romaine quelque temps auparavant, allait désormais de lieu en lieu, vivant de petits travaux, mais gardant une patience aussi solide que le diamant.
Or, il advint en ce temps là que les barbares se préparèrent à envahir en grand nombre la terre des Romains, sans que ceux-ci ne puissent trouver de chef d'armée assez habile pour leur résister. L'empereur se souvint alors d'Eus ta the, de son courage et de ses nombreuses victoires. Il le fit quérir, et lorsque le bienheureux parut à la cour, c'est tout juste si on le reconnut, tant la pauvreté et les afflictions avaient marqué ses traits. L'empereur lui rendit ses titres et ses biens, et le mit à la tête de ses armées qui, avec l'assistance de Dieu, repoussèrent les barbares. Lorsqu'il revint à Rome, Eustathe retrouva sa femme et ses enfants, que la Providence avait gardés sains et saufs, afin de ne pas laisser la patience du saint sans récompense dès cette vie. Il reçut de grands biens de la part du nouvel empereur Hadrien (117), lequel lui demanda d'offrir un sacrifice aux idoles en action de grâces pour sa victoire. Eustache répondit que cette victoire était dûe au seul Christ et non à la puissance illusoire des faux dieux. Cette réponse déclencha la colère du tyran, qui le priva à nouveau de tous ses biens et le livra, avec sa femme et ses fils, en pâture aux bêtes sauvages. Comme les bêtes n'avaient pas osé les toucher, on les jeta dans un  chaudron.bouillant, 
où ils rendirent leurs âmes à Dieu, sans pourtant que leurs corps ne souffrissent aucune altération, à la stupeur des paîens et à la joie des fidèles reconnaissant en ce signe que la grâce de Dieu habitait le corps des saints martyrs et leur était laissée pour consolation. "
(extrait du synaxaire adaptation moine Macaire de Simonos Petra. Ed. To Perivoli tis Panaghias)

lundi 19 septembre 2011

RÉSULTATS DU SONDAGE sur le RÔLE d'un BLOG ORTHODOXE


CLASSEMENT DES RÉPONSES 
  1. Faire connaître les richesses, la profondeur et la cohérence des différents moyens d'expression de la foi chrétienne orthodoxe
  2. Offrir à tous nos frères dans la foi des ressources pour élargir et approfondir leur vie spirituelle personnelle
  3. Transmettre une Tradition qui nous est chère et qui est le meilleur bien pour le salut de tous
  4. Faire connaître aux 'autres' ce qu'est vraiment l'Orthodoxie
  5. Défendre l'Orthodoxie contre ses déformations médiatisées
  6. Développer une présence médiatique sur le web pour venir en renforts à la propagation de la foi  chrétienne orthodoxe
  7. Faire savoir à d'autres Orthodoxes que l'on n'est pas seul et constituer un réseau
  8. Veiller à ce qu'aucun y compris soi-même ne soit trop tenté par le relativisme, l'infidélité ou la déviance voire l'Hérésie et l'Apostasie
  9. Renseigner le monde en général sur les évènements de l'actualité Orthodoxe dans différents  domaines
  10. Aider nos hiérarques à avoir une représentation plus importante sur la scène nationale et  internationale


    INTERPRÉTATION du sondage :

    Voilà donc les résultats. Est-ce que l'on peut les appliquer à tous les blogs consacrés à l'Orthodoxie ? Il faut sans doute nuancer dans ce sens que ce sont probablement surtout les lecteurs de ce blog qui ont répondu à ce sondage et que d'autres internautes plus habituellement intéressés par d'autres blogs n'auraient peut-être pas répondu de la même façon.

    Quoi qu'il en soit on peut remarquer que la préoccupation majeure des réponses (de 1 à 4) de la 1ère moitié du classement concerne la transmission externe et/ou interne de la tradition spirituelle orthodoxe. Il s'agit d'une action plutôt affirmative, positive.

    Vient ensuite (5-6) mais avec de moindres résultats une préoccupation de mission médiatique pourrait-on dire.

    Puis (7-8) apparaissent le souci de la solidarité entre Orthodoxes et la défense canonique de l'Orthodoxie. Mais cette sorte de position défensive et en quelque sorte plus réactive que les préoccupations majoritairement privilégiées, sont en net retrait par rapport à ces dernières.

    Sont placées assez loin derrière (9-10) des préoccupations plus 'mondaines' - dirons-nous - d'actualité purement évènementielle et de représentativité officielle. 

    Voilà, merci à tous ceux qui ont participé à ce questionnaire. Si des lecteurs désirent faire quelques commentaires ils sont les bienvenus.

    dimanche 4 septembre 2011

    Rappel des Saints Pères sur les adultères et l'égalité de l'homme et de la femme

    Contrairement à ce que l'on veut faire accroire fréquemment, voire systématiquement, ceux que l'on appelle les Pères de l'Eglise, malgré l'apparence virile que leur confèrent, dans l'iconographie traditionnelle, leur air sévère et leur longue barbe fournie, n'étaient en aucune façon des piliers de ce que l'on vilipende sous le nom de patriarcat. En aucune façon, ils n'étaient les prosélytes de l'inégalité des sexes qui était plutôt seulement l'état des sociétés dans lesquelles ils vivaient et qui faisaient fréquemment l'objet de leurs critiques. C'est d'ailleurs une contre-vérité scandaleuse mais bien répandue que le Christianisme, que l'on préfère bizarrement désigner sous l'étiquette, désormais infamante et chargée de tous les maux, de "judéo-christianisme", soit considéré comme la source de tout le mépris des femmes. Que l'on en juge plutôt...


    "Quant à l'adultère, il faut commencer par dissiper plusieurs préjugés : celui de croire qu'il n'y a adultère que lorsque les deux coupables sont des gens mariés, celui de mesurer la gravité de l'adultère au rang social de la personne lésée, celui enfin de l'inégalité de l'homme et de la femme, ce dernier préjugé ayant toujours été profondément ancré dans l'arrogance mâle et soutenu soit par les lois (qu'on songe par exemple aux rafles de la police, ayant toujours pour objet les prostituées, mais jamais les libertins qui les débauchent, souvent plus criminels qu'elles, et sans lesquels il n'y aurait pas de prostituées), soit par les mœurs (dans tel ou tel pays, une femme qui tombe, même par faiblesse, au lieu d'être redressée, est assassinée par sa propre famille, " afin de laver le déshonneur ", tandis qu'un mâle débauché n'est jamais inquiété par cette même famille, ses débauches au contraire sont des exploits qui lui assurent la réputation d'un Don Juan !).

    St Grégoire le Théologien
    Parlant de cette inique discrimination dans la loi romaine, St GRÉGOIRE LE THÉOLOGIEN dit: "Et la femme, se décidant à un mauvais acte contre le lit conjugal, commet l'adultère, et amères sont dans son cas les sanctions de la loi; tandis que le mari qui commet l'adultère n'a pas à rendre compte. Je n'accepte pas cette législation, je n'approuve pas cette coutume : les législateurs étaient des hommes, c'est pourquoi cette législation est contre les femmes." (Sur Mt. 191-12, Dise. 37, 6 (P.G. XXXVI, 289).
    St JEAN CHRYSOSTOME s'élève avec véhémence contre ces trois préjugés : "Le corps du mari n'est plus au mari, mais à sa femme. Qu'il lui garde donc sa propriété sauve, qu'il ne la diminue pas ni ne la corrompe. Et en effet nous appelons ce serviteur-là ‘fidèle’, qui, ayant reçu l'argent de son maître, n'en détruit rien. Puisque donc le corps du mari est la propriété de sa femme, qu'il soit fidèle quant au dépôt qui lui a été confié. Que ce soit cela qu'il signifie par les paroles : 'Qu'il lui rende la fidélité' (1 Cor. 73), [cela ressort] de ce qu'il ajoute: 'La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari ; pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais sa femme '. Quand donc tu vois une prostituée tendant l'appât, le piège, et amoureuse de ton corps, dis-lui : 'ce corps n'est pas le mien, il est à ma femme ; je n'ose en abuser, ni le livrer à une autre '. Et que la femme fasse de même.
    Car là l'égalité est grande... Comment en effet ne serait-il pas absurde que recevant sa dot, tu montres toute fidélité, et ne la diminues en rien ; mais ce qui est plus précieux que toute dot, la chasteté et la dignité de ton propre corps, lequel est sa propriété, tu les corrompes et les souilles? Si tu amoindris sa dot, tu t'acquitteras à ton beau-père; mais si tu amoindris la chasteté, c'est à Dieu que tu t'acquitteras, qui a institué le mariage et t'a confié ta femme. Et que cela soit vrai, écoute ce que dit St PAUL Sur les adultères : 'Car celui qui rejette cela, ce n'est pas un homme qu'il rejette, c'est Dieu, lui qui vous fait le don de son Esprit Saint' (1 Thess. 48)
    Vois-tu par combien de choses le discours a démontré que l'adultère, ce n'est pas seulement de corrompre une femme mariée, mais aussi n'importe quelle prostituée, du moment que tu as femme ? En effet, de même que nous disons qu'une femme commet l'adultère, celui avec qui elle pèche fût-il un serviteur, fût-il qui que ce soit, du moment qu'elle a un mari : ainsi un homme commet l'adultère, dût-il être impudique avec une esclave, avec n'importe quelle fille publique, du moment qu'il est marié ... Et en effet, c'est de là que viennent les innombrables destructions des familles, les innombrables querelles; c'est par là que l'amour s'écroule, que la fidélité est évacuée. Car de même qu'il est impossible à un homme chaste de dédaigner sa femme et de la mépriser, ainsi il est impossible à un impudique et licencieux d'aimer sa femme, fût-elle plus belle que toutes, Car c'est de la chasteté que naît l'amour, de l'amour mille biens." [Hom. sur 1 Cor. 72, 4 (p.G. LI, 214-5)]"

    (extrait du livre du Père Georges Habra - qui pour être melkite, n'en est pas moins fidèle à l'enseignement des Pères orthodoxes - Amour et concupiscence )

    jeudi 1 septembre 2011

    Nouvel an ecclésiastique

    Nouvel an et compassion pour toute la création
    "Que le Créateur de tout bien, de l’univers et de la terre, de son écosystème, soit pour nous tous une source d’inspiration afin que nous nous comportions de manière miséricordieuse envers tous les éléments de la nature, avec un coeur charitable à l’égard de tous : hommes, animaux et végétaux. Car comme le disait Saint Isaac le Syrien répondant à cette question : « Qu’est-ce qu’un coeur charitable ? » « Un coeur charitable est un coeur qui bat pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux de proie, pour les animaux et pour l’ensemble du créé. Les larmes coulent à leur mémoire et à leur souvenir. A cause de la grandeur de sa charité, son coeur se serre et il ne lui est pas possible de supporter, ou d’entendre, la plus petite souffrance ou la moindre chose se produisant dans la création » (Saint Isaac le Syrien, Traité Ascétique, 81)." (extrait du message de SS Bartholomée)