Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 29 août 2014

NO FUTURE ? SOLIDARITÉ vs COMPLICITÉ



À TOUS CEUX 
  • qui ont la mémoire courte,
  • qui ont une culture historique et religieuse aussi étalée que leur unique tartine est mince,
  • qui font fi de la réalité préférant un monde virtuel désensibilisé, dématérialisé et déresponsabilisé,
  • qui n'ont aucune notion de ce qu'est un continent et de la géopolitique,
  • qui n'ont aucune idée de ce que sont les intérêts de la France et à fortiori de l'Europe,
  • qui pensent qu'ils  sont loin des massacres et qu'ils en seront toujours à l'abri,
  • qui ont du courage pour envoyer de loin les autres mourir pour défendre leurs opinions tranchées voire hargneuses et qui ne valent que le temps d'un feuilleton médiatique. Opinions dictées et matraquées sciemment par les médias aux ordres, qu'ils appellent des idées généreuses. Opinions soutenues avec autant de conviction sectaire qu'oubliées peu de temps après, sans s'occuper des conséquences désastreuses pour ceux qui en sont réellement victimes.
  • qui vivent égoïstement en s'auto-congratulant pour leurs opinions "progressistes" en prétendant favoriser l'indépendance de leurs enfants sans se préoccuper réellement de l'avenir qu'ils leur préparent…

À TOUS CEUX LÀ 
Voici quelques images rétro des années 50 en guise de bons-points pour leur bonne conduite

Mettez-les dans votre collection anti-russe
 pour montrer à quel point vous avez été du bon côté à  notre époque…
et puis glanez y quelques conseils, on ne sait jamais… ça peut servir.


Besoin d'une traduction ?

Besoin d'une traduction ?








et pour les anti-Russie les plus enthousiastes :


INCROYABLE NON ? QUI L'EUT DIT ? QUI L'EUT CRU ?






jeudi 28 août 2014

Le remède efficace contre la guerre et les autres calamités… ?


Le problème c'est qu'on ne sait jamais si on a suffisamment de Saints… et dans notre pays, par exemple, tellement déchristianisé, ou chrétien à l'occasion - ce qui n'est guère mieux - où nos familles, même orthodoxes, n'ont même plus beaucoup de motivation (donc de foi disons-le) pour soutenir de futures vocations religieuses on ne voit pas bien où se trouvera le petit nombre suffisant pour résister à tous ces maux par ses prières et sauver ne serait-ce qu'une ville… Vous trouvez cela pessimiste ? Voyez le sondage en cours du site  "Parlons d'Orthodoxie"

 Certes ce n'est qu'un petit nombre de votants, et puis on ne sait pas vraiment quel genre d'Orthodoxes ont voté… parce qu'il faut bien dire que chez les Orthodoxes, c'est comme partout, on trouve de tout… pas si facile de vivre dans un pays non seulement déchristianisé, hétérodoxe et qui plus est, souvent christianophobe… Bref ! Attention qu'on ne mette sur le bûcher personne, mais Dieu reconnaîtra les siens et on verra bien s'il est suffisamment de justes pour diminuer la sévérité des châtiments divins… Sinon il faudra s'y prendre autrement pour sauver le pays…

Sur le Blog PRIÈRE ORTHODOXE : LA PRIÈRE par St JEAN CHRYSOSTOME [11]

"Celui que les cieux ne contiennent pas,
 habite dans une âme où la prière est vivante. " 
LIRE L'ARTICLE INTÉGRAL ICI

mercredi 27 août 2014

UNE OEUVRE SALUTAIRE : "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." d'Alexandre del Valle


Auteur d'un véritable manuel de déculpabilisation à l'usage de nos sociétés occidentales, Alexandre del Valle démonte le système du "cosmopolitiquement correct", cible l'intoxication qui nous plonge dans la dépression, et appelle à notre réarmement moral. Rencontre avec un iconoclaste. 
Propos recueillis par Patrice de Méritens 

Patrice de Méritens : Dans votre dernier ouvrage, vous évoquez le "complexe occidental" mais, d’abord, qu’est-ce que l’Occident ? 

Alexandre Del Valle : - L’Occident désigne l’ensemble des nations d’origine européenne marquées par la philosophie grecque, le droit romain et le monothéisme judéo-chrétien, qui pose la sacralité de l’Homme, créé à l’image de Dieu et libre, d’où la place centrale de l’Individu. Mais les élites occidentales modernes adhèrent à une autre définition, " anti-identitaire " dont les 3 principaux critères sont : le libéral-démocratisme et les Droits de l’Homme (selon lequel n’importe quel pays démocratique peut être reconnu comme " occidental " ; le libre-échangisme économique, fondement de toutes les organisations occidentales (OCDE, UE, ALENA etc); enfin, l’appartenance à l’OTAN ou l’alliance avec les Etats-Unis. Cela explique pourquoi le Japon, la Corée du Sud ou la Turquie sont associés à l’Occident, alors que la Russie, pourtant chrétienne et européenne, en est exclue. Ainsi, la candidature de la Turquie musulmane à l’Union européenne a été acceptée, car sa qualité de membre de l’OTAN et de pays allié face à l’ex-URSS sous la guerre froide " prouverait " son appartenance à l’Occident... il est temps que nos stratèges atlantistes adaptent leurs cartes mentales géopolitiques à la réalité du monde de l’après-guerre froide… 

PdM : Comment définir le complexe occidental ? 

AdV : Il s’agit d’une maladie collective, d’un processus d’auto-sabordement identitaire fondé sur le postulat que notre civilisation serait la pire de toutes. Pour ne "plus jamais " reproduire les tragédies du passé, nous devrions avoir honte de notre Histoire, puis effacer nos racines "coupables" afin d’"expier les fautes" d’ancêtres certains ou putatifs dont nous serions justiciables des crimes. L’aboutissement de ce masochisme identitaire, fondé sur l’idée absurde de la transmission génétique des fautes et de la culpabilité collective, est l’acceptation d’une immigration extra-européenne de peuplement et l’islamisation-tiersmondisation progressive de nos pays invités à s’offrir aux civilisations hostiles dont la violence éventuelle tournée contre nous serait une " punition expiatoire". Ce complexe occidental nous pousse donc à dévaloriser notre camp et à survaloriser celui des autres. Il résulte d’un terrorisme intellectuel conçu pour diaboliser l’identité de l’Homme blanc-chrétien (mais pas celle des non-occidentaux " victimes " de ce dernier). Il a gagné tel un virus, ou un trou noir sémantique , la quasi-totalité des élites philosophiques, médiatiques, universitaires, judiciaires et politiques d’Occident qui reproduisent à leur tour - par conformisme ou par peur de la mise à l’index - cet enseignement du mépris de soi.


PdM : Qui se trouve derrière cette diabolisation de l'Occident ? Y aurait-il selon vous un complot ? 

AdV : Il n’y a pas de complot, mais plutôt une convergence structurelle de plusieurs pôles de puissance concurrents qui n’ont en commun qu’une même hostilité envers l’Etat-Nation occidental et la civilisation chrétienne : 1/ l’internationalisme marxiste ou post-marxiste, hostile aux frontières et identités ; 2/ " Mc World ", expression du sociologue américain Benjamin Barber qui désigne l’empire hédoniste-consumériste universel qui doit détruire toute identité, toute barrière douanière et toute hiérarchie pour produire de façon délocalisée et avec toujours plus d’économies d’échelles ses biens de consommation périssables. Cette source du cosmopolitiquement correct est parfaitement représentée par "l’idéologie Benetton" et ses publicités radicalement multiculturalistes ; 3/ la nouvelle religion des droits de l’Homme et ses corollaires, la citoyenneté universelle et le culte des minorités tyranniques, toujours encensées face à la majorité suspecte; 4/ le radicalisme écologiste, hostile à toute forme de patriotisme au nom d’une planète que l’Homme blanc aurait " détruite ", ce pour quoi il devrait être puni ; 5/ l’Eglise catholique culpabilisée, toujours en première ligne dans la défense des clandestins, des " opprimés " revanchards du tiersmonde ou des islamistes face auxquels nous devrions tendre la joue gauche ; 6/ l’islamisme qui subvertit l’antiracisme pour nous conquérir en nous culpabilisant. 

PdM : Comment s'opère concrètement la manipulation ? 

AdV : Le combat est avant tout mental. La marque la plus évidente d’un processus de manipulation (obtenir de la part d’un public-cible qu’il fasse ce qui est contraire à son envie initiale et son intérêt) est le couple Diabolisation-Culpabilisation. J’explique dans mon ouvrage que la manipulation est une science qui obéit à des lois psycho-sémantiques que le public ignore, mais qu’il subit chaque jour. Tout manipulateur utilise ainsi l’arme de la DCR : 
D comme Discréditer et Diaboliser (la reductio ad hitlerum décrite par Leo Strauss) ; 
C comme Culpabiliser (pour détruire les défenses immunitaires et priver les dirigeants ennemis de leur soutiens internes et externes) ; 
R comme Ridiculiser (railler les traditions de l’ennemi, comme l’écrit Sun Tzu dans L’Art de la guerre), ou comme Renverser (les valeurs de légitimité de l’ennemi contre lui-même). On peut citer les cas d’école du retournement du mea culpa chrétien contre l’Eglise catholique, la plus diabolisée des religions et le retournement de la Shoah contre Israël et les Juifs, soumis à la reductio ad hitlerum par les pro-palestiniens radicaux et les islamistes. Les vecteurs de la manipulation sont tout d’abord l’enseignement de l'Histoire, fondé sur l’injustice intellectuelle consistant à juger le passé à charge et avec les yeux du présent ; puis, les médias, points de rencontre entre Mc World et l’idéologie de gauche. Mais les journalistes sont souvent les derniers rouages du processus de désinformation qui, selon la grille de lecture établie par Vladimir Volkoff , passe par 7 étapes. 

Un client - étape 1 -, que ce soit un gouvernement, un lobby économique, un parti politique, etc., contacte un agent professionnel - étape 2 - qui peut être un bureau spécialisé, une agence de communication, une société de marketing ou bien encore des services secrets. 
Cet agent élabore une étude de marché - étape 3 - qui permettra de déterminer qui sont les amis, les ennemis, quels sont leurs appuis, points forts, points faibles, ainsi que le système de légitimité de l’adversaire. Une fois ce travail accompli, il forge un thème discréditant - étape 4 - comportant des reflexes mentaux conditionnés, du type : Serbes ou Israël = Nazis, ou bien encore Droite = Vichy, etc.. Thème qui sera présenté - étape 5 - sur un support crédible: groupe d’experts, association antiraciste, humanitaire, etc.., puis - étape 6 -transmis par des relais : revues spécialisées, rapports, commentaires de sondages. Et enfin - étape 7 - largement diffusé par les caisses de résonances que sont les médias. C'est aussi simple et tortueux que cela… 

PdM : Quelles sont pour vous les vérités historiques à rétablir d'urgence ? 

AdV : La plus grande opération de travestissement de la réalité au profit de non-Occidentaux hyper valorisés et au détriment d’Occidentaux diabolisés est le mythe de la dette de l’Occident vis-à-vis de la science arabe puis celui, corrélatif, de l’Espagne islamique tolérante (Al-Andalus). Ces mythes servent à donner du Moyen Age chrétien une image obscurantiste et à attribuer à l’islam une supériorité scientifique. Ainsi devrions-nous aux "Arabes éclairés " le zéro, les mathématiques, la philosophie grecque, la Renaissance et donc notre science actuelle… En réalité, la prétendue science arabo-musulmane n’avait rien d’islamique, puisque les savants éclairés de Bagdad, Samarcande ou Al-Andalus étaient juifs, chrétiens-syro-araméens, zoroastriens ou " mauvais musulmans " condamnés par le clergé islamique comme apostats. De même, le mythe des trois religions monothéistes qui auraient cohabité en toute harmonie dans Al-Andalus, sert à masquer le fait que les Juifs et les chrétiens y furent des citoyens de seconde zone, les dhimmis, soumis à la Charià, interdits de tout prosélytisme, interdits d’épouser des musulmanes (l’inverse étant encouragé) et redevables d’une taxe écrasante (la Jizya). Nombre de dhimmis furent martyrisés dans Al-Andalus. Le grand savant Maïmonide lui-même raconte la souffrance des Juifs, ainsi que sa condamnation à mort pour " apostasie " lorsqu’il redevint juif après une conversion forcée à l’islam, ce qui l’amena à fuir Al-Andalus la "tolérante"… L’autre grand mythe anti-occidental est celui de l’esclavage et du racisme à sens unique : nous aurions été les pires, voire les seuls (cf. la loi Taubira) esclavagistes. Or les historiens savent que ce sont les empires (califats) islamiques arabes et turc-ottomans qui ont le plus et le plus longtemps pratiqué l’esclavage des Noirs mais aussi des Blancs (Slaves, méditerranéens, Balkaniques, etc.). On tait trop souvent l’esclavage des dizaines de millions de Blancs, puis de noirs africains, massivement castrés... 

PdM : On vous traitera (entre autres) d'islamophobe … 

AdV : L’expression même d’islamophobie a été lancée par les islamistes - et inconsidérément reprise par les associations militantes "antiracistes" autoproclamées - non pour défendre les musulmans victimes de persécutions mais pour diaboliser et faire taire ceux qui critiquent l’islam et défendent nos démocraties face à l’offensive islamiste mondiale. Nos dirigeants ont tort d’accepter le dangereux dialogue de dupes qui consiste à recevoir les leçons de morale de propagandistes barbus et d’Etats islamiques "amis" qui persécutent les chrétiens chez eux, mais exigent chez nous la pénalisation de "l’islamophobie". Or la base de l’amitié est la réciprocité. 

PdM : Que dire à cet égard de la mondialisation ? 

AdV : Le thème de la "mondialisation heureuse" fonctionne également comme un mythe central du cosmopolitiquement correct. Or il suffit de voyager dans le nouveau monde multipolaire pour voir que la globalisation (phénomène technologique neutre désignant les moyens de communication modernes planétarisés) n’a pas produit une "suprasociété mondiale" (Zinoviev), multiculturelle, pacifique et unifiée, mais plutôt un monde multi-conflictuel et hyper-concurrentiel dans lequel les Etats qui renoncent à leurs intérêts souverains (monnaie, industrie, realpolitik, frontières, natalité, sécurité) sont concurrencés économiquement puis submergés démographiquement et géopolitiquement par des prédateurs ravis que l’on baisse la garde

PdM : Comment réagir ? Et que faut-il transmettre ? 

AdV : La première chose à faire est de cesser de jouer le rôle que le manipulateur attend de nous : il n’y a pas de culpabilisateur sans culpabilisé consentant... Lorsque l’on tente de nous dissuader de fréquenter tel ou tel pestiféré, traité de " fasciste " dans une presse bien-pensante pour avoir osé parler de "l’identité nationale", nous ne devons pas nous laisser impressionner. De même, la droite doit cesser de vouloir plaire aux philosophes de gauche. José Maria Aznar m’avait ainsi confié ne pas comprendre la droite française, toujours encline à plaire à la gauche. Nous devons cesser de nous laisser dicter notre langage par l’adversaire, car la guerre mentale commence par les mots qui forgent nos représentations. Nous devons donc donner le ton en élaborant une rhétorique victorieuse, offensive, destinée à déculpabiliser notre camp et à lui redonner confiance. Le réarmement moral passe par la destruction des mythes fondateurs du cosmopolitiquement correct : comme le préconisent les thérapeutes cognitifs-comportementalistes , pour soigner les dépressifs, il convient d’opérer un "recadrage de contexte" consistant à ne plus s’attribuer des fautes commises par d’autres en d’autres temps. Si la source de la dépression européenne est l’enseignement du mépris de soi, alors, la clef de la guérison sera une cure d’auto-estime et de déculpabilisation. Face à la haine de soi, la solution est l’amour de soi, seule façon de relever le défi de l’intégration. Car on ne peut intégrer l’Autre qu’en étant fier de sa propre identité. C’est ce que j’ai appelé le "patriotisme intégrateur". 

PdM : Ecrire, c'est réagir, mais êtes-vous optimiste ? 

AdV : Oui ! Car le mur du politiquement correct s’effrite. L’intox prend de moins en moins. Et le retour de la dissidence est favorisé par les nouveaux médias alternatifs du web que le Système ne contrôle pas et qui dépassera bientôt les capacités de résonance des médias classiques. 

*Alexandre del Valle, géopolitologue, éditorialiste et essayiste, enseigne la géopolitique en France et en Italie et intervient en qualité de consultant auprès d'institutions internationales. Il publie "Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation." Toucan Essais. 416 p., 22€


mardi 26 août 2014

À ceux qui pensaient que ça ne pouvait être pire en France…



deux articles faisant le point sur le "changement" de gouvernement en France

LE DÉSARROI DES FRANÇAIS APRES LA CHUTE DU "GOUVERNEMENT DE COMBAT" 
du 26 au 30 août 2014 :

Vous connaissez le principe de la "lutte greco-romaine", sport qu'on ne voit qu'aux Jeux Olympiques? Le Grec veut, le Romain ne veut pas :-) Eh bien quelques semaines seulement après l'installation du fameux "gouvernement de combat" de Mr Valls, le combat a été abrutement stoppé par Valls après la violente "prise" ou étreinte mortelle de Montebourg (portant si bien son nom). Aussi fou que cela puisse paraître, Valls a exigé de Hollande un nouveau gouvernement, mettant sa démission dans la "balance".

Sauf que la balance est désormais faussée, puisque il faudra attendre une ou deux semaines pour que les "fameux sondages de popularité" reflètent à nouveau la baisse radicale du Premier Ministre!

De l'art de se tirer des balles dans le pied.

Le symbole est fort : c'est le ministre de l'Economie, Montebourg, qui a été démissionné. L'économie étant le poste le plus sensible et stratégique actuellement, cette sortie de Montebourg s'explique par le fait qu'il voit, comme vous ici, la liste des licenciements, le nombre de Pme liquidées chaque mois et le chiffre des Français ne pouvant payer leurs impôts. Et il a des chiffres bien plus précis que ceux que vous voyez ici, mais ils ne sont pas communiqués, car ils créeraient un vent de panique total.
Montebourg sait qu'on va dans le mur à ce rythme de privations budgétaires, imposées non pas tant par les Allemands, mais bien par les maîtres américains, vrais patrons de Bruxelles. Alors il a préféré quitter le navire socialiste, sachant que Sapin, l'autre ministre de l'Economie, a été mis là exprès pour l'empêcher de bouger (les deux se sont battus pour savoir qui occupera le 7 étage de Bercy !!!). Sapin étant un bon exécutant de l'UE, comme Hollande et Valls, il hérite de tout. N'oubliez pas, Sapin c'est celui qui a honteusement menti aux Français sur les chiffres du chômage...
Montebourg en sortira mécaniquement grandi, et gagnera la sympathie d'une toute petite partie des Français qui suivent encore la politique avec intérêt, les autres en étant totalement dégoûtés. Et justement, ce point me permet de revenir sur un sondage publié cet été par Valeurs Actuelles, qui montre bien où en est l'état d'esprit de la France:

- 75% des Français ne font plus confiance à l’Etat, ni à la République.
- 88% rejettent catégoriquement les partis politiques.
- 87% jugent que Hollande n’a pas l’étoffe d’un président.
- 61% sont prêts à manifester, alors qu’ils n’étaient que 30% en 2010! 
- 71% ne font pas confiance aux syndicats.
- 12% souhaitent même que l’armée dirige le pays!
- 50% sont pour le rétablissement de la peine de mort (ils n’étaient que 35% en 2011)

Si vous regardez bien les chiffres, les Français veulent le retour d'un De Gaulle, d'un Napoléon même! Traduisez encore plus précisément, 12% d'entre-eux disant clairement vouloir le retour d'un militaire avec une poigne de fer, (ce que les autres expriment aussi, mais pas clairement, puisqu'ils sont 75% à ne plus croire en la validité d'un systéme démocratique et/ou républicain !!!). C'est absolument énorme mais guère étonnant, sachant que cela colle, vous le savez, avec ce qui s'est passé en Allemagne-Weimar et dans la France des Assignats, deux pays ayant utilisé massivement la monnaie de singe en planche à billets. Aujourd'hui, les Français payent le prix de la planche à billets dollar. Une révolution ou bien une dictature se mettra en place, ce n'est qu'une question de temps. Observez bien les événements. Lire ici le sondage de Valeurs Actuelles. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014


LA DECLARATION DE PECRESSE, LE DISCOURS DE MONTEBOURG ET LA REACTION DE BFM-WC 
du 26 au 30 août 2014 : Valérie Pécresse avait expliqué sur RTL, à la mi-août bien sûr, que "la France risque la cessation de paiement si ses taux d'intérêt augmentent". Ce qui risque de se passer évidemment à plus ou moins brève échéance, le pays ne pouvant payer des millions de chômeurs pour l'éternité.

Hier après-midi, Montebourg a surtout expliqué qu'il quittait ce gouvernement parce que celui-ci ne voulait pas regarder la verité économique en face, et qu'en tant que "homme qui dit la vérité aux Français", il se devait de retourner dans la vie normale et de ne plus briguer aucun mandat (pour le moment). Sur BFM-WC, le journaliste économique Chiffres a aussitôt tourné Montbourg et son discours en dérision, le faisant passer littéralement pour un imbécile, lançant "sa petite entreprise, sa start-up". Clairement, pour BFM, la situation actuelle des Français est satisfaisante et le pays se trouve sur la bonne voie.

Incroyable!

Bon, notez quand même qu'il a fallu attendre le 25 août 2014 pour qu'un dirigeant politique de ce niveau prenne conscience de ce qui attend la France, alors que pour ma part, je vous préviens avec conviction, patience, mais acharnement depuis... février 2008 !!! Il a fallu 6 ans, six pleines années, pour qu'un ministre socialiste prenne la mesure de la catastrophe et démissionne. Notez aussi que les autres, eux, continuent, les oreillères politiques toujours sur les yeux. Mon Dieu, sauvez la France. C'est le seul espoir réel qui nous reste. Là c'est une Jeanne d'Arc qu'il nous faut. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2014

TEMPS LIBRE ET SURINFORMATION par Père Vasile Catalin Tudora



Très probablement les inventeurs de l'Internet, qui ont modestement commencé comme un petit réseau de partage de l'information, n’espéraient pas, même dans leurs rêves les plus fous, qu’en moins de 50 ans leur invention allait évoluer vers ce qui est aujourd'hui le plus grand échange d'informations qui ait jamais existé. La bibliothèque d'Alexandrie ? Un jeu d’enfant ! Pensez à tout ce qui passe par Internet aujourd'hui : sites web, e-mail, news, TV, réseaux sociaux, divertissements, services financiers, do-it-yourself, appels téléphoniques, appels vidéo, encyclopédies, livres électroniques, cartes géographiques et nous ne parlons que ce qui est le plus visible. Tout ce que vous voulez est là, attendant d'être trouvé du bout des doigts, littéralement. Personne ne demande rien à personne avant de chercher l'information sur Google. 

Avec une connexion Internet à portée de main on se sent comme un gamin dans un magasin de jouets, toujours prêt à aimer et à découvrir. Vous vous réveillez le matin et la première chose que vous faites est de vérifier votre téléphone. Ai-je raté quelque chose pendant que je dormais? Que devient le marché boursier ? Quelque chose d'urgent au travail? Comment vont mes amis sur Facebook, quelques selfies stupides? Est-ce que quelqu'un aime mon Instagram? Combien aiment ce que j’y ai mis ? Nous marchons comme des zombies avec nos yeux collés à nos smartphones avant même de prendre la moindre tasse de café. Et qui a inventé la loi que vous ne pouvez pas textoter et conduire en même temps ? N'était-ce pas assez que vous ne pouvez pas boire et conduire? Heureusement qu’il y a les feux rouges, où tout le monde vérifie ce qui s'est passé dans les trois dernières minutes qui nous séparent du feu rouge précédent. Vous ne me croyez pas ? Regardez autour de vous la prochaine fois que vous êtes à un feu rouge, si vous n'êtes pas sur votre téléphone… 

Cette avalanche d'informations à propos de tout et n'importe quoi a transformé chacun de nous en accros de l'information. Nous vérifions constamment nos téléphones attendant l’annonce du prochain extrait de nouvelles ou d'un appel. Nous vivons et respirons l’information. Il n'y a qu'un seul inconvénient à cette dépendance, nous commençons à avoir de moins en moins de temps Paradoxalement, alors que nous pouvons trouver quelque chose plus rapidement que jamais, nous finissons par avoir moins de temps que jamais. Le travail n’est pas terminé, les conversations, sauf les virtuelles, sont au bord de l'extinction, les interactions humaines sont minimales car vous avez l'envie de tout savoir tout de suite! 

Monks and technology sneaking in Athos
Où nous mène cette connaissance ? On peut dire que chercher la bonne information est une bonne chose. Vous êtes intéressé par Dieu ? En utilisant seulement un smartphone, on peut trouver toutes les traductions de la Bible jamais imaginées, tous les écrits des Pères, on peut demander des conseils spirituels en ligne ou même assister virtuellement à une liturgie du dimanche en streaming. Très souvent cependant, nous en restons au niveau de la recherche. Fascinés par l'information au sujet de la foi, nous n'avons plus le temps en fait de vivre la foi. Avec tous ces livres de prières virtuels disponibles, nous ne trouvons pourtant pas le temps de prier. 

Obtenir de la connaissance sur Dieu ne signifie pas pour autant qu'on connaît Dieu. Dieu ne se trouve pas dans l'information à son sujet. Connaître Dieu, c'est être avec Lui, faire l'expérience de la communion avec Lui sans intermédiaire. La connaissance n’est bonne que si elle mène à l'action, la connaissance sans action est inutile, voire clairement dangereuse. Adam et Ève savaient qu'ils mourraient s'ils mangeaient de l'arbre, cependant ils se sont laissé tenter par la promesse d'encore plus de savoir. Ils en savaient assez pour demeurer dans la communion avec Dieu, pour vivre éternellement dans la félicité sans manquer de quoi que ce soit, mais ils voulaient plus et dans cette tentation ils ont perdu le paradis. Parfois, en savoir plus, en particulier avant le moment, peut nous faire perdre la pratique de ce que nous savons déjà. Nos ancêtres chrétiens ont survécu aux Turcs et aux communistes et tout ce qui se dressait contre eux non pas parce qu'ils savaient tout de Dieu et leur foi, mais parce qu'ils ont pris le temps de mettre en pratique ce qu'ils savaient déjà, à chaque instant de leur vie. 

Nous ne devrions pas comprendre tout cela comme une révolte contre le savoir et une invitation à l'obscurantisme, mais comme une mise en garde contre le mirage du «tout savoir» qui peut être dévorante. Prendre du temps pour la prière personnelle, pour être à l'église physiquement, pour visiter un ami à l'hôpital, pour donner à manger aux gens qui ont faim là où ils vivent, nous aidera plus à découvrir Dieu qu’en ayant accès à de l'information brute sur lui. Connaître les Écritures et la théologie c’est bien, mais Dieu n'est pas un être théorique, Il est une véritable Trinité de Personnes divines qui interagissent les unes avec les autres et avec nous. De cette interaction, nous apprenons Qui Il est et qui nous sommes ; par la pratique, en aimant, en étant ensemble, maintenant et dans l'éternité. 

Une histoire des moines d'Egypte parle de trois frères qui allaient de temps en temps visiter un Ancien. Deux d'entre eux profitaient toujours de leurs visites pour poser beaucoup de questions. Le troisième demeurait toujours seulement assis avec eux, sans rien demander. Après quelques visites, l’Ancien lui a demandé directement «N’as-tu pas de questions? Tu ne veux pas en savoir plus? » Le frère a répondu «Pour moi, cela me suffit d’être en ta présence. » À l'ère de l'information gratuite mais omniprésente, nous devrions envisager d’adopter l’attitude du frère sage et, peut-être, de temps en temps, juste nous libérer de l'Internet et reconnaître la présence de Dieu autour de nous. Partagez une tasse de thé avec un ami, regardez un enfant jouer, écoutez le chant d'un oiseau, et, en prenant ce temps de penser à Dieu, vous pourriez être à même d'entendre Dieu frapper à la porte de votre cœur. 
Père Vasile Catalin Tudora
(version française par Maxime le minime de la source)

lundi 25 août 2014

Sur l'Ukraine par Francis Briquemont, Lieutenant Général et ancien commandant de la Force de protection de l'ONU en ex-Yougoslavie.

À lire sur le site http://www.les-crises.fr

Voici une très intéressante série de vues de Francis Briquemont, le général belge qui commanda la FORPRONU en Bosnie en 1993-1994 (qui a donc 79 ans actuellement…)

Pour les plus jeunes, vous trouverez ici son coup de gueule qu’il avait écrit en 1994 quand il avait été rappelé pour avoir critiqué l’ONU : Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié 
On y lira par exemple :
“Récemment, un sondage a révélé que 63% de la population belge était favorable à une intervention aérienne en Bosnie. La question était mal posée. Il aurait fallu demander aux familles: si vous aviez un fils de 20 ans, à Sarajevo, avec un casque bleu sur la tête, seriez-vous favorable à un raid aérien sur les batteries serbes ? Lorsque j’entends Bernard-Henri Lévy prétendre que quelques avions suffiraient à régler la situation, je deviens fou! C’est grave quand un intellectuel se prend pour un expert militaire. C’est encore plus grave lorsqu’il parade dans la ville assiégée, qu’il cite le général de Gaulle à tout va et que les habitants de Sarajevo le prennent pour le Messie. [...]
Il n’y a pas, d’un côté, les bons, de l’autre, les méchants. C’est une guerre à trois. Une guerre tournante. Les alliances se font et se défont en fonction des rapports de forces dans chaque région. Dès qu’un parti – serbe, croate ou musulman bosniaque – devient trop fort, les deux autres s’unissent contre lui. Il faut en finir avec l’antiserbisme primaire véhiculé par quelques intellos en goguette.”
La guerre, c’est toujours plus intéressant quand ceux qui la font en parlent…
En lien, ce papier de Daniel Salvatore Schiffer dans Marianne en 2009 : Serbie et Bosnie: et si le méchant n’était pas celui qu’on croit ?, où on lit :
“La Bosnie, tout d’abord, celle-là même que ne cessèrent d’encenser au prix de mensonges souvent éhontés, en voulant nous la présenter comme un modèle de société multiculturelle et pluriethnique, quelques-uns de nos intellectuels les plus médiatisés, au premier rang desquels émerge un imposteur de taille : Bernard-Henri Lévy. Je me souviens, en particulier, de la manière, aussi partisane qu’effrontée, dont ce grand mystificateur s’évertua, durant toutes ces années de guerre et contre le sens de la vérité elle-même, à glorifier les soi-disant mérites de son idole politique d’alors : Alija Izetbegovic, premier Président de la Bosnie indépendante, mais, surtout, fondamentaliste musulman dont la tristement célèbre « Déclaration Islamique », publiée à Sarajevo en 1970, affirme textuellement, niant là les valeurs de nos sociétés laïques, qu’ « il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques ». ” [Lire ici cette édifiante déclaration]
Intéressant de voir la même propagande par les mêmes personnes 20 ans plus tard…

Qui est prêt à aller mourir pour l’Ukraine, un pays miné par la corruption ? Personne. Sans stratégie et portés par l’émotion, les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse.

La guerre est toujours la conséquence d’un manque de dialogue, de tolérance, d’intelligence et de créativité." Cette sage réflexion, émise par Elio Di Rupo à l’occasion des commémorations organisées pour le centenaire du début de la guerre 1914-1918, me paraît plus que jamais d’actualité au moment où certains reparlent de guerre froide ou de paix glaciale, en Europe, à propos de la crise ukrainienne. Une crise qui aurait pu être évitée si les principaux responsables politiques européens avaient aussi fait preuve d’un peu de bon sens stratégique.

Le 9 avril dernier, on soulignait ici les erreurs manifestes commises par l’UE dans la gestion de la crise ukrainienne (1). Plutôt que répéter à satiété "c’est la faute à Poutine" comme on a dit jadis "c’est la faute à Voltaire", les dirigeants européens devraient admettre que leurs réactions lors de la révolte de Kiev ont illustré, une fois de plus, l’absence totale d’une stratégie cohérente au sein de l’UE, aggravée encore par l’ignorance des "réalités" et de l’histoire de cette région.

En Ukraine, l’instabilité politique est grande, la situation économique catastrophique, le pays miné par la corruption (un "cancer", dixit le vice-président américain Joe Biden), et bien plus grave encore, des soldats ukrainiens se battent, sur leur territoire, contre une partie de la population. Conséquence de ces combats, des dizaines de milliers d’Ukrainiens de l’Est se sont réfugiés à l’ouest du pays et, plus nombreux encore, les russophones ont fui en Russie ; des réfugiés dont on parle peu dans les médias d’ailleurs.

Comme personne en Europe ou aux Etats-Unis n’est prêt à aller mourir pour Kiev, même en cas d’agression russe - très peu probable - les Occidentaux, plutôt qu’essayer de trouver une solution acceptable pour tous au problème, se sont évertués à imaginer une panoplie de sanctions plus ou moins crédibles contre la Russie, le nouveau Satan. L’émotion en Occident, suscitée par le tragique accident de l’avion de la Malaysia Airlines a alors provoqué une prise de sanctions plus sévères qui ont entraîné une riposte de Moscou sous forme de "contre-sanctions" dont seuls les Etats de l’UE - signalons-le quand même - subiront les effets. Nous verrons bientôt si l’UE ne s’est pas tiré une balle dans le pied.

On en est là. Nombreux sont ceux qui doutent du bien-fondé et plus encore, de l’efficacité réelle de cette stratégie mais le problème maintenant est de sortir d’une crise qui menace la stabilité sur le continent européen.

Si, début de cette année, les dirigeants européens, avant de réagir en ordre dispersé aux actions des révolutionnaires et de se précipiter inconsidérément dans le chaudron de Kiev, avaient froidement analysé la situation sur le terrain, ils auraient conclu que : 1° si cette révolution était très pro-Europe, elle était antirusse à un point tel que, même si l’éviction du corrompu Ianoukovitch était compréhensible, il était difficile d’imaginer que la Russie regarderait les événements sans réagir et sans donner "son" avis sur la question, car l’Ukraine n’est pas située n’importe où sur l’échiquier européen ; 2° que les révoltés de Kiev se faisaient peut-être beaucoup d’illusions sur la signification réelle d’un pacte d’association avec l’UE.

Les dirigeants européens auraient pu se rappeler aussi que, depuis des siècles, et quel que soit le régime politique des pays concernés, les relations entre la Grande Russie (Moscou), la Petite Russie (Kiev), la Russie Blanche (Minsk) et la très instable Pologne n’ont jamais été "simples".

Et si, sur base de ces conclusions, le duo politique de l’UE Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, dûment mandaté par un sommet européen, avait d’emblée rencontré, d’une part Vladimir Poutine pour analyser la situation et expliquer ce que pouvait être l’appui de l’UE au développement de l’Ukraine, et d’autre part les révolutionnaires de Kiev pour leur rappeler que leur pays était un Etat bicommunautaire et insister sur les conditions d’une bonne coopération avec l’UE, nous aurions peut-être assisté à un autre scénario, plus conforme en tout cas à la vision d’Elio Di Rupo concernant la résolution des tensions internationales.

Au lieu de cela, le fanatisme antirusse des dirigeants de Kiev a offert la Crimée sur un plateau d’argent à Vladimir Poutine et l’attitude des dirigeants occidentaux vis-à-vis de celui-ci - snobé à Sotchi, éjecté du G7/G8, rejeté par l’Otan, sanctionné et accusé des pires intentions vis-à-vis de l’Ukraine et même de l’Otan - a abouti à la situation d’aujourd’hui.

Je ne sais de quoi sera fait demain. L’optimiste pense qu’il serait peut-être plus intelligent d’aller vers une désescalade et de demander à quelques sages "créatifs" de "déminer" le terrain. Le pessimiste se demandera peut-être si certains ne souhaitent pas en revenir au temps de la guerre froide, d’une nouvelle confrontation Est-Ouest, et pourquoi pas, tant qu’on y est, à un nouveau rideau de fer à l’est des pays baltes et de la Pologne. Quand je pense qu’aujourd’hui, la désignation des remplaçants de Herman Van Rompuy ou de Catherine Ashton à la Commission européenne devrait pour certains dépendre de leur "attitude" plus ou moins ferme vis-à-vis de Moscou, c’est inquiétant pour la paix et la stabilité en Europe […].

En fait, plus on s’éloigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus les nationalismes ou régionalismes reprennent vigueur (voir crise ukrainienne), alimentés parfois par des idéologies qui rappellent le fascisme voire le nazisme de sinistre mémoire. L’égoïsme sacré des Etats "souverains" et des… individus d’ailleurs, l’emportent de plus en plus sur l’esprit de solidarité. L’UE peut-elle encore à l’avenir être autre chose qu’un rassemblement de petits pays gouvernés par des dirigeants médiocres et peuplés de citoyens repliés sur eux-mêmes ?

J’entends déjà les soi-disant "réalistes" (genre David Cameron et beaucoup d’autres), pour lesquels l’expression "Europe intégrée" est inadéquate si pas "un gros mot", se révolter contre cet européisme utopique et inacceptable. Et pourtant, que ces défenseurs acharnés de la souveraineté nationale se demandent combien d’Etats de l’UE feront encore partie du G7 ou G8 (voire du G20) dans dix ou quinze ans ? La réponse est simple : AUCUN, (sauf peut-être l’Allemagne). Souhaitons quand même que les futurs grands formats politiques européens soient de véritables européistes et que les états d’âme de David Cameron et de quelques autres ne soient un souci pour personne.

Mais, plus sérieusement, les Occidentaux ne devraient-ils pas faire le bilan de leur stratégie depuis le début de ce siècle, jalonné par l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique, la Libye, l’éternel conflit israélo-palestinien et tout cela pour quelques piètres résultats ? Priorité des priorités, ne devraient-ils pas se consacrer à la préparation de la conférence sur l’avenir de la planète qui se déroulera l’an prochain à Paris ? L’enjeu est tel pour l’avenir des Terriens et de "leur" maison que la récupération de la Crimée par la Russie apparaîtra demain comme un épisode anecdotique de la géopolitique mondiale.

(1) "La Libre" du 9 avril, "Crimée : les erreurs de l’UE".

dimanche 24 août 2014

…et Satan conduit le bal...

L'adoration du veau d'or
Nicolas Poussin, 1633-36
huile sur toile, National Gallery, London, Angleterre
LE VEAU D'OR EST TOUJOURS DEBOUT



LIRE L'EXCELLENT ARTICLE du Père Vasile Catalin Tudora  prêtre de la paroisse St. John the Baptist Greek Orthodox Church à Euless, Texas, qui anime le blog  Gladsome Light Dialogues  
traduit par Jean-Mi dans son blog St Materne

samedi 23 août 2014

9 anciens responsables du renseignement américain écrivent une lettre ouverte à Obama pour dénoncer sa politique sur la Russie

par François Asselineau (son site)
mercredi 6 août 2014



En ces temps de propagande effrénée et de risque croissant de guerre entre l’Occident et la Russie, il me paraît important de diffuser en France un article sensationnel, publié voici quelques jours sur le blog politique américain Washington’s Blog, et repris ensuite par plusieurs autres sites outre-Atlantique sur Internet. 

Une lettre ouverte cinglante adressée au président des États-Unis

Dans cet article, originellement publié sur le Washington’s Blog le 29 juillet 2014, neuf anciens hauts responsables des services de renseignement américains adressent une lettre ouverte au président Obama pour lui demander d’arrêter la « diplomatie publique » qu’il a lancée à l’encontre de la Russie, avec le secrétaire d’État John Kerry, à l’occasion de la destruction en plein vol de l’avion de la Malaysia Airlines le 17 juillet dernier au-dessus de l’est de l’Ukraine.

Cette longue lettre ouverte est particulièrement cinglante, à la fois par son ton – souvent ironique et parfois à la limite du mépris – et par son contenu, qui jette une lumière crue sur les très graves errements de l’administration américaine.

Les signataires accusent implicitement ou explicitement le gouvernement américain, et en particulier le secrétaire d’État, de rien moins que de précipitation, d’amateurisme, de mensonge et de totale irresponsabilité.

Ils vont même jusqu’à traiter le président des États-Unis comme un gamin ignorant du passé (en soulignant sa jeunesse lors de l’affaire de la destruction du vol Korean Airlines le 1er septembre 1983), un gamin auquel il faut donner des leçons de politique étrangère, et auquel il faut conseiller de chasser John Kerry de son gouvernement.


L’association des « Anciens Professionnels du Renseignement pour la Santé mentale »

Les neuf signataires de ce texte saisissant ont travaillé, au cours de leur carrière, à la CIA, à la NSA, à la NIC, au FBI, dans l’armée américaine ou au département d’État. Ils cumulent, à eux neuf, 260 années d’expérience professionnelle. J’ai indiqué, ci-dessous en fin d’article, un résumé de leurs carrières respectives.

Ils appartiennent tous à une association, qui fait beaucoup parler d’elle outre-Atlantique, et qui s’appelle « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » ou « VIPS ». Cet intitulé, qui est un clin-d’œil aux « VIP » (very Important Personality »), peut être traduit par « Anciens Professionnels du Renseignement pour la Santé mentale ».

C’est en soi tout un programme puisque cela signifie que les membres des services de renseignement américains qui y adhèrent considèrent implicitement que les États-Unis sont dirigés par des dingues.

Cette association d’anciens fonctionnaires des services secrets américains a été créée en janvier 2003, pour lutter contre l’utilisation trompeuse d’informations émanant des services secrets au moment de l’invasion anglo-américaine de l’Irak. Avant l’attaque de l’Irak en 2003, ce groupe, alors informel, avait déjà publié une lettre, dans laquelle il expliquait que les analystes des services de renseignements n’avaient jamais été entendus par les hommes politiques.

Depuis sa création, l’association VIPS a déjà publié des messages très critiques sur plusieurs aspects de la politique étrangère, et a en particulier publié une première lettre ouverte au président des États-Unis le 4 mai dernier pour lui demander de cesser d’attaquer la Russie sur l’Ukraine comme il le fait. Cette lettre ouverte intitulée « Mémorandum à l’attention du Président, Objet : la Russie, l’Ukraine et l’intérêt national des États-Unis » est disponible dans sa traduction en français sur le site http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4282

Certains esprits critiques pourront remarquer de façon grinçante que les membres de VIPS ne sont sans doute pas des enfants de chœur et qu’ils ont peut-être été amenés à couvrir, pendant leur période d’activité, des actions peu reluisantes. D’autres souligneront qu’ils ont attendu d’avoir quitté leurs fonctions pour protester de cette façon, ce qui serait un mauvais procès puisque certaines d’entre elles ont démissionné précisément parce qu’elles n’étaient plus d’accord avec ce qu’elles constataient dans leur travail quotidien. D’autres encore pourront les soupçonner de manœuvres tordues, en relevant qu’ici ou là, la présentation de leurs propres arguments n’est pas toujours très convaincante ni très exhaustive.

Il n’en demeure pas moins que les neuf anciens hauts responsables qui viennent de signer cette lettre ouverte du 29 juillet 2014 à Barack Obama sont des personnes honnêtes et courageuses. Car il faut être honnête et courageux pour se singulariser de la sorte, dans le contexte nord-américain où la pression de la pensée unique et le conformisme ambiant sont aussi importants qu’en France.

On notera au passage qu’aucun grand média français n’a relayé cette spectaculaire lettre ouverte, d’une importance pourtant cruciale pour juger en conscience de la tragédie dans laquelle le locataire de l’Élysée entraîne actuellement la France, contre le gré du peuple français.

On aimerait d’ailleurs qu’une dizaine d’anciens hauts responsables des services de renseignements français écrivent une lettre ouverte comparable à François Hollande, pour dénoncer son amateurisme, sa politique mensongère et totalement irresponsable – que ce soit à l’encontre de la Syrie ou de la Russie -, et pour lui demander de chasser Laurent Fabius du gouvernement.

Ce que les États-Unis d’Amérique ont aujourd’hui de meilleur

On notera que l’on ne peut pas faire grief aux membres de VIPS d’agir pour les motivations politiques puisque plusieurs d’entre eux ont affiché, plus ou moins récemment, leur proximité du Parti Démocrate américain, celui-là même d’où sont issus Barack Obama et John Kerry.

On notera plus encore que, dans cette lettre ouverte, les signataires font état d’informations qui leur ont été transmises par leurs collèges en activité dans les services de renseignement américains. Ce qui signifie qu’au moment même où j’écris ces lignes, il existe, dans ces services, des fonctionnaires qui sont eux-mêmes scandalisés des mensonges éhontés que profèrent leurs dirigeants, au mépris de toute preuve ou même de preuves contraires. Cela prouve que la contestation gronde dans une partie de l’appareil d’État américain.

L’association VIPS – et les lettres ouvertes qu’elle publie – sont des éléments espoirs dans le sombre paysage actuel. Elles prouvent qu’il existe, aux États-Unis comme en France, des gens honnêtes, scrupuleux et courageux, qui préfèrent se battre pour le règne de la vérité et du droit, plutôt que de poursuivre une misérable carrière d’esclaves fondée sur l’acceptation silencieuse du mensonge et du crime.

L’association VIPS – et les lettres ouvertes qu’elle publie – représentent ainsi à mes yeux probablement ce que les États-Unis d’Amérique ont aujourd’hui de meilleur, et de plus conforme à l’esprit des Pères fondateurs de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis de 1776.

Je conseille à tous les lecteurs de conserver ces informations en mémoire et dans leurs archives pour les opposer à nos adversaires qui, ne sachant pas quoi répondre au fond très précis de nos analyses, ne trouvent qu’à nous diffamer en taxant l’UPR et moi-même de « complotisme », de « paranoïa » ou d’« anti-américanisme ».

À ces larbins de l’oligarchie sans foi ni loi qui a pris le pouvoir aux États-Unis et dans l’Union européenne, il faut demander s’ils pensent que les anciens responsables de la CIA, de la NSA, de la NIC, du FBI, de l’armée américaine et du département d’État qui font partie de l’association VIPS sont aussi des « complotistes », des « paranoïaques » ou des « anti-américains ».

François Asselineau