L'archevêque catholique de Rouen bazarde le patrimoine de l'Église...
Pour ceux, catholiques et orthodoxes oecuménistes militants, à qui le scandale serait passé inaperçu :
Pendant ce temps, des chrétiens semblables aux premiers disciples subissent le martyre... ailleurs bien sûr.
Ben voyons ! Je pensais que c'était une époque révolue et qu'on avait tout vu sur les marchés aux puces et chez les brocanteurs mais il en restait encore, alors autant en profiter n'est-ce pas, faut pas se gêner...
Juste une remarque : Je n'ai toujours pas bien compris... c'est avec ces gens-là qu'on veut que je sois en communion ? Vous êtes bien sûrs ? Qu'on ne me demande même pas du respect.
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Brader le patrimoine religieux est très à la mode dans les diocèses. Baisse du nombre de pratiquants, crise des vocations, difficultés financières face aux charges énormes d’entretien des bâtiments, les raisons sont parfois légitimes de vendre des édifices inutilisés depuis des décennies. L’archevêque de Rouen, Mgr Jean-Charles Descubes, s’y met également. Mais lui va beaucoup plus loin : il a fait vendre, le 30 janvier, à l’hôtel Drouot, de nombreuses pièces d’art sacré appartenant au diocèse : vêtements liturgiques anciens ; objets d’art, crucifix ou enluminures ; calices et ostensoirs ; et, surtout, reliquaires garnis de reliques.La maison de ventes a procédé à une publicité discrète. Et on la comprend : tardives, les réactions sont plutôt stupéfaites ! Un prêtre du diocèse estime que l’affaire est grave ; des laïcs s’adressent à l’archevêque pour lui demander des explications. De quel droit décide-t-il ainsi de vendre, loin de sa ville, des objets appartenant au patrimoine ancestral de la communauté chrétienne ? Pourquoi n’a-t-il pas communiqué sur le sujet, expliqué la cause de cette vente, proposé à ses diocésains de se porter acquéreur ? Aucune réponse n’a été apportée à ces questions insolentes.L’archevêché a mollement contesté, par un communiqué aussi sec qu’obscur. Mais le catalogue de l’exposition, bien réel, est explicite. Il comporte notamment, chose spécialement choquante, des reliques.On pense ce qu’on veut de la piété populaire envers les reliques des saints. D’un point de vue laïc, c’est une violation délibérée du Code civil, qui est clair : « Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence », puis « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles. » D’un point de vue catholique, c’est la même chose : « Il est absolument interdit de vendre les saintes reliques. » (Code de droit canonique)Que Mgr Descubes et les divers « conseils » qui l’entourent se moquent éperdument de ces « vieilleries » n’étonne personne. Le mépris que certains clercs affectent envers d’anciennes formes de dévotion n’a d’égal que leur enthousiasme pour une modernité perpétuellement dépassée. Mais qu’ils acceptent que des restes humains, autrefois vénérés comme reliques de saints, soient vendus à l’encan est un scandale.Il paraît que le diocèse de Rouen est dans une situation financière difficile. Ce ne sont pas les quelques milliers d’euros rapportés par cette vente qui y changeront grand-chose. En période de soldes d’hiver, cette vente macabre sera-t-elle suivie d’une braderie ? 70 % sur les invendus, reste un beau tibia de saint Gervais et une vertèbre abîmée de saint Maclou ! Pendant ce temps-là, quelques jeunes prêtres payés un demi-SMIC travaillent 70 heures par semaine à redonner l’espérance à leur maigre troupeau, à évangéliser dans un monde hostile, à visiter les malades, à servir les pauvres et à réconforter les clochards.J’en connais. Ils sont l’honneur de l’Église. Ils se moquent des honneurs. Mais jamais ils n’oseraient scandaliser leurs fidèles de cette manière. Qu’ils prennent patience : Mgr Descubes aura 75 ans l’an prochain…
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