Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

lundi 26 février 2018

SYRIE , Réveillons-nous , ils sont devenus fous !

19 février, 2018
Tribune libre
Par Michel Raimbaud

Depuis maintenant sept ans, la Syrie est en guerre. Ce pays aimable, tolérant, hautement civilisé que même ses détracteurs ne pouvaient s’empêcher de trouver beau et attachant est d’ores et déjà confronté à un formidable défi, celui de l’après-guerre. Les assaillants barbares venus de cent pays, atlantistes comme islamistes, se sont acharnés à vouloir en détruire les richesses, les infrastructures, les capacités, les monuments, les beautés naturelles afin de le rayer de la carte. Ils ont aussi et surtout tenté de broyer le peuple syrien, d’effacer sa mémoire et son identité afin de l’anéantir.




Le Lion de Palmyre, datant du 1er siècle avant Jésus-Christ, a été détruit par Daech à la pelle mécanique en 2015. Désormais restaurée, cette pièce maîtresse du musée de Palmyre est exposée dans les jardins du musée de Damas. (Photo IVERIS)

Avec la complicité d’une soi-disant « communauté internationale » en trompe-l’œil, ils s’emploient maintenant à le priver, autant qu’il sera possible, de toute perspective d’avenir, en lui volant ses droits imprescriptibles : disposer de lui-même, décider, sans ingérence étrangère, de son destin et de son régime politique. Sans pudeur et sans vergogne, les mêmes assaillants ne cachent pas leurs velléités de replacer l’avenir, notamment constitutionnel, de la Syrie sous « tutelle onusienne », c’est-à-dire sous mandat, autant dire sous le joug colonial.

Afin d’effacer l’empreinte géographique d’une Syrie mère de la civilisation (y compris la nôtre), peut-il y avoir un moyen plus efficace que de disperser un peuple et surtout de briser un Etat qui a commis le crime de lèse-majesté ? En effet, au final, l’entreprise est destinée à faire de ce qui fut jadis une grande Syrie un archipel de mini-entités, et de son peuple une mosaïque tribalisée ayant vocation à être vaporisée en une vaste diaspora : dans une première approche, ce crime inqualifiable mérite la double qualification de « politicide » - la dissolution d’un Etat qui dérange – et d’ethnocide – l’anéantissement d’un peuple qui résiste.

C’est ce qui est inscrit dans le « grand dessein » néoconservateur. Ce dernier, notons-le au passage, reviendrait à infliger à la Syrie le destin réservé depuis 70 ans à la Palestine, pan de terre volé sous l’égide du colonialisme triomphant. Le sort des Syriens pourrait alors ressembler à celui des Palestiniens, irrémédiablement spoliés au nom d’une « mission divine ». Le sinistre destin des peuples amérindiens, éliminés de l’histoire, est là pour rappeler de quoi sont capables les colons venus d’ailleurs.

Les dégâts sont immenses, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, auquel il conviendrait d’ajouter – mais c’est leur problème - les millions, billions ou trillions dépensés par les « puissances » assaillantes pour conduire leurs batailles « pour la démocratisation ».

Il ne sert à rien d’invoquer les valeurs de la morale, naturelle ou religieuse, le droit international et la légalité onusienne, voire la simple décence, face à des agresseurs sans foi ni loi. On ne peut attendre d’Etats qui s’érigent en gendarmes de la planète tout en se comportant comme des régimes voyous une quelconque logique. Il est paradoxal, après tout ce temps, ces horreurs, ces massacres, ces actes de sauvagerie, cette barbarie, que l’on trouve encore dans le grand Occident « démocratique » tant de défenseurs de l’indéfendable, tant d’admirateurs des djihadistes présentés comme démocrates ou « modérés ». Les intellectuels sont piégés par leur aveuglement initial, les médias sont plombés par l’omerta, les politiques sont otages de leur doxa néoconservatrice, dans l’Hexagone comme dans tout le monde judéo-chrétien.

Pourquoi un tel acharnement, une telle obstination dans le mensonge ? C’est que la Syrie est depuis longtemps dans le collimateur de l’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël. La Syrie historique est le centre de gravité du Proche-Orient, le lieu de naissance des trois religions révélées, le cœur battant de l’arabisme, symbole de l’islam moderne et tolérant, siège des premiers califes : un héritage très lourd à assumer, mais qui a assuré à ce « phare de l’Orient » un prestige indéniable auprès des Arabes et une aura de sympathie chez les Musulmans.

Tolérante, multiconfessionnelle, moderne, républicaine, forte de son identité et de sa conscience historique, elle représente ce que les extrémistes de tout bord exècrent par-dessus tout.

Depuis son indépendance et la création d’Israël, la Syrie n’a cessé d’apporter un soutien indéfectible à la cause palestinienne et est toujours apparue comme un Etat rebelle à l’ordre israélo-atlantique. Face au délabrement du monde arabe, la Syrie s’est inscrite dans l’axe de la résistance et elle résiste. Son armée nationale a tenu le coup seule contre tous durant quatre ans, puis, aidée de ses alliés, a entamé la reconquête, s’affirmant au passage comme le principal artisan de l’éradication de Da’esh, malgré les mensonges et prétentions des usurpateurs fanfarons. L’Etat syrien contrôle désormais les quatre cinquièmes du territoire national, ayant mis en échec, par sa résilience, les plans des agresseurs.

Pour ceux-ci, la Syrie de 2018, après tant de batailles et tant d’essais non transformés, constitue une réalité impensable et intolérable. Il faut donc la faire disparaître de la carte, ne serait-ce qu’en l’ignorant. Il convient pour cela de délégitimer l’Etat, présenté systématiquement comme un « régime », ses institutions, sa constitution, son gouvernement, diaboliser son Président, ignorer les volontés de son peuple, les succès de son armée en les attribuant à ses alliés, voire à ses ennemis.

Il faut dénier au Président et à son entourage tout pouvoir, tout rôle à venir, tout droit de véto, et faire en sorte qu’il ne puisse y avoir de solution politique « syrienne » issue d’un dialogue national, sous l’égide de ses alliés et de ses amis. Il faut au contraire que son sort soit décidé par ses ennemis, par la « communauté internationale » aux aguets, par trois Etats représentant 470 millions de personnes soit 6 à 7% de l’humanité, lesquels pestent de ne plus pouvoir imposer leur loi au Conseil de Sécurité

Décidément, le monde est tombé sur la tête puisqu’il n’y a plus de légalité internationale, plus de respect du droit onusien, censé être la bible des diplomates. Les faux gendarmes du monde qui en sont les fauteurs de désordre, les cambrioleurs qui crient au vol, les violeurs de la légalité qui crient au viol, les agresseurs qui s’indignent des agressions de l’armée syrienne, les pratiquants d’ingérences illégales qui s’indignent de l’intervention légale des alliés et partenaires de l’Etat, tout ce beau monde s’agite et manœuvre au grand jour.

Exit les comparses et les forces écran, voilà que les commanditaires et les parrains véritables ont jeté le masque et s’emploient à réaliser ouvertement ce qu’ils ont échoué à faire par procuration durant sept ans. Israël au Sud, l’Amérique et ses affidés européens au nord–est en appui des forces kurdes portées aux nues, la Turquie au nord-ouest contre les projets des Kurdes et tous contre Bachar al-Assad. Le prétexte de la lutte contre Da’esh et le terrorisme apparaît maintenant pour ce qu’il était, une fumisterie que défendent les ennemis de la Syrie légale et à laquelle ne croient plus que les imbéciles.

Jean-Yves Le Drian exige (sic) « le retrait de tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ». Il ose. Devinez qui sont pour lui ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ? Oui, vous avez gagné : l’Iran, le nouveau diable à la mode, le Hezbollah terreur d’Israël, la Russie, les forces « chiites » d’Irak.

Vous savez donc quels sont les pays qui ont à y faire : les trois obsédés du bombardement humanitaire, ceux qui possèdent des armes de destruction massive, violent systématiquement le droit international, soutiennent le terrorisme quand ils ne l’ont pas créé, ceux qui souhaitent piller tranquillement les ressources pétrolières et gazières de la Syrie et de la région : en d’autres mots, l’Amérique et ses fidèles. Pour faire bon poids bonne mesure, ajoutons Israël, ami des « révolutions arabes » qui détruisent les Etats du même nom, la Saoudie, grande démocratie devant l’éternel et spécialiste en constitutions, en droits de l’homme et de la femme, et en tolérance religieuse, la Turquie membre éminent de l’OTAN, ennemie des turcs des montagnes, mais amie des séparatistes kurdes de Syrie ou d’Irak et soutien des djihadistes, le Qatar à condition qu’il continue à acheter tout et n’importe quoi dans notre pays en difficulté.

Pour le reste, la Syrie a tenu bon pendant de longues années, son armée est capable de soutenir les assauts d’Israël et d’abattre les avions qui l’attaquent. Elle est solidement ancrée dans un axe de la résistance résolu et bien coordonné, soutenue par des alliés fiables, à commencer par la Russie. La Syrie n’est pas un figurant, elle est au centre d’une guerre globale. Combien d’Etats auraient résisté comme elle l’a fait ?

Messieurs les « amis de la Syrie », ennemis de son « régime » et de son Président, vous avez maintenu la fiction d’un soulèvement populaire contre un « tyran massacreur ». En quoi cela vous regarde-t-il ? Vous avez d’ailleurs tout faux et le savez bien puisqu’en réalité le pays qui vous obsède est avant tout victime d’une guerre d’agression qui met en danger son existence.

L’Etat syrien a sûrement le droit de piloter les négociations qui décideront de son avenir et de récuser toute ingérence des agresseurs. Il a le droit de refuser vos ingérences, vos plans de partition et vos projets tordus. Les guerres de Syrie sont depuis belle lurette les composantes d’une guerre universelle en passe de devenir « mondiale ». Si cette agression regarde la « communauté internationale », c’est selon les critères du droit international, codifiés par la Charte des Nations-Unies, qu’elle doit être considérée… Là, on comprendra très bien que cette approche, la seule envisageable, vous pose un léger problème. Ce problème n’est pas celui du pays agressé. Il est celui de l’agresseur que vous êtes et qui traite la Syrie comme un « pays ouvert » à toutes les aventures et à toutes les entreprises hostiles.

Messieurs les agresseurs, n’oubliez jamais que votre présence en Syrie est illégitime et illégale, y compris s’agissant de vos barbouzes, de vos conseillers spéciaux ou de vos forces-au-sol. Et s’il y a une présence légitime par excellence, ce n’est pas la vôtre, c’est celle de l’Etat syrien, celle des alliés et partenaires du gouvernement de Bachar al-Assad, dont vous exigiez le départ. S’il y a un retrait qu’impose le respect du droit international, c’est celui des pays qui n’ont rien à faire en Syrie, vos pays.

Michel Raimbaud
Ancien ambassadeur
Professeur et conférencier
Michel Raimbaud vétéran français du milieu diplomatique, ayant servi comme Ambassadeur de France en Mauritanie, en Somalie et au Zimbabwe pendant des années. Désormais retiré du corps diplomatique il se consacre à des travaux académiques en lien avec son domaine d’expertise, nommément le monde arabo-musulman en général. Auteur du livre remarqué « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » paru en 2015 qui traite des menées néo-impérialistes occidentales dans cette région du monde.







dimanche 25 février 2018

BÉNÉDICTION par Charles BAUDELAIRE

BÉNÉDICTION
[…]

Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, 

Le Poète serein lève ses bras pieux,
Et les vastes éclairs de son esprit lucide
Lui dérobent l’aspect des peuples furieux :
 
— « Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
Et comme la meilleure et la plus pure essence 
Qui prépare les forts aux saintes voluptés ! 

Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l’invitez à l’éternelle fête
Des Trônes, des Vertus, des Dominations.

Je sais que la douleur est la noblesse unique
Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
Et qu’il faut pour tresser ma couronne mystique
Imposer tous les temps et tous les univers.

Mais les bijoux perdus de l’antique Palmyre,
Les métaux inconnus, les perles de la mer,
Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
 À ce beau diadème éblouissant et clair ; 

Car il ne sera fait que de pure lumière,
Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs ! »
Charles BAUDELAIRE
in Les fleurs du mal


samedi 24 février 2018

"Du Mont-Athos en Grèce, à Optino en Russie, José Muñoz, Pèlerin de la Portaïtissa" de Claude Lopez-Ginisty


José Muñoz, devenu moine Ambroise au Mont-Athos, humble gardien de l’Icône de la Portaïtissa, est mort martyrisé en 1997. 

L’auteur de ce livre, témoin direct et ami de José, eut la grâce de le rencontrer souvent et de l’accueillir chez lui avec l’Icône. À notre demande, il accepta avec humilité d’écrire l’histoire de sa vie. Mais ces pages bouleversantes, exigeantes de vérité, nous entraînent bien au-delà d’une biographie. Telle une icône, ce livre ouvre la porte de l’Invisible illuminant le chemin du Royaume, celui qu’a emprunté le pèlerin José, effacé derrière la Toute-Pure. Consumé d’amour pour Dieu, il livra jusqu’au bout le bon combat.
« Nous allons parler d’un martyr de notre temps, écrit Claude-Lopez-Ginisty dans son Avant-propos. Il vivait en esprit avec les martyrs de tous les temps et de tous les lieux (…). Il fut sur notre terre des vivants un homme simple marchant pieusement vers le Ciel où il demeure à présent. Il obtint du Christ par sa prière fervente le don précieux d’une icône miraculeuse qu’il accompagna dans le monde et donna sa vie pour que ses frères l’aient en abondance de guérisons et de grâces. Il devint moine secrètement au Mont-Athos. Il fut torturé à mort à Athènes où il reçut la couronne du martyre. Du Mont-Athos en Grèce, à Optino en Russie, où on le vénère à présent, son itinéraire spirituel est constellée de bénédictions insignes. »
« (…) En rassemblant tous les témoignages de ceux qui l’ont connu, on s’aperçoit qu’il n’est pas réellement possible d’écrire autre chose que l’histoire de l’Icône et de frère Joseph. Cela est voulu. C’est que sa vie réelle fut celle de gardien fidèle de l’Icône et que son autre vie, il y renonça totalement en choisissant de devenir moine. Il disparut quand disparut l’Icône, c’était là sa seule vie véritable, elle était cheminement lent, sûr et douloureux vers le Ciel. Y ayant atteint enfin, il nous laisse le soin de méditer sur ce que fut son errance mystique sur la terre des vivants. »
José Muñoz :

ISBN 978-2-914857-30-7 (Kindle/e-pub/PDF) 4,30 Euros
ISBN 978-2-914857-31-4 (version papier – 180 pages) 13,00 Euros

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vendredi 23 février 2018

Le bonheur des impies ? Lecture du psaume 16 [1] par P. Aimilianos



LECTURE DU PSAUME 16
extraits

14. Seigneur, fais-les disparaître de la terre;
disperse-les durant leur vie. 
De tes réserves leur ventre est rempli; 
ils ont été rassasiés de fils, 
et ils ont légué leur surplus à leurs petits enfants.

 « Seigneur, fais disparaître les impies de cette terre, éloigne-les des fidèles, qui sont si peu nombreux. Fais disparaître les méchants durant leur vie, lorsqu’ils pensent être à l’apogée de leur prospérité, quand ils croient atteindre bientôt leur but. Fais-les disparaître de la vie présente pour qu’ils ne scandalisent pas les fidèles.» La prospérité des incroyants et des impies est cause de scandale pour les croyants. 

De tes réserves leur ventre est rempli. « Seigneur ! ceux qui ne croient pas en toi, les infidèles, mes ennemis sont comblés de biens! Ils ne leur manquent rien. Ils se rassasient non seulement de la nourriture commune aux mortels mais, de plus, de tes réserves; leur ventre est rempli de ce qu’il y a d’exquis dans cette vie. Ils se délectent de ce que les pauvres et les croyants n’ont jamais vu, même en rêve. Les nombreux enfants étaient le signe du bonheur : Ils ont été rassasiés de fils ».

D’autres manuscrits portent : «ils ont été rassasiés de viande de porc ». Le porc était, d’une part, interdit par la Loi — leur transgression est donc prouvée —, d’autre part, la viande de porc exprime le repas plantureux, l’abondance, la volupté, le bien-être. Ils ont été rassasiés : ils ont mangé autant qu’ils le désiraient et le surplus était si abondant qu’ils en nourrirent leurs petits enfants; ils étaient comblés de bonheur. 

15. Et moi, dans ta justice je paraîtrai devant ta face ;
 je serai rassasié quand paraîtra devant moi ta gloire. 

Comme le psalmiste pense différemment ! Les impies vivent pour le plaisir des sens, alors que le prophète pense uniquement aux délices spirituelles. Ils vivent des biens terrestres et pour les biens terrestres, alors que David, lui, vole au-dessus de tout cela. Il considère comme rebuts ce qui rassasie les autres. Rien de commun entre eux. 

«Ils se rassasient de biens matériels. Mais est-il possible que l’âme de l’homme puisse en être rassasiée? Assurément, Seigneur, ils sont dans l’illusion quand ils pensent posséder. Mais moi, dans ta justice, je paraîtrai devant toi. Je ne me rassasierai pas de biens périssables, je serai comblé seulement quand je verrai ta gloire. »  Il y a contradiction entre les hommes qui se repaissent de bonheur terrestre et ceux qui jouissent des délices spirituelles. 

Lorsque David dit : quand paraîtra devant moi ta gloire et je paraîtrai devant ta face, il sous-entend sa présence dans le Temple, là où Dieu le voit et l’écoute. Mais aussi en toute autre circonstance où Dieu se manifeste à l’homme, comme il est apparu  à Moïse ainsi qu’à tous ceux qui le cherchaient.
Chacun de nous peut voir Dieu et être vu de Dieu en cette vie, en raison de sa justice, de sa pureté. 

Le verset je serai rassasié quand paraîtra devant moi ta gloire est, dans la traduction du texte hébreu : «Au réveil je me rassasierai de ton image. » Il y a une légère nuance qu’il nous faut examiner. Combien de fois ne sommes-nous pas scandalisés lorsque nous constatons le bonheur des impies, quand nous voyons la joie, apparente, de ces hommes. Et survient en nous cette question :  «peut-être ai-je commis quelque erreur ? » Il n’en est rien. Eux vivent dans le temps présent. 

La version des Septante quand paraîtra devant moi ta gloire, cache un sens eschatologique. Le prophète, en pensée mais aussi avec son cœur, vit dans le présent et dans l'avenir, au moment où il ressuscitera et verra la face de son Seigneur. Il vit au-delà de ce monde, après le monde actuel. Nous sommes en présence du bonheur futur. Pour s’encourager, le psalmiste compare le monde présent et le monde à venir. C’est une prophétie sur la béatitude après la mort. Dans la nuit et dans le désespoir qui l’habite, surgit une lueur : 1’autre vie. Là, il verra Dieu « face à face». Mais il ne le contemplera que dans la mesure où il l’aura déjà vu sur terre

Le verbe «se rassasier » renferme, outre son sens évident, une autre signification, laquelle doit retenir notre attention de façon toute particulière. Nous nous rassasions quand nous mangeons. Le rassasiement indique la participation à la gloire divine. Voir Dieu veut dire que nous recevons Dieu, que nous participions à sa vie. Le rassasiement suppose donc aussi une union avec Dieu. Non pas un mélange des deux natures, mais une divinisation par grâce particulière de Dieu. Se rassasier de sa gloire veut dire que nous participons à la vie — c’est-à-dire à l’énergie et non à l’essence — de la Divinité ; nous devenons des dieux. 

Le psalmiste dit :  «Seigneur, ils sont absorbés par les biens matériels, moi je préfère ne pas être une masse de chair animée qui se promène, mais être un intellect qui voit Dieu, une âme qui palpe Dieu. Je veux participer à ta vie, ne faire qu’un avec toi. Ma vie est cachée dans ta vie, je suis toi et toi tu es moi. » 
*
*    *

Ce psaume admirable est à la fois si simple et tellement important c'est la prière d’un homme qui souffre. 
Si nous ne souffrons pas aujourd’hui, n’oublions pas que, vraisemblablement, demain nous souffrirons et qu’autour de nous il y a des milliers de frères éprouvés, amis proches ou lointains, qui ne cessent d’être membres de notre corps. Prions avec ce psaume ou avec de semblables paroles pour ces hommes. Nous venons de dire que si nous ne souffrons pas aujourd’hui, nous souffrirons peut-être demain, pour mieux dire, nous souffrons toujours. Chaque chose peut devenir cause de douleur. Le combat du chrétien, notre combat, est lui aussi une cause de souffrance. Satan « comme un lion rugissant » cherche l’occasion de nous induire en tentations. Même nos amis, voire les êtres qui nous sont chers, peuvent être source de souffrances. Nous pouvons dire que notre vie est une passion. Toutefois n'oublions pas le sens profond que nous livre ce psaume : la souffrance, les difficultés, les échecs sont une visite de Dieu. C’est lorsque nous souffrons que Dieu est avec nous.


À SUIVRE

jeudi 22 février 2018

UN NOUVEAU BLOG ORTHODOXE : "RÉPONSES ORTHODOXES"


 Demain paraîtra dans la Blogosphère orthodoxe

 un nouveau Blog



Ce blog collaboratif (avec Claude du blog orthodoxologie) est destiné à donner des réponses soit à tous ceux qui,  fidèles orthodoxes, désirent préciser ou approfondir leur connaissance de leur foi, soit à d'autres personnes qui veulent se familiariser avec l'Orthodoxie sans pour cela s'y engager. Les réponses sont données par des ecclésiastiques orthodoxes parmi lesquels il y a des prêtres, des théologiens ou des Pères spirituels orthodoxes.
La première série de questions concerne un sujet bien de saison puisqu'il s'agit des questions que l'on peut se poser à propos du mystère de la confession. Bonne lecture et bon Carême !
lien du blog : http://reponses-orthodoxes.blogspot.com

mardi 20 février 2018

Des hybrides mouton-humain ont été développés en laboratoire !




Une société pervertie évolue sous nos yeux ébahis et impuissants. LHK

Cette avancée significative rapproche les chercheurs de la culture d’organes humains qui pourront servir la greffe d’organes. Des cellules humaines ont été implanté dans cet embryon de porc au début de son développement, qui a duré quatre semaines. L’expérience avait déjà fait les gros titres en 2017 ; la science va aujourd’hui plus loin dans l’espoir d’apporter une alternative aux dons d’organes.

Basant leurs travaux sur une découverte pour le moins controversée faite en 2017, les scientifiques ont annoncé samedi 17 février qu’ils étaient parvenus à créer en laboratoire un deuxième type d’hybrides humains-animaux : des embryons de moutons, humains à 0,01 % d’un point de vue cellulaire.
Les embryons, qui n’ont pu être développés au-delà de 28 jours faute d’autorisation, rapprochent un peu plus les chercheurs de la culture d’organes humains en laboratoire à des fins médicales.

En France, plus de 14 500 personnes sont sur liste d’attente pour recevoir un cœur, un foie, un poumon, un pancréas, un rein ou un intestin. Et chaque année, plus de 500 personnes meurent parce qu’elles n’ont pu recevoir d’organe. Sur les 22 617 personnes inscrites sur liste d’attente en 2016, seules 5 891 ont pu être soignées grâce à des prélèvements d’organes sur personnes décédées ou vivantes compatibles.

C’est précisément pour pallier ce manque d’organes que les chercheurs travaillent à élargir l’offre de manière artificielle. Certains tentent d’imprimer des organes 3D en laboratoire. D’autres travaillent sur des organes artificiels et mécaniques. D’autres encore créent des chimères, et plus précisément des organes à la croisée de deux espèces, dans l’espoir de cultiver des organes humains chez des porcs ou des moutons.

DE PLUS EN PLUS HUMAINS

Pour fabriquer ces chimères, les chercheurs isolent les cellules souches d’un animal, qui peuvent se transformer en n’importe quel type de cellules dans le corps. Ils injectent ensuite des cellules souches d’une espèce dans l’embryon d’une autre espèce – une procédure aussi délicate que complexe.

Si l’ADN de l’embryon est modifié pour faire en sorte qu’il ne développe pas un organe donné, les cellules intercalées sont les seules à pouvoir combler l’espace laissé. C’est ainsi que les chercheurs ont été en mesure de faire pousser un foie humain à l’intérieur d’un cochon vivant.

Les muscles artificiels se rapprochent peu à peu des muscles naturels

En 2017, des chercheurs ont réussi à développer des pancréas de souris chez le rat et ont montré que les greffes des dits pancréas pouvaient guérir les souris diabétiques. Tout de suite après, les chercheurs de l’Institut Salk ont ​​annoncé qu’ils pourraient maintenir en vie pendant 28 jours des embryons de porc auxquels avaient été ajoutées des cellules souches humaines.

Les experts se sont réjoui de l’expérience menée sur les embryons hybrides, mais ont noté que le nombre de cellules humaines implantées dans les embryons de porcs (1/100 000) était trop faible pour des greffes d’organe chez l’homme.

Le chercheur Pablo Ross de l’Université de Californie a annoncé samedi 17 février à Austin, au Texas, que son équipe et lui-même avaient mis au point la procédure visant à augmenter le nombre de cellules humaines dans les embryons de moutons à 1/10 000.

« Nous estimons que ce n’est pas encore assez pour générer un organe prêt à être greffé » a déclaré Ross lors d’une conférence de presse. Selon The Guardian environ 1 % de cellules devraient être humaines pour que la greffe d’organe fonctionne. Et pour prévenir le rejet immunitaire, des mesures supplémentaires seraient nécessaires pour s’assurer que les restes de virus animaux sont éliminés de l’ADN du porc ou du mouton. Mais les récents progrès scientifiques tendent vers le développement d’organes plus viables.

RAMIFICATIONS ÉTHIQUES

Pour Pablo Ross, les recherches pourraient aller plus vite si elles étaient mieux financées. Les instances de santé publiques des États-Unis, où l’étude a été menée, interdisent actuellement le financement public d’hybrides humains-animaux, bien qu’elles aient déclaré en 2016 que ce moratoire pourrait être levé. Jusqu’à présent, ce sont des donateurs privés qui ont financé les recherches préliminaires.

À mesure que les recherches avancent, l’examen éthique se durcira certainement. Pablo Ross et ses collègues reconnaissent la nature controversée de leur travail, mais ils estiment avancer avec prudence.

« La part des cellules humaines est pour l’instant très faible. Cela n’a rien d’un cochon à visage humain ou doté d’un cerveau humain », a déclaré Hiro Nakauchi, chercheur à l’Université de Stanford, qui a participé à l’étude. M. Nakauchi a ajouté que les chercheurs tentaient de déterminer où les cellules humaines proliféraient, afin de s’assurer qu’elles ne s’installeraient ni dans le cerveau, ni dans les organes sexuels des animaux.

Pablo Ross, pour sa part, voit dans la recherche qu’il conduit sur le développement d’organes artificiels une source réelle d’optimisme.

« Toutes les approches sont controversées, et aucune d’entre elles n’est parfaite, mais elles apportent un nouvel espoir aux personnes qui souffrent et attendent désespérément une greffe, » a-t-il dit. « Nous devons explorer toutes les alternatives possibles pour fournir des organes aux personnes malades. »




Vous avez dit "Fake News" ?

DANS LE NUMÉRO 4 du DRONE  généré par l'ANTIPRESSE


Hervé Juvin: les plus grosses fake news

 sont les mensonges d’Etat

extrait

"Hervé Juvin est un homme-orchestre. Homme d’affaires, entrepreneur, il dirige NATPOL DRS (Diversité, Résilience, Sûreté) et prépare un ouvrage sur Le moment politique – Un manifeste écologique et national, à paraître aux Editions du Rocher, avril 2018. Il est surtout l’un des essayistes les plus originaux et les plus provocants de notre temps en langue française. Avec Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé (Pierre-Guillaume de Roux, 2015) ou Le gouvernement du désir (Gallimard, 2016), il s’attaque aux idéologies explicites ou cachées qui régissent les fonctionnements fondamentaux de notre vie politique, économique et sociale. Dans cette contribution exclusive, il rappelle que les dealers principaux de fake news sont ceux-là même qui, désormais, prétendent les poursuivre pénalement. 

Tous ensemble contre les fake news 

C’est le cri de ralliement de ce début 2018: «tous, tous ensemble contre les fake news!» On pourrait en faire une manifestation, M. Macron veut en faire une loi. Bienvenue dans le monde des vérités officielles! Le sujet est réel. Le nombre de clics, de likes ou de vues devient le critère de véridiction le plus largement reconnu. Ce que le plus grand nombre croit être vrai, voilà la vérité! Voilà qui consacre la déchéance des experts, le déni des institutions, voilà aussi ce qui ouvre la porte à de redoutables pratiques. Avec un peu de savoir faire ou beaucoup d’argent, il est si facile de propulser des sujets et, le succès attirant le succès, de les imposer comme vérité! Facebook vient de reconnaître que les identités fictives étaient deux fois plus nombreuses que selon les évaluations précédentes, et la création de faux followers, de faux contributeurs, de faux votants, est devenue une industrie! Tout le sujet des liens sponsorisés, des sondages truqués et des robots virtuels est là. Il n’est pas si éloigné de ces fabriques de l’émotion avec lesquels les media dominants fabriquent le consentement et l’obéissance d’opinions publiques sidérées par les images qui leur sont imposées. Et il en revient bien vite à la neutralité du Net, à l’intérêt des géants qui le contrôlent, et aux présupposés idéologiques et politiques qui structurent moteurs de recherche, algorithmes et affichages. Le sujet est redoutable. Quelles sont les «fake news» les plus désastreuses de ces dernières années? Difficile de ne pas citer en premier l’invention des «armes de destrucinvention massivement validée par tous les médias dominants, et qui devait légitimer une invasion de l’Irak dont chacun peut apprécier les résultats. Difficile d’éviter le sujet de l’euro, dont il a été affirmé sur tous les tons et sur toutes les tribunes qu’il assurait la convergence des économies européennes; jamais les économies n’ont autant divergé, et jamais, l’accumulation des excédents commerciaux de l’Allemagne et des déficits des pays du Sud n’a autant menacé la maison Europe. Difficile d’oublier la prétendue «insurrection démocratique» de la place Maidan, à Kiev, dont l’envoyée spéciale américaine, Mme Barbara Nuland, se fait gloire de l’avoir financé à hauteur de… 5 milliards de dollars, tout cela pour instaurer l’un des régimes les plus corrompus de la planète, et laisser quelques complices locaux faire main basse sur les ressources du pays, en cachant mal leurs croix gammées… Les prétendus «printemps arabes» relèvent de la même intoxication des opinions occidentales par les belles histoires de l’importation démocratique, l’Égypte, la Libye ou la Syrie en illustrant les brillants résultats, la Tunisie seule sauvant les apparences – mais pour combien de temps?

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dimanche 18 février 2018

La connaissance de Dieu par Geronda AIMILANOS


Geronda Aimilianos de Simonos Petra
INTERPRÉTATION DU PSAUME 18
Extrait 

"[…] Verset 13.
Ses péchés, qui les connaît?
De ceux qui sont cachés en moi, purifie-moi, 

Ce verset nous révèle à quel point le psalmiste connaissait son âme, l’âme humaine. Voyez comment il sépare sa condition pécheresse de la gloire de Dieu et de l’expérience de sa gloire : « Moi, mon Dieu, je suis... je ne suis rien! Je suis pécheur. » Ses péchés, qui les connaît? «Je ne te dis pas que je n’ai pas de péchés en moi, car qui peut compter et comprendre le nombre de ses péchés? Depuis 1e ventre de ma mère, je suis pécheur. Mais toi, tu ne cesses d’être pur, saint, glorieux, d’être celui qui peut entrer en moi, m’illuminer et me purifier. »

De la gloire de Dieu, nous sommes entrés dans les ordonnances, lesquelles nous introduisent dans la pureté, la sainteté, les énergies de Dieu. Par comparaison nous comprenons notre état de pécheur. Vous voyez, l'important n’est pas de lire un texte intellectuellement, l’important est de vouloir le comprendre, de le demander à Dieu. Et immédiatement tout ce qui nous paraissait obscur s’éclaircit. L’important, c’est le désir d’une rencontre personnelle avec Dieu. Ses péchés, qui les connaît? C’est ma faiblesse. Que peut faire ta puissance? Moi, le néant, je suis uni à toi, le saint et grand Dieu! De ceux qui sont cachés en moi, purifie-moi. Puisque David se réfère à son indignité, à sa nullité, il pense tout de suite aux péchés qui sont cachés en lui. Pourquoi demande-t-il à en être purifié? Parce qu’il a le sentiment de se tenir avec assurance devant Dieu, le sentiment d’avoir un cœur bon, une bonne conscience vis-à-vis de Dieu.

   Le psalmiste ne pèche pas à l’instant, mais il n’ignore pas que des péchés sont cachés en lui. Il y a dans son âme tout un bourbier. Il le rejette, car celui-ci l’éloigne de Dieu. Quand un saint s’unit à Dieu, cela ne signifie pas qu’il cesse d’être pécheur. «Toi, le Dieu de gloire, toi, le Dieu saint, tu t’unis à moi qui suis fange, boue, éponge absorbant toutes les iniquités. Puisque j’ignore les péchés qui sont en moi, je te prie, mon Dieu, de ceux qui sont cachés en moi, purifie-moi. » Ceci est la ma- gnificence de Dieu dans toute sa profondeur et le sommet de sa perfection.

Ce n’est pas tant la reconnaissance de notre état pécheur, voire nos péchés eux-mêmes — les péchés nous endurcissent — qui nous conduit au repentir, mais plutôt la perception de la sainteté et de la gloire de Dieu, par lesquelles nous sommes conduits à vouloir ressembler à Dieu. «De tout ce que j’accomplis par ignorance, par inattention, mon Dieu, purifie-moi. »


 14. et de ceux qui me sont étrangers, préserve ton serviteur, 
qu'ils ne dominent pas sur moi, 
alors je serai sans reproche, et pur du grand péché.

 Nous trouvons habituellement le commentaire suivant: « Seigneur, ne laisse pas ton serviteur avoir part aux péchés des autres hommes, ne les laisse pas m’entraîner au péché, car mes propres péchés me suffisent. »
Dans notre psaume, un autre sens se déploie. La phrase préserve ton serviteur, indique le sentiment et la conscience d’être un serviteur de Dieu. Le mot étrangers se rapporte à ce qui est étranger à Dieu.  « Puisque je te demande, mon Dieu, d’entrer dans mon âme, je t’en prie, ne permets pas qu’il y ait dans mon cœur d’autres sentiments, d’autres actions, d’autres buts qui m’aliènent.»  Certains commentaires donnent au mot «ton serviteur» cette explication: «Mon Dieu, je suis ton serviteur, sauve-moi des dieux étrangers.» Ses péchés, ceux qui sont cachés en lui, entraîne le psalmiste à penser au terrible péché de l’idolâtrie. C’est la raison pour laquelle il implore : «Aie pitié de moi, mon Dieu, préserve-moi des dieux étrangers », ou bien : « empêche-moi de tomber dans l’erreur de l’idolâtrie. »
Le texte hébreu nous dévoile un autre sens, magnifique. Qu’est-ce qui, par excellence, nous éloigne de Dieu? C’est notre orgueil. Au lieu de dresser une tente pour Dieu, nous dressons la nôtre. Seul l’orgueil peut nous éloigner de Dieu. L’orgueil se tapit aux tréfonds de nous et il peut, alors que de la boue nous avions atteint les astres, nous faire tomber de nouveau, non seulement dans la fange, mais dans les enfers.

 Que les étrangers ne dominent pas sur moi. Si nous ne sommes pas dominés par un désir égoïste, par l'orgueil, par notre volonté propre ou par tout autre chose qui ne soit pas Dieu, alors nous serons nous aussi immaculés, nous serons purifiés, nous échapperons au grand péché. Quel est-il? C’est l’éloignement de Dieu, l'apostasie, l’absence de repentir, l’idolâtrie, le reniement : « Va-t’en, mon Dieu! » ou bien « Arrête-toi. Ici, C’est moi qui règne. Tu es Dieu, mais moi aussi je suis dieu. » Deux Dieux qui se heurtent.

Qu’iIs ne dominent pas sur moi. Si par l’action de ta grâce je ne suis pas dominé par tout ce qui vient d’être énoncé — car je sais que des désirs égoïstes sont cachés en moi, je connais ma corruption, l’odeur nauséabonde qui se dégage de moi —, alors j’échapperai au grand péché

La préoccupation de David, c’est la connaissance de Dieu, qui s’acquiert par différentes formes de révélations. Si le Royaume des Cieux est la connaissance de Dieu, le plus grand péché est l'ignorance de Dieu. Et c’est cette ignorance que David veut montrer par le verset alors je serai sans reproche, et pur du grand péché. Préserve ton serviteur afin que l'ignorance ne l'emporte pas sur lui, que ton rayonnement ne cesse de l’illuminer, que tes révélations ne lui fassent pas défaut. L’ignorance de Dieu est la cessation de nos relations avec lui, tandis que la connaissance de Dieu conduit à l’union divine. Si nous ne sommes pas vaincus par ce terrible péché, par cet ennemi perfide qu’est l’orgueil, notre communion ne s’interrompra jamais, et la révélation divine sera de plus en plus directe. […] "

jeudi 15 février 2018

Le repentir, mode d’existence par P. Macaire de Simonos Petra

Extrait du livre de Père Macaire du saint monastère de Simonos Petra de la Sainte Montagne

Le moyen de vivre déjà en Christ avant Pâques


"Les vertus auxquelles appellent les grands hymnographes du Triodion se concentrent essentiellement sur le repentir (métanoia). Elles sont les instruments, ou plutôt les dons de Dieu manifestés par la vie terrestre du Christ, qui permettent à ceux qui se sont éloignés de la grâce du Baptême en retombant dans le péché d’être restaurés, d’être renouvelés totalement à l’image du Christ. 


Plus qu’une vertu proprement dite, le repentir est un mode d’existence (τρόπος ὑπάρξεως), une condition nouvelle de la personne humaine en quête de sa réelle identité en Christ. Il n’est pas seulement une disposition intérieure de pénitence et de regret de son éloignement de l’intimité avec Dieu, mais il est aussi manifesté extérieurement par une conversion de toute la conduite du chrétien, laquelle sera rythmée pendant la Quarantaine par les règles des jeûnes et des offices. Ce « tropos du repentir », cette conversion radicale de l’être engagé sur la voie de la purification et de la restauration de sa beauté virginale acquise au Baptême, n’est certes encore qu’une préparation à recevoir le Christ dans la communion pascale ; mais, introduisant toutes les autres vertus, il apparaît également comme le moyen de vivre déjà en Christ avant Pâques, d’être introduit dans le procès de « divinohumanisation » de l’humanité selon les modalités spécifiques de l’ascèse librement assumée. Le repentir est semblable au burin du sculpteur dégrossissant la masse informe de la matière terrestre pour y faire paraître les vertus, c’est-à-dire le visage du Christ qui en est le plérôme, car « l’essence de toutes les vertus est notre Seigneur Jésus-Christ », affirmait saint Maxime le Confesseur (Ambigua 7, 21, PG 91, 1081D.)"

mercredi 14 février 2018

Le projet de médiocratisation totalitaire n'exclut aucun domaine

Cet article est paru sur le site du Point en 2015 mais il est malheureusement toujours d'actualité 
Il montre encore une fois le projet de médiocratisation totalitaire qui s'acharne à transformer le peuple en vulgaires consommateurs matérialistes par d'abjectes bureaucraties locales qui veulent contaminer leur maladive médiocrité native à ceux qu'il ont malignement trompés en se faisant élire avec leur idéologie pourrie et leurs basses manigances politicardes centrées sur leur petite carrière.

Les conservatoires français connaissent des difficultés majeures, non seulement dans leur financement, mais dans leur pédagogie. Brighelli lance un S.O.S.

Jean-Paul Brighelli











Les élèves du conservatoire de musique de Cannes en 2005 (illustration). © AFP/ Pascal Guyot

Je connais de la musique ce qu'une culture scolaire (et un peu familiale) m'a appris. Et je n'ai jamais joué d'un instrument qu'en dilettante - et d'oreille. Dans mon innocence d'autodidacte et d'amateur éclairé, je pensais jusqu'à ce jour que la musique s'enseignait dans les conservatoires, et qu'on y formait les virtuoses et les compositeurs de demain. Illusion : l'enseignement musical lui aussi a été contaminé par l'idéologie pédagogiste qui sévit depuis une trentaine d'années, et les conservatoires ont pris de face les réformes territoriales qui ont amené le désengagement de l'État, les soumettant aux desiderata de roitelets locaux qui connaissent moins Bach ou Haendel que la musique des livres de comptes. À en croire un enseignant spécialiste, l'un des rares à dénoncer un système content de lui et proche de la faillite, c'est Mozart que l'on assassine, chaque jour, dans les lieux censés célébrer sa gloire et détecter les futurs talents. 
Entretien avec Daniel Tchalik, pianiste et professeur d'écriture musicale au conservatoire et à l'académie supérieure de musique de Strasbourg.

Jean-Paul Brighelli : L'écriture musicale, qu'est-ce que c'est ?
Daniel Tchalik : L'écriture musicale est, paraît-il, une discipline "élitiste" et "rétrograde" entre toutes, qui consiste à bâtir une oreille et un goût sûrs par l'étude de disciplines aussi passionnantes que l'harmonie et le contrepoint - bref, à étudier les chefs d'oeuvre du passé en se mettant littéralement à la place du compositeur. Par exemple, en écrivant des pièces "à la manière de" (fugue de Bach, sonate de Mozart, lied de Schumann, prélude à la Debussy, etc.), tout en s'efforçant de respecter chaque fois la cohérence formelle, stylistique et esthétique du langage choisi, l'objectif étant de jouer au faussaire sans se faire prendre par la patrouille ! Autant dire que cela demande du temps, des qualités techniques et une érudition difficilement compatibles avec les "projets citoyens" et autres "modules professionnalisants" qui fleurissent ici et là... 

Douai, Orléans, Yerres, Vichy... la liste des conservatoires en difficulté s'allonge depuis deux ans, dans l'indifférence générale. Comment expliquer une réalité qui paraissait impensable au début de la décennie ?
Avec la décentralisation, l'État s'est délesté de sa part (près de 8 %) du financement des conservatoires régionaux et départementaux au profit des collectivités territoriales qui en assumaient déjà l'essentiel. Étranglées par l'effet ciseau de la hausse des dépenses contraintes et de la baisse des dotations, communes et intercommunalités se voient obligées dès 2015 d'augmenter les droits d'inscription des élèves et de supprimer des postes de professeurs - sans même évoquer le coût financier et humain de l'improbable réforme des rythmes scolaires. Cependant, ces coupes budgétaires ne font qu'entériner un long processus, celui du changement des missions des conservatoires.

Ah ? Vous n'enseignez plus la musique ?
Contrairement à ses collègues de l'Éducation nationale, le professeur des conservatoires est un fonctionnaire territorial ; son employeur est donc le maire. C'est pourquoi, lors de formations pédagogiques étrangement épargnées par la crise, il apprend, au terme de plus de quinze années d'études musicales de haut vol, qu'en tant qu'agent territorial, sa tâche consiste à exécuter le projet politique de l'élu au même titre que ses homologues des espaces verts. Dans la limite d'un mandat électoral, il ne s'agit donc plus tant de transmettre un savoir artistique aux futurs artistes et mélomanes que d'animer la vie de la cité à coups de projets transversaux et de musiques actuelles ainsi que de lutter contre les inégalités sociales à moindre coût, quitte à transformer progressivement l'école d'art en lieu de ressources (traduire : en MJC). Cependant, ces principes éclairés n'en finissent pas de susciter des résistances - d'où l'impérieuse nécessité d'accélérer le changement (si possible maintenant) de ces établissements, sous prétexte que "99 % de nos publics sont de futurs amateurs" ! Pour autant, est-il raisonnable de consigner les élèves en tant qu'amateurs dès le début de leur apprentissage ? On n'ose imaginer le tollé si les instituteurs, pardon, les professeurs des écoles, se mettaient à enseigner aux élèves l'orthographe ou l'arithmétique "adaptées à des amateurs"... Voire : n'y sommes-nous pas déjà ?

Mais comment en est-on venu à tant de démagogie ? 
Dans les années 1960, le compositeur Marcel Landowski, dont on commémore cette année le centenaire de la naissance, est chargé par Malraux de concevoir un vaste plan de création de conservatoires, de lycées musicaux, d'opéras et d'orchestres sur tout le territoire, afin de démocratiser l'accès à l'art. Mais bien avant le terme de cet ambitieux dessein, l'équipe de Jack Lang opère une rupture en jetant le soupçon sur la formation et le patrimoine, valeurs de droite, pour mieux replacer l'individu, sa créativité... et ses déterminismes sociaux au coeur de la politique culturelle - tout comme la loi Jospin a installé l'élève au centre du système scolaire, avec les conséquences que l'on sait. Résultat : une technostructure plus habile à manier les chiffres que les notes de musique s'est emparée de l'institution ; insubmersibles, ses membres n'en finissent plus depuis trente ans de prêcher la vulgate de Philippe Meirieu tout en sachant manier en virtuoses la langue de bois d'un développement culturel que l'on sait avant tout marchand.

Hmm... Propos réactionnaires, élitistes et incompatibles avec les "attentes de la société contemporaine" !
J'assume. Si le progrès consiste, au hasard, à faire recruter et noter les professeurs de conservatoire par le seul directeur ou bien à dissocier obtention du concours et nomination - deux réalités de l'enseignement artistique spécialisé d'aujourd'hui -, il faut assurément craindre comme la peste cette innovation qu'est l'autonomie des établissements, la panacée du gestionnaire inculte et fier de l'être que d'aucuns, à gauche comme à droite, nous annoncent pour l'Éducation nationale de demain. 
Pour le reste, quand un conservatisme bien-pensant joue aux dames patronnesses et se pare des oripeaux du progressisme, plus rien n'empêche les ex-cancres parvenus au pouvoir de faire payer aux professionnels leurs échecs et leurs frustrations passées, sans pour autant omettre de soigner carrière et réseau. Leur seul recours est alors la confusion des esprits, faute de pouvoir opposer une argumentation raisonnée à ceux qui osent les contredire. Qu'on se le dise : le vrai progressisme consiste à permettre à tout élève qui le souhaite de s'élever au plus haut de ses capacités, seul l'État étant en mesure d'oeuvrer à cet idéal régulateur - en commençant par exemple par nationaliser les conservatoires et à les prémunir contre la dérive démagogique et localiste actuelle. Le reste n'est que... pipeau.

mardi 13 février 2018

La langue des offices et le problème de leur compréhension


Laurence dans son commentaire au message précédent qui présente la vidéo de l'entretien de Père Macaire avec Bernard Le Caro écrit :
Écouter les offices, en effet, mon problème actuel, c'est qu'ils sont en slavon, pour les Grecs le problème est le même, ils sont loin de tous comprendre le grec ancien. Les orthodoxes français ont la chance d'avoir des traductions fraîches dans leur langue actuelle qui leur permet de tout comprendre ! Ce fut pour moi, à Solan, une révélation.
J'avais commencé à écrire un autre commentaire en écho à son commentaire mais comme cela m'a entraîné dans l'écriture d'un texte trop long pour figurer dans la fenêtre "commentaire" je me suis décidé à en faire un article qui ne prétend pas au moindre magistère mais qui est simplement le témoignage de ma propre et modeste expérience d'orthodoxe ordinaire et c'est bien volontiers  que j'accueillerai toute correction fraternelle de la part d'éventuels lecteurs orthodoxes de cet article.



Oui les Grecs contemporains sont loin de tous comprendre le grec ancien. Mais je ne suis pas sûr que tous les Russophones comprennent parfaitement le slavon non plus et encore moins qu’ils sachent le lire dans l’écriture glagolitique.

Oui les Orthodoxes français ont la chance d'avoir des traductions fraîches dans leur langue actuelle mais j'ai un doute : est-ce que même en fréquentant un lieu de culte dont la langue nous est compréhensible cela suffit à être absolument attentif à toutes les paroles chantées lors des offices ?

Tout d’abord il est souvent plus aisé pour comprendre un texte de le voir écrit sous nos yeux que de l’entendre chanter – on peut en effet être captivé par la beauté de la mélodie en négligeant les paroles, par la qualité du chanteur ou ses défauts, perturbé par sa diction etc. et là, il est sans doute préférable d’avoir les textes à la maison (c’est à dire toute une bibliothèque !) et de les lire tranquillement avant l’office pour savoir de quoi il est question ensuite. Il faut tout de même pour ça savoir comment et de quoi ils sont composés. En fait, d’extraits de plusieurs livres choisis et ordonnés selon un typikon (un ordo) propre à l’Église à laquelle on appartient et la composition des offices orthodoxes est particulièrement complexe avec des parties fixes et des parties variables – les psaltes en savent quelque chose. On pourrait bien sûr rêver de les apporter à l’église… mais le Triode seulement, par exemple, ça risquerait d’être un peu encombrant. Il faudrait donc un pupitre pour chaque fidèle… Bref. Insensé.
Alors les livres étant réservés à la maison ou aux chœurs, il y a lieu de penser notre attente de la compréhension des textes autrement.

Au vrai, essayer de suivre précisément tout ce qui se dit ou plus exactement ce qui se chante lors des offices – des grandes fêtes particulièrement – c’est présumer abusivement de nos possibilités. Cela requiert une attitude mentale qui risque fort d’être caractérisée par une tension, conséquence d’un projet essentiellement intellectuel, et donc une crispation mentale peu propice à la participation aux offices telle qu’elle est requise par la tradition spirituelle orthodoxe. L’Esprit Saint, Dieu, sait ce dont nous avons besoin, et ce qui peut nourrir notre âme, à quel moment, dans quelles circonstances et nous n’avons pas besoin (sauf celui d’une satisfaction intellectuelle) de tout comprendre. En revanche il vaut sans doute mieux que notre posture mentale soit caractérisée par l’abandon et la réceptivité. Le meilleur modèle de l’écoute optimale requise est sans doute celle du psychanalyste qui « écoute » son patient : il ne s’agit pas pour lui de tout saisir – ce qui entraînerait un effort pénible et pas forcément opératoire – mais de cueillir seulement au passage ce qui lui paraît pertinent pour être relevé et renvoyé au patient dans un processus curatif. Pour nous qui participons aux offices, c’est en quelque sorte l’Esprit Saint en nous le thérapeute, qui attire notre attention sur un mot, une expression, une phrase des textes liturgiques récités ou chantés qui nous concerne tout personnellement, et l’écho résonne en nous de sorte que cela devient notre propre parole et c’est ainsi que notre esprit s’éclaire et que notre âme entame un processus de guérison… ce qui justifie notre présence à l’office essentiellement.

 Cela ne peut donc se produire que dans la réceptivité, non pas dans le processus volontaire de comprendre. Et dans la foi, cette prière du Centurion dont s’inspire la prière avant la communion des fidèles catholiques « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis une seulement une parole et je serai guéri » devient efficiente…

Bien sûr il faut tout de même comprendre la langue utilisée pour les offices là où on se trouve. Si ce n’est pas le cas, il m’a bien semblé lire chez quelques pères spirituels qu’on pouvait alors se consacrer à la prière de Jésus. Et ensuite il faut lire les textes à la maison.
Père Macaire conseille de lire particulièrement les stichères idiomèles des Vêpres et des Matines. Il faut pour cela avoir le texte entier des offices à la maison et chercher les fameux versets concernant notre ascèse propre.

Cependant le fidèle orthodoxe croit fermement non seulement en la valeur et l’efficience du « mystère » en soi et de ses rites et de ses symboles, mais également en la valeur et l’efficience de la prière silencieuse communautaire, de la prière du prêtre qui est à certains moments secrète et inaudible donc, pas seulement de la prière relancée à haute et intelligible voix par le diacre et complétée par le chœur, mais aussi des prières personnelles que chacun fait discrètement dans son cœur et que les autres ignorent. Et puis le fidèle orthodoxe n’accorde pas moins d’importance au caractère sacré du lieu de culte, et à la présence invisible, et incompréhensible par notre intellect, des saints par leurs icônes et leurs reliques et enfin à la présence des anges qui se trouvent non pas à des hauteurs inaccessibles mais dans le Royaume qui est proche et qui s’ouvre à nous invisiblement par les Portes Royales.

Ainsi nous pouvons tout de même justifier notre humble présence ignorante à l’église en reprenant simplement les paroles du psalmiste, sans posséder tous les textes des offices, et sans tout comprendre :

«Me voici, je viens ;
C’est de moi qu’il est écrit en tête du livre ;
J’ai voulu accomplir ta volonté, ô mon Dieu,
Et ta loi est au milieu de mon cœur. » (psaume 39)

Car  « L'Orthodoxe dans la liturgie est comme un enfant dans le ventre de sa mère : il ne fait rien et cependant, par le fait de se trouver dans l’église, il croît sans cesse, jusqu’à l’heure de l'accouchement. » (Hig. Basile)


*Certains tropaires et stichères ont leur mélodie propre : on les appelle des automèles; ces mélodies-modèles attribuées à certain hymnes précis sont souvent réutilisés pour d'autres hymnes liturgiques construits sur les mêmes modèles de phrases, ces hymnes, dont la mélodie est reprise d'un texte automéle, sont appelés idiomèles.
Maxime le minime

lundi 12 février 2018

LE GRAND CARÊME et l'Ethos ascétique de l'attente de l'ORTHODOXIE


Le samedi 10 février 2018 le hiéromoine Macaire de Simonos-Pétra a présenté son dernier livre :« Mystagogie du Grand Carême. Essai de théologie du temps liturgique » paru dans la nouvelle collection des éditions Apostolia* « DoxologIe », dirigée par Bernard Le Caro.`
On peut en lire l'introduction et la conclusion ICI
* Voir l'excellente revue de la Métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale et méridionale, Apostolia. Prix: 3 euros. Pour toute information: siège de la Métropole orthodoxe roumaine. Courriel: revue.apostolia@mitropolia.eu.

dimanche 11 février 2018

DIMANCHE du JUGEMENT DERNIER ou de L'APOKREO - Dernier jour de viande


LIRE sur le FORUM ORTHODOXE 

LE FLEUVE DE FEU d'Alexandre Kalomiros*

Ce texte répond à deux questions : Dieu est-il vraiment bon ? Dieu a-t-il créé l'enfer ? est fondé sur la tradition orthodoxe sur l'enfer, prononcé en anglais en 1980 à Seattle et publié en 1994 dans la traduction française de Madame Hélène Pignot par la revue La Lumière du Thabor, publiée à Lausanne par les Editions L'Âge d'Homme, n° 39-40. Transcrit sur  le forum orthodoxe.

EXTRAIT

"Dieu nous impose toutefois certains châtiments, ou plutôt Il permet au diable de nous infliger certains maux, mais ce sont des punitions pédagogiques.
Ces châtiments visent notre correction pendant cette vie ou au moins celle des autres qui tireront une leçon de notre exemple et s'amenderont. par la crainte. Il y aura aussi des châtiments qui ne visent pas à corriger qui que soit, mais simplement à mettre fin au mal en mettant fin à ceux qui le propagent, pour sauver la terre de la corruption perpétuelle et de la destruction totale ; tel fut le cas lors du déluge au temps de Noé et lors de la destruction de Sodome(37).
Tous ces châtiments valent pour la corruption de la vie présente ; ils ne vont pas au-delà. Ils ont pour but de corriger et de changer en mieux ce qui peut l'être encore dans ce monde soumis au changement. Après la Résurrection générale, il n'y aura plus de changement. L'éternité et l'incorruptibilité sont les propriétés de ce qui ne change pas ; il n'y aura donc absolument aucune transformation, mais seulement l'épanouissement dans l'état que les êtres libres auront librement choisi, épanouissement éternel et infini n'impliquant aucune modification, aucun changement de direction, ni aucun retour en arrière. Le monde qui nous entoure est soumis au changement parce qu'il est corruptible. Les Nouveaux Cieux et la Nouvelle Terre que le Christ suscitera lors de Son second Avènement seront incorruptibles et ne changeront donc pas. Il n'y aura pas de correction dans ce Monde Nouveau ni, par conséquent, de châtiment pédagogique. Toute punition imposée par Dieu dans ce Monde nouveau de la Résurrection serait donc clairement et indubitablement un acte de vengeance, inopportun et motivé par la haine, sans motif valable ni bonne intention.
Si nous considérons l'enfer comme un châtiment de Dieu, nous devons admettre qu'il s'agit d'une punition insensée, à moins que Dieu ne soit infiniment mauvais.
Comme l'affirme saint Isaac le Syrien : «Celui qui inflige des châtiments pédagogiques pour guérir châtie par amour, mais celui qui cherche à se venger est dépourvu d'amour. Dieu punit avec amour, non pour Se défendre - loin de là - mais pour guérir Son image, et Son courroux ne dure pas longtemps. Cette voie de l'amour est la voie droite qui ne se transforme pas, par passion, en moyen de défense. Un homme qui est juste et sage, est comme Dieu en ce qu'Il ne châtie jamais pour se venger en infligeant le mal, mais seulement pour corriger le coupable ou pour inspirer une crainte salutaire aux autres(38)».
Nous voyons donc que Dieu châtie tant qu'il y a espoir d'amélioration. Il n'y aura aucun châtiment après la Résurrection générale. L'enfer n'est pas une punition de Dieu, mais une auto-condamnation. Comme le dit saint Basile : «Les maux de l'enfer ne sont pas causés par Dieu mais par nous».

Texte intégral ICI

*Alexandre Kalomiros, théologien grec contemporain, s'est endormi dans le Seigneur en 1990. Il a fait revivre l'esprit patristique en notre temps, que ce soit dans un article comme Figures célestes, qui explique le sens de l'iconographie orthodoxe, ou dans les nombreux textes qu'il a consacrés à la défense de l'orthodoxie face à l'hérésie oecuméniste.

samedi 10 février 2018

La merveilleux enseignement du Métropolite ATHANASIOS de Limassol


un nouvel article sur l'admirable pasteur ATHANASIOS de Limassol*



extrait :
"[…] Si j’enlève mes lunettes, je ne vois plus rien. Si je les remets sur mon nez, je vois tout ce qui m’entoure. Il en va de même avec la présence de Dieu dans la vie de l’homme. Celui qui vit avec Dieu interprète correctement tout ce qui se produit autour de lui. Il voit avec d’autres yeux, il a une autre manière de penser, il déploie une autre attitude face aux difficultés, car l’Église donne réponse aux questions essentielles de la vie de l’homme.[…]"

Les conceptions nationales-socialistes et chrétiennes sont incompatibles

« Les conceptions nationales-socialistes et chrétiennes sont incompatibles. Les Églises chrétiennes fondent leur œuvre sur l'ignorance de l'être humain, alors que le national-socialisme repose sur des bases scientifiques ». Martin Bormann


sur Orthodoxie.com

Les fidèles défendent le monastère de la « Dîme » à Kiev, attaqué par des éléments radicaux ukrainiens 

Un office d’intercession a eu lieu samedi dernier au monastère des « Dîme » à Kiev qui fait face à de sérieuses menaces de la part des nationalistes ukrainiens. Plusieurs milliers de fidèles ont assisté à l’office. Les moines du monastère ont placé un article sur leur site internet pour remercier le clergé et les fidèles venus apporter leur soutien spirituel et physique au monastère. En outre, 3000 fidèles sont venus et ont prié durant dix heures la nuit, pour protéger le monastère de ceux qui ont la haine de l’Église de Dieu.  » Nous aimerions mentionner le travail bien coordonné des forces de l’ordre qui ont mis rapidement fin aux provocations de quelques groupes radicaux. Grâce à Dieu, la manifestation d’aujourd’hui s’est déroulée sans incidents particuliers « , a-t-il été déclaré par le monastère. Il était connu à l’avance que des extrémistes devaient se rassembler autour du monastère le samedi, appelant à la démolition de l’église Saint-Vladimir-et-Sainte-Olga sous le prétexte qu’elle se trouvait illégalement sur le territoire du Musée d’histoire de Kiev. Les extrémistes s’étaient rassemblés également la veille devant le Ministère de la Culture, appelant à la démolition de l’église du monastère. Une activiste, Olga Kozlovskaïa, a avoué les motivations réelles du groupe qui réclamaient le contrôle des activités de l’église du monastère, à savoir que celui-ci  » était un agent russe « . Un jeune radical a écrit à la fraternité monastique, sur les réseaux sociaux :  » Nous vous détruirons. Vous êtes des déchets biodégradables « . L’higoumène du Monastère de la  » Dîme « , l’archimandrite Gédéon (Kharon), a lancé également un appel aux autorités ukrainiennes, aux organisations internationales, et même au gouvernement des États-Unis, afin de défendre le monastère contre les fréquentes attaques et menaces dont il est l’objet.  » Nous avons fait appel aux services de sécurité ukrainiens, au maire de Kiev et au président ukrainien… Nous avons fait appel aux Nations Unies. Nous avons fait appel aux ambassadeurs de nombreux pays. Nous avons fait appel au président Donald Trump, demandant la protection du monastère de la «Dîme», a déclaré le père Gédéon. Trois citoyens américains sont membres de la communauté monastique, dont le père Gédéon lui-même. Le monastère de la Mère de Dieu de  » la Dîme » a été attaqué deux fois le 25 janvier. L’église Saint-Vladimir-et-Sainte-Olga a subi de légers dommages dus à un incendie criminel dans la matinée, tandis que l’église était vandalisée plus tard dans l’après-midi. Les deux auteurs du délit ont été arrêtés et condamnés deux jours après à deux mois d’emprisonnement ou une caution de 2,2 millions de hryvnia (65.000 Euros) Le juge qui les a condamnés a reçu des menaces depuis le jugement. Finalement, les malfaiteurs ont été relâchés, la caution ayant été acquittée par plusieurs parlementaires et des représentants de l’État-major des forces armées ukrainiennes. On peut visionner ci-dessous la manifestation pour la défense du monastère de la «Dîme».





lundi 5 février 2018

Il est temps de faire une pause…

Vous avez vu la liste précédente ?
Bon alors comme en la relisant je me suis dit que j'avais du pain sur la planche…
Eh ben, on va faire une pause…



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