
vendredi 24 octobre 2008
vendredi 17 octobre 2008
NAISSANCE d'une petite fille ! Gloire à Dieu !
Bénie soit Sainte Catherine qui a veillé sur mon épouse tout au long de sa grossesse !
Béni soit Saint Nicolas qui m'a frayé un chemin sûr et rapide ce matin au milieu des embouteillages pour éviter que ma petite fille ne naisse dans la voiture !
Bénie soit la Toute Sainte qui nous entoure fidèlement de son amour maternel depuis notre union !
Gloire à Dieu pour tout !
Dans l'action de grâce et l'amour de notre Seigneur et notre Dieu !
Aujourd'hui, Vendredi 17 Octobre 2008
(4 Octobre 2008 du calendrier julien)
18° semaine après
Saint prophète OSEE (VIIIème siècle avant NSJC). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome X des Ménées.)
Les SAINTES PUELLES, martyres à Toulouse en Languedoc (après 250).
Saints martyrs ANTIGONE, LUCIEN, TERENCE, NICOMEDIE et THEOPHANIE.
Saintes martyres ISIDORA et NEOPHYTIE.
Saints médecins anargyres CÔME et DAMIEN et leurs frères selon la chair saints LEONCE, ANTHIME et EUPREPIOS, martyrs à Aigée en Lycie sous Dioclétien et Maximien (entre 284 et 305).
Sainte SOLINE (SOLINA), vierge poitevine, martyre à Chartres en Beauce (vers 290?).
Saint CÔME le Géorgien, martyr.
Les martyrs de Vole en Afrique (début du IVème siècle).
Saints NINNE, VICTOR, NOBILITAIN (JUBILITAIN), MAURITAIN (MARIEN), LUCE, CITTIN (TINNE), CRESCENTIEN, RUFFINIEN, DONAT, DEFENSEUR, RUSTICIEN, SERVILIEN, SOCRATE, VENERE, JANVIER, MUSTOLE (NEUSTULE), QUINTAISE, MEMME (MEMMIE), YZITIEN (ZIDIAQUE), MAGNILE, PRIMA, DONATE, SEVERIA, VICTORIA et BASILIA, martyrs en Afrique sous Dioclétien et Maximien (vers 304).
Saint CLEMENT, prêtre à Lodi Vecchio (Laus Pompeia) en Lombardie (vers 400).
Saint FLORENT, martyr à Tichâteau en Bourgogne, probablement par la main des Vandales en 407.
Saint COLMAN, évêque de Kilroot en Irlande (VIème siècle).
Saint LEUTHIERN (LOUTHIERN), Irlandais de nation, évêque itinérant, apôtre en Domnonée de Bretagne (VIème siècle).
Saint FLORENT (FLORENTIN), évêque d'Orange dans le Comtat-Venaissin (vers 526).
Saint RORICE II, petit-fils et successeur de saint Rorice Ier l'Ancien, évêque de Limoges en Limousin (vers 553).
Saint VICTOR, évêque de Capoue en Campanie (554).
Saint ZENON (ZOSIME), évêque de Bénévent en Campanie (vers 585).
Saint ZADORN, ermite à Kermanac'h-en-Siffiek en Bretagne (VIème-VIIème siècles).
Saint KENAT, ermite à Saint-Glen en Bretagne (VIème-VIIème siècles).
Saints ETHELBERT et ETHELRED, arrière-petits-fils de saint Ethelbert de Kent, martyrs à Eastry près de Sandwich (640).
Saint BERAIRE Ier (BERARIUS, BERECHARIUS), évêque du Mans dans le Maine (670).
Sainte ANSTRUDE, fille de sainte Salaberge, abbesse du monastère Saint-Jean-Baptiste de Laon en Picardie (vers 707).
Saint NOTHELME, archevêque de Cantorbéry dans le Kent (738 ou 739).
Saint ANDRE de Crisis, moine crétois, martyr pour la défense des saintes Icônes sous Constantin V Copronyme (vers 767). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome X des Ménées. Office complet traduit en français par le même au tome X du Supplément aux Ménées.)
Saints REGULUS, évêque ou abbé, DAMIEN, prêtre, ANEGLAS, diacre, et MUREN, vierge, vénérés en Angleterre (IXème siècle).
Transfert de Chypre à Constantinople des reliques du saint et juste Lazare, reliques qui ne se sont jamais trouvées en Gaule (vers 898).
Saint LOUP, évêque d'Angers en Anjou (vers 914). (On l'invoque en particulier contre la famine.)
Saint ANTOINE, fondateur du monastère de Léokhnov au territoire de Novgorod (Russie 1611-1613).
Saint JOSEPH le Thaumaturge, catholicos de Géorgie (1770).
L'icône de
L'icône de
Saint NEOPHYTE, prêtre, martyr par la main des Communistes (Russie 1918).
Saint ALEXANDRE (Choukine), archevêque de Sémipalatinsk, martyr par la main des Communistes (Russie 1937).
Synaxe des saints de la métropole d'Hydra dans le golfe Saronique.
4 Octobre 2008 du calendrier julien
Saint HIEROTHEE, disciple de saint Paul et premier évêque d'Athènes, qui eut pour successeur saint Denys l'Aréopagite (Ier siècle). (Office traduit en français par le père Denis Guillaume au tome X des Ménées.)
Saint THEODORE qui pratiqua l'ascèse à Tamassos en Chypre (Ier siècle).
Saint martyr ADAUCTE, préfet d'Ephèse et martyr à Mélitène sous Maximin Daïa (vers 313), et sa fille CALLISTHENE, vierge.
Saint THYRSE, de
Saintes DOMNINE et ses filles BERENICE et PROSDOQUIE qui se jetèrent dans une rivière pour sauver leur vertu (vers 306).
Saint PAUL le Simple (Egypte 340).
Saint AMOUN l'Egyptien, mort dans la paix (350).
Saint PETRONE, évêque de Bologne en Emilie-Romagne (vers 450).
Saint MIREL, ermite à Collinée et Pléherel en Bretagne (VIème siècle).
Saint QUINTIN (QUENTIN, QUINCTINIUS), natif de Villeparisis et martyr de la chasteté, assassiné à Tours sur ordre d'une concubine ou de l'épouse du roi saint Gontran ou du général Gontran Boson (après 561).
Saint MAUFROY, chorévêque vénéré à Moissac (Tarn-et-Garonne).
Saint martyr EDWIN, roi de Northumbrie, mort par la main des païens de Mercie (633).
Sainte AUREE (ISAURE, AURE, AUREA), vierge et abbesse à Paris (666 ou 667).
Saint PIERRE de Capitolias en Syrie, martyr par la main des Musulmans (715).
Saint WIDRADE ou WARE, higoumène de Flavigny, fondateur de Saulieu en Bourgogne (747).
Saint JEAN LAMPADISTE, thaumaturge en Chypre (Xème siècle).
Saint VLADIMIR IAROSLAVITCH, prince de Novgorod (1052).
Sainte ANNE, fille du roi Olaf Skötkonung de Suède, nommée Ingrid avant son baptême puis Irène au saint baptême, épouse de Iaroslav Ier le Sage, mère de saint Vladimir Iaroslavitch et d'Anne de France, moniale (1056). (Mémoire principale le 2 février.)
Saints HELLADE, ONESIME et AMMOUN de
Saint ETIENNE STILIANOVITCH, despote de Serbie (1540), et son épouse Hélène, devenue sainte ELISABETH dans le monachisme. (Office à saint Etienne Stilianovitch traduit en français par le père Denis Guillaume au tome XVI du Supplément aux Ménées.)
Translation des reliques de saint GOURIA, évêque de Kazan, et de saint BARSANUPHE, évêque de Tver, illuminateurs de Kazan (1596). (Office à saints Gouria et Barsanuphe traduit en français par le père Denis Guillaume au tome X du Supplément aux Ménées. Acathiste à saint Gouria et acathiste à saint Barsanuphe traduits par le même au tome XVI du Supplément aux Ménées.)
Synaxe des saints de Kazan.
Saint hiéromartyr EUDEMOZ, catholicos de Géorgie (1642).
Saint PIERRE Mitchourine, ascète en Sibérie (1820).
Saint DEMETRE, prêtre, martyr par la main des Communistes (Russie 1918).
Saints NICOLAS, MICHEL, JACQUES et TIKHON, prêtres, martyrs par la main des Communistes (Russie 1937).
Sainte CHIONIE (Russie 1945).
(extrait du calendrier du forum orthodoxe graces soient rendues au Lecteur Claude !)
À la recherche d’un PÈRE SPIRITUEL ... ? Attention, qui veut faire le saint pourrait faire le singe !

C’est en faisant intégralement la Volonté de Dieu.
Chaque fois que nous faisons de notre propre volonté la Volonté divine nous sommes saints... du moins à cette occasion, à cet instant.
Chaque fois que nous entrons volontairement dans le dessein de Dieu nous sommes saints.
Chaque fois que nous faisons quelque chose ou chaque fois que nous nous comportons selon sa Volonté nous nous comportons en saint.
Sommes-nous saints par essence, par identité, en nous-mêmes, définitivement ?
Certes non, il n’est pas d’homme qui ne pèche pas, seul Dieu est saint, rappelle-t-on à chaque office pour les défunts, même quand tous les gens attentifs,ou les naïfs ou les distraits... les considère saints. Ce qui signifie bien que c’est seulement à certains moments que nous sommes saints, quand nous nous comportons d’une certaine manière, inspirés par l'Esprit Saint, en union avec Dieu.
Voilà pourquoi ceux que l’on appelle saints, et qui savent très bien – et pas seulement par humilité volontariste mais par simple réalisme expérimental – qu’ils ne sont pas tout le temps saints, et qu’ils retombent systématiquement dans le péché, se déclarent avant tout pécheurs. Il n’y a aucune confiance à avoir dans un guide spirituel qui ne se déclare pas pécheur ; aucune. Fuyons-le illico. Celui qui se laisse idolâtrer sans réaction doit être fui immédiatement.
Celui qui fait le pieux, le sage, le vertueux, singe le saint.
Dans le fond l’alternative est là : qui veut faire l’ange fait la bête dit Pascal.
Autrement dit, celui qui prétend faire le saint fait le singe !

Et faire la volonté divine qu’est-ce que c’est ?
Ce n’est pas forcément en suivant la morale humaine de son époque (il est évident, particulièrement de nos jours, que « ce qui vaut en deçà des Pyrénées ne vaut pas au-delà » – pour citer encore une fois Pascal – malgré l’impérialisme des idéologies occidentales et le « droit d’ingérence » (nouvelle formulation bien pensante contemporaine de « Got mit uns »), ni même en suivant ce qu’on appelle la morale religieuse car notre foi chrétienne orthodoxe malgré les pharisiens et moralistes de toute époque n’a pas de rapport, pas plus que l’Evangile lui-même, c'est-à-dire la parole de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est-à-dire la Parole de Dieu Lui-même, avec des règles morales bien pensantes, fussent-elles d’apparence orthodoxe, n’en déplaise aux fines bouches en cul de poule (encore une fois : qui veut faire l’ange fait la bête !) qui veulent nous imposer une image d’Epinal ou Saint-sulpicienne comme l’on voudra, de la sainteté éternelle.
Une seule chose à faire : se reconnaître pécheur.
Est-ce de la culpabilité maladive ? Grave, Docteur ?
Juste du réalisme ! Il n’y a qu’à se regarder dans la glace.
Où est la glace ?
Elle est partout.
Chez son propre frère, chez la voisine, chez son épouse, chez son époux, chez ses enfants, chez ses collègues de travail, chez son chien…
Pendant des années j’ai cru qu’il me fallait chercher LE Père spirituel. Mais je parle en tant qu’orthodoxe ordinaire, qui ne vit pas dans le cadre spécifique, les règles et les aides de la vie monastique avec la direction d’un higoumène. Je parle en laïc qui vit dans le monde, c'est-à-dire comme l’immense majorité des chrétiens orthodoxes (il n’y a ici que ceux-ci qui m’intéressent).
Alors on nous dit :
Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’aucuns répondent : ce n’est pas tout à fait exact il faut seulement voyager peut-être, et puis aussi parler grec ou roumain ou peut-être russe…
Certains disent : Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’autres répondent c’est surtout qu’il n’y a plus de disciples... et c’est bien évident que l’obéissance ne caractérise pas notre époque, même si cette vertu peut-être quelquefois contestable en soi, il n’empêche que techniquement, et je m’en tiendrai là, il ne peut pas y avoir de transmission spirituelle ou autre sans obéissance, sans laquelle rien se fait. D’ailleurs, pour ne citer qu’un auteur orthodoxe (?!) fort connu, Confucius je crois, « Celui qui ne sait pas obéir ne saurait commander ». Tiens on devrait peut-être le rappeler à certains qui sont au plus « haut » niveau de la hiérarchie et qui veulent nous représenter mondialement. Il y a des canons, non ? L’exemple viendrait-il d’en haut ? Bref plus personne n’obéit ma pauv’ dame… Demandez aux parents, aux militaires, aux profs, aux higoumènes…
Il n’y a plus d’Anciens, plus de Staretz, et d’autres encore répondent : il faut se plonger dans les livres pieux des anciens. La rencontre avec le Livre, ouais… Bien des erreurs et des illusions guettent ceux qui s’immergent dans les livres à défaut de personnes réelles. Il en est de même que ceux qui se plongent avec délices dans les récits hagiographiques sans discernement et qui veulent copier des modèles de sainteté qui sont totalement étrangers à leur contexte de vie, hors de leur portée ou qui n’en sont tout simplement pas.
Alors que nous reste-t-il ?
Au fait, qu’est-ce qu’un Père spirituel authentique ? A quoi peut-il bien servir ?
C’est peut-être bien surtout un miroir de nous-mêmes, qui nous renvoie à ce que nous sommes vraiment, c'est-à-dire des pécheurs. Point. Nous attendons quoi de lui ? Des recettes pour ne plus pécher, des consignes ou une règle de prière voire une règle de vie que nous ne suivrons pas ? Nous voulons qu’il décide à notre place ? C’est facile de faire semblant devant lui, de faire le pieux, le vertueux mais quand nous l’avons quitté et quand il ne nous voit pas... soyons sûrs d’une chose Dieu Lui nous voit.
Alors s’il s’agit de trouver un miroir qui nous renvoie notre belle image originelle souillée, par notre faute, je prétends que n’importe qui, n’importe quoi fait l’affaire ; pardonnez cette irrévérence. J’ai dit : Chez son propre frère, chez la voisine, chez son épouse, chez son époux, chez ses enfants, chez ses collègues de travail, chez son chien… Voilà nos pères spirituels à nous qui sommes dans le monde sans avoir trouvé de père spirituel. Il suffit d’écouter et de se voir dans le regard des autres pour reconnaître à quel point nous sommes pécheurs dans les plus petites choses, les plus ordinaires de la vie quotidienne, dans nos relations avec tous.
Nous qui sommes dans le monde, nous ne sommes certes pas de ce monde, mais ne nous faisons pas d'illusions, ne faisons pas semblant que nous n’y sommes pas. Nous y sommes jusqu’au cou.
J’ai souvent entendu parler de « Moine dans le monde », c’est dans l'air du temps depuis quelque temps ça. Il y en a même qui sont « ordonnées » « Célibataires consacrées » par des Métropolites (quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce que c’est ? C’est bien orthodoxe ça ?). Je ne parle pas de personnes veuves qui deviennent moines ou moniales, ni de couples mariés depuis longtemps, qui ont eu des enfants, n'en auront plus et qui d'un commun accord avec la bénédiction de leur évêque deviennent moines, mais de "célibataires consacrés dans le monde". Notre Eglise dans sa sagesse, a bien prévu que les prêtres mariés sont largement majoritaires et pas les hiéromoines dans nos paroisses, car les moines sont faits pour les monastères et les ermites pour les ermitages lorsque leur higoumène l’a jugé légitime et faisable… Chacun a sa vocation, le sacerdoce qui est une vocation particulière est bien distinct de la vie monacale qui est une autre vocation. Mais des moines dans la ville, du « monachisme intériorisé » je n’ai pas très bien compris ce que c’était comme si vivre en orthodoxe en ce monde n’était pas suffisant.
Pour finir il est possible que l'on rencontre un Père spirituel, mais il en est des Anciens comme des médecins, chacun a sa spécialité non ? Il y en a qui sont plus doués pour certaines maladies. Certains conviennent mieux à certains mais pas à d'autres. Seuls de très grands saints conviennent à tous.
Lire l’excellent article « Le culte du héros, maladie de notre sainte lutte» de l'évêque Photios de Marathon sur le blog Orthodoxie libre
samedi 4 octobre 2008
mardi 30 septembre 2008
LES FAUSSES ICÔNES [texte 7]

Lorsqu'un chrétien qui n'est pas orthodoxe décide de s'approcher des icônes, il sait qu'il aura à se familiariser avec la liturgie et avec la doctrine de l'Église orthodoxe, avec l'enseignement des Pères et de saint Grégoire Palamas sur les énergies incréées, avec l'hymnographie orthodoxe qui s'adresse à la Très Sainte Mère de Dieu. S'il refuse ce chemin, il doit savoir que les icônes lui échapperont. Il pourra toujours écrire en grec sur ses peintures, elles ne seront pas des icônes. Elles seront d'abord des images orientalisantes, puis elles évolueront vers autre chose de complètement étranger à l'icône. L'art roman n'a pas duré dans un contexte théologique qui s'éloignait de plus en plus de celui de l'empire romain orthodoxe.
Après avoir reçu, il n'y a guère plus de vingt ans, une greffe de la tradition de l'icône, l'art religieux catholique commence déjà à évoluer et le processus s'avère significatif et rapide. On ne citera que deux exemples.
1. La Croix de G. Papetti à Louvain-la-Neuve (église Saint François d'Assise).
S'inspirant de la célèbre Croix de San Damiano (XIIe siècle, S. Chiara, Assise), qui reste tout à fait conforme à l'esprit orthodoxe, l'artiste, visiblement inspiré de l'art actuel de l'icône orthodoxe, a cependant éprouvé le besoin de faire trois innovations.
a. un homme accompagne la Vierge et une myrrophore accompagne saint Jean au pied de la Croix.
b. une colombe sort du flanc meurtri du Sauveur et descend sur la Vierge et son compagnon.
c. la scène de la crucifixion est surmontée d'une image bâtarde: un compromis entre l'Ascension et la Transfiguration. Le Christ dans une gloire se hisse vers une montagne où l'accueillent Elie et Moïse!
Toute tentative d'explication serait inutile. Notons simplement que la clarté paisible de l'icône fait place à la confusion.
2. L‘« icône» de la Sainte Famille réalisée pour les Équipes Notre-Dame par une bénédictine de Jérusalem (E.N.D. 49 rue de la Glacière, Paris)
Face à cette image, n'importe quel chrétien orthodoxe perçoit le goût amer de l'impiété et de l'erreur. La Vierge est avec l'enfant, Joseph les enveloppe tous les deux de sa carrure protectrice. Une page de commentaire bien peu chrétien accompagne les reproductions que l'on diffuse de cette mièvre bondieuserie :
«L‘ icône de la Sainte famille est l‘ icône de la Communion, de la tendresse de Dieu, de la Vie, donc (sic) l‘ icône de la Trinité.
(. .. ) à travers le mystère de l'union de l'homme et de la femme, dans la fécondité de l'amour.
(. . .) l'Enfant porté à deux, à la fois Œuvre de Dieu et fruit de leur amour (. . .)
De ces deux visages en chaque être, exprimés par le couple, naît, dans l'unité de l'amour, l'Enfant revêtu de lumière (. .. ). "Si les propagateurs de cette image ne s'appelaient pas Équipes Notre-Dame, on pourrait se demander s'ils n'ont pas conçu le dessein de saper la foi et le respect qu'éprouvent les chrétiens à l'égard de Celle qu'ils nomment leur Dame et leur Souveraine. La Vierge n'est plus ici qu'une petite femme fragile dont l'attitude contredit les trois étoiles de la virginité que porte son vêtement. Visiblement, elle n'a pas conscience de tenir dans ses bras le Créateur du monde: elle ne tient rien d'ailleurs, et son regard est absent.
Cette image montre à l'évidence que la greffe n'a pas pris entre la technique de l'icône et la vénération catholique pour la Sainte famille. Il y a rejet. Aucun autre mode de représentation n'avait aussi bien montré à quel point le culte de la Sainte famille pouvait contredire ce que l'Église a toujours cru de la virginité, de la majesté et de la sainteté plénière de Celle qui enfanta Dieu dans sa chair pour le salut du monde.
samedi 27 septembre 2008
HOMMAGE à l'Archimandrite Père PLACIDE DESEILLE

Nous pouvons nous réjouir de son irremplaçable témoignage (qui a sa part de martyre au sens plus restreint) comme nous devrions plus souvent avoir à l’esprit tous ces hommes de Dieu français, qui selon des charismes différents, ont témoigné et témoignent encore de l’Orthodoxie la plus exigeante dans notre pays. Il serait d’ailleurs préférable de prendre conscience de leur importance bien avant qu’ils ne nous quittent comme cela a été le cas de Père Denis (Mémoire éternelle !), les citer, les célébrer sans timidité, prier pour eux et... et les aider matériellement autant que nous le pouvons, car ils ont bien souvent à faire face à des diffcultés matérielles et administratives qui si elles ne nuisent pas à leur avancement spirituel, ne servent pas le développement de la véritable Eglise locale.
Les Pages orthodoxes de La Transfiguration ont transcrit le récit de son cheminement spirituel que je n’ai lu que lors d’un séjour au monastère de Simonos Petra à la Sainte Montagne il y a quelques années.
Le site pigizois nous offre également un précieux enregistrement de l'expérience spirituelle du Géronda en français traduit en grec, si j’ai bien reconnu la voix, par Mère Hypandia, higoumène du monastère de La Protection de la Mère de Dieu au mas de Solan, une des trois dépendances du monastère de Simonos Petra. Bien que cela date d'une visite à Chypre d'environ dix ans je crois, il n'est pas sans intérêt de l'entendre.
Pour écouter cet enregistrement cliquez ICI
L'archimandrite Placide nous rappelle bien des choses importantes et essentielles sur ce qu'est vraiment l'Orthodoxie que nous ne devrions pas oublier si rapidement (sous le bon prétexte du désir de coexistence pacifique oecuméniste) et la difficulté à vivre sa foi en Occident quelquefois. En tout cas pour ce qui me concerne je me sens parfaitement en accord avec ce qu'il dit.
jeudi 25 septembre 2008
L'art Moderne ou la Sophia Désaffectée par Paul Evdokimov [texte 6]
L'art Moderne ou la Sophia Désaffectée
de Paul Evdokimov

Dans sa valeur propre de symbole, l'icône dépasse l'art, mais l'explique aussi. Nous pouvons admirer sans réserve les œuvres des grands Maîtres de tous les siècles et en faire le sommet de l'Art. L'Icone se tiendra un peu à part, comme la Bible se placera au-dessus de la littérature et de la poésie universelles. Sauf quelques exceptions, l'art tout court sera toujours formellement plus parfait que l'art des iconographes car ce dernier, justement, ne cherche pas cette perfection. Son excés même nuirait à l'icône, risquerait de décentrer le regard intérieur de la révélation du Mystère, comme une poésie excessive et recherchée nuirait à la puissance de la parole biblique. La beauté d'une icône est dans un équilibre hiérarchique d'une extrême exigence. Au-dessous d'une certaine limite et immédiatement, ce n'est plus qu'un simple dessin; au-dessus et suivant le génie contemplatif de l'iconographe, l'icône elle-même impose et rayonne la stricte beauté conforme à son sujet."
mercredi 24 septembre 2008
Œcuménisme et dégénérescence de l'iconographie orthodoxe de LEONID OUSPENSKY [texte 5]

Après l'iconoclasme les circonstances historiques et surtout les innovations doctrinales dans la confession du Saint Esprit inconnues du Septième Concile et étrangères à la doctrine orthodoxe de l'image ont fourni un terrain propice au développement de l'attitude des catholiques romains envers l'icône et l'art sacré en général. Les confessions occidentales virent apparaître une doctrine qui n'exprime pas les présupposés dogmatiques décisifs pour la définition du Septième Concile œcuménique concernant l'image. Cette doctrine a été la cause de ce qu'en Occident la représentation de Dieu devient une question « secondaire», « ne touchant aucun article fondamental de la foi», « de pure discipline» (F. D. Boespflug, Dieu dans l'Art, Paris 1984, p. 312-313.). Les voies que le Septième Concile avait tracées à l'art sacré, sa théologie, demeurent étrangères à l'Occident. Celui-ci adopte des principes autres, une différente conception de l'art, une autre attitude envers son contenu et son rôle. Les livres Carolins marquent le point de départ d'un chemin qui petit à petit éloignera l'art de la Tradition, puis l'en détachera complètement. Le Septième Concile œcuménique continue à être reconnu par le catholicisme romain et, de même que le Sixième, est parfois mentionné. Mais leur doctrine est ou bien faussée, ou simplement ignorée. […]
Dans le corps de l'Église les sacrements, la confession de la vraie foi et l'ordre canonique sont indissolublement liés ensemble. Là où la confession de la foi est faussée, l'ordre canonique, lui aussi, est faussé; faussées sont également la notion de l'image sacrée et cette image elle-même. Or c'est dans l'image que se manifestent de la façon la plus convaincante, parce qu'évidente pour les yeux, non seulement la vérité, mais aussi toute altération de celle-ci. Les paroles peuvent être les mêmes; mais l'image dénonce de la façon la plus flagrante toute violation de la Tradition patristique, toute trahison envers elle. C'est dans l'image précisément que se manifeste avec le plus d'évidence la divergence entre la doctrine et la vie spirituelle de l'orthodoxie, d'une part, et celles des confessions occidentales, de l'autre."
"La vie contemplative" émission de France Culture
"Le mot de contemplation est devenu un peu désuet.On l'a exilé dans les monastères ou les réunions de psychothérapies new age. Qu'y a-t-il à contempler aujourd'hui? Les réalités célestes se sont évanouies, il faut impérativement consommer, avoir des activités professionnelles, physiques, culturelles… L'action l'emporte, par principe. Quelques esthètes diront encore qu'ils contemplent des œuvres d'art, mais le visuel n'offre plus de passage vers un au-delà supra sensible.
La distinction médiévale entre vie active et vie contemplative semble avoir disparue, à moins de penser d'autres ressources, d'autres états. Car la vie ne se réduit pas à des flux tendus, ni à une fabrique toujours insatisfaite. Le temps plein de l'action est troué par le silence, la musique, la solitude, la joie. La contemplation se découvre dans la syncope, mais elle exige de l'écoute et de l'exercice."
Avec :
Stéphane Arguillère. professeur de philosophie,spécialiste du bouddhisme auteur de l'ouvrage à paraitre chez Fayard en novembre 2008 intitulé Dictinction des vues. |
Christian Trottmann. directeur de recherches au CNRS |
Anca Vaciliu. directeur de recherches au CNRS, auteur notamment du livre à paraître sous peu aux Editions philosophiques VRIN :Dire et voir. La parole visible du Sophiste, (coll. "Histoire de la philosophie", dir. J.-Fr. Courtine) |
mardi 23 septembre 2008
La confusion entre l'Église et la religion de LEONID OUSPENSKY

dimanche 21 septembre 2008
Cloches et carillons orthodoxes russes
Les sonneries de cloches d’église sont utilisés pour:
- Convoquer les fidèles aux offices divins.
- Exprimer la joie triomphante de l'Eglise et de ses divins offices.
- Annoncer à ceux qui ne sont pas présents à l’intérieur de l'église les moments particulièrement importants dans les offices.
En outre, dans certaines cités de la Vieille Russie les cloches convoquaient les personnes à des rassemblements. Aussi, les cloches ont été utilisées pour guider ceux qui s’étaient perdus en cas de mauvais temps, et pour annoncer divers dangers ou malheurs tels que les incendies ou les inondations. Dans les jours de péril pour la nation elles appelaient la population à sa défense. Les cloches proclamaient les victoires militaires et saluaient ceux qui revenaient du champ de bataille. Ainsi, les cloches ont joué un grand rôle dans la vie de la population russe Les cloches sont généralement suspendues dans des clochers construits à l'entrée d'une église ou à côté.
Les cloches n’ont pas été immédiatement en service à l'apparition du christianisme. Dans l'Eglise de l'Ancien Testament, dans le Temple de Jérusalem, les fidèles étaient convoqués aux offices non pas avec des cloches, mais avec des trompes. Dans les premiers siècles du christianisme, lorsque l'Église a été persécutée par les païens, les chrétiens n'ont pas eu l'occasion d'appeler ouvertement les fidèles aux offices. À ce moment-là, ils ont été convoqués en secret, soit par l'un des diacres ou des messagers, ou parfois l'évêque lui-même qui révélait à la fin d'un office l'heure et le lieu du prochain.
Après la cessation des persécutions au quatrième siècle, divers moyens ont été utilisés pour appeler les fidèles. Davantage de moyens spécifiques ont été trouvés au cours du sixième siècle, quand le son des planches de bois ou de cerceaux de fer, frappés à coups de marteaux, a convoqué les fidèles. Finalement, on a conçu le plus parfait moyen d’appeler les fidèles aux offices par des carillons de cloches
La première des cloches, comme on le sait, est apparu en Europe occidentale. Il y a une tradition par laquelle l'invention des cloches est attribuée à Saint Paulin, l'évêque de Nole (411) à la fin du quatrième ou au début du cinquième siècle. Plusieurs versions de cette tradition existent. Dans l'un, Saint Paulin a vu un champ de fleurs dans un rêve, des jonquilles, d’où provenait un son agréable. Quand il s'est réveillé, l'évêque a ordonné que des cloches soient fondues qui auraient la forme de ces fleurs. Mais, évidemment, de n’est pas Saint Paulin qui introduit les cloches dans la pratique de l’Eglise car ni dans ses œuvres ni dans les œuvres de ses contemporains les cloches ne sont mentionnées. Ce n’est qu’au début du septième siècle que le Pape de Rome, Savinien, successeur de saint Grégoire le Grand Dialogos, parvient à donner de l’importance aux cloches chrétiennes. A partir de cette période, les cloches ont commencé progressivement à être utilisées par les chrétiens, et au cours du huitième et neuvième siècle en Europe de l'Ouest, les cloches ont vraiment fait partie de la pratique liturgique chrétienne.
À l'Est, dans l'Eglise grecque, les cloches furent mises en service dans la seconde moitié du IXe siècle, alors que, en 865, le doge de Venise, Ursus, fit don de douze grandes cloches à l'empereur Michael. Ces cloches ont été suspendues dans une tour près de la cathédrale Sainte-Sophie. Mais les cloches n'ont pas été généralisées chez les Byzantins.
En Russie, les cloches apparaissent presque simultanément avec la réception du christianisme par saint Vladimir (988 AD). Des planches de bois et de cerceaux de métal frappés par des marteaux ont également été utilisées et le sont encore, dans certains monastères. Mais assez étrangement, la Russie a reçu les cloches non de la Grèce d'où elle a reçu l'Orthodoxie, mais de l'Europe de l'Ouest. Le mot même de «kolokol" vient du mot allemand «Glocke». Le mot slave est "kampan" qui vient de la province romaine de la Campanie où la première des cloches, faites de bronze, ont été fondues. Au départ, les cloches étaient petites, et chaque église n’en avait que deux ou trois.
Au quinzième siècle, des usines spéciales pour la fonte des cloches sont apparues, où l’on fait des cloches de proportions énormes. Dans le clocher d'Ivan le Grand à Moscou, par exemple, se trouvent la cloche de "Chaque jour" pesant 36.626 livres, la cloche "reyute" pesant 72.000 livres, et la plus grande cloche, dite de la "Dormition", qui pèse environ 144000 livres.
La plus grosse cloche dans le monde à l'heure actuelle est la "Cloche Impératrice". Elle se dresse sur un piédestal en pierre à la base du clocher d'Ivan le Grand. Elle n’a pas d'égale dans le monde, non seulement au point de vue dimension et poids, mais également dans l'art de la fonte. La «Cloche Impératrice» a été coulée par les maîtres de Russie Ivan et Mikail Matorin, père et fils, en 1733-1735. Le matériel pour la " Cloche Impératrice " a été obtenu à partir d’une gigantesque cloche qui avait été endommagée dans un incendie. Cette cloche pèse 288000 livres et a été fondue par le maître artisan, Alexander Grigoriev, en 1654. Aux 288000 tonnes de métaux de base a été ajouté plus de 80000 livres d'alliage. Dans l'ensemble, le poids total de la "Cloche Impératrice 218 tonnes américaines. Le diamètre de la cloche est de 6 mètres, 60 centimètres, ou 21 pieds, 8 pouces.
Cet étonnant produit de fonderie n'a jamais été suspendu avec succès car il a été gravement endommagé dans un terrible et dévastateur incendie en 1737. Encore dans son moule sur un échafaudage en bois, on ne sait pas si, oui ou non, elle a jamais été suspendue à partir de cet échafaudage. Lorsque l'échafaudage en bois a pris feu, on a commencé à y jeter de l'eau. L'extrême variation de température a provoqué sur la cloche chauffée au rouge de nombreuses grandes et petites fissures, et un gros morceau, pesant 11,000 kg (11,5 tonnes), est même tombé de la cloche.
Après l'incendie, la "Cloche Impératrice est restée dans son moule pendant un siècle entier. En 1836, la cloche a été enlevée et placée sur un socle de pierre selon le projet de l'architecte A. Montferrand, le constructeur de la Cathédrale Saint Isaac, et de la Colonne Alexandre à Saint-Pétersbourg. Elle est maintenant sur ce socle avec le morceau tombé de la cloche déposé au pied du pylône. Tel est le sort de la plus grosse cloche dans le monde, la "Cloche Impératrice », qui n'a jamais été sonnée.
La plus grande cloche en service est la cloche de la "Dormition", située à Moscou, au clocher d'Ivan le Grand. Sa sonnerie donne le signal aux cloches de toutes les églises de Moscou pour commencer de sonner la nuit de Pâques. Ainsi, la population orthodoxe russe a aimé la sonnerie des cloches de d'église et a enrichi l'artisanat avec sa capacité d’innovation et son art.
La qualité qui distingue les cloches de Russie est leur sonorité et musicalité. Ceci est obtenu par différentes techniques:
* Une proportion exacte de bronze et d'étain, souvent ajouté d'argent, le bon alliage.
* La hauteur de la cloche et sa largeur, les justes proportions.
* L'épaisseur des parois de la cloche.
* La bonne suspension de la cloche.
* La composition correcte du battant et la façon dont il est accroché dans la cloche..
Russes appellent le battant, la langue. La cloche de Russie se distingue de la cloche de l'Europe occidentale en ce qu'elle est en position fixe, et c’est le battant qui se déplace et frappe le côté de la cloche, qui produit le son. Il est caractéristique que le peuple russe appelle la partie mobile de la cloche, la "langue" ce qui permet de concevoir la cloche comme un être vivant ayant une voix vivante et vibrante. Vraiment, de quel autre nom, si ce n’est un nom aussi parlant, pourrait-on appeler la cloche?
Les jours de grandes fêtes le son de la cloche nous rappelle la béatitude du Paradis. Les jours de fête des grands saints, elle nous rappelle l'éternel repos des habitants du Ciel. Pendant les jours de la semaine sainte, elle nous rappelle notre réconciliation avec Dieu par le Christ Sauveur. Les jours de la Semaine Lumineuse elle proclame la victoire de la vie sur la mort et l'éternelle joie sans fin de la vie future dans le Royaume du Christ.
Est-ce que ce n’est pas une bouche qui parle lorsque la cloche nous parle de chaque heure qui passe, et nous rappelle le passage du temps et de l'éternité où il n’y aurait plus de temps (Apoc. 10:6).
Annonçant la gloire du nom du Christ, jour et nuit, à partir de la hauteur d'une église de Dieu, le son des cloches nous rappelle les paroles du Seigneur, le Pantocrator, parlées l’intermédiaire du prophète Isaïe de l'Ancien Testament,: «Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes; Ils ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Eternel, Point de repos pour vous!»(Is. 62:6). Ce n'est pas par hasard que les païens, quand ils entendaient le son des cloches, disait souvent, "que c’était la voix du Dieu chrétien."
Le son d'une cloche d'église est quelque chose de solennel et d’exalté, et s’il ya plusieurs cloches en harmonie les unes avec les autres, alors on obtient une sonorité encore plus magnifique. Une simple volée de cloches agit sur nos sentiments et nos âmes et nous réveille de notre sommeil spirituel. Que de tonalités de chagrin, de découragement, et souvent d’irritation sont évoquées par les cloches d’église dans l'âme d'un apostat mauvais et impie. Ce sont des sentiments d'inconfort et de fatigue de l'âme qu’évoque le son de la cloche dans l'âme d'un pécheur impénitent. Mais dans l'âme des fidèles, qui cherchent la paix avec le Seigneur Dieu, l'église éveille une brillante, joyeuse et sereine disposition. Ainsi, une personne peut définir l'état de son âme par le biais du son des cloches.
La vie nous en fournit des exemples : ainsi, un homme, épuisé par l'amertume d’une vie de lutte, et tombé dans le découragement et le désespoir, prend la décision d’attenter à sa propre vie, mais il entend alors la cloche de l'église. Sur le point de commettre son suicide, il se met à trembler, est envahi par la peur, et involontairement, par le signe de la croix se garde lui-même. Cela lui rappelle le Père Céleste, et de nouvelles et bonnes sentiments s’installent dans son âme, et celui qui allait basculer dans la mort retourne à la vie. Ainsi, dans les battements d'une cloche d'église, est caché un merveilleux pouvoir, qui pénètre profondément dans l'âme de l'humanité.
Aimant le son de la cloche d'église, les orthodoxes l'associent à toutes leurs fêtes et événements douloureux. Par conséquent, le son du clocher orthodoxe sert non seulement à indiquer le temps des offices divins, mais également à exprimer la joie, la douleur et la fête."
(À suivre)
traduit par Maxime de l'article écrit par Vladyka Alexander (Mileant) 2001 Holy Trinity Orthodox Mission
466 Foothill Blvd, Box 397, La Canada, Ca 91011
samedi 20 septembre 2008
CARILLONS des CLOCHES ORTHODOXES
Bien sûr cela existe dans d'autres traditions spirituelles (même autres que chrétiennes) mais cet art, car cela en est un, dont on ne parle pas assez, et qui nécessite autant de savoir que de savoir faire, fait monter dans les airs la glorification de Dieu par l'homme de la plus belle manière.
Je n' oublierai jamais comment je me suis senti enveloppé et transporté par le son du carillon du clocher du monastère de St Pantaleimon sur la Sainte Montagne pour la fête du Saint Martyr Guérisseur!
Une des scènes du film d'Andreï Tarkovsky sur Andreï Roubliev que je préfère est bien celle du peuple entier mobilisé pour l'édification de cette immense cloche.
Quelle joie, quelle liesse, quelle fête d'offrir à Dieu ces offrandes sonores qui s'élèvent dans les cieux et tracent dans l'invisible un passage où se croisent, se rejoignent et se mêlent dans une chorégraphie sacrée les anges qui descendent pour assister à la Liturgie et les prières des hommes pour rendre grâce à Dieu. Pour la gloire de Dieu et le salut des hommes !
Nous qui vivons en pays hétérodoxes où l'Orthodoxie se veut discrète, nous n'avons pas toujours la chance de manifester notre foi de façon aussi vibrante alors...
Allez par exemple sur ce site , écoutez, et si vous êtes comme moi - qui adorais déjà avant de devenir orthodoxe les Gamelans de Bali et qui ai découvert avec une grande joie le style percussif des carillons orthodoxes - mettez vous en plein les oreilles !
That having heard the voice of its peal, Thy faithful servants may be strengthened in piety, in faith, and in courage....
jeudi 18 septembre 2008
Une magnifique série de vidéos présentées par Ptit Moine

Une magnifique série de vidéos présentées par Ptit Moine...
Gloire à Dieu !
Qu'Il bénisse nos moines sur la Sainte Montagne et en tout lieu !
Puissent-ils conserver et faire vivre notre Sainte Orthodoxie dans son authenticité et prier pour nous nous qui vivons dans le monde au milieu de toutes les épreuves du Criminel !
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Pâques au Mont-Athos
Par ptit moine le mercredi 17 septembre 2008, 11:00 - vie monastique
Ce n'est pas seulement l'office de la Résurrection qui est présenté, c'est la Sainte Montagne dans toute sa beauté.
Et c'est pour moi une joie particulière quand les amis, les lecteurs participent à l'enrichissement de ce blog par leurs idées et leurs propositions. Merci !
mercredi 17 septembre 2008
Site du Mouvement citoyen pour le rétablissement du système polytonique dans la langue grecque
De quoi s'agit-il ? :
« de l'usage des trois accents (aigu, grave, circonflexe) et des deux respirations (rugueux, lisse) dans toutes les formes écrites de la langue grecque (antique, moderne, dêmotikê, ou kathareuousa) »
Objectif :
« Convaincre ceux qui croient que le système polytonique est obsolète et inutile que la réalité est exactement l'inverse: les accents et les respirations sont une partie essentielle de la langue grecque et nous pensons que la soi-disant "réforme monotone" de 1982 est une erreur tragique, un crime contre la civilisation grecque. Et le pire: le système d'écriture monotone a ensuite été imposé par l'État à l'école (souvent avec la collaboration coupable d’enseignants mal informés ou irresponsables), de sorte que de nos jours, les jeunes ont grandi avec la conviction que les accents et les respirations sont inutiles et appartiennent au passé. Il est de notre devoir de corriger cette erreur. »
Esthétique orthodoxe selon Christos Yannaras [texte 4]

lundi 15 septembre 2008
Photios Kontoglou

Photios Kontoglou (1895-1965), a été le le plus grand iconographe en Grèce, au 20ème siècle. Le renouveau de l'iconographie byzantine a commencé en 1930 principalement grâce à cet homme. L'iconographie byzantine s'est propagée à l'Europe, en Amérique et ailleurs. Cette renaissance a également eu lieu en Roumanie et parmi les Russes de la diaspora.
Cette forme de l'iconographie est recherchée partout dans le monde. L'iconographie de Photios Kontoglou a été mal comprise par beaucoup. Son travail a évolué de quelque chose d’un peu rustique jusqu’à des pièces plus stylisées. Souvent, il s’est écarté de sa manière habituelle de peindre les icônes, afin d’étendre son talent, acquérant ainsi la reconnaissance dans d'autres techniques. De ce fait, ce serait une erreur de percevoir son iconographie de manière stéréotypée.
En 1943, il a commencé à écrire sur cet art sacré d’une manière vaste et faisant autorité, avec la volonté d’expliquer ses caractéristiques et de montrer son immense valeur. En 1960, il a écrit Ekphrasis - l'explication de l'iconographie orthodoxe. Ce livre est un guide précieux pour l'iconographe pour apprendre la technique de la peinture de l'icône selon la tradition byzantine ainsi que pour l'ensemble des lecteurs "pour pénétrer au plus profond l’essence spirituelle des icônes écrites conformément à cette magnifique tradition» (C. Cavarnos).
"L'art byzantin," dit Kontoglou, "est pour moi l'art des arts. Je crois en elle, car la religion orthodoxe est ma foi. Il n’y a que cet art pour nourrir mon âme, par l'intermédiaire de ses profonds et mystérieux pouvoirs, lui seul étanche la soif que j’éprouve au milieu de l'aride désert qui nous entoure. En comparaison avec l'art byzantin, tous les autres me paraissent triviaux, s’inquiétant et s’agitant pour beaucoup de choses, alors qu’ « une seule chose est nécessaire. »
Les iconographes byzantins transportent le monde spirituel dans le temps et l'espace pour les raisons qui l'icône n'est pas "naturaliste" ni "réaliste". Elle a pour objectif une fonction religieuse. Elle veut exprimer les choses sanctifiées pour aider l'homme à voir avec des yeux spirituels les Saints Mystères de la révélation chrétienne.
L’iconographie offre une vision du temps et de l'éternité. Utilisant des formes et des couleurs sacrées et symboliques Kontoglou représente cette vision dans un mode dramatique. Pour démontrer son propos, il a employé des couleurs sobres, des formes simples et des lignes audacieuses.
Photios Kontoglou n’a jamais tenu la position élitiste que la peinture d'icônes était limitée à des intellectuels, des artistes ou professionnels. Même les analphabètes ont peint. Comme les Saintes Ecritures, l'icône est l'œuvre de l'Esprit Saint.
Ses reliques sont incorrompues, ce qui peut être considéré comme une validation de ses œuvres.
vendredi 12 septembre 2008
l'iconographie orthodoxe par Photios KONTOGLOU [ texte 3]

"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.."( Rom. XII.2)
La religion du Christ est la révélation, par lui-même, de la vérité. Et cette vérité est la connaissance du vrai Dieu et du monde spirituel. Mais le monde spirituel n'est pas ce que les hommes avaient l’habitude - et ont encore l’habitude – d’appeler « spirituel ».
"Le Christ appelle sa religion" vin nouveau ", et" pain qui vient du ciel. "L'Apôtre Paul dit," Par conséquent, si un homme est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont décédées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
Dans une religion comme celle-ci, qui transforme le croyant en un homme nouveau, «tout est nouveau. "De même, l'art qui a pris forme progressivement de l'esprit de cette religion, et qui a été inventé pour exprimer son mystère, est un art "nouveau", un art pas comme les autres, tout comme la religion du Christ n'est pas comme les autres, en dépit de ce que certains peuvent dire qui n’ont d’yeux que pour certaines apparences dénuées de sens.
L'architecture de cette religion, sa musique, sa peinture, sa poésie sacrée, en même temps qu’ils font usage de médias matériels, nourrissent les âmes des fidèles avec de l'esprit. Les œuvres produites dans ces médias sont comme des échelons qui les conduisent de la terre vers le ciel, de cet état terrestre temporaire à un état céleste et éternel. Ceci va (a lieu) aussi loin qu’il est possible à la nature humaine.
Pour cette raison, les arts de l'Eglise sont anagogiques, c'est-à-dire qu’ils élèvent des phénomènes naturels et les soumettent à «la belle transformation ». Ils sont aussi appelés arts "liturgiques", car à travers eux l’homme goûte l'essence de la liturgie par laquelle Dieu est adoré et à travers laquelle l'homme devient semblable aux Hôtes célestes et perçoit la vie immortelle.
La peinture liturgique de l’Eglise, la peinture du culte, tint sa forme surtout de Byzance, où elle est restée l'Arche mystique de la religion du Christ et a été appelée Hagiographie ou peinture sacrée. Comme pour les autres arts de l'Eglise, le but de l’hagiographie n'est pas de faire plaisir à notre sens charnel de la vue, mais de le transformer en un sens spirituel, afin que, dans les choses visibles de ce monde nous puissions voir ce qui dépasse ce monde.
De là vient que cet art n'est pas théâtralement illusionniste. L’art illusionniste a vu le jour en Italie au cours de ce que l'on appelle la Renaissance, parce que cet art était l'expression d'un christianisme qui, déformé par la philosophie, est devenu une forme matérialiste, mondaine de connaissance, et de l'Église d'Occident, qui est devenu un système mondain. Et tout comme la théologie prenait le relais de la philosophie des anciens - oui, aussi, la peinture qui a exprimé cette théologie prenait le relais de l'art des idolâtres antiques. La période est bien nommée Renaissance, puisque, pour dire la vérité, elle n'était rien de plus qu’une re-naissance de l'ancien mode charnel de pensée qui a été celui du monde païen.
Mais, tout comme ces théologiens pataugeaient dans les eaux troubles et marécageuses de la philosophie, et n’étaient pas en mesure de goûter et de comprendre la claire eau douce de l'Evangile, « établi pour la vie éternelle", ainsi, de la même manière, les peintres qui ont promu la Renaissance n’étaient pas en mesure de comprendre la profondeur mystique de l'iconographie liturgique orientale, l'art sacré de Byzance. Et tout comme les théologiens pensaient qu'ils pourraient parfaire la religion du Christ avec la philosophie, car pour eux, elle semblait trop simple, ils n’ont pas été en mesure de pénétrer dans les profondeurs de cette simplicité divine ; tout simplement, les peintres pensaient qu'ils perfectionnaient l'art liturgique, plus simplement appelé byzantin, en le rendant "plus naturel".
"Ils se sont donc mis au travail, copiant ce qui est naturel - visages, vêtements, bâtiments, paysages, tout comme ils apparaissent naturellement – faisant une iconographie avec le même rationalisme que les théologiens voulaient appliquer à la théologie. Mais le genre de théologie que vous pouvez obtenir du rationalisme est exactement le genre d'iconographie religieuse que vous pouvez obtenir en copiant la nature.
C'est la raison pour laquelle leurs œuvres n'ont pas de Mystère, ni un véritable caractère spirituel. Vous comprenez que vous avez devant vous certains hommes se faisant passer pour saints – sans être vraiment saints. Regardez les différentes images de la Mère de Dieu, ces «madones» qui posent hypocritement, et celles qui sont en larmes, larmes qui sont encore plus fausses encore! Cadavres et idoles pour hommes superficiels! Notre peuple, qui pendant des siècles a reçu une merveilleuse et profonde nourriture de la religion du Christ, même s’il semble en apparence sans instruction, appelle 'une femme qui prétend être respectable, mais qui ne l'est pas vraiment, une Frankopanayhia, une " Vierge franque," ce qui établit une distinction claire entre les " Vierges franques " et la véritable Vierge, la Mère du Christ notre Dieu, l'austère Odogitria, Elle "plus vénérable que les Chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins." En d'autres termes, de la manière la plus simple possible, ils font une claire et nette distinction entre l'art du monde et l'art appartenant au culte.
Les peintres Religieux occidentaux qui voulaient représenter les visions surnaturelles de la religion ont pris comme modèles certains phénomènes naturels - nuages, couchers de soleil, lune, soleil avec ses faisceaux. Avec ces éléments, ils ont essayé de dépeindre la gloire du ciel et le monde de l'immortalité, appelant certaines choses "spirituelles" qui ne sont en fait que sentimentales, émotionnelles, mais pas du tout spirituelles.
En vain, toutefois. Parce que la béatitude de l'autre la vie n'est pas une poursuite du bonheur émotionnel de ce monde, ni n’a non plus le moindre rapport avec la satisfaction dont les sens jouissent en cette vie. L'Apôtre Paul parle des bonnes choses de la béatitude à venir, dit qu'elles sont telles que « l’œil ne les a pas vues, l'oreille ne les a pas entendues, et elles ne sont jamais entrées dans le cœur de l'homme. »
"Comment, dès lors, est-ce que ce monde, qui se trouve au-delà de tout ce qu'un homme peut saisir avec ses sens - comment ce monde peut-il être représentée par un art qui est" « naturel » et qui recourt aux sens? Comment pouvez-vous peindre « ce qui dépasse la nature et dépasse les sens »?
Certes, l'homme prendra des éléments du monde sensible, « pour la satisfaction des sens » mais pour être en mesure d'exprimer ce qui dépasse les sens, il doit dématérialiser ces éléments, il doit les élever à un niveau supérieur, il doit les transmuter de ce qui est charnel en ce qui est spirituel, tout comme la foi transmute les sentiments de l'homme de charnels en spirituels. « J'ai vu, dit saint Jean de l'Echelle, certains hommes en proie à la passion de l'amour charnel, et quand ils avaient reçu la Lumière, et pris le chemin du Christ, cette féroce passion charnelle était changée en eux, avec la grâce divine, en un grand amour pour le Seigneur. »
"Ainsi, même les éléments matériels que l'iconographie byzantine a pris du monde des sens ont été surnaturellement transmutés en spiritualité, et quand ils ont transité par l’âme pure d'un homme qui a vécu selon le Christ, comme l'or par le feu d’un raffineur, ils expriment, dans la mesure du possible pour un homme qui porte un corps matériel, ce dont parle l'Apôtre Paul à propos de ces choses que « l’œil n’ a pas vues, que l'oreille n’a pas entendues, et qui ne sont jamais entrées dans le cœur de l'homme. »
"La beauté de l'art liturgique n'est pas une beauté charnelle, mais une beauté spirituelle. C'est pourquoi quiconque juge cet art avec les normes du monde dit que les figures de la peinture byzantine sacrée sont laides et repoussantes, tandis que pour un fidèle ils possèdent la beauté de l'esprit que l'on appelle « la belle transformation ».
L'Apôtre Paul dit, « Nous (qui prêchons l'Evangile et vivons selon le Christ) sommes ... une agréable odeur du Christ envers ceux qui sont sauvés et envers ceux qui périssent. Envers ceux qui ont en leur sein l'odeur de la mort (de la chair), nous avons l’odeur de la mort et envers qui ont en leur sein l'odeur de la vie, nous avons l'odeur de la vie. " (2Cor.1)
Holy Transfiguration Monastery,