Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

vendredi 6 novembre 2009

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! »

Sur le site on pouvait lire :
mercredi 04 novembre 2009

L'Italie défend son crucifix à l'école




La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie était une atteinte à la liberté de conscience et au droit de chacun à recevoir une instruction conforme à ses convictions. : Reuters

Tollé après une décision de la Cour européenne des droits de l'homme
 contre la croix dans les salles de classe.

« Personne, et encore moins une Cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité ! » La ministre italienne de l'Éducation, Mariastella Gelmini, n'a pas mâché ses mots, hier, en apprenant la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme. Les magistrats de Strasbourg ont jugé, à l'unanimité, que la présence de crucifix dans les écoles est une « atteinte au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions ».
Alors que le catholicisme n'est officiellement plus la religion d'État depuis 1984, cette religion est encore prépondérante. Une ordonnance adoptée sous le fascisme dans les années 1920, imposant la présence des crucifix dans les salles de classe, n'a jamais été abolie.
C'est en 2002 qu'une mère de famille d'Abano Terme (nord) s'insurge en réclamant à l'école publique de ses deux enfants d'enlever la croix des salles de classe. Après avoir essuyé des refus jusqu'en conseil d'État, elle a reçu l'appui de la Cour européenne... déclenchant une salve de critiques.
Le Vatican dénonce la « myopie » des juges de Strasbourg. Le gouvernement Berlusconi a immédiatement présenté un recours. « L'égalité de traitement entre les religions ne doit pas se transformer en une négation de nos racines, a lancé Mara Carfagna, ministre de l'Égalité des chances. Les vraies limitations à la liberté individuelle sont autres : je pense à la burqa ». Même la gauche a pris fait et cause pour la croix : « Une vieille tradition comme le crucifix ne peut pas être considérée comme une offense », dit le leader du Parti démocrate, Pierluigi Bersani.

Milan. De notre correspondante Jessica AGACHE.

mercredi 4 novembre 2009

Et vous qui dites-vous que je suis ? par Av. Aleksandr Winogradsky

extrait de son blog : http://abbaa.blog.lemonde.fr/

Et vous qui dites-vous que je suis ?
par av Aleksandr, prêtre orthodoxe (Israël)
En Israël, les communautés sont très variées, colorées, un peu “hawaiienne” des Etats-Unis ou bien “coloured/kleurkinge (métissées)” du côté du Sud-Est/Ouest africain. La société arabe est extrêmement bigarrée. On le sait peu. La Vieille Ville chrétienne est peuplée par toutes sortes de nations qui se sont fixées pour diverses raisons entre le Lieu de la Résurrection et le mont du Temple.

Le 25 octobre: l’Autriche fêtait localement le Nationaltag, jour de l’indépendance-neutralité d’une fédération rescapée de l’empire austro-hongrois (1955). A Jérusalem, il faut découvrir cette chapelle typiquement tyrolienne recouverte d’ex-votos en l’honneur des Habsbourg et collatéraux.
Le 24/10, on fêtait la fête nationale arménienne en commémorant Saint Mesrob et autres saints Traducteurs des Ecritures en cette langue si vitale pour l’Eglise, l’héritage universel. Le 28/10, les Héllènes fêtaient le Jour du “OXI/Non” déclaré en 1940 contre le fascisme et le nazisme. Il complète le 25/3, autre jour de l’indépendance grecque. Le Patriarche Théophilos III a célébré au Saint Sépulcre/Anastasis un office d’action de grâces. Le clergé et le consul sont grecs et les fidèles sont venus par avion, soutenir la Grèce de Jérusalem. Une présence réduite, mais qui appartient à cette terre. Deux prêtres arabes et votre chroniqueur à l’identité polychromatique apportaient une touche symphonique en cet instant irénique.
Une réception suivit au patriarcat : des élèves de nos écoles, des petits Arabes, ont chanté des refrains de nos campagnes du Péloponnèse tandis que le corps professoral grec et surtout arabe venait congratuler le patriarche, le consul… Voici 10 ans, des “allogènes” (Russes, Roumains, Géorgiens,…) se seraient joints à la fête. Aujourd’hui, chacun chez soi dans ses égos identitaires. Soudain, notre Archevêque Attallah de Sebastié (Théodosios en grec), Palestinien fortement identitaire, déclara, dans son arabe remarquable (il sait combiner langue chrétienne et musulmane), combien la lutte pour la liberté grecque devait s’exprimer dans le patriarcat grec-orthodoxe, en particulier en Al Quds/La Sainte (= Jérusalem). Peu de gens comprirent, il y eut un silence… On ne se choisit pas dans l’Eglise. Nous sommes tous frères. Au point qu’on ne remarque même plus l’absence des représentants de l’Etat hébreu comme de l’Autorité palestinienne. C’est pourtant un jour très fort dans l’histoire grecque… et sans nul doute, pour le devenir européen.
Ici, l’identité est flottante. Pour des Français, cela rappelle le film “Jamais le Samedi”: des héritiers juifs arrivent en Israël du monde entier pour une histoire d’héritage. Actuellement, nous traversons une période de criminalité plus sensible. Doucement les basses! On reste cool par chez nous : les judéo-Yankees donnent dans le western et oublient les règles élémentaires des 10 Commandements. Les vrais-faux-falsifiés-refaits judéo-Soviético-caucasiens oublient le respect de tout habitant et l’honneur du à la famille, fondamentaux dans ce pays. Ces valeurs sont souvent rappelées par le Président Shimon Peres, lui-même de la première génération issue de cette frontière slavo-soviétique.
Est-ce pourtant la question?
Le judaïsme a une question récurrente: “Mi El kamokha/מי אל כמוך - Qui est un Dieu comme Toi?”. Jésus interroge ses disciples: “Aux dires des gens qui suis-je?” - “Pour les uns Elie, pour d’autres Jérémie ou l’un des prophètes”. Jésus poursuit: “Et pour vous qui suis-je?” Simon-Caïphe-[Pierre] se prononce: “Tu es le messie, le fils du Dieu vivant”. “Heureux es-tu Simon, fils de Ionas, car cette révélation t’est venue non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est aux cieux”. (Matthieu 16,15-19).
On peut être d’accord ou pas : nul ne choisit son identité de base ; on la reçoit, on y adhère. La foi n’est pas la religion. Ici, elle fonde l’identité. Mais cela consiste à se reconnaître dans une histoire: “Simon, bar Ionas” = le premier prêtre qui célébra dans le Temple de Jérusalem (Siracide 50,1). Pierre porte le même nom, dans une situation de renouvellement et continuité de la foi. Nous faisons tous partie d’une histoire qui nous enracine dans une terre, des cultures, des langues, des attitudes morales.
En revanche, il est bien plus difficile de percevoir l’unité viscérale de l’être humain comme Image et Ressemblance du Créateur. Une unité qui permet de faire des choix ouverts à partir de valeurs qui n’excluent personne.
Tel est le sens hébraïque du Nom divin: “אהיה שר אהיה - Je suis Celui qui Suis = Je suis en train de devenir Celui que Je deviendrai (perpétuellement)” (Exode 3,14). Cela irrite, agace prodigieusement: être en mouvement? Alors que la retraite est reculée, que le voisin est un “affreux”, que le pouvoir d’achat s’effondre…!!! Eh bien, non. Nous sommes faits pour hériter notre identité. Tout notaire le dirait : tant que la personne n’est pas morte, tout est possible.
L’identité n’est pas faite pour mourir, mais pour vivre.

samedi 31 octobre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 6. "Nos deux amours"




Les noms de Dieu

Le Dieu Très-miséricordieux et compatissant, mes frères, a beaucoup de noms différents. Il est appelé Lumière, Vie et Résurrection. Mais le nom de Dieu le plus important est Amour. Si nous voulons bien vivre ici aussi, pour aller au paradis, et appeler notre Dieu Amour et Père, nous devons avoir deux amours : l'amour pour notre Dieu et l'amour pour nos frères. Il est naturel pour nous d'avoir ces deux amours et anormal de ne pas les avoir. Et comme une hirondelle a besoin de deux ailes pour voler dans l'air nous avons besoin de ces deux amours, sans lesquels il est nous impossible d'être sauvés.

Nos deux amours

EN PREMIER LIEU, C’EST NOTRE DEVOIR d'aimer notre Dieu, parce qu'il nous a donné la terre ici-bas pour y vivre pendant une durée limitée: tant de milliers de plantes, de sources, de rivières, toutes ces mers, tout cet air, tous ces jours, ces nuits, ce ciel, ce soleil, et toutes les autres choses… Pour qui a-t-il créé tout cela si ce n’est pour nous? Qu'est-ce qu'il nous doit? Rien. Toutes choses sont toutes des dons. Il a fait de nous des êtres humains, Il ne nous a pas créés animaux. Il nous a fait de pieux chrétiens orthodoxes et non pas des hérétiques impies. Bien que nous péchions des milliers de fois par heure, il a de la compassion pour nous comme un père, et Il ne nous met pas à mort et ne nous envoie pas en enfer. Mais c’est les bras ouverts qu’Il attend de nous le repentir, au moment où nous nous repentirons, quand nous cesserons de commettre le mal et que nous ferons le bien, quand nous nous confesserons, pour être restaurés afin qu'Il nous embrasse pour nous mettre dans le paradis et que nous nous réjouissions à jamais.
Alors, ne devrions-nous pas aimer ce très doux Dieu et maître? Et si besoin est, ne devrions-nous pas verser notre sang mille fois pour son amour comme Il a versé le sien par amour pour nous ?
Un homme vous invite chez lui et vous reçoit en vous offrant un verre de vin. Pour le reste de votre vie vous le respectez et l'honorez. Ne devriez-vous pas honorer et respecter Dieu qui vous a donné tant de bonnes choses et qui a été crucifié par amour pour vous ? Quel père a jamais été crucifié pour ses enfants ? Mais notre très doux Jésus Christ a versé son sang et nous a rachetés de la main du diable. Alors, ne devrions-nous pas aimer notre Christ ? Pourtant non seulement nous ne l'aimons pas, mais nous l’insultons tous les jours avec les péchés que nous commettons.
Mais qui voulez-vous que nous aimions, mes frères ? Faut-il aimer le diable qui nous a poussés hors du paradis et nous a conduits dans ce monde maudit où on souffre de tant de mal ? Et bien plus, ce diable est tellement disposé à nous nuire que, s'il pouvait en ce moment même causer notre mort et nous envoyer en enfer, il le ferait.
Maintenant, je vous le demande, mes frères, dîtes-moi ce que nous devrions faire : aimer  le diable, notre ennemi, ou aimer Dieu, l’auteur de nos jours et notre créateur?
"Dieu bien entendu, ô Saint de Dieu, vous parlez bien."
Que tes bénédictions soient sur moi. Je suis d'accord aussi, mais Dieu a besoin également d'une couche pour se reposer. De quelle sorte est cette couche? – C’est de l’Amour qu'il s'agit. Ayons donc aussi de l'amour pour Dieu alors Dieu viendra, nous réjouira, et introduira dans nos cœurs la vie éternelle. C’est ainsi que nous vivrons bien ici-bas et que nous irons au paradis nous réjouir pour toujours.
Mais non seulement nous n'avons pas l'amour mais nous avons la haine et la rancune dans nos cœurs et nous détestons nos frères. Par ruse, introduisant la mort dans notre âme, le diable vient et nous rend amers, il enfonce ainsi la mort dans notre âme, de sorte que nous vivions mal ici-bas et nous allions en enfer et brûlions à jamais.


L'amour est naturel

Il est naturel pour nous d’aimer nos frères parce que nous sommes de même nature, nous avons un seul baptême, une seule foi, nous recevons les mêmes saints sacrements, et nous espérons pouvoir jouir du paradis. Celui qui a été trouvé digne de recevoir ces deux amours dans son cœur, l'amour de Dieu et l’amour pour ses frères, est heureux en vérité. Parce que celui qui a Dieu dans son cœur possède tout ce qui est bon et ne peut supporter de commettre le péché. Et celui qui n'a pas Dieu dans son cœur a le diable et commet toujours le mal et toute espèce de péché.

lundi 26 octobre 2009

Ta sainte myrrhe, Démétrios, avec plus de force que le feu...

Le grand martyr Démétrios, ayant mélangé le sang et la sueur de ses combats, nous a préparé le saint myron sur la flamme de l'Esprit et broyé le médicament purifiant nos âmes de nouveau.




Les blessures de nos âmes et de nos corps, tu les purifies, Démétrios, avec le remède puissant de la myrrhe qui jaillit de ton tombeau, lavant le venin spirituel, dans ton zèle pour le Seigneur, sous la pluie de ton sang.
Ta sainte myrrhe, Démétrios, avec plus de force que le feu parcourant l'Eglise, jaillit, coule, bouillonne, agit mystérieusement sur les fidèles s'en approchant, pour consumer les maladies et repousser les démons.


Tu es mon lot et ma divine gloire, Démétrios, car je suis une brebis de ton bercail chéri; porteur de couronne, reçois donc mon hymne célébrant la grâce de ta myrrhe en ce jour.


Tu pénétras brillamment sur le stade des Martyrs, l'âme enduite de l'huile des vertus; en tombant, tu triomphas de merveilleuse façon et tu as fait de ton corps une source de myrrhe, généreux Martyr.


Efface en moi les torrents bourbeux et la mauvaise odeur de mes passions impures, je t'en prie, Démétrios: toi qui fleures la myrrhe, fais de moi une demeure digne du parfum qu'est le Christ.


Comme d'une huile parfumée parle David, en l'Esprit, de la douceur de vivre entre frères unis; et ta myrrhe, illustre Saint, mène la nouvelle création à s'unir au Parfum suprême.


 (extraits des Ménées du jour consacré à ST Demetrios traduites par le Père Denis Guillaume de bienheureuse mémoire)

dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe : point de vue catholique




Dossier : Dialogue théologique entre orthodoxes et catholiques autour du rôle de l'évêque de Rome

Deux ans après Ravenne, la session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe s’est achevée vendredi à Chypre. Au programme des discussions : « Le rôle de l’évêque de Rome dans la communion de l’Eglise du premier millénaire ». Le Père Hyacinthe Destivelle, membre du Comité mixte de dialogue théologique catholique-orthodoxe en France, décrypte pour nous les enjeux de la question de la primauté de l’évêque de Rome au cœur de ce dialogue œcuménique écouter ici ---

extrait : "L'articulation de la Conciliarité et de la Primauté, un défi qui est commun aux deux Églises...Ce dialogue théologique, c'est le dialogue de la vérité, il est important mais pour qu'il soit fructueux il ne doit pas être la seule approche à l'unité parce qu'il va prendre beaucoup de temps et qu' on ne va pas résorber un schisme de mille ans en quelques décennies. Les rencontres de spécialistes, de théologiens ne suffisent pas et...  il faut approfondir maintenant le dialogue de la charité....nos frères chrétiens d'Orient en particulier d'Europe de l'Est...coopérer et témoigner des valeurs chrétiennes dans le monde de bien des façons par le fondement de la doctrine sociale ...au niveau culturel également..."

Bon, salut, à la prochaine !

dimanche 25 octobre 2009

Saint DÉMÈTRE Le myroblite (Demetrios ou Dimitri)


Le 26 Octobre, c'est la grande fête de Saint Démètre le Grand-martyr et myroblite de Thessalonique. Voici le récit de sa vie, compilée par le père Demetrios Serfes (http://fr-d-serfes.org/lives/stdemetrios.htm)


Fresque de Saint Dimitri
par Manuel Panselinos l'iconographe dans l'église du Protaton au mont Athos (vers 1290)


"La fête de St Démètre est une grande fête pour l'ensemble de l'Orthodoxie, et particulièrement pour Thessalonique, qui est son lieu de naissance. Son église est un bâtiment datant de l'ère chrétienne antique, construite cent ans après son saint martyre qui eut lieu en 296. Mais après 300 ans, elle brûla, et fut reconstruite à l'époque de Léon le Sage ".
"St. Démètre, avec St. Georges sont deux courageux jeunes hommes du christianisme. Ces deux hommes sont ici-bas sur terre comme les deux archanges Michel et Gabriel sont en haut dans le ciel."
"Dans les temps anciens ils étaient peints sans armure, mais plus tard, ils ont été peints armés d’épées et de lances et vêtus de cuirasses de métal. Sur une épaule, ils ont suspendu leur casque, et sur l’autre leur bouclier. À la taille, ils sont ceints de sangles qui maintiennent le fourreau de l'épée et le carquois rempli de flèches avec l'arc. Plus tard, après la conquête de Constantinople, ces deux saints, et de nombreux autres saints soldats, ont également été peints chevauchant des chevaux, comme Saint-Georges sur un cheval blanc et St. Démètre sur un rouge. "




"Cette armure dont sont revêtus ces Saints, porte les symboles des armes spirituelles, comme celles dont le saint Apôtre Paul parle en disant:" Revêtez l'armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manoeuvres du diable.
Car ce n'est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes.C'est pour cela qu'il vous faut endosser l'armure de Dieu, afin qu'au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en oeuvre, rester fermes.Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse, et pour chaussures le Zèle à propager l'Evangile de la paix;
ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ; enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu.
Vivez dans la prière et les supplications; priez en tout temps, dans l'Esprit; apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints.""(Eph.6 :11-17).
Cette attitude héroïque et persévérante qui est celle des guerriers qui subirent le martyre pour le Christ comme des agneaux inoffensifs et innocents, se rapporte aux choses spirituelles ».

La Vie de Saint Démètre Le myroblite


"Le grand Saint martyr et myroblite Démètre est né à Thessalonique, en 260 après JC Ses parents étaient des gens illustres et avec la gloire éphémère que Démètre tenait de sa famille, il était orné de vertus impérissables de prudence, douceur, humilité, justice, et de toutes les nobles beautés de l'âme. Elles étaient autant de pierres précieuses qui brillaient sur la couronne qu'il portait, et cette couronne était la foi en Christ. "
«En ces jours, Dioclétien régnait à Rome, et il avait nommé comme César dans les parties de la Macédoine et l'Orient, un général impitoyable et sanguinaire appelé Maximien, une bête à forme humaine comme tous ces dirigeants militaires (polémarques) qui gouvernaient alors le monde par l'épée : Dioclétien, Maxence, Maximien, Galère, Licinius – à la tête dure, au visage féroce, à la forte mâchoire, au cou court et épais comme des taureaux, impitoyables et terrifiants. Maximien avait nommé Démètre gouverneur de Thessalonique et de toute la Thessalie. Un jour Maximien de retour de guerre rassembla les dirigeants de Thessalonique afin d'offrir des sacrifices aux idoles. C’est ainsi que Démètre a révélé qu'il était chrétien, et n'a pas accepté d’adorer des pierres taillées comme des dieux .
Maximien entra dans une folle colère et ordonna qu'il soit jugé et emprisonné dans un bain. Et pendant tout ce temps qu’il a été emprisonné, le peuple en deuil a accouru entendre Démètre enseigner le peuple du Christ. Un jeune garçon, Nestor, est aussi venu tous les jours pour entendre son enseignement. "
"Pendant ces jours, de nombreux hommes courageux ont combattu dans le stade et Maximien se réjouissait de ces spectacles. Il avait même en grande estime un homme de main un certain Lyaeus, homme ignoble, aux multiples protections de cuivre, idolâtre et blasphémateur, emmené de quelque nation barbare. Nestor, voyant que ce Lyaeus avait battu tous ces adversaires, se vantant d'avoir la force d'Arès, le dieu païen de la guerre, et qu’aucun indigène n’osait plus lutter avec lui, alla à la prison et supplia St. Démètre de le bénir de façon à vaincre et couvrir de honte Lyaeus, Maximien et leur religion. "
"Saint Démètre pria et fit le signe de la croix sur lui, et immédiatement Nestor courut au stade, commença le combat avec ce géant farouche, le jeta par terre, et le tua."





Fresque de Saint-Nestor défaisant Lyaeus, et St. Démètre priant pour lui à l'arrière-plan
(avec la permission de www.eikonografos.com)

« Alors Maximien fou de rage, apprenant en outre que Nestor était un chrétien et que St. Démètre l’avait béni, ordonna aux soldats de les mettre à mort. Ceux-ci allèrent donc au bain, transpercèrent St. Démètre avec leurs lances, ainsi Démètre reçut-il la couronne éternelle, le 26 Octobre 296 , à l'âge de trente-six ans. Il est écrit que quand il vit les soldats lui enfonçant leurs lances dans le corps, il éleva bien haut les bras de sorte qu’ils lui percent le côté, afin qu'il puisse être jugé digne de recevoir une lance semblable à celle que le Christ avait reçu dans son côté, de la blessure duquel jaillirent le sang et eau. Nestor a été décapité le lendemain (Saint-Martyr Nestor de Thessalonique est commémoré dans la sainte Église orthodoxe le 27 Octobre) à l'extérieur du mur à la place de la Porte d'Or, avec sa propre épée. "



Icône du martyre de St. Démètre
du monastère de Lavra Megisti sur le mont Athos

«Les chrétiens pieux recueillirent les restes sacrés et les enterrèrent côte à côte. De la tombe de St. Démètre coula de la myrrhe sainte qui guérit de nombreuses maladies. Pour cette raison, il est appelé Myroblite. Au dessus de sa tombe sainte et du lieu de son saint martyre, une église a été construite de la forme d'une basilique qui se dresse encore à ce jour. En 1143, l'empereur Manuel Comnène vint de Constantinople et emporta l'icône sacrée du Saint qui était à son tombeau au Monastère du Pantocrator, dont l'église a été édifiée par les Comnène et qui s'appelle aujourd'hui Zeirek.



Icône de la Dormition de St. Demetrios
du Patriarcat de Pek Kosovo


«C'est donc là le saint  martyr de Saint Démètre le grand martyr et Myroblite, qui a aimé notre Sauveur par dessus toutes les choses de cette vie – plaisirs, richesses, honneurs – dont il souhaitait la fin pour pouvoir se trouver en Sa Présence dans le royaume céleste. Par l'intermédiaire de ses prières puissions-nous également être jugés dignes d’un tel destin. Amen.
(Source: La Parole orthodoxe, St. Herman of Alaska Brotherhood, Platina, California ")



Mosaïque portable de St. Démètre
 du monastère de Xenophontos sur le mont Athos (12e siècle)


Tropaire (ton 3) :

Au milieu des dangers, le monde entier a trouvé en toi un puissant défenseur
 pour mettre en fuite, victorieux athlète, les païens ;
 toi qui as abattu l'arrogance de Lyéos
et sur le stade encouragé Nestor,
prie le Christ notre Dieu d'accorder à nos âmes la
grande miséricorde.

Kondakion (ton 2) :

Sous les flots de ton sang, Dimitri,
 le Seigneur empourpra son Église
Lui  qui t'a donné l'invincible pouvoir
 et garde saine et sauve la ville dont tu es le ferme appui.


(Version française de Maxime Le minime.
Remerciements au merveilleux site  :  

Analyse (pas à pas) du Communiqué final de la onzième réunion de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique


On n'en fera peut-être pas une icône...

« pour le dialogue » : qui pourrait être contre le dialogue ? On ne peut qu’être d’accord avec la seule attitude de courtoisie et de bonne volonté qui permette de se comprendre enfin.

«
pour le dialogue théologique » : c’est très bien ça. « théologique », on voit bien que c’est différent de « politique » ou « diplomatique ». Il serait temps en effet que le Vatican revienne à la Tradition de l’Eglise indivise, il faudrait en profiter pour prêcher un peu. Ce ne sera pas le premier dialogue théologique bien sûr mais comme disait l’autre « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. » Notre maître et expert français en juste mesure et métrique a dit « vingt fois » mais pas plus… laissant deviner, à mon humble avis, qu’après, il vaut mieux laisser tomber le projet mais bon, ne faisons pas le mauvais esprit, ce n'est que la onzième, il en reste donc sept (merci Albocicade!) neuf à faire.C'est quand même beaucoup finalement.

«
Paphos, ville qui, au cours de son histoire, a reçu la visite de trois apôtres, Paul, Barnabé et Marc ». C’est pour qui cette information ? Pour les chrétiens bien sûr, latins ou orthodoxes, qui n'ont pas révisé leurs textes de référence depuis longtemps sûrement, car les Chypriotes le savent déjà mais c’est surtout pour donner un modèle antique et une référence magistrale, biblique (!) à cette « Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique romaine » Pour tout dire : c'est apostolique quoi ! Donc les mauvais esprits remplis de doute sur la valeur d'un tel dialogue devraient se calmer.
Un doute me vient : Ils parlaient comme ça nos Apôtres Paul, Barnabé et Marc quand ils se réunissaient ?
Car tout de même, finalement, "
Communiqué final de la onzième réunion de la Commission internationale mixte" ça a plutôt un air diplomatique et politique qu'apostolique...


Bon, à suivre quand j'aurai le temps...

samedi 24 octobre 2009

Communiqué final de la onzième réunion de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique

lire le communiqué ci-dessous :



Patte de velours.... pas de quoi fouetter un chat....(?)
c'est un peu exagéré peut-être...

Bon Ok ! Voilà une parabole moins brutale
que celle de la gueule du loup...

Si l’on plonge une grenouille dans l’eau bouillante, elle bondira instantanément pour fuir, mais si on la met dans de l’eau  agréablement fraîche au début et qu’on fait chauffer cette eau graduellement, la grenouille y demeurera jusqu’à ce qu’elle soit ébouillantée et meure. La grenouille serait en effet incapable de détecter à temps l’augmentation graduelle de la température. 
On utilise souvent cet exemple en économie, en affaires et en politique pour signaler que le changement doit être graduel pour réussir à biaiser la vigilance.
L’exemple illustre aussi un aspect de la psychologie humaine : nous avons tendance à accepter les choses qui s’implantent lentement mais régulièrement, même lorsqu’elles en viennent à contrôler notre vie. Nous finissons toutefois par nous réveiller un jour et nous retrouver dans l’eau bouillante.
* - Prends une information, répète-la tous les jours et tu en feras une pensée.
* - Prends une pensée et répète-la tous les jours, tu en feras une action.
* - Prends une action et répète-la tous les jours, tu en feras une habitude.
* - Prends des habitudes et répète-les toute une vie, tu en feras un destin. 

Il n’y a pas pire que l’eau fraîche du bocal de la pensée unique…

(from : http://noahnorman.unblog.fr/2008/03/11/la-grenouille-ebouillantee/)


vendredi 23 octobre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 5. "Comprendre la Sainte Trinité



Le Dieu Très-miséricordieux et compatissant, mes frères, est Un et quiconque dit qu'il y a plusieurs dieux est un démon. Il est aussi Trinité: le Père, le Fils et le Saint-Esprit, une nature, une gloire, un royaume, un seul Dieu. Il est incompréhensible, un Seigneur impénétrable, tout-puissant, toute lumière, toute joie, toute compassion, tout amour. Nous n'avons pas d'exemple à comparer avec la Sainte Trinité, car il n'y en a aucun dans le monde. Mais pour que notre esprit puisse obtenir une petite aide, les théologiens de l'Eglise nous donnent quelques exemples. Entre autres, ils utilisent le soleil. Nous savons tous que le soleil est un comme Dieu est un aussi. Et tout comme le soleil illumine ce monde sensible, de même la Sainte Trinité, Dieu, illumine le monde intelligible.
Nous l'avons dit, mes frères, que le soleil est un, mais il est trois à la fois. Il a des rayons qui viennent à nos yeux comme des lignes, comme des fils. Il a également la lumière qui se répand dans le monde entier. Nous assimilons le Père éternel au soleil, le Fils coéternel avec les rayons, et l'Esprit consubstantiel avec la lumière.

Il y a encore une autre façon dont vous pouvez comprendre la Sainte Trinité. Comment? Confessez-vous avec franchise, recevez les Sacrements avec crainte et respect, et puis la grâce de l'Esprit Saint vous éclairera pour que vous compreniez mieux. C'est cette sainte Trinité que nous chrétiens pieux et orthodoxes glorifions et célébrons. Il est le vrai Dieu, et tous les autres à l'exception de la Sainte Trinité qui est appelé Dieu, sont des démons. Et ce n'est pas seulement nous qui croyons, glorifions, et adorons la Sainte Trinité, mais les prophètes, les apôtres, les martyrs, les ascètes, aussi nombreux que les grains de sable de la mer et les étoiles du ciel, qui ont versé leur sang pour l'amour de la Sainte Trinité et ont atteint le paradis et se réjouissent à jamais.

De la même façon, des hommes et des femmes ont quitté le monde, sont partis dans les déserts et ont pratiqué l'ascèse toute leur vie et sont allés au paradis. En outre, des hommes et des femmes ont vécu dans le monde dans la prudence et la chasteté, dans le jeûne, la prière, l'aumône, et les bonnes œuvres, et ont bien vécu ici sur terre et sont allés au paradis pour se réjouir éternellement.

Il n'y a pas lieu d'où Dieu est absent. Nous, pieux chrétiens devons considérer que Dieu est dans nos cœurs quand nous voulons commettre un péché, qu'il est présent partout, et qu'il nous voit. Nous devrions avoir honte devant les anges, les saints, et surtout devant l'ange qui veille sur notre âme et nous observe. Nous sommes embarrassés devant un jeune enfant quand nous commettons un péché, alors comment pouvons-nous ne pas être gênés devant tant de saints et d’anges?
(version française par Maxime le minime)

Conversion soudaine en Indiana...

lu sur le site : http://www.24heures.ch



AEC | 22.10.2009 | 16:37

Voilà un cambrioleur au coeur tendre. La scène se déroule aux Etats-Unis, précisément à Indianapolis, et les enquêteurs ont dû regarder le film de la caméra de surveillance plusieurs fois pour y croire.

Un pistolet dans la poche et une capuche sur la tête, Gregory Smith, 23 ans, entre dans un commerce d'avance de fonds bien décidé à voler la caisse. Il tombe sur une employée totalement paniquée: derrière son comptoir, la trentenaire éclate en sanglots. Contre toute attente, le voleur, qui pointait vers la jeune femme son arme de poing, est pris de remords. Il la prend dans ses bras pour la consoler et lui explique qu'il doit s'occuper de son fils et "n'a pas d'autre choix". Pour la calmer, il enlève même la balle de son arme.

Devant tant de tendresse, la jeune femme finit par compatir. Et c'est tout naturellement que la conversation dévie sur leur religion! Le voleur et la victime, dans un élan commun de foi, joignent alors les mains et prient ensemble. Bref, une scène totalement surréaliste.

Le suspect finit par prendre la fuite avec les 20 dollars que l'employée consent à lui remettre.

Il s’est rendu par la suite aux autorités après que sa mère l’eut reconnu en voyant la bande vidéo à la télévision.

mercredi 21 octobre 2009

Avenir de l'Orthodoxie ?


Chypre: arrestation de 6 orthodoxes opposés au dialogue avec les catholiques

"L'ÉGLISE DE DIEU NE SAIT PAS FAIRE VALOIR SES DROITS
PAR LES COUPS, L'EXIL ET LA PRISON.
LA LOI ECCLÉSIASTIQUE NE DIRIGE CONTRE PERSONNE
LE GLAIVE, L'ÉPÉE NI LES FOUETS"
St Théodore Studite

PLUS L'UNION SE FERA PAR LA FORCE, PLUS ELLE PRODUIRA DE DÉSUNION
suite...

LA CROIX du 20/10/2009 21:32

NICOSIE, 20 oct 2009 (AFP) - 
Chypre: arrestation de 6 orthodoxes opposés au dialogue avec les catholiques

La police chypriote a annoncé mardi avoir arrêté six personnes, dont deux moines orthodoxes, qui manifestaient contre une conférence prônant le dialogue entre orthodoxes et catholiques.
Une centaine d'orthodoxes, dont des moines et des prêtres, ont manifesté le week-end dernier à Paphos (sud-ouest) devant l'hôtel où se réunit la Commission mixte pour le dialogue théologique entre les Églises catholique et orthodoxe.
L'Église de Chypre, orthodoxe, qui accueille cette conférence, avait alors averti les manifestants qu'elle appellerait la police s'ils ne cessaient pas leurs actions.
"Malgré les demandes répétées de la police pour qu'ils se retirent pacifiquement, les manifestants n'ont pas écouté", a déclaré à la presse le porte-parole de la police Michalis Katsounotos.
Il a en outre annoncé l'ouverture d'une enquête interne, après qu'une télévision eut montré des images d'"un moine en train d'être traîné par les cheveux lors de son arrestation".
L'archevêque Chrysostomos II a menacé d'excommunier les religieux qui protestaient contre la conférence qui se poursuit jusqu'à vendredi.
"Ces religieux et moines qui ont participé aux manifestations vont être punis", a-t-il dit.
Les fauteurs de troubles pourraient voir leurs salaires réduits et pourraient se voir interdire de donner ou recevoir la communion pour plusieurs semaines.
"S'ils ne sont pas contents, ils peuvent jeter leur soutane et quitter l'Eglise. Et créer leur propre Église", a-t-il ajouté.
Cet incident survient alors que le pape Benoît XVI doit effectuer au début du mois de juin 2010 une visite officielle dans l'île méditerranéenne.
L'écrasante majorité des chrétiens de Chypre sont orthodoxes, mais l'île compte aussi une petite communauté latine, dont la présence remonte à l'époque des Croisades, ainsi que des Arméniens et des maronites.
Le schisme entre les Églises catholique et orthodoxe remonte à l'an 1054.
Certains orthodoxes craignent que le dialogue avec les catholiques ne conduise à l'acceptation de la suprématie du pape sur leur Église.


Video désormais invisible ! Allez savoir pourquoi ...

samedi 17 octobre 2009

St CÔME L’ÉTOLIEN (enseignements) : 4. " La grâce est gratuite"

En commençant à enseigner, la pensée m'est venue de demander de l'argent (aspres) pendant que je voyageais ça et là, parce que j’étais avare et que j'aimais l’argent (grosia). Oui, et les pièces d'or (florins), encore plus... pas comme votre noblesse qui méprise l'argent, ou ...n'est-ce pas?
Mais à l'étude de l'Evangile saint et sacré, j'ai trouvé un autre enseignement où notre Christ dit en substance: «Je vous donne ma grâce gratuitement, vous aussi vous devez la donner de la même manière à vos frères; enseigner sans vous faire payer, conseiller sans compensation, entendre les confessions sans coût, et si vous demandez et recevez un quelconque paiement pour l'enseignement, grand ou petit, ou même un centime (Asper), je vous mettrai à mort et vous enverrai en enfer. "
En entendant, mes frères ce très doux enseignement que nous donnait le Christ à savoir que nous devrions travailler parmi nos frères gratuitement, au départ il me semblait que cela était très dur. Plus tard, cependant, cela me sembla très doux, comme un rayon de miel et j'ai glorifié et je glorifie mon Christ mille fois, car il m'a gardé de la passion de l'argent. Donc, avec la grâce de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, le Crucifié, je n'ai ni bourse, ni maison, ni coffre, ni quelque autre soutane que celle que je portais.
Et je prie toujours mon Seigneur de ne pas me permettre d'acquérir une bourse jusqu'à la fin de ma vie, car si je commence jamais à prendre de l'argent, j'aurai perdu mes frères immédiatement. Je ne peux pas servir les deux à la fois : c'est Dieu ou le diable.
Il est digne et convenable, mes coreligionnaires, comme nous l'apprend le saint Évangile et les Écritures sacrées, de commencer notre enseignement avec Dieu. Et quand nous avons fini [il est bon] de remercier Dieu, non que je sois digne de prononcer le nom de mon Dieu, mais parce qu'il me l'a autorisé de par sa compassion.
Nous avons donc à laisser de côté, mes frères, les bavardages impies des hérétiques, et des athées, et nous ne devons parler que de ce qui est pieux, de ce que le Saint-Esprit a inspiré aux saints Prophètes, aux saints Apôtres, et aux saints Pères de notre Église d’écrire pour nous. D'autre part, nous ne parlerons pas de tous les enseignements, car ce n'est pas possible, nous aurions besoin d’années et d’années, mais de quelques-uns, qui semblent cependant plus nécessaires. Et que celui qui aime l’étude cherche à en apprendre davantage.
(version française par Maxime le minime)

mardi 13 octobre 2009

PLUS L'UNION SE FERA PAR LA FORCE, PLUS ELLE PRODUIRA DE DÉSUNION

"L'ÉGLISE DE DIEU NE SAIT PAS FAIRE VALOIR SES DROITS
 PAR LES COUPS, L'EXIL ET LA PRISON.
LA LOI ECCLÉSIASTIQUE NE DIRIGE CONTRE PERSONNE 
LE GLAIVE, L'ÉPÉE NI LES FOUETS"
St Théodore Studite


Moines d'Esphigmenou "châtiés" et chassés par la police
sur la demande du Patriarche Œcuménique
non pour leur hérésie mais seulement pour leur "schisme"


 Hérétique notoire
chouchouté par le même

Même si l'on ne veut pas (toujours) suivre la véhémence des zélotes on comprend leurs revendications
 et il se pourrait que cette compréhension commence à être partagée... :
"[...] Une «Confession de foi contre l’œcuménisme» est depuis le mois d’avril proposée à la signature des fidèles orthodoxes, notamment sur plusieurs sites Internet. Elle a recueilli à ce jour 8600 signatures, dont celles de six métropolites et évêques grecs, serbe et bulgare, de cinq higoumènes du Mont-Athos, de trente-six higoumènes d’importants monastères de Grèce, de Chypre, de Serbie et des États-Unis, de professeurs de facultés de théologie (dont l’ex-doyen de la faculté de théologie d’Athènes et le professeur de patristique de la faculté de théologie de Thessalonique), de cinq cent trente clercs, moines et moniales de Grèce, du Mont-Athos, de Serbie, de Roumanie, de Palestine et de divers autres pays, et de plusieurs milliers de laïcs de différentes origines. Fait nouveau, ce document n’émane pas de groupes extrémistes non canoniques (habituellement qualifiés de «zélotes», au premier rang desquels se trouvent les «vieux-calendaristes»), mais est promu et approuvé par des personnalités connues et des fidèles rattachés canoniquement à l’Église orthodoxe.[...]"
(extrait du site Orthodoxie.com :http://www.orthodoxie.com/2009/10/importants-remous-au-sein-des-églises-orthodoxes-à-propos-de-la-prochaine-réunion-de-la-commission-i.html )




ARABE & CHRETIEN ! (rappel)

Ceux qu'on appelle les Arabes (c'est à dire du Machrek au Maghreb) d'Orient en Occident étaient CHRÉTIENS avant d'être islamisés de force ou par force.
Le Christianisme "arabe" (en comptant coptes, maronites et syriaques etc. unis à Rome) existe !
L'Orthodoxie arabe existe ! Et depuis les Apôtres ! C'est à dire d'origine !
Cela se dit, çà et là, et des livres paraissent...  mais sûrement pas assez puisque, majoritairement, pour un Français  >> arabe = musulman... et qu'il lui paraît clair qu'un arabe peut légitimement se revendiquer comme musulman mais que ça fait bizarre pour ne pas dire "converti" s'il s'annonce comme chrétien. Eh bien,


OUI ! UN "ARABE" PEUT REVENDIQUER SA FIDÉLITÉ A SES ORIGINES
 EN SE DÉCLARANT CHRÉTIEN, 



il n'y a là aucune trahison, aucun reniement, c'est non seulement légitime
 mais conforme à la réalité historique !


Voici en guise de rappel une liste de liens qui permettent de voir l'ampleur de cette chrétienté arabe :


Patriarcart d’Antioche
Archidiocèse du Mont Liban
Archidiocèse d’Alep
Archidiocèse de Homs
Archidiocèse de Beirut
Archidiocèse de Tripoli
Archidiocèse de Bagdad et du Koweit
Institut de théologie St Jean Damascène
Mouvement de la jeunesse orthodoxe
Centre chrétien d’études et de recherche d’Antioche
Monastère Hamatoura
Archidiocèse du Patriarcat Orthodoxe d'Antioche en Europe Occidentale et Centrale-Paroisse Orthodoxe Saint Ignace le Théophore ~ Nice ~
NASCAS – Chrétien arabe
Centre de Documentation et de Recherches Arabes Chrétiennes
Tradition littéraire chrétienne arabe
Architecture Religieuse du Patriarcat Orthodoxe d'Antioche
Monastère de la source vivifiante en Jordanie
Douma
Gruppo di Ricerca Arabo-Cristiana


Les Saints orthodoxes arabes

Forum Serafim Sarov (Le seul Forum Arabe Orthodoxe sur Internet)
Radio Al-Bishara (Radio Arabe Orthodoxe)




Le Coran ? - Non,
ce livre contient entre autres les canons de l'Église
il est calligraphié dans le style ottoman, il vient de Syrie en 1868

lundi 12 octobre 2009

ST COSME l'ETOLIEN (enseignements) : 3." Les Trésors de l'Évangile"



"Mon Seigneur m’a accordé d’innombrables bienfaits : entre autres il m'a rendu digne d'apprendre un peu de grec et je suis devenu moine. En étudiant le saint Évangile sacré, j'y ai trouvé de nombreux et différents enseignements qui sont tous des perles, des diamants, des trésors, des richesses, joie et allégresse, vie éternelle. Parmi les autres choses, j'ai aussi trouvé cet enseignement dans lequel le Christ nous dit qu’aucun chrétien, homme ou femme, ne doit se préoccuper que de lui et comment il peut être sauvé, mais il doit se préoccuper aussi du salut de ses frères, afin qu'ils ne puissent pas tomber dans le péché.
Après avoir entendu ce très doux enseignement de notre Christ, mes frères, de nous préoccuper nous-mêmes de nos semblables, ces paroles ont rongé l'intérieur de mon cœur et cela de nombreuses années, tout comme un ver ronge le bois. Compte tenu de mon ignorance, que pouvais-je faire?
J'ai cherché l'avis de mes pères spirituels, évêques et patriarches, je leur ai révélé mes pensées, et je leur ai demandé si cela serait agréable à Dieu que je m’engage. Tout le monde m’a poussé à aller de l'avant et tous m'ont dit que cette œuvre était bonne et sacrée.
En fait, poussé par sa Sainteté le Patriarche Sophronios - que sa bénédiction soit sur nous ! – ayant reçu sa bénédiction sacrée, j'ai abandonné mon propre progrès, mon bien propre, et je suis parti cheminant de lieu en lieu pour enseigner mes frères."
(version française par Maxime le minime)



samedi 10 octobre 2009

LE PATRIARCHE NICÉPHORE CONTRE LES ICONOCLASTES




Nicéphore portant un lettre à l'empereur Michel II
en faveur de la restauration du culte des images,
Chronique de Jean Skylitzès


DISCOURS CONTRE LES ICONOCLASTES
"A ceux qui ne veulent pas comprendre"


"Qui manquera assez d'intelligence et d'esprit pour accorder que celui qui trace la figure du Christ le réduit à l'état de simple créature ou le sépare de sa nature divine? En quel coin du monde, sur terre ou sur mer, a- t-on jamais entendu, jadis ou aujourd'hui, une voix qui s'élève pour se mettre de telles [sottises] dans l'esprit ou qui aurait accepté cette monstruosité de sa fabrication, produite par les combinaisons mentales de sa pensée creuse et de son esprit faux? Quel raisonnement pourrait l'imposer ? Quelle puissance syllogistique, quel sophisme séduisant! ? En effet, si repoussant l'erreur de ces hommes, il faut nous attacher à la vérité, alors nous disons que celui qui trace une empreinte unit plutôt, en ce sens qu'il produit dans l'icône la créature visible et son corps passible à l'égal du nôtre, sans pour autant amoindrir ni diviser son modèle; mais rassemblant les deux natures, en les mettant en rapport et en relation, qu'on les nomme ainsi ou autrement, il resserre bien étroitement [les liens de] l'unité. Ce n'est pas seulement la forme humaine et visible du Christ qu'il atteint, par la mémoire [qu'il perpétue] et la ressemblance formelle avec l'archétype; mais même si on ne peut ni circonscrire le Verbe lui-même avec [la chair]' ni le mettre en l'icône, en tant que de par sa nature propre, il est invisible et totalement incompréhensible, il n'en reste pas moins que de par son unité hypostatique, et son indivisibilité, son souvenir est concomitant dans l'icône. Mais cela leur est insupportable et très désagréable, car le Christ leur est un fardeau, même la vue de son icône leur pèse. C'est pourquoi l'infâme, l'esprit gonflé [de haine] contre la mémoire du Seigneur, a déversé toute sa témérité et toute sa furie contre l'icône qui la fixe. Ceux qui participent d'un tel état d'esprit, et qui écoutent la sainte parole des oracles évangéliques auxquels ces icônes se rattachent, puisque leur puissance [signifiante] est la même (en effet, dans l'icône et dans l'Écriture, l'objet est identique, et c'est le même récit que l'on voit figuré dès l'origine), puisque l'icône et l'Écriture maintiennent en effet un même rapport [avec leur objet], ces gens-là, aux endroits où les Évangiles nous enseignent quelque trait humble et humain de l'Économie du Sauveur, devraient se livrer au même raisonnement et les recevoir comme s'ils nous présentaient dans le Sauveur, une créature, ou nous le décrivaient en le séparant du Verbe: dès lors il faut détruire les Évangiles. C'est d'ailleurs Notre-Seigneur lui-même qui disait au peuple juif: « Pourquoi cherchez-vous à me tuer, moi l'homme qui vous ai dit la vérité ? » Et encore: « Le Fils de l'homme est livré pour être crucifié». Par là se manifeste son attitude humble et pauvre. Mais tout ce qui nous rappelle sa passion et la croix, ils s'autorisent d'en rire et de le mépriser! Cependant, pareille attitude est inadmissible pour tout homme d'intelligence; il refusera d'en discuter, non plus que des conséquences d'une pareille et même absurdité. Alors que dirons-nous? Nous dirons que ce théologien creux, fidèle à son habitude de tourner le dos à la vérité, ici encore a chuté avec éclat. Remarquez ceci: empêtré plus haut dans le tissu de ses mensonges, et raisonnant à ses propres dépens, il avait dit que pour qu'[une icône] soit digne [de ce nom], il fallait que la copie soit consubstantielle à son modèle. Ignorant ou n'accordant pas la différence qui existe entre les deux termes, il ne sait pas davantage ce qui diffère entre l'animé et l'inanimé, entre ce qui est doué de raison et ce qui ne l'est pas, bref entre tous ces termes qui sont opposés les uns aux autres. Il de vient par là manifeste que sa pensée est sans fondement ni stabilité. Or c'est la même conception dont il use ici encore en mêlant à l'extrême, à une théologie de son cru, la mythologie née de son acuité et de sa lucidité, et il identifie ainsi le prototype et ce qui en dérive. Il ne fait rien d'autre que de ne plus distinguer le Christ de son icône. Il affirme au contraire qu'ils sont une seule et même chose. S'il avait pu faire la différence, il n'aurait pas condamné les objets sacrés qui méritent notre vénération1. En vérité, il est terrassé par la fatuité et la vanité du monde, submergé par l'égoïsme et les passions, son esprit s'est enténébré. Il a été privé de la lumière de la vérité, lui dont le savoir et l'imagination ne dépassent pas le monde visible. N'appartenant qu'à ce bas monde et courbé vers la terre, il est incapable de concevoir la grâce cachée dans les objets sacrés et contenue en eux. Car sa pensée se borne à la matière et aux créatures.

Mais que celui qui a choisi de penser et de professer les mêmes doctrines que notre grand savant, notre théoricien éminent, nous réponde alors quand nous l'interrogeons, et qu'il s'attache à reconnaître où le conduisent les conséquences de ses formulations. Qu'il commence par nous dire si c'est auprès de quelque Chrétien professant cette doctrine qu'il s'est informé; il serait bien incapable de le dire, bien incapable de nous le montrer. Tant il est apparu clairement qu'il s'agit d'une construction malfaisante de son cru. Mais par quels moyens et quelle méthode, cet inventeur de dogmes neufs, en est-il arrivé là ? Si le Christ, une fois pris dans le tracé d'une figure, n'est plus qu'une simple créature, privée de la nature divine du fait que celle-ci n'est pas circonscrite, c'est bien plus tôt qu'il devait subir cela au moment de l'incarnation, dans la mesure où la chair assumée par le Verbe lui est plus proche que l'icône de cette chair, qui la prend comme archétype, puisqu'en aucune façon l'imitation sous la forme de la figuration ne saurait être vraiment sauvegardée si elle n'était faite autant que possible à la ressemblance des réalités dont elle est issue. En effet, comment le produit d'une imitation et d'une similitude formelle avec un sujet pourra-t-il agir ou pâtir si le prototype de cette réplique n'est pas lui-même d'abord passé par ces états? Si la première est le fait de la dernière folie et de la pire impiété, comment cette dernière affirmation ne serait-elle pas le sommet du délire? En effet, si l'on admet la vérité de ce qu'ils disent par une logique de la consécution, puisque le Christ s'est montré aux hommes semblable à nous, mais que sa nature divine est invisible, on aura pu d'autant moins la voir et il en résultera que ce qui a été vu est une simple créature, dépourvue de nature divine en elle et que telle elle se montra originellement aux hommes, telle elle devra donc être figurée par l'icône. En effet si personne ne l'avait vue, on ne l'aurait pas non plus figurée. Si pour les raisons déjà énoncées on met le peintre en accusation, combien plus coupable sera celui qui s'est laissé voir! Car c'est surtout l'effet de sa visibilité qui causerait la désunion de l'unité hy postatique du Christ et sa réduction à l'état de simple créature!."
(traduction Mondzain-Baudinet- 1989- in Patrimoine littéraire européen 4a)



7ème Concile Œcuménique