Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

dimanche 29 juillet 2018

Le repas "en famille" et la prière par Mgr Athanasios de Limassol

sur le blog "La lorgnette de Tsargrad"
Encore une belle homélie de Mgr Athanasios de Limassol
En voici un extrait :


"Lorsque les enfants rentrent à la maison et s’asseyent pour manger, que fait-on? On se querelle, on crie, on s’invective les uns les autres. On ne s’installe pas ensemble, mais chacun de son côté. Et on appellerait cela comment? Maison, famille? Alors que chacun s’installe dans son coin pour manger? Et bien entendu, tout le monde est énervé. Quand les adultes sont absents, l’enfant rentre de l’école, choisit de la nourriture dans le réfrigérateur et la réchauffe. Et ce serait cela, un repas? Un autre enfant refusera un plat, et un troisième, réclamera autre chose encore. Pourquoi? Parce que cet enfant ne prie jamais avant de manger sa nourriture quotidienne. Et bien sûr, quand il aura atteint dix-huit ans, il ne voudra plus habiter à la maison, afin de ne plus vivre tous ces problèmes domestiques, et il se trouvera une fille qui déplaira à sa mère. Et alors, celle-ci se souviendra de son confesseur, de l’Église, et elle commencera à fréquenter les offices et ira demander au prêtre: «Père, priez pour mon enfant! Ramènerez-vous mon fils à l’église ?» «Quand, maintenant ?  Maintenant il est trop tard pour amener ton fils à l’église. Maintenant tu vas ‘manger’ ce que tu as ‘cuisiné’ pendant tant d’années. De quoi t’es-tu occupée pendant tout ce temps? Quand ton petit n’avait pas cinq ans mais cinq jours, tu aurais dû lui apprendre à prier, et il aurait dû voir comment tu priais. Et ainsi, il aurait appris à prier. Et s’il avait appris à prier, il rendrait grâce à Dieu et ne serait pas devenu ce qu’il est devenu, et ce serait utile jusque dans les moindres choses. C’est par là qu’il faut commencer. Le Christ a dit: «Si Je vous parle de la terre et vous ne comprenez pas, comment pourrais-Je vous parler du Ciel? (Je.3,12)»

mardi 24 juillet 2018

Madame Élisabeth de France, petite sœur de Louis XVI, martyre

Ange consolateur, 

grande figure de la résistance spirituelle

 à la persécution antichrétienne








Orpheline à l'âge de trois ans, Madame Élisabeth, la petite sœur de Louis XVI, la dernière de la famille, bénéficie pourtant d'une instruction complète. Sportive, passionnée d'équitation, excellente en mathématiques et en dessin, vive, active et rapide, elle étonne son entourage par la diversité de ses talents et la fermeté de son caractère. Avec sa maison princière et ses amies, elle forme une petite cour au milieu de la cour, y faisant régner la piété et la paix. Elle ne se marie pas, n'entre pas au couvent. Sa vocation est de rester avec les siens, le roi, la reine et leurs enfants. Dans les dernières années de l'Ancien Régime, comme avertie de la tragédie, elle se prépare pour les secourir. A partir de 1789, elle les assiste et les réconforte. Refusant de les abandonner, elle quitte avec eux Versailles pour les Tuileries, et les Tuileries pour la prison du Temple. Après le roi et la reine, elle est guillotinée. Le régime ne peut pas l'épargner. Elle est son ennemie. Elle a toujours vu dans la Révolution un mensonge et une illusion. Elle a toujours déploré la faiblesse de son frère, et n'a jamais pu y remédier. Ange consolateur, grande figure de la résistance spirituelle à la persécution antichrétienne, elle est aussi l'exhortatrice. Elle encourage ses amies à la perfection chrétienne. Dans la voiture du retour de Varennes, elle convertit Barnave à la cause du roi. Sur le chemin de l'échafaud, elle exhorte à la mort ses compagnons de supplice. Puis elle quitte ce monde sans regret, tout à l'espérance de se « retrouver dans le sein de Dieu » avec sa « famille ».

sur Wikipedia :

[…] Madame Élisabeth est morte en odeur de sainteté. Selon Madame de Genlis, une odeur de rose se répandit sur la place de la Concorde après son exécution10. Sa cause en béatification est officiellement introduite le 23 décembre 1953 par le cardinal Maurice Feltin, archevêque de Paris, après avoir été déclarée, la même année, servante de Dieu par le pape Pie XII, reconnaissant par décret l'héroïcité de ses vertus, du seul fait de son martyre. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, réactive la cause de sa béatification en 2016, l’abbé Xavier Snoëk, curé de la paroisse Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, étant nommé postulateur de la cause10, et reconnaît en mai 2017 l'association des fidèles promoteurs de sa cause11. Le 15 novembre 2017, le cardinal Vingt-Trois, après avis de la Conférence des évêques de France et du nihil obstat de la Congrégation pour la cause des saints, à Rome, espère que le procès aboutira à la canonisation de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI1.

Bibliographie
François de Barghon Fort-Rion : Mémoires de Madame Elisabeth 1858
E.-M. du L., Madame Élisabeth de France, Librairie académique Perrin, Paris, 1932, deux tomes, 1re partie, 666 p., (1764-1791), 2e partie, 690 p. (1791-1794) ;
Noëlle Destremau, Une Sœur de Louis XVI, Madame Élisabeth, [Texte imprimé], Nouvelles éditions latines, 1983, 140 p., (ISBN 2-7233-0214-8) (Br.) ;
Monique de Huertas, Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, éditions Perrin, coll. « Présence de l'histoire », Paris, 1985, 428 p. + 16 p. de planches illustrées, (ISBN 2-262-00365-3), (notice BnF no FRBNF34837327) ;
Martial Debriffe, Madame Élisabeth : la princesse martyre, Le Sémaphore, 1997, 196 p. (ISBN 2-9510569-5-8)
Monique de Huertas, Madame Élisabeth, la sœur martyre de Louis XVI, éditions Pygmalion, Paris, 2000, 327 p., (ISBN 2-85704-659-6), (notice BnFno FRBNF37195856) ;
réédition, sous le titre Madame Élisabeth, la sœur martyre de Louis XVI, éditions Pygmalion, coll. « Grandes dames de l'histoire », Paris, 23 septembre 2009, 318 p., (ISBN 978-2-7564-0282-6)13 ;
Élisabeth Reynaud, Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI : biographie, éditions Ramsay, Paris, 2007, 389 p., (ISBN 978-2-84114-853-0), (notice BnFno FRBNF40992367).
Jean de Viguerie, Le Sacrifice du Soir, vie et mort de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, Éditions du Cerf, 2010.
Anne Bernet, Madame Élisabeth sœur de Louis XVI, Éditions Tallandier, 2013.
Juliette Trey (dir.), Madame Elisabeth : une princesse au destin tragique (1764-1794), cat.exp. Versailles, domaine de Madame Elisabeth, 27 avril – 21 juillet 2013, Milan, 2013.
Chronique de la Révolution, Éditions Larousse, 1989.

lundi 23 juillet 2018

samedi 21 juillet 2018

De l'ancienne coutume de prier et d'adorer debout le dimanche…

LIVRE PARU EN 1700 !
et qui montre, qu'en France, parmi les plus instruits en matière de prière et de liturgie chrétiennes
d'Occident comme d'Orient, on trouvait aussi les plus fidèles à la TRADITION…
à laquelle chacun pourrait donc être prié de se référer pour suivre, respecter et perpétuer ce qui devrait être considéré comme l'authentique tradition orthodoxe
 - pour tous ceux qui se disent chrétiens, sans exception  !
le texte se trouve à cette adresse






vendredi 20 juillet 2018

PHOTOGRAPHIE ET VISION ORTHODOXE


par P. Vasile

Ce n’est un secret pour personne, j'aime la photographie. J'ai toujours été et je serai toujours fasciné par les révélations mystiques de la chambre noire, où tous vos rêves et d'ombres de lumière prennent vie sous l'éclat luisant de la lampe inactinique rouge. Lorsqu'elle est vue à travers l'objectif de la caméra, même la vie ordinaire devient quelque chose de spécial, traduisant la vision du photographe ; le moment singulier est glorifié et conservé pour l'éternité ; une période de vie peut être contenue occasionnellement dans un cadre gelé.

Il y a cependant un mythe dont on ne parle pas parmi les photographes, plus d'une idée fausse que, pour qu'une image soit bonne, il faut utiliser l'équipement parfait. Avec cette idée dans la tête, les photographes sont toujours à la recherche de l'objectif parfait qui, par magie, en fera le meilleur photographe au monde.

Parmi les objectifs, on doit distinguer deux types, l'objectif fixe et l'objectif avec zoom. Pendant des années, les photographes se sont battus avec soit un objectif fixé en permanence sur le corps de l’appareil photo ou le pénible changement fréquent d’objectif pour le faire correspondre à leur vision photographique. L'invention du zoom a été considérée comme une grande révolution, car maintenant, en tournant une bague, le monde se rapproche de vous sans effort. Le zoom a cependant tué la créativité de plusieurs façons.

Avec un objectif fixe, que l'on appelle aussi une focale fixe, vous devez vous rapprocher ou vous éloigner vous-même de votre sujet, vous devez participer à la photo que vous prenez, vous devez vous investir personnellement. L’instant devient vivant quand vous vous adaptez au champ de vision fixe de votre objectif et en vous adaptant à cette vision, vous devenez une personne différente à chaque clic du déclencheur. Avec le zoom, vous pouvez rester confortablement à l'écart, en rapprochant la scène à votre guise, comme un observateur froid qui enregistre la vie dont il ne se soucie pas. Vous ne vous adaptez pas à la vision unique de l'objectif, mais au contraire, vous changez le monde en fonction de votre vision lorsque vous effectuez un zoom avant et arrière impassiblement.

Je soulève cette question parce que dans le monde chrétien d'aujourd'hui, je vois des gens qui utilisent des objectifs semblables pour jeter un coup d'œil dans le monde spirituel. Je les appelle respectivement « Chrétiens Zoom » et les « Chrétiens Focale fixe ».

Le « Chrétien Zoom » n'a pas de vision unique particulière sur sa vie spirituelle ; il traverse la vie en changeant ses vues à sa guise, prenant seulement ce qu'il aime de ce qu'il observe et expérimente. Il n'est pas dogmatique et la vérité n'est que relative à sa personne. Sa vie est fondée sur des sentiments, des intuitions et des expériences et il est très enclin à changer son point de vue aussi facilement que l’on tourne la bague d’un zoom. Il ne veut pas s'adapter à une vision singulière de la vie, mais il veut que le monde s'adapte à ses humeurs et ses désirs changeants.

Le Chrétien « Focale fixe » voit le monde à travers la focale fixe qu'il a héritée de sa tradition et il la garde inchangée. Il travaille constamment à comprendre le monde spirituel en s'adaptant à la vision unique qu'il défend. Il doit être créatif, il doit s'adapter, il doit souffrir et travailler, mais à la fin il ne fait pas qu’admirer ce monde de loin, car il s'y implique, et par participation il est changé par lui, il y est intégré.
L'un des photojournalistes les plus célèbres, Henri Cartier-Bresson, a fait des photos toute sa vie avec un unique appareil, avec un seul objectif (un Leica avec une focale fixe de 50mm, si vous êtes curieux). Ce réglage rare lui permettait de ne pas se concentrer sur l'équipement, ni sur la technique, mais sur sa vision qui ne faisait plus qu'une avec l’appareil photo. Comme il l'a dit lui-même "C'est par une stricte économie de moyens que la simplicité d'expression est atteinte".

Spirituellement, c'est aussi vrai. C'est souvent par des moyens simples que nous atteignons une grande perspicacité spirituelle. Ce n'est pas par notre propre découverte que nous trouvons Dieu, mais en utilisant les moyens simples du jeûne et de la prière que nous permettons à Dieu de nous trouver. Ce n'est que par la simplicité que nous atteignons la paix et dans la paix il y a Dieu.

Nous sommes nés dans une société de « zoomers » qui veulent que le monde s'adapte constamment aux visions fluctuantes que nous en avons. Nous devons devenir des focales fixes et nous attacher à la vision fixe et dogmatique de l'Église, comme Dieu l'a révélé aux prophètes, aux apôtres et aux saints. En utilisant la pureté de leur prévoyance, nous serons plus concentrés pour nous transformer, par la participation, à la vision que Dieu a pour nous depuis le commencement du monde.
(version française par Maxime le minime de la source)

lundi 16 juillet 2018

Un nouveau livre sur l'Ancien Ephrem de Katounakia


Écrit par un de ses frères spirituels de la communauté de l'Ancien Joseph l'Hésychaste, l'Ancien Joseph de Vatopaidi, il rapporte quelques épisodes de leurs expériences communes au sein de cette communauté remarquable, et met en valeur les vertus et les charismes du Père (« Papa ») Éphrem. Une grande partie de l'ouvrage rapporte des anecdotes qui montrent sa sainteté, et de riches conseils spirituels, qui concernent notamment la prière hésychaste (appelée aussi « Prière de Jésus ») dont il fut l'un des maîtres au Mont-Athos au cours de la seconde moitié du xxe siècle. (source) Éditions l'Age  d'homme

La collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle » lui avait consacré un premier volume (voir ci-dessous) , écrit par son premier disciple, le Père Joseph de Katounakia (L’Ancien Éphrem de Katounakia, 2012). Elle lui en dédie ici un second, qui n’est nullement une répétition du précédent, mais vient le compléter. Moins détaillé quant à la vie du grand spirituel, il est d’une certaine manière plus personnel, puisqu’il témoigne avant tout de l’amour fraternel qui l’a étroitement uni, pendant plusieurs décennies, avec l’auteur, le Père Joseph de Vatopaidi (1921-2009). Tous deux furent d’abord très liés au sein de la petite communauté de l’Ancien Joseph l’Hésychaste, dont le Père Éphrem fut le prêtre desservant avant que d’autres prêtres ne fussent ordonnés en son sein, tandis que le Père Joseph était un disciple de l’Ancien. (source) Jean-Claude Larchet

PÈRE JOSEPH DE KATOUNAKIA 

L'ANCIEN EPHREM DE KATOUNAKIA

Père Joseph de Katounakia - L'Ancien Ephrem de Katounakia

La vie du P. Ephrem de Katounakia (1912-1998), l'un des plus grands spirituels orthodoxes du XXe siècle et l'un des plus grands hésychastes de notre époque. Son disciple, le P. Joseph, qui vécut auprès de lui dans son ermitage du Mont Athos, présente, dans ce beau livre, sa vie et son enseignement, ainsi que divers textes — lettres, petits discours spirituels, prières improvisées — dont il est l'auteur. On y découvre l'exceptionnelle personnalité d'un moine habité par la grâce.





DANS LA MÊME COLLECTION


dimanche 15 juillet 2018

Comprendre la politique us à la lumière des salles obscures

LES FILMS PRÉFÉRÉS DU PRÉSIDENT TRUMP…

(source)



1.



Donald Trump a déclaré au New Yorker en 1988 que le film de combat de Jean-Claude Van Damme est un de ses vieux favoris. Le film suit un soldat américain entrant dans une compétition violente et underground d'arts martiaux.
Trump sur "Bloodsport"
Dans son profil new-yorkais, M. Trump a qualifié le film d'action de «film incroyable et fantastique».

Franck Dux, un champion américain de karaté, n'a qu'une obsession : remporter le Kumite, un tournoi clandestin d'arts martiaux organisé à Hong Kong, une rencontre où tous les coups sont permis, y compris les coups mortels ! (source)

2.


"Goodfellas" de Martin Scorsese qui a été l'un de ces films à succès, figure sur la liste des films préférés de Donald Trump, il raconte l’ascension d’un jeune homme et ses amis gravissant les échelons du syndicat du crime organisé.
Trump, louant son «casting de stars», a qualifié le film "Goodfellas" de 1990 de «splendide divertissement».
Les Affranchis (Goodfellas) est un film de gangsters américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 1990.
Le film est basé sur le livre Wiseguy, de Nicholas Pileggi, sorti en 1986, racontant l'histoire vraie de Henry Hill, un gangster new-yorkais. Pileggi participe à l'écriture du scénario avec Scorsese. Le film retrace la montée et la chute d'Henry Hill (joué par Ray Liotta) et de ses amis (interprétés par Robert de Niro et Joe Pesci), des complices de la famille Lucchese, une des cinq familles mafieuses de New York ; la période couverte par l'histoire va de 1955 à 1980.
Originellement, Scorsese voulait appeler le film Wiseguy, du nom du livre de Nicholas Pileggi, mais ce titre était déjà utilisé pour une série télévisée en fin de diffusion ; il se tourna donc vers le titre Goodfellas.
Les Affranchis est un succès au box-office, avec 46,8 millions de $ de recettes rien qu'aux États-Unis, pour un budget de 25 millions $. Il reçoit aussi d'excellentes critiques. Le film est nommé six fois aux Oscars, (Source)

3.


"Le parrain"
Le drame oscarisé sur une famille de criminels italo-américains fait partie des meilleurs films de Trump qui parle de l'original de 1972 «The Godfather : Part II» comme d'un «classique».
Michael Corleone a succédé à son père Vito Corleone à la tête de la famille. Il dirige alors les affaires des Corleone d'une main implacable, en éliminant ses ennemis les uns après les autres. Mais en tentant en vain de ressembler à son père, il ne fera preuve que d'une autorité dévastatrice qui peu à peu l'éloignera des personnes qu'il aime. La deuxième partie du Parrain offre deux histoires parallèles. L’une implique le chef de la Mafia en 1958/1959 après les événements du premier film, l’autre est une suite de flash-back (retours en arrière) sur le parcours de son père, Vito Corleone, de sa jeunesse en Sicile à la création de la famille Corleone à New York. Le jeune Vito est interprété par Robert De Niro (source)

4.

    

Le bon, la brute et le truand

"Les personnages sont bien développés et parfois me rappellent certains des types que j'ai eu à traiter au fil des ans dans les affaires", a déclaré M. Trump à Movieline du film 1966.


Pour conclure sa Trilogie du dollar (également appelée Trilogie de l’homme sans nom) et pour éviter de se répéter, Sergio Leone augmente de deux à trois le nombre de protagonistes : Clint Eastwood et Lee Van Cleef, qui partageaient la vedette dans Et pour quelques dollars de plus, se voient adjoindre Eli Wallach dans ce troisième film. (source)
Le scénario introduit une nouveauté : l'irruption de l'Histoire, avec la guerre de Sécession américaine comme toile de fond. Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins. (source)

vendredi 13 juillet 2018

Pécher : rater la cible…


source
sur le site interbible

Péché

Hébreu : חטאת (hatta't)
Grec : αμαρτία (amartia)
Latin : peccatum

Il existe une riche variété de termes pour désigner la notion de « péché », chacun y ajoutant une nuance particulière. On peut lire dans le Dictionnaire encyclopédique de la Bible (page 995) une définition aussi brève que claire des trois termes les plus courants: hatta' t, cawôn et peshac..

• Le nom usuel hatta' t provient d'un mot qui signifie « manquer le but ou la cible ». Le péché apparaît alors « comme un manquement objectif, contre les hommes ou contre Dieu ».

• « Le mot cawôn, littéralement « ce qui est tordu, de travers », souligne éventuellement l'aspect moral du péché; mais il met lui aussi en relief sa réalité, son objectivité: ce n'est pas la conscience psychologique qui est en est la mesure ».

• « Le mot peshac, "révolte", "rébellion", vise l'intention mauvaise elle-même et souligne l'initiative prise dans la rupture. C'est lui qui rend le mieux l'aspect religieux du péché: opposition de la volonté humaine à Dieu, refus d'écouter, infidélité et rejet ».

La notion de « péché » apparaît comme une réalité complexe et ne se réduit pas à la simple transgression d'un précepte. Même s'il est un acte objectif, que l'on peut cerner et définir avec précision, il reste que le péché n'est pas un concept abstrait qui loge dans le monde merveilleux des idées immuables ou dans les sévères codes de lois. Le péché est inscrit dans la vie des sujets personnels que sont les êtres humains.

Le mot hatta' t est utilisé autant dans le monde profane que dans le monde de la religion. Il est utilisé dans le cadre d'une conception dynamique de l'existence. Il suppose un lien étroit entre l'individu et la communauté, de même qu'entre la transgression et la condamnation. Il y a manquement, hatta' t, dès qu'une relation communautaire est lésée: un homme peut manquer vis-à-vis un autre homme ou vis-à-vis Dieu. À partir du moment qu'un rapport communautaire implique des normes de conduite, on contrevient à un tel rapport en transgressant les normes. On manque donc l'objectif que la communauté s'était fixé.

Cette conception du péché comme manquement aux exigences de la vie communautaire exprime, malgré son apparence juridique, l'importance de la relation entre les individus. Le terme hatta' t conviendra bien pour exprimer le manquement aux exigences de l'Alliance, l'infidélité à la parole donnée de suivre les voies du Seigneur. Puisque le peuple de Dieu tire son existence de l'Alliance, ces manquements sont une atteinte non seulement à la volonté de Dieu mais à l'identité même du peuple. Le péché, c'est le comportement qui fait passer à côté du projet de Dieu pour son peuple. Les prophètes insistent pour montrer que le péché ne situe pas seulement au niveau religieux. Il y a aussi transgression de l'Alliance quand on passe à côté de ses devoirs de respect, de soutien, de justice envers les membres du peuple. Ce sont également les prophètes qui approfondiront la dimension morale du péché, en montrant que la tendance à manquer aux exigences de la vie de foi a son siège dans le coeur de l'être humain. Le meilleur exemple de cet approfondissement du sens du péché est donné par le psaume 50. Les expressions de la reconnaissance du péché sont nombreuses et variées; elles côtoient aussi des affirmations sur la bonté, la fidélité et la miséricorde de Dieu. Toute la prière est orientée vers la demande du pardon qui est perçu comme une re-création du coeur:

Aie pitié de moi, ô Dieu, selon dans ta grande miséricorde 
et dans ton immense compassion efface mon péché
Lave-moi de plus en plus de mon iniquité 
et de mon péché purifie-moi […]
Crée en moi un cœur pur ô Dieu
et renouvelle en ma poitrine un esprit droit[…]


Psaume 50

Yves Guillemette, ptre

jeudi 12 juillet 2018

MONDIAL FOOTBALL en RUSSIE

On m'a envoyé un texte d'opinion sur le football en Russie qu'il m'a paru intéressant de reproduire sur mon blog aussi ne me priverai-je pas de vous le faire lire :


"Tous ces fans de football venus pour voir le mondial ont pu voir la Russie par eux-mêmes, sans aucune interférence inutile des porte-parole des médias occidentaux qui considèrent que leur mission est de traîner sans fin la Russie dans la boue. Beaucoup de gens, Européens et Américains en particulier, sont allés en Russie en s’attendant à trouver le pays décrit par leurs médias : un endroit sombre et lugubre, vétuste et sale, avec un service grossier et inutile, des fonctionnaires voyous et corrompus, et, pour couronner le tout, très dangereux. Ce qu’ils ont trouvé à la place était un pays amical, hospitalier, propre, sûr et éclairé, conçu pour créer la meilleure atmosphère de fête imaginable. C’est une percée en matière de relations publiques. Leur expérience de première main de la vie en Russie rendra un peu plus difficile pour leurs médias nationaux de continuer à leur vendre la désinformation sur la Russie.

Mais je suis sûr qu’ils vont encore essayer, à cause d’une combinaison d’inertie institutionnelle et de parti pris antirusse enraciné. À titre d’exemple de tels efforts de couverture biaisée qui ont échoué, un couple de correspondants britanniques a écrit que des gens faisaient le salut nazi et chantaient des « chansons des jeunesses hitlériennes » dans un bar. C’était à Volgograd, autrefois Stalingrad, là où les envahisseurs nazis ont été arrêtés et battus – un endroit où les souvenirs de guerre sont encore présents et où, pensait-on, quelqu’un qui ferait le salut nazi serait frappé. La totalité de cette histoire, telle que rapportée, semblait beaucoup trop ridicule, et des journalistes russes sont donc venus enquêter. Effectivement, ils ont découvert que certaines personnes dans un bar de Volgograd ont fait le salut nazi. Ils étaient saouls, mais c’étaient… des fans de football britanniques. Personne ici ne s’en est offusqué ou ne leur a fait des ennuis. Peut-être n’était-ce pas simplement une stupidité d’ivrogne mais quelque chose comme une expérience de provocation : aller à Stalingrad et faire semblant d’être un nazi, juste pour voir si l’endroit est vraiment sûr.

Il y a trois décennies, des amis russes ont fait quelque chose de similaire aux États-Unis : ils ont acheté quelques bouteilles de vodkas, volé un camion de pompiers et l’ont conduit à travers l’Alabama en buvant de la vodka et en chantant des chansons russes. Pour ce comportement exubérant, ils ont passé deux nuits dans la prison du comté et ont été libérés. Les États-Unis étaient un pays sûr… à l’époque.

Reportages biaisés et provocations à part, plusieurs centaines de milliers de fans de football étrangers qui ont visité la Russie, plus plusieurs centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde qui ont regardé les reportages sur la Russie, ont vu un pays ouvert, accueillant, beau, sûr et prospère. C’est une victoire pour la Russie et une défaite pour CNN, le New YorkTimes, le WashingtonPost et Hollywood, qui ont tous essayé de représenter la Russie comme une menace. Cette représentation de la Russie n’est pas entièrement fausse. Tout dépend de leurs intentions (ou plutôt de celles de leurs propriétaires). Ceux qui se battent pour la domination du monde n’auront plus qu’à s’en prendre à eux-mêmes : chaque fois qu’ils iront en Russie, ils rentreront bredouilles. Mais ceux qui vont en Russie pour jouer avec un ballon de football dans un champ, ou pour tout autre but pacifique, et qui restent amicaux et respectueux, sont sûrs de passer un bon moment. Ce choix est le leur – et le vôtre."

mercredi 11 juillet 2018

Le Saint Tsar Nicolas II. Son activité ecclésiale

sur le Blog La lorgnette de Tsargrad



"[…] Contrairement à l’opinion largement répandue, en particulier chez les étrangers, l’Empereur de Russie n’était ni le chef, ni le chef spirituel de l’Église Orthodoxe Russe locale, mais, en sa qualité de porteur du pouvoir suprême du plus grand empire orthodoxe, et Oint de Dieu, il portait également la sainte responsabilité de Défenseur et de Protecteur de l’Orthodoxie, et dès lors, il occupait dans le monde orthodoxe la place la plus élevée. Mais l’essentiel, c’était la grande mission universelle confiée par la Providence Divine à l’Empereur de Toutes les Russie. […] 

LIRE L'INTÉGRALITÉ DE L'ARTICLE ICI

dimanche 8 juillet 2018

Deep Web, Dark Web, Darknet… Où est le danger réel?

Darknet : faut-il démanteler la revente illégale de la liberté de s’exprimer et de s’informer ?

SOURCE
Par Yannick Chatelain 
(Enseignant Chercheur. Head of Development. Digital I IT, Grenoble École de Management (GEM)


Hivint/FlickrCC BY

« Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre, dix mille chiens en font une réalité. » (proverbe chinois)

En matière de terrorisme islamique, sitôt un attentat commis, le responsable de la radicalisation, le coupable du passage à l’acte émerge rapidement. En France tout du moins, la chanson est toujours la même : le complice le plus impliqué c’est Internet.

Étrangement, pas un seul instant les médias de masse ne se remettent en question dans leur mode de traitement outrancier d’actes odieux. Nous-mêmes en tant qu’usagers nous interrogeons-nous sur le relais que nous faisons sur les réseaux sociaux des actes les plus abjectes ?


« Pardonnez-moi une question dérangeante : Quel groupuscule terroriste pourrait rêver d’attachés de presse plus forcenés répondant aussi promptement à leurs attentes : essaimer l’horreur absolue ».

Dans les situations auxquelles je me réfère, le coupable étant tout désigné, les solutions du « politique “experts” » pleuvent comme un jour de mousson : c’est à qui inventera dans l’urgence de nouvelles solutions miracles. Contraindre un peu plus Internet étant l’une des premières options. Depuis le sinistre onze septembre, à la courte paille du simplisme, vous aurez constaté que c’est toujours Internet qui gagne.

S’en suivent usuellement des interventions anxiogènes sur le « Deep web », le « dark web », le « darknet »… dans un mélange des genres invariablement orientés mauvais genre. Reconnaissons que le terme darknet sonne très « force obscure » aux oreilles de l’opinion publique.

L’évoquer est une chose, cependant, lorsqu’il est mis en avant dans ces contextes dramatiques, c’est de façon réductrice, pour ne pas dire totalement dévoyée. Que cela soit intentionnel ou pas, je vous en laisse juge. Il s’agit toutefois de mettre en avant la face sombre de la bête. Cela se traduit par un défilé d’orateurs alarmistes décrivant un espace qui est pourtant bien éloigné de la réalité qu’ils décrivent.

De la différence entre deep web, dark web et le darknet

Ben Ward/Flickr

Le deep web, ou web profond, par opposition au Web de surface, est constitué de ressources non référencées par des moteurs de recherches. Notons à ce sujet, qu’il s’agisse de Google ou d’autres moteurs, que n’importe quel Webmaster peut choisir d’empêcher l’indexation de contenu.


Le dark web, lui, est une partie réduite du deep web. C’est le contenu du web qui existe sur les           « darknets » pris dans un sens plus large que le sens originel du terme. À l’origine le terme darknet (inventé dans les années 1970) désignait des réseaux qui étaient isolés d’Arpanet – l’ancêtre d’Internet – pour des raisons de sécurité.

La disqualification systématisée du « darknet »

Dans le contexte d’attentats que j’évoque, les discours les plus abracadabrants sur le sujet ne manquent pas, et ce, jusques au plus haut sommet de l’état. Feindre d’avoir identifié le problème c’est déjà rassurer la population. Cependant si le problème est mal posé… je vous laisse le soin d’imaginer l’efficacité de la solution.

Certains n’hésiteront pas à mettre le darknet sur le banc des accusés, des assertions aussi surprenantes qu’invérifiables comme le fera Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’intérieur, le 22 mars 2016 – immédiatement après l’attentat ayant frappé le l’aéroport et une rame de métro de Bruxelles – d’abord à l’Assemblée nationale, pour surenchérir le lendemain au Sénat :


« Ceux qui nous frappent utilisent le darknet et des messages chiffrés. »

Que dire, face à ce type de déclaration à l’emporte-pièce ? Nous pouvons ajouter qu’ils utilisent vraisemblablement des voitures, des téléphones portables et ont même parfois – croyez-le ou non – une télévision… et rajouter, pour être taquin, qu’il fut un temps où Ben Laden et ses comparses étaient les rois de la cryptographie.

Ce type de discours de diabolisation sert à légitimer et enchaîner des lois qui restreignent nos libertés, en favorisant l’acceptation sociale d’absurdités. Le sulfureux darknet de Monsieur Cazeneuve, est en cela un levier puissant, régulièrement de sortie. Le traitement médiatique de ce dernier est naturellement concentré sur les usages criminels possibles comme nous avons pu l’observer encore récemment avec le démantèlement de BlackHand, un forum qui proposait à la vente depuis plus de deux ans de nombreux produits et services illicites : stupéfiants, armes, faux papiers, données bancaires volées…

Au-delà du terrorisme, le darknet est ainsi brandi à toutes occasions par ses détracteurs. Rien de très étonnant, vous conviendrez que de par son nom même, c’est celui qui peut générer le plus de fantasmes et rendre légitime un contrôle – pour votre bien et le mien – de plus en plus exagéré. Tout est donc mis en œuvre pour ancrer dans les esprits le darknet comme un repère infesté de crapules sans foi ni loi. Les gouvernances, quels que soient les régimes, utilisent le sempiternel même argument réducteur – la cybercriminalité – pour rendre acceptable leur volonté de destruction de toute possibilité d’anonymat des citoyens.

Le darknet une zone de non-droit ? Ah bon !

Paradoxe et non des moindres – n’en déplaise à ceux et celles qui souhaiteraient voir disparaître « le monstre » – évoquer une zone de non-droit peuplée de criminels est une absurdité. La preuve en est : puis-je me permettre de souligner que le « darknet », contrairement à ce qui est raconté – dans la partie mineure au service de la délinquance qu’il représente – n’est pas une zone de non-droit comme le démontre l’affaire « Black Hunt ». C’est un endroit permettant aux services de renseignement mondiaux l’infiltration, la mise en place de honey pots, le suivi au plus près de l’évolution de la criminalité, etc. !

« Darknet » : le dernier refuge de la liberté d’informer et de s’informer

Il faut garder à l’esprit que cet « Internet de l’ombre » n’est pas un grand dédale où s’organisent les pires trafics : il est avant tout l’outil qui a permis et qui permet, lorsque la situation l’exige, de relayer des idées à l’abri de l’oppression, de faire savoir au monde la teneur d’une situation sans exposer sa vie pour avoir parlé.

Allons faire un tour en « enfer » ! Suivez le guide !

Pour vous faire une idée par vous même : téléchargez Tor, puis lancez-le. Un navigateur va s’ouvrir. Dans un second temps, accédez alors à « hidden wiki » en copiant l’adresse suivante dans votre navigateur : http://zqktlwi4fecvo6ri.onion/wiki/ vous découvrirez une sorte de Wikipedia proposant de nombreuses ressources classées par thème.

Expérimenter c’est connaître !

Vous constaterez par vous-même qu’une majorité de ressources présentes ne sont aucunement destinées à recruter des assassins, vendre des armes, de la drogue… mais peuvent servir à des personnes qui risquent leur vie en s’exprimant. Toutes les ressources traditionnelles du Web de surface sont disponibles pour : mettre en place des sites, des blogs, discuter en ligne, etc. en minimisant le risque d’être tracé.

(Attention : n’allez pas traîner là où il ne faut pas ! Il y a les bons là où rodent les méchants et la loi est la loi. L’expérimentation à ses limites en forme de barreaux de prison.)

Avec Internet, le citoyen-monde où qu’il se trouve, s’il y a accès, peut disposer d’outils lui permettant d’accéder à une information non contrainte et d’en diffuser sans risque. Quel individu assez fou et mégalomane pourrait encore avoir la prétention de faire taire une conscience humaine en train de se mondialiser et empêcher certains hommes d’informer et d’être informés ?

Voilà la raison même d’être du darknet. Lorsque la parole est brimée, il faut aux hommes un espace protégé pour qu’elle puisse s’exprimer. Je m’étonne d’ailleurs que les agences de presse n’y soient pas (sauf erreur de ma part) présentes, pour permettre un accès à l’information par-delà la censure exercée dans certains pays.

Que le « darknet » dérange de nombreux États est indéniable, mais est-ce bien pour la raison qu’ils invoquent ? Alors plutôt que de dire n’importe quoi à son sujet, Messieurs les censeurs de ce monde, laissez donc faire le renseignement pour ce qui concerne les délinquants avérés qui s’y promènent et laissez donc le darknet en paix au service de la liberté inaliénable d’informer et d’être informé.

Maurice Clavel : « Messieurs les censeurs, bonsoir ! »



« Pourvu que je ne parle ni de l’autorité, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, je puis tout imprimer librement, sous la direction, néanmoins, de deux ou trois censeurs. » 
(Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais)


samedi 7 juillet 2018

DIGITAL DETOX par Jean-Claude LARCHET

« Digital detox » orthodoxe: la proposition de Jean-Claude Larchet au récent colloque international sur les médias numériques et la pastorale orthodoxe

Les nouveaux médias, encore appelés médias numériques, dont les instruments sont les ordinateurs, les tablettes et surtout maintenant les smartphones et dont le contenu est principalement celui de l’Internet et des réseaux sociaux et des messages, ont envahi la vie des hommes de notre époque, en particulier celle des jeunes, dès l’âge de 10 ans, parfois moins.
Leurs capacités de communication rapide et presque gratuite, la possibilité qu’ils donnent d’accéder à tous et à tout, et la force des images que les médias numériques véhiculent, leur ont donné un pouvoir de séduction considérable. La pression sociale (notamment celle du conformisme) mais aussi l’organisation économique de la société en a fait des instruments qu’il est pratiquement obligatoire de posséder, sous peine de se voir exclu de divers groupes ou circuits sociaux, administratifs ou économiques.
Mais c’est surtout une dépendance interne, psychologique, qui s’est établie chez les utilisateurs de tous âges. Cette dépendance inquiète beaucoup de parents, car elle affecte maintenant beaucoup d’enfants. Elle est remarquée par les utilisateurs eux-mêmes, et est fortement perçue dans les cas les plus graves, qui nécessitent un traitement drastique, sous la forme notamment d’un sevrage total de longue durée et parfois d’un accompagnement psychiatrique en clinique. Mais cette addiction est souvent inconsciente dans les cas moins graves, car l’habitude a le pouvoir de faire apparaître comme normal ce qui ne l’est pas. On doit le constater : chez la plupart des utilisateurs, l’usage est devenus abus.
Dans ce colloque qui réunit des acteurs de médias orthodoxes, les médias sont présentés dans la plupart des cas d’une manière positive, comme appartenant ou devant appartenir à la vie ecclésiale, avec l’idée qu’ils sont devenus de nos jours des moteurs indispensable à l’activité pastorale et missionnaire de l’Église. Cette vision quasi paradisiaque doit cependant être tempérée. Dans la vraie vie, la consultation de sites orthodoxes occupe malheureusement beaucoup moins de place que celle des autres sites, et beaucoup de jeunes orthodoxes y restent totalement étrangers. Dans une très grande majorité de cas, les passions qui habitent l’homme déchu l’attirent vers des contenus conformes à ces passions, que ce soit dans le choix des sites visités ou dans les motivations de la communication sur les réseaux sociaux comme Facebook, où le narcissisme (que les Pères de l’Église appellent philautia) joue un rôle considérable, que ce soit dans la mise en scène de soi-même ou dans la recherche effrénée de « like » qui flattent l’ego.
J’ai publié récemment un livre de 320 pages, intitulé en français « Malades des nouveaux médias », qui a été traduit en roumain sous le titre « Captivi în Internet », et est en cours de traduction en anglais sous le titre « Addicts of modern medias ». Je montre dans ce livre, de manière très détaillée et argumentée, les effets négatifs, corrosifs et destructeurs des nouveaux médias dans les divers sphère de la vie de l’homme : psychique, intellectuelle, culturelle, sociale, relationnelle, et enfin et surtout spirituelle. Je propose aussi un certain nombre de prophylaxies et de thérapies, en particulier de nature spirituelle. Pour le présent exposé, qui doit être très court, j’ai choisi de parler seulement du jeûne et de l’abstinence, comme moyens de limiter et de contrôler l’usage des nouveaux médias, devenu dans la plupart des cas abusif et nocif.

L’Église orthodoxe a établi pour les périodes de carêmes et certains jours de la semaine ou de l’année des règles de limitation et d’abstinence concernant l’usage de la nourriture et de la sexualité.
L’une des finalités principales de ces règles est d’habituer l’esprit à contrôler les impulsions corporelles et psychiques, à réorienter et à recentrer les forces psycho-physiologiques vers la vie spirituelle, à instaurer un état de faim et de désir qui fait ressentir à l’homme sa dépendance à l’égard de Dieu et son besoin de Lui, à établir dans l’âme un état paisible qui dispose à la pénitence et favorise l’attention et la concentration dans la prière.

L’abus, devenu commun, des nouveaux medias, produit des effets contraires à ceux recherchés par le jeûne et l’abstinence : épuisement vain de l’énergie, sollicitation et dispersion extérieures permanentes, mouvement et bruit intérieurs incessants, occupation envahissante du temps, impossibilité d’établir ou de maintenir la paix intérieure, destruction de l’attention et de la concentration nécessaires à la vigilance et à la prière.
Ces effets, il faut le souligner, sont relatifs à l’usage même des nouveaux médias dès lors qu’il atteint un certain seuil, indépendamment de leur contenu. Comme la montré le grand spécialiste des medias Marshall Mc Luhan, le medium a plus d’impact que le message qu’il véhicule, au point que l’on peut dire que « le medium est le message » (« the medium is the message »). Cela ne doit évidemment pas faire oublier la question du contenu qui, lorsqu’il est mauvais, vient solliciter et alimenter les passions, et augmente encore le degré d’incompatibilité avec la vie ascétique au sens large, et nuit encore plus à la vie spirituelle.

L’Église doit prendre en compte ces circonstances nouvelles créés par notre époque, et établir des règles appropriées, accompagnant celles du jeûne alimentaire et de l’abstinence sexuelle, de manière à aider l’homme moderne, par une limitation volontaire régulière, à se libérer des nouvelles addictions qui l’enchaînent, et de manière à lui donner les moyens de mener pleinement la vie spirituelle qui convient à sa nature et qui est la condition de son épanouissement personnel véritable.
On pourrait dire que nulle règle n’est nécessaire pour cela et que des recommandations pastorales suffisent, mais on pourrait dire la même chose par rapport au jeûne alimentaire ou à l’abstinence sexuelles pour lesquelles cependant l’Église a établi des canons, et même de manière solennelle, c’est-à-dire lors de Conciles œcuméniques, pour la raison que les règles officiellement et précisément formulées ont un impact plus grand, une portée plus universelles et un caractère plus obligatoire que de simples recommandations – d’ailleurs pas toujours données – au sein d’une paroisse.

La question qui se pose est ici celle de la nature du jeûne et de l’abstinence pratiquées.
Il s’agit déjà, comme l’indique ce qui précède, de limiter le temps de connexion et de réguler strictement l’usage et le contenu des médias. Il est nécessaire d’abandonner la connexion permanente, et de limiter la connexion à une période définie dans la journée. Il convient d’abandonner les médias non nécessaires, comme les médias sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, etc.) et tous les sites de divertissement. Tous les sites Internet présentant un risque de tentations ou de mauvaises rencontres doivent évidemment être évités. Il convient de limiter aussi la connexion Internet à ce qui est strictement nécessaire pour le travail professionnel ou les études.
Les parents doivent apprendre à leurs enfants utilisateurs des nouveaux medias à pratiquer une telle limitation en leur en expliquant le sens.
Les périodes de carême sont des opportunités offertes à tous d’abandonner les relations virtuelles et artificielles des réseaux sociaux pour retrouver des relations réelles, concrètes, approfondies avec la famille et les amis, et, d’une manière générale, être plus attentifs aux personnes qui nous entourent. Ces périodes de carême sont aussi des opportunités pour redécouvrir le silence et la solitude, qui sont nécessaires à l’exercice et au développement de la vie spirituelle.
La question qui risque de fâcher, dans le contexte de ce colloque, est de savoir si l’on doit étendre la règle du jeûne et de l’abstinence des nouveaux médias aux sites orthodoxes eux-mêmes. Je ne veux pas mettre au chômage partiel la plupart des participants à ce colloque, et mon but est encore moins de limiter la présence de la parole chrétienne et ecclésiale dans un monde où elle est déjà trop peu présente.
Mais je voudrais tout d’abord faire remarquer que lors des carêmes, et surtout du Grand Carême, un certain nombre de médias orthodoxes, en particulier ceux qui ont un contenu spirituel, s’autolimitent : ils ferment leurs sites pour une période plus ou moins longue, ou du moins ralentissent et restreignent leur production.
Un telle restriction a une valeur exemplaire et témoigne à sa manière de l’existence du carême et des limitations auxquelles il invite.
Ma seconde remarque concerne la lecture. Il est vrai que, très positivement, la plupart des médias orthodoxes proposent, au moins pour une part, des lectures spirituelles, et certains sites sont même consacrés uniquement à cela. Il n’y a donc pas de raison, en principe, de limiter la production ou la consultation de tels sites, et il semble qu’on devrait même l’encourager, dans la mesure où les fidèles sont invités, pendant les périodes de carême, à faire davantage de lectures spirituelles.
Je voudrais cependant signaler ici que les études scientifiques qui ont été faites sur les modalités de la lecture sur écran montrent que ce type de lecture est à la fois très rapide et très superficiel.
Sur les écrans, les textes nous apparaissent comme des images. Pour cette raison, le texte sur écran fait l’objet, comme une image, d’un balayage en surface, le regard s’arrêtant habituellement sur quelques lignes seulement.
Une étude scientifique a montré que la plupart des gens ne lisent pas le texte ligne par ligne, comme ils le feraient pour un livre, mais sautent rapidement du haut jusqu’au bas de la page, dans un mouvement qui suit généralement la forme d’un F : ils lisent les premières lignes, descendent un peu, lisent la partie gauche de quelques lignes, puis descendent le long de la partie gauche de la page.
Une deuxième étude a conclu qu’un lecteur moyen sur le Web ne lit qu’environ 20% du texte.
Une troisième étude a établi que la plupart des pages Web sont regardées au maximum pendant 10 secondes, ce qui montre de toute évidence qu’elles ne sont pas vraiment lues.
La lecture sur écran ne s’arrête guère sur les mots ou les expressions. C’est une lecture où l’on fait peu de retours en arrière. C’est une lecture peu réflexive. C’est une lecture superfi­cielle qui ne donne guère lieu a un effort de compréhen­sion et à un effort de mémorisation.
De beaucoup de façon, le multimédia rend la relation au texte plus instable, plus légère, plus fragile, plus éphé­mère.
Les périodes de carêmes peuvent et doivent être des périodes où le temps et la qualité de la lecture peuvent être retrouvés par l’abandon des supports numériques au profit des supports imprimés et en particulier des livres qui, toutes les études le montrent, permettent une lecture beaucoup plus fructueuse que la lecture sur écran et n’a pas les inconvénients de celle-ci.

Se couper complètement des médias, quels qu’il soient, pendant les périodes de carême est une solution idéale pour retrouver l’hésychia indispensable à l’approfondissement de la vie spirituelle, qui est précisément le but principal des temps de jeûne.
Je voudrais noter en conclusion que de nombreuses cliniques privées et hôtels proposent des séjours plus ou moins longs de déconnexion totale aux prix le plus bas de 1000 euros ou 1200 dollars la semaine. L’Église orthodoxe devrait officiellement offrir cette possibilité pendant les périodes de carême, la gratuité du service étant assurée et le rendant donc accessible à tous, avec un outre un profit spirituel qu’on ne trouve pas ailleurs. L’une de ces cliniques a pour slogan publicitaire : « Déconnectez vous pour vous reconnecter. » L’Église peut reprendre à son compte ce slogan en précisant : Déconnectez vous des nouveaux medias pour vous reconnecter à Dieu et à votre prochain.

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