Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 7 février 2014

L'archevêque catholique de Rouen bazarde le patrimoine de l'Église...

Pour ceux, catholiques et orthodoxes oecuménistes  militants, à qui le scandale serait passé inaperçu :
Ben voyons ! Je pensais que c'était une époque révolue et qu'on avait tout vu sur les marchés aux puces et chez les brocanteurs mais il en restait encore, alors autant en profiter n'est-ce pas, faut pas se gêner...
Juste une remarque : Je n'ai toujours pas bien compris... c'est avec ces gens-là qu'on veut que je sois en communion ? Vous êtes bien sûrs ? Qu'on ne me demande même pas du respect.
Lisez l'Article de François Teutsch ci-dessous :

relique

Brader le patrimoine religieux est très à la mode dans les diocèses. Baisse du nombre de pratiquants, crise des vocations, difficultés financières face aux charges énormes d’entretien des bâtiments, les raisons sont parfois légitimes de vendre des édifices inutilisés depuis des décennies. L’archevêque de Rouen, Mgr Jean-Charles Descubes, s’y met également. Mais lui va beaucoup plus loin : il a fait vendre, le 30 janvier, à l’hôtel Drouot, de nombreuses pièces d’art sacré appartenant au diocèse : vêtements liturgiques anciens ; objets d’art, crucifix ou enluminures ; calices et ostensoirs ; et, surtout, reliquaires garnis de reliques.
La maison de ventes a procédé à une publicité discrète. Et on la comprend : tardives, les réactions sont plutôt stupéfaites ! Un prêtre du diocèse estime que l’affaire est grave ; des laïcs s’adressent à l’archevêque pour lui demander des explications. De quel droit décide-t-il ainsi de vendre, loin de sa ville, des objets appartenant au patrimoine ancestral de la communauté chrétienne ? Pourquoi n’a-t-il pas communiqué sur le sujet, expliqué la cause de cette vente, proposé à ses diocésains de se porter acquéreur ? Aucune réponse n’a été apportée à ces questions insolentes.
L’archevêché a mollement contesté, par un communiqué aussi sec qu’obscur. Mais le catalogue de l’exposition, bien réel, est explicite. Il comporte notamment, chose spécialement choquante, des reliques.
On pense ce qu’on veut de la piété populaire envers les reliques des saints. D’un point de vue laïc, c’est une violation délibérée du Code civil, qui est clair : « Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence », puis « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles. » D’un point de vue catholique, c’est la même chose : « Il est absolument interdit de vendre les saintes reliques. » (Code de droit canonique)
Que Mgr Descubes et les divers « conseils » qui l’entourent se moquent éperdument de ces « vieilleries » n’étonne personne. Le mépris que certains clercs affectent envers d’anciennes formes de dévotion n’a d’égal que leur enthousiasme pour une modernité perpétuellement dépassée. Mais qu’ils acceptent que des restes humains, autrefois vénérés comme reliques de saints, soient vendus à l’encan est un scandale.
Il paraît que le diocèse de Rouen est dans une situation financière difficile. Ce ne sont pas les quelques milliers d’euros rapportés par cette vente qui y changeront grand-chose. En période de soldes d’hiver, cette vente macabre sera-t-elle suivie d’une braderie ? 70 % sur les invendus, reste un beau tibia de saint Gervais et une vertèbre abîmée de saint Maclou ! Pendant ce temps-là, quelques jeunes prêtres payés un demi-SMIC travaillent 70 heures par semaine à redonner l’espérance à leur maigre troupeau, à évangéliser dans un monde hostile, à visiter les malades, à servir les pauvres et à réconforter les clochards.
J’en connais. Ils sont l’honneur de l’Église. Ils se moquent des honneurs. Mais jamais ils n’oseraient scandaliser leurs fidèles de cette manière. Qu’ils prennent patience : Mgr Descubes aura 75 ans l’an prochain…
Pendant ce temps, des chrétiens semblables aux premiers disciples subissent le martyre... ailleurs bien sûr.

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE (4e) par Père André BORRELY :

De même, la prière eucharistique des divines liturgies orthodoxes s'adresse à Dieu le Père d'une manière apophatique :... c'est Toi le Dieu ineffable, qu'il est impossible de considérer sous toutes tes faces, invisible, incompréhensible... Toi qui es sans commencement, indescriptible, immuable ..., créée à l'image, à la réplique de Dieu et pour lui ressembler Il faut donc tenir le même langage au sujet de l'homme en tant que personne et non point comme individu, au sujet de sa sexualité, de sa culture, et d'une manière générale pour tout ce qui touche à l'homme. Les sciences de l'homme sont des sciences de la nature humaine mais en aucune manière de la personne humaine unique au monde, imprévisible, incomparable, irreproductible. 

Et rien n'est plus incompatible avec cette vision foncièrement positive et optimiste de l'homme et du monde, que le dualisme

Si les chrétiens sont désunis, c'est bien parce qu'ils ont introduit la division entre la sainte Écriture et la Tradition, entre la parole et les rites sacramentels, entre les clercs et les laïcs, l'autorité et la liberté, la foi et les œuvres, le corps et l'âme, la pensée et la vie, la connaissance et l'amour, entre la foi et la raison, la philosophie et la théologie, entre les réalités spirituelles et les choses sensibles, le terrestre et le céleste, le temps et l'éternité, la contemplation et l'action, entre la nature et la personne, la nature et la grâce, ou entre la nature et le surnaturel. 

Et ce dualisme paraît s'être prolongé dans la société déchristianisée avec la théorie marxiste de la lutte des bourgeois et des prolétaires. Et on peut même se demander s'il n'y a pas un peu de cela dans un certain féminisme. 

 

 Par contre, rien ne manifeste mieux l'optimisme foncier de la vision de l'homme et du monde selon l'Orthodoxie, rien ne révèle mieux l'amour qui est la source intarissable de cet optimisme, que l'audace avec laquelle l'Église utilise le langage du corps pour évoquer des réalités spirituelles mais en aucune manière désincarnées. Il est du plus haut intérêt que, dans tout monastère orthodoxe, tout au long du Grand Carême, on lise à l'heure de Sexte, l'ouvrage d'un Abbé du monastère du Sinaï nommé Jean, qui vécut au 6 ème ou au 7 ème siècle. Le titre de ce livre est L'Échelle sainte. Or, avec la même surprise qu'en ouvrant le Cantique des cantiques puis la première épître de Jean, et en songeant que cet ouvrage est lu et médité par des moines et des moniales, on tombe sur la phrase suivante : Que l'éros physique ou : 1'amour charnel nous serve de modèle pour notre désir de Dieu. Et le même auteur écrit encore : Bienheureux celui qui a obtenu un désir de Dieu semblable à celui d'un amant passionné pour celle qu'il aime! 

Origène a écrit que les réalités que nous expérimentons dans le devenir, nous devons en éclairer la vision par l'expérience divinisante que nous faisons de l'Esprit. Mais il ajoute qu'inversement l'expérience que nous faisons de l'Esprit ne doit jamais être désincarnée, que pour être vraie, elle doit s'enraciner dans notre vie terrestre.(à suivre)

mardi 4 février 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [4d] par Père André BORRELY : Mystère et Apophase

Par ce terme (de mystère) on ne désigne en aucune façon le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux. Dans le texte de l'Abbé Isaac sur le cœur compatissant, il y a un adverbe, ἀμέτρως , qui précise que cette compassion est sans mesure. Cette précision est très importante car elle témoigne de ce fait que c'est avec le judéο-christianisme que les idées de parfait et d'infini ont été unies. Pour les Grecs de l'Antiquité, le parfait et le fini allaient ensemble bien plutôt que le parfait et l'infini. Pour eux, le fini est supérieur à l'infini qu'ils confondent aisément avec l'indéfini. Ils aiment voir des clartés nettes se découper sur les choses.

La perfection ne se trouve pas, selon eux, dans les dieux de l'Olympe mais dans une belle sculpture, et une sculpture est belle dans la mesure où elle est achevée, accomplie, par faite au sens latin de perficere signifiant : faire complètement, achever; accomplir. La démesure est inséparable de l'expérience du mystère. 
Bernard de Clervaux exprimera cette conviction lorsqu'il écrira : Modus diligendi Deum, est diligere sine modo la mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure. Ce qu'il y a dans l'homme de plus profond, ce qui concerne son être même, c'est d'être créé à l'image de Dieu et pour lui ressembler. Dans ces conditions, le sens de toute existence humaine est d'être divinisé en étant engendré à la Vie même du Père qui n'est pas quelque chose mais quelqu'un à savoir le saint Esprit dont le Fils est ici-bas le Dispensateur unique et obligé dès lors que, dans l'intimité de la vie trinitaire, il en est le Réceptacle éternel. Et tout le sens de la vie humaine est de devenir ce que Dieu est. Dieu s'est fait homme pour révéler à l'homme qu'il est divinisable, qu'au plus intime de sa finitude humaine il y a de l'infini et du divin. 

L'Orthodoxie est comme envoûtée par la contemplation du sans-fond, de la possibilité que Dieu offre à l'homme en tant que personne de participer au sans-fond du Dieu tri-unique. I1 y a donc de l'inépuisable en l'homme.

C'est pourquoi l'Église est un mystère et une mère bien plus qu'un ensemble d'institutions dimension institutionnelle, et c'est pourquoi aussi l'érôs est tendu vers le sens, attendant la déification et donc irréductible à la sexualité, belle et bonne, en tant que créée par Dieu, mais aussi fragile et faillible, soumise à l'épreuve du temps. 

Pour tenter d'évoquer le sans-fond de l'humain préconstruit pour être divinisé on a créé le mot apophatisme à partir du grec αποφασίς qui signifie négation. Pour un homme tel que l'Abbé Isaac, une idée comprise c'est une vie changée, la connaissance est nécessairement compromettante étant une forme de l'amour. Et la compassion follement démesurée de ce grand anachorète pour tout le créé manifeste simplement que l'homme a pour vocation de ressembler au Dieu bon et ami de l'homme.

CE QUE PEUT DEVENIR LA MANIF POUR TOUS... par Guillaume Bernard



"Dans le cas plus particulier de la Manif pour tous, ce qui a fait sa force, c’est qu’elle a su rassembler des personnes aux appartenances partisanes diverses qui ont mis leurs différences de côté pour, ensemble, défendre une cause et agir sur l’ensemble de la classe politique. Sa force politique (autre que sa capacité à réunir des foules) ne se réalisera concrètement que si elle refuse tout compromis avec l’ensemble des partis politiques. Elle ne doit se rallier à aucun d’eux car elle aurait tort de croire qu’elle peut attendre autre chose d’un parti qu’une volonté de canaliser électoralement ses sympathisants (par exemple, en offrant des postes à ses « anciens » cadres). Croire qu’elle pourra faire de l’entrisme, obtenir la reconnaissance de ses revendications en « plaçant » certains de ses membres dans un parti, c’est ne pas connaître le fonctionnement (cynique) de la vie politique. Hors mis le cas de personnalités (nationales ou locales), un candidat a besoin, pour être élu, d’une étiquette. Des cadres de la Manif pour tous l’obtiendront sans grandes difficultés, en particulier s’il s’agit d’un scrutin de liste (chaque parti devant avoir des représentants des différents créneaux électoraux). Le « piège » se refermera alors sur eux. Car, pour être réélus, il leur faudra l’investiture du parti qu’ils n’obtiendront, cette fois, qu’en acceptant de mettre leurs idées trop « clivantes » dans leur poche. Pour faire grandir son influence, la Manif pour tous devra se transformer en un authentique lobby n’ayant strictement aucun état d’âme partisan : elle doit prendre tous les partis sans exclusive comme des interlocuteurs mais aussi comme des cibles. Elle trouvera, toujours, sans qu’elle ait besoin de compromis, des parlementaires (convaincus ou en mal de notoriété) prêts à reprendre une proposition de loi fournie, discrètement, clef en main. Puisqu’elle a mis en place une charte pro-famille à destination des candidats aux élections, la Manif pour tous pourrait, par exemple, se focaliser sur la mise en place d’un réseau ayant pour but de contribuer à faire élire ceux qui l’ont signée et battre ceux qui l’ont refusée et ce, quels que soit les partis concernés."

article du site Atlantico intégral ICI 

lundi 3 février 2014

Théorie du Genre etc. ou le rôle d'une avant-garde dans un processus révolutionnaire


L'Etat contre son peuple
La Théorie révolutionnaire (si chère à Marx et Lénine)  de la lutte des classes, s'est élargie depuis les années soixante à toute catégorie de la population se sentant méprisée, exclue, opprimée ou exploitée et se considérant par conséquent comme un nouveau prolétariat, voire jusqu'à se substituer au prolétariat originel (ouvriers et paysans) considéré désormais comme en voie de disparition et à tout le moins réactionnaire donc douteux. Le modèle de la lutte marxiste  s'est donc imposé à tous et autant de mouvements de libération se sont constitués pour parvenir à la Lutte finale.  Il s'est agi donc d'utiliser toutes les armes idéologiques et traditionnelles du militantisme et de la lutte révolutionnaire.
Le Léninisme qui considère que les masses aliénées par l'idéologie bourgeoise dominante ne sont bonnes au mieux qu'à se révolter mais sont incapables de mener à bien la Révolution doivent être fermement et sans état d'âme éduquées (et rééduquées) sans relâche, encadrées et disciplinées par une avant-garde formée, éclairée et hiérarchisée qui doit penser et parler à leur place et donner des mots d'ordre auxquels les malheureux aliénés doivent obéir "pour leur bien", d'autant qu'ils ne savent pas, ne sont pas conscients de ce qui est bon pour eux. Le modèle robespierriste certes a bien servi à tous ces révolutionnaires...
Le Trotskisme complète par sa stratégie "entriste" la lutte révolutionnaire et permet la propagation insidieuse des idées révolutionnaires sur tous les terrains idéologiques.

C'est ainsi que sont nés tous ces mouvements et qu'ils perdurent sous diverses formes et étiquettes, militent, luttent, investissent tous les médias pour assurer leur propagande.
Évidemment il était logique et cohérent que tout cela soit repris et soutenu par tout un chacun qui se déclare "de gauche" fût-il même considéré comme "jaune" ou "social traître"comme nos dirigeants actuels. Mais le rôle de l'avant-garde est bien de faire bouger et d'utiliser même les "mous" quitte à les condamner et les exécuter ensuite car la fin justifie tous les moyens : "classe" contre "classe" ! Une tactique comme une autre dans la stratégie révolutionnaire.

Voilà ce qui se passe à l'heure actuelle et il ne faut pas oublier quels sont les fondements et les présupposés de toutes ces tentatives ouvertes ou insidieuses obstinément répétées  d'imposer  ces "idées révolutionnaires" prétendues justes parce que "scientifiques" et non "idéologiques" comme celles de l'ennemi multiséculaire...
On a pourtant bien vu et revu à quel point les fondements prétendus "scientifiques" du destin prophétisé comme inéluctable du prolétariat étaient assez douteux vu les résultats réels du "socialisme" mis en pratique... De l'URSS au Cambodge, en passant par la Chine et la Corée du Nord, la terreur rouge a fait près de 85 millions de morts.

Il y aurait beaucoup à écrire bien sûr, mais comme je ne suis même pas sûr d'être lu par beaucoup, je passe la main :


Voici un extrait d'un article du philosophe et critique littéraire, Damien Le Guay fort pertinent et surtout particulièrement honnête intellectuellement, paru sur le site Atlantico sous le titre

Pourquoi le combat du gouvernement contre "les stéréotypes de genres" dépasse largement le simple enseignement de l'égalité homme/femme

Dimanche 2 janvier, c'était jour de manifestation pour défendre la famille et s'en prendre à la théorie du genre. Ses promoteurs disent qu'elle n'en est pas une (pour ne pas trop effrayer) mais elle y ressemble par sa cohérence et ses présupposés.

Débattre à l’infini pour savoir s’il s’agit ou non d’une « théorie » n’a pas d’intérêt. Dire, comme le répète Vincent Peillon, qu’il n’est question que de promouvoir l’égalité homme/femme, est un peu court. Voir, comme le fait Caroline Fourest, derrière tous ceux qui s’interrogent sur elle des fascistes homophobes, est malhonnête. Le « droit d’inventaire » est nécessaire. Le « sens critique » indispensable. Mais le débat, malheureusement, est étouffé. Étouffé, soit sous les bons sentiments, soit sous l’idée d’une avancée irrésistible de l’égalité – et ceux qui s’y opposent sont des réactionnaires. Ces deux raisons permettent de discréditer les oppositions et de tout faire passer – le nécessaire, le discutable et le franchement inquiétant. Et plutôt que de parler en général, allons regarder, sur le site «ABCD de l’égalité», les outils (vidéo, supports papiers, entretiens) mis à disposition des enseignants pour qu’ils puissent transmettre un message auprès des petits enfants.

Un discours domine : « combattre les stéréotypes de genre » - titre de la conférence de Geneviève Guilpain, philosophe. Véronique Rouyer, psychologue, développe. Un « stéréotype de sexe » est, dit-elle « véhiculé par la famille » mais aussi les médias. « Ce sont des normes liés au masculin et féminin ». Mais (et c’est là où l’idée de combat apparait) ces stéréotypes « ne reflètent pas la réalité des évolutions... de la société de ces trente dernières années ». Il faut donc « travailler sur ces stéréotypes » ou « automatismes de pensées » qui « limitent les possibilités des individus » et « empêchent les filles d’avoir accès à tous les possibles ». Ainsi s’est-elle étonnée que dans les écoles maternelles, les enseignants puissent véhiculer des « appartenances à un groupe de sexe » en établissant des « porte-manteaux pour les filles et d’autres pour les garçons ». Ce sont là, ajoute-t-elle doctement, « des schémas de genre qui fonctionnent comme des stéréotypes de sexes ». Astride de la Motte prend un autre exemple : quand on demande à de jeunes enfants de dessiner une fille et un garçon « ils représentent les filles avec des jupes et les garçons avec des jeans ». Et ajoute-elle, « ce sont des stéréotypes qui justifient le travail de lutte contre les stéréotypes de genre ». Catherine Hugonet, « déléguée à Toulouse aux droits des femmes et à l’égalité » (ministère de Najat Valaud-Belkacem), insiste sur la nécessité d’un travail chez des enfants du primaire car « les préjugés, les stéréotypes ou les identités fortement marquées entre les genres, filles et garçon, se construisent dans la toute petite enfance ». LIRE LA SUITE ICI

 Crédit REUTERS/Benoit Tessier
Dimanche 2 janvier, c'était jour de manifestation pour défendre la famille et s'en prendre à la théorie du genre. Ses promoteurs disent qu'elle n'en est pas une (pour ne pas trop effrayer) mais elle y ressemble par sa cohérence et ses présupposés.
Débattre à l’infini pour savoir s’il s’agit ou non d’une « théorie » n’a pas d’intérêt. Dire, comme le répète Vincent Peillon, qu’il n’est question que de promouvoir l’égalité homme/femme, est un peu court. Voir, comme le fait Caroline Fourest, derrière tous ceux qui s’interrogent sur elle des fascistes homophobes, est malhonnête. Le « droit d’inventaire » est nécessaire. Le « sens critique » indispensable. Mais le débat, malheureusement, est étouffé. Étouffé, soit sous les bons sentiments, soit sous l’idée d’une avancée irrésistible de l’égalité – et ceux qui s’y opposent sont des réactionnaires. Ces deux raisons permettent de discréditer les oppositions et de tout faire passer – le nécessaire, le discutable et le franchement inquiétant. Et plutôt que de parler en général, allons regarder, sur le site «ABCD de l’égalité », les outils (vidéo, supports papiers, entretiens) mis à disposition des enseignants pour qu’ils puissent transmettre un message auprès des petits enfants.
Un discours domine : « combattre les stéréotypes de genre » - titre de la conférence de Geneviève Guilpain, philosophe. Véronique Rouyer, psychologue, développe. Un « stéréotype de sexe » est, dit-elle « véhiculé par la famille » mais aussi les médias. « Ce sont des normes liés au masculin et féminin ». Mais (et c’est là où l’idée de combat apparait) ces stéréotypes « ne reflètent pas la réalité des évolutions... de la société de ces trente dernières années ». Il faut donc « travailler sur ces stéréotypes » ou « automatismes de pensées » qui « limitent les possibilités des individus » et « empêchent les filles d’avoir accès à tous les possibles ». Ainsi s’est-elle étonnée que dans les écoles maternelles, les enseignants puissent véhiculer des « appartenances à un groupe de sexe » en établissant des « porte-manteaux pour les filles et d’autres pour les garçons ». Ce sont là, ajoute-t-elle doctement, « des schémas de genre qui fonctionnent comme des stéréotypes de sexes ». Astride de la Motte prend un autre exemple : quand on demande à de jeunes enfants de dessiner une fille et un garçon « ils représentent les filles avec des jupes et les garçons avec des jeans ». Et ajoute-elle, « ce sont des stéréotypes qui justifient le travail de lutte contre les stéréotypes de genre ». Catherine Hugonet, « déléguée à Toulouse aux droits des femmes et à l’égalité » (ministère de Najat Valaud-Belkacem), insiste sur la nécessité d’un travail chez des enfants du primaire car « les préjugés, les stéréotypes ou les identités fortement marquées entre les genres, filles et garçon, se construisent dans la toute petite enfance ».

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-combat-gouvernement-contre-stereotypes-genres-depasse-largement-simple-enseignement-egalite-hommefemme-damien-guay-970604.html#WIGZJYV4LKuBf2ya.99

Pourquoi le combat du gouvernement contre “les stéréotypes de genres” dépasse largement le simple enseignement de l’égalité homme/femme

Le collectif de la Manif pour tous a manifesté une nouvelle fois dimanche 2 février, réunissant selon la préfecture 80 000 personnes, pour protester contre "la théorie du genre" à l'école. L'occasion de décortiquer les différents niveaux de celle-ci dans ses objectifs.

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Pourquoi le combat du gouvernement contre “les stéréotypes de genres” dépasse largement le simple enseignement de l’égalité homme/femme

Le collectif de la Manif pour tous a manifesté une nouvelle fois dimanche 2 février, réunissant selon la préfecture 80 000 personnes, pour protester contre "la théorie du genre" à l'école. L'occasion de décortiquer les différents niveaux de celle-ci dans ses objectifs.

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dimanche 2 février 2014

FIN DE (la lutte pour) LA FAMILLE ? pas sûr...

Si vous n'avez pu suivre la nouvelle Manif Pour Tous
cliquez ICI pour le compte rendu de ce qui s'est passé. 
Et pour la suite :

http://www.lamanifpourtous.fr/images/pdf/tractsansencart-web-light.pdf

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [4c] par Père André BORRELY : l'amour humain comme mystére.

3-3. Qυ'est-ce qu'un cœur compatissant ?

 L'Orthodoxie a conservé l'antique tradition d'une double prêtrise dans le mariage et dans le célibat monastique. En Occident, ce n'est qu'au 11 ème siècle que le célibat fait partie explicite de la règle de vie du prêtre séculier. Dans un pays orthodoxe comme la Grèce, il y a environ 8 fois plus de prêtres mariés que de hiérοmοines. L'Orthodoxie est d'accord avec l'Église romaine pour refuser l'autorisation de célébrer à un prêtre qui s'est engagé définitivement dans le célibat et que par ailleurs l'Église acceptera de marier. Mais l'Orthodoxie se réjouirait que l'Église latine ordonne prêtres des diacres mariés. Lorsque nous célébrons un mariage, le verset 24 du deuxième chapitre du livre de la Genèse est cité une fois dans chacune des deux premières prières dites par le célébrant, et une fois au verset 31 du chapitre 5 de l'épître aux Éphésiens : (...) l'homme laisse son père et sa mère pour s'attacher à sa femme et ils deviennent une seule chair. La Septante a traduit: προσκολληθήσεται or, le verbe πpοσκολλαω signifie exactement coller à, fixer solidement à. André Chouraqui est, à ma connaissance, le seul à avoir osé traduire :(... ) il collera à sa femme. Et la fin du verset est limpide : et ils deviennent une seule chair : Et si la dernière des trois prières ne cite pas Gn 2, 24, elle ne dit pas moins la même chose, avec le même réalisme lorsqu'elle dit des époux : unis-les en une chair unique. Dans la deuxième prière du couronnement on prie pour que soit accordée aux époux 1' Ομόνοια, c'est-à-dire l'union, la concorde ψυχών και σωμάτων, non seulement des âmes mais aussi des corps. Je ne sais ce que vous en pensez, mais je trouve extraordinaire que les auteurs de nos textes liturgiques aient songé à l'entente des corps, des dizaines de siècles avant qu'un neurologue autrichien ne découvre l'inconscient et le Complexe d'Œdipe. Se préoccuper à cette époque de l'entente des corps, c'était avoir l'intuition que la sexualité humaine peut être une source de souffrance et pas seulement de volupté.

Prêtre orthodoxe, son épouse, sa famille


Quant à l'épître aux Éphésiens dont, à l'Office du Couronnement, on lit toujours les versets 20 à 33 du cinquième chapitre, parce que l'Auteur parle de l'époux comme étant le chef de la femme et affirme que la femme doit être soumise à son mari, il m'est arrivé deux fois que de jeunes femmes refusent de lire le texte ou tentent de négocier : ne pourrait-on pas choisir un autre texte ou le traduire autrement ? Mais il y a quelque quatre millénaires que l'on donne en exemple la foi d'Abraham sans pour autant avoir jamais cherché à restaurer les sacrifices humains ni s'être jamais offusqué qu'Abraham en Égypte, craignant pour sa vie, ait fait passer pour sa sœur la jeune Sarah que le Pharaon voulait mettre dans son lit. La Bible nous décrit l'humanité telle que Dieu voudrait qu'elle soit et en même temps telle qu'elle est par la libre volonté des hommes pécheurs. L'épître aux Éphésiens nous renseigne sur ce qu'était la condition de la femme dans la société hellénistique. Mais ce qui est prodigieux c'est que nonobstant ce conditionnement social, l'apôtre Paul nous présente  l'amour humain comme un mystère. (à suivre)

vendredi 31 janvier 2014

Sur le blog de Claude : la pseudo tolérance... DE QUI POUR QUI ?

Les grandes réunion mondaines et le mépris des frères chrétiens persécutés...



Jean-Paul II embrasse le Coran
le 14 mai 1999 au Vatican
Il est pour le moins surprenant que des chrétiens  (y compris des orthodoxes) participent aux rencontres (comme celle tenue il y a quelques jours dans les locaux de l’Unesco) en tant que membres du Centre International du Roi [d’Arabie Saoudite] Abdullah Bin Abdulaziz pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID= King Abdullah Bin Abdulaziz International Centre for Interreligious & Intercultural Dialogue), organisation officielle d’un gouvernement qui n’a pas la réputation d’être particulièrement tolérant envers les religions, fussent-elles celles dites du Livre (Christianisme et Judaïsme), ne parlons même pas des autres religions...
LIRE LA SUITE ICI

jeudi 30 janvier 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [4b] par Père André BORRELY

3-2. Qυ'est-ce qu'un cœur compatissant ?

 De cet amour démesurément compatissant de I'Eglise je donnerai deux exemples. Le premier concerne la sollicitude maternelle de l'Église à l'égard de l'homme et de la femme qui s'aiment. Ouvrons dans la Bible le Cantique des cantiques. C'est un texte insolite: alors que tous les autres livres bibliques prononcent le nom de Dieu presque à chaque verset, dans le Cantique le nom de IAHVE n'apparaît qu'une fois et sous une forme abrégée.


Dès la première ligne, les puritains, ont de quoi être scandalisés: — Qu'il me baise des baisers de sa bouche. On peut traduire aussi : Qu'il m'embrasse à pleine bouche! Plus loin, la Σηουλαμιτ dit du Bien-Aimé : Il passe la nuit entre mes seins. Avons-nous donc affaire à un livre érotique ? Or, si vous lisez ce livre dans sa version grecque, vous découvrez qu'à aucun moment le traducteur n'a utilisé le mot qui désigne le désir sexuel. Au lieu de ερως, il a préféré le mot αγάπη . Ce substantif se rattache probablement à une racine archaïque qui a donné naissance également au verbe latin gaudere, qui signifie se réjouir intérieurement, éprouver une joie intime, et dont, en grec, procèdent un certain nombre de mots qui tous expriment un intense sentiment d'admiration, d'illumination, d'émerveillement réæciproque, de joie exultante, devant l'éblouissante révélation de l'altérité de l'autre qu'on aime.
L'αγάπη est la qualité de jubilation la plus foncière, la plus pure aussi, la plus rare de l'amour, ce qu'il comporte de fraîcheur et de générosité natives lorsqu'il jaillit du fond de la personne. Il y a dans ce mot une nuance de joie intense éprouvée à contempler la beauté rayonnante de celui ou de celle qu'on aime en excluant l'égocentrisme de l'érôs. Or c'est ce même mot αγάπη qui est utilisé deux fois par la
première épître de St Jean pour dire que Dieu est amour, non point depuis seulement qu'il a créé l'homme, mais de toute éternité, étant un seul Dieu qui n'est pas solitaire mais pluriel, capable de conjuguer le verbe aimer aux trois personnes du singulier et du pluriel. L'Orthodoxie refuse radicalement tout dualisme, séparation ou incompatibilité entre !'ερως et l'αγάπη, l'esprit et le corps, le divin et l'humain.
Elle pense ces réalités comme une union sans confusion. Et l'auteur de la première épître de Jean lui vient en aide en employant, pour parler du Dieu tri-unique, le même mot que la version grecque du Cantique évoquant l'amour humain. (à suivre)

mercredi 29 janvier 2014

La lumière de VALAAM et l'émssion "Sept à Huit" : désir et approche de l'Orthodoxie...

 
Voilà trois vidéos qui m’ont été transmises par mail: l’une est le tournage d’un voyage jusqu’aux portes d’un monastère en deux parties, l’autre est un repartage fait par des journalistes d’un émission de télévision « Sept à Huit ». Je remercie beaucoup ceux qui mes les ont confiées pour que je les fasse paraître sur mon blog. Ces vidéos sont issues d'une vision "occidentale" de l'Orthodoxie, chacune est une approche sincère et plutôt philorthodoxe, avec, pour la première une réelle reconnaissance et une attirance pour la « spiritualité chrétienne orthodoxe », l’autre avec une curiosité et Cependant, elles me donnent l'occasion de faire quelques remarques sur leur forme comme sur leur contenu.



lundi 27 janvier 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [4] par Père André BORRELY

3. Qυ'est-ce qu'un cœur compatissant ?

Pour effectuer cette évocation je vous propose de méditer deux textes de St Isaac et un de Bossuet. Dans le premier texte Isaac demande :  
Qu'est-ce qu'un cœur compatissant? ... c'est un cœur qui brûle pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour toute créature. Lorsqu'il pense à eux, et lorsqu'il les voit, ses yeux versent des larmes. Si forte et si violente est sa compassion, et si grande est sa constance, que son coeur se serre et qu'il ne peut supporter d'entendre ou de voir le moindre mal ou la moindre tristesse au sein de la création. C'est pourquoi il prie en larmes à toute heure pour les animaux sans raison, pour les ennemis de la vérité et tous ceux qui lui nuisent, afin qu'ils soient gardés, et qu'ils soient pardonnés. Dans l'immense compassion qui se lève en son cœur, sans mesure, à l'image de Dieu, il prie même pour les serpents.



De ce texte admirable je retiens l'idée que rien ne peut être exorbité de l'amour sans que le christianisme perde sa logique interne, devienne incompréhensible et fade voire haïssable. Il n'est de vérité que pour une liberté. Au jeune homme riche, le Christ dit: si tu veux et non pas tu dois ou il faut. Car si la vérité est imposée à ma liberté, elle cesse d'être la vérité pour moi. La liberté, c'est ce que le livre de la Genèse appelle la création de l'homme à l'image de Dieu, une présence du divin dans le non-divin, un sans-fond indiquant que l'homme est divinisable. C'est pourquoi les chrétiens n'ont pas le pouvoir de rendre le christianisme nécessairement crédible. Par contre, il est de leur devoir de le rendre respectable. Agnosce, o christiane, dignitatem tuam, disait au peuple de Rome le pape saint Léon le Grand au cours d'une liturgie de Noël : Chrétien prends conscience de ta dignité.
Mais cette prise de conscience suppose que le chrétien soit capable de présenter le christianisme d'une manière qui le rende respectable même pour celui dont Aragon disait qu'il ne croyait pas au ciel. L'Office byzantin ne cesse de s'adresser au Dieu tri‑unique en le qualifiant d'Αγαθός και φιλάνθρωπος bon et ami de l'homme. L'Abbé Isaac ne célébrait pas l'Office byzantin et j'ignore le syriaque, mais je pense qu'on pourrait raisonner de la même manière à partir des textes liturgiques qu'il utilisait. Penser, sentir, agir afin que l'homme apparaisse en ce monde comme l'icône du Dieu tri-unique, cela suppose que l'homme soit démesurément compatissant à l'égard de tout ce qui a été créé par l'amour de ce Dieu-là.(à suivre)


jeudi 23 janvier 2014

Moines des grottes de Kiev s'interposant entre manifestants et forces de l'ordre

`
puissent leurs prières avoir quelques effets sur les violences...
peut-être avec l'aide Dieu..
mais pas sûr

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La famille où l’homme et la femme vivent harmonieusement, comme un seul corps, une chair, une âme,

Extrait du Message patriarcal diffusé à l’occasion de Noël

(...) Le Seigneur a établi l’homme et la femme comme conjoints dans la famille bénie. Cette institution de la famille chrétienne constitue la cellule de la vie et la couveuse du développement sain psychique et corporel des enfants. Dès lors, tant l’Église que les dirigeants de chaque nation ont l’obligation et le devoir de renforcer de diverses manières l’institution de la famille. Le développement sain et normal d’un enfant requiert une famille où l’homme et la femme vivent harmonieusement, comme un seul corps, une chair, une âme, se soumettant l’un à l’autre. 
Nous sommes certains que les dirigeants spirituels et ecclésiastiques, à l’instar des bergers vigilants, mais aussi les décideurs des affaires du monde connaissent et acceptent cette réalité et cette vérité divine, qu’à l’occasion de Noël nous proclamons cette année aussi de la part de notre Patriarcat œcuménique. Nous devons tous encourager la création et le fonctionnement des familles normales pour procréer des citoyens psychiquement sains et heureux, se sentant en pleine sécurité, soutenus par le sentiment d’être protégés et défendus par la force du père, l’affection et l’amour de la mère. Des familles dans lesquelles Dieu se reposera. Nous invitons et exhortons le plérôme de notre sainte Église orthodoxe, œuvrant de façon digne de l’appel reçu, à faire tout ce qui est possible pour soutenir l’institution de la famille. 
Frères et enfants bien-aimés, « la nuit est avancée, le jour est tout proche » (Rm 13, 12). Déjà, les bergers cheminent vers Bethléem proclamant le prodige et nous invitent à les suivre, à l’instar des « mages observateurs des étoiles remplis de joie (tropaire 4 de l’ode des Matines de Noël). Ils Lui présentent des dons très précieux : « comme au Roi des siècles, de l’or, de l’encens, comme au Dieu de l’univers, et de la myrrhe à l’Immortel » (Vêpres de Noël, Apostiches). C’est-à-dire les dons de l’amour, de notre foi et de notre probation en tant que chrétiens, notamment chrétiens orthodoxes, dans l’ethos et la tradition familiale, patristique, ecclésiastique, qui agit toujours avec justesse à travers les siècles et qui, jusqu’à nos jours, assure la cohésion de notre société bénie, dont une cellule de la vie et du développement selon Dieu est, répétons-le, la famille.
† BARTHOLOMAIOS PAR LA GRÂCE DE DIEU ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE, NOUVELLE ROME ET PATRIARCHE ŒCUMÉNIQUE, À TOUT LE PLÉRÔME DE L’ÉGLISE GRÂCE, MISÉRICORDE ET PAIX DU CHRIST SAUVEUR NÉ À BETHLÉEM * * *

dimanche 19 janvier 2014

L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [3] par Père André BORRELY

Qu'est-ce donc que l'Orthodoxie?


La première partie du mot se retrouve dans orthographe, orthophoniste, orthopédie. En grec, ορθος est un adjectif indiquant une idée de rectitude, de correction.
Quant à la seconde partie, il s'agit du grec δοξα qui a le double sens d'opinion et de réputation qui est la somme des opinions que les gens ont de vous et s'ils sont très nombreux à avoir de vous une excellente opinion, vous entrez dans la gloire. L'Orthodoxie, c'est donc le fait d'avoir sur Dieu des opinions droites, exactes et d'autre part de rendre gloire à Dieu comme il convient. C'est la Lex credendi, la Règle de foi, et la Lex orandi, la Règle de prière des Latins. Si cette théologie est plus proche de la sagesse et de la prière liturgique que de la science, si elle prise fort l'intelligence sans jamais la confondre avec l'intellectualité, qui est souvent d'autant moins intelligente qu'elle est intellectuelle, si Dieu dans sa sagesse fit un berceau pour son Fils, c'est parce que l'on peut dire de la théologie telle que l'expérimente l'Orthodoxie ce que Shelley a écrit de l'expérience artistique : A thing of beauty is a joy for ever. Or, si la théologie orthodoxe sapientielle et liturgique est une source éternelle de joie, c'est parce que la totalité de la foi orthodoxe peut être résumée dans la formule célèbre de saint Athanase: Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. Tout le Christianisme est concentré dans l'événement de la divino-humanité. En la personne du Fils, le Dieu tri-unique expérimente la totalité de ce qui est humain, hormis le péché qui déshumanise l'homme. Mais si Dieu a pénétré l'humanité à une telle profondeur, comment ne pas se souvenir du récit de la création, dans le livre de la Genèse – Dieu vit que cela était rudement bon, fameux –, comment ne pas convenir que le corps ne saurait être tenu pour un tombeau, une prison, un appendice encombrant, que la matière ne saurait être mauvaise en soi dès lors que Dieu en fit un berceau pour son Fils. Je pense que de toutes les formes qu'a prises le Christianisme dans l'histoire, l'Orthodoxie est celle qui est allée le plus loin dans l'interprétation de la divino-humanité : son refus du moralisme, du juridisme et du pessimisme, la puissance festive et résurrectionnelle de ses célébrations liturgiques, sa familiarité avec l'événement de la mort, tout cela vient de la foi orthodoxe en la divino-humanité. Si l'Orthodoxie a quelque chose à offrir humblement mais résolument pour le partage œcuménique, c'est bien, me semble-t-il, la certitude que lorsque chacun d'entre nous – dans un mois, dans un an – frappera en tremblant aux portes du Royaume, on ne lui demandera pas s'il a été généreux mais vrai, on ne cherchera pas à savoir s'il aura été pur mais dur. Si convaincu que je sois de la véracité des paroles que prononce le prêtre orthodoxe au décours de chaque liturgie : το πλήρωμα της εκκλησίας σου φύλαξον, Κύριε, Seigneur, garde la plénitude de ton Église, je suis pareillement convaincu que l'Esprit souffle où il veut, c'est-à-dire au-delà des frontières visibles et conceptualisables de l'Orthodoxie. Aussi, permettez-moi d'évoquer un souvenir. Je venais de célébrer un enterrement et je me dirigeais avec mon épouse vers la sortie du cimetière. Nous entendîmes alors les pas de quelqu'un qui se hâtait de nous rejoindre. C'était un ami du défunt qui voulait me dire ceci : « Je tenais à vous remercier pour cette célébration et votre homélie. Je n'ai pas la foi, mais si je l'avais, c'est de cette manière que je voudrais l'avoir. » Cet agnostique avait senti qu'il y a dans l'Orthodoxie quelque chose de sui generis, de spécifique, que je voudrais tenter, non point de démontrer, de prouver, mais plutôt de suggérer, de balbutier, d'évoquer. (à suivre)

samedi 18 janvier 2014

Κόλλυβα en l'honneur du nouveau Saint PORPHYRIOS


L'ORTHODOXIE, CETTE INCONNUE [2] par Père André BORRELY

Paroisse grecque-orthodoxe de la Dormition de la Mère de Dieu à Marseille
"Un matin, je me trouvais avec quelques personnes devant notre église. Nous attendions une paroissienne dont je m'apprêtais à célébrer l'office des funérailles. Une jeune dame vint vers moi et désignant de la main notre église, elle me demanda : "Quelle différence y a-t-il entre cette église et une église normale ?" Les corbillards marseillais étant plus ponctuels que les trains de la SNCF, celui que nous attendions arriva au moment où j'allais tenter de répondre. Or, la question ne m'avait pas été posée dans quelque hameau de Haute-Savoie, mais à Massalia, Massiliae Graecorum, Marseille-la-Grecque où il y a des lieux de culte anormaux depuis le début du 19ème siècle et qui possède, au 23, rue de la Grande Armée, l'église anormale la plus ancienne de France. Je serais bien incapable de dire combien de fois le bon peuple marseillais m'a fait passer le test suivant : "Vous êtes prêtre ? Et vous êtes marié ? Comment doit-on vous appeler ?" "Monsieur le Pasteur" ?" Une fois on m'a demandé si "Monsieur le Rabbin" me convenait. Et la question à 1000 euros est invariablement : "Vous croyez à la Vierge?" La connaissance de ce qui différencie l'Orthodoxie du Christianisme occidental est la chose du monde la plus mal partagée, pour parler comme Descartes." [à suivre]